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memo to me, memo to me, maim you after my meeting. (hadès & eileen)

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MessageSujet: memo to me, memo to me, maim you after my meeting. (hadès & eileen) memo to me, memo to me, maim you after my meeting. (hadès & eileen) EmptyLun 18 Avr - 22:29

(mise en page + relecture demain)


Le penthouse new-yorkais de Jorden était terriblement impersonnel, marbre glacial, murs blancs, vitres démesurées offrant une vue ennuyeuse sur Central Park. La folie de Las Vegas, son tumulte permanent et ses lumières aveuglantes lui paraissaient affreusement loin. Trois semaines à tourner en rond, à ressasser avec nostalgie le bruit des jetons qui tombent des machines à sous, à se souvenir de ces filles qui, à moitié-nues, déambulaient sur le strip la poitrine dressée et l’euphorie aux lèvres et puis de tous ces gens ivres, ces inconnus qui s’accordaient des nuits d’excès au coeur du royaume Rosenbachien; au pays des néons, au milieu du désert, parmi la foule libertine. Ici à New-York, le divertissement était secondaire, l’amusement n’était qu’une option. Sous les nuages gris, entre les buildings qui touchaient le ciel, tout le monde était pressé; il fallait attraper les taxis jaunes, courir à d’importantes réunions, se contenter de l’originalité funeste d’un costume trois-pièce et d’un tailleur noir. Nue face à une tasse de thé brulant, elle regardait avec un ennui contagieux les gouttes de pluie glisser le long des vitres. Le visage éteint, elle repensait à Roman qui devait encore parcourir tous les bordels de Vegas à sa recherche, à Jorden qu’elle avait mêlé à son sordide plan mais qui, contrairement à elle, semblait s’acclimater à sa nouvelle vie dans la grosse pomme, à Zadig qui bâtissait son empire de l’autre coté de l’Atlantique. Exilée de son propre terrain de jeu dans l’attente de jours plus cléments, Eileen se demandait ce qu’elle allait devenir dans cette ville maudite et inadaptée; sans doute commencerait-elle par prendre lentement la poussière avant de n’être plus que l’ombre d’elle-même. « C’est toi ? Tu m’as apporté les macarons que je t’avais demandés ? » hurla-t-elle en entendant le bruit strident de l’interphone résonner dans tout l’appartement. Puis, elle se souvenait qu’elle n’était pas à Vegas et que si Jorden était là, il ne se trouvait pas juste derrière la porte mais cinquante étages plus bas. « Quelle ville de merde. » Tout était trop haut, trop froid, trop sérieux. Une semaine de plus et elle y laisserait sa peau. Elle sentait qu’elle se fanait de jour en jour, comme une rose n’ayant plus d’eau pour conserver la teinte puissante du rouge de ses pétales; Eileen était une feuille morte qui avait besoin de l’agitation de la cité du vice pour survivre. Sauf que ce n’était plus possible aujourd’hui, il avait fallu quitter les terres arides du Nevada, fuir le plus loin possible, d’un océan à l’autre sans se retourner. Partir pour mieux revenir, reculer pour mieux sauter, et surtout échapper à la justice, à la police, à la mafia et aux représailles. Brouiller les pistes, masquer ses traces. Trois semaines plus tôt, ses cheveux blonds virevoltant dans la nuit, le corps tendu au dessus du vide et l’index posé sur le bouton rouge; elle avait admiré -avec un sourire béat- l’explosion du Bally’s. Un hôtel-casino de légende qui avait connu ses heures de gloire et qui, désormais, n’existait plus. Construit à la mauvaise place, exactement en face du Bellagio, il faisait de l’ombre au royaume familial et occupait un espace plus que désirable pour Eileen, future souveraine désireuse d’accroitre son pouvoir en utilisant l’arme la plus efficace qui soit : la provocation. Elle imaginait d’ores et déjà le visage de son père lorsqu’il découvrirait l’affront, la concurrence déloyale aux portes du Bellagio dictée par sa fille unique; l’anéantissement de toute son oeuvre et la gloire savoureuse et espérée de l’enfant-gâtée de la fratrie. Les travaux de ce chantier pharaonique débuteraient dans quelques semaines et dureraient sans doute plus d’une année, d’ici là, il n’était pas question d’emprunter la route de Vegas où tout le monde espérait la voir mordre la poussière; son père qui n’avait rien vu venir et qui n’avait désormais plus aucun moyen de pression, la famille Hawkins dont elle avait désintégré l’empire, la mafia locale à qui elle devait la coquette somme de cinq millions de dollars pour les explosifs. Fugitive, Eileen se terrait dans une ville qui ne lui ressemblait tellement pas que personne n’aurait l’idée de la chercher ici. « T’as pas bientôt fini de t’acharner sur l’interphone. Je suis pas à ta disposition Jorden ! Si tu veux une bouffonne à tes ordres tu descends au Waldorf-Astoria. » souffla-t-elle en attrapant un peignoir marqué de ses initiales, brodées en lettres dorées. Et tandis qu’elle s’attendait à entendre la voix familière de son ainé à l’autre bout du fil, un dénommé Hadès lui pria d’ouvrir les portes. Hadès, le maître des Enfers dans la mythologie grecque et accessoirement le détestable rejeton de la tribu Hawkins. « Tu viens m’annoncer qu’un place vient de se libérer au royaume de Satan et qu’elle m’est toute destinée ? » demanda-t-elle en étouffant un rire déplacé; sa mémoire lui jouait souvent des tours lorsqu’il s’agissait de retenir les prénoms des gens de passage, mais jamais elle n’avait oublié celui-ci. Non pas parce que le personnage le portant était, d’une manière ou d’une autre, un tant soit peu mémorable; mais parce qu’elle avait toujours songé qu’il était fait pour Zadig- plutôt que pour l’héritier invisible et insipide de l’autre grande famille de Vegas. D’un pas léger, elle regagna la salle-de-bain et enfila une robe d’un noir pétrole qui était de rigueur, après tout, n’allait-elle pas célébrer la mort de l’empire Hawkins d’ici quelques minutes ? Ne manquait plus que le champagne français et les coupes en cristal. (...) Prenant une longue respiration satisfaite, elle s’apprêtait à ouvrir la porte. Trois semaines qu’elle n’avait eu aucune occasion de s’amuser et d’aiguiser la répartie qui la caractérisait; trois semaines qu’elle jouait avec la même proie ennuyeuse à souhaits et sans répondant : Jorden. Ses cils courbés de noir papillonnaient d’impatience et ses lèvres couvertes d’un voile rouge s’apprêtaient à siffler un long et cruel monologue. « Qu’est-ce-qui t’amènes dans mon purgatoire new-yorkais Poséïdon ? » ricanait-elle en déposant une main aventureuse sur le torse dessiné d’Hadès. Ils se connaissaient depuis toujours, des voisins pas comme les autres, chacun disposant d’une tour à son nom sur l’artère la plus viciée du monde. Eileen était tout ce qu’il détestait, une gamine qui se noyait dans le fric de son papa et dont le cerveau s’était fait dévoré par la ville; lui au contraire avait tout de l’enfant honorable; celui qui renie son nom, qui n’assume pas son statut d’héritier milliardaire et qui s’exile pour échapper à l’intolérable débauche. « Oups. Hadès. Excuse-moi mais tu es tellement insipide que la confusion était inévitable. » Sans perdre plus de temps, et après impeccablement soigné son entrée, elle l’invita à s’installer au salon. L’instant d’après, elle déboucha la bouteille de champagne soigneusement préparée et les deux coupes se remplirent de bulles. « Pourquoi j’ai jamais couché avec toi, rappelle-moi ? » s’interrogea-t-elle en constatant que l’âge lui avait fait gagner quelques points de charisme. Puis, elle leva son verre en enfonçant ses pupilles cristalines dans celles d'Hadès. Si jusqu'ici, elle avait usé d'un savant mélange de provocation et d'ironie, elle se doutait qu'il n'était pas ici pour plaisanter et qu'elle était, puisqu'il était au courant de ses derniers actes, dans un inextricable pétrin. « Comment tu as deviné ? » l'interrogea-t-elle le plus franchement du monde; il était hors-de-question de s'excuser, de réparer le passé mais bel et bien, comme dans tout océan rempli de requins, de trouver un terrain d'entente, de négocier une alliance, de mettre quelques minuscules gouttes d'eau dans un verre de champagne français pour espèrer s'en sortir sans la moindre égratignure.
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Cameron Eynsford
there's no place like berkeley
Cameron Eynsford
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