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Take me back to the start. - Maxwell.

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MessageSujet: Take me back to the start. - Maxwell. Take me back to the start. - Maxwell. EmptyJeu 15 Avr - 0:19

Take me back to the start. - Maxwell. E7ed8l Take me back to the start. - Maxwell. 2czy9vr
« Nobody said it was easy,
It's such a shame for us to part. »
    Quelques mots avaient suffit- juste un mensonge, ou deux peut-être. C'était si rapide comme mensonge en plus, un peu comme un pansement qu'on enlève le plus brutalement possible, sans arrière pensée. Pendant une seconde, le temps que l'information monte au cerveau, on ne ressent rien. On se trouve comme figé dans le temps, attendant l'inévitable avec une grimace dessinée sur le visage. Peu de temps après, on se rend compte que finalement la douleur est rapide aussi : elle disparait vite. La cicatrice, elle par contre, prend un malin plaisir à ne jamais s'effacer.

    Ce jour fatidique ou tout sembla basculer, qu'elle veuille l'admettre ou non, aurait du être une journée plus belle que les autres. Lyzabeth avait retrouvé Maxwell dans un des parcs du campus, et elle s'était laissée croire qu'ils pourraient passer le reste de la journée tout les deux, comme avant, avant que tout ne devienne si compliqué. Malheureusement, le temps avait une bien gentille façon de rappeler que tout les mensonges finissent par éclater un jour, et que ceux qui concernaient le couple n'étaient pas une exception. Tout avait volé en éclat après une stupide phrase, de ridicules mots qui semblent d'habitude complétement insignifiants. Lyzabeth avait rapidement déchanté lorsqu'elle avait aperçu Evan s'avancer vers eux. Evan qui avait le même père biologique qu'elle, Evan qui était au courant de leur lien de sang bien avant elle. Cette même Sigma qui avait changé sa façon de voir sa famille de A à Z. Sa mère... elle l'aimait tellement, elle l'aimait parce que son père lui avait toujours raconté les plus belles anecdotes d'elle, parce que son père n'en avait jamais dit du mal, même si elle l'avait laissé seul avec une fille dans les bras. Aujourd'hui Lyzabeth ne savait plus quoi penser de sa mère. Pire encore, elle ne savait plus ou se placer lorsqu'elle parlait avec son père au téléphone. Devait-elle lui dire ? lui dire que la femme qu'il adulait encore aujourd'hui n'avait peut-être pas eu les mêmes sentiments que lui ? qu'elle l'avait trompé une fois, peut-être même plusieurs fois... impossible de savoir. Allongée sur le lit de la chambre d'hôtel qu'elle occupait maintenant depuis quelques jours, Lyzabeth ferma les yeux et tenta une nouvelle fois de chasser toutes ses pensées. Elle voulait faire le noir, vider son esprit, ou même faire le tri. Malgré tout ses efforts elle n'y arrivait pas, parce qu'à chaque fois qu'elle fermait ses yeux, c'était son sourire et ses yeux bleus méditerranéen qu'elle voyait, son rire qu'elle entendait. Maxwell, Maxwell.... Elle sentit une larme couler le long de sa joue mais ça n'avait plus d'importance, rien n'avait d'importance à ce moment. Elle était seule, seule avec ce trou dans son cœur, cette sensation de tomber du haut d'une falaise et chuter sur le sol encore et encore. Elle avait envie de pleurer de toutes ses forces, mais son corps s'était épuisé à force de ne pas dormir ces derniers temps, et ses dernières larmes étaient encore trop récentes. Il y a quelques jours elle avait tout ce dont elle avait besoin, et en quelques secondes, tout lui avait été repris.

    Lorsqu'elle lui avait parlé d'Evan, Maxwell avait joué l'indifférent, l'écoutant sans dire un mot, feignant ne pas savoir de qui elle parlait. Découvrir la vérité en face de la dite Sigma n'avait pas arrangé la situation. Ce n'était même pas le mensonge en lui même qui dérangeait Lyzabeth, c'était la raison derrière. Il voulait la protéger, lui laisser le temps de prendre du recul vis-à-vis de sa demie-sœur, ne pas l'influencer en lui avouant qu'il avait eu une relation avec elle - ou il avait fini par la tromper, elle aussi d'ailleurs. La Gamma voulait en rire tant ça sonnait ridicule, mais la dernière fois qu'elle avait essayé de rire, c'était un pleur étouffé qui était sorti, et elle avait aussitôt enfoncé sa tête dans un coussin, cherchant désespérément à évacuer sa douleur par le biais de ses larmes. Il n'avait pas besoin de la protéger, elle préférait le choc de la vérité mille fois plus que ce qu'elle ressentait à cet instant. Pour cause, aujourd'hui elle avait décidé de rester sur ce lit, dans cette chambre, le panneau 'occupé - ne pas déranger' constamment sur la poignée de la porte. Elle se sentait comme une gamine immature qui décidait de rester enfermée dans sa chambre et snober tout le monde, et c'était surement le cas. La dernière fois qu'elle avait regardé son portable pour le mettre en mode silencieux c'était il y a deux jours, et depuis elle n'osait même plus voir s'il l'avait appelé, s'il avait envoyé des sms.

    Elle resta une heure entière sur ce lit, regardant ce même point fixe sur le plafond. Elle le fixait jusqu'à ce que tout autour devienne flou, et qu'elle était détachée du monde extérieur, refusant d'entendre tout son ou toute parole étrangère à elle même. Tellement que lorsqu'il y eut un toquement régulier à la porte, elle se retourna sur son ventre et posa sa tête sur son oreiller, fermant les yeux et se permettant de penser au passé. Un passé où elle ne conaissait pas encore Maxwell, où elle arrivait à maitriser ses sentiments, où rien ne faisait intrusion dans sa vie comme le mensonge avait fait intrusion dans leur couple.
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MessageSujet: Re: Take me back to the start. - Maxwell. Take me back to the start. - Maxwell. EmptyDim 18 Avr - 21:16

    Mentir, la plupart du temps, c'est quelque chose de mal et qui n'a pas lieu d'être. Mentir c'est introduire du faux dans notre vie, cacher des choses à des personnes qu'on aime, jouer un rôle que nous n'apprécions pas forcément. Mais parfois, la vérité est plus douloureuse que le mensonge. Parfois, il vaut mieux ne rien, garder les choses pour soi en se disant que l'on fait bien, que de cette manière on facilite les choses. Mais il nous arrive de nous tromper. Il nous arrive d'analyser les choses de la mauvaise manière, et finalement, au lieu de faciliter les choses, tout se complique. On en souffre, mais pire que ça, des personnes qu'on aime en souffre. Tout ce qu'on voulait éviter se trouve finalement être multiplié par dix. Ca fait mal, surtout quand on sait que tout est de notre faute. Maxwell n'avait jamais été du genre à mentir. Il n'aimait pas ça, mais aussi il en été incapable. Il savait qu'à un moment ou à un autre, la vérité se ferait savoir. Il n'avait jamais su mentir, jamais. Que ce soit à ses parents, ou à ses amis. Mais avec Lyzabeth, c'était encore plus dur. Il ne l'avait fait qu'une fois. Une seule fois. Mais c'était une fois de trop, et au moment même où cela s'était passé, il s'était rendu compte de son erreur. C'était quand la Gamma lui parlait de sa demie-soeur, Evan. Le Delta et elle était sortis ensemble pendant un certain moment, avant qu'ils ne se trompent tous les deux. A l'époque, Max' était complètement différent. La fidélité ne faisait pas parti de son vocabulaire, il était très prétentieux et il vivait pas mal d'aventures sans lendemain. Mais Lyzabeth l'avait fait changé. Il était presque tout le contraire de ce qu'il était avant. Et il était loin d'être fier de la personne qu'il était. Bref, quand Lyz' lui avait appris que Evan était sa demie-soeur, le jeune homme avait fait comme s'il ne la connaissait pas. Il avait eu peur que s'il lui avouait la vérité, entre les deux jeunes femmes, cela devienne plus compliqué que ça ne l'était déjà. Surtout que la Gamma semblait mal à l'aise, et touchée par ce qu'elle venait d'apprendre. Et c'est sans réfléchir, trop surpris par la nouvelle certainement, que Maxwell avait inconsciemment choisi de lui mentir. Il voulait la protéger, c'est vrai, il avait peur de la chambouler encore plus qu'elle ne l'était déjà. Mais la vérité avait éclaté au grand jour. Et depuis, le couple était en froid. Max' n'avait plus aucune nouvelle de celle qu'il aimait plus que tout au monde. Son coeur n'était plus que poussière, son moral étant au plus bas. Il avait perdu toute joie de vivre…

    Cela faisait plusieurs jours que le Delta n'avait pas quitté sa chambre. Il s'était réfugié dans le manoir des Atwoodth, la demeure familiale. Ses parents étaient partis en voyage, la belle vie, tandis que ses frères étaient à l'université et ne risquaient pas de le déranger, du moins pas pour le moment. Il était donc tranquille en quelques sortes. Même si son esprit était plus torturé qu'autre chose. Mais au moins, il pouvait essayer de laver un peu ses pensées, de mettre à plat tout ce qui n'allait pas. La dernière fois qu'il s'était enfermé dans sa chambre sans en bouger, c'était après son accident qui lui avait fait perdre une partie de sa mémoire. Il n'avait plus parlé à personne pendant des jours, broyant du noir seul dans sa chambre. Ne plus se souvenir de tout ce qu'il avait pu vivre auparavant avait été complètement dur pour lui. Imaginez seulement… Des souvenirs qui vous sont chers, complètement effacés… Mais ne plus parler à Lyzabeth était encore bien pire que tout ça. Jamais il n'avait été aussi mal de toute sa vie. Il avait perdu la faim, ne souriait plus, n'avait presque plus la force de bouger, il avait l'impression de se laisser mourir sur son lit. Il n'avait même pas la force de pleurer, bien qu'il avait des litres et des litres de larmes à verser. Au lieu de ça, c'est comme si les larmes qu'il gardait en lui lui poignardaient le coeur. Il sentait leur lame tranchante et froide se planter en lui. Il souffrait affreusement, aucune torture physique ne pouvait le faire souffrir autant, aucune, quelle qu'elle soit, c'était certain. Le jeune homme n'allait pas en cours, c'était la première fois qu'il séchait, ce n'était pas dans ses habitudes à vrai dire. La seule chose qu'il aurait voulu savoir, c'était si Lyz' y était elle. Alors il avait envoyé un message à Toonye, en qui il pouvait avoir confiance, lui demandant simplement s'il avait vu sa confrère Gamma ces derniers jours. Celui-ci avait répondu qu'il ne la voyait même plus chez les Gammas, qu'elle avait en quelques sortes disparu.

    Le Delta avait également envoyé des tonnes de sms à celle qu'il aimait, sans jamais avoir de réponses. Evidemment, il commençait à s'inquiéter pour elle, sa douleur ne devenant plus que secondaire. Il avait alors décidé de sortir de sa chambre. Il avait le visage complètement torturé, personne n'aurait pu le reconnaître, ou alors on l'aurait pris pour son jumeau. Mais il n'était plus Maxwell. Sans elle il n'était plus personne. Il lui restait cependant un semblant de lucidité, et si Lyzabeth ne dormait plus chez les Gammas, elle devait forcément être dans un hôtel de la ville. Il prit donc sa voiture, et commença à se renseigner tant bien que mal - la voix toute enrouée étant donné qu'il n'avait plus parlé depuis plusieurs jours - auprès de chaque hôtel de la ville, demandant à l'accueil si une certaine Lyzabeth Stewart n'avait pas une chambre ici. Il avait fait plusieurs hôtels, combien il ne savait pas vraiment. Jusqu'à ce que finalement on lui réponde positivement. On lui donna alors le numéro de la chambre, et Max' s'y rendit s'en réfléchir. Sur la porte, un petit panneau indiquait de ne pas déranger la personne occupant cette chambre. Après un soupir plein de tristesse, Maxwell toqua. Aucune réponse, il toqua une nouvelle fois. Les yeux fermés, le coeur serré, il appuya finalement sa tête sur la porte, avant d'articuler difficilement. "Lyzabeth… Je sais que tu es là… Il grimaça, se haïssant d'être le responsable de tout cela. Je suis désolé… Je…" Mâchoires serrées, il ne trouvait même plus les mots...
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MessageSujet: Re: Take me back to the start. - Maxwell. Take me back to the start. - Maxwell. EmptyJeu 29 Avr - 20:10

    Il y avait un bruit singulier à la porte qui, depuis quelques minutes, résonnait en Lyzabeth comme une plaque de métal frappant son cœur. Allongée sur le lit, ses yeux fermés et ses poings serrés, elle essaya de faire abstraction du son. Après tout, ce n'était pas obligatoirement...- Elle coupa net ses pensées, parce que prononcer ne serait-ce que son prénom invoquait en elle les larmes qu'elle avait voulu stopper. Elle laissa sa tête enfouie dans le coussin, ne pouvant s'empêcher de repenser à ce jour. C'était plus fort qu'elle, et elle se sentait obligée de revenir en arrière pour comprendre la raison derrière le mensonge. Le seul motif valable qu'elle trouvait était qu'il avait voulu la protéger. Le problème c'est qu'elle ne voulait pas de sa protection; toute sa vie elle avait vécu en ne comptant que sur elle-même, en protégeant elle-même ses arrières. Ça n'avait pas toujours marché, mais c'était le meilleur moyen pour elle de ne devoir faire confiance à personne d'autre que sa propre personne. Et aujourd'hui... la Gamma repensait au jour où Maxwell avait détruit le mur qu'elle s'était construit doucement mais surement. Ça l'avait terrifiée mais avant tout, ça l'avait rendu folle de bonheur. Elle avait réussi à lui donner sa confiance corps et âme, et lui l'avait acceptée telle qu'elle était, avec ses fautes et son passé. Mais la protéger de la vérité n'avait servi à rien, parce qu'au final, c'est sa confiance qu'il avait éraflé.

    A partir du moment où Maxwell et elle avaient décidé de s'aimer, Lyzabeth s'était jurée qu'elle ferait tout pour le rendre heureux. Aujourd'hui cependant, sans qu'elle n'ait la certitude qu'il soit malheureux, elle avait brisé sa promesse. Bien sur elle n'était pas complétement fautive, mais si seulement elle n'était pas aussi impulsive qu'elle l'était, ils n'en seraient pas là. Lorsque la vérité avait éclaté, elle n'avait même pas réfléchi à ce qu'elle devait faire. Pour elle, fuir la réalité était la meilleure chose à faire. Pas question de détruire leur bonheur en face à face. Et puis, avec sa manie à toujours tout dramatiser, Lyzabeth avait pensé que lui parler ne leur causerait que du tord, ou pire encore, qu'ils mettraient un terme à leur histoire. Elle se retourna péniblement sur le dos et regarda le plafond. Puis, son cœur fit un bond dans sa poitrine et elle ferma les yeux lorsqu'elle entendit sa voix. Ça faisait des jours qu'elle ne l'avait pas entendu, et elle sentit sa respiration s'accélérer doucement, et son cœur s'emballer à nouveau. Qu'il ait toujours cet effet sur elle et son corps ne la surprenait plus, elle avait passé le stade où elle était surprise de ce qu'il lui faisait ressentir. Cela dit, c'était toujours aussi agréable, même si à ce moment, tout son corps frissonna de chagrin au son de sa voix enrouée.

    Elle n'eut plus la force de fuir et de rester là à ne rien faire. Elle ne savait pas encore si elle avait la force de se confronter réellement à la situation, mais ce qui était sur c'est qu'elle n'en pouvait plus de ce désarroi qui pesait sur elle. Elle voulait que tout redevienne comme avant, qu'elle puisse regarder la bague qu'il lui avait offerte sans avoir de pincement au cœur. Elle voulait revoir son sourire et la lueur dans ses yeux, entendre son rire, repasser ses doigts dans ses cheveux et l'embrasser comme si plus rien d'autre n'était important. Elle voulait le sentir contre lui, corps contre corps et souffle entremêlé, mais plus encore, elle voulait le revoir, lui, simplement le revoir. Elle prit alors son courage à deux mains, restant assise sur le bord du lit quelques secondes, ses yeux rivés sur la porte, puis elle se leva. Elle sentit sa respiration devenir plus haletante le temps qu'elle débloqua la porte, puis elle l'ouvrit, et releva son regard tout doucement sur l'homme dont elle ne pouvait plus se passer.

    D'abord elle sentit ses yeux s'embuer à nouveau, mais elle refusa de se laisser aller devant lui, baissant à nouveau la tête en fermant les yeux le plus fort possible. Elle releva à nouveau sa tête, observant les cernes et le visage presque méconnaissable de son fiancé, et sentit le sentiment familier de culpabilité monter en elle. C'était de sa faute, elle n'aurait jamais du fuir leurs problèmes comme ça... et pourtant, une partie d'elle même en voulait toujours à Maxwell. Elle avala rapidement sa salive, sentant sa gorge se nouer, et réalisa pour la première fois à quel point elle devait avoir l'air d'un désastre ambulant. Ces derniers jours elle n'avait fait attention à rien, mangeant le strict minimum et restant dans sa chambre le restant des journées. Elle savait déjà que le soleil lui piquerait surement les yeux si elle venait à ouvrir les rideaux de sa chambre un jour, et que les cernes qui marquaient son visage devaient déjà avoir prises leur teinte violette. Mise à part son apparence physique, Lyzabeth ne doutait pas que son mental soit encore pire. Incapable de dire quoi que ce soit, elle resta sur le pas de porte, se reculant finalement légèrement pour laisser Maxwell entrer.
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MessageSujet: Re: Take me back to the start. - Maxwell. Take me back to the start. - Maxwell. EmptyDim 2 Mai - 18:30

    Sa tête appuyée contre la porte de la chambre dans laquelle se trouvait Lyzabeth, Maxwell restait silencieux. Il ne savait pas si elle allait venir lui ouvrir, mais si elle ne venait pas, il ne savait pas non plus quoi faire, quoi dire… Il se sentait complètement fautif, il lui avait menti, il avait trahi la confiance qu'elle avait en lui. Il pensait que de cette manière elle pourrait apprendre à connaître Evan sans avoir d'apriori sur elle dès le départ, déjà que de savoir que sa mère n'avait pas été fidèle à son père ne devait pas être évident du tout. Mais lui mentir de la sorte avait été de loin la plus grosse erreur que Max ait faite depuis un moment… Parce qu'en agissant ainsi, en trahissant sa confiance, il avait fait souffrir celle qu'il aimait plus que tout au monde, il avait fait souffrir leur couple. Et ça, jamais il ne se le pardonnera, jamais il n'oubliera, c'était impossible. On apprend de nos erreurs, ce sont elles qui nous font avancer, mais nous ne pouvons pas les oublier. Et Maxwell avait toujours été rancunier avec lui-même. Et il savait qu'il n'avait pas fini de se torturer l'esprit avec ça, qu'importe ce qui se passait par la suite. Les yeux fermés, il colla un instant son oreille à la porte. Aucun bruit, rien. Jusqu'à ce que tes pas retentirent. Alors le Delta fit un pas un arrière, entendant par la suite le bruit de la serrure. Il baissa la tête, appréhendant ce moment. Puis la porte s'ouvrit enfin. Ce n'est que très lentement qu'il releva les yeux, la découvrant petit à petit, plongeant finalement son regard dans le sien. Elle semblait fatiguée, fragile, ses yeux étaient torturés. Le jeune homme ne désirait qu'une seule chose : la prendre dans ses bras. Mais elle lui en voulait certainement, et cela n'aurait pas été la meilleure chose à faire. Un petit silence s'installa, un silence douloureux. Chaque seconde de plus sans bruit avait l'effet d'une aiguille en plus dans le coeur de Maxwell.

    Leur couple allait mal. Le simple fait de le penser était affreux pour Maxwell. Il le savait, évidemment, comment l'ignorer. Mais quand il se disait cette phrase dans sa tête, quand il se l'avouait clairement, ça lui faisait encore bien plus mal. S'ils en étaient arrivés là, c'était entièrement de sa faute. A ce moment même, le Delta était incapable de dire quel jour ils étaient, il était complètement déboussolé. De voir Lyzabeth dans cet état, si faible, si triste, ça le bouleversait. Quand la Gamma se recula pour le laisser entrer, il baissa les yeux, entrant doucement dans la chambre. Celle-ci était sombre, à cause des rideaux qui empêchaient le moindre petit rayon de soleil de venir éclairer la pièce. Il se retourna vers celle qui était sa fiancée, celle qu'il aimait plus que tout au monde, et qui semblait être plongée dans un enfer à cause de lui. Il plongea un regard plein de tristesse dans le sien. Mais il n'arriva pas à le soutenir, il sentait ses larmes monter. Alors il baissa la tête, fixant un point dans le vide. Il souffrait comme jamais il n'avait souffert. La situation était trop douloureuse, Maxwell n'avait envie que d'une chose : que tout s'arrange. Et ce n'était pas en restant silencieux que les choses allaient évoluer. Evidemment, il avait peur que cela empire, qu'ils se disputent, mais il savait bien qu'ils s'aimaient trop pour que cela se passe mal. Alors le visage toujours baissé, il prit enfin la parole.

    "Lyz… Je… Il laissa échapper un soupir triste avant de reprendre. Je suis désolé, jamais je n'aurais dû te mentir, je pensais bien faire mais je me suis trompé… Il fronça les sourcils, en colère contre lui même. Je savais que ta relation avec Evan était loin d'être évidente, mais j'aurais voulu ne pas la compliquer d'avantage, et c'était une erreur… Il releva les yeux un instant, culpabilisant en voyant la mine effroyablement triste de Lyzabeth. Maxwell sentait ses larmes se battre avec ses paupières, son regard était pétillant de chagrin, mais pour l'instant il contenait ses larmes. Il re-baissa la tête, pour ne pas craquer, et reprit. Ce qui m'est difficilement supportable, c'est de savoir que j'ai pu te faire souffrir, je ne me le pardonnerai jamais… J'ai passé les pires jours de ma vie, loin de toi, sans nouvelles… Je me suis inquiété, torturé l'esprit en me répétant que j'avais agis comme le pire des idiots… Il ferma les yeux, avalant sa salive comme s'il avalait les larmes qui montaient en abondance jusqu'à ses yeux. Je n'avais qu'une envie, te prendre dans mes bras, entendre ton rire à nouveau, aller manger des hot-dogs avec toi sur la plage, faire la cuisine avec toi, jouer à cap ou pas cap et manger des pots de moutarde pour toi…" Il ferma ses paupières le plus fort possible, serrant les poings. Il rouvrit doucement les yeux, et s'approcha de Lyzabeth. Le Delta avança sa main vers la sienne, et l'attrapa. Il entrecroisa leurs doigts, les larmes toujours au bord des yeux. Sa bague était toujours là, et leurs doigts se complétaient parfaitement bien, comme s'ils étaient fait pour s'assembler. Le coeur serré, torturé, Maxwell resta silencieux, profitant seulement de la sensation de sa main dans la sienne, de leur doigts en complémentarité parfaite. Il savait que la moindre phrase qu'il prononcerait risquait de faire couler les larmes qu'il essayait de contenir. Alors il attendit de reprendre le dessus sur ses émotions avant de murmurer. "Pardonne-moi, je t'en supplie…"
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MessageSujet: Re: Take me back to the start. - Maxwell. Take me back to the start. - Maxwell. EmptyJeu 13 Mai - 14:19

Take me back to the start. - Maxwell. 34qr0w6 Take me back to the start. - Maxwell. Aya5pk
« This time it's not for fun,
and you're the only one
. »
    Il y a avait beaucoup de choses que Lyzabeth avait regretté dans sa vie, et qu'elle regrettait encore toujours. Mais aujourd'hui, c'était son passé en général qu'elle ne pouvait pas supporter. C'était ces journées entières à se demander quand le temps s'arrêterait un jour, et qu'elle pourrait enfin respirer. C'était ces longues heures à trainer avec des personnes qu'elle n'aurait jamais du connaitre, et dont les visages aujourd'hui lui semblait flous et incertains. Il y avait aussi ces moments où elle avait souhaité du mal aux autres, que toutes les voix qu'elle entendait, que tout les cris qui résonnaient dans ses oreilles, s'arrêtent une bonne fois pour toutes et ne deviennent que le son distant d'un mauvais souvenir. Ces moments avaient été les pires, car ils étaient le symbole d'une séparation trop brutale avec le monde réel. C'était ces jours où seule son addiction avait été son souci, et que tout le reste n'était que ridicule et insupportable à vivre. Rien ne la faisait broncher, pas même la peine des autres - ceux qu'elle appelait ses proches - pas même sa propre douleur à elle, juste ce besoin égoïste et interminable de satisfaction personnelle. A 19 ans on lui avait diagnostiqué une très forte dépendance physique à la drogue, mais aussi psychique et psychologique. La dernière était celle qui, même aujourd'hui, effrayait le plus la Gamma. Elle se prenait à y penser plus d'une fois par jour, et parfois, rien que la peur de replonger était plus forte que l'envie elle même. Une seule chose avait tout changé pour elle. Une seule journée avait déséquilibré ses habitudes de la meilleure façon possible. Mais aujourd'hui, tout semblait vouloir s'effondrer petit à petit, et Lyzabeth était terrifiée à cette idée. Dix fois plus effrayée à l'idée de le perdre, lui, que penser une seule seconde à sa dépendance. Ce n'était même pas comparable d'ailleurs, rien ne pouvait égaler les frissons qui se baladaient sur son échine lorsqu'il lui parlait, rien n'arrivait à sa cheville même quand il restait debout, devant elle, lui demandant un pardon qu'elle n'arrivait pas à comprendre. Tout ses soucis étaient si loin lorsqu'ils étaient ensembles, c'était comme si le temps s'arrêtait pour eux, reprenant ensuite son cours lorsqu'ils devaient se séparer. Malheureusement le temps ne s'arrêtait jamais, et il avait décidé de ressortir des vieux démons du placard, mais aussi des mensonges et des angoisses.

    Avec Maxwell juste devant elle, ses yeux plus sombres et ses cheveux plus désordonnés que d'habitude, Lyzabeth avait beaucoup de mal à réfléchir de façon rationnelle. Si elle n'écoutait que son cœur, elle aurait déjà sa tête blottit dans le creux de son cou, murmurant à quel point elle n'en pouvait plus d'être sans lui, et que leur froid la tuait progressivement. Mais son esprit lui offrait une autre version, demandant au Delta de s'en aller, parce que tout arrivait si tôt, et qu'elle avait encore besoin de réfléchir. Chaque seconde était une pure torture, chaque seconde passant à écouter le timbre de sa voix, à mémoriser encore et encore les traits de son visage comme si c'était la dernière fois. La Gamma baissa la tête lorsqu'il évoqua des moments qui resteraient à jamais gravés en elle, comme leur premier rendez-vous officiel, les paris stupides qu'ils faisaient ensemble, les spaghettis qu'elle n'arrivait pas à faire sans lui, ses compliments lorsqu'il mangeait ce qu'elle cuisinait, alors qu'elle savait très bien que c'était effroyable ♥. Et même les jours où ils restaient silencieux, assis sur un fauteuil tout les deux à regarder des films qu'ils finissaient rarement, ou les jours plus calmes où ils ne communiquaient qu'avec le regard, parce que les mots n'étaient jamais assez puissants. Chaque instant était gravé dans le cœur et les souvenirs de Lyzabeth, et c'est là où elle se rendait compte que jamais elle ne pourrait se retenir de lui pardonner, même si elle ne lui disait pas à haute voix.

    Arrête, elle murmura. Qu'il arrête de parler, de tenir sa main dans la sienne comme il le faisait, comme deux morceaux d'un puzzle qui se complètent enfin, qu'il arrête de prononcer ces mots qui la faisait trembler de peine, d'être là, toujours aussi beau, aussi bien à l'intérieur qu'à l'extérieur, qu'il arrête de la faire l'aimer de plus en plus chaque seconde, chaque minute. Orgueil, peur, chagrin, fatigue aussi, toutes ces émotions tourbillonnaient en elle et la faisait douter de plus en plus de la raison même de ce froid. Elle n'avait jamais su qu'elle était aussi intolérante du mensonge, mais elle se rendit compte qu'il faisait remonter des souvenirs d'il y a très longtemps et surtout, il lui rappelait le fait que sa propre mère ait menti à son père sur sa fidélité, et à quoi cela avait mené. Fermant les yeux à nouveau, et glissant sa main hors de celle de Maxwell, Lyzabeth baissa la tête et murmura une dernière fois, se haïssant dès que les mots furent sortis. Je ne peux pas... Maxwell... j'ai besoin, j'ai besoin de- de temps, et d'espace... Elle ne reconnaissait même plus la personne qui venait de parler, si c'était elle ou quelqu'un de froid et sans pardon, mais elle décida pour le moment de taire son cœur, même si c'était la chose la plus dure qu'elle avait faite, même si elle était toujours aussi passionnément amoureuse du Delta juste devant elle, même si ca pouvait conduire à quelque chose de bien plus pire qu'un froid de quelques jours.
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MessageSujet: Re: Take me back to the start. - Maxwell. Take me back to the start. - Maxwell. EmptySam 15 Mai - 22:54

    La douleur morale, celle due aux sentiments est bien pire que la douleur physique. Il y a toujours un moyen de soigner la douleur physique, mais lorsqu'on souffre intérieurement, on ne peut pas toujours calmer cette douleur. Elle est d'ailleurs tellement plus puissante, plus infligeante. Le pire, c'est quand c'est de votre faute. Quand c'est vous qui avez tout détruit, tout ce qui comptait le plus à vos yeux. Et Maxwell était exactement dans cette situation. Il avait menti à celle qui comptait le plus pour lui, à celle qu'il aimait plus que tout au monde, il avait perdu la confiance qu'elle lui portait. C'était bien la pire chose qui pouvait lui arriver. Il avait l'impression de s'être auto-détruit, d'avoir anéanti le paradis qu'ils s'étaient construits tous les deux. Il était en face d'elle, tête baissée, attendant la moindre réaction de sa part, espérant qu'elle serait peut-être positive, espérant que tout s'arrange. Sa main dans la sienne, leurs doigts entrecroisés, sentant sa peau contre la sienne… Il avait l'impression de revivre. Son coeur battait plus fort, même si la douleur était toujours présente, il y avait cette petite lueur d'espoir qui s'était allumée au fond de lui. C'était comme une part de bonheur qui naissait pour la première fois en lui depuis une éternité. De la retrouver, de la toucher, pour la première fois depuis si longtemps. Seulement cela ne dura pas. Le premier mot de Lyzabeth fut un simple "arrête". Ce murmure avait soufflé sur la flamme d'espoir qui s'était allumée au fond du Delta. Mais c'est quand elle retira sa main de la sienne que Max' eut l'impression qu'il allait s'effondrer sur place. Il avait eut l'impression de perdre la vie. C'était comme si son coeur avait éclaté. Il en souffrait tellement qu'il ne pouvait plus rien sentir d'autre. On aurait pu lui couper un bras ou une jambe qu'il n'aurait rien senti. Rien du tout. Elle ne pouvait pas lui pardonner. C'était on ne peut plus normal, à quoi s'attendait-il en même temps ? La tête toujours baissée, Maxwell n'osait même pas la relever. Il resta silencieux pendant un long moment. Un silence lourd et douloureux d'installa. Combien de temps exactement ? Aucune idée. Cinq minutes, dix, peut-être quinze. Le Delta n'avait plus aucune notion du temps. Il était dans cette chambre d'hôtel, physiquement du moins, car mentalement il était ailleurs, complètement ailleurs. A mi chemin entre l'enfer et San Francisco. Il était en train de se laisser aller, à deux doigts de fondre en larmes. Mais il ne le pouvait pas.

    Il secoua la tête, laissant échapper un soupir. Puis il releva doucement la tête, découvrant enfin le visage de Lyzabeth. Ses yeux étaient fermés, ses traits marqués par une douleur inexplicable. Maxwell ouvrit enfin la bouche, se décidant à dire quelque chose. "Je… Je suis désolé. Il ferma les yeux, se rendant compte que les paroles qu'il allait prononcer étaient on ne peut plus vraies. Tu mérites tellement mieux que moi Lyzabeth, tellement mieux… Il baissa la tête, ravalant ses larmes, puis se retourna, se retrouvant finalement face à la porte. Je ferais peut-être mieux d'y aller, pardonne moi de t'avoir dérangée." C'était ridicule. Il aurait dû se battre face à cette situation, se battre pour la récupérer, pour regagner sa confiance. C'est ce qu'il aurait fait si les mots qu'il venait de prononcer n'étaient pas emplis de vérité. Elle méritait quelqu'un qui ne lui mente pas, quelqu'un qui ne trahirait pas sa confiance. Et ce n'était évidemment pas Maxwell. Et ce dernier le savait. Et ça lui faisait tellement mal. Rien n'était fini entre eux, mais leur couple traversait une mauvaise passe. C'était leur premier froid, froid qui faisait douter le Delta sur leur histoire. Bien que la pire des choses qui pouvait lui arriver était de la perdre, il se demandait si pour elle ce n'était pas une bonne chose. Si sans lui sa vie ne serait pas meilleure. Si elle ne devait pas trouver quelqu'un d'autre. Dos à la Gamma, une larme coulait sur la joue de Max. C'était si douloureux, je peux vous assurer que jamais vous ne pourrez ressentir une douleur telle que celle qu'il ressentait en ce moment.

    Il fit finalement un pas en avant, puis deux et trois. Au fur et à mesure qu'il avançait, c'était comme si la porte de la chambre d'hôtel le fuyait. Comme si on l'empêchait de partir. Mais rester il ne le pouvait pas. Pour la simple et bonne raison que premièrement Lyzabeth lui demandait d'arrêter, car elle avait besoin de temps et d'espace. Deuxièmement car elle méritait mieux que lui qui n'avait été bon qu'à la faire souffrir, qu'à perdre la confiance qu'elle lui portait. Il n'était qu'un simple idiot. Il se haïssait, jamais il ne pourrait se le pardonner, et que Lyzabeth ne lui pardonne jamais était on ne peut plus compréhensible. Finalement, le Delta attrapa la poignée de la porte. Il s'arrêta un instant, repensant à tous ces moments magnifiques qu'ils avaient partagé, comme pour se faire souffrir d'avantage car après tout c'est tout ce qu'il méritait. Il avait l'impression que tout était fini. D'où cette seconde larme qui roulait sur sa joue, venant s'écraser sur son polo. Il était faible. Elle était sa plus grande faiblesse. La seule à pouvoir le faire souffrir autant. Sentant une autre larme monter, il décida de vite ouvrir cette porte, et de quitter cette chambre, ne voulant pas qu'elle le voit pleurer. Il serra la poignée de toute ses forces, articulant difficilement : "Fais attention à toi…" Il tourna alors la poignée, restant immobile quelques secondes, les yeux fermés, les sourcils froncés, avant d'ouvrir la porte, s'apprêtant à partir.
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MessageSujet: Re: Take me back to the start. - Maxwell. Take me back to the start. - Maxwell. EmptyLun 24 Mai - 1:18

    Tout était dit et tout était fait, et en ces quelques instants de lourd silence, lorsque Lyzabeth demanda à Maxwell de lui laisser du temps, elle se rendit compte réellement de la situation. Elle réalisa que s'ils mettaient un terme à leur histoire au bout du compte, s'ils n'étaient pas assez forts pour se pardonner mutuellement, tous leurs rêves et plans pour le futur disparaitraient en un clin d'œil. Et cette idée là faisait le plus mal. Elle réalisait aussi que par sa demande, elle faisait des sacrifices plus nombreux et douloureux. Plus de rendez vous discrets dans la chambre de confrérie de l'autre, plus de baisers furtifs lorsqu'ils se croisaient dans les couloirs entre deux cours, plus de "je t'aime" susurrés à l'oreille et de "tu me manques", plus de sourires amoureux et de promesses silencieuses, de nuits à parler de choses inutiles et de sujets plus sérieux, de nuits à se redécouvrir continuellement, autant physiquement que mentalement, et de journées à se taquiner et s'aimer. Ça n'avait aucun sens de penser ça... Lyzabeth sans Maxwell ca ne voulait plus rien dire, et elle savait déjà que jamais elle ne pourrait survivre s'ils venaient à rompre définitivement. Si elle le voyait mais qu'elle ne pouvait pas l'approcher, le toucher ou l'embrasser, si elle le croisait mais qu'elle ne pouvait pas lui parler, si elle posait son regard sur lui et qu'il était avec quelqu'un d'autre... La Gamma baissa à nouveau la tête rien que d'y penser, laissant une larme chaude couler le long de sa joue, et fermant les yeux en s'imaginant le pire. Elle pensa à toutes ces fois où ils s'étaient promis que c'était pour toujours, que leur amour n'avait pas de limite, et que rien ni personne ne pourrait les séparer. C'était ironique qu'une fois confrontée à une situation dure à surmonter, Lyzabeth se dérobait. Enfin pour elle, c'était plutôt pathétique et lâche. Elle n'était pas surprise cela-dit, elle s'était toujours trouvée faible et méprisable, et aujourd'hui n'était pas un cas à part.

    Après que Maxwell ait reprit la parole d'un air résigné, la Gamma ne put s'empêcher de relever la tête et mémoriser tous ses mots comme si c'était les derniers. Son cœur battait la chamade, mais pas seulement parce que la présence du Delta l'intoxiquait si bien, mais parce qu'il allait partir dans quelques instants, et qu'elle ne faisait rien pour qu'il reste. Elle restait debout, comme figée sur place, et ne faisait que le regarder, essayant de se battre contre les larmes qui menaçaient de réapparaitre. Elle voulait dire tellement de choses, mais il y avait trop à dire, et elle ne savait pas par quoi commencer. Elle ne put s'empêcher de secouer la tête lorsqu'il lui dit qu'il ne la méritait pas, parce qu'il n'y avait pas plus gros mensonge que celui-là. Elle ne lui en voulut pas une seconde cela dit, et se força de ne pas le contredire. Elle murmura, Maxwell... tout bas, si bas qu'elle était sure qu'il ne l'avait pas entendu, puis elle se tut, et le laissa se tourner vers la porte. C'était tellement surréaliste, elle avait l'impression d'être en plein cauchemar, et qu'il la réveillerait en la chatouillant puis en l'embrassant un peu partout. Un sourire léger se dessina sur son visage, et elle sentit comme un choc parcourir son corps. Il ne pouvait pas partir comme ça, et elle ne pouvait encore moins survivre une journée de plus sans lui. Elle relava alors rapidement la tête, et murmura plus haut, Non... reste, s'il te plait... Elle s'injuria encore une fois d'être si contradictoire, mais refusa d'y penser trop longtemps. Elle s'avança alors d'un pas hésitant, avalant sa salive, puis s'arrêta lorsqu'il se retourna. Aucun son ne sortit de sa bouche ce qui la força à le regarder quelques instants- même si elle avait l'impression que ca faisait des heures- puis elle essaya de calmer sa respiration et reprit. Je n'arriverai pas à te pardonner Maxwell... Elle se mordit la lèvre, baissant les yeux sur le sol, puis continua d'une voix plus calme, mais toujours aussi hésitante. Mais ce n'est pas ce que tu crois... je n'y arriverai pas parce qu'il n'y a rien à pardonner... Je m'en veux tellement Max, si tu savais... Je comprend pourquoi tu ne m'avais rien dit, et jamais je n'aurai du partir comme ça, sans explications... Retrouvant un certain courage, et surtout l'envie de réparer la situation, Lyzabeth s'avança à nouveau, se retrouvant seulement à deux pas de lui. Je t'aime... je n'ai jamais arrêté, pas une seule seconde. J'ai tellement besoin de toi, je ne sais pas ce qui m'a prit...

    Elle repensa alors à ses propres mensonges à elle, et baisse son regard. Je t'ai menti aussi... J'ai- elle se coupa elle-même, se retournant ensuite vers la table de nuit à côté du lit, et respira un bon coup en voyant le petit paquet, décidant qu'il apprendrait bien la nouvelle tôt ou tard. Et ce soir l'occasion était la meilleure, Lyzabeth ne voulait plus aucun mensonge entre eux deux. Écoute j'ai... lorsque que j'ai appris pour Evan, j'ai eu l'impression que tout me tombait dessus en un seul coup. Les problèmes avec mon père, ma mère... et- mm la drogue... Mais la dernière chose que je voulais c'était replonger, je n'aurai jamais pu me pardonner si je te faisais du mal en cédant. Bizarrement, elle n'avait aucun mal à dire ce qu'elle ressentait. Maxwell avait toujours eu un don pour la rendre à l'aise, et elle savait qu'elle pouvait lui parler, même s'ils n'étaient pas forcémment le couple qu'ils étaient il y a encore une semaine. Elle sentit ses larmes remonter à cette pensée, mais refusa de les laisser couler, et avança sa main vers la sienne, la retirant finalement en réfléchissant à l'aveu qu'elle avait à faire. Je fume toujours Max, je sais que je t'ai dis le contraire, mais ça va faire longtemps maintenant... et je ne peux pas arrêter, j'en ai besoin pour le moment. Elle se mordit à nouveau la lèvre, essayant de relativiser un peu, puis murmura. Parfois j'ai l'impression... que tout est trop dur à vivre, qu'il y a trop de problèmes à régler et jamais assez de temps. La cigarette n'avait rien d'une dépendance pour la Gamma, c'était seulement le deuxième meilleur moyen pour elle de s'évader, le premier étant Maxwell. A cet instant elle aurait compris que lui aussi lui dise qu'il ait besoin de temps, parce que les fondations de leur couple en prenait un sacré coup ce soir, et que réfléchir dans l'immédiat n'avait rien de facile.

    Alors, avalant à nouveau sa salive, Lyzabeth avança sa main vers celle de Maxwell, touchant le bout de ses doigts. Elle aurait voulu se jeter dans ses bras, et le tenir pour ne plus jamais le lâcher. Plus encore, elle aurait voulu lui dire tout ce que les mots ne pouvaient pas exprimer, et l'embrasser jusqu'à ce qu'il sache à quel point elle l'aimait.
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MessageSujet: Re: Take me back to the start. - Maxwell. Take me back to the start. - Maxwell. EmptyLun 24 Mai - 18:30

    La situation était contradictoire. Pas compliqué de deviner à quel point Lyzabeth et Maxwell s'aimaient. Pourtant le Delta s'apprêtait à quitter cette chambre d'hôtel, à la demande de celle qui était désormais sa fiancée. Il n'avait pas envie de partir, de la laisser là, seule dans son chagrin. Non pas qu'il avait la prétention de dire que le fait qu'il soit loin d'elle la rende malheureuse, mais tout simplement qu'un seul regard sur son visage, qui d'habitude était si doux, si pur, et rempli de bonne humeur, suffisait à comprendre l'état dans lequel elle se trouvait. La Gamma vivait des moments difficiles, et Max' le savait, car il y a peu elle avait appris l'existence de Evan, sa demie soeur. Elle avait également appris que son fiancé avait feint l'indifférence, alors qu'il la connaissait et qu'il était même sorti avec elle. Qu'importe les excuses qu'il avait pu lui donner, Maxwell se sentait coupable de la situation dans laquelle se trouvait leur couple aujourd'hui. Il n'avait pas tendance à être pessimiste d'habitude, au contraire. Mais là, alors qu'il s'apprêtait à ouvrir cette porte, il était certainement l'homme le plus pessimiste de l'univers. Il se disait que c'était fini, qu'ils étaient en train de rompre. Alors qu'il y a encore une semaine, il était certain qu'elle était la femme de sa vie, qu'ils vivraient leur vie ensemble tous les deux. Et croyez moi, rien ni personne n'aurait pu changer sa façon de voir les choses. Personne sauf Lyzabeth… Qui il y a quelques minutes, lui demandait du temps, et de l'espace. C'était les paroles les plus blessantes que Maxwell entendit de toute son existence. Il tourna finalement la poignée, et ouvrit la porte. Il ne savait pas ce qu'il deviendrait sans elle, une fois qu'il aurait quitté cette chambre. Comment allait se terminer cette journée pour lui, s'il ne la terminait pas avec Lyzabeth. Allait-il la passer seul chez lui, ou bien allait-il prendre le volant et rouler jusqu'au bout du continent, jusqu'à ce qu'il finisse par tomber dans l'océan quand le continent s'arrêterait devant lui. Sinon il pouvait aller dans un bar, et boire, jusqu'à tout oublier, même s'il avait l'impression que c'était impossible. Pire encore, il pouvait essayer de subir un accident aussi brutal que celui qui lui fit perdre la mémoire. Et dire que c'était l'une de ses plus grandes frayeurs que d'oublier les moments qu'il avait pu passer avec elle à cause de sa mémoire défaillante. Max allait mettre un pied dehors, quand il entendit un murmure derrière lui. Elle lui demandait de rester.

    La situation était contradictoire. Quelques secondes, il ne bougea pas. Que voulait-elle ? Pourquoi lui demander de partir et quelques minutes plus tard lui demander tout le contraire ? La réponse est évidente. Elle est même irrévocable. L'amour est un sentiment puissant, contre lequel nous ne pouvons pas lutter. Il a la force des détruire les hommes, c'est vrai. Le pouvoir de briser des coeurs en un claquement de doigts. Il peut aussi nous faire perdre le contrôle, embrouiller nos paroles, nos envies, nos choix. Quand on y pense, l'amour a beaucoup de côtés négatifs. Mais au diable ses côtés négatifs. L'amour c'est mieux que le paradis. C'est mieux que la vie elle-même. C'est des sourires partagés, des doigts entrecroisés, des lèvres unies à jamais, des sentiments indescriptibles. Passer à côté de l'amour serait bien la plus grosse erreur qu'un être humain puisse faire. Que leur couple se sépare aurait été la plus grosse erreur que l'humanité puisse connaître. Ils forment le couple le plus amoureux que l'histoire ait pu connaître et ne pourra jamais connaître. Et je peux vous assurer que mes paroles sont objectives. Alors le Delta referma la porte derrière lui, et se retourna finalement. Lyzabeth se trouvait devant lui, et il releva alors les yeux, observant son visage dans le moindre détail. Il aurait donné n'importe quoi pour voir un sourire venir étirer ses lèvres et éclairer ses traits si sombres. Puis la Gamma prit la parole. Elle disait qu'elle ne pourrait jamais lui pardonner. C'est alors que Maxwell baissa la tête, sentant ses larmes grimper jusqu'à ses yeux, et son coeur tomber en poussières pour la énième fois. Puis là, elles prononça des paroles qu'il n'avait jamais pensé pouvoir entendre. Il n'était pas d'accord avec ce qu'elle disait, bien sûr qu'il y avait quelque chose à pardonner, ou au contraire à ne pas pardonner. Il écouta chacun de ses mots avec intention. Mais il était tellement perdu, tellement faible qu'il ne trouva rien à dire. Ou plutôt qu'il n'avait pas la force de réfléchir aux mots qu'il devait dire ou même aux gestes qu'il devait faire. Alors il resta là, silencieux et immobile. Et même quand elle lui dit qu'elle l'aimait, il ne répondit rien, bien que son coeur battait si fort dans sa poitrine et ne laissait aucun doute sur les sentiments qu'il éprouvait pour elle.

    Les paroles de Lyzabeth prirent finalement un autre tournant. Et le Delta était loin de s'imaginer ce qu'elle lui avouait. Il se contenta d'écouter, d'enregistrer les mots qui venaient jusqu'à ses oreilles. Comprendre ce qu'elle lui disait, il ne le pouvait pas encore. C'était trop d'un coup. Trop brutal. Les premières choses qu'il comprit furent qu'elle lui avait menti, depuis longtemps, et qu'elle fumait toujours. En d'autres mots, elle abîmait ses poumons, elle fragilisait sa vie, elle perdait peut-être même quelques minutes de vie à chaque fois qu'elle fumait. La cigarette, c'était quelque chose que Maxwell détestait. Surtout maintenant qu'il apprenait que celle qu'il aimait plus que tout au monde emplissait régulièrement ses poumons de ce poison. Depuis le temps qu'ils étaient ensemble, il n'avait jamais soupçonné qu'elle fumait. S'était-elle cachée à chaque fois qu'elle en avait eu l'envie ? En plus il n'avait rien senti, pas d'odeur de cigarette, pas de paquet trainant dans son sac ou dans sa chambre. Comme si elle avait effacé chaque preuve avec attention. Max se sentait trahi. Et à ce moment là, ses pensées étaient noires, encore plus noires que n'importe quelle fumée, encore plus noires que les cendres. Puis il ferma les yeux, mit ses sentiments de côté, et tenta tant bien que mal de comprendre. Pourquoi fumait-elle ? Pourquoi ne lui avait-elle rien dit alors qu'il aurait pu l'aider dès le début, et à arrêter, et à l'aider encore plus qu'il ne le faisait déjà à surmonter les épreuves qu'elle vivait. C'était comme s'il avait été impuissant dès le début. Comme s'il n'était pas assez pour l'apaiser face à ce qu'elle devait surmonter. Il avait du mal à comprendre. Mais il connaissait Lyzabeth. Il savait qu'elle était parfaite, dans n'importe quelle situation, et que quoi qu'elle fasse, rien n'était dû au hasard. Alors, peut-être ne s'était-il pas rendu compte du mal-être dans lequel elle vivait. Peut-être avait-il été inconscient de la réelle situation dans laquelle elle se trouvait et du soutient dont elle avait besoin. Peut-être que ce n'était que sa faute à lui, et qu'il n'avait rien vu de tout cela…

    Maxwell ferma doucement les yeux, pensant à tout ça, et quand il les ouvrit à nouveau, il découvrit la main de Lyzabeth tout près de la sienne, et l'attrapa doucement, entrecroisant leur doigts. Il prit enfin la parole, toujours de sa voix cassée, mais il se contenta de murmurer. "Je… Il soupira, avant de reprendre, calmement. Tout d'abord, bien sûr que si il y a quelque chose à pardonner, tu ne peux pas nier mon mensonge… Il plongea son regard désolé dans le sien, avant de reprendre. Et pour ce qui est le… Le fait que tu fumes… Je ne sais pas quoi te dire d'autre à part… Que je suis désolé. J'ai l'impression de ne pas avoir été assez à l'écoute, de ne pas t'avoir assez aidé alors que tu en avais besoin. Il s'arrêta un instant. S'il y avait bien une chose qu'il ne supportait pas, c'était qu'elle souffre. Et il avait l'impression que pendant tout ce temps elle avait souffert sans qu'il ne s'en aperçoive, et ça lui faisait mal. Il s'approcha alors d'elle, enroulant ses bras autour de sa taille et la serrant contre son torse. Il avait oublié à quel point c'était parfait, juste de la tenir contre lui, de sentir son corps contre le sien. Il avait l'impression de revivre. Ca lui avait terriblement manqué. Ses émotions prirent alors le dessus. Il se rendit compte des jours affreux qu'ils avaient vécus tous les deux, de la tournure qu'aurait pu prendre cette situation, d'à quel point il avait besoin d'elle, et que s'il l'avait perdu, il aurait tout perdu avec elle. Et les larmes coulèrent sur ses joues, tombant sur les vêtements de Lyzabeth, mais Maxwell ne s'en rendait même pas compte. Il murmura enfin, les mots les plus vrais, les plus purs, et les plus sincères qu'il pouvait lui dire. Je t'aime. Et je suis là, je serai toujours là pour toi. Et si… Si tu veux essayer d'arrêter de fumer, je serai là pour t'aider..."
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MessageSujet: Re: Take me back to the start. - Maxwell. Take me back to the start. - Maxwell. EmptyDim 6 Juin - 20:17

    Ils étaient égaux en quelque sorte, au même niveau dans leurs mensonges et dans leur peine. D'un côté il y avait lui, avec ses cheveux en bataille et ses yeux plus sombres que d'habitude. De l'autre côté il y avait elle, son teint plus froid et ses cernes plus prononcées qu'à la normale. C'était facile de deviner que les deux s'aimaient malgré tout, et que rien ne serait assez puissant et influent pour les séparer. Ou du moins, s'ils venaient vraiment à rompre à cause d'un manque de communication, leur amour survivrait d'une façon ou d'une autre, prêt à les réunir au bon moment. Ils n'en étaient pas à ce point là cela dit, et Lyzabeth étaient décidée à réparer la situation. Elle n'était pas fière de ses erreurs et de son mensonge, loin de là, mais elle savait mieux que quiconque que Maxwell était et serait le seul à faire battre son cœur, et que s'il n'y voyait pas d'objection, elle passerait toute sa vie avec lui. Cependant elle était consciente de l'avoir blessé aussi, surement plus qu'elle ne voulait se l'admettre. Lorsqu'elle lui avait avoué que la nicotine faisait toujours partie de ses habitudes, elle n'avait pas pu s'empêcher de voir la confusion qui avait masqué le visage de son fiancé. Pire encore, n'importe qui aurait pu s'apercevoir qu'il était déçu d'elle. Elle savait qu'il devait se sentir comme trahi, et c'était un sentiment qu'elle avait voulu lui éviter d'avoir à tout prix.

    L'écoutant enfin parler, et sentant son cœur battre plus vite à mesure que sa voix résonnait dans son corps, Lyzabeth réalisa qu'elle s'était trompée sur toute la ligne. La cigarette avait été un moyen pour elle de s'évader car tout avait changé dans sa vie. Sa vision des mots 'famille', 'fidélité' et 'confiance' avaient tous pris un tout autre tournant, et dans sa confusion trop grande, la Gamma s'était rabattue sur quelque chose qui ne changeait jamais. Fumer était une chose constante, inéchangeable. Cigarette après cigarette le gout était toujours aussi infâme, la fumée toujours aussi épaisse et nocive. C'était quelque chose de stable, un certain plaisir qui se mêlait à une douleur bien trop profonde pour être perçue. Mais en ces quelques secondes, Lyzabeth réalisa qu'il n'y avait pas d'échappatoire plus égoïste que celui-là. Pour quelques minutes de satisfaction, elle ne s'était pas rendue compte qu'elle faisait de la peine aux gens qu'elle aimait, à Maxwell surtout. Ça avait été facile pour elle de cacher cette mauvaise habitude, même si cette facilité s'était toujours heurtée à sa culpabilité. Lorsque Maxwell et elle prévoyaient de se voir, elle faisait bien attention de ne rien avoir dans son sac, et de prendre une douche juste avant. Lorsqu'il venait à l'improviste, elle faisait toujours passer l'odeur de cigarette pour être celle de ses voisins Gammas. Et ce n'était pas pour rien qu'elle avait toujours des chewing-gums sur elle. Les excuses s'étaient accumulées au fil des semaines, ce pourquoi Lyzabeth s'était sentie de plus en plus coupable chaque jour.

    Aujourd'hui elle avait voulu mettre un terme à cette longue liste de mensonges, se sentant plus hypocrite que jamais. Dès qu'elle avait appris que Maxwell lui avait caché quelque chose de délicat à avouer, elle avait choisi de fuir ses émotions au lieu d'y faire face. Elle n'avait répondu à aucun de ses appels, n'avait lu aucun de ses sms. Son orgueil avait prit le dessus une fois de plus alors qu'elle aurait du écouter son cœur. Ils se retrouvaient donc après plusieurs jours de doutes et de larmes l'un en face de l'autre, tous les deux perdus et contradictoires. Ce n'était pas une surprise que tout le corps de Lyzabeth se détende pour la première fois en trop longtemps lorsqu'il la prit dans ses bras. Ils avaient beaucoup de choses à se dire et à avouer encore, mais ca pouvait attendre, parce qu'il n'y avait rien de mieux que cette sensation. C'était comme si elle pouvait respirer à nouveau, et que son cœur retrouvait enfin la raison pour laquelle il battait. Son odeur enivrait à nouveau ses sens, au point où la seule chose qu'elle sut était son prénom à lui et rien d'autre. Leurs corps s'emboitaient parfaitement, comme deux pièces d'un puzzle qu'on aurait séparé par erreur. Elle remonta alors ses bras autour de son cou, et resta contre lui comme pour dire que jamais cette situation ne se reproduirait, et que jamais elle ne lui mentirait une nouvelle fois.

    Elle prit alors son courage à deux mains et se força à quitter ses bras, se reculant légèrement pour le regarder dans les yeux. - Max... ne sois pas désolé pour le fait que je fume... tu n'es pas responsable de ça, et je m'en veux tellement de te l'avoir caché. J'ai juste... j'ai eu le sentiment que c'était le seul moyen de me prouver que certaines choses restent pareilles. J'ai voulu t'en parler un jour... mais tu étais tellement souriant, et tu m'a tellement fais rire que je ne pouvais pas casser notre bonheur. J'ai tellement mal de t'avoir menti... et la seule chose que je veux c'est qu'on aille de l'avant, et que tu arrives à me pardonner un jour... Réfléchissant quelques instants, essayant de percevoir ce qu'il pensait rien qu'en le regardant, la Gamma se mordit la lèvre puis reprit finalement. - Et pour Evan... c'est normal que tu ait eu un passé avant moi, et je comprend pourquoi tu n'a pas voulu m'en parler tout de suite. Elle baissa alors la tête, restant proche de son fiancé, puis murmura. - Je lui parlerai bientôt, je ne peux pas remettre ça à toujours de toutes les manières. Relevant ensuite son regard et passant doucement ses doigts dans les cheveux de Maxwell, elle murmura encore plus bas. Si tu savais à quel point tu m'a manqué... je n'ai pas pu m'arrêter de penser à toi, pas une seule seconde.

    Le fait qu'elle n'ait pas pu le sortir de sa tête n'avait pas vraiment changé ses habitudes, mais tout avait été amplifié par leur situation. C'était comme si elle avait stocké en elle tous les souvenirs qu'elle avait de lui, et qu'elle avait essayé de se rappeler de chaque détails pour oublier ce qui la tracassait vraiment. C'était peut-être pour ça qu'elle était restée si longtemps dans cette chambre, sans trouver de conclusion réelle à leurs problèmes. Elle avait été tellement prise par la peur de le perdre qu'elle n'avait pas réfléchi à comment ne pas le perdre. Ce n'est qu'en le regardant maintenant, après avoir exprimé tout ce qu'elle voulait dire, qu'elle réalisa à quel point elle avait eu tord de ne pas le faire avant.
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