Tout a commencé après avoir obtenu mon diplôme de fin d’année au lycée. Une fois celui-ci en poche j’ai intégré l’université de la ville pour étudier le Stylisme qui me passionne. Mais là, tout ne s’est pas passé comme prévu. J’ai enchaîné les fêtes, les soirées étudiantes tout les soirs ou presque. Autant dire que je ne suis pas souvent allée en cours. Du coup, mes parents ont refusé de me payer le second trimestre de cette année en vue de mes notes catastrophiques. Mes parents me payent beaucoup de choses, fringues, voiture, assurance, chambre seule dans la confrérie, coiffeur, et dépenses diverses et variées... Nous faisons partit des habitants aisés de Los Angeles. Et mes parents ont bien compris le sens de l'éducation. Suite à mes mauvais résultats, ils m'ont coupé les vivres. Finit l'argent de poche, nada. J’ai vécu avec l’argent que j’avais de côté durant deux mois. Les économies ont vite été dépensées comme vous pouvez vous en douter. Car non seulement d'avoir beaucoup d'argent de poche, je sais très bien le dépenser... Au grand malheur de mes parents. Maintenant que j'arrive un peu à sec, j’ai essayé de trouver une solution, car il fallait en trouver une… Un ami de longue date me parla du Bar de la ville et d’un job de Serveuse qu’il savait vacant. Un ami à lui était le patron de cet établissement. Voyant là une chance pour moi d’avoir des revenus sans dépendre de mes parents, ni de mes économies, je sautai sur l’occasion qui s’offrait à moi. Je pense qu'en me coupant les vivre, mes parents on voulu me faire réagir et prendre conscience de la valeur de l'argent. Après avoir passé un entretien au bar la semaine dernière, je viens d'apprendre que j'ai été retenue pour le poste. Je commence demain au bar et j'ai tout de même une certaine appréhension. Une chance pour moi, j'ai déjà de l'expérience dans le service. Mon premier petit job étudiant était Barmaid lorsque j'avais tout juste 19 ans. Disons que je sais manier les verres ;-)

Le bar ou j’allais travailler tous les prochains jeudis, vendredis et samedis soirs se trouvait à trois rues de chez moi. Ça, c’était un bon plan… Lorsque j’arrivais devant l’établissement, un homme plutôt baraqué m’empêcha d’entrer. Comment dire… Il était large, grand, et semblait constitué d’os et de muscles. C’était sûrement un vigile, un videur… Il n’avait pas l’air très sympathique, mais cela ne m’empêcha pas de sourire discrètement et lui lâcha :

« Je travaille là ce soir. »

Il me regarda de haut en bas, sans rien dire. Ce genre de mec ne parle pas beaucoup, ils agissent surtout… Il ne dit rien. Il continuait de me regarder. Puis, finalement, il lâcha quelques mots :

« C’est quoi ton nom ? »

Je lui répondis presque immédiatement.

« Braxas-Jones. »

Il entra à l’intérieur de l’établissement, et prit le soin de refermer la porte derrière lui. J’attendais de longues secondes. En attendant, j’observais les lumières qui jaïssaient de la vitre opaque en verre. L’endroit était moderne, j’y étais déjà allée en tant de cliente quelques fois. J’avais trouvé ce lieu super. La porte s’ouvrit à nouveau. Ce n’était pas le gros baraqué que j’avais devant les yeux mais un homme beaucoup plus classe et soigné. Il avait déjà l’air moins antipathique.

« Bonsoir… Luxuria c’est ça ? »

Je souris. C’était surement le patron du bar. J’étais rassurée de voir une personne plus aimable et plus souriante. Je m’avançais d’un pas déterminé.

« C’est exact. Enchantée. »

Il me fit signe d’entrer à l’intérieur. Le videur en profita pour ressortir et reprendre sa place et nous entrions, le patron et moi. Le bar le « Zuni Cofe » était vide mais la mais une petite musique d’ambiance se faisait entendre. Enfin, presque vide. Je voyais deux barmen et deux serveuses, deux blondes au fond de la salle. Le patron me regarda.

« Moi c’est Harvey McAndrew, je suis le propriétaire du « Zuni Cofe ». Mais appelle-moi Harvey, okay ? »

Je souris et confirma sa demande d’un signe de tête. Et je lui répondit affirmativement d’un air plutôt sûr. Le tout accompagné d’un sourire.

« Aucun problème. »

Je quittais mon nouveau patron des yeux pour regarder à nouveau la salle et ses employés, qui seraient dans quelques secondes mes nouveaux collègues de travail. Il s’avança vers ses salariés et je me mis à le suivre de quelques pas derrière lui.

« Dan, Steven, Joy, Angela... Je vous présente Luxuria qui va travailler avec vous dès ce soir… »

Ils me saluèrent et me souhaitèrent la bienvenue. Je souris discrètement, et répondit :

« Bonsoir… Merci ! »

Son téléphone sonna et il se dépêcha de le trouver dans sa poche. Lorsqu’il vit le nom de l’appel, il leva l’index en l’air et le dirigea vers un jeune homme. Mes futures collègues prirent soin de me prendre en main et de me coacher...

Voilà comment tout débuta il y a deux semaines. Je débutais ma troisième semaine au Bar et les clients commençaient à me connaître. D’autres pas encore. Je faisais mon taf, et rien d’autre, faisant abstraction aux gros lourdauds qui me draguaient. Et oui, ils y en avaient comme partout et je m’y étais préparé. C’était un bar branché fréquenté par une jeune clientèle, alors forcément, ils tentent leur chance. Ils ont raison, ils n’ont rien à perdre. Ce soir, il y avait du monde, comme tous les soirs. C’est fou comme ce lieu était un attrape-jeunes ! J’allai prendre la commande de deux jeunes filles. Elles étaient surement à l’université, leurs têtes me disaient quelque chose, à vrai dire. J’allais au bar. Il manquait un barman qui devait prendre sa pause. Je préparais donc moi-même ma commande. Je leur apportai. Débarrassai une table voisine et rangeai tout derrière le comptoir du bar…

J’allais au bar. Il manquait un barman qui devait prendre sa pause. Je préparais donc moi-même ma commande. J’apportai cette dernière à mes deux clientes près de l’entrée… J’en profitai pour débarrasser une table voisine et rangeai tout derrière le comptoir du bar…C’est là que j’entendis une voix masculine me commander quelque chose. Je soufflai brièvement tout en me retournant. Et me retrouvai face à face avec un jeune homme. Un jeune homme plutôt charmant assis au comptoir qui me commanda une vodka. Sauf que : barmaid, ce n’était pas mon job. J’étais simplement bonne pour prendre ma commande, faire un sourire, et aller demander à mon collègue barman de me préparer les boissons noté sur ma liste. C’est tout. Bon, la vodka, je savais faire. J’en buvais assez souvent.

« Vodka pure, mon beau ? »

Lui demandais-je tout en saisissant la bouteille de Smirnoff dans ma main droite. J’attendis sa réponse. Mais, bien entendu que je savais qu’il voulait une vodka pur, c’était juste une petite taquinerie histoire qu’il me confirme que c’était de la pure qu’il souhaitait. Le petit diminutif que j’avais ajouté à la fin de ma phrase était là pour faire joli. C’est toujours agréable d’avoir une jeune fille qui vous donne un diminutif. N’allez pas croire que je fais ça à tous les clients, non, loin de là. Mais, lui était plus à mon goût que les autres. Il était même, complètement à mon goût. Mais, je prenais mon air détaché et pas intéressé. J’étais très forte pour cela. Malgré moi, j’enclenchai mon jeu de séduction. C’était une chose que je ne pouvais contrôler. J’aimais plaire quoi qu’il advienne…

J’ai une âme de séductrice. J’aime être insaisissable, ne pas être à la portée de tous. Je ne lâche rien et je suis très déterminée, lorsque je veux quelque chose, ou quelqu'un, je fais tout pour l'obtenir. J’ai un caractère assez complexe, plutôt séductrice, mais je ne suis pas pour autant la première fille qu'on met dans son lit. C’est le plus grand de mes principes. Je ne couche pas avec n’importe qui... Je provoque, je taquine, je cherche, mais après je fais languir les mecs. Il faut d'abord qu'ils prouvent qu'ils ont vraiment de l'intérêt pour moi avant que j’aille plus loin. Ma complexité ultime est avec les garçons. Je ne sais pas pourquoi mais j'aime voir que je plais. J'ai donc de nombreux amis garçons à qui je plais et à qui je laisse entrevoir une petite chance de relation. Et pourtant, pour la plupart je ne vais pas sortir avec. Mais si j'étais accessible à tous les garçons, je n'aurais même plus d'intérêt pour eux. Oui, je suis complexe et je l'assume entièrement... Je n’ai pas un caractère facile, c’est ce qui fait mon intérêt.

Je saisis un verre plutôt haut, du type de ceux ou l’on sert la vodka. Je laissai couler la dose et le clapet se ferma automatiquement après la dose versée. Je posai mon verre devant le client.

« C'est huit dollars... »

Lui lançais-je avec un sourire en coin tout en posant une main sur le comptoir. Lorsque le barman reviendra, ce sera mon tour d’aller en pause. Histoire de fumer une cigarette, bien méritée… Une de mes collègues serveuse comme moi vint me passer sa commande.

« Ma belle, tu peux me faire deux whiskys-coca, et un jet 27. Mais putain, il est passé où Dan ?? »
« Dan a prit sa pause… »
« Toujours au meilleur moment, celui-là. »
« Je te le fais pas dire… »

Je souris au jeune homme à la vodka pure et préparai la commande de ma collègue histoire de la dépanner. Elle était repartie en salle. A un seul barman on n’arrivait pas à servir correctement… Une fois la commande préparée, je soufflai un coup et espérait que plus personne dans ce satané bar ne commande quoi que se soit… Cela me fit sourire. Un torchon à la main, mon regard se posa sur le gars à la vodka…

« Et, c'est quoi ton nom ? »

Demandais-je en fronçant les sourcils. Il avait observé tout mes faits et gestes. Alors, autant qu'on entame une discussion.

Derrière mon bar, je me sentais plutôt protégée. Protégée des gars plutôt lourds, voir très lourds, qui fréquentent ce bar branché. Ils pensent qu’avec leur chemise ouverte et leur chères montres en or massif, tout leur aient permis. Mais, c’est faux. Une des serveuses m’a même raconté qu’une fois, un mec lui avait mit la main aux fesses. Elle n’avait rien dit, et s’était contenté de lui jeter un regard noir. Personnellement, non seulement, je lui aurais jeté un regard noir, mais en plus il se serait reçu une belle baffe. Le garçon que j’avais en face de moi, ne semblait pas de cette « race » là de mecs. Il semblait plus délicats, plus malicieux. Après je ne dirais peut-être plus ça si je le voyais complètement ivre devant le comptoir. Mais de ce que je voyais là, ça me plaisait plutôt bien. Il avait l’air sûr de lui, même peut-être mégalo. Je le connaissais de vue, maintenant que j’y réfléchissais, cela me vint d’un coup : nous étions dans la même confrérie : les « bêtas deltas psis ». Je plissais mes yeux. Le savait-il également ? Il était beau, très beau, ça, on ne pouvait pas le lui enlever.

Je remarquais en l’observant qu’il n’avait pas l’air dans son assiette. Lorsque je lui demandai s’il souhaitait une vodka pure, il me répondit par un simple « oui ». Il n’avait peut-être pas envie de parler… C’était plutôt le genre de mec qui fanfaronne tout le temps, qui aime qu’on le regarde, qui séduit tout se qui bouge. D’ailleurs, il me semble l’avoir souvent vu traîner avec beaucoup de filles ces derniers temps. Et pas toujours les mêmes d’ailleurs. Mais là, ce que je vis me fit tilter. Une fille vint l'accoster. Plutôt jolie, bien apprêtée, j’observais la scène du coin de l’œil. Elle lui faisait du rentre dedans et cela ce voyait à dix kilomètres. Il lui dit quelque chose que je n’entendis pas, elle perdit son sourire et fis demi-tour l’air bredouille. Un sourire me vint malgré moi au coin des lèvres. La situation que je venais de voir me surpris. Il n’y avait qu’une solution à son refus, elle n’était pas à son goût… C’était ma seule idée pour expliquer son refus.

Je lui demandai son nom. Je le connaissais de la confrérie, mais son nom m’échappait. Zacary Safton. C’était ça, Zac. Il leva son visage verre moi après avoir fini ça vodka, et me demanda de lui servir un Blue Lagoon. Je lui fis un signe de tête pour lui confirmer que j’avais entendu et que j’allais lui faire son cocktail. Je pris un verre à cocktail, et commença à le préparer. Il me demanda : « … toi si j'me trompe pas Luxuria non? » Je relevai mon visage en sa direction, assez surprise qu’il connaisse mon nom, ainsi que mon prénom.

« Oui, c’est exact… Je suis surprise que tu le connaisses... On est dans la même confrérie, il me semble… »

Je lui servis son Blue Lagon, en lui faisant glisser le verre sur le comptoir jusqu’à lui. Je récupérai les huits euros de la vodka. Je ne lui demandai pas de me payer le Blue Lagon, c’était pour moi.

« Je vois bien qui tu es maintenant que tu me dis ton nom… Je te vois souvent avec des filles… »

C’était une façon délicate de lui dire que je le voyais chaque jour avec une nana différente à son bras. Mais vu qu’il n’avait pas l’air en forme, j’y allais doucement sur la taquinerie… Un client à côté de lui me commanda un whisky coca. Je lui préparai tout en gardant un œil sur Zacary.

Derrière mon bar, j’étais bien. Malgré que je ne sois pas barmaid. Je l’étais à mes heures perdues, où quand la situation me l’obligeait, comme en ce moment même. Mon collègue prenait sa pause, et autant dire qu’il prenait tout son temps. C’était lui le barman. Derrière mon bar, je me sentais protégée, personne ne pouvait me toucher, regarder mes fesses. Seules les bouteilles d’alcool le pouvaient. J’avais dit à Zac que nous étions dans la même confrérie. Il sourit et m’expliqua qu’il avait déjà entendu parler de moi. Il me confia que c’était ses copains qui parlaient de moi. J’espérais que c’était en bien qu’ils parlaient de moi…

« Oui je pense qu'on est dans la même confrérie ... J'ai entendu ton nom parmi des potes de la confrérie en fait ... Puis bon une fille aussi jolie on ne peut pas l'oublier je pense. »

Ce qu’il me dit me fis plaisir, c’était surtout la fin de sa phrase. Je souris du coin des lèvres, n’écoutant que d’une oreille les tirades du jeune homme. Je me dis que ce genre de phrases, il a dû les répéter à de nombreuses filles.

« C’est gentil… J’espère que tu as entendu parler de moi en bien… »

Je fis une moue sceptique, puis un sourire. Je pris un torchon et passa un coup sur le comptoir du bar. Je n’avais pas hésité à lui dire que je voyais qui il était et que je le voyais très souvent sur le campus ou en soirée, avec des files différentes.

« Je vois bien qui tu es maintenant que tu me dis ton nom… Je te vois souvent avec des filles… »
« Ah ben écoute sans doute, disons que je les enchainé assez facilement dirons nous ... de toute manière je pense que tu connais ma réputation alors j'vais pas te faire un monologue sur moi et les filles qui sont passé dans mon lit, ça peut te paraitre vulgaire et c'est sans doute le cas mais de toute manière c'est plus prêt d'arriver ... et toi alors ? »

J’aimais son discours. Sa façon de me dire que de toute façon, quoi qu’il me dise, j’avais sa réputation encrée dans mon esprit et que quoi qu’il dise, rien n’y changera. Ce n’était pas faux… Je trouvais son discours éloigné de son comportement au quotidien. J’aurais pensé qu’il était dur genre à se vanter… A la fin de son discours, il dit : « …de toute manière, ce n’est plus prêt d’arriver ». Hum comment ça ? Si je ne devais pas croire les rumeurs, c’était donc à lui de me démontrer que les rumeurs et sa réputation son fausses.

« Plus prêt d’arriver ? Comment ça ? (…) Moi ? Pour faire simple on va dire que je suis tout le contraire de toi… Je ne suis pas une sainte, mais je sais avec qui je couche. C’est une chose qui est réfléchie et surtout ça n’est pas avec n’importe qui… »

Je souris, oui, nous étions tout le contraire l’un de l’autre. Des mecs comme lui, qui couche comme ils respirent ne m’intéressaient pas, bien que ce genre de mec étaient pour la majorité très beaux. Zac avait un charme à tomber, un physique de rêve, oui…

J’avais l’habitude de voir Zac en train de fanfaronner, de faire le beau, toujours accompagné de son harem. Le garçon que j’avais en face de moi semblait blessé, peiné. Etait-ce une stratégie ? Un plan monté de toute pièce pour m’émouvoir ? Là, je n’en savais rien. Il avait l’air sincère, mais rien ne me garantissait franchise et son honnêteté. J’étais en train de me dire qu’il faisait cela avec toutes les autres filles lorsqu’il les rencontrait. Vous savez, le coup de « j’en ai marre, je veux changer de vie » tout ce cinéma pour que les filles tombent dans son lit comme par magie. Le problème pour Zac c’est que je me méfiais tellement de ce genre de mec qu’il était que je pouvais flairer le vice à des mètres. Sauf que là, j’avais comme un doute.

Il m’avait raconté qu’il avait entendu ses potes parler de moi. J’imaginais bien que leur discours n’avait du avoir rien de très poétique, malheureusement. Il ne détailla pas plus le sujet de leur discussion me concernant… J’imaginais la scène, et soudain, je n’eu plus envie d’y penser. Bizarrement. Zachary précisa tout de même une chose…

« De rien ... c'est sincère ... oui on peut dire sa comme ça, enfin c'était très flatteur pour toi en tout cas. »

Je souris en coin. C’est tout ce que je fis alors que je nettoyais le plan de travail du bar. J’étais bien ici, à discuter, mais j’avais envie de prendre ma pause, moi aussi. Et le barman commençait à réellement abuser de ma gentillesse. Je soufflais.

« Plus prêt d’arriver ? Comment ça ? (…) Moi ? Pour faire simple on va dire que je suis tout le contraire de toi… Je ne suis pas une sainte, mais je sais avec qui je couche. C’est une chose qui est réfléchie et surtout ça n’est pas avec n’importe qui… »
« Ce n'est plus prêt d'arriver parce que j'en ai marre de cette vie la , j'en ai marre de passer de fille en fille et qu'elles s’attendent à plus alors qu'elles le savent d'entré et qu’après elles me traitent de tous les noms, j'en ai marre d'être le salop de Berkeley, j'en ai tout simplement marre de coucher à droite te à gauche comme sa, j'en ai tout simplement marre de cette vie là , j'ai envie de changer , d'être la personne que je suis vraiment et non pas celui des rumeurs... Fin bref je sais même pas pourquoi je te dis sa... »

Je me penchais sur le bar, face à lui, mon torchon toujours dans ma main droite. Je ne le quittais pas depuis tout à l’heure. En parlant le plus bas possible pour que ce soit audible je lui demandais tout en plissant les yeux, méfiante mais taquine:

« Qu’est-ce qui me dit que tu dis la vérité et que ça n’est pas une de tes ruses pour arriver à tes fins ? »

Je restais penchée vers lui en attendant ta réponse. Après tout je trouvais que c’était légitime de ma part de ne pas le croire sur parole, l’ayant vu au quotidien agir… Et il agissait contrairement à ce qu’il venait de m’expliquer. Mais, il avait peut-être décidé de changer, d’un coup d’un seul. Il ne fallait pas que j’omette cette idée.