Un jour comme les autres avaient commencé depuis plusieurs heures pour le jeune McJonantson qui se leva le premier de sa chaise lorsque le professeur déclara que le cours était terminé pour aujourd'hui. D'un pas précipité, il balança son sac sur son épaule, et sortit de classe pour arpentait les couloirs de cet immense bâtiment direction réfectoire. Le jeune homme ne traînait avec personne en particulier, des connaissances, il en avait une multitudes, des amis s'étaient autre chose... Il était 13 heures et Carlisle mourrait de faim, son ventre n'avait pas cessé de crier famine durant les deux heures de cours qu'il venait de passer. Celui-ci avait dû se tordre sur sa chaise durant deux heures pour masquer son gargouillement incessant. Heureusement, personne n'avait remarqué ni même entendu quoique se soit. Se dirigeant vers la sortie du bâtiment d'un pas posé, il eut droit à de nombreux regards désireux particulièrement par des étudiantes de 1ère année qui rêveraient d'avoir ne serait-ce qu'un sourire de sa part. Elles étaient déjà satisfaite (a). Cette réputation de beau mâle tyrannique, charmeur et salaud lui collait à la peau. Oui, il n'aimait pas qu'on lui dicte ce qu'il avait à faire, têtu comme une mule, il aimait avoir tout sous contrôle. Oui, c'était quelqu'un de capricieux dans le sens où il était imprévisible et changeant, lunatique si vous préférez. Oui, il aimait user de son charme pour séduire toutes les jolies demoiselles. Oui, il pouvait être un vrai salaud à certain moment, son but n'étant pas de se faire des amis. Exigent, il en demande toujours plus et terriblement têtu. Les gens ne voyaient que cette facette de sa personnalité, ils ne savaient pas que derrière cette façade se caché quelqu'un d'autre. Quelqu'un de beaucoup plus humain, mais Carlisle était bien trop têtu pour avouer qu'il avait un coeur comme tout le monde.

Le jeune homme longeait les couloirs en sifflotant, saluant quelques personnes au passage sans y prêter grande attention. Il sortit enfin du bâtiment, et automatiquement passa les mains sur ses poches de son jean, sa veste pour attraper son portable. Celui-ci n'y était plus... Quel imbécile pensa-t-il. Carlisle fit demi-tour et revint sur ses pas à une allure plus cadencé avant d'ouvrir la porte de la salle où il avait étudier l'heure précédente. Mais étonnamment, il n'y trouva pas son portable, mais une jeune fille assise contre un mur, la tête dans les mains en ... pleure ?! Le jeune homme resta quelques secondes à l'entrée, la main toujours posée sur la poignet de la porte qu'il venait d'ouvrir avec précipitation. Il eut du mal à réaliser que cette fille était Lyssandre Callahan, une BETA de 2ème année, connu pour une certaine réputation. C'était inimaginable de voir un membre de cette confrérie en larme, alors qu'elles donnaient toujours l'image de fille heureuse et épanouit derrière leur sourire et leur jeu de déduction. Carlisle haussa les sourcils, toujours au pas de la porte, il jeta un regard dans la salle qui était vide puis lança enfin à voix haute, la questionnant du regard.

« Lyssandre ? ... »

Qui ne connaissait pas son prénom. Peut-être pleurait-elle pour un mec. C'était assez fréquent à l'université. Carlisle n'en savait rien et étrangement ça l'intrigué. Il aimerait savoir les raisons pour lesquelles elle étaient dans cet état. Lui qui d'habitude ne prête pas grande attention aux malheurs des autres. Connaître les raisons qui poussent une BETA a pleurer à chaudes larmes. Il lâcha la poignet pour faire quelque pas en avant et reprendre incrédule.

« Qu'est-ce que tu fo... » Il n'eut pas le temps de terminer, qu'il fut couper par la jeune fille.

En quelques secondes la jeune fille qui se trouvait assise contre l’un des murs de cette classe, la tête dans les mains, se retrouva debout sur ses deux jambes dans un léger sursaut, face au jeune homme qui venait de l’interpeller par son prénom. Histoire d’être certain que c’était bien Lyssandre qui pleurait dans une salle de classe vide, toute seule... Carlisle observait sa réaction, elle semblait ne pas l’avoir entendu ouvrir la porte, pourtant il n’avait pas été très discret. Apparemment, son esprit était bien trop préoccupé pour faire attention au monde qui l’entourait. Il fallait être aveugle pour ne pas remarquer le malaise de la jeune femme pris sur le fait. C’était la dernière chose dont elle avait envie, vu le geste rapide qu’elle porta à ses joues pour effacer toute trace de larme. Le jeune homme ne savait pas s’il devait rire ou prendre la situation au sérieux mais il n'était pas idiot. Les deux jeunes gens ne se connaissaient pas directement. Ils avaient tous les deux leur réputation qui donnée une image plutôt négative de leur personne. Mais c’était eux qu’ils l’avaient voulu nan ? La jeune fille semblait se méfier. Carlisle sans se poser plus de question, décida de prendre la parole pour lui demander qu’est-ce qu’elle faisait ici, avec toujours autant de tact mais Lyssandre ne lui laissa pas le temps de finir. Elle lui coupa la parole pour lui demander sur un ton glacial et autoritaire « Qu’est-ce que tu fais là ? » C’était exactement la question qu’il voulait lui poser, mais elle avait été plus rapide. On pouvait sentir nettement que Carlisle n’était pas le bienvenu après une telle découverte. C’était plutôt compréhensible. Il positionna ses deux mains en signe de paix au niveau de ses épaules avant de lui répondre d’un ton neutre.

« Eh calme ! Je pourrais te poser la même question. »

Il n’y avait aucune agressivité dans le ton de sa voix. En répondant ainsi, il voulait lui montrer en quelque sorte qu’il en avait rien à faire qu’elle soit dans cet état même si c’était pas complètement vrai et qu’il n’était pour rien s’il assistait à son moment de faiblesse. Mais malgré les apparences, il aimerait bien savoir… Carlisle détourna enfin son regard de la jolie brune pour s’avancer en direction de la place qu’il occupait l’heure précédente. Il se baissa en espérant retrouver son portable qu’il avait certainement laissé tombé et reprit à l’adresse de la jeune fille.

« Je venais juste récupérer un truc, je ne pensais pas tomber sur une BETA en pleure en rentrant ici. » Dit-il en se redressant naturellement, lorsqu’il eut retrouvé son portable comme si de rien n’était, son regard se posant instinctivement sur Lyssandre. Carlisle enfourna son portable dans la poche de sa veste lorsqu’il remarqua les nombreux coups d’oeils nerveux que jetaient Lyssandre en direction de la porte d’entrée, prête à fuir. Le jeune homme revint alors sur ses pas lorsque celle-ci s’avança vers la sortie, la prenant par vitesse, il interposa son bras entre la jeune femme et la porte. Carlisle lui bloqua volontairement le passage, pour lui demander sur un ton calme bien qu’imposant en fixant la jeune femme qui fut forcé de s’arrêter.

« Pourquoi tu pleures ? »

Carlisle accordait peu d'importance aux autres, pourtant le comportement de la jeune fille qui était inhabituel pour une BETA, avait éveillé sa curiosité. Le jeune homme n'avait pas dépassé ces clichés qui étaient omniprésents dans les fraternités. Les BETA étaient réputés pour être belle, riche, garce, s'envoyer en l'air, souriante. Pourquoi connaîtraient-elles ces moments de faiblesses alors qu'elles ont tout qui leurs sourit et tout pour être heureuses ? C'était un comble de trouver l'une d'elle en pleure dans une salle de classe vide, à l'abri des regards. « Je ne pleurais pas. » Insista la jeune femme qui semblait être terriblement mal à l'aise, ce que Carlisle pouvait comprendre tout à fait. Le jeune homme acquiesça un sourire face à cette réplique peu convainquante tout en lâchant un minuscule « Ouais, bien sûr. » presque amusé, mais ne s'y attarda pas puisque son sourire disparu très vite. Les DELTA n'étaient pas forcément stupides, en particulier Carlisle qui avait réussit à se faire une place dans cette université uniquement grâce à ses résultats satisfaisant et pas parce qu'il était d'un milieu aisé, contrairement à beaucoup d'étudiants bourgeois de Berkeley. Peu de le monde le savait ça aussi. Ouais, peu de monde connaissait réellement le jeune homme, il ne voyait en lui que l'image qu'il se donnait. Pourtant, il n'était pas réellement ainsi lorsqu'on apprenait à le connaître. Carlisle ne se doutait pas une seule seconde que Lyssandre souffrait de cette perpétuelle réputation négative. Il ne savait rien de son passé, ni même de son présent, sauf peut-être que c'est une fille facile. Ça se limitait à cela.

Tout se passa très vite ensuite. La jeune femme voulut prendre la fuite, seulement Carlisle préméditant son geste, fut plus rapide et lui bloqua l'accès en se positionnant devant la porte. Lyssandre recula brusquement comme si elle fut effrayé de s'approcher trop près de celui-ci, d'avoir le moindre contact avec lui. Pourtant, le jeune homme était loin de lui vouloir du mal. Il n'allait pas la frapper; lever la main sur une femme était loin d'être son principe, justement, rien que cette idée le mettait dans une haine noire, lui rappelant trop de mauvais souvenirs qu'il aimerait bien oublié aujourd'hui. Carlisle lui posa alors cette question qui lui brûlait les lèvres, en scrutant la jolie brune qui semblait effrayer à présent. Ses membres s'étaient mis à trembler comme une feuille, frêle, faible, son teint était devenu livide. Le jeune homme le remarqua immédiatement, et fronça légèrement les sourcils incrédule face à son comportement. Elle ne semblait pas prête à lui répondre, elle ferma les yeux pour quitter son regard imposant. Forme de fuite indirecte. Qu'est-ce qu'elle avait a cacher ? Le comportement de Lyssandre intriguait davantage notre homme qui resta planté devant cette porte, attendant impatiemment qu'elle se mette à parler. Soudain, dans un murmure presque inaudible, Carlisle put entendre « Laisse moi passer. » d'une voix impuissante comme si elle cherchait à se contrôler.

Lyssandre ouvrit à nouveau les yeux, s'avança en gardant une distance de « sécurité » pour répéter d'une voix agressive cette fois, de là laisser passer. Le comportement de la jeune fille était tellement lunatique que Carlisle n'arrivait plus du tout à là cerner. Il ne se poussa pas pour autant, non, il était beaucoup plus têtu que ça. Il se redressa légèrement sur ses deux jambes gardant son regard figé sur la jeune BETA qui était complètement déstabilisé, pour finir par lui répondre sur un ton catégorique.

« Non. » Laissant quelques secondes de silence entre les deux jeunes gens. Il reprit. « Pourquoi tu trembles ? Je te fais peur ?... Je vais pas te violer tu sais, je te posais juste une question. » Rajouta-t-il tout en finesse... Ouais, Carlisle pouvait se montrer cru mais cela avait le mérite d'être bénéfique. Il fit un ou deux pas vers elle pour tester sa réaction.

Pourquoi se sentait-elle si agressée pour si peu ? En temps normal une BETA aurait été plutôt contente de se retrouver seule dans une salle de classe avec le jeune homme (a). Mais là, c'était tout l'inverse. Pourquoi ? Carlisle était chaque seconde un peu plus intrigué par son comportement, et son envie de savoir augmentait. Il n'avait pas bouger. Malgré les menaces de la jeune femme, celui-ci était resté figé devant la porte. La laisser partir ? Maintenant ? Pourquoi ? Carlisle était bien plus têtu que ça. Lorsqu'il voulait avoir ou savoir quelque chose, il ne baissait pas aussi facilement les bras. Et il mettait tout en oeuvre pour y parvenir. Enfin, pour qu'il ne devienne pas trop lourd, il s'arrêtait et revenait à la charge plus tard, cela pouvait être une semaine après, jusqu'à qu'il obtienne ce qu'il veut. « Tais-toi ! » Apparemment, Carlisle avait abordé un sujet sensible. Ce frisson qui avait parcouru tout son corps n'était pas passé inaperçu au yeux du jeune homme. Et le ton qu'elle avait employé presque en criant confirmer son hypothèse. Carlisle tourna quelques secondes la tête derrière lui, remarquant que quelque étudiants qui passaient par-là s'étaient retournés intrigués. Puis la voix froide et cassante de la jeune femme attira l'attention du jeune homme qui posa à nouveau son regard sur elle. « Qu'est-ce que tu me veux ? » Dit-elle sur un accent irlandais. Il répondit enfin d'une voix calme mais incrédule face à la situation, il avait du mal à comprendre.

« Savoir qu'est-ce que je t'ai fait pour que tu ais peur de moi. » Carlisle marqua une pause dans ses paroles, observant de plus près le comportement de la jeune femme. Il venait de comprendre. Elle avait peur de lui, mais ce n'était pas spécialement sa personne, car après tout ils ne se connaissaient pas, cétait tous les hommes qu'elle craignait. C'était un comble. Qu'est-ce qu'elle faisait chez les BETA dans ce cas là. Le jeune homme fronça faiblement les sourcils. Et demanda sans hésitation.

« Qu'est-ce que tu fais chez les BETA ? » Demanda-t-il, ne donnant pas davantahe d'explication à cette question. La personne qu'il avait devant les yeux était loin de correspondre à ce qu'on attendait du BETA, elle semblait beaucoup plus vrai. Normal en même temps, prise dans une telle situation. Et surtout, elles ne fuyaient pas les hommes au contraire.