Pause Café. (~ PV. with Quitterie)

Invité

Loïs venait d'arriver sur le campus de l'université. Il avait attendu ce moment depuis qu'il fut certain d'avoir obtenu une place à Berkeley, et maintenant qu'il y était, il commençait à douter de son choix. Finalement, quitter son pays natal n'était peut-être pas une idée aussi ingénieuse qu'elle en avait l'air.

Il était donc arrivé dans son nouveau pays, avec beaucoup d'appréhension et une boule d'angoisse grossissant toujours plus au creux de son estomac. Il avait eu un mal fou à trouver le chemin de son nouveau foyer d'accueil et ce soucis passager l'avait encore plus stressé. Il n'avait déjà pas beaucoup d'assurance, mais dans la situation actuelle, c'était bien pire. Il était tellement terrifié, qu'en arrivant sur le campus, il n'avait osé demander son chemin à aucun des élèves qui se baladaient ou lambinaient sur les pelouses des jardins, pourtant très nombreux, de peur qu'ils se moquent de sa façon de parler, avec ce petit accent anglais qu'il n'avait pas réussit à quitter malgré des heures d'entraînement pour faire plus 'américain'.
Le jeune homme s'était donc aventuré seul dans les bâtiments de sa nouvelle école, ne sachant pas vraiment où il allait. Il avait crû croiser des professeurs dans les couloirs qu'il arpentait sans se décourager, mais là encore, la timidité maladive qui ne caractérisait que trop bien son caractère réservé et solitaire reprenait le dessus. Il finit donc par traîner dans ce qu'il pensait être le grand hall, portant ses valises à bout de bras, et attendant qu'une quelconque personne daigne lui demander ce qu'il faisait là. Mais personne ne semblait décidé à vouloir lui adresser la parole.
Il tournait inlassablement en rond quand une affiche protégée par une vitre attira son attention. Il s'en approcha et découvrit avec un soulagement certain que c'était un plan, non pas de l'université, mais du bâtiment où il se trouvait. C’était déjà un début. Cependant, le soulagement qu'il éprouva ne dura qu'un court instant puisqu'il découvrit qu'il ne se trouvait pas dans le grand hall, comme il l'avait pensé et espéré depuis le début, mais simplement dans un bâtiment annexe qui n'avait rien à voir avec l'un des blocs administratifs de Berkeley.
Réellement découragé, il prit l'initiative de se diriger vers un bar, indiqué sur le schéma. Il arriva à la destination désirée quelques minutes après être parti du lieu où il se trouvait. C'était un café où bon nombre d'étudiants avaient visiblement trouvé refuge entre des heures de cours interminables.

*Je dois vraiment avoir l'air con avec mes valises et mon accoutrement de petit skateur anglais en mal de sensations fortes. Putain... Ils vont se foutre de ma gueule.*

Prenant son courage à deux mains, il entra dans The Albatros, puisque c'est comme ça que l'endroit s'appelait. Il sentit instantanément les regards des élèves sirotant des boissons diverses ou mangeant des cookies et autres pâtisseries non moins alléchantes se poser sur lui. Il entendit même un rire discret, provenant d'une table à sa gauche. Il ne prit pas la peine de regarder dans cette direction pour voir le géniteur de ce gloussement désopilant. Il n'était pas le moins du monde surpris, il s'était attendu à ces réactions. Et puis... Après tout, il ne pouvait s’en vouloir qu'à lui-même. C'est lui qui avait eu soif de nouvelles aventures, non ?
Il ignora donc l’éclat de rire dont il fut la victime et alla s'asseoir à une table, à l'écart des autres, dans un coin décalé où l'on ne risquait pas de lui lancer des regards à chaque minutes qui passaient. Il se posa, et commanda un cappuccino au serveur qui vint lui demander sa commande. Ce même barman lui apporta sa consommation quelques secondes seulement après qu'il l'eut demandé.
Loïs se demandait pourquoi il était venu ici, traînant devant un café qu'il ne boirait sans doute même pas. Il avait des tas de papiers administratifs à remplir, il aurait dû aller chercher la clé de sa chambre et demander son emploi du temps depuis bien longtemps. Seulement, il n'avait pas la moindre envie d'errer encore dans des couloirs comme un crétin et ne voulait certainement pas repasser devant tous les élèves avides de moqueries en quittant le bar. Il était résolu à attendre très longtemps, du moins assez pour que le café se vide peu à peu afin qu'il puisse sortir sans se prendre une réflexion ou tout autre désagrément.
Il était conscient qu'il n'aurait jamais dû quitter l'Angleterre pour venir vivre dans un pays qu'il ne connaissait même pas en fin de compte. Il avait juste assouvit une lubie passagère, et maintenant, il s'en voulait. Seulement, le mal était fait, et il se devait de terminer son année scolaire, par défi personnel. Ladite année allait sans doute être très longue, très fastidieuse sur tous les points, mais il allait réussir à ne pas craquer et à ne pas prendre un avion illico-presto pour retourner à Darlington.
Plongé dans ses réflexions, il n'aperçut qu'un peu tard la personne qui se tenait devant lui. C'était une jeune femme brune, au teint halé et à la beauté certaine. Prit de cours, il ne sut que dire et finit par bredouiller un très médiocre :

« Je peux vous aider ? »

Invité

C'est en trainant les pieds que Quitterie passa le seuil de la porte du hall du bâtiment principal. Elle ne pouvait délibéremment avancer plus vite à cause de la pile de livres qu'elle avait du ramener à ses élèves, ses bras étaient pris, et elle ne pouvait même pas voir ses pieds, histoire de vérifier qu'elle marchait sur le droit chemin. Ses talons immenses tenaient le choc et la soutenaient bien; Quitterie avait tellement prit l'habitude de mettre des talons hauts pour prendre quelques centimètres que cela était devenu habituel. Sauf pour cette fois, où sa pile de livres vacillait entre ses bras.

Elle n'avait pas une minute à perdre et le mieux etant d'aller les déposer à l'intendance, elle en prit immédiatemment le chemin, adressant des "Ca va aller, Merci" aux quelques jeunes étudiants masculins qui lui proposaient de l'aide. Quitterie était capable de porter ça toute seule et elle avait envie d'accélérer, pour aller s'isoler un peu. Les regards qui se posaient sur elle tous les matins quand elle arrivait étaient assez énervants, elle aurait voulu qu'on lui fiche la paix et qu'on la prenne pour invisible.
Son physique était en cause de tout cela; Quitterie le savait et trouvait parfois que c'était pour le moins avantageux; Sauf lorsqu'elle se rendait sur le lieu de son travail. Ici, les personnes qui l'entouraient et qui tentaient d'avoir des contacts avec elle étaient des garçons. Garçons plutôt jeunes, et Quitterie, malgré sa difficulté à résister parfois, ne voulait pas se sentir attirée par quiconque à l'intérieur de L'université.

Elle lâcha un allègre Bonjour à la dame de l'intendance qui lui adressa un grand sourire comme à son habitude et demanda si tout allait bien pour Quitterie. Celle-ci ne se fit pas prier pour lui répondre que tout allait pour le mieux, malgré un petit taux de fatigue. Puis, elle déposa à l'emplacement que lui indiquait la dame sa pile de livres qu'elle comptait venir reprendre un peu plus tard dans la journée. Sa journée de cours ne commençait pas tout de suite, et elle n'avait même pas été contactée par l'une de ses élèves souhaitant discuter avec elle de mannequinat ou quelque chose qui allait dans ce même sens. Quitterie était donc libre de faire ce qui lui plaisait, comme par exemple, aller dans la salle des professeurs, ou chercher quelques informations à la bibliothèque.

Quitterie regagna le hall, souriant à un jeune homme qu'elle avait eu la chance de croiser quelques jours auparavant. Malheureusement, il s'agisait d'un élève qui voulait très certainement se "taper" une prof un tant soit peu jolie. Celle-ci quitta le hall beaucoup trop rempli à son goût et prit le chemin du Bar de L'Université. Les élèves avaient pour habitude d'y aller pour boire quelque chose entre deux cours, ou s'y retrouver pour parler de tout et de rien après ou avant certaines heures de cours. Quitterie pourrait peut-être y voir quelqu'un comme son amie et élève Serena, ou peut-être qu'elle aurait l'occasion (voir le privilège) de croiser la jeune femme qui était sa cousine : Awa. Quitterie ne savait pas qu'elle avait de la famille et d'ailleurs, elle avait abandonné depuis longtemps l'idée de famille qui, pour elle, était une source d'ennuies et de malheur. Malgré cela, Awa avait un air sympathique et Quitterie ne demandait qu'à voir.

Elle s'intalla sur une chaise haute et demanda à l'élève qui s'occupait de servir un café. Une fois servie, elle lanca un regard dans la salle, se rendant compte qu'elle était la seule prof à se trouver dans le Bar. Elle passait néanmoins inaperçu; 26ans n'était pas si vieux et certains élèves atteignaient les 23ans, à savoir 3ans de plus que Quitterie.
Son regard se posa sur un jeune homme, seul. Les autres étudiants avaient l'air ravis de se trouver en groupe d'amis ici avant les cours, celui-ci était différent, son expression de visage trahissait une certaine gêne ou peut-être même un agacement. Quitterie pensa immédiatement qu'il devait être un nouvel élève; Et cela l'étonnait fortement de voir, ou plutôt de ne pas voir une foule de jeunes filles autour de lui.
Le trouvant mignon et etant de nature à aider les autres, Quitterie emporta son café dans sa main et alla se planter devant le jeune homme.

Elle était d'exellente humeur ce jour-ci et ne pouvait que lui adresser un sourire qui se voulait amical, voir encourageant. Celui-ci l'avait dévisagé pendant quelques bonnes secondes, avant de reprendre ses esprits et de lui marmonner une phrase à peine audible. Quitterie se mit à rire, non pas pour se moquer, mais pour souligner le fait que le voir réagir de cette manière (qui finalement passait pour spontanée grace à la pointe de nostagie que l'on pouvait voir dans ses yeux) était assez mignonne et qu'elle ne pensait pas qu'il puisse lui demander s'il pouvait l'aider.
Quitterie n'avait pas besoin d'aide, elle connaissait les lieux sur le bout des doigts et elle était au contraire devant le jeune homme pour lui proposer son aide.

Quitterie : Humm... Je pense que pour moi ça ira, je connais parfaitement les lieux et la plupart des personnes ici, du moins de vue, mais c'est mieux que rien.Par contre, vous avez l'air... d'être quelque peu ébranlé..C'est pourquoi je me suis plantée devant vous comme une mal polie pour vous demander : Je peux vous aider ?

C'était sa manière de se faire bien voir pour une première fois. Quitterie aimait s'exprimer de cette manière, du moins pour se prouver à elle même qu'elle pouvait être crédible dans son rôle de "bourge" et de "grande madame". Dans la vie de tous les jours, elle était plus que simple et parlait comme tout le monde. Elle adressa un nouveau sourire au jeune homme, pensant qu'il ne devait pas s'imaginer qu'elle était prof à Berkeley. Elle comptait d'ailleurs le lui dire, mais elle savait bien que les relations allaient d'emblée se modifier si elle mettait au courant le jeune homme de son statut. Elle ajouta alors, juste avant que celui-ci ne puisse lui répondre ou même se sauver en courant.

Quitterie : En tous les cas, je ne veux pas vous déranger... Mais vous m'avez paru assez distrait et pas vraiment dans "votre assiette", si je peux me permettre. Je pense détenir toutes les clés et les petits secrets de Berkeley. C'est donc l'occasion. Je peux ? Tout en désignant du doigt la chaise qui se trouvait en face du jeune homme. Autant s'asseoir près de lui et l'aider au mieux si celui-ci acceptait.

Invité

Il fixa la jeune femme, se demandant si elle était là pour le bizuter, puisque telle était la tradition pour les nouveaux élèves dans les universités américaines de renommée. D'abord craintif, il baissa sa garde quand la jeune femme répondit à sa question par un éclat de rire doux et qui était totalement différent de la raillerie qu'il avait reçu quand il était entré dans le bar.
Le gloussement de la jolie brune, fut ponctué d'une phrase :

« Hum... Je pense que pour moi ça ira, je connais parfaitement les lieux et la plupart des personnes ici, du moins de vue, mais c'est mieux que rien. Par contre, vous avez l'air... d'être quelque peu ébranlé... C'est pourquoi je me suis plantée devant vous comme une mal polie pour vous demander : Je peux vous aider ? »

A son insu, il lui fit un sourire imperceptible. Il avait donc l'air si paumé que ça ? Ou peut-être était-ce ses valises qui donnait cette impression de jeune homme perdu ? Ou alors, cette fille avait un impressionnant don de télépathie et elle avait déceler de suite, en le voyant ainsi seul dans un café où les groupes d'étudiants universitaires étaient si nombreux, qu'il faisait tache dans le décor, qu'il était déprimé et qu'il s'en voulait. Ou était-ce tout simplement l'expression de son visage plutôt nostalgique qui l'avait mis sur la voix ? En tout les cas, elle lui avait adressé la parole, et cela lui avait suffit pour la trouver d'emblée sympathique. Il émanait d'elle une quelconque sagesse ainsi que beaucoup d'optimisme, qui lui donnait envie de la câliner. Il se dit que sa vie ici aurait été bien plus simple si tous les élèves auraient pu être comme elle. Elle faisait jeune, peut-être avait-elle 23 ans tout au plus et il trouvait qu'elle avait un charme fou.
Perdu dans ses pensées, il mit quelques minutes avant de répondre à sa question :

« Votre geste n'est en aucun cas malpoli. Pour tout vous dire, je suis arrivé ici en début d'après-midi, et vous êtes la première pesonne à daigner m'adresser la parole. Ca fait du bien de ne plus se sentir invisible ou étrange au yeux même d'un seul individu même l'espace d'un instant. »

Il l'examina quelques secondes en lui sortant un sourire triste puis poursuivit :

« A vrai dire, vous auriez pu m'aider quelques heures plus tôt, mais je doute que l'administration de l'université soit encore ouverte à l'heure qu'il est. »

Il jeta un coup d'oeil discret à l'horloge non loin du comptoir où un serveur était affairé à préparer des cocktails. Il était dix-huits heures trente. C'était définitivement mort pour lui. Il devrait aller remplir sa paperasse administrative demain. Et par la même occasion, récupérer la clé de sa chambre chez les SIGMA. Et puis, de toute façon... Il ne savait même pas où se trouvait la confrérie des SIGMA, ni même le bloc des administrations, alors à quoi bon...

« J'attendrai demain afin de remplir les papiers pour finaliser mon inscription. Ainsi que pour payer mon trimestre et récupérer... Ma clé de chambre. Je vais devoir me trouver un hôtel pour cette nuit, tant pis. »

En quelques secondes, il avait plus parler à cette jeune femme anonyme qu'à un quelconque ami en tout un mois de relation.
La brunette reprit :

« En tous les cas, je ne veux pas vous déranger... Mais vous m'avez paru assez distrait et pas vraiment dans "votre assiette", Si je peux me permettre. Je pense détenir toutes les clés et les petits secrets de Berkeley. C'est donc l'occasion. Je peux ? »

Avec un sourire radieux cette fois, il se leva pour tirer la chaise afin que la jeune femme puisse s'asseoir, puis aller se rasseoir à son tour. D'une voix distraite, il répondit :

« Vous ne me dérangez pas le moins du monde, et je serai ravi si vous puissiez m'apprendre les quelques secrets et règles essentielles à connaître de Berkeley. Comme vous avez sans doute pu le voir, je suis plutôt perdu... Au fait, c'est moi le malpoli dans l'histoire. Je ne me suis toujours pas présenté et je ne vous ai toujours pas demandé votre nom. Je suis Loïs Winston, et vous ? »

Invité

Quitterie : J'aime être "la première personne", ça sonne bien dans mes oreilles, et etant de nature plus que modeste, ça n'arrange pas trop mon cas. Bref, je vous souhaite la Bienvenue. Les élèves de Berkeley ne sont pas des sauvages, il leur faut juste le temps de traiter le nouvel arrivant comme une bête curieuse, après ça, ce sera bon !! Vous savez, vous pourriez monter sur la table et vous faire bien voir pour accélérer le procesus, mais vous avez l'air d'avoir eu une journée plus ou moins difficile, mieux vaut laisser tomber l'idée,

elle lui adressa un petit clin d'oeil complice

.

Quitterie : Vous avez effectivement râté l'heure... Je ne tombe visiblement pas au bon moment, je suis désolée. Mais je tombe quand même, c'est l'essentiel non ?

Elle baissa la voix, histoire que personne ne puisse entendre ce qu'elle allait prononcer

, Je vous aurait volontier invité à venir prendre place chez moi en attendant votre clé de chambre, mais je pense que cela peut sonner comme une sorte de proposition, chose qui n'est pas le cas, bien évidemment.

Quitterie : Voilà qu'on me me présente à ma place... Comme vous avez pu l'entendre : Madame Jackman, professeur de mode et de mannequinat,

elle s'approcha un peu pour ajouter à mi-voix

, mais vous pouvez m'appeler Quitterie si vous préférez, bien sûr. Je serais ravie de vous apprendre ce que vous voulez savoir sur l'Université; et si vous vous intéressez à la mode aussi, bien évidemment...,

elle leva les yeux au ciel,pour lui faire comprendre qu'elle plaisantait conscernant la mode.

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Pause Café. (~ PV. with Quitterie)

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