the great escape
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dreams do come true in new orleans ~ pv

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Nina Fitzmartin
there's no place like berkeley
Nina Fitzmartin
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MessageSujet: dreams do come true in new orleans ~ pv dreams do come true in new orleans  ~ pv EmptyMar 24 Mar - 2:30

 
“.If you really want something, you don’t stop for anyone or anything until you get it.”


Une seconde, et sa main vint s'écraser sur son visage. Le geste fendit l'air, et sa paume claqua sur sa joue avec tant d’aplomb que la foule rassemblée autour d'eux, pourtant plongée dans l'euphorie de fin d'année, se stoppa net. Elle se fichait complètement de ses excuses, aussi médiocres soient-elles. L'histoire des menaces ? Trop grosses, trop improbables.  « .Non. » trancha-t-elle, d'une voix plus assurée qu'elle même ne l'était réellement à l'intérieur, tout en éludant complètement les regards. Elle déploya des trésors d'ingéniosité afin de ne pas craquer lamentablement, de fondre en larmes dans ses bras, et de ne pas être pitoyable au point de lui pardonner la pire rupture qu'on puisse vivre. D'y repenser lui était insupportable, au point qu'elle dissimula ses poings clos et frémissants sous sa toge de jeune diplômée. « .Tu as tort. Il y a quelqu'un qui pourrait m'aimer plus que toi, tu sais. » Si seulement il ne s'en allait pas aujourd'hui et ne laissait pas leur chance filer. Si seulement Jake avait pris le temps de l'écouter, et d'avoir ainsi toutes les cartes en main pour révoquer son départ impromptu. Mais non, il s'était empressé de lui faire ses adieux comme si elle n'était qu'une fille quelconque, sans importance. Bien sûr, elle ne pouvait pas affirmer qu'il lui aurait laissé une chance et se serait donné une chance avec elle. Probablement ne l'aurait-il pas fait, volage comme il pouvait l'être. Toutefois l'heure n'étant plus aux suppositions, mais bien au déballage de vérité, Nina tenta de chasser Jake de son esprit pour se concentrer une ultime fois sur Edison. « .Et non, tu ne regagneras pas ma confiance. Bien sûr que non. C'est trop tard maintenant. » assura-t-elle, refusant catégoriquement d'écouter un mensonge de plus de sa part. « .Tu m'as regardé pleurer, et voir mon monde s'effondrer, tout ça à cause de toi et de tes stupidités. Et tu n'as rien fait. Rien. » Frémissante, Nina manqua de le gifler une deuxième fois. Elle se rappela in extremis qu'elle n'était pas ce genre de personne, et ne voudrait jamais l'être. « . Oh, crois-bien que je ressens toujours quelque chose pour toi, mais sois assuré que ce n'est pas de l'amour. C'est terminé, Edison. Pour de bon. Et il n'y a rien que tu puisses faire ou dire qui changera ça. Je ne veux plus jamais t'adresser la parole. Tout ça, c'est de ta faute. » acheva-t-elle, s'apprêtant à partir avant que Devan Monroe ne s'invite dans la conversation.   « .Salut ! Je suis désolé de vous interrompre, mais je sens qu'un truc est en train de se jouer-là et... » Un truc est en train de se jouer ? Quel rapport avec lui ? Devan était un mec adorable, spontané (et parfois trop, comme à présent) et était surtout très ami avec Edison. Au point qu'il connaissait aussi Nina, et l'histoire qu'elle partageait avec celui qui les avait présenté. « .Écoute mon pote, je comprendrais que tu veuilles plus m'adresser la parole après ça mais… Nina, tu me plais beaucoup. Ça fait un moment que j'y pense et c'est le dernier jour alors, qu'est-ce que je risque ! À part me faire casser la gueule, mais au pire, ça vaut le coup. Tu me plais, vraiment. Je reste à San Francisco et je sais que toi aussi, alors je me demandais si tu voudrais bien dîner avec un moi un soir, ou quelque chose comme ça.  » Il s'était tourné tour à tour vers Edison, sans jamais le regarder en face, et Nina, qui l'obsédait au point qu'elle n'eut aucun mal à deviner qu'il peinait à enlever son regard de sur elle. Jusqu'alors complètement figée, et surprise, Nina profita d'une demi-seconde de conscience pour se glisser entre Edison et Devan, jurant que le premier s'apprêtait à cogner le second. « .Écoute Devan, c'est très gentil de ta part, mais je... » non. Elle ne se sentait pas capable de sortir de nouveau avec quelqu'un. Ou du moins, quelqu'un qui ne soit pas Jake Fitzgerald. Jake qui était le seul à pouvoir détourner Nina d'Edison, sans qu'elle en soit consciente. Mais il était loin et Edison était si prêt. Et le serait d'autant plus dans les prochaines semaines...

deux mois plus tard, à la Nouvelle Orléans… Trois semaines qu'elle était là, dans cette ville fabuleuse, à essayer de rendre justice à ces rues pavées de féerie de son coup de crayon habile. Chaque minute passée, chaque lieu découvert emplissait son esprit d'une tonne d'inspiration nouvelle. Si elle n'avait jamais été une fan de Tiana, ni de son conte, en revanche Nina sembla se plaire à la Nouvelle Orléans au point d'en sourire de façon béate. Réticente sur le départ, et notamment parce que son guide touristique (et très dévoué à la tâche) n'était autre que son ex très envahissant : Edison Allen, elle s'était finalement laissée charmer par tout ce qu'il lui avait montré. Bien sûr, elle s'imposait une distance plus que respectable avec lui, et s'était obstinée à refuser toute invitation au restaurant… jusqu'à ce soir.   « .Si j'ai accepté de dîner avec toi, c'est seulement parce que ce bateau est... » merveilleux, splendide, bien au-delà de ce que les mots peuvent décrire ? Comme tout ce qui fait que la Nouvelle Orléans est une destination si particulière. Edison tenait sa main pour lui assurer un bon équilibre, alors qu'elle posait le pied sur un bateau à roue à aube, Le Natchez, typique de la Nouvelle Orléans et qui les emmènerait faire un tour sur les bords du Mississippi, le tout accompagné d'un délicieux repas. Une fois à bord, elle croisa ses bras derrière son dos, arrachant ainsi – et le moins subtilement du monde – sa précieuse main à celle d'Edison. « .Ce n'est pas pour entendre tes discours enflammés. Tu peux te les garder. » rétorqua-t-elle, peut-être trop revêche. Plus qu'elle ne l'aurait voulu, du moins. Prise d'une envie de rattraper le coup, alors qu'il s'était montré si gentil et surtout si passionné avec elle lors de la visite, et s'était affairé à ne pas (trop) la bousculer (sur leur relation passée notamment) comme elle le lui avait demandé à son arrivée, Nina décida de relancer sur un ton plus léger. « .J'ai appris pour ton père, tu sais. » débuta-t-elle, flânant sur le parquet, jetant un regard attentif au moindre détails qui composait ce bijou nautique. « .C'est bien, je suis contente pour toi. » Et elle l'était, vraiment. Personne ne méritait de voir son père en prison, surtout lorsque celui-ci était menaçant. Et pour l'avoir fréquenté durant et après l'arrestation de son père, Nina l'avait vu s'effondrer et ce souvenir là était lui aussi, bien ancré. Elle se douta bien que sa situation actuelle devait être plus reluisante que ce qu'il avait vécu il y a de ça quelques mois. « .Je comprends que tu te plaises ici. La vie est plutôt belle à la Nouvelle-Orléans. » Plutôt belle ? Elle était magistrale, à ce niveau-là. Pourtant, sa vie San Franciscaine lui manquait. Ses dessins, les locaux de Walt Disney Pictures et le poste qu'elle y occupait. Devan aussi, un peu. Pas autant qu'elle l'aurait cru, mais un peu quand même. Si ce n'était pas pour Devan, ou pour son travail, elle aurait volontiers profité de quelques jours de plus à la Nouvelle Orléans. « .Ta vie reprend paisiblement son cours. » soupira-t-elle, pensive. Ou du moins il semblerait que sa vie reprenait son cours. C'était donc à ça que ressemblait sa vie… avant. Avant elle, bien sûr.
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Edison L. Allen
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Edison L. Allen
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MessageSujet: Re: dreams do come true in new orleans ~ pv dreams do come true in new orleans  ~ pv EmptyMer 25 Mar - 21:38

WE ACCEPT THE LOVE WE THINK WE DESERVE


    La claque est partie avec force et fracas. Edison s'y attendait bien sur, mais il ne pensait pas que ce serait si douloureux, et ce, à tous les niveaux. Nina pense que quelqu'un est capable de l'aimer plus qu'il en est capable. il ne répond rien, mais pourtant, il n'en pense pas moins. Deeply, madly in love. Quelqu'un prêt à l'aimer à en crever? Prêt à donner sa vie pour elle ? non, personne n'aimera Nina comme lui, personne ne la voit telle qu'elle est, ne la comprend comme lui le fait. Des erreurs? Il en a commise, de nombreuses mêmes, et aujourd'hui il s'en mort les doigts. Encore plus quand il entend Devan arriver sur son grand cheval blanc et faire des avances à Nina. Celle-ci se place entre eux deux ce qui n'empêche pas le fraîchement diplômé de serrer les poings et grogner. « Espèce de connard opportuniste ! T'es vraiment qu'un fumiste ! Je me suis confié à toi mais en fait, tu voulais juste en savoir plus sur Nina… Espèce de connard ! ! ! » Nina le retient du regard, et de rage, Edison recule et s'éloigne de tout ça, cherchant Reed du regard, en quête d'un peu de réconfort.
    New Orléans. Two months later. Fier comme un paon. Cela fait plusieurs semaines qu'Edison revit. Son père a été libéré de prison et innocenté après quatre longues années de combats. Autant dire que pouvoir se balader en ville avec son père est une renaissance, et récupérer son statut social ainsi que sa fortune l'est tout autant. De la sorte, adieu la maison chez papa et maman, et bonjour l'appartement à la Nouvelle Orléans avec la vue sur le Mississippi. Edison a aussi hérité d'un travail qui lui plait énormément. Le Allen est devenu huissier dans un grand cabinet de la ville et s'y éclate réellement. Il n'a pas besoin de justifier son nom, d'expliquer la vie de son père, les actes dont il est accusé. Non, Sully est tranquille dans son cabinet et s'y sent bien. Mais plus que tout, Edison est heureux parce que Nina est à ses côtés. Missionnée pour dessiner la Nouvelle Orléans pour un nouveau dessin animé, Nina a rapidement pris ses marques à Disney et semble s'épanouir pleinement à Burbank. Evidemment, jamais elle n'aurait demandé à Edison de lui servir de guide, pas après la remise de diplôme. Seulement le destin en a décidé ainsi. Le cabinet d'avocat d'Edison la commissionné pour aider Nina dans ses démarches, s'assurant ainsi de bonnes relations avec la Walt Disney Compagnie. C'est ainsi que le jeune homme lui a fait voir les plus endroits de sa ville natale. Et cela passait par le Stemboat Natchez, symbole de la Nouvelle Orléans. Bien sur, Sully n'avait pas invité Nina de manière innocente. Evidemment qu'il voulait lui montrer ce monument, mais surtout, il désirait passer un moment agréable avec elle. « Magnifique? Je sais, je me suis dit que ça collerait parfaitement avec l'ambiance de tes dessins. » Il se mort la lèvre pour ne pas avoir à développer sa phrase et ainsi, ne pas avoir à lui mentir. Le mensonge étant pour lui proscrit, il sait que s'il va plus loin dans ses paroles, il risque de lui dire très clairement qu'il a prétexté ses dessins pour l'attirer sur ce bateau magnifique. Bien sur que Nina elle va succomber au charme de l'ambiance, Edison n'a absolument aucun doute là-dessus. C'est d'ailleurs sur ça qu'il mise pour sa mission de reconquête. Ils se sont peut-être égarés l'un de l'autre, mais Sully est persuadé qu'ils sont capables de se retrouver et de se reconquérir. « J'entend bien ta requête Nina et je comprend. » Mais il n'a jamais dit qu'il acceptait et qu'il ne ferait pas de discours enflammés. Encore une fois, il a réussi à esquiver le mensonge et il est persuadé que Nina l'a bien compris aussi. Elsa s'appuie sur la main de Sully pour monter à bord et finit par la retirer, bien qu'Edison ait cherché à prolonger le contact un peu plus longtemps. « Le contraire aurait été étonnant, ça a fait les gros titres. un peu trop à mon goût d'ailleurs … » qu'il se contente de répondre en haussant les épaules. Cela a beau être Nina qui s'adresse à lui, Edison est toujours aussi embarrassé à l'idée de parler de ce qu'il s'est passé avec son père. « Merci… C'est vrai que ça a été la première bonne nouvelle depuis longtemps. La seule d'ailleurs … » sous entendu, t'avoir à mes côtés aurait été une autre bonne nouvelle. C'est vrai qu'Edison est heureux d'avoir récupéré son père, et bien sur, avoir son prestige à nouveau lui fait énormément plaisir. Alors comme Nina le fait remarquer, la vie est agréable à la Nouvelle Orléans, bien plus paisible qu'elle ne pouvait l'être avant à San Francisco. Hormis le scandale de son père, jamais auparavant la vie de Sully n'avait été bouleversé. Tout était tranquille, même à l'époque où il était avec Thea, au moment où ils sont partis en road trip. Un long fleuve tranquille. « C'est vrai, la vie est paisible ici, c'est plus simple, moins compliqué. J'aimais y être avant, et aujourd'hui encore plus, surtout après tout ce tumulte à Berkeley. Il me manque juste quelque chose ici, quelque chose de vital, qui me rendrait vraiment heureux… » A demi mots, il fait comprendre à Nina que si elle était à ses côtés à Berkeley, tout serait plus simple, et sa vie n'en serait qu'embellie. Evidemment qu'il serait plus heureux avec elle. Il a toujours été plus heureux quand Nina était dans sa vie. Parce que même si la jeune femme peut paraître introvertie, avec Nina tout est plus beau, plus joyeux. Bref, la vie est plus belle quand Nina est à ses côtés. « Et maintenant, si tu veux bien, je t'emmène à ta table. Parce que ce soir, nous allons dîner ici. Je veux que tu t'imprègnes de l'ambiance de la ville, du côté festif. Et j'ai pensé qu'ici, c'était l'endroit idéal pour ça. » L'amenant à leur table, Edison se la joue galant au possible en tirant la chaise pour la jeune femme, un peu comme dans les films. Nina mérite le mieux, ce qu'il y a de plus beau, de plus sympa, de plus parfait. Le cadre est idyllique. Le Mississippi, les lampions colorés, la musique jazzy, la douce chaleur de la nouvelle orléans, tout est présent pour que la soirée se passe de la manière la plus agréable qui soit. « S'il vous plait, deux hand grenade ! » qu'il commande rapidement. Sa main s'approche discrètement de celle de Nina, sans la toucher, sans l'effleurer, il essaie simplement de s'approcher d'elle. Cette soirée, Edison le sait, sera mythique, épique, à leur image. Parce que lorsqu'ils sont ensembles, le monde pourrait s'écrouler qu'ils ne s'en rendraient pas compte. Il n'y a qu'eux qui compte, eux et eux seuls.
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Nina Fitzmartin
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MessageSujet: Re: dreams do come true in new orleans ~ pv dreams do come true in new orleans  ~ pv EmptyDim 29 Mar - 1:53

“.Maybe she had it wrong all this time
and her empty heart could never be filled by his ingenious broken spirit.
Maybe this yearning had nothing to do with him, and everything to do with her.”

4.000 :plop:


« .Je ne sais pas si je vais avoir le temps de dessiner. » répondit-elle, encore perdue dans sa contemplation. Le bateau était splendide, et offrait sans conteste l'un de ces panoramas qu'il est préférable d'observer, plutôt que de dessiner. Elle transportait certes toujours un crayon à papier et un carnet de feuilles blanches avec elle, mais l'envie de les extirper de son sac n'y était pas. Aucun coup de crayon ne saurait décrire ce spectacle si particulier avec la justesse qu'il méritait. S'imprégnant copieusement de l'endroit malgré tout, ainsi que de l'ambiance toute particulière, cette liesse entêtante et immuable, Nina laissa ses inquiétudes vis à vis d'Edison sur le côté et se concentra sur tout le reste, non sans y laisser une dernière question, celle-ci étant soulevée par les réponses peu convaincantes de l'intéressé. « .Et tu l'acceptes ?. » demanda-t-elle, voulant s'assurer qu'il n'allait pas lui sortir l'une de ces entourloupes dont il était le spécialiste, et jouer sur les mots. À la recherche d'un semblant de normalité, là où ils ne l'étaient pas et ne le seraient probablement jamais, Nina se laissa docilement guider sur le paquet flottant de l'embarcation, se laissant bercer par le faible claquement des vagues sur la coque, respirant l'air marin à pleins poumons. Marcher aux côtés d'Edison avait toujours cette saveur particulière, et profiter de sa compagnie, quoi qu'elle puisse ressentir à son égard aujourd'hui, lui procurait encore et toujours cette sensation d'être privilégiée qui l'avait habitée lorsqu'ils étaient encore ensemble. Même si le dialogue mené était d'une banalité déconcertante, Nina préféra encore rester dans les clous et opter pour des discours courts et simples, plutôt que de lui laisser la moindre chance de se lancer sur le sujet tabou qu'était leur couple. Ou du moins, sur les cendres encore tièdes de leur couple. « .Cesse donc, je suis sûre que tu as eu un tas d'autre bonnes nouvelles. Ta famille est de nouveau rassemblée, tu as tout ton argent de nouveau, tu fais ta vie dans l'endroit que tu préfères au monde, sans parler de ton nouvel emploi. » rétorqua-t-elle, sûre qu'il exagérait. Au moins un peu. Que demander de plus, après tout ? Oh bien sûr, Nina la naïve ne pouvait, ou du moins ne voulait, pas concevoir qu'il puisse désirer quoi que ce soit d'autre. Pas pour l'instant du moins. Ils sortaient à peine de longues et fastidieuses études, et Nina, de son côté, restait concentrée au maximum sur le bon déroulement de son entrée dans la vie active. L'aspect sentimental ? Elle sortait avec quelqu'un qu'elle appréciait comme un ami, mais pas plus. Pour ça, cet aspect là était une case cochée dans sa liste de choses à réussir pour être heureuse, mais elle voyait plutôt cette relation avec Devan comme une formalité et rien de plus. L'étincelle n'y était pas, et n'y serait jamais. Elle avait goûté à l'amour, le vrai, le brûlant, la fureur de l'adoration. Et sa moitié flânait à ses côtés, et parsemait l'entretien d'une multitudes de sous-entendus qu'elle n'était pas assez idiote pour ignorer, mais assez intelligente pour faire semblant de ne par comprendre. « .Ah bon ?. » Smart. Les tumultes de Berkeley dont il faisait référence n'avait aucun secret pour elle. Elle aussi avait été la victime de l'Université de Californie. Ou du moins, le croyait-elle. Elle ressortait de cette expérience plus mature, et changée. Berkeley lui avait enseigné la vie, l'amitié, et surtout l'amour. Adressant un sourire faiblard à Edison, Nina haussa les épaules. « .Je ne vois franchement pas ce que tu pourrais demander de plus. » ajouta-t-elle, d'un trop assuré, trop surjoué pour être crédible. Qu'il ne la demande pas elle. Là se trouvait un vœux qu'elle seule pouvait exhausser. Et là aussi résidait un vœux qu'elle pouvait pas exhausser. Au-dessus de ses forces, qu'elle pense. Quelques mois à peine la séparait du moment où il s'était empresser de rompre avec elles, pour des sottises par-dessus le marché. La cicatrice était encore là, aussi crépitantes de douleurs que le premier jour et bizarrement, Nina avait appris à vivre avec. Elle se rappelait, grâce à ça, qu'elle ne devait plus confier son cœur à personne, et certainement pas à Edison Allen, son bourreau, ce même si le cœur en question le réclamait. Heureusement pour elle, elle était encore assez lucide pour laisser sa tête et plus sa tête la guider. Assise en face de lui, elle tenta de dissimuler ses tourments intérieurs sous un sourire. Elle laissa la pointe de son menton tomber nonchalamment dans la paume de sa main et se laissa aller à une contemplation active de la table. Lumières tamisées, musique, bonnes odeurs de nourritures… beau mec. Presque charmée par le tout,  un soupir béat s'échappa de sa bouche, avant que son regard, intimidé, ne retombe sur la table et croise sa main libre, et celle d'Edison, prêtes à se rencontrer de nouveau. En pleine analyse, elle fixa ce point sensible durant des longues secondes, avant de lâcher un « .Arrête. » pas forcément programmé. D'instinct, elle releva le regard vers lui, et le planta dans le sien. « .Arrête de sortir le grand jeu, de me regarder comme tu le fais, et d'essayer, encore. » continua-t-elle, sans le quitter du regard. « .Ça n'en vaut pas la peine. » tenta-t-elle de le convaincre, et de s'en convaincre dans la foulée. Bien sûr que ça en valait la peine. Il en valait, ils en vaudraient toujours la peine. Et surtout, il en avait le droit d'essayer de la convaincre s'il le voulait. Elle voulait seulement se protéger de lui, et de ses assauts, sachant pertinemment qu'elle ne lui résisterait jamais indéfiniment. Il trouverait toujours les mots, saurait la regard, la toucher de façon à la faire craquer. Et c'est exactement ce qu'elle ne voulait pas. Après tout ce qu'il avait fait, il ne la méritait pas, elle avait trop souffert pour lui et refusait catégoriquement de s'y piquer une fois de plus. Elle possède si peu de force pour ce genre de choses, Nina. À tel point qu'elle jugea bon de lâcher à cet instant précis, une vérité qu'elle lui devait depuis son premier jour à la Nouvelle Orléans. « .Je vois quelqu'un, tu sais, et c'est sérieux. » annonça-t-elle, une honte affichée sur le visage. « .Je ne voulais pas que tu l'apprennes de cette façon, mais je sens que tu as encore espoir et… tu te trompes. » Elle aurait du lui dire plus tôt, mais l'occasion ne s'était pas présenté. Et puis, elle ne lui devait rien. Puis elle était aussi partie du principe qu'après la remise des diplômes, il avait probablement tout fait pour se l'enlever de la tête et se reprendre en main, aidé par la libération de son père. Comme quoi, ils s'étaient fourvoyés tous les deux, à part bien sûr si elle captait des signaux qui n'en étaient pas, et qu'Edison voulait seulement se montrer bien éduqué, et à la hauteur de la tâche qui lui avait été confié par son cabinet d'huissier. « .Dis-moi que j'ai tout faux, Edison et nous pourrons continuer de prétendre que ce dîner est tout ce qu'il y a de plus normal. » acheva-t-elle, décidée à prétendre un peu plus s'il le voulait. Plus qu'un jour, et elle serait chez elle, en Californie. Une soirée, une nuit, et une journée. En contemplant Edison, elle devina que ce laps de temps allait lui paraître une éternité. Une éternité faite d'embarras. Le serveur revint vers eux et déposa la commande sur la table. Nina, pas assoiffée pour un sous, mais désireuse de s'occuper, s'empressa de goûter la mixture. « .C'est… particulier. » commenta-t-elle, désireuse de relancer la conversation sur une toute autre voie. Connaissant le Edison Allen en forme, elle savait que c'était peine perdue, mais la tentative était au moins là. Le Hand Grenade particulier ? Tout ce qui contenait de l'alcool était immonde à ses yeux. Seulement consciente qu'elle l'avait probablement énervé pour les dix années à venir, elle préféra faire mine de trouver ça … particulier.
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Edison L. Allen
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MessageSujet: Re: dreams do come true in new orleans ~ pv dreams do come true in new orleans  ~ pv EmptyMar 7 Avr - 1:06

WE ACCEPT THE LOVE WE THINK WE DESERVE


Est-ce qu'il l'accepte? Bien sur que non. Bien sur qu'il aimerait pouvoir lui faire le plus enflammé des discours et lui faire comprendre à quel point il a été con de vouloir la protéger de la sorte, mais surtout d'avoir finalement, été à l'origine de sa véritable souffrance. Evidemment qu'il a envie de lui dire à quel point il aime à en crever, que personne ne saura l'aimer avec autant de force et de vigueur que lui. Mais a-t-il vraiment le choix? Pas vraiment. Il sait que s'il veut la reconquérir, il doit le faire à l'aide de temps et de patience - qualité qu'il ne possède malheureusement pas - . Alors dans le but de satisfaire la requête de sa dulcinée, Edison est prêt à fermer sa grande bouche et à se maintenir en retrait le temps qu'il faudra. « Ai-je vraiment le choix ? » S'il veut que la jeune femme ne parte pas en courant durant ce repas, il n'a d'autres choix que de l'accepter, point à la ligne. « Si tu as entendu l'ombre d'une autre bonne nouvelle me concernant, je suis toute ouïe Elsa. » qu'il ricane presque en entendant la réflexion de la jeune femme. Oui son père est sortie de prison pour son plus grand bonheur d'ailleurs. Mais hormis ça, quelles sont vraiment les bonnes nouvelles dans sa vie? Il a récupéré son statut et sa fortune? Il avait fini par très bien s'accommoder de sa vie berkeléenne, de sa tranquillité et de sa simplicité. Bien sur que ça avait été compliqué de vivre avec simplement une bourse d'étude. Ce n'est jamais évident de passer à l'opulence au néant. Mais Edison est plein de ressource et finalement, n'a pas eu tant de difficultés que ça à apprendre à vivre ainsi. Alors non, son nouveau statut récupéré n'est pas tant que ça une bonne nouvelle. Et hormis ça, il ne voit pas ce qui aurait pu être considéré comme une bonne chose dans sa vie. Son travail? Simplement le résultat de ses dures années d'études, ni plus ni moins. « Je dirais juste que c'est la vie qui a repris son cours, ni plus ni moins. Mais je ne m'en plains pas le moins du monde, j'aime cette vie. » Mais la jeune femme semble vouloir éviter à tout pris de comprendre le message qu'Edison cherche à lui faire passer. Edison n'a rien exprimé clairement, mais il ne doute pas un instant que Nina ait compris ce qu'il voulait dire. Il pourrait être un pouilleux, un clochard vivant dans la rue sans un sous en poche, que ça lui serait bien égale s'il avait l'amour de Nina. Parce que son amour vaut tout l'or du monde, tous les métiers les plus exaltants qui peuvent exister. Mais ça, la jeune femme ne parvient pas à le comprendre. Manque de confiance en elle? Edison dirait plus un manque de confiance en eux. Leur histoire d'amour a été épique, atemporelle, parfaite. Et il a fallu qu'un simple malentendu ne vienne tout gâcher et tout foutre en l'air. Après ça, ils n'ont fait que jouer de malchance. Le mythe du jeu du chat et de la souris n'est pas assez fort pour représenter réellement ce que ces deux là ont vécu par le passé. Peu importe les gens qu'ils ont pu rencontrer après, peu importe les histoires qu'ils ont pu vivre, elles n'ont jamais été aussi belles que la leur. Parce que Sully et Elsa, ils sont uniques et immortels, épiques. Mais la jeune femme ne semble pas s'accorder sur ce dernier point, pas au vu de ses dernières paroles. « Que tu dis Nina. Ce que je t'ai dit à la remise de diplôme, je le pense encore et je le penserai toujours. J'ai dit que je ne ferai rien ce soir parce que tu me l'as demandé. Mais je n'abandonnerai pas Nina, jamais. Et que tu l'acceptes ou non, je suis prêt à tout pour tout prouver ma sincérité, peu importe le temps que ça prendra. Maintenant, tu m'as demandé de ne pas aborder le sujet ce soir, alors je ne le ferai pas, comme convenu. » Il pense clore le sujet de la sorte, persuadé que la jeune femme va se contenter de ça. Après tout, il fait ce qu'elle demande. Il ne lui fait pas de grands discours enflammés, il se contente de répondre à sa réflexion, ni plus ni moins. Mais son cœur finit par tomber de plusieurs étages, voir même de l'empire state building quand il entend ce que la jeune femme finit par lui avouer. Il n'y croit pas un instant. Nina a trouvé quelqu'un. Non pas qu'il doute de la capacité de la jeune femme à séduire, bien au contraire, elle a réussi à l'ensorceler. Non, ce qui lui est impossible d'imaginer, c'est qu'elle ait pu passer outre leur relation et qu'elle soit parvenue à refaire sa vie. Et une image lui revient en tête. Celle d'un ancien ami faisant surface à la remise de diplôme et dévoilant sa flemme à Nina. Sa main se retire immédiatement de la table et finit par se serrer aussi fortement qu'il peut. Ce connard de Devan est parvenu à ses fins. Il a réussi à avoir le cœur de Nina. Et puis il finit par réaliser. Edison explose de rire, faisant presque passer ce repas auprès des autres clients comme un rendez-vous galant dignement réussi. Ce n'est qu'une parade. Nina cherche simplement à lui faire peur et à le faire changer de plan. « Tu sais Nina, l'espace d'un instant, j'ai presque failli te croire. Jusqu'à ce que je réalise que non. Même si tu es avec quelqu'un, ça n'est pas sérieux, ça ne le sera jamais autant que toi et moi nous pouvions l'être. » Le jeune homme n'en dit pas plus et se calme les nerfs en avalant une gorgée de la boisson qu'il vient de leur commander. Ca le calme sur l'instant même si au fond de lui, il bout à l'idée qu'un homme ait réussi à conquérir un tant soi peu la jeune femme, qu'il la touche, la caresse, ait le loisir de l'embrasser quand il le souhaite. En fait, la simple idée qu'un homme pose la main sur elle le fait enrager. Mais il sait qu'il n'a aucun droit de lui faire la remarque. Il ne peut pas se permettre de dire quoi que ce soit à son plus grand désespoir. « Putain Nina je te jure des fois je … Evidemment que non tu ne te trompes pas. Bien sur que j'ai espoir et j'aurai toujours espoir, que ça te plaise ou non ça ne changera pas. Je t'aime et c'est comme ça. Je voulais t'offrir un bout de mon monde ce soir, te faire découvrir la vie à la Nouvelle Orléans, comme je t'avais toujours promis. Alors non, évidemment que non ce repas n'est pas tout ce qu'il y a de plus normal. » Il s'arrête quelques secondes, baissant les yeux vers ses pieds, faisant glisser son dos sur le bord de son verre, laissant ses pensées voguer l'espace de quelques secondes. « Mais jamais rien entre nous ne sera normal et ça, tu le sais parfaitement Nina, tu en as autant conscience que moi.» Finit-il d'achever de son ton le plus sobre et éloquent. Qu'importe tous les efforts qu'ils pourront faire par la suite, les rencontres qu'ils feront, jamais les choses ne seront faciles entre eux, jamais Nina et Edison ne seront capables de s'assoir à une table ensemble, à rire du bon vieux temps et du moment présent, sans la moindre arrière pensée. C'est une idée absurde et saugrenue, qui ne serait réalisable que dans un monde alternatif, ni plus, ni moins. « C'était ma boisson préférée dans ma jeunesse, mon péché mignon. » qu'il se contente sobrement de répondre, se souvenant des nombreuses cuites qu'il a pu prendre par le passé avec Thea dans cette ville. Finalement, il finit par remettre les pieds dans le plat. « C'est Devan c'est ça ? » Qu'il est con à remettre le sujet sur le tapis celui là, mais il se sent forcé de le dire, de poser la question, sinon il ne pourra pas passer une soirée relativement agréable, et profiter de la compagnie de Nina.
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Nina Fitzmartin
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MessageSujet: Re: dreams do come true in new orleans ~ pv dreams do come true in new orleans  ~ pv EmptyDim 12 Avr - 23:08

« .Pas vraiment, non. » céda-t-elle, sur le ton de l’aveu. Toujours si peu à l'aise pour parler de ce genre de choses, elle poussa un soupir morose et laissa ses petites chaussures traîner sur le parquet flottant sur quelques mètres avant d'adopter de nouveau sa cadence normale. Il n'avait certes, pas le choix, mais pouvait convenir avec elle qu'il était entêté au point de lui donner toutes les raisons de se méfier. D'accord avec lui sur le fait que la vie suivait lentement son cours, tout comme le faisait le bateau sur lequel ils naviguaient, elle opina gentiment, avant d'être piquée par un surnom auquel elle ne s'habituait pas, malgré le temps. « .Arrête de m'appeler comme ça. » exigea-t-elle, agacée comme toujours de cette malheureuse comparaison. Bien sûr, elle savait pertinemment qu'il ne l’appellerait pas autrement. L'habitude, sans doute. L'attachement aussi. Au temps où tout allait à merveille entre eux, et où aucun nuage n'aurait pu espérer assombrir leur ciel. Comme elle ne cesserait de l'étiqueter '' Sully '' dans un coin de sa tête, et de son cœur, elle n'eut aucun mal à deviner qu'il ne se détacherait pas de ce surnom, ce même s'il le voulait. Pensive, elle le resta jusqu'à prendre place en face de lui à table. Le sujet lancé l'incita à se concentrer sur tout, excepté sur son voisin. S'amusant à faire danser un verre à pied du bout des doigts, elle se mordit la lèvre du bas en repensant à la remise des diplômes et à tout ce qui ne s'était pas passé comme prévu. De ses sentiments refoulés pour Jake qu'elle avait voulu exposer au grand jour, à Edison qui tentait le tout pour le tout malgré son interdiction de lui adresser la parole de nouveau, en passant par Devan et cette habitude de créer la surprise, d'être là où on ne l'attendait pas, qu'elle avait découvert au dépourvu et qu'elle apprenait à apprécier un peu plus de jour en jour. Certes, elle venait de lui demander de ne pas se répandre en  déclarations enflammées, toutefois le sujet était lancé, et brûlait sur ses lèvres. « .Ce que tu as dis à la remise des diplômes, tu ne le penseras pas toujours et je compte sur le fait que tu finiras par te lasser. » répondit-elle, sûre de ce qu'elle avançait. Toutefois, elle savait aussi qu'ils ne tomberaient jamais d'accord là-dessus. Edison n'était pas le genre à se lasser en plein combat, encore moins à baisser les armes et à s'avouer vaincu. Mais elle ne comptait pas se jeter dans ses bras de nouveau, ni aujourd'hui, ni un jour prochain, ni un jour lointain. Son cœur souffrait encore beaucoup trop du coup de poignard qu'il lui avait infligé et cette douleur, la sienne, celle dont elle ne voulait plus se détacher pour se rappeler combien l'amour pouvait être vain, était encore aussi présente que s'il avait rompu avec elle dix minutes plus tôt. Et, elle en était sûre, était plus forte que l'acharnement d'Edison. « .Je t'ai giflé, devant tous le monde et je t'ai lancé un paquet d'horreurs à la figure, et toi tu persistes à croire que… Ce que tu peux être borné, c'est incroyable. » se résigna-t-elle, déposant un regard crispé sur la rive défilante voisine. Sans remarquer qu'ils pénétraient dans le bayou, tant cette conversation, aussi épineuse soit-elle, pouvait l'agacer, Nina laissa ses doigts tapoter nerveusement sur la table de bois. Le rire franc, presque trop, de son ex lui arriva sur le visage comme une rafale en plein hiver. Elle qui s'attendait à le voir se rembrunir, aurait accepté qu'il s'énerve, peu ou énormément, qu'il la traite de tous les noms et la maudisse sur des générations, resta complètement muette face à ce mec qui se mettait à rire et attirait l'attention des autres convives sur eux de la pire des manières. Bouche bée pour une minute, Nina fit tous les efforts du monde pour essayer de comprendre où diable trouvait-il la force de tout prendre avec autant de philosophie. « .Ça te fait rire ? Si je m'attendais à ça... » commenta-t-elle, contrariée sans s'en rendre compte qu'il puisse réagir de manière aussi… inattendue ? « .Je te trouve bien présomptueux, Edison. C'est sérieux entre lui et moi, comme ça l'était à mes yeux entre nous, à nos débuts. Que tu veuilles le croire ou non, c'est toi que ça regarde à présent, mais c'est la vérité. » se justifia-t-elle, les lèvres pincées. Que sa relation toute neuve avec Devan ne puisse pas lui plaire, elle pouvait le concevoir. Qu'il puisse se permettre de croire, et surtout de lui dire avec autant d'aplomb, que leur couple ne valait rien à côté de celui qu'eux deux formaient auparavant, la mettait hors d'elle. Elle le savait bien assez elle-même, et n'avait pas besoin de lui pour en rajouter une couche. Mais au moins, elle essayait de faire fonctionner son histoire avec Devan. Elle n'était, certes, pour le moment pas aussi passionnée, mais au moins … elle n'était pas destructrice. Elle avait trop fait les frais de cette satanée histoire passionnée pour ne pas vouloir une relation plus calme, et saine. « .Arrête de dire que tu m'aimes comme ça. Comme si c'était simple pour toi, alors que ça ne devrait pas l'être. Tout ce que tu dis à l'air si simple, si naturel et plein de conviction. C'est comme ce que tu m'as dis après que nous soyons rentrés de la Norvège, tu te souviens ? . » trancha-t-elle, une fois ses mots assimilés et son cœur agonisant de lui dire qu'elle l'aimait aussi, toujours, abattu par sa tête d'un coup de raison. Une ombre s'insinua dans son regard, et elle se mordit les lèvres de devoir se rappeler, elle aussi, du moment où ils s'étaient enfin retrouvé, et où il avait coupé court à leur amour renaissant par des mots meurtriers. Avec le temps, elle avait appris à ne plus en pleurer, à intérioriser comme elle le faisait toujours. Mais il était là, en face d'elle, aussi proche que le jour où il lui avait balancé tout un tas d'excuses bidons et l'avait privée du bonheur de se réveiller dans ses bras. « .Bien sûr que tu te souviens. Moi aussi je m'en rappelle, vois-tu. Et sache que je n'oublierais jamais. » Alors tu peux toujours attendre un pardon qui n'arrivera jamais, manqua-t-elle d'ajouter, retenue par une force inconnue résident bien profondément en elle. Il fallait qu'elle le lui dise. Quitte à ce qu'ils se disputent, quitte à ce qu'il se mette à rire de nouveau. Elle devait le lui dire. Ces mots lui brûlaient les lèvres depuis trop longtemps. Elle espérait qu'en faisant référence à cet épisode douloureux, il se souvienne lui aussi… et probablement voir du regret sur son visage. Comprenant rapidement qu'elle était bien loin des convenances, bien loin de se comporter comme elle le ferait habituellement, elle se mordit les lèvres à nouveau et baissa le regard vers ses chaussures. « .Oui, c'est vrai. » concéda-t-elle, d'accord avec lui sur le fait qu'aucun dîner, aucune balade, rien ne serait jamais anodin pour eux. « . Et Oui, c'est Devan. » Bien sûr que c'était Devan. Qui d'autre aurait osé s'approcher de la mystérieuse Nina Fitzmartin ? Planquée dans son bureau, elle n'intéressait personne. Ou peut-être que si, sans le savoir. Mais Devan était bien le nouvel élu. « .Il regrette, tu sais. Tu lui manques beaucoup. Vous ne devriez pas vous quereller pour moi. » Ou pour quoi que ce soit d'autre, d'ailleurs. Tout en haussant les épaules, elle lui lança un regard honteux. Elle se rappela de combien ils pouvaient s'apprécier par le passé, lui et Devan, et qu'elle était celle qui entravait, sans le vouloir bien sûr, cette amitié. Mais Devan avait choisi, et elle… avait choisi de lui faire confiance, au moins un peu. Après tout, s'il n'était pas fiable, Edison ne se serait jamais chargé de faire lui-même les présentations.   « .Et malgré tout, sache que j'ai été ravie de découvrir un peu de ton monde. L'image que je me faisais de ta vie ici est bien loin de la réalité, que je trouve cent fois mieux. Je comprends que tu te plaises ici, ça doit être palpitant de vivre à la Nouvelle-Orléans en permanence. » tenta-t-elle de poursuivre, sur une autre plus positive, et dans un toute autre contexte. Un serveur se présenta de nouveau à eux, et s'apprêta à lui tendre la carte avant qu'elle ne le coupe : « .Je vais prendre la surprise du chef, avec un verre d'eau gazeuse, s'il vous plaît. » osa-t-elle, elle qui aimait savoir ce qui allait se retrouver dans son assiette. Mais elle devait bien essayer de tenter l'aventure, une fois de temps en temps. Et après l'animosité qui l'avait animée, alors qu'Edison faisait tous les efforts pour elle, elle lui devait bien ça. Elle adressa un sourire bienveillant, et un peu forcé au serveur qui s'en alla, après s'être dépêché de prendre la commande d'Edison. Un silence dans la conversation s'installa, et elle se laissa envoûter par le charme du bayou à la nuit tombante. « .Tu crois qu'un crocodile va passer la rambarde et nous jouer un air de jazz ? Ce serait amusant. » acheva-t-elle, après qu'une flopée d'étoiles se soient réfugiées dans ses pupilles gavées de curiosité. Un sourire timide, et malicieux à fois, vint orner ses lèvres. L'enfant Nina, et son imagination débordante, se tenait droite sur sa chaise, à la recherche de l'ombre d'un crocodile qui sillonnerait le bayou à la recherche d'un public.
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Edison L. Allen
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MessageSujet: Re: dreams do come true in new orleans ~ pv dreams do come true in new orleans  ~ pv EmptyJeu 23 Avr - 19:02

WE ACCEPT THE LOVE WE THINK WE DESERVE

" You love me, real or not? Real ...
La réponse de la jeune femme clôt le débat, à savoir si Edison a eu tant d'autres bonnes nouvelles que la libération de son père. Nina l'aurait appris sinon. Edison n'aurait guère pu s'empêcher de courir tout révélé à la jeune femme, qu'importe qu'elle le déteste ou non. D'une manière ou d'une autre, il serait parvenu à lui faire entendre les péripéties de sa vie. Mais bien sur, la jeune femme râle dès lors qu'il ose la surnommer Elsa, reine des neiges d'Arendelle. Il ne comprend pas pourquoi elle boude toujours autant lorsqu'elle se fait appeler ainsi, même si en y réfléchissant bien, il n'y a que lui qui ose la surnommer ainsi, sans craindre son courroux légendaire. Et puis après tout, la jeune femme s'hasarde bien des fois à l'appeler Sully et pour autant, il ne s'énerve pas d'être comparé à un gros nounours tout bleu effrayé par les enfants. Toutes les femmes aimeraient être comparées à une sublime princesse du nord. Oui mais voilà, Nina n'est pas comme toutes les femmes. Nina est unique, la seule et l'unique Elsa de son cœur. « Nianiania. » qu'il murmure innocemment et puérilement , sachant pertinemment que la jeune femme l'entendra et qu'elle va râler. Mais pas trop, parce qu'après tout, il n'a rien dit de bien méchant. « Tu peux toujours compter là-dessus mais je peux t'assurer que ça n'arrivera pas. Parce que s'il y a bien une chose dont je sois sur, c'est que je ne me lasserais jamais de toi Nina. Donc si j'étais toi, je ne compterais pas trop sur ça. » qu'il se contente sobrement de répondre. Il ne cherche pas à faire de vagues, à l'embêter durant ce qui aurait du être un repas simple et amical - aussi amical puisse-t-il être entre ces deux là -. Simplement, l'honnêteté est un des traits de caractère d'Edison, et il est incapable de mentir à Nina - sauf si c'est pour sa propre sécurité … -. Et bien sur que non il ne pourra pas se lasser, pas d'une personne aussi belle et intéressante que Nina, pas de quelqu'un que l'on découvre tous les jours un peu plus et dont on apprend encore et toujours des choses. Non, il va falloir que Nina se fasse une raison. Il n'est pas prêt de l'oublier. « Tu sais ce qui a été une humiliation pour moi? Ce n'était pas la claque. Celle là était méritée. Ni même tes mots. Non la véritable humiliation a été d'être trahi par celui que je pensais être mon ami. Mais oui, je persiste à croire Nina. Et crois bien que je n'arrêterais pas de croire en nous de ci-tôt. » Elle le juge borné et têtu mais Nina est fait du même acabit. Têtue, ne voyant pas qu'elle répète inlassablement les mêmes mots alors qu'elle n'en passe pas un. « C'est peut-être sérieux à l'heure actuelle, mais vous n'aurez jamais un amour aussi fort et véritable que celui qui nous a uni et qui nous uni encore Nina, que tu le veuilles ou non. Et ce n'est pas de la présomption. Simplement une foi inébranlable en ce nous que nous reformerons un jour et auquel je crois dur comme fer. » Ca le fait rager d'imaginer Nina au côté de Devan, de savoir que ce fumier a posé ses mains sur elle, lui a susurré toutes sortes de mots. Sa seule consolation est celle de se dire que Devan pourra faire tout et n'importe quoi, il n'obtiendra jamais l'amour de Nina. Parce que le seul qui arrivera à obtenir l'amour véritable d'Elsa, c'est lui et lui seul, point à la ligne. La jeune femme pour autant n'en démord pas, et lui remet en pleine tronche les paroles qu'il a pu lui dire à leur retour de Norvège. Bien sur qu'il s'en souvient. Ses mots sont gravés dans sa mémoire au fer rouge et il n'est pas prêt de les oublier. Mais il ne les regrette pas. Il sait qu'il devait agir ainsi pour le bien de Nina. « Tu sais que je ne mens jamais Nina pas vrai? Et bien il y a une exception à tout. En l'occurrence cette conversation à notre retour de Norvège. Tout ça n'était qu'un mensonge pour te protéger. Je sais que tu ne me crois pas. Tu me l'as déjà dit et répété. Pourtant si à ce moment là mon père avait été innocenté, si personne ne t'avait menacé, nous n'en serions pas là aujourd'hui. Nous serions ensemble et aurions mis tout ça derrière nous. Je ne te demande pas de me pardonner ni même d'oublier, je sais que tu ne pourras pas. Je te demande juste de me faire confiance et d'avancer, parce qu'à l'époque, je pensais sincèrement que c'était la chose à faire, le meilleur moyen de te protéger. » Il faut croire qu'il avait été idiot de penser ainsi. Lui qui avait voulu éviter que la jeune femme ne soit blessée, avait au final était l'instrument de sa blessure. Il explose de rire une nouvelle fois lorsque Nina lui dit que Devan regrette et qu'il lui manque beaucoup. Son rire redouble d'intensité lorsqu'elle explique qu'il est bête de se quereller pour elle. Cette crise de fou rire pourrait très facilement passer pour une réponse à une très bonne blague vue de l'extérieur. Mais de l'intérieur, il n'en est rien. Edison ne sait pas s'il rit parce que ses nerfs lâchent u simplement parce que la situation est pitoyablement comique. « S'il regrettait réellement, il ne serait pas avec toi. Il ne m'aurait pas planté un couteau dans le dos. Et je n'en ai rien à foutre que je lui manque. Je me porte bien mieux sans un traitre comme lui dans mes amis. » Sa réponse est hargneuse et le simple fait de parler de Devan le met lourdement en colère. Comme ce connard peut il encore oser dire qu'il regrette tout en continuant de partager le lit de Nina. Quel ami fait ça? Un piètre ami, un faux ami, un connard, ni plus, ni moins. Jamais il ne pourra lui pardonner cet affront. Parce qu'Edison lui n'aurait jamais osé s'approcher de l'ex petite amie d'un ami, pas même avec son accord. Auparavant, avant le scandale familier, avant Thea oui il aurait pu. Bien sur qu'il aurait été capable d'agir en véritable connard et de s'approcher d'un peu trop près de l'ex d'un ami. Mais c'était avant qu'il connaisse le véritable amour, celui qui vous chamboule la vie, vos émotions, qui vous fait voir la vie autrement. Après Thea, après Nina, jamais Edison n'aurait pu agir de la sorte. Mais ça, c'est quelque chose que seul un homme avec de l'honneur peut comprendre. Il faut croire que Devan est loin d'être quelqu'un d'honorable comme Sully avait pu le penser par le passé. « Au moins une fois j'aurai eu l'occasion de te faire découvrir mon monde et la beauté de cette ville si atypique… C'est agréable d'y vivre, palpitant aussi. C'est un petit paradis sur terre où il ne manque que peu de choses pour y ressembler trait pour trait.  » Sous entendus, toujours des sous entendus. Il va finir par se faire taper sur les doigts par la jeune femme a lancé des choses comme ça.  Mais ça vaut le coup. Si Nina peut finir par entendre raison et comprendre la sincérité de ses paroles, peut-être qu'ils réussiront à avancer, à faire un pas en avant, plutôt que de ne marcher qu'à reculons. « Une surprise du chef pour moi aussi et une san pelegrino s'il vous plait. » Pas de vin pour le jeune homme qui préfère aujourd'hui être le plus sobre possible en compagnie de la jeune femme. Il serait beau à être rond comme un poivron et être incapable d'aligner un pied devant l'autre alors qu'il tient à reconquérir la jeune femme. Un peu de sérieux. «Avec une petite luciole répondant au doux nom de Ray comme lumière d'ambiance? Sur ce bateau ça aurait un charme fou c'est certain! Si tu as le temps demain je pourrais t'emmener visiter le bayou même. On ne sait jamais sur quoi on va tomber mais c'est toujours une découverte. » Sait-on jamais, attiser la curiosité de Nina sera peut-être suffisant pour la convaincre de passer encore une journée de plus avec lui. Qui sait, une journée sera peut-être suffisante pour persuader Nina de la véracité de ses propos, lui faire comprendre que tout ce qu'il a pu lui dire aujourd'hui est vrai, que son amour pour elle est sincère et honnête, et qu'il ne laissera plus jamais rien ni personne ne se mettre en travers de leur chemin. Leur repas se fait quelque peu long à venir et Edison, enivré par la musique et l'ambiance jazzy qui règne sur le bateau se lève et tend une main à Nina. « Si tu veux vivre à fond l'expérience Nouvelle Orléans, tu vas devoir accepter de danser avec moi ici, sur ce bateau. » Nina, la douce et timide Nina qui n'aime pas qu'on la mette devant le fait accompli, ni même qu'on la mette en avant face à une foule de gens inconnus. Osera-t-elle prendre sa main? Si oui, c'est que l'espoir est permis, que rien est perdu entre eux. Ce sera la preuve qu'elle lui fait toujours confiance et qu'une part d'elle croit en lui. « On sera perdu dans la foule de danseurs, tu n'as rien à craindre El… Nina. » Il se rattrape vers la fin et lui désigne la petite foule de danseurs - une dizaine peut-être - qui se laisse aller au gré de la musique Néo Orléanaise. C'est peut-être cette soirée le tournant de leur histoire, de leur vie. Il sait que son futur sera intimement lié à celui de Nina, il ne peut pas en être autrement pour Edison. C'est peut-être son côté exagérateur. Il pensait ainsi à l'époque où il était avec Thea aussi. Mais aujourd'hui, tout est différent avec Nina, c'est plus fort, plus intense, à la limite du côté destructeur. Mais quand Edison aime, il ne voit pas le reste, il s'investit, il se jette à corps perdu dans la relation. Et il sait qu'avec Nina, ils peuvent vivre quelque chose d'extraordinaire et atemporelle.
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MessageSujet: Re: dreams do come true in new orleans ~ pv dreams do come true in new orleans  ~ pv EmptyLun 27 Avr - 22:40




“.Now won't you promise me, that you'll never forget, we'll keep dancing  wherever we go next. Take my hand, I'll take the lead and every turn will be safe with me. Don't be afraid, afraid to fall. You know I'll catch you threw it all, and you can't keep us apart. Even a thousand miles, can't keep us apart 'cause my heart is wherever you are.”


Tentant de s'extraire de cette conversation tournant indiscutablement en rond, Nina adressa un sourire au serveur qui s'occupait de leur table, lequel semblait décontenancé par ce qu'il pouvait entendre, et probablement par l'aptitude de Nina à faire peu de cas du laïus qu'Edison s'obstinait à vouloir lui servir. Elle poussa un soupir à chacune de ses réponses, aussi bien formulées et pensées soient-elles. Par habitude et le connaissant comme ayant irrémédiablement réponse à tout, Nina n'eut aucun mal à se restreindre au silence le temps qu'il termine de commenter chaque mot qu'elle venait d'avoir l'audace de prononcer. Elle attendit un temps mort de sa part pour y aller de son petit commentaire personnel, épuisée par la ténacité très endurante d'Edison. « .Entêté comme toujours. » souffla-t-elle, morose. Elle pouvait bien lui laisser gagner toutes ces petites batailles qu'ils livraient, ce qu'il voulait à tout prix reconquérir lui était aujourd'hui inatteignable, hors de sa porté. Son cœur, elle le conservait loin de ses mains, et veillait dessus comme on garde un trésor, abîmé par la vie et rafistolé piteusement, dans un musée. Et si elle désirait le lui confier à nouveau, elle était encore la seule à pouvoir en décider, pas lui. Toutes les clefs se trouvaient dans ses mains, à elle, pas les siennes, son entêtement n'aurait pas raison de ses convictions, et ne suffirait pas à repousser les souvenirs déchirants qui hantaient tant ses rêves, que sa réalité. Si durant longtemps la persévérance avait été l'un de ses traits qu'elle chérissait tant, elle admettait volontiers aujourd'hui qu'il s'agissait d'un véritable fardeau. N'importe qui d'autre se serait découragé depuis un moment, mais Edison persistait à croire en quelque chose qu'elle pensait mort. Elle tentait d'étouffer ce qu'il s'acharnait à faire vivre : un feu, qui finirait probablement par la consumer toute entière, et la jeter dans ses bras de nouveau, si elle continuait à le fréquenter aussi souvent, et d'aussi prêt. Tout était une question de temps avant qu'elle n'arrête de se voiler la face, et qu'Edison vienne à bout de cette satanée carapace qu'elle s'évertuait à fortifier chaque jour un peu plus. En attendant, toute parole s'évadant de sa bouche poursuivait un but précis : se convaincre elle-même, et résister. « .Plus tu y crois, plus la désillusion sera cruelle. Sache seulement que pour que notre couple fonctionne de nouveau, il faut aussi que moi j'y crois, et pour l'instant c'est à un milliard d'années lumières d'être le cas. » ajouta-t-elle après de longues secondes de silence, armée du calme solennel, presque grave, qu'on lui connaissait. D'entrée, elle n'eut aucun mal à deviner le fond de sa pensée, et à s'imaginer qu'il allait lui répondre '' nous verrons, j'ai foi '', quelque chose de cette gamme-là. Elle avait cru en eux, toujours avec une étonnante conviction. Du moment de leur rencontre, à des semaines après qu'il ait fait le choix de se séparer d'elle. Le temps lui avait enseigné qu'elle avait tort d'avoir tant donné pour recevoir un '' je ne t'aime plus '' franc en guise de point final. Un point final lancinant, si peu mérité, et ne signalant finalement pas la fin de l'histoire, mais le début d'un chapitre nouveau dont elle ne voulait plus, mais dont elle devait s’accommoder malgré tout. C'est donc parfaitement résignée qu'elle laissa son regard flirter avidement avec le menu du restaurant/bateau, persistant à vouloir s'extraire de la conversation… et surtout à ne pas montrer quelconque signe de faiblesse. Tu l'as bien cherché, pensa-t-elle, veillant à ne pas croiser son regard lorsqu'il répondait de ses actes, prêt à s'enhardir de plus belle si elle osait encore lui rappeler combien ses mots, à leur retour de Norvège, avait pu la blesser. Elle se moquait bien des raisons, rien ne justifiait pareil mensonge. Aucune excuse ne serait assez juste à ses yeux. Elle devait lui faire confiance de nouveau ? Et avancer ? Voilà une idée qui la fit siffler, tout en déposant un regard pétris d'animosité sur lui. « .Mais j'avance, Edison, j'avance. » rétorqua-t-elle aussitôt, sûre qu'il comprendrait. Il comprendrait que sa main n'était pas celle qu'elle saisissait chaque jour lors de longues balades dans les rues de San Francisco. Qu'il n'était pas le premier visage qu'elle voyait lorsque ses paupières s'entrouvraient sur un jour nouveau. Qu'il n'était pas celui à qui elle confiait sa journée autour d'un bon repas. Oh, elle avançait. Toutes voiles dehors, elle avançait. Mais pas avec lui, car guidée par un autre et là se trouvait une nuance à laquelle il devait se préparer, et se confronter. « .C'est de toi dont j'ai besoin d'être protégée, et c'est exactement ce que fait Devan. » continua-t-elle, résignée à ce que rien, même pas ça, ne puisse ébranler ses convictions qu'il croyait faites d'acier inoxydable. Comme si elle avait besoin de Devan pour se protéger... Elle se protégeait elle-même si bien de ce monde bien trop grand pour elle qu'elle peinait douloureusement à laisser entrer quelqu'un d'aussi adorable que Devan dans sa vie. Ses mûrs étaient dressés devant Edison et d'autres encore, plus épais et résistants que jamais, et seraient prêt à lui offrir de grandes et belles représailles s'il tentait de les franchir. Sans se rendre compte que son ton grimpait, ni que sa vision d'Edison se brouillait peu à peu, Nina se laissa envelopper par une rancœur beaucoup trop colossale pour la petite lady fragile qu'elle était. « .Comment t'as pu te regarder dans un miroir et continuer de vivre normalement, comme si de rien n'était, alors que tu m'as dit droit dans les yeux que tu ne m'aimais plus. » Et il l'avait fait sans se démonter, sans ployer devant ses larmes, ni ses nombreuses implorations. « .Tu m'as dit que tu ne m'aimais plus, Edison. Tu as osé. C'est impardonnable. » finit-elle par rapporter, fixant son regard embué sur lui, prête à le forcer à la regarder pleurer s'il le fallait, pour qu'il prenne conscience de ses actes et qu'il en hurle de douleur à son tour, comme elle l'avait fait des nuits durant. Toutefois, reprenant toute contenance, elle s'empêcha de verser une énième larme en soufflant un bon coup, fixant ses iris sur ses mains encore flageolantes. « .Bref, à quoi bon en parler. Voilà un débat stérile sur lequel nous ne tomberons jamais d'accord. » finit-elle par soupirer, l'émotion passée depuis peu. « .Je suis entre de bonnes mains. Peut-être celles d'un traître en amitié, mais pas en amour et quoi que tu penses de lui, tu devras t'en accommoder. » déclara-t-elle, d'un ton n'admettant aucune contestation. Amour, amour. Pouvait-elle vraiment parler d'amour ? Elle nourrissait un paquet de sentiments à l'égard de Devan, mais était incapable de les étiqueter correctement. Leur relation encore toute récente laissait planer au -dessus d'eux une incertitude qui, bizarrement, lui plaisait. Sa seule certitude était que Devan ne pourrait jamais l'anéantir comme Edison l'avait fait, quand bien même il le veuille, ce dont elle doutait fortement. Elle était prête pour Devan, et pour une relation d'une vie.  La hargne qu'utilisait Edison pour décrire son actuel petit ami n'influencerait en rien son jugement sur lui, qu'importe ses erreurs. L'anxiété quittant peu à peu son corps, Nina se concentra sur le paysage, l'ambiance toute particulière de la Nouvelle-Orléans, et son bayou. L'environnement inhospitalier semblait contraster avec tout ce qu'elle avait vu auparavant de la ville. Si l'odeur de boue et de fougères coupées aurait dû la rebuter, Ninay trouva une certaine forme de sérénité. « .Je veux bien te croire. » lui accorda-t-elle, sans dévier son regard du splendide panorama. La pointe de son menton posée sur sa main, elle daigna reposer ses prunelles sur lui seulement lorsqu'il l'invita à faire une énième visite le lendemain. « .Je m'en vais demain. » avoua-t-elle, un peu honteuse de ne pas lui avoir dit avant. Bien sûr, elle pouvait jouir d'encore quelques jours à la Nouvelle-Orléans, si l'envie lui prenait. Mais il était temps pour elle de rentrer. Son carnet de croquis était plein à craquer, ses prunelles avaient photographiées le moindre détail des paysages qui l'avaient accueillis, et si son cœur n'avait de cesse de lui murmurer qu'elle était si bien auprès d'Edison, son esprit lui rappelait que sa place n'était plus dans ses bras, mais dans ceux d'un autre. Il lui fallait rentrer, avant de commettre l'irréparable, dire quelque chose de déplacé. Son séjour s'était si bien passé qu'elle ne voulait pas se laisser la chance de tout briser, et rester sur un mauvais souvenir, ce même si la conversation précédente allait forcément l'étreindre d'un sentiment d'amertume lorsqu'elle y repenserait. Rien qu'il puisse dire, ou faire, ne l'inciterait à passer une journée de plus ici. À moins que l'imprévu s'en mêle. Enveloppée par un sentiment d'apaisement, Nina dû se contraindre à se détacher de l'environnement pour adresser à Edison une œillade contrite. Danser ? Elle songea à lui placer son éternelle parade, celle qu'on pensait appartenir à Elsa, mais qui était en réalité inspiré d'elle. La parade de la sœur. '' Je vous remercie, je ne danse pas… mais ma sœur adore danser ''. De cette façon, elle arrivait à éconduire bien des hommes depuis des années. Seulement Kira n'était pas là pour lui sauver la mise, et Edison n'aurait de toute façon pas accepté pareille excuse. « .Écoute, je ne suis pas d'humeur à ... » danser ? L'avait-elle été au moins une fois dans sa vie ?  Ah, si seulement son libre arbitre ne venait pas de lui être sauvagement arraché par des musiciens prêt à mettre l'ambiance et décidé à jeter, littéralement, une Nina hagard dans les bras de son ex. C'est tout in extremis qu'elle se logea dans ses bras, et presque à bout de souffle d'être si proche de lui, elle bloqua un petit instant. Son regard vogua de ses épaules à sa nuque, puis sur les traits prononcés de ce visage qu'elle connaissait par cœur. Son parfum l'enveloppa et l’emmitoufla dans un sentiment de sécurité, ajouté au confort de ses bras qu'elle retrouvait avec bonheur. Bonheur qu'elle dissimulait, tant qu'elle le pouvait encore.   Sans vouloir danser  pour autant, ses pas refusèrent catégoriquement de ne pas suivre Edison dans son entreprise. Une danse plus énergique que tout ce qu'elle avait connu avant, sans pour autant la secouer. Si peu à l'aise au début, elle se laissa gagner par le rythme et se laissa surtout guider par son cavalier expert. Si bien qu'il dut la sentir se détendre sous ses bras, et la fit basculer en arrière, ce qui la fit éclater d'un rire aussi splendide qu'elle heureuse. N'importe qui pouvait se rendre compte qu'il la regardait comme un homme amoureux contemplait son trésor le plus précieux : d'un regarde tissé d'affection, et d'un pointe de possessivité. Ces deux-là transpiraient l'amour, le vrai, l'irascible. Sans doute Edison n'avait-il aucun mal à sentir son cœur, à elle, battre contre sa poitrine et rythmer la danse d'une cadence toute nouvelle. Elle l'aimait. Bien sûr qu'elle l'aimait. Elle n'avait aucune honte à l'admettre, ni ne cherchait à prétendre le contraire. Son regard sur lui n'avait pas changé depuis des années. Toute l'admiration, tout l'émoi, l'amour insatiable qu'elle éprouvait pour lui se concentrait dans son regard, et partait de son cœur en un écho chantant. En se redressant, elle tomba nez à nez avec lui. Prévu ou non ? « .Oh. » hoqueta-t-elle, par surprise. Envoûtée par la magie de l'instant, son front rencontra le sien, alors qu'elle se laissait dorloter par une musique plus douce, plus propice à un rapprochement contre lequel elle n'avait plus les moyens de se battre. Elle était si proche de lui qu'elle aurait pu déposer ses mots d'amour sur ses lèvres si elle le voulait. Du revers de la main, elle s'aventura à caresser sa joue et à la faire glisser jusqu'à sa nuque, pile dans la courbe de son épaule.

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MessageSujet: Re: dreams do come true in new orleans ~ pv dreams do come true in new orleans  ~ pv EmptyMar 12 Mai - 1:06

WE ACCEPT THE LOVE WE THINK WE DESERVE

" You love me, real or not? Real ...
Nina a bel et bien raison. Edison est un entêté de première, qui ne recule devant rien, pas même devant les obstacles les plus géants qui s'opposent à lui. Même les réactions de Nina et son couple avec Devan ne l'empêchent pas d'espérer. C'est qu'il a trop d'espoir le garçon. Il en a toujours débordé. Bien sur, il l'a perdu pendant quelques temps, c'est ce qui lui a coûté son couple avec Thea. Et pour Edison, c'est inconcevable qu'il refasse la même connerie avec Nina. Une fois mais pas deux. Alors l'espoir, il en déborde, et encore plus depuis que son père a été libéré. Parce que l'espoir finit toujours par payer, qu'importe le temps que ça prend. « Mais ça ne veut pas dire que d'ici quelques semaines, quelques mois, voir même quelques années, tu crois à nouveau en nous. Il faut laisser du temps au temps. Et je suis prêt à le faire. Tu sais que je t'attendrais, qu'importe le temps que ça prendra. » Les prochaines paroles de la jeune fouet sont comme un coup de poignard dans son dos. Devan la protège de lui. C'est Devan le connard qui l'a poignardé, mais c'est lui le sauveur, celui qui va la protéger. C'est l'hôpital qui se fout de la charité qu'il pense Edison, en proie à une grande colère. C'est qu'il serait peut-être bon au jeune homme d'envisager de consulter quelqu'un pour calmer ses accès de colère. Parce qu'à l'allure où il va, face à Devan, il ne sera pas capable de se contrôler, et les coups jailliront sans que l'un comme l'autre ne comprennent ce qu'il se passe entre eux. « J'y arrivais parce que j'étais persuadée que ce que j'avais fait été la meilleure des solutions pour te protéger. Parce que pour moi, savoir que tu serais en vie était plus important. Vivre dans un monde où tu n'es pas n'a aucun intérêt Nina. J'ai choisi un monde où tu étais dedans. Tu me détestais mais tu étais dedans. » Il s'arrête quelques instants, retirant ses mains de la table, et cherchant à se contrôler. Ca le rend fou. Toute cette histoire va finir par leur rendre chèvre et lui faire perdre complètement la tête. Comment ne peut-elle pas voir qu'il pensait faire au mieux? Ce n'était peut-être pas le cas mais il en était persuadé. « Tu sais, ton précieux Devan. Pour ta gouverne, il était au courant de toute cette histoire. Je n'en avais parlé qu'à Reed et lui. Reed m'a traité d'idiot d'avoir agit ainsi et Devan m'a dit que c'était la meilleure chose à faire. Je n'avais pas compris à l'époque qu'il parlait ainsi pour pouvoir t'attirer plus facilement dans ses filets après. J'ai été con à tous les niveaux. » qu'il termine de murmurer en haussant les épaules et s'affaissant dans sa chaise. Il réalise beaucoup de choses ce soir, des conversations les plus anecdotiques aux débats les plus importants, il comprend comment il a donné absolument toutes les armes à Devan pour qu'il parvienne à conquérir Nina. « Le pire Nina tu sais, c'est que s'il te connait un minimum, s'il connait tes fleurs préférées, la marque des crayons pour dessiner préférée, quel papier tu préfères, s'il connait la moindre de ces petites choses, c'est parce que j'ai été assez con pour lui en parler. J'étais tellement fier d'être ton copain que je parlais de toi à tout va. En long en large et en travers. Devan aura finalement utilisé la solution de facilité. Super le mec qui est censé te protéger. » Finalement, d'un commun accord, il change de sujet et Edison propose à la jeune femme de lui faire visiter le bayou le lendemain, elle qui semble si attirer par l'univers mystique de la Louisiane. Manque de chance pour Edison, elle ne sera plus là. « Ton vol est à quelle heure? Si tu as besoin je pourrais t'y déposer. Cela fait toujours parti de mes prérogatives ordonnées par le cabinet. » Macache oui. Mais il faut bien qu'Edison cherche n'importe quelle excuse pour se retrouver en tête à tête avec la jeune femme jusqu'à la dernière minute. C'est ainsi que profitant de chaque instant, l'ancien student de Berkeley propose à la jeune femme une danse. Il s'attend à recevoir le refus ultime, celui qui l'humiliera une nouvelle fois. Sauf que. Et oui, sauf que. Sa main est dans la sienne. Les pieds de Nina ont quitté le sol pour rejoindre ceux d'Edison sur la piste. Ils dansent. Edison n'en revient pas. Il a réussi à attirer Nina qui n'a presque par rechigné sur une piste de dans. C'est un exploit à noter dans le Guinness des records. Il pourrait le crier de joie tellement ça lui fait plaisir, mais il se rient. Il sait que cela risquerait de blesser Nina, voir même de la vexer. Il se contente donc de savourer ce moment exceptionnel en guidant l'héritière de Disney du mieux qu'il peut. C'est à ce moment précis qu'il se rend compte que ses cours de danse qu'il prenait avec Ellie depuis petit lui servait grandement finalement. Lui qui râlait autant, se voit aujourd'hui récompensé de ses heures de tortures. Evoluer sur la piste avec Nina, la tenir dans ses bras, sentir son parfum dans ses cheveux, leurs cœurs qui battent à l'unisson. Edison croyait que ce scénario n'aurait plus jamais lieu, qu'il n'aurait plus jamais la chance de sentir sa peau contre la sienne. Cette chance, il ne veut pas la laisser filer. Il ne veut pas laisser Nina partir tout court. Nina est la femme de sa vie, une partie de son âme. Comme si son cœur ne vivait que pour elle, elle et personne d'autre. Alors quand leur visage se frôle, les regards se croisant et exprimant des sentiments dont les mots qualificatifs n'ont pas encore été inventé, quand Nina prononce ce oh révélateur, Edison se paralyse. Il a deux secondes pour réfléchir aux conséquences de ses actes. Soit il l'embrasse, elle le gifle ou elle lui rend son baiser. Soit il ne fait rien, elle se vexe ou elle comprend. Edison choisit l'alternative la plus sage, un baiser dans sa chevelure ébène. Il ne veut pas la brusquer. Il sait qu'elle est en couple et que cela veut dire quelque chose d'important pour elle. Qu'importe que cela écorche les lèvres d'Edison ou non de l'admettre. Mais si quelque chose devait se produire ce soir, il espère qu'elle fera un pas vers lui, même un tout petit, qu'il se dépêchera de transformer en un pas de géant. « Je crois que nos plats sont prêts. » La tension entre eux reste forte, électrique, et la main d'Edison glisse lentement le long du bras de Nina avant de finir par se saisir doucement de sa main. Il se dirige vers leur table en pensant ô combien cette soirée prend une bonne tournure. La surprise du chef les ttend et Edison, vrai gentleman tire la chaise de Nina pour qu'elle y prenne place. Le sourire du Sully est tellement grand qu'il pourrait illuminer une cave dans le noir.
Edison et Nina échangent quelques formalités, quelques bouts de conversations sans grands intérêts au vu du début du repas, jusqu'à ce que vienne le sujet du dessert. En fin connaisseur de l'endroit, Edison connait évidemment leur spécialité. Et le meilleur dessert du Natchez, c'est le dessert des amoureux, celui que l'on partage à deux. « Tu me fais confiance pour le dessert? » Il se sent presque obligé de rajouter pour le dessert afin d'être sur de ne pas se prendre un méchant vent dans la tête. Mais dis oui Nina, dis oui. Quand la fin du repas arrivera, Nina va soupirer, voir même s'agacer de voir la ruse d'Edison de partager un plat à deux. Mais quand les papilles de la jeune femme s'éveilleront sous les délices de ce dessert, Edison n'en doute pas, elle aura oublié cette petite ruse. Pendant que le serveur repart avec la commande faite, Edison s'hasarde à faire une proposition - ayant plus des allures d'ordres ceci étant - à Nina. « Ce soir je te ramène Nina. Le quartier n'est pas des plus surs et je serai bien plus rassuré si je te ramenais à ton hôtel. » La jeune femme peut très bien le renvoyer paître, prétextant un milliard d'excuses, mais il espère sincèrement qu'elle acceptera. Parce qu'au-delà de ce moment d'inimité qu'ils partageront dans la voiture, Edison sera réellement rassuré de savoir que la jeune femme rentrera saine et sauve à son hôtel. Elle a suffisamment eu d'épée de Damoclès au dessus de sa tête par la faute d'Edison, il est donc inconcevable pour lui qu'il lui arrive quelque chose sur ses terres natales.
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MessageSujet: Re: dreams do come true in new orleans ~ pv dreams do come true in new orleans  ~ pv EmptyDim 24 Mai - 12:54




“.I'll tell you something : It never even occurred to me that we wouldn't make it. And it never occurred to you that we would. You were just waiting for us to go down in flames. I thought we could get through anything. You asked why I couldn't forgive you ? It was because you were the love of my life, and you didn't want to be. That's hard to let go. Sometimes our hearts just need time to accept what are heads already know.”


Un rire contrarié s'échappa de sa bouche sans qu'elle prenne le temps d'essayer de le retenir. Face à aux vendettas absent dont il se croyait la victime, Nina n'eut pas d'autre choix que d'en rire, car toujours bien trop sur la retenue pour même envisager de s'énerver. « .Parce que tu crois qu'on m'aurait assassinée ? Parce que ton père a eut le malheur de faire un mauvais placement avec lequel je n'ai rien à voir ? Réveille-toi Edison, on est pas dans un film de science fiction. » trancha-t-elle, lui interdisant toute contestation d'un regard sombre. « .Quand bien même, tu ne crois pas que la meilleure logique aurait été que justement, tu sois à mes côtés et assure ma protection toi-même ? Plutôt que de me laisser livrée à moi-même. Tu sais combien de balades j'ai fais la nuit, toute seule, parce que je n'arrivais pas à dormir, par ta faute ? Combien de fois j'aurais pu me faire agresser ? Et pourtant rien. Pas une seule fois. Et ce n'est pas parce que tu m'as lâchement larguée, non, évidemment. C'est parce que tu as reçu des menaces creuses, qui ne valaient rien. »  Nina, aussi entêtée à ses heures qu'Edison pouvait l'être, parfois plus. Oh bien sûr, Edison ne souffrait d'aucune comparaison en la matière et demeurait indétrônable, mais cela ne signifiait pas que Nina, toute sage et passive qu'elle puisse l'être, ne pouvait pas calquer son attitude sur celle de son ex dans le simple but d'être aussi intelligente que lui. Elle trouverait un moyen de contrer chacun de ses arguments, aussi bien pensé soit-il, ce pourquoi elle décida bravement que ce monologue idiot serait le dernier de sa série, car aveuglée par son petit mépris, elle gardait tout de même un certain cap. Si à une époque pas si lointaine que ça, elle se serait enhardie à toute vitesse et aurait misé son comportement sur une volonté honteuse de vouloir se dépêtrer de leur couple, elle savait à présent reconnaître qu'il semblait vouloir y mettre du sien, et pas qu'un peu pour récupérer ce dont il s'était sciemment privé : leur couple. Excluant donc l'hypothèse qu'il en ait eu vraiment marre d'eux, ensemble. Mais cela ne changeait pas le fait qu'elle perçoive encore la douleur sourde qui vibrait sans cesse dans sa poitrine lorsqu'elle le regardait, et se rappelait de chacun des mots qu'il avait osé lui asséner ce jour-là. Ni qu'elle s'en souviendrait encore, dans ses cauchemars les plus sombres, et que rien de ce qu'il puisse lui dire ne saurait effacer ces souvenirs-là. Devant ses accusations à l'encontre de Devan, Nina resta muette. Son petit ami ne l'avait pas séduite en lui offrant des fleurs, ou lui rapportant sa marque de crayons favoris. Il l'avait fait en restant à ses côtés, dévoué, mais pas trop, et en lui promettant de l'être coûte que coûte, ce qui était à ses yeux suffisant, et ce que Edison ne pouvait pas se targuer d'avoir fait. Et puis, dans le fond, elle refusa de croire que Devan utiliserait ce que Edison s'était prétendument employé à lui dépeindre à son sujet dans le seul but de l'attirer dans ses filets. Devan n'était pas ce genre de garçon, elle voulait et devait y croire. Naïve ? Peut-être un peu, pour le coup. « .Tais-toi, tu dis n'importe quoi. » finit-elle par soupirer, détournant le regard parce que fatiguée d'entendre ses discours bien pensant et de se prendre sa foi inébranlable, comme il dit, en pleine figure. Des deux côtés, la meilleure solution se présenta à elle comme étant le silence, et l'envie de passer à autres choses… sous tous les aspects. Sans regretter son départ à l'aube, Nina, tout en le contemplant, regretta qu'il ne soit pas celui qui était chargé de son transfert vers l'aéroport, même si au fond, elle savait que c'était mieux ainsi. Le moins de temps passé avec lui, le plus elle se conforterait dans l'idée que sa vie actuelle lui plaisait, et qu'Edison ne manquait pas à son quotidien. Ce genre de balivernes… « .En vérité, ton patron a déjà missionné un chauffeur de me déposer à l'aéroport demain, puisque ça ne faisait pas parti de ta mission. Ton travail s’achève donc ce soir, j'imagine. Et ça me va très bien comme ça, ne va pas téléphoner à je ne sais qui en plein milieu de la nuit pour faire changer les ordres. » conseilla-t-elle, l'avisant d'un regard stricte, puisqu'il en était parfaitement capable. Elle s'imagina que, peut-être, se trouvait là la dernière fois qu'elle le voyait. Peu probable, pensa-t-elle, loin d'être idiote. Ils se reverraient. Si Edison ne s'en chargeait pas lui-même, le destin le ferait à sa place, comme c'était déjà le cas pour le scénario présent. Elle ? À la Nouvelle-Orléans ? Le cabinet d'huissiers d'Edison réquisitionné pour escorter la petite princesse de Disney ? Elle refusait de croire au hasard. Pas après ça. Toutefois elle n'eut pas le temps de se questionner plus longtemps. Un tour de piste, et elle se retrouva dans les bras de son éternel aimé, reniflant son parfum, son souffle sur la peau. Rien de plus grisant. Il lui fallut tous les efforts pour ne pas craquer bêtement, et faire quelque chose qu'elle regretterait (ou non). Ses doigts se hasardèrent sur la courbe de son épaule, sur laquelle elle déposa plus tard son menton. Bien sûr, elle sentit ses lèvres dans ses cheveux, et frissonna. Les paupières closes, reposées, Nina se laissa bercer par ce moment de plénitude inespéré, et interdit, jusqu'à ce que la musique s'évanouisse. Si elle regrettait qu'il n'ait pas osé l'embrassé ? Non. Peut-être un peu au début, mais ses regrets furent rapidement balayées par la réalité. Elle voyait quelqu'un d'autre, et lui n'avait plus le droit à ses lèvres, comme elle aux siennes. Elle le remercia mentalement, en silence, de n'avoir pas osé. Sinon elle se serait confrontée à bien des remords et son opinion d'elle-même déjà peu glorieuse serait descendue en flèche. Au contraire, la retenue dont il venait de faire preuve ne fit qu'amplifier son respect et sa profonde admiration pour lui. À sa place, elle l'aurait peut-être fait. Probablement. D'autres en aurait profité, mais pas lui. Quant au reste du repas, c'est à savoir si elle ce qui la régalait le plus : le paysage, la nourriture d'excellente qualité, ou la sérénité retrouvée entre Edison et elle. Toutefois, toute plaisante cette accalmie fut-elle, Nina n'en resta pas moins troublée par cette danse impromptue, et le flot de sentiments qu'elle s'acharnait à rejeter, à emprisonner au fin fond de son cœur, semblait vouloir percer son chemin en elle et ne lui laisserait de répit que lorsqu'elle serait seule de nouveau, loin d'Edison. « .Écoute, je crois que je vais faire l'impasse sur le dessert. J'espère que tu ne m'en voudras pas. » Elle jugea bon de clôturer le repas ici, avant qu'un autre rythme, plus endiablée, ou plus doucereux qui sait, ne l’entraîne une nouvelle fois sur la piste, et directement dans les bras de son ex. Elle compta sur le fait qu'il sache combien son appétit pouvait être minime, et son besoin de sommeil maximum, et comprendrait qu'un dessert ne passerait pas sur sa ligne de sylphide. Trop occupée à repenser à leur valse, à essayer de ne pas perdre la sensation de ses lèvres sur ses boucles, tout en mimant de s'intéresser (encore et toujours) au paysage, Nina tenta de se concentrer de nouveau un quart de seconde sur lui. Qu'il la raccompagne ? Seigneur. « .Tu penses toujours que quelqu'un va essayer de m'agresser ? . » qu'elle s'octroie le droit de plaisanter, le ton à la fois caustique et badin, ce sans forcément s'en rendre compte. Mais lorsque ce fut fait, elle poussa un soupir et manqua de se réprimander elle-même à voix hautes. Cesse donc de revenir dessus, à quoi bon... se suggéra-t-elle à elle-même en silence. « .Excuse-moi, je plaisante. » Mal, en l’occurrence, mais quand même. Fatiguée par tous les reproches qu'elle avait formulé à son égard, et surtout de se battre sachant qu'ils ne tomberaient pas d'accord, Nina poussa un soupir. « .Écoute, tu as tes raisons d'avoir fait ce que tu as fait, et j'ai mes raisons de vouloir rester avec Devan. Le mieux, dans notre situation, c'est encore d'appliquer le conseil d'une amie à moi... » Le plus parfait de ses sourires vint éclairer son visage d'un peu de douceur, avant qu'elle ne lui délivre son conseil le plus précieux : « .Let it go. » chantonna-t-elle dans un murmure à peine audible, mais de façon assez appuyée pour qu'il puisse cueillir ses mots silencieux sur ses lèvres. Elle savait que la référence lui plairait, lui qui était un fanatique de l’œuvre à laquelle elle avait grassement contribué. Elle faisait des progrès, Nina. De ses '' ne m'appelle pas Elsa '' amer en début de soirée, elle la terminait en citant elle-même l'héroïne dont elle était amplement inspirée. « .Allez, rentrons. » l'invita-t-elle, beaucoup plus affable, et décidée à ponctuer cette soirée, ainsi que son séjour de la façon la plus positive qui soit. Remarquant que le bateau venait d'accoster, elle se dirigea vers la sortie, veillant à marquer chacun des pas qu'elle faisait sur le parquet puisque consciente qu'elle ne l'effleurerait pas du bout de ses chaussures avant longtemps. Peut-être jamais plus. Pensive, probablement un peu rêveuse, elle descendit du bateau et se laissa envelopper par l'ambiance tamisée des rues. Les petites lumières semblables à des lucioles, les bouis-bouis encore éclairés malgré l'heure, la musique de fond, le parfum des épices. Les lucioles surtout. S'il y avait bien une chose de féerique à Nola, c'était bien les lucioles. Elle s'extasia devant tout, même les détails les plus insignifiants et ce jusqu'à l'hôtel où elle séjournait, mais plus pour longtemps. « .Merci pour cette soirée, c'était… inoubliable ? Oui, inoubliable. Ça m'a l'air pas mal. » De meilleure humeur, elle s'était tournée vers lui, dos à la porte d'entrée. Comme si l'ambiance des rues, et la danse qu'Edison avait brillamment menée, avaient suffit à lui rendre de sa gaieté. Inoubliable malgré la discorde, et les mésententes qui les animaient toujours malgré tout. Mais le reste, merveilleusement, surclassait de loin l'amertume. Cette amertume qu'elle pourrait dévorer à la louche une fois de retour à San Francisco, et qui ne ferait que s’accroître puisqu'elle laissait son véritable amour derrière elle pour retrouver un amour qu'elle s'efforçait de faire naître, plus ou moins en vain. Elle aurait le temps plus tard, pour l'amertume, les regrets et la tristesse. Plus tard. Vaillante, et bienveillante, elle se mordit la lèvre une petite seconde et se décida à le gratifier d'un baiser tiède sur la joue. Un piètre cadeau en remerciement du séjour, de la soirée, et du reste. « .Bonne nuit, Edison. » souffla-t-elle d'une voix suave, et presque éteinte, en harmonie parfaite avec la douceur, l'ambiance tamisée de la nuit. Un sourire éblouissant vint ourler ses lèvres, alors qu'elle cherchait distraitement la poignée de la porte sans y parvenir.
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