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(travis) C’est votre vie et elle s’achève minute après minute.

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MessageSujet: (travis) C’est votre vie et elle s’achève minute après minute. (travis) C’est votre vie et elle s’achève minute après minute. EmptyVen 25 Déc - 0:35

Le goulot l’impressionne, l’attire, la soudoie de pencher ses lèvres humides dessus et de faire valser le liquide au travers de sa gorge. Ca faisait déjà quelques temps que cette interminable parade durait. Elle passait chaque soir devant les bouteilles de son grand père et chaque fois, elle hésitait une seconde avant d’éteindre toutes les lumières de l’étage et monter vers sa chambre. Généralement, elle s’en relevait qu’avec des contusions, des maux plus douloureux chaque matin et encore à chaque réveil, sa grand mère, mortifiée par la présence de nouveaux bleus sur la jeune femme, lui lançait un regard cuisant de désapprobation et presque coupable. Pourquoi de la culpabilité, ça Cameel n’en savait fichtrement rien. Elle avait toujours évité ce regard là, tentant d’imaginer que de par son ignorance, elle prouvait ainsi que tout allait pour le mieux et que rien ne changerait cette vie bien rangée dans laquelle, la plus sportive des Warren, vivait une vie des plus rangées. En aucun cas, aucune mesure. Cam était une shootée à l’adrénaline et si elle n’avait plus les compétitions de boxe pour rythmer ses journées, elle endiablait ses nuits au son des mâchoires qui percutaient des poings lacérés. Le fight club était sa rédemption, sa pénitence et sa libération en même temps. Cameel n’avait plus aucun but, avait cessé d’espérer et d’imaginer. Cam était perdue dans une ville prisonnière du temps et elle était enfermée avec elle, derrière des barreaux invisibles, qui revivaient sans cesse, les ondes néfastes qui les avait créées. L’ancienne championne ressassait ses journées, les avalait, les digérait douloureusement comme on dévisage une routine qu’on ne pourrait jamais dénouer. Chaque jour, elle passait son temps à sourire et se complaire devant un fiancé trop pressé d’en finir avec les bonnes manières et ravit de se sauver rejoindre ses affaires administratives. Ce soir Cameel était fatiguée, par les combats, par le nombre d’adhérents qui se présentaient chaque soir plus nombreux et surtout, la jeune femme souffrait de la solitude qui lui rongeait les os. Sa vue se brouillait de nouveau. Etait-ce dû à son accident ou, cette fois-ci, l’alcool avait bien raison d’elle ? En tout cas, dès le premier verre, elle avait grimacé, rejeté sa tête en arrière, avait avalé difficilement et avait compris qu’il ne valait mieux pas tenter l’expérience. Elle avait continué pourtant et depuis bien vingt minutes elle enchaînait les verres, trouvant presque le goût appréciable dorénavant quand il ne lui avait semblé jusqu’alors, plus qu’infect. Elle haussait les épaules lorsqu’il était vide, remplissait de nouveau, engloutissait la miséricorde de l’alcoolique seule dans sa boutique. La cave était fermée, l’enclos de ses activités frauduleuses. A l’étage dormaient ses grands parents. Et elle, elle était au milieu. Entre tout ça. En train de boire pour combler un vide qui n’existait même pas. Ce qu’elle voulait retrouver c’était ses sens qu’elle avait perdu, cette acuité qui lui manquait. Elle avait peur du ring, elle ne pouvait assumer de nouveau la compétition. Sa vue avait diminué et certaines fois, son genou la lançait brusquement. Cameel c’était dorénavant une veille chaise rouillée, un meuble confinée dans une partie de la maison où l’on ne se rendait que lorsqu’on rêvait d’aventure et s’aventurait dans le dépotoir de la baraque. Cameel elle se voyait comme l’estropiée du coin et pourtant, dehors, on la considérait comme une petite célébrité nationale. La légende, la boxeuse qui en avait fait rêvé plus d’un, celle qui allait se marier avec – peut-être – le futur maire de la ville. Le mariage tant attendu. Que ça faisait rêver. Dans les faits, devant tous. Pas derrière. Elle avalait son dernier verre et enfilait sa veste par dessus une salopette en jean qui laissait entrevoir un croc top presque sexy pour son allure, d’habitude, presque misérable. Elle s’exilait dans les rues de Salem avec pourtant un but particulier. L’alcool lui avait monté à la tête, elle ne réfléchissait plus sereinement. Là belle, si posée d’habitude, prenait une dangereuse décision. Cam n’était pas impulsive ou du moins, pas sans qu’on la pousse réellement. Elle réfléchissait, elle observait, elle ne se jetait que sur le loup qu’après une stratégie bien fixée, en tête. Là, l’idée était apparue soudainement et voilà qu’elle enjambait les problèmes sans réfléchir aux conséquences. Trop tard pour ça. La jeune femme arpentait les rues, remontait les dalles marbrées et se retrouvait plantée devant chez Travis. Elle se hurlait de faire demi tour. Encore une seconde de plus et elle allait tourner les talons. Le temps ne s’écoula pas si vite. C’est Cam… Logique. A deux heures du matin. Après qu’elle ne lui ait plus adressé la parole après une rupture brutale et sans réelle explication. Cameel était comme ça, toujours. Il aurait dû se douter qu’elle pouvait se permettre un tel revirement de situation. Mal habile, peu entraînée aux relations humaines. Cam attendait derrière la porte comme si c’était elle, qui pouvait lui répondre. Le battant s’ouvrait enfin sur le visage du jeune homme quelque peu étonné de sa présence et en un rien de temps, Cameel s’enfonçait dans ses bras. Travis, je suis désolée de… D’être… Tu mas… Manqué ?! La tête de la jeune femme tournait en une valse incessante. Les sportives d’un très bon niveau ne buvaient pas. C’était la règle. Voilà pourquoi quelques verres aujourd’hui avaient eu raison de sa conscience et de sa fierté ce soir même.



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Keith O. Phillips
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MessageSujet: Re: (travis) C’est votre vie et elle s’achève minute après minute. (travis) C’est votre vie et elle s’achève minute après minute. EmptyVen 11 Mar - 19:10

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