the great escape
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MessageSujet: watch what you ask for, you just might get it. (travis) watch what you ask for, you just might get it. (travis) EmptyMer 25 Nov - 12:35

“She doesn’t like you.
I knoooow. I find that really attractive in a woman.”

J.D. Robb, Vengeance in Death.

Jeudi soir. Camryn a troqué ses jolies robes et ses talons hauts pour une tenue bien plus appropriée à son job de barmaid. Elle porte un slim noir, une paire de bottines à lacets ainsi qu'un débardeur blanc laissant apercevoir un décolleté loin d'être plongeant mais suffisamment attrayant pour égayer la curiosité. Sa longue chevelure reste quant à elle détachée, quelques mèches blondes simplement retenues par une petite pince dans le dos de sa tête. Il est presque deux heures du matin, et le bar est désormais quasiment vidé, approchant de la fermeture. Si c'était un endroit généralement animé le week-end, les soirées de semaine étaient quant à elle un peu plus calmes, ce qui n'était pas pour déplaire à Camryn qui devait bien avouer que son travail pouvait parfois s'avérer éreintant. Rester des heures à servir des spécimens pas toujours aimables, ce n'était pas de tout repos. En y réfléchissant bien, les dîners et autres événements auxquels elle était forcée de participer par sa famille n'étaient pas forcément plus agréables : perchée sur des talons vertigineux et contrainte de faire preuve d'une amabilité sans limite tout en ravalant son dégoût pour certains, elle n'était en fin de compte pas mécontente d'avoir changé de quotidien. Et puis, elle possédait au moins l'avantage de pouvoir faire savoir son exaspération envers des clients un peu trop limites. « Je vous resservirais une pinte avec plaisir, mais le bar va bientôt fermer, il va falloir songer à partir. » lâche-t-elle d'un ton qui contraste largement avec ses paroles polies. Finissant de laver quelques verres, la jeune femme ne bouge pas d'un pouce pour accéder à la requête d'un énième verre de deux alcooliques notoires d'une trentaine d'années assis à son bar. Ils ne semblent pas s'offenser du refus de la blonde, et échangent même un regard complice que Camryn accueille en levant les yeux au ciel. La fin de soirée s'annonce plus compliquée que prévue. « Allez, juste un verre, c'est pas la mort. » dit le plus grand : blond, pas trop désagréable à regarder si l'on oublie le regard lubrique dont il la gratifie. « Je suis même prêt à vous en offrir un. » renchérit l'autre, brun cette fois-ci mais un peu moins séduisant que son acolyte. La jeune femme pouffe, moqueuse, face à leurs tentatives ridicules et bien peu subtiles. Pour sûr que les manières des hommes qu'elle croisait dans le bar n'avaient rien à voir avec celles des gentlemans bien élevés parmi lesquels elle avait grandi. « Merci, mais j'ai d'autres projets pour ce soir. » lance-t-elle avec ironie en songeant à la tiédeur de son lit qui l'attend. Sa patience commence à pâlir lorsque les deux hommes se mettent à rire, comme si elle venait de faire une blague particulièrement drôle, donnant à la jeune femme une petite idée quant à leurs projets à eux. La voilà qui n'a désormais plus d'autres choix que d'employer les grands moyens, quoi que cela soit pour elle fort douloureux à admettre. Malgré tout, elle s'éclaircit la gorge et lève la tête vers le fond du bar où un jeune homme est installé à l'écart, vacant à je ne sais quelles occupations. « Travis ? Tu peux venir une minute ? » Le ton de sa voix ne laisse aucun doute quant à l'agacement que cette demande lui inspire. Elle est d'ailleurs presque certaine qu'il observe la scène d'un oeil distrait depuis tout à l'heure, choisissant volontairement de ne pas intervenir afin de laisser Camryn à son triste sort. Ses ongles tapotant sur le bar avec une certaine impatience bien qu'elle offre une bonne poignée de secondes au concerné pour se manifester. Bien entendu, il ne bouge pas d'un pouce. Elle se racle bruyamment la gorge afin d'attirer son attention, sans grand résultat. Finalement, c'est avec un soupir qu'elle abandonne, reportant son attention sur les deux acolytes qui ont au moins le mérite de se réjouir de sa présence, contrairement à un certain emmerdeur indifférent. « Pas de soucis, ne te dérange pas pour moi. Après tout si tu veux fermer à 4h c'est pas mon problème, mais compte pas sur moi pour nettoyer le merdier derrière eux. » siffle-t-elle d'une voix cinglante. Elle jette le torchon sur le bar d'un geste qu'elle veut volontairement dramatique afin de ne laisser aucun doute quant à ses intentions. « Messieurs, c'est votre jour de chance : le bar sera exceptionnellement ouvert toute la nuit, alors profitez-en. » lance-t-elle bien fort afin que son annonce n'échappe pas à Travis - qui ne manquera probablement pas de lui faire payer le lendemain, mais sur le coup l'idée lui paraît bonne et les conséquences sans importance. Elle enfile sa veste en cuir, attrape son sac à main et quitte son bar sans la moindre regret. Elle adresse au passage une légère révérence poussée à Travis, l'air de dire « travail accompli » puis quitte la pièce surchauffée pour un air glacial et une nuit noire. Bien que les rues de Salem ne soient pas désagréables à arpenter la nuit, Camryn préférait souvent venir travailler en voiture, s'évitant ainsi toute rencontre fortuite avec les quelques malades qui erraient sans but précis. Elle connaissait la ville comme sa poche et n'avait jamais été réellement effrayée par les histoires qu'on y racontait. Mais si elle n'appréhendait pas qu'un groupe de sorcières mystiques lui tombent dessus, elle n'en restait pas moins consciente qu'elle n'était pas à l'abris de types aux intentions douteuses. Pressant le pas afin d'affronter le froid, Camryn commence à sortir ses clés de voiture de son sac lorsqu'elle se laisse surprendre par des bruits de pas derrière elle. Plus agacée qu'elle n'est effrayée, elle s'arrête sans pour autant se retourner. « On a décidé que si tu restais pas, on resterait pas non plus. » dit une voix. Evidemment. N'avait-elle pas le droit à un peu de paix, à deux heures et quart du matin ? Non, bien sûr, il fallait qu'elle se fasse accoster par les deux tocards de la ville dans une parodie terriblement mauvaise d'un début de roman policier dans lequel elle s’apprêtait à être la victime. De meurtre, probablement pas. Mais de leurs conneries, sans aucun doute. Le fait qu'ils se mettent désormais à la tutoyer n'annonçait toutefois rien de très réjouissant. « Vous avez vraiment rien de mieux à foutre ? Non, pas besoin de répondre, je crois que j'ai la réponse... » qu'elle lance d'un air las. Elle se décide enfin à se retourner, constatant qu'ils sont bien plus proches d'elle qu'elle ne le voudrait. Elle pourrait certainement se mettre à courir jusqu'à sa voiture et se réfugier à l'intérieur, mais son instinct lui souffle qu'elle ne ferait que lancer officiellement les hostilités. Elle reste donc solidement encrée sur ses jambes, les bras croisés en une posture défensive, le regard dur pointé sur les deux gars. Une intervention divine n'aurait pas été de trop. Ou même humaine, d'ailleurs. C'était pourtant trop demandé dans une ville où tout le monde dormait à poing fermé passé minuit, surtout en pleine semaine. En fait, son seul espoir était... Travis. Elle rit intérieurement rien que de l'imaginer venir lui porter secours. Qu'elle fille ne rêverait pas d'un chevalier servant courant à se rescousse dans une telle situation ? Mais rien que de penser au fait que cette personne puisse être Travis Abbott, cela lui coupait toute envie d'être « sauvée ». Quoi que. Pourquoi éprouve-t-elle soudain une certaine excitation à cette idée ? « Repoussant. » lâche-t-elle alors, secouant la tête comme pour chasser cette terrible pensée de son esprit. Aucune chance qu'elle se mette à fantasmer sur un tel scénario. Avec cette troublante idée, elle en oublie presque ses deux camarades qui semblent avoir pris sa remarque pour eux et la toisent avec une certaine animosité, cette fois-ci.
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MessageSujet: Re: watch what you ask for, you just might get it. (travis) watch what you ask for, you just might get it. (travis) EmptyMer 23 Déc - 1:39

“The more he smiled, the more I wanted to hate him, and yet it was the very thing that made hating him impossible.”
Jamie McGuire, Beautiful Disaster.


Une heure du matin, Travis est sorti par la porte de service, donnant accès à une petite ruelle derrière le Silver Spur. Il allume sa cigarette d’un geste furtif pour finalement laisser échapper un long soupir après quelques secondes. La pression commence à s’accumuler sur ses épaules depuis quelques semaines et il n’arrive pas vraiment à trouver d’échappatoire, de moyen de souffler un bon coup, de se détendre. Son père est de plus en plus insistant pour que les bénéfices dégagés par l’établissement soit de plus en plus important, mais Travis a beau faire preuve d’ingéniosité pour attirer le plus de monde possible chaque soir, le simple homme qu’il est ne peut rien faire pour changer les mentalités des habitants de Salem. La population de la ville n’est pas vraiment estudiantine et il est compliqué d’attirer des clients en pleine semaine, au delà de la simple discussion entre amis autour d’un ou deux verres. Cette tendance qu’avait son père à toujours vouloir s’impliquer dans son entreprise commençait sérieusement à irriter Travis. Il avait déjà franchi une limite lorsqu’il lui avait imposé d’embaucher la petite emmerdeuse de Mansfield, et il la franchissait de nouveau en lui imposant des objectifs qui étaient inatteignables dans une petite ville comme Salem. Finalement, il termina sa clope et entra à nouveau dans le Silver Spur, dépité par la situation mais également par la faible affluence de la soirée. Heureusement, alors qu’il avait le nez plongé dans les comptes de l’établissement - dieu qu’il détestait ça - une scène vint lui apporter un peu d’amusement dans cette bien morne soirée. Deux habitués du bar se montrait un peu trop insistant, que ce soit pour des verres supplémentaires ou vis-à-vis de la barmaid. Si habituellement, un tel comportement l’aurait énervé et probablement même conduit à les mettre à la porte - surtout s’il s’agissait de Winnie qui était encore si fragile - cette fois-ci, il ne pouvait s’empêcher de rire intérieurement à la vue de cette scène. La barmaid en question n’était autre que Camryn. Et tout ce qui pouvait faire chier Camryn apportait une satisfaction particulière à Travis. Il l’ignora copieusement lorsqu’elle l’appela, à la recherche d’aide ou d’un quelconque soutien face à ces deux alcooliques qui ne voulaient apparemment pas céder. Elle l’avait cherché, elle avait insisté pour venir travailler dans son bar, désormais elle allait devoir faire avec, elle allait devoir accepter les aléas du métier sans broncher, et ces deux ivrognes complètement pervers faisaient partie intégrante du job, que cela lui plaise ou non. Elle décida finalement de partir du Silver Spur, laissant le soin à Travis de fermer le bar et de mettre les deux bouteilles ambulantes à la porte. Elle avait de la chance d’avoir le soutien de son père pensa-t-il, sinon il l’aurait déjà renvoyé depuis un moment. Une nouvelle preuve qu’elle se croyait au-dessus des règles, qu’elle ne considérait son métier que comme un simple divertissement pour emmerder ses parents. Alors qu’il était occupé à l’insulter silencieusement, il vit et surtout entendu les deux ivrognes sortir du bar, suivant Camryn. « Tu vas voir, on va la faire céder. » lâcha l’un d’entre eux alors qu’il passait le seuil de la porte. Résigné, Travis se décida à son tour de sortir du bar afin d’éviter qu’un drame se produise. Il ne pouvait pas supporter Camryn, c’était certain, mais il s’en voudrait énormément si jamais ces deux alcooliques notoires s’en prenaient à elle sans que lui, ne daigne lever le petit doigt. C’était une emmerdeuse de première, probablement la pire qu’il connaissait, mais ce n’était pas une raison suffisante pour lui souhaiter un tel malheur. Malheur qui pouvait rapidement arriver quand on connaissait les deux spécimens qui en avaient après elle. Décidément, il ne pourrait jamais être tranquille avec elle, il fallait toujours qu’elle lui amène des emmerdes en plus de l’énorme poids que représentait sa présence au quotidien. Il verrouilla rapidement la porte principal du Silver Spur pour se diriger d’un pas rapide vers Camryn et les deux piliers de comptoir qui se trouvaient à quelques dizaines de mètres son établissement. Le bar n’avait pas été nettoyé ce soir, il allait devoir faire appel à un agent d’entretien le lendemain matin et cette unique pensée lui faisait regretter d’avoir ignoré son employée quelques minutes auparavant. Travis pressa le pas pour aller à la rencontre de Camryn et de ses pas vraiment charmants courtisans - on a que ce que l’on mérite, pensa-t-il, amusé - et se sentait un peu plus soulagé à chaque pas qu’il faisait dans leur direction. Il avait beau la mépriser cordialement - et profiter de chaque opportunité qu’il avait pour lui faire comprendre - il se surprenait pourtant en ce moment même à se sentir concerné par son sort, voire même à s’inquiéter pour elle. Il tenta de chasser cette idée de sa tête à mesure qu’il arrivait à hauteur des trois protagonistes qui faisaient sortir sa soirée de l’ordinaire. Il était tout simplement quelqu’un de bien qui s’inquiétait lorsqu’il pouvait arriver malheur à son prochain, ça n’allait pas plus loin, ça n’avait certainement pas de rapport avec Camryn. Comment aurait-il pu y avoir un quelconque rapport avec elle ? Il se fichait d’elle depuis qu’il était gamin, elle n’avait jamais été que la petite emmerdeuse, fille de parents aussi insupportables qu’elle. Il marqua un temps d’arrêt, hésitant sur la marche à suivre pour sortir Camryn de ce pétrin dans lequel elle s’était mise toute seule, tout en évitant de froisser deux habitués du bar qui étaient en temps normal de bons clients. Il allait regretter ce qu’il s’apprêtait à faire, il en était persuadé, mais dans l’immédiat, c’était la seule solution qui lui venait à l’esprit, le compromis parfait pour éviter de se mettre à dos de bons clients tout en ne laissant pas Camryn entre leurs griffes. Même si bien évidemment, l’idée de la laisser se démerder toute seule avait frôlé son esprit. D’un geste agile, il s’interposa entre son employée et les deux alcooliques, leur adressant un léger sourire, avant de déposer sa main droite dans le bas du dos de Camryn et de l’inviter à avancer. « Allez viens chérie, on rentre. » lui glissa-t-il en déposant un baiser sur le bout de ses lèvres sans lui laisser le temps d’émettre la moindre protestation. Finalement, cette situation n’était pas si désagréable qu’il l’avait imaginé. Non pas qu’il tirait une quelconque satisfaction de s’envisager en petit ami de cette magnifique peste qui lui servait de barmaid, mais il savait pertinemment que la situation, couplée à l’élément de surprise, était bien plus désagréable pour elle. A vrai dire, il en était même amusé. Savoir qu’elle était sûrement en train de le maudire intérieurement l’emplissait d’une joie bien plus importante que celle qu’il éprouvait lors qu’il lui lançait ses habituelles petites remarques acerbes. Alors bien sûr, ce baiser était déroutant, mais le plaisir qu’il ressentait à l’idée d’avoir trouvé un nouveau moyen de tourmenter Camryn valait largement le coup. Après quelques pas, il prit néanmoins le soin de se retourner vers ses deux clients qui allaient repartir bredouille de cette soirée. « Bonne nuit messieurs, à la prochaine. » s’exclama-t-il, faussement enjoué, tout en forçant Camryn à avancer, de sa main désormais posée sur sa taille. La dernière chose dont il avait envie était de s’éterniser auprès de deux alcooliques qui pouvaient exploser à tout moment.
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MessageSujet: Re: watch what you ask for, you just might get it. (travis) watch what you ask for, you just might get it. (travis) EmptyMer 13 Jan - 13:30

Au beau milieu de ses rêveries franchement douteuses à propos d'un Travis volant à son secours, Camryn se demande s'il ne serait pas préférable de se concentrer davantage sur ses deux compagnons improvisés de fin de soirée. Alors qu'ils continuent d'avancer doucement vers elle avec l'air menaçant de ceux à qui l'on a eu le malheur de toucher à leur précieuse fierté, la jeune femme reste quant à elle prudemment ancrée sur ses jambes, bien décidée à ne pas se laisser envahir par la peur telle une brebis égarée - dont elle n'est pourtant pas si loin à cet instant. Le destin essayait-il peu subtilement de lui montrer que l'on récolte ce que l'on sème ? Elle n'avait probablement pas mérité le soutien de Travis étant donné la façon dont elle avait finalement réussi à se faire embaucher dans son bar. D'un autre côté elle ne voyait pas pourquoi elle aurait soudainement du se montrer particulièrement aimable avec lui lorsqu'on savait qu'ils ne s'étaient jamais réellement entendus depuis leur enfance et ce pour maintes raisons qu'il serait trop long d'énumérer. Alors oui, elle l'avait torturé pendant des mois afin d'entrer dans ce foutu bar en usant de tous les moyens mis à sa disposition, et y était parvenue comme elle réussissait tout : avec une tenace motivation. Mais elle estimait que son travail était pleinement utile à l'établissement et qu'on ne pouvait décemment rien lui reprocher - mis à part quelques pics à l'égard du patron, mais rien de bien méchant, évidemment. « C'est très flatteur de voir que vous vous accrochez, mais vraiment, je suis fatiguée et j'ai l'intention de rentrer chez moi maintenant. » lance-t-elle un brin hautaine, s'accrochant à sa légendaire froideur afin de ne pas flancher. Evidemment la pointe d'humour dans sa réplique n'a pas l'air de faire d'effet aux deux ivrognes qui n'ont d'ailleurs plus vraiment l'air de prêter attention à ce qu'elle peut bien leur raconter. Elle s'apprête à prendre de nouveau la parole afin de leur lancer un "bonne nuit" ou un "bonne soirée" avant de tourner les talons - à ses risques et périls - lorsqu'elle aperçoit Travis sortir du bar et se diriger vers eux. « C'est pas trop tôt. » souffle-t-elle à demi-mots, s'attendant à le voir enfin endosser son rôle de gérant et à rappeler ses clients abusifs à l'ordre. Mais c'aurait été trop beau. Sa soirée n'était pas destinée à connaître un déroulement tranquille, il n'y avait désormais plus le moindre doute. « J'aurais bien aimé pouvoir dire que tu tombes à pic, mais ton timing laisse clairement à désirer. » qu'elle siffle en croisant les bras contre sa poitrine, s'attendant à recevoir de sa part une réponse aussi mordante que d'habitude. Elle manque cependant de lâcher une exclamation de surprise en le voyant s'approcher d'elle et poser une main dans le creux de son dos. Fidèle à elle-même et à son irréprochable comportement en public, elle parvient à n'émettre qu'un bref sursaut quoique son corps tout entier se soit raidi sous ce contact bien plus qu'inhabituel. Elle n'a aucune idée du jeu auquel il joue, mais certes, elle décide de laisser passer cette folle manoeuvre pour l'instant bien que l'effort demandé soit proche du surhumain. Elle n'aurait probablement pas du, et c'est l'attribution du mot "chérie" qui lui souffle que Travis pourrait s'avérer plus susceptible encore que les deux idiots du village de la faire sortir de ses gonds. Elle n'a pas même le temps d'émettre la moindre protestation que l'inconcevable se produit : Travis Abott vient de l'embrasser sciemment. C'était tellement déroutant que sa première envie fut de rire, purement et simplement. Sa seconde pensée fut que Travis devait probablement avoir perdu la tête ou s'être récemment acheté une conscience, et après réflexion elle décida d'opter avec une certaine satisfaction personnelle pour la première option. Enfin, lorsqu'elle songea à la troisième, elle en vint à la conclusion que c'était elle qui avait perdu à la tête. Ce baiser, aussi furtif fut-il, n'aurait-il pas été... Agréable ? De nouveau cette envie de rire tant elle croyait nager dans un rêve particulièrement insensé. Elle se laisse malgré tout docilement guider par le jeune homme et tourne la tête peu après Travis pour adresser aux deux hommes un signe de main ainsi qu'un délicieux sourire satisfait d'être enfin débarrassée d'eux. Après s'être assurée qu'ils avaient enfin passé leur chemin, Camryn eut tout le loisir de se dégager de son étreinte bien qu'elle puisse encore sentir la tiède présence de sa main dans son dos. « Ce doux arôme de cigarette était vraiment irrésistible, merci infiniment Travis. » lance-t-elle avec toute l'ironie du monde en faisant son possible pour s'éloigner au maximum de lui. Instinct de préservation, probablement. Malgré sa remarque et le fait que Camryn n'ait jamais vraiment fumé dans sa vie - excepté quelques initiations qui s'étaient avérées insatisfaisantes dans son adolescence - elle n'éprouvait pas une répulsion aussi grande pour le tabac qu'elle pouvait bien le laisser entendre. Bien trop habituée aux hommes propres sur eux qui ne semblaient connaître aucun vice sinon celui d'être ennuyeux à mourir, elle s'était rapidement lassée des prétendants qu'elle rencontrait par le biais de ses parents. Et l'idée d'un homme un peu moins parfait ne lui déplaisait pas, quand bien même il se laisserait attraper par cette addiction quelque peu incompréhensible à ses yeux. De là à dire que Travis pouvait être son genre ? Non, définitivement pas. Quand allait-elle enfin réussir à chasser cette écoeurante idée de son esprit ? « Un verre. J'ai définitivement besoin d'un verre. » Elle se rapproche du jeune homme et vient fouiller sans sa permission dans les poches de sa veste afin d'y récupérer les clés du bar. En quelques pas la voilà qui réouvre la porte et retrouve sa place derrière le comptoir sans prêter attention à l'avis du propriétaire des lieux. Quand bien même il y trouverait quelque chose à redire, elle lui souhaitait bien du courage s'il entreprenait de la faire sortir. A deux heures et demi du matin passé, Camryn n'était certaine que d'une chose : elle ne rentrerait pas chez elle avant d'avoir compensé sa soirée bien trop étrange par une quantité suffisante d'alcool. Elle retire sa veste pour la seconde fois, se sert un gin tonic avec une rapidité professionnelle, pose ses coudes sur le comptoir et vient enfin savourer un remontant particulièrement bienvenu.
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Kevin F. Tatcher
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