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Les visites font toujours plaisir ; Si ce n'est en arrivant, c'est en partant.

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MessageSujet: Les visites font toujours plaisir ; Si ce n'est en arrivant, c'est en partant. Les visites font toujours plaisir ; Si ce n'est en arrivant, c'est en partant. EmptySam 30 Mar - 12:14


Les visites font toujours plaisir ; Si ce n'est en arrivant, c'est en partant. Myshanti
Image non contractuelle *sbaf*

Le bateau avait accosté les rives Californiennes ce matin même. Le bateau… Une pensée qui hantait Faith depuis des nuits. Agitée, nerveuse et fébrile, la blonde avait tourné et retourné son initiative dans tous les sens. Devait-elle se rendre auprès de cet homme ? Avait-elle le choix ?

Assise devant son bureau, Faith lissait la photo qu’elle avait reçue. Ecœuré, son nez se plissa pour étouffer un haut de cœur avant de jeter cette image parmi les deux autres documents étalés sur le bois du bureau. Sa mère en bien mauvaise posture, le scénario d’un film érotique pour Alek et une adolescente apeurée, une blonde que Faith mit un temps à reconnaitre telles étaient ses motivations. Le message avait été parfaitement clair. Elle, sa mère et son fils n’échapperaient pas aux griffes de Zmiaja. Comment avait il pu retrouver sa mère ? Car c’était elle qui avait reçu la lettre. Mais Faith s’inquiétait plus pour la petite tête blonde qu’elle avait tenté de mettre à l’abri. Aussi, elle avait fouillé, cherché et retournée terre et mer pour avoir cette information: le bateau avait accosté ce matin. Il serait au port… pour une nuit. Pas le temps de réfléchir. Faith avait mis au point un plan à la vitesse de la lumière. Il n’était pas parfait mais elle prenait le risque.

Ses affaires en place, sa tenue de voleuse enfilée et la voilà partie. Une seule entrée possible à un moment précis et exact ou la surveillance se relevait. Faith abaissa sa cagoule noire sur son visage. Or de question d’agir à découvert sur ce coup là. Elle s’élança donc. Elle avait trente secondes pour rejoindre l’intérieur du bateau. Un immense bateau ! Un peu de gymnastique plus tard, elle se retrouvait sur le pont, profitant de l’ombre pour glisser jusqu’à l’une des cabines ou elle devrait attendre deux minutes pour que les surveillants relevés quittent le navire. Mais la serrure de la cabine avait déjà été forcée. Elle était assez douée pour le sentir en tournant la serrure. Devait-elle entrer ? Qui était déjà à l’intérieur ? Allait-elle tomber sur des personnes armées ? Qui avait intérêt à rejoindre ce bateau ? Dans quelle merde s’était elle encore engagée ? Faith glissa sa main dans son sac pour en sentir la présence rassurante de son arme blanche avant de glisser vers l’intérieur de la pièce. Comment pouvait-elle se douter qu’elle s’était probablement faite doubler par un agent bien plus entrainé qu’elle ? Après tout, elle était une voleuse depuis des années mais rentrer par effraction sur un bateau était bien une première pour elle. Contrairement à certain, elle ne pouvait attaquer et devait ruser. C'était bien la première fois de son existence qu'elle préméditait un meurtre. De plus, elle préférait les maisons ou les musées, du solide. Elle qui avait toujours eut le mal de mer était servie cette fois.


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MessageSujet: Re: Les visites font toujours plaisir ; Si ce n'est en arrivant, c'est en partant. Les visites font toujours plaisir ; Si ce n'est en arrivant, c'est en partant. EmptyMer 3 Avr - 22:38


Les visites font toujours plaisir ; Si ce n'est en arrivant, c'est en partant. Tumblr_m4ehil7RHG1qlv6exo1_250_zps4dc45f49


Zmiaja. Un homme à la tête d’un important réseau de prostitution. Si le MI6 avait pour principales missions de stopper toutes formes de terrorisme, il lui arrivait d’assurer la protection de personnes importantes, ce qui restait étroitement lié avec leur but primaire. Combien de tentatives d’attentats avaient été arrêtées par les forces secrètes britanniques où une seule personne politique se trouvait être la cible ? On m’avait déjà confié pour mission de faire disparaître des personnes. Par cela, je n’entends pas les assassiner. Les faire disparaître, tout simplement, afin qu’elles recommencent une nouvelle vie, et donc leur assurer une existence prospère et sécurisée dans l’anonymat le plus total. Cela pouvait arriver, y compris avec des hors-la-loi. Il suffisait de les travailler au corps afin qu’ils se livrent les uns les autres. En contrepartie, on assurait aux moins importants une protection du témoin, alors que nous cherchions à atteindre les plus puissants. Quoi qu’il en soit, aujourd’hui, Rachel McKinney et directrice de MI6, m’avait contacté afin de m’attribuer une mission bien précise : tuer Zmiaja et détruire tous les dossiers qu’il possédait. La raison ? Il ne cessait de faire chanter des personnalités importantes, prêt à créer de grandes vagues contre de l’argent et ça, tout simplement parce qu’elles avaient été vues en compagnie de prostitués. Si j’acceptais, ce ne fut pas tant l’ordre de McKinney, mais également parce que Zmiaja était connu pour son réseau de prostitution, allant même jusqu’à acheter des gamines qui, malgré elles, se retrouvent contraintes de travailler pour lui. Un pourri que je me ferais le plaisir d’éliminer.

- Il aime garder tous ses dossiers avec lui. Ils se trouvent donc probablement dans un coffre-fort, à l’intérieur de sa cabine, dans un endroit camouflé. Vous êtes un fouineur Clives, alors montrez-moi à nouveau vos talents dans ce domaine, que je puisse apprécier ne serait-ce qu’une fois ce défaut qui vous caractérise tant.
- Bien madame. Je n’y manquerais pas.
- Clives ? Ne faites pas trop de vague. Je vous offre sa tête, donc restez discret.
- Vous me connaissez.
- Je ne vous connais que trop bien, justement.


J’esquissais un sourire avant de raccrocher, afin de mettre un terme à cette conversation. Le bateau resterait au port pour une nuit. Il était temps d’agir. Cette fois-ci, Joe ne ferait pas partie de la mission. Mieux valait être seul afin de rester plus discret. Et pour ce genre de but, je restais plus à l’aise que lui, alors que, de son côté, il excellait sur de nombreux autres points. Le soleil s’était couché depuis plusieurs heures sur San Francisco alors que je prenais la route vers la côte californienne et plus précisément au port où se trouvait le bateau. Je n’eus aucun mal à le reconnaître. Un navire de luxe qui, malgré son immensité, ne devait pas être rempli en vue du faible effectif de personnes capables de s’offrir une telle croisière. De plus, de nombreux gardes inspectaient les moindres mouvements à l’extérieur, signe qu’un homme important se trouvait à bord. Il s’agissait, bien évidemment, de Zmiaja.

Dans la mesure où les surveillants faisaient une ronde au lieu de rester sur place – manque d’effectif visible – il me fut plus aisé de me retrouver à bord du bateau. Il suffisait de combiner un bon timing à un peu de gymnastique. Dans la mesure où je ne pouvais pas monter par la passerelle, j’avais utilisé l’une des énormes cordes marines. Ce genre de cordes qui, lorsque l’on y met tout son poids, vous lacèrent les mains en les accompagnants d’une brûlure presqu’insupportable. Cependant je prenais sur moi. Me cachant dans l’obscurité, je passais inaperçu. Et si je passais mon temps à balayer l’endroit du regard, je mémorisais chaque endroit afin d’y trouver une issue plus rapide en cas de complication. Très vite, j’arrivais devant une cabine. Alors qu’un surveillant revenait, je n’avais plus le choix. Si je partais dans le sens opposé, je me retrouverais coincé face à un autre garde. Une seule solution s’offrait à moi, je forçais la serrure afin de me cacher à l’intérieur. Une cabine vide qui n’était, bien évidemment, pas celle qui m’intéressait. Zmiaja se trouvait à quelques mètres d’ici, dans ses appartements. Cependant, je dus attendre que les surveillants s’éloignent.

Au bout de deux minutes à peine, j’entendis quelqu’un tenter d’entrer à son tour. Mes sourcils se froncèrent. Toujours plongé dans l’obscurité, alors que seule une fenêtre laissait entrer le faisceau de la lumière de la lune, permettant de distinguer quelques détails, je posais ma main sur mon silencieux. Je m’approchais de la porte, me retenant de respirer afin de rester toujours plus discret. Quand une silhouette entra, je n’attendis pas pour la saisir et la plaquer face au mur, pointant le canon de mon arme vers son visage. Ma main libre retira cette cagoule. Il ne s’agissait visiblement pas du personnel du bateau. C’est là que je reconnus Faith. Mon regard croisa le sien alors que, totalement surpris, je me reculais et chuchotais :

- Faith ? Mais qu’est-ce que tu fais là ?!
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MessageSujet: Re: Les visites font toujours plaisir ; Si ce n'est en arrivant, c'est en partant. Les visites font toujours plaisir ; Si ce n'est en arrivant, c'est en partant. EmptyMer 3 Avr - 23:54


Faire couler le sang déplaisait fortement à la blondinette. Aussi naïve que pouvait encore lui permettre son histoire, elle s’imaginait qu’un monde plus sain pouvait s’atteindre, qu’un jour l’homme comprendrait qu’il n’était pas fait pour s’entre-tuer… un jour peut être.

Les doigts se refermaient sur son habituel poignard, seule arme qu’habituellement elle s’autorisait en cas de mission périlleuse. Certes, aujourd’hui était un autre jour et elle portait avec elle une arme à feu soigneusement planquée dans un recoin masqué de son habituel sac. Loin d’être aussi organisée que Wiliam en matière de meurtre, elle ne parvenait pas à calmer les tremblements de ses mains. Pourtant, en se saisissant du manche de son arme, ses doigts avaient retrouvé toute leur quiétude et leur agilité. Happée à l’intérieur, elle se senti plaquée contre le mur. Une arme à feu contre son visage, sa lame contre la veine sous Clavière de William, elle eut une moue ennuyée en reconnaissant l'agent. Aussi, elle ne broncha pas en sentant sa cagoule lui échapper. De toute façon, il la tuerait avant qu'elle ne puisse le blesser alors... Il était bien plus doué qu'elle à ce petit jeu là!

Elle avait d'autre raison de lui faire confiance. D’une part, elle avait une arme sur la figure et fini en chair à pâté ne l’intéressait que peu. D’autre part, elle ne se sentait pas apte à se battre contre un espion du MI6. Pourtant, son cerveau remuait déjà. Comment faire ? Il allait découvrir les dossiers. Qu’en ferait-il exactement ? Elle devait récupérer la liste ! Il y avait son père dedans et tout un tas d’hommes qu’elle voulait voir plonger pour leurs vices les plus immondes. Un grognement plus tard, elle répondait.

« Arrête de m’appeler par mon prénom ! Est-ce que je donne ton identité à tout va moi ?»

D’un mouvement sec, elle vînt lui arracher la cagoule des mains. Elle devait refaire sa coiffure, en espérant ne laisser aucun cheveu sur place. L’arme blanche retrouva son sac. L’objet étanche pour embarquer les dossiers en cas de besoin ne quitait jamais son dos en mission. Tout en s’appliquant à se camoufler de nouveau, elle commença à s’expliquer. Elle devait faire vite et le plus naturellement possible. Mentir, elle savait faire sans le moindre problème, même avec William. En revanche, penser à le trahir relevait d’une autre histoire. Cette nuit serait la pire nuit de toute son existence. Tuer un homme et trahir le seul être qui avait eut l’occasion de la connaitre réellement, sans masque et sans mensonge ou presque. Impossible de refaire une mythomane après tout !

« Il a un tableau à moi. » Pesta t elle à voix basse. « J’ai bien l’intention de l’embarquer. »

Depuis quelques mois déjà, Faith avait entamé une forme de collection. William suivait peut être ses exploits. Les tableaux et œuvres de « L », sa tutrice, lui plaisaient particulièrement. La jeune femme remuait ciel et terre pour attirer l’attention de la fameuse Lady. Aussi, la blondinette volait tout ce que «L » pouvait semer en considérant qu’il était question de tableaux et d’œuvres qui lui revenaient de droit.

« Je suppose que tu te recycles pas dans l’art contemporain, même si cela dit en passant, il est question de la pièce maitresse de… » Faith se retînt pour un cours d’art. William connaissait les capacités de Faith à se lancer dans des discours explicatifs des plus soporifiques à n’importe quel moment et à toutes heures. « et j’ouvrirai le coffre plus vite que toi... Si c’est le coffre qui t’intéresse. »

Parce que oui, elle savait déjà ou il était. Elle avait piraté le constructeur du navire pour trouver ou avait été aménagé l’emplacement du coffre. D’ailleurs c’était un faux et le vrai se trouvait planqué dans le bureau en bois massif que Zmiaja s’était fait livrer trois jours avant d’amarrer ici même. Il avait soigneusement caché la commande en faisant passer le tout pour une livraison de victuailles pour une soirée privée. Faith n’était pas assez idiote pour lancer l’information à l’agent, qu’importe le nombre de fois ou ils avaient travaillé ensemble. Elle ne pourrait supporter de perdre ces dossiers. Le temps s’écoulait et à ce rythme, son plan allait complètement foirer. Sa réflexion devait bien se faire sentir. Habituellement, Faith demeurait bien plus calme, la tête froide avec trois ou quatre plans d’avances pour chaque problème pouvant survenir au cours du vol. Mais pas cette fois. Elle n’avait qu’un seul et unique plan et elle devait le suivre à la lettre. Aussi, elle ne cessait de tapoter de son majeur contre son index, signe qu’elle comptait.

[HRP: Han merci *.* Tu m'as sauvé de l'ennui! ]
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MessageSujet: Re: Les visites font toujours plaisir ; Si ce n'est en arrivant, c'est en partant. Les visites font toujours plaisir ; Si ce n'est en arrivant, c'est en partant. EmptyJeu 4 Avr - 23:02


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Lorsque j’avais plaqué cette silhouette contre le mur, afin de pointer sur elle le canon de mon silencieux, très vite, je sentis la lame d’une arme blanche contre mon cou. Pourtant, je n’avais pas cherché à me débattre. Très vite, plusieurs détails m’avaient sauté aux yeux. Tout d’abord, cette silhouette restait frêle. Sous mes mains se trouvaient le corps d’une femme. Ensuite, ce parfum restait très familier. Faith portait le même. Je restais très réceptif face à ce genre de choses. Mais je pris conscience qu’il s’agissait de Rosebury lorsque je fis attention au fait que la lame était posée à un endroit stratégique. Smile maniait parfaitement son poignard et savait où frapper en cas de problème. Si elle détestait les écoulements de sang, elle ne rechignait pas si cela signifiait sauver sa propre vie. Elle sembla pourtant me reconnaître au même moment puisque sa prise se fit moins franche. Ce fut la raison pour laquelle je m’accordais le droit de lui retirer sa cagoule, afin de m’assurer qu’il s’agissait bien d’elle, même si j’en aurais déjà mis ma main à couper. Ma surprise résidait dans une question éternelle : que faisait-elle ici ?

Finalement, Faith se détacha brusquement de mon emprise. Après tout, elle ne savait que trop bien que jamais je ne viendrais à lui faire de mal. Entre elle et moi, une grande complicité était née, malgré nos milieux totalement différents. Mon métier était de faire régner l’ordre, elle, elle restait une hors-la-loi. Et je savais qu’un jour, nos chemins viendraient à se croiser de façon désagréable. Pourvu que cela n’arrive pas de si tôt. Pourtant, lorsque je lui demandais des explications sur sa présence, j’eus l’impression qu’elle me cachait quelque chose. Bien que Faith reste l’une des seules personnes pour qui j’aurais pu risquer ma vie, je compris instinctivement que je devais me méfier d’elle. Un tableau ? Vraiment ? Pourquoi était-elle tant sur la défensive alors ? Je comprenais, en observant seulement les traits de son visage, qu’elle réfléchissait intensément à la façon dont elle me sèmerait. S’il était vraiment question de tableau, pourquoi agirait-elle de la sorte ? Elle ne savait que trop bien que ce n’est pas ce qui m’intéressait.

Pourtant, quand elle se lança dans des explications sur l’art, je levais les yeux au plafond avec une exaspération certaine. Par pitié, tais-toi ! Elle comprit d’ailleurs que ces informations étaient inutiles puisqu’elle reprit de plus belle en me plantant devant un fait : elle atteindrait le coffre avant moi. Manque de chance pour elle, c’est également le coffre que je visais. Pour les mêmes raisons ? J’avais une impression que oui. Mais en quoi les dossiers pourraient-ils l’intéresser ? Dans le fond, peut-être souhaitait-elle vraiment un tableau et voulait me semer pour rester le plus discrète possible ? Probablement. Et pourtant, je refusais de baisser ma garde.

- D’accord, très bien. C’est le tableau que tu veux ? Tu l’auras. En attendant, on ne peut pas se balader ensemble sur le bateau, il y a trop de gardes. Alors prenons une route différente, et on s’y rejoint.

Cette fois-ci, c’est moi qui souhaitais la devancer. Quelque chose me disait qu’il fallait que j’atteigne le coffre avant elle. De cette façon, sans même attendre sa réponse, je lui lançais un dernier regard et me dirigeais vers l’une des fenêtres de la cabine.

- Fais attention à toi.

Je m’insérais dans l’ouverture et sortais de la cabine avec discrétion. Continuant mon chemin tout en évitant les gardes avec prouesse, j’atteignais afin la cabine que je souhaitais. Là où était censé se trouver le coffre-fort. Je forçais la serrure, avec le plus grand des silences, et gardais une main sur mon arme. En entrant, je fus surpris de découvrir que personne ne se trouvait à l’intérieur. Tant mieux. J’allais pouvoir prendre les dossiers plus facilement, mais il faudrait ensuite que je mette la main sur Zmiaja ensuite. Mes yeux bleus balayèrent l’endroit du regard, cherchant des yeux l’endroit que m’avait indiqué McKinney. Là, je vis un tableau en particulier. Un fin sourire se dessina sur mes lèvres. Il se trouvait derrière. Je m’approchais donc, et, toujours munis de gants noirs pour ne pas laisser des empruntes partout, je retirais le cadre. Mais ce fut à ma plus grande surprise que rien ne se trouvait derrière, à part, bien évidemment un mur. Mes sourcils se froncèrent. Le coffre n’était pas là. Et Faith alors ? Elle avait eu tout le temps de me rejoindre. Pourquoi n’était-elle pas encore présente ? Et là, j’eus une illumination. Parce qu’elle savait précisément où se trouvait la planque de Zmiaja. Elle venait de me doubler. Je serrais les dents et envoyais un signal au MI6 afin de faire un point rapide sur ma situation. Maintenant, je devais retrouver Rosebury.

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MessageSujet: Re: Les visites font toujours plaisir ; Si ce n'est en arrivant, c'est en partant. Les visites font toujours plaisir ; Si ce n'est en arrivant, c'est en partant. EmptyVen 5 Avr - 0:42

La culpabilité. Une émotion bien nouvelle pour la jeune femme. Face à sa piètre performance pour convaincre William, Faith baissa les yeux. Probablement était ce pour cette raison que Lady Eleanor lui avait toujours interdit toute forme de relation. A trop aimer, on devenait faible, incapable de manipuler, trop concentrer sur la façon dont l’autre nous jugerait. Faith anticipait, réfléchissait toujours très loin et à long terme. Elle refusait parfois des choses les plus simples et anodines en s’imaginant déjà quelles répercutions elles pourraient avoir sur son existence. Alors, elle savait que ce soir, elle mettrait un point final aux bonnes relations qu’elle entretenait avec William. Finalement, elle n’aurait jamais réellement eut son amitié.

« Fais plutôt attention à toi. Ca m’ennuierait de devoir encore couvrir tes arrières. » Plaisanta t elle dans un murmure en le regardant s’éclipser… Dans la mauvaise direction.

Ca c’était sa chance. Il s’échappait en direction du mauvais coffre. Merci les mauvaises informations du MI6 ! Elle penserait à envoyer une petite carte de remerciements aux informateurs de William. Pas sûr qu’ils apprécient… Elle patienta un moment dans sa cachette, s’assurant que William était assez loin pour ne pas remarquer ou elle pouvait se trouver. Moins il pourrait la repérer à la suite, plus elle gagnait de temps. La suite ne fut que mouvements furtifs, pas de velours et doigts de fées. Arrivée devant la bonne porte, elle pinça les lèvres de mécontentement. Elle avait perdu trop de temps avec William. Un des garde avait eut le temps de se positionner trop proche de la porte. Elle ne pourrait passer sans être vu. Elle devait s’en débarrasser. Se faufiler, l’assommer d’accord mais le retenir pour ne pas qu’il fasse de bruit et le trainer dans la cabine après avoir forcé la serrure fut plus rude. Dire que William faisait ca tout les jours… ? Refermant doucement la porte derrière elle, elle se dirigea vers le bureau. Lorsqu’elle le choisirait, elle enverrait un signal à Zmiaja pour lui faire savoir que quelqu’un tentait de forcer son coffre. En effet, monsieur roupillait juste à coté, sur le canapé. Elle devait faire vite. Devait-elle neutraliser Zmiaja maintenant ? Au moins pour qu’il ne bouge plus ? Logique non ? Approchant le tazer du torse de l’homme, elle inspira profondément. Go ! Pourquoi ne pas le tuer maintenant ? Parce que si les dossiers n’étaient pas dans le coffre, elle espérait bien le faire parler pour connaitre la planque. L’homme inconscient fut bâillonné. Les mains de Faith tremblaient si fortement qu’elle ne parvenait pas à agir rapidement. Elle se reprit à deux ou trois fois pour faire les nœuds servant à maintenir les mains attachées au montant du lit.

Maintenant le coffre. Retrouvant ses habitudes, elle pu commencer à forcer la serrure. Ouvrir le coffre et trouver les dossiers. Elle n’emporta que six des nombreux dossiers présent. Les noms des dossiers concernés seraient donc Zoya Gniewomir, Alek Kovniekev, Ivan Gled, Petra Kurdev, Alysha Dheragla et Olga Gniewomir.

Du coté de William, la maladresse de Faith allait commencer à se faire sentir. Mettre un homme hors circuit c’était bien mais pour rester discret, il y avait bien mieux. Aussi, l’un des gardes sur la route de William sembla rencontrer quelques soucis de communication avec un secteur bien précis du bateau. Avec les idioties de la blonde, ils allaient se faire repérer. Au moindre problème, les gardes accourraient protéger Zmiaja. Lui et les dossiers finiraient par disparaitre.

Mais William, lui, venait ainsi d'obtenir la position de Faith et du coffre par la même occasion. Si le garde ne donnait pas l’alerte en ne parvenant pas à discuter minette avec le collègue qu’avait mit hors jeu Faith, l'agent avait encore une chance.

En tout cas, si William arrivait à destination, il pourrait observer Faith dans une situation particulière avec un sac sur le dos, visiblement chargé alors qu’un autre sur le bureau semblait contenir les dossiers et l’ensemble du contenu du coffre. Faith, une arme munie d’un silencieux à la main tenait en joug un homme attaché à son lit. Elle se trouvait beaucoup trop proche de la cible. D’une part, le sang risquait de lui gicler dessus et elle aurait des preuves partout sur elle. D’autre part, l’homme n’avait qu’à lui loger son pied dans le ventre pour pouvoir la désarmer. Les nœuds qu’elle avait faits dans la hâte semblaient solides à un regard amateur mais pour un professionnel, ils étaient trop lâches et l’homme attaché avait déjà discrètement commencé à s’en défaire. C’était un avant goût remarquable depuis le hublot intérieur avant de passer la porte.

L’incapacité de Faith à tuer cet homme se remarquait à peine la porte franchie. Ses mains tremblantes, sa respiration saccadée, son agitation… La blonde se sentait mal à l’idée même qu’il serait mort par sa main mais plus encore à celle qu’il soit en vie et libre. Son passé lui revenait en plein figure. L’impression de n’être qu’une gamine lui saisit les trippes.

Zmiaja était un malin. Aussi, lorsque William fit son apparition, il profita du moment d’inattention de Faith pour lui loger son pied dans le ventre et tirer sur les nœuds pour se détacher. Faith se plia aussitôt en deux, retenant un cri de douleur. La respiration coupée, elle vit des étoiles. Il fallait se reprendre mais… En à peine une micro seconde, il avait attrapé l’arme de ses mains et plaquée son corps contre le sien pour se servir de Faith comme bouclier tandis qu’il visait William. La nausée secoua aussitôt Faith. Qu’il ne la touche pas ! Son odeur, son contact et son souffle l’insupportait. Merde, mais qu’avait elle fait ?

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MessageSujet: Re: Les visites font toujours plaisir ; Si ce n'est en arrivant, c'est en partant. Les visites font toujours plaisir ; Si ce n'est en arrivant, c'est en partant. EmptyMer 10 Avr - 21:53


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- Fais plutôt attention à toi. Ca m’ennuierait de devoir encore couvrir tes arrières.

Je n’avais pas répondu à cette parole que je trouvais fort amusante, allant même jusqu’à faire apparaître un sourire sincère sur mes lèvres, dévoilant mes fossettes ainsi que de petites rides au coin de mes yeux. Un retournement de situation peut-être ? Il est connu que c’est toujours moi qui assure ses arrières. Avec Faith, je retrouve mon côté protecteur que je gardais à l’époque pour mon petit frère, mes petites sœurs ainsi que mes parents. Je n’aurais su expliquer la raison pour laquelle je m’étais à ce point attaché à la jeune femme. Peut-être parce que je l’avais, en quelque sorte, vu grandir. Quoi qu’il en soit, ce n’était pas la question primordiale à l’heure actuelle. Il fallait que je me concentre au maximum afin de mener à bien ma mission. Ce fut la raison pour laquelle je reprenais ma route à l’extérieur de cette cabine, pour enfin mettre la main sur les dossiers.

Devant le mauvais emplacement du coffre, je commençais sérieusement à fulminer. Comment avais-je pu me faire avoir de cette façon ? Je connais mon métier, et suis de loin, avec Joe, le meilleur élément du MI6. Comment une gamine d’une vingtaine d’années avait pu m’avoir ainsi ? Une preuve que l’attache n’était jamais bonne dans ce genre de situation. Si je m’étais méfié d’elle, je ne l’avais pas assez fait. Mais il n’était pas l’heure de se maudire. Il fallait que je les retrouve, Zmiaja et elle. Je plaçais une oreillette à peine visible à mon oreille, afin de rentrer en communication avec Rachel McKinney et un des plus brillants informaticiens d’Angleterre.

- Le coffre n’est pas là.

Je chuchotais, afin de ne pas me faire repérer. Et très vite, on me donna de nouvelles informations.

- On vous localise depuis le début. On possède le plan précis du bateau, et plusieurs informations nous pousse à penser que Zmiaja et le coffre doivent se trouver dans l’annexe au sud-ouest de votre emplacement, à cent mètres.
- Son bureau ?
- Oui. Probablement ne trouvait-il pas sa cabine comme un endroit assez sécurisé.
- Très bien, je m’y rends alors.
- Dépêchez-vous. Vous avez perdu trop de temps. Pourquoi êtes-vous resté aussi longtemps dans la cabine précédente ?

Là, un silence de ma part se fit ressentir. Ils se méfiaient de tout, y compris d’une présence non désirée. Celle de Faith, par exemple.

- Désolé, mais je n’avais pas nécessairement envie de me faire remarquer par tous les gardes. Vous me ferez penser à retirer cette puce que vous m’avez planté dans le bras, et ce dés mon retour en Angleterre.
- Vous seriez moins indiscipliné, ça n’aurait pas été nécessaire.


De nouveau, j’esquissais un sourire amusé, avant de me mettre en route.

- Vous avez la localisation des gardes ?
- Oui. Cependant, celui qui doit surveiller l’extérieur du bureau se trouve à l’intérieur et ne bouge plus.


Faith…

- Vous n’êtes visiblement pas le seul à rechercher les dossiers.
- J’ai cru comprendre. Je me dépêche.
- Clives ?
- Oui ?
- Eliminez tout obstacle. Par cela, j’entends la personne qui souhaite vous devancer.


Là, je ne répondis pas, alors que mon cœur fit un bond douloureux dans ma poitrine. Finalement je retirais l’oreillette et prenais le chemin jusqu’au bureau de Zmiaja. Comment étais-je censé réagir ? Faith, en cet instant précis, je te déteste. Réellement ! Il ne me fallu que peu de temps avant d’atteindre le point que l’on m’avait fixé. La serrure avait déjà été forcée, et j’imaginais sans mal que les gardes allaient arriver d’une minute à l’autre. Il fallait faire vite. En poussant la porte, mon silencieux dans la main, je restais concentré, prêt à agir avec une grande rapidité. C’est là que mes yeux bleus croisèrent ceux de Faith. Durant la seconde d’inattention de la blonde, Zmiaja lui asséna un coup dans le ventre afin de récupérer son arme pour finalement la pointer sur moi et prendre la jeune femme comme bouclier. Il était temps de bluffer.

De cette façon, je pointais le canon vers Faith, en fronçant les sourcils, donnant réellement l’impression que j’étais sur le point de la descendre.

- Baissez votre arme, Zmiaja. Je ne suis pas là pour vous, mais pour elle.
- Oh vraiment ? Je sais que le MI6 me traque.
- Désolé de vous décevoir, vous n’êtes pas ma priorité, loin de là.


Il sembla hésiter, du moins, c’est ce que je pus déduire en voyant son froncement de sourcils.

- Je vous conseille de reculer si vous ne souhaitez pas avoir du sang sur vous.

Il hésita encore, alors que je gardais mon bras tendu vers Faith. Aucun tremblement. Je faisais preuve d’une grande confiance en moi, et d’un self-control étonnant. Et c’est ce qui le fit reculer, gardant néanmoins son canon vers moi. Ainsi, je fis quelques pas assurés vers la jeune femme qui se trouvait désormais à quelques mètres de l’homme. Et sans qu’il ne s’y attende, avec une habilité et une rapidité exceptionnelle, je faisais pivoter mon silencieux et tirais un coup précis, entre les deux yeux de Zmiaja. Du sang éclaboussa les murs alors que l’homme tombait, inerte, sur le sol dans un bruit sourd. Je ne fus absolument pas choqué par la quantité de liquide rougeâtre. Une habitude désormais. Très vite, je me dirigeais vers le coffre. Vide. Mes yeux balayèrent l’endroit du regard, alors qu’il se posait finalement sur un sac posé sur le bureau, contenant les dossiers. Faith semblaient les avoir sorti. Mon regard noir se tourna vers elle, mais je n’eus le temps de rien puis que des bruits de pas se dirigeaient vers nous.

- Vas-t-en. Pars tout de suite ! Le MI6 m’a demandé de t’abattre, ils savent que tu es là. Alors casse-toi, aller ! Je m’occupe d’eux !



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MessageSujet: Re: Les visites font toujours plaisir ; Si ce n'est en arrivant, c'est en partant. Les visites font toujours plaisir ; Si ce n'est en arrivant, c'est en partant. EmptyMer 10 Avr - 22:53


Faith n’arrivait pas à s’y résoudre. D’un coup de coude dans les cotes de son adversaire, elle tenta de se libérer. Se débattant comme un beau diable, elle tentait de retrouver sa liberté. Malheureusement, l’emprise autour de sa gorge se resserra violemment. La suffocation n’arrangea rien à la situation. Le bateau tangua un peu plus sous son regard de plus en plus lourd. Il ne fut pas le seul à prendre du poids. Son corps tomba net alors qu’une violente toux la secoua. Reprendre ses esprits ne serait pas une option dans un pareil cas. Redressant le nez sur le sol, elle fronça les sourcils pour essayer d’échapper au rouge s’étalant par terre.

La main sur la gorge massa doucement la zone meurtrie. Une façon de s’occuper alors qu’elle ne supportait pas l’idée de redresser le nez sur William. Jamais elle n’avait connu pareille culpabilité comme si soudainement, elle avait été capable de faire la distinction entre le bien et le mal. Mais l’instinct régnait en maitre. Aussi, elle devina le regard de William sur le sac ouvert sur le bureau.

« C’était pour toi. » Souffla t elle.

Nul doute qu’il arriverait jusqu’ici. Ce sac ne l’intéressait pas. Le principal se cachait dans celui qu’elle portait à son dos. Mais avant toute chose, elle devait s’assurer d’un détail primordial…. Zmiaja était il bien mort ? Se penchant vers l’homme, elle entendit les paroles de William. Le MI6 ? Il ne manquait plus que ca ! Mais pire encore, elle réalisa l’évidence.

« Ce n’est pas le bon… C’est pas Zmiaja. » Souffla t elle en sentant un mouvement de panique l’envahir.

Bien sûr qu’elle avait peur de cet homme. Le MI6 avait des airs d’enfants de cœur à coté de la vengeance de Zmiaja. Malgré elle, l’information latente dans ses propos pouvait se comprendre. Zmiaja n’avait rien d’un étranger pour elle.

Pourquoi ce type avait il prit la place de l’homme qu’elle tenait tant à abattre ? Etait ce une forme de doublure ? Comment avait elle pu se faire avoir comme une débutante ? Habituellement, chacun de ses plans étaient parfaitement minutés, chronométrés et possédaient tous des possibilités de replis multiples. Aujourd’hui, elle n’en avait qu’une et elle reposait sur William.

Elle risquait de mettre sa carrière en péril. Son cœur pleurerait si le temps ne venait pas à manquer. Au moins, il pouvait toujours faire croire qu’il ne l’avait pas vu, la cagoule était là pour ca non ? De plus, elle n’avait pas signé. Au moins, la pire action de son existence ne serait pas remarquée.

« Mais… et toi ? » S’inquiéta Faith en sachant pertinemment que monsieur Clives possédait une carrière irréprochable et un sens de la débrouillardise à toutes épreuves mais qu’affronter des gardes aussi nombreux serait du suicide.

Impossible de supporter l’idée qu’il meure par sa faute ! Jamais elle ne l’avait laissé derrière sans s’assurer qu’il aurait un plan de replis. Jamais… Elle ne commencerait pas aujourd’hui, peu importe si sa vie en dépendait. Faith avait déjà rejoint le hublot central donnant directement sur l’eau du port. Elle savait qu’elle pouvait plonger sans risque. Elle n’avait jamais nagé de sa vie mais elle supposait qu’il serait temps d’apprendre au moment ou elle serait dans la flotte.

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MessageSujet: Re: Les visites font toujours plaisir ; Si ce n'est en arrivant, c'est en partant. Les visites font toujours plaisir ; Si ce n'est en arrivant, c'est en partant. EmptyJeu 11 Avr - 23:47


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Bien évidemment, j’avais jeté un rapide coup d’œil au sac déposé sur le bureau. Le nombre de dossiers semblaient complets, bien que je n’eus pas le temps de tous les vérifier. Des feuilles plastifiées, de telle sorte à résister aussi bien au temps qu’à l’eau. Utile lorsqu’on les transporte dans un bateau. Mais je soupçonnais toujours Faith de m’avoir fait un coup bas. La raison ? Elle m’avait devancé et connaissais parfaitement l’emplacement du coffre. Si elle ne s’était pas sentie en danger face à ma présence, elle me l’aurait communiqué. Mais ce n’était pas le cas, signe qu’elle me cachait quelque chose. Mais l’heure n’était pas à l’enquête. Pour le moment, nous devions trouver un moyen pour filer d’ici le plus rapidement possible. Et aussi stupide cela puisse paraître, la santé de Faith restait ma priorité. Je souhaitais qu’elle parte en première, afin que je puisse retarder les gardes et ainsi lui laisser toute l’opportunité de quitter le bateau sans trop de difficulté. Mais juste avant, elle pointa un fait important :

- Ce n’est pas le bon… C’est pas Zmiaja.
- Pardon ?! Qu’est-ce que tu en sais ?!


Une pointe d’agacement s’entendait dans le ton de ma voix. Je n’appréciais pas du tout cela. J’avais l’impression d’être plongé dans l’ignorance la plus totale, entre les mauvaises informations du MI6 et Faith qui semblait s’amuser à se jouer de moi en me faisant tourner en bourrique. Cependant, les gardes approchaient de plus en plus. Du moins c’est ce que je pus comprendre en entendant leurs pas se diriger vers nous. Ils allaient bientôt ouvrir la porte et déjà, je sommais Faith de quitter le navire le plus vite possible. Mais c’était sans compter sur son entêtement. Elle ne souhaitait pas partir maintenant. Vraiment ? C’est maintenant que ça lui importait quelque chose ? J’avais parfaitement conscience qu’elle me menait en bateau, bien que je n’en connaisse pas les détails. Des vies différentes qui nous poussaient à croiser à nouveau nos chemins dans de mauvais termes. Amis et ennemis, était-ce cela notre avenir ? Il semblait évident que oui.

- Mais… et toi ?
- Fais pas comme si ça t’intéressait réellement.


Un dernier regard vers elle, mauvais. Mais je prenais conscience qu’elle ne partirait pas sans s’assurer que je vais bien. Je m’approchais donc du hublot, juste à côté d’elle. Il fallait attendre que les gardes arrivent dans la cabine, afin de sauter à l’eau sans nous faire tirer dessus comme des lapins. En effet, à partir du pont, nous serions des proies faciles. Je gardais donc mon bras tendu, le canon de mon arme dirigée vers la porte. Bien évidemment, j’avais pris avec moi le sac contenant les dossiers.

- Quand je te dirais de sauter, fais-le.

J’avais conscience que Faith ne savait pas nager. Probablement me l’avait-elle déjà dit lors d’un moment passé ensemble. Sans me souvenir de l’origine de ses paroles, je le savais, tout simplement. Mais je serais derrière elle et je ne comptais pas la laisser se noyer. Cependant, plonger restais notre unique chance. Nous patientâmes seulement quelques secondes. Et lorsque la porte bascula enfin, j’appuyais sur la gâchette à plusieurs reprises. Je pus descendre les premiers hommes, mais bien vite, le nombre s’agrandit et les coups de feu rythmèrent la situation.

- Maintenant !

Si je me montrais bon tireur, assez pour les éliminer un par un, ils restaient bien trop nombreux. Et très rapidement, je sentis comme un violent coup me fouetter l’épaule droite, m’arrachant un râle de douleur, alors que Faith avait déjà sauté. Je tombais en arrière et finissais ma route dans l’eau, dans une chute de plusieurs mètres. L’atterrissage me fit souffrir, autant qu’il me coupa le souffle. A la limite de l’inconscience, mes yeux bleus cherchaient la jeune femme du regard. Très vite, je pus distinguer une forme s’agiter dans l’eau. Je tentais de me diriger vers elle avec mes dernières forces, afin de saisir son corps en l’enroulant de mon bras. Bien évident, sous la panique, j’eus l’impression qu’elle se débattit le plus possible. Mais je possédais bien plus de force qu’elle. Mais avant, je croisais son regard, le mien bienveillant, la poussant à me faire confiance. J’allais la sortir de là. A la surface de l’eau, je lui criais, pour me faire entendre malgré les vagues déchainées.

- Prends ta respiration, et laisse toi faire.

Ainsi, je plongeais avec elle, alors que des coups de feu fouettaient la surface de l’eau, en notre direction. Bien vite, nous disparûmes dans l’obscurité. A un bon mètre en dessous, nos mouvements ne purent être visibles. Je nageais donc en direction du littoral, dans un endroit reculé, sur une plage désertique, là où on ne viendrait pas nous chercher. Remontant à la surface une fois assez loin, je terminais le reste du chemin à la nage, ce qui restait assez épuisant avec une blessure à l’épaule, un sac sur le dos, et une personne à portée de bras. Heureusement, les vagues accélérèrent notre rythme. Nous nous échouâmes sur la plage, et lorsque mon dos rencontra le sable, j’avais déjà perdu connaissance, la chemise tachetée de sang.
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MessageSujet: Re: Les visites font toujours plaisir ; Si ce n'est en arrivant, c'est en partant. Les visites font toujours plaisir ; Si ce n'est en arrivant, c'est en partant. EmptyVen 12 Avr - 12:10

Un frisson de panique la paralysa quelques instants en réalisant qu’elle s’était faite avoir comme une idiote. Zmiaja leur ferait payer cher cette intrusion. Aux propos de William, Faith redressa le nez vers lui préférant le silence à une explication douloureuse. Comment avouer que son existence résultait d’une transaction et d’un réseau de prostitution ? Comment parvenir à formuler des mots qu’elle n’avait jamais prit la peine de penser ? Jamais elle n’avait admit ce que Zmiaja avait pu lui faire, droguer et vendre sa mère, une favorite à l’époque, vendre sa frimousse d’adolescente à une bande de pervers rapidement tombés en addiction, la faire monter dans son appartement pour profiter du petit génie autour d’une table de poker et la pousser dans la rue pour faire d’elle une voleuse.

Faith s’approcha du hublot, pensant que William lu emboiterait le pas. Il n’en fut rien et ce ne fut qu’après un questionnement que l’agent montra son mécontentement. Obéissante, la jeune femme suivit son top départ. L’eau lui transperça la peau avec une virulence peu commune. Pourtant, elle fut préférable à la morsure d’une balle. Un combat avec le courant s’entama rapidement. Faith tentait tant bien que mal d’imiter les mouvements des nageurs qu’elle avait eut l’occasion de contempler sans pour autant parvenir à se maintenir correctement dans l’eau. La panique commença à prendre le dessus. Son habituel sang froid s’émiettait. Incapable de penser à autre chose qu’à Zmiaja, la vengeance à venir, la vie de sa mère, de son fils, de William, aux dossiers, à sa tutrice, à William…, sa concentration se faisait la malle. Ses actes devenaient tous plus stupides les uns que les autres. Quand un bras l’entoura, la blondinette se débâtit un temps avant de reconnaitre la forme caractéristique du corps de l’agent du MI6. Aussitôt, l’étudiante s’apaisa, remontant son regard pâle sur celui de William.

« Prends ta respiration, et laisse toi faire.»

Faith obéit donc sagement, plongeant avec lui, l’aidant dans ses mouvements autant qu’elle le pouvait. Petit à petit, elle reprenait ses esprits. La présence rassurante de William prés d’elle lui permit de poser son esprit et commencer à redevenir Smile, la voleuse si talentueuse. Imitant les mouvements de William pour nager, elle commença à pouvoir l’aider dans sa tâche, l’attirant vers un point de chute. Il semblait d’ailleurs avoir choisi exactement la même plage que lui comme point de repli. La fin sembla de plus en plus rude pour l’agent et Faith prit le relais, tant bien que mal. Elle traina William sur le sable pour l’éloigner le plus possible de la berge. Des hommes de Zmiaja pouvaient longer la cote pour retrouver la trace de leur passage. Il convenait de se cacher. Plaçant William dans l’ombre d’un rocher, elle se redressa pour savoir ou ils avaient atterri. Est-ce loin de son point de chute ? Ouvrant son sac, elle en sorti son portable. Les sacs étanches étaient une bénédiction. Le GPS qu’elle enclencha dans une connexion sécurisée lui permit de se localiser plus précisément. Son mini van ne serait pas loin. Pourquoi un mini van ? Pour Lady Eléanor. Faith avait toujours espoir de la croiser en mission. La tutrice de Faith avait perdu l’usage de ses jambes à cause d’une erreur qu’avait pu commettre la blonde en mission. Depuis, elles ne s’étaient jamais revues et Faith ne cessait d’espérer. Elle avait toujours une place pour Lady Eleanor dans son plan. Au cas ou il faudrait se replier d’urgence, comme aujourd’hui, comme la fois ou Lady Eléanor avait failli mourir par sa faute.

Attrapant le sac de William, elle s’élança en direction de son véhicule. Les sacs de jetés dans le van, elle prit le volant rapidement. Le retour s’effectua plus vite, ignorant l’interdiction de rouler sur le sentier non loin de la plage. Elle s’approcha le plus proche possible. Des petites lumières sur la mer lui indiquaient l’arrivée éminente des hommes de Zmiaja. Tous devaient commencer à chercher leur trace, longeant la cote à proximité du bateau. Faith devait s’activer.

La rampe d’accès de descendue, elle traina William à l’intérieur. Elle regrettait de ne pas avoir le temps de gérer sa blessure mais elle savait que chaque seconde comptait. Il fallait avant tout le mettre à l’abri et ensuite panser la blessure. A quoi bon le soigner si les hommes de main arrivaient pour les descendre? Refermant la porte du van, elle s’élança sur la plage pour rapidement effacer la fin de la trainée au sol.

Direction ? La morgue ! Non William n’était pas encore mort mais elle avait une connaissance dans le milieu qui lui permettrait de soigner William en toute discrétion. C’était mal de téléphoner en conduisant mais qu’importe. Elle appela son contact pour qu’il la retrouve en bas. William d’embarqué et couvert comme un mort, il était prit en charge.

« Tu as besoin de quelque chose ? » demanda Faith au garçon déjà en train de soigner William.

« Non, ca devrait aller. » Grogna le médecin en continuant son boulot. «C’est bon t’en fait pas, il ne va pas mourir. Est-ce que je dois m’inquiéter de voir des hommes en uniforme venir le chercher ? Tu me payes quand ?»

Attrapant son sac, elle l’ouvrit pour en sortir une énorme liasse de billet vert, ceux qu’elle avait piqué dans le coffre de Zmiaja. L’ensemble de déposé sur le bureau, elle soupira.

« Non. Mais au moindre problème tu sais quoi faire. »

Faith déposa une petite clef entre les doigts de William, le regardant une dernière fois entre la tendresse et l’inquiétude . La lèvre inférieure mordue pour contenir l’émotion ne retient pas les doigts de passer doucement sur la joue de l’agent. Un signe d’affection assez nouveau pour Faith qui n’en avait jamais donné à un adulte.

« Je suis désolée. »

La séance émotion de passée, revenons en au principal. L’agent pourrait reconnaitre la petite clef assez facilement. Il était professeur à l’université non ? Alors il avait déjà remarqué les casiers des vestiaires dans le gymnase ! Le numéro ? Il se débrouillera pour trouver le casier correspondant. A l’intérieur, il trouvera une boite avec un cadenas à quatre chiffres. A l’intérieur se trouverait un petit mot en russe « A la santé de Picasso. ». A l'époque, Faith souhaitait voler un tableau fort ressemblant à l'art de Picasso mais loin du tableau de maitre. Qu'importe si c'était un faux, il valait cher. Quant à William, Faith n'avait pas cherché à savoir ce qu'il voulait dans le coffre. Enfin, si elle avait cherché à savoir mais elle n'avait pas réussi. Faith faisait référence à cette ancienne mission avec William ou ils avaient dû planquer une partie de leur affaire dans un petit garde meuble de 2 mètres sur 2 mètres, la plus petite taille existante et qui appartenait à une entreprise bien précise. Ce serait au sein de la même entreprise mais dans la ville et du même numéro de garde meuble que Faith déposerait le sac de William pour s’assurer qu’il serait en sécurité. Si Faith avait agit avec précipitation ce soir, elle avait toujours été très organisée et prévoyante auparavant. En remarquant William à l’université elle avait su qu’un jour, ils partiraient en mission ensemble ou qu’ils seraient amenés à faire face à des ennuis. Elle avait prévu cette retraite possible.

« Et toi ? Tu te soignes quand ? » Demanda le médecin en pinçant les lèvres.

« T’occupes… » Faith fit une pause, jetant un dernier coup d'oeil à William. « Tu ne lui donnes aucune information sur moi. Rien et tu veilles à ce qu’il obtienne bien cette clef et qu’il se rétablisse. Et n'oublie pas... je te surveille. S'il lui arrive la moindre chose, tu tombes. » Menaça Faith avant de refermer la porte derrière elle.

Elle n’avait prêté aucune attention à son flanc dégoulinant de sang jusqu’à présent. Un bandage rapide ferait l’affaire pour arrêter l’hémorragie. Ce n’était pas le plus important. Non, maintenant, elle devait aller déposer le sac de William au lieu prévu. Ouvrant les dossiers qu’elle avait obtenus, elle prit une photo de chaque page avant de les envoyer sur ses ordinateurs. Refermant l’ensemble, elle plaça les dossiers dans le sac de William supprimant uniquement une partie des pièces permettant à William de reconnaitre la petite Zoya Gniewomir et le petit Alek Kovniekev. Elle laissa le reste, y comprit les papiers concernant Olga Gniewomir, la mère de Faith. Seules les photos et les DVD des films ou Faith s’était vendue avaient été supprimés pour rejoindre le sac de Faith. William n’avait jamais connu son véritable prénom ou nom; Zoya Gniewomir. Il l’avait toujours nommé Faith dans leur conversation privé et Jill durant les missions. Il avait apprit son nom de famille en entrant à l’université supposait elle.

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