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![Ghosts of the past are far from friendly [PV Teddy] - Page 2 Empty](https://2img.net/i/fa/empty.gif) |  Sujet: Re: Ghosts of the past are far from friendly [PV Teddy] Jeu 30 Avr - 10:04 | |
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« Ecoute, je ne sais pas comment je vois mon avenir, mais je pourrais te retourner le compliment, est ce que tu nous voyais vraiment, nous deux, sur le long terme ? Soyons sérieux un moment… toi tu as la tête sur les épaules, moi j’ai plus l’habitude d’agir sur un coup de tête, j’aurais pu partir du jour au lendemain en voyage d’affaire et décider de déménager pour de bons, je suis comme ça, je suis un électron libre. Je ne voudrais pas que tu ais à supporter cette épée de Damoclès, j’ai bien trop d’estime pour toi. » Le futur, toujours le futur. A croire que jamais dans sa vie il n’avait profité de l’instant présent, jamais dans sa vie, il n’avait stoppé de penser de quoi demain serait fait. Mais moi, je m’en foutais de ce que l’avenir me réservait, je me foutais du long terme, après tout ce que j’avais traversé, je savais que chaque petit moment de la vie devait être apprécié à sa juste valeur, qu’il n’y avait pas de temps à perdre, qu’il fallait vivre sa vie à fond, sans se poser trop de questions. J’étais comme ça depuis le décès de ma mère, et je pense que c’est également ce que j’avais attendu d’Aaron. Il était si insouciant à l’époque, se foutant de tout, c’est ce qui m’avait charmé, c’est ce qui m’avait fait penser qu’il était une de ses personnes avec qui je pourrai profiter de l’instant sans penser au lendemain. Vivre au jour le jour, à fond. Mais je m’étais apparemment trompé sur la personne, une belle, grosse et douloureuse erreur de casting. Au final, plus que quiconque, le futur l’intéressait. Mais je ne savais pas ce qui l’obnubilait le plus, le futur, ou bien le passé. Car s’il pensait tant au futur, s’il l’appréhendait tellement, c’était à cause de ses erreurs passées. Il avait peur de reproduire les mêmes schémas qui l’avaient mené à des déceptions. Mais c’est en vivant dans ce passé qu’il se privait de cet avenir dont il parlait temps. Déménager sur un coup de tête ? Je l’aurai suivi, tous les jours. Qu’il ne me parle pas de ce que je voulais ou non, moi seule le savais. Le pavillon, les enfants, le jardin, le chien, métro, boulot, dodo. Non merci, ce n’était pas pour moi. « Je ne t’ai jamais demandé la lune Aaron. Je ne t’ai jamais demandé à ce que tout soit rose tous les jours. J’acceptais tous les côtés de ta personnalité, les bons, comme les mauvais. Donc oui, je pensais que notre relation aurait fonctionné sur le long terme… Mais je m’étais apparemment trompé. Je ne me vois pas être avec un lâche qui s’enfuit à la première difficulté. Tu dis penser à l’avenir, mais tu ne fais que penser à ton passé, ne me parle donc pas de long terme si tu es incapable d’apprécier le présent. » J’avais été cash, mais j’étais lasse d’écouter toutes ses excuses, de l’entendre se plaindre de lui, de comment c’était dur d’être lui, d’être avec lui. Qu’il n’était pas la bonne personne pour moi, qu’il ne pouvait m’apporter que peine et souffrance. Mais c’est justement en se posant toutes ces questions, en voulant m’éviter cette soi disante peine qu’il m’avait souffrir, alors qu’il arrête de me dire qu’il avait ce choix pour mon bien. Car toutes les conséquences de cette décision m’avaient fait du mal, et non l’inverse. Je m’étais assise à cette table dans l’espoir que ses explications me soulagent, qu’elles m’apaisent, car après tout ce temps, les plaies n’étaient pas entièrement cicatrisées. Mais tout ce qu’il avait réussi à faire, c’était à m’exaspérer davantage. Sous ces traits identiques, je ne reconnaissais plus l’homme qui m’avait séduite quelques années auparavant, l’homme dont j’étais tombée éperdument amoureuse, l’homme qui m’avait plaqué sans dire un mots, me laissant sur le côté, avec un tas de questions sans réponses et une souffrance agonisante. « Tu es loin d’être une fille banale Teddy Harrison… je crois que j’ai jamais été aussi heureux que quand j’étais ici avec toi. Je sais que j’ai eu tort maintenant de partir comme ça sur un coup de tête, je pensais que tu aurais refait ta vie, que tu serais heureuse sans moi, plus heureuse. Au final je vois que toi et moi on a les mêmes regrets… Je suis tellement contradictoire parfois. J’ai laissé mon cœur me dicter ma conduite pendant ces quelques mois à la Nouvelle-Orléans, mais quand mon père m’a rappelé à l’ordre, je n’ai pas hésité un instant avant de retourner à mon ancienne vie, j’ai tellement eu l’habitude de jouer les robots que j’ai perdu en route le plus important. Ce qui est bon pour moi à vrai dire, c’est toi. Enfin… je dis ça comme s’il y avait un moyen de réparer le mal que je t’ai fait alors qu’il n’en est rien. » Wow. Il venait de me lâcher une petite bombe là. Après toutes ces excuses plus farfelues les unes que les autres, il semblait finalement décidé à dévoiler ses sentiments, à montrer ce qu’il ressentait vraiment vis-à-vis de cette situation. Il regrettait, admettait ses erreurs et allait même jusqu’à sous entendre que j’étais celle qui lui fallait. Complètement prise par surprise, je mis quelques secondes à me remettre de ce choc. Il fallut que sa main vienne se poser sur la mienne pour que je réagisse enfin, balbutiant. « Ca ne… Ca ne marche pas comme ça. Tu ne peux pas revenir ici, dire que t’es désolé et que tu regrettes et espérer que tout soit effacé, que tout soit pardonné. Il faudra bien plus que de simples mots. » Je retirais ma main de son emprise, avant de reprendre. « Ce n’est pas bien, tu ne devrais pas faire ça. Je… Je ferai mieux de partir. » Je me levais de ma chaise, lui lançais un dernier regard, et non sans peine, décidais de m’en aller, loin de cet homme qui ne me laisserait jamais indifférente. Mais je ne pouvais pas lui pardonner, pas maintenant, pas aussi vite, pas aussi facilement, c’était trop dur.
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