the great escape
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she was the still point of the turning world (r/m)

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MessageSujet: she was the still point of the turning world (r/m) she was the still point of the turning world (r/m) EmptyMer 19 Nov - 22:48

sam smith, not in that way

'She held herself very straight, like Audrey Hepburn,
whom all women idolize and men never think about.

▬▬▬
" He could sense her whole being through the kiss, he said, as though her soul escaped through her lips, as the Renaissance believed. He tasted first the grease of her Chap Stick, then the sad Brussels-sprout flavor of her last meal, and past that the dust of lost afternoons and the salt of tear ducts. The peach schnapps faded away as he sampled the juices of her inner organs, all slightly acidic with woe. Sometimes her lips grew strangely cold, and, peeking, he saw she kissed with her frightened eyes wide open. "
(jeffrey eugenides, virgin suicides)

Droite comme un piquet face à une assemblée d'étudiants, Ruby s'exprimait d'une voix claire. Cachée derrière un pupitre de conférence, elle présentait avec aisance sa dernière étude basée sur le droit constitutionnel. Un travail fastidieux qui avait donné naissance à un dossier d'une trentaine pages, fruit de ses nuits de labeur où elle s'était shootée à la caféine pour ne pas manquer de s'endormir sur ses fiches d'arrêt. Le résultat final impressionnait aussi bien ses camarades que son professeur, ancien juriste ayant brillé jadis au barreau de New-York. A l’affût de ses moindres paroles, il restait capté par la prestance assurée de son élève, assis papier en main au premier rang de l'immense amphithéâtre du Barrow Hall. Véritable oratrice, Ruby refaisait vivre l'histoire de la Constitution américaine, exposait les lois essentielles, appuyait ses thèses de témoignages savamment orchestrés de sénateurs réputés. Elle brillait, là, sans cacher sa fierté et bien décidée à prendre la tête de sa promotion. De l'ambition, elle en avait toujours eu. Cette flamme de vaincre et de déplacer les limites de l'impossible nourrissait ses veines depuis l'enfance. Apparence soignée, ses cheveux d'or noués en une simple queue de cheval, quelques mèches disgrâces laissées consciemment tomber sur son visage dépourvue de tourment. En cette fin de journée, sous une ville de novembre déjà étoilée, elle était la Ruby des grands jours, celle qui souriait à tout va, parlait avec ses manières et son air bourgeois. Elle était la Ruby pétillante, bourrée de talents et de charme. La Ruby aux portes de la perfection et du succès. Épaules hautes, menton relevé, langage des mains accentué. Ces bonnes-manières incontournables qu'elle avait apprise dès l'âge de six ans et continuait aujourd'hui encore d'exécuter. Son allure assurée empreint d'une certaine spontanéité juvénile laissait transparaître son éducation stricte, poussée vers le savoir. La jeune native de l'Angleterre acheva son discours long d'une vingtaine de minutes, puis remercia avec grâce la foule. Son regard vert marin se porta sur le sourire satisfait de son professeur, et les traits tantôt envieux, tantôt admiratifs de l'ensemble des étudiants. Sans y prêter attention, Ruby regagna sa place en silence, écouta attentivement les cinq exposés suivants – en y décelant, bien sûr, des perles d'erreurs qui la confortait un peu plus dans son rang de numéro un – et finit par quitter le cours. Dernier de sa fatigante journée d'étudiante. Ses cahiers lovés contre sa poitrine, Ruby embrassa son groupe d'amies dans les allées du campus, les joues rougies par une pluie de compliments. Sourire trompeur aux lèvres, elle s'éclipsa, petit ange étincelant, perdant peu à peu sa lumière à mesure que ses pas de  guerrière pénétraient dans les rues sombres de Marina District. Elle marcha à toute allure, détachant sa chevelure, emportée par les mistrals de l'automne. Nuages brumeux, air orageux. Le ciel crachin vint former un torrent de pluie, mouillant ses vêtements en un quart de secondes. Son cœur de pirate se mit à s'emballer. Elle couru. Vite. Aussi vite qu'elle put. Privant ses poumons d'oxygène. Des gouttes d'eau glissèrent sur son visage, et elle chanta. Elle chanta du Florence + the machine, ou du moins, mima des brimes de paroles de Dog Days are Over, la musique inondant ses tympans. Inatteignable, Ruby baignait dans son deuxième univers. Celui où elle n'avait plus à être la parfaite demoiselle modèle, celui où elle était, un temps soit peu, elle-même. Bol d'air de liberté. Grand saut vers sa propre vérité. Lorsqu'elle parvenait à distinguer les lumières scintillantes de Fisherman's Wharf, elle comprit qu'elle n'était plus très loin. Que sa maison n'était plus très loin. Arrivée sur les quais du port, Ruby s'élança vers son bateau, le Freedom, nom marqué à l'encre noire sur un fond blanc. Navire précieux, véritable prunelles de ses yeux, siège de ses histoires passées et de sa vie décalée. Une brise carabinée soulevait la mer, et ses vagues, de plus en plus grandes, déchainées de tout les côtés. Trempée de la tête au pieds, la jeune sigma réussit à entrer dans son royaume. Elle troqua sitôt sa belle chemise blanche pour un vieux sweat gris datant de ses années lycées, à Chicago. Accablée par la fatigue accumulée par ses nuits d’insomnies, Ruby s'affala sur son lit, le regard perché vers le plafond. A travers une petite vitre, elle parvenait à apercevoir les étoiles, et certains soirs, l'ombre d'une pleine Lune. Ses yeux lourds ne luttaient plus, ils se fermaient, s'ouvraient, se refermaient. Et s'ouvraient à nouveau, cette fois-ci, dans un sursaut. Balancé par les vagues de l'océan, son navire semblait être prisonnié par des houles successives, malmené dans tous les sens. Des étagères de livres tombèrent avec fracas, adieu Verlaine, adieu Dickens. Ruby pesta, et se leva. Sans attendre, elle sortit à l'extérieur, capuche sur la tête, la silhouette happée par le vent. Devant ses yeux d'un éclat de vert, la mer exprimait ses mauvais jours, des bourrasques fouettant ses joues glacées, le flux continu des vagues frappant son bateau. Concrètement, elle n'avait pas trente milles solutions : soit elle décidait de se réfugier chez l'une de ses connaissances les plus proches – ce qui semblait être la solution la plus raisonnable – ou bien, elle allait passer le reste de la nuit dans son bateau à essayer de composer si bien même elle ne serait pas capable de dormir. Les bras croisés autour de sa poitrine, elle s'élança tête baissée sur le quais de Fisherman's, résolue à quitter son Freedom. Le cœur à moitié noyé, les yeux rivés sur les planches en bois du port. Elle se stoppa net. Non. Elle ne pouvait pas se rendre chez qui que ce soit, personne ne savait. Personne ne devait savoir. Son bateau, c'était son secret, un livre de sa vie qu'elle ne partagerait pas. Un peu de noir, un peu de blanc. Symbole d'un espoir venu éclore après un oragan. Le blanc, c'était la sagesse de son enfance, la pureté d'un quotidien sans nuage, fondé sur l'amour distant de parents exigeants.  Du blanc. Taché d'un noir, un noir tempête. La tempête, semblable à celle qui l'enveloppait de ses bras menaçants, celle qu'elle avait vécue à dix-sept ans, en tant qu'aventurière solitaire sur son navire à sillonner la côte Atlantique. Sa minuscule silhouette d'ancienne gymnaste fouettée par le mistral marin, Ruby s'apprêtait à tourner les talons lorsque, prise dans son élan, elle percuta ce qu'elle croyait être l'un des pêcheurs du port. Pas étonnant qu'elle en croise par ici. Manquant de chuter à la renverse dans une mer qui à coup sûr  n'aurait pas manquée de l'emporter, elle se rattrapa de justesse à son avant-bras. Sa main s'accrocha à la sienne. Elle retrouva l'équilibre. Enveloppé dans la pénombre nocturne, son regard, noir, traversa le sien tel un courant électrique pour venir la toucher en plein milieu du cœur. Le contact fut bref, elle n'eut même pas le temps de s'excuser, de le remercier, que déjà, il était parti à toute vitesse derrière elle. Instinctivement, elle se retourna, le souffle court. Son visage humide se froissa d'incompréhension. Dans sa tête, des souvenirs contraires affluaient, ce regard l'avait foudroyé, elle le sentait, elle le connaissait. Poussée par sa curiosité, Ruby partit à la poursuite de cet inconnu, qui regagnait déjà les rues illuminées du quartier. Un prénom, un visage lui vint à l'esprit, mais non, c'était impossible. Impossible. Alors, elle marcha plus vite, pour le rattraper, en être certaine. Puis, sa main tira violemment sur la manche  de sa veste l'obligeant à s'arrêter. « Excusez-moi … » et il se retourna, la lueur des réverbères éclaira une poignée de secondes les traits de son visage, bang qu'il faisait son cœur, elle lâcha son bras, recula, bang, d'un pas, puis deux. Bang. « Désolée.. j'ai.. je me suis trompée. » qu'elle bafouilla d'une voix vacillante, rebroussant chemin sans attendre de réponse. Fuir, c'était le deal. Ruby se lança dans une nouvelle course, amère, rance, peinte d'une réalité bien trop dure à accepter. La voix lointaine de sa mère résonnait dans ses pensées. « Regardes donc ce qu'il a fait de toi. Ce qu'il a fait de nous. Des garçons, tu en aimeras d'autres. Tu sais bien qu'on ne se marie pas avec son premier amour. Lui, il n'est qu'à bon faire pleurer tes beaux yeux. Regardes toi. Regardes ce qu'il a fait de toi. »  Lui, c'était Maxim. Voilà qu'elle osait enfin prononcer son nom. Sa peau, son visage, son sourire, ses gestes. Tout lui revenait. Elle comprit dès lors que l'entaille passée venait de faire péter tous ses points de suture, son cœur allait se casser la gueule.
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MessageSujet: Re: she was the still point of the turning world (r/m) she was the still point of the turning world (r/m) EmptyVen 28 Nov - 17:53


Walking on the rooftops, talking of times. With our eyes a glowing, like the city lights. She stands on the ledge. She says, “it looks so high” You know it's a.. Long way down. Feels like a long way down. Honey don't leave, don't leave. Please don't leave me now. Cuz i can feel the rivers, winding through the lands. Two lines, and a poet. Like a kind old rye. You know we could talk in that language, only we understand.. .crossed lovers (ft. ruby & maxim)
( ♫ )

Les méandres de son coeur. Les complications d'une vie. Le secret d'un homme. Maxim tournait en rond depuis quelques heures déjà. La nuit était tombée et Ellie n'était pas rentrée. Il effectuait donc chaque pas sans but. Chaque effort lui apportait une once de réconfort. Un bien être qu'il ne connaissait qu'une fraction de seconde, rattrapé par ses démons, par les derniers évènements. Le jeune homme détestait cette sensation d'impuissance. Il n'avait pas eu le pouvoir de préserver sa mère de la maladie. Il n'avait pas su éviter cette violence à sa meilleure amie. Et d'avance, il savait qu'il ne pourrait pas protéger Alexie de ses sautes d'humeur. Maxim était la complexité dissimulée par une façade bien sûr de lui. Tous ses doutes, il tâchait de les contenir derrière son doux sourire. Il essayait de les gérer sans les faire partager. Il essayait de les accepter, sans oser y croire. Raison ou sentiment, c'était toujours la question finale de chaque situation, chaque intersection. Un choix bien cornélien. Une réalité qui venait le menacer. Maxim n'aimait guère s'entacher de quelques émotions. Il évitait l'amour comme la peste. Il évitait de s'attacher au risque de finir blesser. Depuis son arrivée à Berkeley, le jeune homme tenait le coup et facilement, aussi étonnamment que ça puisse l'être. Quelques personnes avaient croisées sa route et il les avait apprécié chacune à leur façon. Seulement ce soir, il avait ce goût amer dans le fond de la gorge. Cette solitude le dérangeait plus que jamais. Il se sentait seul et éprouvait une certaine crainte. Finirait-il sa vie dans ces conditions. Seul au monde. Il y avait de fortes chances. Il était tellement distant, tellement réservé. Il était bien paumé. Lui qui avait pensé jusqu'ici que tout serait plus facile sur le continent américain, qu'il allait obtenir les réponses à ses questions. Bien trop rêveur. Bien trop fragile, en vérité. Il n'arrivait pas à l'accepter. Il ne trouvait jamais de juste milieu. Avec le jeune homme, c'était tout ou rien, de l'amour fou à la haine, de la douceur à la violence. Et à cet instant précis, Maxim était en guerre contre lui-même. Il s'en voulait d'être aussi émotionnellement touché. Il était de nature bien plus réaliste. La tête sur les épaules. Il avait besoin de respirer, de sortir prendre l'air frais. Rafraichir ses méninges et se retrouver dans la pénombre de cette nuit. Sans plus attendre, il attrapait donc sa veste et claquait la porte derrière lui. Les réverbères éclairaient désormais sa route. Ses pas s'engageaient machinalement dans une promenade nocturne. Pas après pas, le jeune homme se sentait mieux. Il sentait la liberté le guider et tout retrouvait sa place. La conviction dans son regard. La légèreté enveloppant soudainement son esprit, réalisant ainsi qu'il avait marché jusqu'au port. Écoutant dans le plus grand des échos, les quelques mouvements de l'océan contre ces bateaux. C'était magique d'être ici. Entre ciel et terre. Entre ciel et mer. Il y avait une puissance dans cet endroit qui ne s'expliquait pas. Souvent, lorsqu'il se retrouvait ici, il se laissait porter vers son passé. Imaginant que son monde était de l'autre côté, son histoire et ses souvenirs. Il prenait le risque de revenir sur la nostalgique, sur les déceptions et cette marée de regrets. Beaucoup de personnes lui manquaient. Même s'il prétendait le contraire. Même s'il faisait croire à qui s'y intéressait, qu'il n'avait rien laissé là-bas. Mais, c'était bien plus que ça, bien plus que quelques mensonges. Car, il avait laissé une partie de lui. Des faiblesses qui lui rappelaient sa force. Le menton bien droit et les yeux rivés vers l'horizon, il restait dans cette position de longues secondes. Puis, il respirait un grand coup. Il autorisait ses paupières à se fermer et il les ouvrait à nouveau rapidement. Il était là et il ne pouvait plus rien y changer. Il avait fait ses choix et il ne lui restait plus que la partie compliquée. Il devait les assumer et surtout aller jusqu'au bout. Se retournant pour revenir sur ses pas, Maxim bousculait une jeune femme. Il s'en rendait assez rapidement compte parce qu'elle portait ce parfum. Une odeur aussi enivrante ne pouvait qu'être portée par une demoiselle. Un parfum qui lui en rappelait un autre. Et un regard dans lequel, il se plongeait. Comme si c'était tout ce qu'il pouvait voir à cet instant, dans la pénombre. Comme si ses prunelles pouvaient lui rappeler celles d'une autre. D'un seul coup, il réalisait. Une fille. Cette fille. Son coeur se froissait. Il se tordait face à cette simple éventualité. Ruby. Aussitôt réalisé, aussitôt parti. Maxim décidait de prendre la fuite. Cela ne pouvait pas être possible. Elle n'était pas là. Il n'arrivait pas à l'envisager parce qu'il l'avait tellement aimé. Son être tout entier s'en souvenait. La chaleur de ses lèvres, également. La douceur et la sincérité de ses caresses. Ses mots doux qu'elle lui confiait malgré tout. Il était pris de panique. Là, il n'avait plus un goût amer au fond de la gorge. A ce moment précis, il avait l'impression d'étouffer. Bousculé par ce qu'il avait ressenti une seule et une unique fois dans sa vie. Cependant, sans réellement comprendre, il venait à se stopper. Il s'arrêtait une minute ou deux. Et si c'était vraiment elle ? Si c'était vraiment sa chance.. Il se remit à marcher, tout en y songeant. Quand soudain, une pression l'arrêtait cette fois-ci définitivement. Elle était bien là. Magnifique et faisant de l'ombre à la reine de cette nuit, à cette lune qui les observait désormais. Il ne s'attendait pas à ça. A son retour pour mieux le fuir. Elle l'avait reconnu. Il le savait et elle le savait. Pourtant, elle avait à nouveau pris la fuite. Rapidement, Maxim ne réfléchissait plus. Il se laissait diriger par cette envie. Il la rattrapait et supprimait une dernière fois, cette distance qu'elle avait à son tour instaurée. Mais, elle marchait vite. La jeune femme courait presque. Pour cette raison, il se stoppait et se décidait à utiliser tout ce qu'il lui restait, de l'espoir. « Ruby. criait-il. Je sais que c'est toi. Je pourrais te reconnaitre au beau milieu d'une foule. » En effet, Maxim ne doutait plus. Elle était là à quelques mètres. Elle était celle qu'on ne pouvait pas oublier. La puissance de ses sentiments pour la jeune femme, l'avait marqué au fer et jusque dans sa chair. Alors, même s'il ne savait pas de quelle manière gérer leurs retrouvailles. Il ne pouvait pas la laisser partir, pas comme la dernière fois. La terre américaine devait être synonyme de changement, c'était le moment pour le jeune homme d'oser. Un peu. Elle ne pouvait pas le tuer. Enfin, si. Mais à quoi bon mourir idiot, s'il ne prenait pas le risque de vivre un minimum..  « Est-ce que tu vas bien, au moins ? » osait-il l'interroger de loin. Maxim ne savait pas s'il pouvait davantage s'en approcher. Il craignait surtout qu'au moment où il ferait deux pas en avant, elle en ferait trois en arrière. Pour cette raison, il restait à l'endroit où il s'était arrêté. Ne pouvant pas s'empêcher de l'admirer. Ruby était devenue une magnifique jeune femme. Elle était déjà très belle, à l'époque où ils vivaient d'amour et d'eau fraiche. Elle était déjà tout ce qu'il aimait. Prenant également conscience dans la foulée, que pour lui rien ne semblait avoir changé. Les battements de son coeur retrouvaient une certaine cadence. Plus rapide que d'habitude. Plus intense que d'ordinaire. Elle était une des rares personnes à avoir ce pouvoir sur lui, une telle emprise qu'il avait fini par lui confier. Tellement fasciné par ce coup du destin, Maxim décidait donc de parler encore une fois. « Je ne sais pas quoi dire.. Je suis désolé. J'ai failli te faire tomber à l'eau. » ajoutait-il avec maladresse et priant de toute son âme pour qu'elle lui laisse cette chance. Une chance de la regarder et de l'approcher. Elle lui manquait et cela même s'il n'avait jamais osé se l'avouer. Simplement parce qu'elle était partie, parce que ça ne la ramènerait pas. Jusqu'à ce présent, jusqu'à cette nuit, celle qu'ils avaient devant eux. Si elle le souhaitait. Si Ruby le désirait. Maxim était là. Il ne comptait pas fuir. Prêt à prendre ce qu'elle voudrait lui donner. Quelques secondes, quelques heures de son temps ou même plus encore.. Il n'attendait qu'un signe, une réaction de sa part. Celle qui raviverait cette flamme. Encore plus fort.
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MessageSujet: Re: she was the still point of the turning world (r/m) she was the still point of the turning world (r/m) EmptyMer 24 Déc - 1:08

  
▬▬▬
“ The unqualified truth is, that when I loved Estella with the love of a man, I loved her simply because I found her irresistible. Once for all; I knew to my sorrow, often and often, if not always, that I loved her against reason, against promise, against peace, against hope, against happiness, against all discouragement that could be. Once for all; I loved her none the less because I knew it, and it had no more influence in restraining me, than if I had devoutly believed her to be human perfection.”  
(charles dickens, great expectations)


~
Sous ce ciel surchagé que des lourds nuages pluvieux étaient venu obscurcir, l'envahissant de leurs noirceurs, Ruby marchait contre le vent. La fraîcheur de la pluie chatouillait les tâches de rousseurs de son nez, continuant sur ses joues glacées. Emmitouflée dans son sweat gris, une capuche recouvrant sa tête, sa jeune silhouette se précipitait dans les allées du quartier, allées qu'elle empruntait chaque jour et dont elle connaissait tous les secrets. Elle marchait sans penser, elle marchait mécaniquement, la tête ailleurs, le corps téléporté dans un autre temps. Un autre instant. Lorsqu'elle avait seize ans, les cheveux aussi blonds que des pétales d'or, debout en face d'un trou de terre devenu boueux par la pluie. Dans sa tête, elle réentendait les mêmes paroles d'adieu, sa mère pleurer la mort de son neveu et qui ne prenait pas la peine pour une fois d'essuyer ses larmes. Elle revoyait ces gens, nombreux à s'insurger contre la perte d'un jeune, trop jeune, adolescent, la vie fauchée par la folie d'ignobles inconnus, elle sentait la main serrée de Lola écraser la sienne. Ruby détestait ce souvenir autant qu'elle avait toujours fui les enterrements. Et ce, même si celui-ci, aussi terrible et douloureux fut-il, lui avait permis de rencontrer son premier amour. L'amour intense et innocent, furtif, abracadabrant, un amour d'adolescents. Le même, qui à l'instant, s'efforçait de la rattraper. Voilà qu'il criait désormais son nom. Ruby. Son cœur d'ange resta pendu à cette voix familière, à cette manière bien british qu'il avait toujours eu d'accentuer la première syllabe de son prénom. L'envie de se retourner vint alors alourdir ses jambes des regrets passés, elle devait le voir, ne serait-ce que pour admirer son visage. Celui qu'elle avait aimé des années de cela, qu'elle avait quitté contre vent et marées, et qui avait participé, si ce n'est clairement, provoqué la mort de son cousin. D'un seul coup, elle s'arrêta, plantée là sur le bord d'un trottoir, ses mains gelées enfouies dans les manches de son sweat. En faisant volte-face, l'éclat de vert de ses yeux clairs croisa machinalement l'obscurité de son regard. Incapable de formuler le moindre mot, Ruby l'écouta d'une oreille, le cœur encore saisi par ces retrouvailles inavouables. Elle s'efforça de discerner son visage dans la pénombre de la nuit, pour se convaincre qu'il s'agissait bien de lui, ou au contraire, qu'elle se trompait de personne. La deuxième option lui aurait sans doute ôter bien des blessures. Alors, pour en avoir le cœur net, sa silhouette de gymnaste avança à pas lents vers ce qu'elle voyait désormais comme l'homme qui l'avait ensorcelé quelques années plus tôt. « Qu'est-ce que tu fais ici ? » qu'elle finit par lâcher d'une voix brumeuse, le front plissé d'incertitudes. Ruby se rapprocha de quelques mètres en le regardant fixement, et finit par se retrouver face à son allure imposante. Bon dieu, elle avait oublié à quel point elle paraissait si jeune à ses côtés, cinq petites années les séparant l'un de l'autre. « C'est de ma faute, j'aurai du faire plus attention. Pas la peine de t'excuser. » Elle balança ces paroles qu'elle aurait voulu moins sèches,  moins dures, moins froides, mais tans pis, le voir ici, à Berkeley, ça lui foutait une peur bleue. Tout compte fait, peut-être aurait-il mieux fallu qu'elle tombe dans les bras déchainées de la mer, qu'elle n'ait pas à faire tourbillonner son cœur d'un passé qu'elle pensait à jamais révolu. Un supplice. Le regarder était un supplice. Elle y voyait tout ce qu'elle avait raté, ce qu'ils avaient vécu autrefois et ce qu'ils auraient pu devenir aujourd'hui si elle n'était pas parti. « Comment est-ce que tu peux faire ça ? … Faire comme si de rien n'était. » Sa voix vacillante traduisait toute sa colère, celle qu'elle avait contre lui pour être si brusquement revenu dans sa vie, et celle qu'elle éprouvait contre elle, surtout. Face à lui, ses attentions bienveillantes et sa tendresse protectrice, elle dévoilait la face cachée de sa personnalité, la tâche noire de sa sagesse blanche, le côté pile de la pièce, celle qu'elle prenait tant de soin à étouffer. Regards pleins d'animosité, dédaigneuse et méprisante, Ruby était détestable. « Tu me regardes comme si... » Il l'aimait encore. Et c'était bien ça le problème. Si l'intensité de ses yeux rivée sur son corps frêle et gémissant de froid l'avait véritablement trahi, elle allait devoir sortir l'artillerie lourde, envoyer les balles pour le faire fuir. Hors de question qu'il parvienne à détruire tout ce qu'elle avait mis tant de mal à construire, pour se détacher de lui et reconstruire sa vie. « Non.. laisses tomber. » sa tête se baissa, son regard se porta sur le macadam imbibée d'eau de pluie, elle aurait voulu avoir la force de planter ses yeux dans les siens, de lui dire qu'elle s'excusait pour tout, qu'elle avait été conne de partir ainsi mais qu'après tout, c'était le meilleur des choix. Aimer celui qui était l'auteur de la mort de son cousin, c'était en dehors de ses principes, une entrave à son éducation. Un privilège qu'elle n'était pas encore prête à accepter. Des mois durant, elle avait ignoré les remarques de ses parents, les '' Ruby, si tu sors un jour de plus avec lui, tu deviendras la honte de la famille ", '' nous fondions tant d'espoirs en toi, tu nous déçois ''. Pour lui, elle avait vécue dans le mensonge, sortait tard le soir sans rentrer le lendemain matin, elle mangeait plus, ne dormait plus, se nourrissait uniquement de leur amour d'adolescent. Elle se gavait de lui, Maxim, Maxim, elle le répétait tous les jours, le répétait toutes les heures. C'était lui ou rien, rien ou lui. Et puis, la réalité de la vie l'avait rattrapé, elle l'avait quitté. Fin de l'histoire. « Qu'est-ce que tu attends de moi ? Je n'ai rien à te donner, rien. » annonça t-elle bien assez fort pour s'en persuader elle-même, fille pirate esseulée et à la tête gonflée de pensées. Une main passa furtivement essuyer toutes les gouttes de pluie dégoulinant sur son visage. Aussitôt recouvert par de nouvelles perles d'eau. Comme cette emmerde que certains appellent l'amour, et qui, jamais, ne cesse de revenir. Un long soupir éploré s'échappa de ses lèvres sèches. Elle sentait son cœur se déchirer à mesure que ses paroles le poussaient délibérément à des kilomètres d'elle. Qu'il la haïsse, la déteste, pourvu qu'il ne l'aime plus, si cela n'est pas encore fait. Et ça, peu importe le prix, les peines et les pleurs, la jalousie. Elle l'avait quitté une première fois, elle saura s'en sortir.
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MessageSujet: Re: she was the still point of the turning world (r/m) she was the still point of the turning world (r/m) EmptySam 24 Jan - 14:25


Je m'endormais dans tes regards. Ta chair était ma chair. De nos moitiés, nous avions inventé des promesses ; ensemble nous étions nos demains. Je savais désormais que les rêves les plus fous s'écrivaient à l'encre du coeur. J'avais vécu là où les souvenirs se formaient à deux, à l'abri des regards, dans le secret d'une seule confidence où tu règnes encore. Et depuis, je n'ai plus jamais été seul, puisque tu existais quelque part.   .ruby & maxim

En un regard, une fraction de seconde, Maxim se souvenait de tout. Il se souvenait de la douceur qu'elle lui apportait et de l'innocence qu'elle dégageait. Ruby était sans aucun doute la seule femme dont il s'était éperdument attaché et aussi rapidement. Il ne savait pas l'expliquer mais, son cœur à cet instant, lui rappelait. Ses battements si particuliers, Ruby était la seule à pouvoir les gérer. Un amour si intense et si évident, qu'il en avait été troublant. Il était tombé amoureux comme on attrape une maladie, sans le vouloir, sans y croire, contre son gré et sans pouvoir s'en défendre et puis.. Et puis, il l'avait perdue de la même manière. Elle lui avait donné la chance de l'aimer et elle avait également fait le choix de tout arrêter. En vérité, Maxim le réalisait à ce moment précis où ses prunelles retrouvaient celles de la jeune femme. Elle avait été son guide. Pendant cette romance, il l'avait suivi sans prendre crainte, sans songer à la fin. Elle l'avait rendu serein et elle l'avait aussitôt désarmé. Tellement, qu'il souffrait toujours de son absence, de ce choix qu'elle avait pris et de cette séparation qu'elle lui avait imposée. Maxim n'était pas rancunier. Avec elle, aimer avait été chose facile et pardonner ne lui posait aucune grande difficulté. Sans pouvoir l'exprimer, il restait simple et fidèle à l'homme qu'elle avait aimé. Maxim ne voulait rien gâcher. Il ne savait pas si elle lui répondrait ou si elle déciderait de l'ignorer. Et uniquement pour cette simple et bonne raison, il décidait d'être humain. Il décidait de ne penser à rien. Sauf à elle. A leurs chemins qui se retrouvaient par le plus grand des hasards, loin de ces endroits où leur amour avait imprégner les murs, loin de tout. Était-ce un signe ? Était-ce un rêve ? Une hallucination.. Non, Ruby était bien là, elle était bien présente. Leurs chemins se retrouvaient et il ne voulait pas connaître la principale raison. Le jeune homme souhaitait juste en profiter. Même au beau milieu de cette pluie, de cette nuit, il voulait la retrouver, ne sachant surtout pas si leur temps était compté. Alors, quand il entendit sa voix, cette douce voix. Là, son cœur s'arrêta. Il pouvait tout juste bouger les paupières, tout juste oser y croire. Aussi léger que ce vent qui balayait ses cheveux d'or, il le ressentait. L'espoir était minime. La vie ne tenait de toute façon qu'à un fil. D'ailleurs, il ne perdait aucune occasion de lui répondre, de donner à sens à leur conversation, de trouver toutes les excuses pour avoir encore l'opportunité de l'admirer. « Je ne sais pas. Je marchais.. Je marchais sans but précis, je crois.. Et toi ? » lui répondait-il aussi simplement, aussi perdu qu'il l'était dans son regard, dans cette profondeur qu'elle portait toujours au coin des yeux. Des prunelles dans lesquelles, il ne pouvait plus se perdre pendant des heures, ni même pendant quelques minutes. Car, Ruby le détournait. Elle ne l'affrontait guère. Elle ne le voulait pas et il en crevait. Face à cette faiblesse, il souffrait toujours. Il haïssait la vie parce qu'elle lui avait donné cette femme et elle lui avait repris sans la moindre pitié. Pas de seconde chance. Aucun sursis. Il avait dû faire avec et c'était pas faute d'avoir essayé. Maxim avait essayé de la suivre au début de leur rupture. Il avait tant espéré la croiser au bras d'un autre. Il s'était imaginé la voir embrasser un parfait inconnu, la voir regarder un homme comme elle avait osé le regarder lui. Seulement, il n'avait jamais pu croiser cette réalité qui aurait été sa plus grande fatalité. Sa plus grande chance de pouvoir tourner la page du passé, d'oublier de quelle manière, il pouvait aimer. Il pouvait l'aimer elle. Donc quand elle reprenait la parole, quand elle brisait ce silence, il avait dû mal à la reconnaître. Cette froideur, si glaciale dans ses mots.. Il aurait voulu s'en approcher pour la réchauffer, pour la retrouver. Cependant, c'était le risque le plus fou qu'il pouvait entreprendre. En faisant deux pas vers elle, il imaginait qu'elle en ferait le double pour s'en éloigner. Du coup, il décidait de se satisfaire de ce qu'ils avaient. Pour le moment. Puis, il ne trouvait aucun mot pour aller à l'encontre de ce qu'elle évoquait. Si ce n'était que ceux auxquels, elle songeait déjà. Faire comme si.. Comme s'il l'aimait. Mais, c'était le cas, Maxim l'aimait et il était persuadé que dans cette vie ou dans toutes les autres, il l'aimerait toujours. Le premier et puissant amour ne pouvait pas être oublié. On ne pouvait pas le classer dans notre boite à souvenir, à côté de nos premiers pas ou nos premiers mots. Non, il avait une place de choix. Il avait la place la plus précieuse dans cette boite à souvenir qu'on appelait le cœur. Celle où peu de souvenirs méritaient d'y être logés. Alors, quand il l'entendait capituler, il décidait à nouveau de parler, de trouver les mots qui pouvaient la faire rester, quelques heures, quelques minutes ou encore quelques secondes. « J'ai déjà laissé tomber une fois.. Et je ne voudrai plus faire la même erreur, tu sais. » articulait-il avec toute la conviction qui lui restait encore. La conviction que leurs erreurs ne pouvaient pas dessiner leurs sentiments, ne pouvaient pas guider leurs pas vers l'avenir. Jusqu'à l'entendre prononcer cette suite, un cri strident qui balayait tout sur son passage. Ce dernier mot. Ces quatre lettres retentissaient encore dans son esprit, faisaient vaciller tout son être. Rien. Rien et pourtant à la fois, tout. Maxim se posait encore la question. Certes, il n'attendait rien d'elle. Il n'en avait jamais voulu autant. Il ne souhaitait surtout pas l'obliger à quoi que se soit. Elle comptait trop pour cela. Pris sur le fait et ne voulant pas calculer la moindre de ses actions, Maxim se lançait. Il n'allait pas laisser ce violent silence tout décider. pour elle, pour lui, pour eux. « Je n'attends rien de toi, Ruby. J'ai simplement attendu cet instant, depuis trop longtemps. Je ne sais pas comment tu fais pour être aussi forte, face à moi.. Face à l'homme que j'ai été et celui que tu as changé. Et si tu trouves que mon regard est trop insistant, j'en suis désolé. J'essaye juste.. J'ai conscience de la chance. Pour une fois. J'ai conscience que tout peut me glisser entre les doigts.. Même toi. » avouait-il d'un ton plus sérieux et plus fort. Maxim ne voulait pas lui montrer qu'il n'avait que garder cette douceur. Il l'avait bien sûr toujours. Néanmoins, il souhaitait aussi lui montrer que son caractère s'était confirmé. Le jeune homme n'avait plus besoin de chercher qui il était. Dans le fond, dans les sentiers les plus abandonnés de son passé, il avait fini par se trouver. Il se connaissait et il la connaissait. Puis, il avait aussi évolué et grandit au fil des années. Maxim comptait lui montrer. Là toute suite, il comptait lui prouver sans lui laisser la chance de s'enfuir, de s'envoler de sa vie comme elle l'avait déjà fait. D'un geste alors précis et rapide, Maxim attrapait sa main. Il l'attirait vers lui et il s'attirait vers elle. Sans lui laisser la minuscule porte de sortie, il la tenait contre lui. Son torse contre son torse. Son visage contre son visage. Son cœur près de son cœur. Maxim logeait son visage dans sa nuque et retrouvait le parfum de cette peau. De ces nuits où la magie opérait et où ils ne faisaient qu'un. Il décidait ainsi de la maintenir contre lui, sans pour autant exercer une certaine force. Si elle en avait encore la force et l'envie, il la laisserait partir. Il la laisserait retrouver cette liberté. Mais là, il décidait aussi d'en profiter, déposant sa main contre sa nuque, il prenait la peine de fermer ses paupières. Il respirait de grandes bouffées d'oxygènes. Il voulait que ce contact soit éternel. Il pourrait même être le dernier de son existence, qu'il l'apprécierait. Et dans un murmure, il osait également tout. Il prenait le risque de lui retourner la question. «  Qu'attends-tu de moi ? » Quelques mots qui pouvaient à nouveau tout décider. Ils pouvaient donner une suite à cette nuit ou ils pouvaient y mettre fin. Maxim était prêt à tout. Au beau milieu de nul part, il était près d'elle. Il savourait chaque contact, chaque fragment de cet instant. Il cherchait surtout à raviver l'espoir. Ce même espoir qu'elle avait fait naitre chez cet homme. Celui qui avait fait de leur histoire, la plus belle, la plus mémorable et la plus déchirante. Mais, on raconte dans chaque roman, dans chaque discours, que l'amour reste l'amour. Il dévaste tout. Il donne tout et reprend tout. L'amour, c'est qu'on ne peut pas apprivoiser. On ne peut pas s'en passer. Peu importe qui nous sommes ou qui nous avons été, dans cette vie ou dans les autres, on finit toujours par conjuguer ce verbe aimer. Au singulier. Au pluriel. Surtout au personnel..  
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