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Le remède à l'ennui, c'est la curiosité. La curiosité elle, est sans remède; _Vladimir

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MessageSujet: Le remède à l'ennui, c'est la curiosité. La curiosité elle, est sans remède; _Vladimir Le remède à l'ennui, c'est la curiosité. La curiosité elle, est sans remède; _Vladimir EmptyDim 21 Fév - 14:39


Le remède à l'ennui, c'est la curiosité.
La curiosité elle, est sans remède;

Starring
VLADIMIR KELTON RICHARDSON
&BRISEIS ROWAN ALDERTON


    En avance. Briseis était en avance et c’était un événement bien rare. La jeune femme n’était pas de ces filles qui aiment se faire désirer pourtant elle n’arrivait jamais à l’heure. Peut-être était-ce un moyen de s’opposer à cette existence bien encadrée que le monde lui offrait ou simplement une incapacité à mesurer le temps qui passe, qui file à vive allure, qui nous glisse entre les doigts. Mais en ce mardi après-midi de février, il n’était pas question d’être en retard. Il était donc 13h38 précisément lorsque Briseis entra dans la salle de colle, lieu dans lequel elle était attendue à partir de 14hoo. Elle connaissait bien cette pièce, ce n’était pas là sa plus grande fierté mais, à ses yeux, toute personne ayant un minimum de caractère finissait inévitablement par mettre les pieds dans cette salle, un jour. Cependant, peu d’entre eux étaient aussi excités à l’idée d’y aller. oh, ce n’était pas toujours le cas évidemment mais aujourd’hui, plus encore que les trois mardis précédents, elle attendait 14hoo avec impatience et curiosité. Vladimir Richardson avait fini par accepter une interview, ça n’avait pas été une mince affaire. Il avait d’abord fallu qu’elle s’arrange pour qu’on la colle un nombre conséquent d’heures avec lui comme surveillant. Elle avait pris le risque de tomber sur un autre pion mais que ne ferait-elle pas pour son art ? Par chance, il fut désigné pour la surveiller pendant six mardi après-midi. Six fois quatre heures, vingt-quatre heures pour qu’il dévoile son histoire, ses mystères. Il avait refusé de se livrer, elle avait insisté. Et puis, sans qu’elle sache ce qui le fit changer d’avis, il consentit à se faire interroger si elle passait, elle aussi, devant la caméra. Briseis n’y voyait pas d’inconvénient, son ego était tellement immense qu’elle n’avait aucune difficulté à occuper tout l’écran. Et puis, elle aimait parler d’elle, pire encore, elle aimait s’écouter parler. Elle n’avait jamais été interviewé par quelqu’un d’autre qu’elle-même et était curieuse de savoir à quel genre de questions elle allait devoir répondre. Elle n’était pas encore certaine de réussir à réprimer sa terrible et indomptable envie de mentir, d’inventer des souvenirs rocambolesques et de romancer mais elle voulait sincèrement essayer. Elle n’aimait pas quand ses sujets mentaient, sauf s’ils étaient si mauvais dans cet art que ça en devenait ridicule.
    Briseis déposa son sac sur une des tables, attacha ses épais cheveux sombres et posa ses lunettes sur le bout de son nez, elle avait presque l’air sérieuse ainsi. La jeune femme entreprit des fouilles dans sa gigantesque besace afin de trouver son indispensable appareil ; elle avait opté pour son caméscope numérique, plus léger, plus intime que sa caméra professionnelle. Elle alla s’installer près du bureau réservé aux surveillants et aux professeurs, place face à l’assistance, place dominante. La supériorité hiérarchique de celui qui se trouvait à cet endroit était matérialisée par une petite estrade. Briseis sourit puis balaya la pièce vide avec l’œil de la caméra puis s’assit au dit bureau. C’était plutôt agréable comme vue. Ce siège lui plaisait bien. C’est alors qu’un étudiant fit son entrée. Il était inconcevable que quiconque vienne perturber l’instant privilégié qu’elle allait passer en compagnie de Vladimir, s’ils n’étaient pas que tous les deux, la colle se passerait normalement, c’est-à-dire sans parole, ou peu, avec une étude de script à faire. Non ce n’était pas ainsi que ça devait se dérouler ! L’étudiant, qu’elle ne connaissait pas, s’approcha d’elle, la salua et lui donna son coupon de retenue. La prenait-il pour une surveillante ? Elle n’aurait jamais pensé pouvoir paraître crédible dans un tel rôle. Mais soit, cette situation l’arrangeait. Elle prit le coupon et y griffonna une signature illisible avant de le rendre à l’intéressé.

      B r i s e i s : il n’y a pas de colles aujourd’hui, tu peux t’en aller.
      E t u d i a n t : vraiment ? vous êtes sûre parce que…
      B r i s e i s : dégage, je te dis.

    Elle lui montra la sortie avec autorité en espérant qu’il s’échappe avant que Vladimir n’arrive. Après tout, il avait la possibilité d’éviter deux heures de retenue, tout étudiant rationnel aurait déjà pris la poudre d’escampette pour aller s’adonner à des occupations plus intéressantes. Le jeune homme étonné haussa les épaules et finit par disparaître. Catastrophe évitée. Briseis regarda sa montre ; 13h47.. voilà pourquoi elle détestait être en avance. L’attente. Elle était d’une impatience démesurée, incapable de rester immobile et inactive. Elle n’arrivait pas à comprendre que l’on puisse passer des heures sans bouger. C’est pourquoi le métier de réalisatrice lui aller comme un gant, un métier de voyage et de découverte. Sauf à Hollywood avec ses façades artificielles, ses rues, ses maisons fabriquées de toute pièce. Répugnant. Quant à finir dans un bureau, c’était totalement impensable, elle mourrait d’ennui. Littéralement. Un autre lieu où elle aurait pu s’épanouir aurait été la bourse de wall street ; se battre pour obtenir les meilleurs placements, faire de l’intimidation, crier pour se faire entendre, elle aurait aimé ça. Mais étant aventureuse, elle aurait sans aucun doute rapidement fait de mauvais choix, c’est si facile de jouer avec l’argent des autres.
    Délaissant ses étranges pensées, elle libéra la place de souverain pour s’asseoir sur la table où elle avait posé son sac. Elle était vêtue d’un chandail immense et informe gris pâle, d’un slim noir, dieu qu’elle détestait les pantalons, ça se confirmait et d’escarpins d’une hauteur effrayante. Elle filmait toujours les lieux tout en balançant dans le vide ses fines jambes telle une enfant de dix ans. L’endroit sobre et silencieux, qualificatifs étranges pour une pièce réservée aux perturbateurs, n’était pas très intéressant pour Briseis. Elle aurait préféré qu’ils se retrouvent dans un bar miteux emplis d’ivrognes, avec un juke-box bégayant autour d’une bière. Mais, après tout, ce n’était le lieu mais la personne qui était intéressante cette fois-ci. Pour la énième fois, elle regarda sa montre ; 13h54, il n’allait pas tarder. Les mardis précédents, elle était arrivée avec quelques minutes de retard, d’autres élèves dissipés étaient déjà installés et Vladimir aussi. Elle ne pouvait donc pas savoir s’il venait pile à l’heure ou si, par conscience professionnelle, il arrivait avec quelques minutes d’avance. Laissant échapper un soupir, lasse, elle remarqua son paquet de cigarettes qui lui faisait de l’œil. Elle posa sa caméra, puis sortit une clope sans l’allumer.

      B r i s e i s : retiens-toi.

    Elle la porta à ses lèvres, toujours éteinte. Un jour il faudrait qu'elle arrête. Un jour.
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MessageSujet: Re: Le remède à l'ennui, c'est la curiosité. La curiosité elle, est sans remède; _Vladimir Le remède à l'ennui, c'est la curiosité. La curiosité elle, est sans remède; _Vladimir EmptyMar 23 Fév - 17:29




      S u r v e i l l a n t : arrête de rêvasser, tu vas arriver en retard .
      V l a d i m i r : et après ?

    Les collègues trop zélés étaient les pires plaies du monde quand ils le décidaient, hélas. Vladimir prenait délibérément son temps pour se rendre dans la salle de colle, il n‘était pas soucieux d‘être un tant soi peu professionnel. De toute façon, quelle besoin de se presser quand on avait rendez-vous avec une retardataire multirécidiviste ? Il trainait donc sa peine dans les couloirs, songeur, en se maudissant d’être tombé dans le piège de Briseis. Pourtant, il aurait du se méfier en apprenant la raison de sa colle. « Consommation de substances illicites dans l’établissement » , qui se trouvait assez bête pour se faire encore prendre? Pas une bêta. Le premier mardi, Vladimir était arrivé sans appréhension : les drogués ne lui faisaient ni chauds ni froids, ils restaient des étudiants ordinaires, insipides à ses yeux . Sauf que Briseis, sans gêne, lui avait proposé une interview. Pas une clope, pas un joint, une interview. Sans réfléchir, il avait refusé puis l’idée avait doucement fait son chemin durant une semaine, il s‘était procuré un travail antérieur de l‘étudiante … il était revenu sur sa décision, en imposant une simple condition. Aujourd’hui, Vladimir ne savait plus réellement si c’était un bon choix, mais préférait ne pas y penser. Il avait juste fait le nécessaire pour aider la cinéaste à réaliser une interview de qualité, et gentiment déplacé les colles des autres élèves ailleurs, dans la mesure du possible. « Outrage à la pudeur » , « Insolence et absence à répétions », ainsi que « Dénonciation calomnieuse » passeraient un agréable après-midi à l’air libre. Lui se préparait au contraire à un long et douloureux entretien.
    C’était dur de s’imaginer de l’autre côté de la caméra. Vladimir parlait peut en dehors de son travail, il observait calmement les extravertis s’agiter sans prendre par aux querelles. Il économisait ses efforts pour les grandes occasion, et sentait confusément que se préparait une occasion intéressante. Parler de son passé n’était pas un exercice qu’il pratiquait régulièrement. Sa mère, son père, Coleen, il ne réveillait pas les fantômes, préférant apprécier les instants minables que lui offraient Berkeley. En approche de la salle de colle, il croisa un élève, « Harcèlement et violences verbales », ou Kurt, il ne savait plus trop bien , dont il n’avait pas annulé la punition. Il ne s’intéressa pas à lui plus d‘une seconde. marcha encore un peu et se stoppa face à la porte de la salle. 14h01 indiquait son portable, qui avançait un peu. Il était théoriquement à l’heure…
    Briseis était déjà prête. Ses cheveux attachés, sa caméra et ses lunettes formaient une ensemble dérangeant, jurant avec sa tenue. Elle était d’une beauté frappante par son étrangeté, on la sentait pleine de confiance. Une bêta. Vladimir s’assit sur la table surélevée, balançant ses jambes dans les vide.


      V l a d i m i r : tu veux commencer par quoi ?


    Pas de bonjour, de politesse, de mots gâchés et menteur. Il serait entièrement sincère, et même si ça faisait mal, même s’il était pitoyable. Quand il le voulait, il savait se mettre à disposition de quelqu’un, aussi déraisonnable que cette personne pu sembler.
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