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| O'Malley, t'es qu'un rat ! •• Edward & Sydney | |
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| Sujet: Re: O'Malley, t'es qu'un rat ! •• Edward & Sydney Jeu 1 Mar - 1:27 | |
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Je ne pus qu’afficher un sourire fier en voyant ma fille en faire voir de toutes les couleurs à ce garçon qui la courtisait. Ainsi, ça m’évitait de devoir m’y prendre moi-même. On ne doit pas faire de mal à un enfant. Imaginez donc dans quel état peut se trouver un papa-gâteau devant le prétendant de cinq ans de sa fillette ? Il ne peut rien faire, et c’est bien ça le problème. De cette façon, le comportement qu’adoptait Ambre m’emplissait de fierté. Je l’encourageais silencieusement. Fais le fuir ! Dis lui de revenir dans vingt-cinq ans, et là, je dirai à ta mère de t’autoriser à le fréquenter, mais pas avant ! En y pensant, il faudra que j’achète une carabine pour descendre tous les futurs prétendants d’Ambre et de Jade, mon autre fille de neuf ans. C’est dur d’être père, vraiment…
Quand Sydney se tourna vers Logan en comprenant que c’était lui qui avait mis ces idées saugrenues dans la tête du blondinet, ce dernier s’arrêta de siroter sa boisson gazeuse en haussant les sourcils, le tout accompagné d’une mine beaucoup trop innocente pour être réelle. « Pardon ? », fit-il, comme s’il avait mal entendu. Mais comme Khelos a la capacité de concentration d’un caniche, elle avait déjà tourné la tête vers moi. Je penchais l’oreille vers elle alors qu’elle s’apprêtait à m’adresser la parole. « Si je te tire les cheveux, je te demanderai seulement d'attendre qu'on soit dans la voiture pour m'embrasser, chéri... » Un long soupir exagéré s’échappa du plus profond de ma gorge. Je tournais la tête vers elle en arquant un sourcil. « Mon cousin et ton ourson ne sont pas assez satisfaisants ? » Je jetais un bref coup d’œil vers Logan qui se mordillait la lèvre inférieure, signe qu’il se retenait de se jeter sur moi afin de m’égorger. Cette vision me fit sourire.
Arriva le moment où Max se releva avec un air déterminé et marcha volontairement sur le pied d’Ambre. A partir de là, deux réactions purent se faire entendre dans la salle. Un « Oh le p’tit con ! », de ma part. Et un « Tu gères fiston ! », de la part de Logan. L’un comme l’autre, nous tournâmes la tête pour nous regarder et plissâmes les yeux comme deux cowboys lors d’un Western, sur le point de nous entretuer dans un duel. Je ne fis même pas attention aux marques d’agacement de quelques personnes derrière nous. Puis mes yeux se reposèrent sur la scène, tandis que Sydney jouait l’arbitre. Quand elle nous expliqua que nous devions voir cela comme un match amical et qu’il nous était interdit de nous battre à la fin, je vis Logan entre-ouvrir les lèvres. « Faut pas trop m’en demander. » Remarque à laquelle je répondais en chuchotant assez fort pour qu’il entende. « Sauvage… » Je le sentis tourner la tête vers moi.« C’est toi qui dit ça ? Tu peux me dire combien de fois tu t’es battu depuis que je suis arrivé à Berkeley ? » Je posais mon attention sur lui en fronçant les sourcils. « Ta gueule Salaun ! » Suivi d’un « Je t’emmerde O’Malley ! »Notre échange verbal des plus riches étant tout de même proie aux murmures.
Dix minutes. Ma fille ne faisait que de brèves apparitions et j’attendais le moment où elle serait sous le feu des projecteurs. En attendant, l’ennui total. Alors que Sydney comptait les carreaux du plafond, j’avais mon coude posé sur l’accoudoir du siège, la tête soutenue par la paume de ma main. Mon activité ? Je suivais des yeux les gens, leurs gestes et essayais de deviner le plus de choses dans leur vie. Par exemple, à ma droite, un couple de personnes aisées. Une miss prout-prout accompagnée du bon père de famille, aussi coincé qu’elle. Enfin, en apparence. Une légère tension entre les deux. J’aurai mis ma main à couper que la mère de famille, certainement au foyer, est une véritable femme volage qui se tape un amant plus pauvre mais beaucoup plus jeune et attirant que son vieux crouton en or. Le scénario banal mais tellement vrai aux Etats-Unis, et notamment en Californie. Quant à Logan, il semblait dans son élément. Il ne loupait aucune réplique des petits, que ce soit Max ou bien un autre. Sur son visage, on lisait clairement qu’il trouvait les gosses adorables. Comme si… comme si on avait échangé nos personnalités le temps d’une soirée.
Quand Sydney nous avoua qu’elle avait des chips, elle attira mon attention. Manger ça fait passer le temps. Cependant, ça ne semblait pas être au goût d’une des mères de famille qui fit une réflexion quant au bruit que nous faisions. « Oh, ça va ! Votre fils joue un arbre : il n'y a rien à entendre vu qu'il n'a pas de texte ! » Je me retenais de rire face à la réplique – ma foi plus que bien trouvée – de l’égyptienne. Logan, lui, semblait imperturbable. Je glissais ma main dans le paquet de chips, puis la portais à mes lèvres. « Même les chips tu dois les prendre ‘‘light’’ ? C’est comme aller à McDo pour une salade, ça ne sert à rien. » Ma mine était exaspérée. De son côté, Logan, certainement dans un moment plus câlin, avait déposé sa main sur la cuisse nue de Sydney bien qu’il restait étonnamment concentré sur la scène. Et quand il remonta ses doigts entre les cuisses de l’égyptienne, ses sourcils se froncèrent, apparemment surpris de trouver à l’endroit convoité un paquet de chips. Finalement il haussa les épaules et pris une bonne poignée de chips, dégommant presque à lui tout seul la moitié de notre réserve. D’ailleurs, il sembla manger à une grande vitesse car quand je replongeais ma main dans le paquet, je rentrais en contact avec la sienne. Réflexe, nous retirâmes nos mains en même temps, nous penchâmes en avant pour nous observer méchamment, les yeux plissés.
Enfin Max et Ambre entrèrent sur scène. Ils commencèrent à jouer leur rôle et nous fûmes tous les trois plus concentrés. Si bien que lorsqu’un des pères de famille toussa, je me retournais. « Chut ! » Puis je reposais mon regard sur l’estrade. Ils se donnèrent la réplique un moment jusqu’à ce que dans les paroles ne se glisses quelques mots dévoilant leur petit conflit, alertant un peu les parents qui se demandaient si ce qu’ils disaient était réellement sur le script. Rien de tel qu’un petit règlement de compte entre deux mômes.
Dernière édition par Edward O'Malley le Ven 2 Mar - 21:33, édité 1 fois |
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| Sujet: Re: O'Malley, t'es qu'un rat ! •• Edward & Sydney Jeu 1 Mar - 9:49 | |
| Sydney n'avait rien répondu à Edward, l'attitude agressive de Logan s'en chargeant très bien toute seule. Oui, son ourson la satisfaisait grandement bien qu'elle mette un point d'honneur à faire en sorte que leur relation ne tourne pas autour du sexe... d'ailleurs, venant de Sydney, il fallait qu'elle tienne énormément à Logan pour ne pas tout faire tourner autour du sexe ! En revanche, sa relation charnelle avec James étant terminée, elle préférait ne pas revenir sur le sujet. Non pas que cela lui fasse mal, après tout cette séparation s'était faite d'un commun accord qui serait arrivé un jour ou l'autre de toutes manières... mais ce n'est pas pour autant qu'elle souhaitait en faire un grand sujet de conversation. La fois où Edward l'avait surprise complètement nue à la sortie de la douche de James était déjà assez gênante, pas besoin d'en rajouter. En les entendant se chamailler l'un l'autre, la jolie blonde se sentit partagée entre deux réactions. Celle de se mettre à sourire voire même à rire en les entendant trouver tous les prétextes éventuels pour se chamailler comme de vrais gosses. A croire que l'école primaire les infantilisait, d'ailleurs. Il faut dire que depuis la fusillade, la jeune femme avait rarement eu l'occasion de s'amuser autant à assister à ce genre de sketch improvisé : son regard vert courut d'un fauve à l'autre avec une réelle pointe de malice. Cependant, ce fut rapidement la seconde réaction qui prit le pas, à savoir un air assez blasé voire désespéré à l'idée de les imaginer s'envoyer des piques comme ça tout le reste de la soirée alors qu'elle se serait trouvée au milieu. En prime, Ambre n'avait pas volé cette réplique de la part de Max, si on se fie au légendaire et indétrônable argument du "C'est elle qui a commencé". Voilà pourquoi la jeune femme les fusilla du regard, aussi bien l'un comme l'autre. "Il faut que je vous mette au piquet tous les deux dans un coin de la salle chacun, c'est ça ?!" Que les deux trentenaires se méfient car elle était plus que capable de leur péter un scandale. Un vrai.
Mimique récurrente dans le répertoire de la tante de Max, celle-ci se mit à rouler des yeux en entendant la nouvelle remarque d'Edward vis-à-vis des chips qu'elle avait sorti. Oui, elle faisait attention aux calories mais sans pour autant choisir des chips immangeables et qui font au final plus grossir que des chips normales. "Ca ne t'empêche pas d'en manger, alors il la ferme et il profite de ma générosité." lâcha-t-elle en le gratifiant d'un délicat et horripilant sourire avant de prendre une chips à son tour. Ce qu'elle ne disait à personne, c'est qu'étant enfant et adolescente, elle avait dû prendre très vite son poids en main dans la mesure où elle avait tendance à prendre très vite. Trop vite. Non pas qu'elle aille jusqu'à se priver de manger comme le font des gamines inconscientes, mais c'était devenu un réflexe de faire attention à ce qu'elle mangeait. Avouer un truc pareil, hors de question : elle tenait beaucoup trop à son image de déesse égyptienne pour perdre cet indiscutable prestige vis-à-vis de sa plastique irréprochable. En sentant la main de Logan se posait sur sa cuisse, un léger sourire apparut sur les lèvres de la Bêta qui fixa le visage du breton en attendant qu'il remonte ses doigts. Jusqu'à... bing, un paquet de chips ! Sa mine surprise lui tira un léger rire, d'autant plus lorsqu'il se mit lui aussi à piocher dans le paquet. Néanmoins, lorsqu'elle mit sa main à l'intérieur, Sydney put constater que se mettre à côté de Logan Salaun avec un paquet de chips garantissait une chose : ne pas prendre un seul gramme dans la mesure où il allait vider le sac à lui tout seul. En voyant les mains des deux hommes plonger dans le sachet, elle pouffa de rire. "C'est mignon..." commenta-t-elle avec un air moqueur.
Le breton piocha de nouveau dans le paquet allègrement et quand il voulut y remettre la main après avoir catapulté les chips dans le fond de sa bouche, Sydney lui asséna une violente tape sur le plat de la main comme le ferait une mère pour empêcher son petit garçon de toucher à quelque chose. "Eeeeh, sois pas égoïste, t'es en train de vider le paquet à toi tout seul ! T'en laisses un peu aux autres, espèce de morfale !" Lui et sa manie de manger pour quatre à toute heure de la journée, merci bien. Sur ces bonnes paroles, elle prit une chips tout en surveillant le glouton français qu'elle avait à sa droite et en étant aussi attentive que le gnome irlandais à sa gauche. Leurs deux graines de star faisaient enfin réellement partie de l'histoire, l'introduction étant un peu longue. En voyant Max jouer son texte avec autant de naturel, elle eut une petite moue attachante sur son visage. Avec ce qu'il avait dû endurer depuis New York, le voir réaliser l'un de ses plus grands désirs ce soir lui apparaissait aussi réconfortant que mérité. En revanche, elle fut assez surprise de la tournure que prenait le texte. Suspicieuse, la blondinette plissa les yeux en parlant à voix basse pour exprimer le fond de sa pensée. "Je n'ai pas trop regardé le script... mais depuis quand la princesse reproche au héros d'avoir lâché un méchant ours sur son père ?" Petit à petit, Ambre et Max étaient en train de modifier le texte pour partir en totale improvisation. Et bien évidemment, l'australien suivait le mouvement dans la mesure où sa fierté ne l'autorisait pas à se laisser marcher sur les pieds même par une fille qui était supposée lui faire de l'oeil. "Je me suis déjà excusé, j'ai pas voulu que ton père se fasse taper !" commença-t-il à vociférer d'une voix énervée, le poing serré. Le visage de Max commençait à virer au rouge pivoine autant par colère que, Sydney s'en doutait, par déception. C'était sa première fois sur les planches et ce plaisir était en train d'être gâché par une petite fille trop obstinée, bien que cela soit compréhensible d'une certaine manière après avoir vu son père recevoir un coup de poing. Max n'avait définitivement pas besoin de ça.
Pour couper court à cette scène de ménage façon junior, Sydney se leva de sa chaise en déposant le paquet à sa place puis se posta près du buffet en tapant dans ses mains pour attirer l'attention de toute la salle. N'écoutant que son culot légendaire, elle enchaîna. "Mesdames et messieurs, votre attention s'il vous plait ! Un buffet et des boissons sont à votre disposition pour cet entracte de quelques minutes ! Merci !" Sur ce, la blondinette s'arrêta devant Edward avec une mine aussi énervée qu'une hyène affamée sur le point de dépecer sa proie. "Toi, tu vas m'écouter ! Max a présenté des excuses à tout le monde et ta fille est encore en train de le chercher ! Alors tu te débrouilles pour arranger ça autrement c'est moi qui m'en mêle et ta fille risque de s'en souvenir jusqu'à sa majorité ! Cette soirée est très importante pour mon neveu, tu ne sais pas tout ce que ça implique pour lui, je ne laisserai personne lui gâcher ce plaisir, compris ?!" ajouta-t-elle avec virulence en appuyant plusieurs fois son index sur le torse de l'irlandais. Sans même attendre la moindre réponse, Sydney tourna les talons et se rendit d'un pas rapide en direction des coulisses pour aller rejoindre Max qui était très rapidement descendu de la scène. Il se trouvait près de ses affaires qu'il commençait à ranger avec agacement et contrariété. "Qu'est-ce que tu fais, mon chat ? - On s'en va, j'ai pas envie de rester. Moi, je fais tout pour essayer de me faire p-pardonner et j'arrive même pas à jouer parce qu'elle... elle... - Là, viens, mon chéri..." L'égyptienne s'accroupit et serra Max contre elle en le sentant défaillir au son de sa voix. Une fois dans les bras de sa tante, il se mit à pleurer doucement et silencieusement tout en se laissant caresser les cheveux. "Le père d'Ambre va arranger ça, tu as présenté tes excuses donc tu n'as rien à te reprocher - Ou-oui, mais j'arri-rive pas à... - Calmes-toi, parle doucement. - J'aurais aimé que Papa soit là..." consentit-il enfin par dire. Et voilà, on y est. Comme Sydney s'en doutait, voilà aussi la raison pour laquelle il se donnait tant de mal à être bon dans ce qui lui plaisait. La jolie blonde déposa un baiser dans ses cheveux et continua de le réconforter avec douceur... en essayant d'oublier qu'Ethan se serait complètement désintéressé de ce que son fils aurait pu faire. L'important étant que Max se soulage de toute cette pression. |
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| Sujet: Re: O'Malley, t'es qu'un rat ! •• Edward & Sydney Sam 3 Mar - 12:32 | |
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« Eeeeh, sois pas égoïste, t'es en train de vider le paquet à toi tout seul ! T'en laisses un peu aux autres, espèce de morfale ! » Logan avait tourné la tête vers la jeune égyptienne en haussant les sourcils. « Et bien quoi ? Je pense à ta ligne. Et puis, j’ai quatre-vingt dix kilos à conserver je te rappelle. » Bon d’accord, en fait, il était juste un grand gourmand, un peu comme moi en fait. Je n’avais pas une carrure aussi impressionnante que la sienne, même si je restais assez grand et musclé. Pour ma part, je raffole des biscuits que l’on sert au moment de l’apéritif. Enfin, seules les chips arrivent à m’écœurer. Voilà pourquoi je ne piochais pas dans le paquet toutes les deux secondes comme je pourrai le faire avec des pistaches. Quoi qu’il en soit, depuis la fusillade, cette soirée était bien la première qui me changeait un temps soit peu les idées, si bien que j’acceptais même de grignoter par plaisir alors que depuis quelques jours, je n’avalais absolument rien. Le traumatisme de ce soir là m’avait tellement chamboulé que lorsque je me trouvais chez moi et que j’essayais de manger, soit je vomissais, soit je luttais uniquement contre des nausées.
Parfois, je me demandais ce que Sydney pouvait bien avoir de spécial. En effet, si elle n’était qu’une blondinette superficielle écervelée, jamais elle n’aurait pu plaire à mon cousin. Logan aussi semblait sous son charme, enfin, à sa façon. En fait, ces deux là semblaient partager une grande amitié, une complicité des plus belles, le tout mêlé à un peu de sexe de temps en temps. J’aurai bien aimé savoir ce qui la rendait si spéciale. Nous arrivons à un âge où les femmes qui ne sont intéressantes que physiquement, n’apparaissent qu’un court instant dans notre vie. Le temps d’une nuit en somme. Mais Khelos avait su se faire une place beaucoup plus importante chez mon collège et mon cousin. Etrange, vraiment étrange. Elle cachait donc bien son jeu, et se donnait volontairement l’image d’une imbécile sexy. Au moins, j’en avais la certitude. Pour ce qui était des détails, ça restait une toute autre histoire.
Nous étions à présent tous les trois les yeux scotchés sur l’estrade, apparemment tous plus ou moins étonnés de la tournure de chacune de leur réplique. « Je n'ai pas trop regardé le script... mais depuis quand la princesse reproche au héros d'avoir lâché un méchant ours sur son père ? » Je fronçais les sourcils. « Je l’ai lu, mais je ne me souviens pas du passage où le héros dit à la princesse qu’il s’agit d’un ours apprivoisé… » Logan eut une mine exaspérée. « Non mais sincèrement, je ressemble tant que ça à un ours ?! » J’esquissais un sourire amusé, sans prendre la peine de répondre, préférant reporter toute mon attention sur les deux enfants qui continuaient de jouer… à leur façon. La tension était palpable entre deux gamins, si bien que Sydney décida d’agir avec rapidité. En effet, elle se leva et annonça un entracte de quelques minutes. Je vis Logan se lever en même temps que moi, puis hocher la tête. Je suivais son regard. L’institutrice attendait son approbation pour effectivement tirer les rideaux. Je m’approchais du buffet en levant les yeux au plafond, avant de me faire harceler par la blondinette. « Toi, tu vas m'écouter ! Max a présenté des excuses à tout le monde et ta fille est encore en train de le chercher ! Alors tu te débrouilles pour arranger ça autrement c'est moi qui m'en mêle et ta fille risque de s'en souvenir jusqu'à sa majorité ! Cette soirée est très importante pour mon neveu, tu ne sais pas tout ce que ça implique pour lui, je ne laisserai personne lui gâcher ce plaisir, compris ?! » Mes sourcils se froncèrent. Qu’elle touche à un seul cheveu de ma fille, qu’elle se charge même de la disputer à ma place et là, je ne répondrai plus de mes actes. Cependant, je n’eus même pas le temps de répondre qu’elle avait déjà tourné les talons pour repartir. Ce que Sydney semblait oublier, c’est que Ambre venait de voir une montagne de muscles frapper son père. Et en vue de son ancien statut d’orpheline, elle avait peut-être tout simplement peur de perdre son nouveau papa ? Mais ça, bien évidemment, ça lui passait au-dessus de la tête. Je me surpris à serrer les dents.
Un peu plus loin…
Logan avait croisé les bras sous son torse bombé, le dos appuyé contre l’un des murs. Il observait la scène en face de lui, écoutant avec sérieux le dialogue entre Sydney et Max. Quand il expliqua qu’il aurait aimé que son père soit là, il eut l’impression que son cœur était en train de se déchirer peu à peu. Tout d’abord, le père de Max n’aurait même pas fait acte de présence ce soir s’il avait encore été de ce monde, se fichant éperdument de ce que pouvait bien faire son fils. Ensuite, Khelos et Salaun étaient à l’origine de cette mort. Et enfin, cette simple parole fit penser au français que son fils avait certainement dû prononcer cette phrase un jour, dans une situation qui était importante à ses yeux. Il déglutit, avant de s’approcher de Max. Se plaçant à sa hauteur, aux côtés de Sydney, il observa le petit garçon. « On est là nous. Et puis, on est très fier de toi. Tu te débrouilles très bien. » Max releva la tête, sceptique. « Tu dis ça parce que tu m’aimes bien… » Logan ne put retenir un petit sourire en coin. « Tu es réellement doué. Et tu le sais, sinon, tu n’aurais jamais eu autant hâte de jouer cette pièce. Et non, je ne t’aime pas ‘‘bien’’. Je t’aime tout court. » Il réceptionna l’enfant qui vint se blottir dans ses bras. L’homme le serra doucement contre lui. « Et puis… ton papa est avec toi en ce moment. Tu ne peux pas le voir, c’est tout, mais il ne te quitte pas d’une semelle, crois moi. » C’est toujours rassurant d’imaginer qu’effectivement, le Paradis existe et que les défunts que l’on chérissait son encore présents pour nous. On garde toujours un peu espoir. « Alors fais-nous plaisir, et retourne sur scène gamin. D’accord ? » Il déposa un baiser sur son front, puis l’enfant hocha la tête avant de filer. Logan se releva en observant Sydney. Son bras passa autour de ses épaules pour embrasser sa tempe. « Aller, on retourne à nos places. »
Au même moment…
« Trésor ? » J’attrapais Ambre pour la serrer contre moi. Je l’embrassais sur la joue en l’étreignant doucement dans mes bras. « Tu ne veux pas seulement réciter ton texte ? Max s’est excusé tu sais. » La fillette me regarda en haussant les épaules. « Oui, mais il a été méchant. Les excuses, c’est pas suffisant… » Mh… ça, c’était moi qui le lui avait expliqué. En effet, toute faute avait une ampleur différente. « Quand tu fais une bêtise à la maison, tu demandes pardon et on oublie, non ? » Elle hocha la tête, sérieuse. « Parce que tu n’as que six ans. Max aussi est petit. Et crois moi, des excuses sont suffisantes dans son cas. » Ambre passa ses bras autour de mon cou. « Je veux pas qu’on te fasse du mal. » Je fermais un instant les yeux. « Personne ne me fera du mal. »
Dix minutes plus tard, je vis Sydney et Logan me rejoindre à leur place. Je fis semblant de ne pas avoir bougé d’un poil, et de ne pas avoir parlé à ma fille. Mes sourcils se froncèrent en voyant l’égyptienne. « Au fait, je ne te permets pas de t’aller voir ma fille pour régler un problème. Est-ce que je m’en suis pris à Max parce qu’il a envoyé quelqu’un me frapper ? Non. Alors tu feras du même, sinon, crois-moi, je risque de perdre le peu de gentillesse que je peux avoir à ton égard. » Ceci dit, je m’installais plus confortablement dans mon siège.
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| Sujet: Re: O'Malley, t'es qu'un rat ! •• Edward & Sydney Dim 4 Mar - 20:40 | |
| Sydney tourna un peu la tête vers Logan et acquiesça à ses paroles pour réconforter Max. En l'écoutant parler, elle réalisa à quel point elle était chanceuse d'avoir un homme comme lui dans sa vie, autant dans des moments pareils que pour d'autres raisons. Ce soir, qui sait comment elle aurait pu gérer une telle crise si elle s'était retrouvée toute seule : sans la présence d'un homme pour assurer la figure paternelle qui commençait à manquer au fur et à mesure que le temps passait, tous les doutes étaient permis. Un sourire vint égayer son visage lorsqu'elle vit son neveu venir se caler confortablement dans les bras puissants du breton... Lorsque le sujet d'Ethan fut remis sur la table, la jolie blonde ne put s'empêcher de se redresser et regarder ailleurs afin d'essayer tant bien que mal d'oublier son malaise. Il lui arrivait très souvent de regarder Max et de se dire qu'il grandirait sans père par sa faute. Autant parce qu'elle l'avait abattu que parce qu'elle était devenue héritière de l'entreprise familiale à sa place, même si c'était sans le vouloir. Elle voyait bien la manière qu'il avait de s'attacher autant que possible à Logan et à Dominic afin de trouver un substitut paternel et le voir galérer ainsi pour ne pas se laisser dominer un seul instant par la tristesse lui faisait mal. Ce soir encore davantage car ce manque avait été clairement formulé par son neveu. "Promis, j'essaie même de te filmer." ajouta-t-elle avec une petite voix pour essayer de se donner de la contenance. L'enfant leva les yeux vers elle avec un air suspicieux et supérieur avant qu'elle se mettre à soupirer en lui rendant un air sévère et agacé. "Oui, je sais, j'enlève le cache d'abord ! Tu me l'as déjà dit !" Un grand sourire moqueur et amusé égaya le visage de l'enfant avant qu'il aille finalement rejoindre ses camarades d'un pas rapide. C'était une manie, dans cette relation : c'était toujours Max qui pensait aux détails importants, à se demander parfois qui était le plus responsable entre le neveu de 5 ans ou la tante de 21. L'égyptienne déposa sa tête contre l'épaule de Logan puis la releva un peu en lui souriant. "Merci." Sur la pointe des pieds, elle lui offrit un baiser sur la joue avant de se remettre à marcher en sa compagnie jusqu'à leurs places. "J'aurais bien ajouté que t'es le meilleur, mais tes chevilles risquent d'enfler autant que tes biceps, alors on va éviter... Nounours, va." ajouta-t-elle sur un ton profondément moqueur et taquin comme elle en avait l'habitude, un sourire enfantin sur les lèvres.
Une fois à leurs places, la blondinette roula des yeux en entendant les paroles acerbes d'Edward se perdre dans le creux de son oreille. Dans un soupir blasé, elle croisa ses bras sous sa poitrine tout en secouant la tête. "Et voilà, moi qui commençais enfin à me sentir détendue..." commenta-t-elle en jetant un regard désespéré à Logan. Eh oui, le rabat-joie O'Malley est toujours là. "T'aurais pu avoir la décence de nous faire une intoxication alimentaire au buffet, le monde est décidément trop injuste. Puis si ça me fait perdre le peu de gentillesse que tu peux avoir à mon égard..." dit-elle en faisant un signe de crochets pour les guillemets avec ses doigts. La belle plissa les yeux en se rapprochant de lui avec un air légèrement supérieur. "... je pense que je peux vivre avec." Il faut dire que jusqu'ici, Edward ne s'était jamais montré agréable avec elle, pas une seule fois. Logan, encore, elle avait très bien pu l'encaisser quand on voit le résultat que cela donne aujourd'hui. Dire qu'il passait pour le type sympa, abordable, sociable et rigolo... décidément, elle attendait de voir ce trait de sa personnalité. "J'ai dis ça parce que j'étais en colère, jamais je n'irai voir un enfant pour lui faire la morale. C'est beaucoup plus drôle de gérer les conflits avec les adultes, la loi est moins regardante au cas où j'aurais envie de m'emporter contre eux..." ajouta-t-elle avec son air le plus charmant et irritant au possible. Oui, le prof' d'histoire et archéologue était parfaitement en droit de se demander ce que son cousin ou même le breton pouvaient lui trouver avec un caractère pareil. Après tout, que l'irlandais continue donc à penser ce qu'il voulait à son sujet : plus les gens la pensaient invivable, pénible, puérile, prétentieuse et stupide, plus cela lui plaisait. C'était un excellent moyen de se prémunir contre les gens en général. Quoiqu'il en soit, Edward pouvait se reposer sur ses deux oreilles.
La Bêta voulut mettre la main sur le paquet de chips qui était normalement resté à sa place, mais... introuvable. Sa main tomba dans le vide. Sourcils légèrement froncés, elle se pencha pour essayer de voir s'il était tombé, elle fouilla dans son sac à main, sur les sièges derrière eux, dans les mains des parents qui retournaient s'asseoir... et soudain, la lumière se fit. "Logan..." Elle braqua sur lui un regard plus soupçonneux que jamais alors qu'il semblait de nouveau chercher à se faire passer pour un pauvre innocent accusé à tort. "Rends-moi ce paquet de chips, s'il te plaît." Là, clairement, elle avait l'impression de demander à un gosse capricieux de lui obéir. Et quand on connaît la vraie tête de mule doublée d'un estomac trois fois plus grand que la normale, on comprend vite à quel point la situation est compliquée. Sydney aperçut un minuscule bout du paquet dans le dos du breton et elle s'en empara sèchement afin de lui retirer. "Je ne l'ai pas amené pour nourrir un ogre, moi aussi j'en veux ! Puis c'est moi qui l'ai payé, alors si t'en veux, tu casques." Dans une posture plus arrogante que jamais, cambrée sur son siège dans un port de reine, l'égyptienne prit une chips et la mangea en observant la scène.
Rapidement, les lumières se baissèrent de nouveau et le rideau se leva. Le spectacle pouvait reprendre. Lorsqu'elle vit de nouveau Max sur scène accompagné d'Ambre qui se trouvait à l'autre bout, Sydney se mordilla la lèvre inférieure en espérant qu'ils allaient pouvoir reprendre tranquillement comme si de rien n'était... et ce fut le cas. Du moins pour Ambre qui enchaîna ses répliques en s'adressant à Max. Celui-ci afficha d'ailleurs un sourire et un air déjà un peu plus soulagé à l'idée de retrouver au moins la camarade de théâtre avant de pouvoir espérer un jour retrouver la petite fille qui avait été amoureuse... Eh oui, depuis que Logan le lui avait dit - tout le monde sait à quel point que la parole de Salaun fait office de parole d'évangile - et qu'elle avait logé sa main dans la sienne, le petit australien était toujours gonflé d'espoir malgré les apparences. Sur sa bouche, on pouvait même lire un "merci" à peine murmuré. A son tour, il lui répondit sur un ton bien plus assuré et plus naturel, attirant par là un sourire ravi à sa tante qui prit le caméscope numérique de son sac à main. Attention, Sydney Satis Khelos VS Caméscope. Premier round. A cause de la lumière tamisée de la grande salle, la jeune femme avait du mal à trouver les boutons... et en prime, elle avait encore plus de mal à trouver les bons boutons. Une fois le cache retiré, elle tenta par tous les moyens d'essayer de déchiffrer les inscriptions sur le caméscope. A un moment donné, sa main ripa sur l'engin qui sauta entre ses mains "Ah non, non, non, ouuuuuuups..." Elle le fit voler comme un jongleur le ferait avec des balles avant qu'il s'écrase aux pieds d'Edward dans un joli bruit de verre cassé. L'écran de visualisation était fissuré et détaché du caméscope, l'objectif s'était brisé et la coque s'était fendue en deux. Victoire par K.O., Sydney déclarée perdante.
La main sur sa bouche grande ouverte, Sydney se redressa après avoir constaté le désastre, puis elle posa ses yeux sur l'irlandais avec un air catastrophé. "Mon frère va te tuer quand il va savoir que tu as cassé son caméscope." Parce que vous vous attendiez sincèrement à ce qu'elle assume ses propres bourdes ? C'est mal la connaître. Alors qu'accuser Edward, c'est tellement plus facile et tellement plus marrant. En attendant, elle se retrouvait sans rien pour filmer et ça, c'était un peu plus dramatique à ses yeux. |
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| Sujet: Re: O'Malley, t'es qu'un rat ! •• Edward & Sydney Mar 6 Mar - 22:41 | |
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Comment je voyais ma relation avec Sydney ? Comme un énorme conflit entre un chat et un chien. Oui, parfaitement. Sydney serait le félin, arrogant et hautain. Moi le canin, féroce et voulant ne faire qu’une bouchée du chat. Quand nous nous voyons, c’était limite si nous ne nous courrions pas après dans les couloirs de l’université de Berkeley pour nous faire un coup bas ou bien pour nous entretuer. Plus l’on était loin l’un de l’autre, mieux l’on se portait. C’est comme si nous étions génétiquement conçus pour ne pas pouvoir cohabiter ensemble. Ca grognait, ça mordait, ça griffait même. Est-ce qu’un jour cela changera ? Aucune idée. Oui, parfois, ça penche vers le jeu et nous nous amusons à nous mener la vie dure. A d’autres moments, on aimerait sincèrement que l’autre ne soit pas dans notre champ de vision pour éviter de nous énerver inutilement. Aujourd’hui, c’était entre les deux. En vue de mon état, je préférais éviter de m’emporter davantage. D’un autre côté, je devais avouer que la présence de Sydney me donnait un minimum de force afin de me battre contre les tuiles qui pouvait nous tomber dessus ces temps-ci.
Puis je pus assister, à mon plus grand ‘‘plaisir’’ à une petite querelle entre Logan et Sydney. Décidément, cet homme me surprenait à chaque fois. Quand on le rencontre au détour d’un couloir de l’université, on remarque un homme fermé, distant, froid, désobligeant et beaucoup trop désagréable, à l’allure d’un ours croisé avec une armoire à glace. Pourtant, quand il se trouvait en compagnie de Cheyenne, il se montrait beaucoup plus doux. Idem pour Sydney. Elle semblait réussir à venir à bout de lui sans force physique. Certains penseraient que c’est parce qu’il est un homme soumis qui accepte de jouer l’agneau juste pour avoir le droit à quelques faveurs sexuelles. Mais non, ça allait bien plus loin que ça. Une grande complicité existait entre les deux personnes à côté de moi. Ainsi, Logan me faisait penser à un loup féroce qui perd toute agressivité en se retrouvant face à un bébé. Et à présent, ils se chamaillaient au sujet d’un paquet de chips et je fus surpris de constater que dans le fond, Salaun avait bel et bien un côté humain. Tout dépendait de la personne en face de lui, si cette dernière était capable de le dompter ou non. C’est ainsi que Logan avait volé le paquet de chips. Et quand Sydney prononça son prénom, l’intéressé leva des yeux innocents vers elle. « Quoi ? Je n’ai rien fait… » Un de mes sourcils se arqua. Un jour je devrai faire un de ces concours stupides où l’on doit manger le plus de hamburgers possible. Enfin j’aurai un adversaire à ma taille. « Rends-moi ce paquet de chips, s'il te plaît. » Quelle bande de gamins. Je me surpris à esquisser un sourire. Et maintenant qu’elle avait récupéré l’objet tant convoité, elle lui fit une petite morale qui laissa Salaun perplexe.
Enfin le spectacle put reprendre là où tout à l’heure, il s’était arrêté. La différence, c’est que cette fois-ci, ni Ambre, ni Max ne chercha à se prendre la tête avec son partenaire de scène. Ils enchainèrent leurs répliques avec un professionnalisme étonnant pour deux enfants de leur âge. Un sourire de fierté s’afficha sur mon visage. En bon papa-gâteau, je sortais mon appareil pour filmer ma puce en train de jouer. Oui, je lui avais promis de la filmer, ne serait-ce que pour partager ce moment avec Maria, Seth et Jade un peu plus tard. Cette idée lui avait d’ailleurs beaucoup plu et c’est la raison pour laquelle elle tourna un moment la tête vers moi, uniquement pour savoir si je n’oubliais pas de me servir de l’appareil. Je zoomais sur elle. Elle fit un grand sourire joyeux. Mon petit cœur…
Et comme Sydney a un véritable don pour casser les bons moments comme celui-ci, j’entendis un bruit à mes pieds. Je baissais les yeux. C’est là que je vis le caméscope complètement détruit sur le sol. Je poussais un soupir d’exaspération. Mais où se trouve le bouton pour la mettre en mode OFF ?! « Mon frère va te tuer quand il va savoir que tu as cassé son caméscope. » Le pire fut certainement lorsqu’elle prononça cette phrase. Comme un goût de déjà vu quand j’étais à l’école primaire et qu’une fillette complètement garce me faisait toujours porter le chapeau. Mes sourcils se froncèrent à une rapidité phénoménale. C’est presque si on ne m’entendait pas grogner. « Quitte à me faire tuer pour quelque chose, je devrai détruire ta garde robe. » Je lui adressais un large sourire qui traduisait ma façon de penser. Pendant ce temps là, Logan aussi était en train de filmer les enfants en train de jouer sur la scène, devant tout le monde. Captivé, il portait un grand intérêt à ce qu’il se passait en face de lui. Cependant, le bruit à côté semblait être devenu bien trop fort puisqu’il réussit à tourner la tête pour nous fusiller du regard comme un père le ferait avec ses deux enfants incapables de se tenir tranquilles alors qu’une fois encore, Sydney et moi étions en train de nous chamailler.
« Vous ne voulez pas vous taire un peu ? Je doute que Max ait envie d’entendre votre engueulade en fond sonore quand il verra la vidéo… », s’exclama Logan, tout de même à voix basse. Encore une fois, je fronçais les sourcils avant de tourner la tête vers Sydney avec mauvaiseté. C’est là que je reposais mon regard sur l’estrade. Mes yeux s’écarquillèrent. Ambre et le petit Max s’approchèrent l’un de l’autre et partagèrent ensemble un bisou sur la bouche, bref et timide. « Hé ! Mais ce n’était pas écrit sur le script ça ! Elle devait l’embrasser sur la joue ! » Je fulminais dans mon coin alors que Logan esquissait un large sourire en lançant un : « Championnn ! »
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| Sujet: Re: O'Malley, t'es qu'un rat ! •• Edward & Sydney Mer 7 Mar - 13:51 | |
| En voyant les débris du caméscope qu'elle avait emprunté à Dominic, Sydney se mordilla la lèvre inférieure. Pour le coup, elle n'avait pas oublié d'enlever le cache... mais alors un caméscope en mille morceaux, forcément, ça filme déjà beaucoup moins bien. Elle se maudissait intérieurement : pourtant, elle savait qu'elle était une véritable maladroite finie ! Pourquoi avoir voulu s'entêter à filmer le spectacle alors que depuis le début de la journée, elle savait que ce soir, un incident provoqué certainement par ses bons soins allait interrompre cet enregistrement ? Elle aurait parié sur du soda à l'intérieur du système du caméscope, en fait. Mais non, quitte à se faire remarquer, autant faire dans le spectaculaire ! Ainsi, accuser Edward lui paraissait être l'option la plus valable autant pour se faire pardonner aux yeux de Max qu'aux yeux de Dominic. Max se méfiait toujours de lui, même s'il avait l'air de consentir à vouloir faire un effort si cela pouvait lui faciliter le contact avec Ambre... et Dominic en voudrait plus facilement à un prof inconnu plutôt que sa sœur chérie. Une peste ? Oh que oui, et fière de l'être. La protestation de l'irlandais lui tira un très large sourire profondément ravi et mauvais. "Quand mon frère saura que tu as cassé son caméscope, tu n'arriveras jamais à mettre un pied à la maison sans te faire mettre en pièces dès que tu seras sur le perron, trésor." Des vrais gamins. Je menace, tu menaces... Je te tiens, tu me tiens, par la barbichette... C'est fou de voir que des situations pareilles au beau milieu d'un environnement purement enfantin font également retomber les adultes en enfance. Chieuse comme à son habitude, l'égyptienne se sentait très largement inspirée à chaque réplique que le cousin de James pouvait lui sortir. Dès qu'il en mettait une couche, elle se faisait un plaisir presque vicieux d'en rajouter une autre par-dessus. Heureusement pour lui, Edward était un homme fidèle et profondément amoureux de sa femme, autrement elle aurait mis sa main à couper que tout ceci se serait probablement terminé au lit.
Au cours de cette soirée, le syndrome du "gosse attardé" semblait circuler d'un adulte à l'autre dans ce trio infernal car cette fois, c'est bel et bien Logan qui se mit à prendre la grosse voix pour essayer de calmer les deux enfants turbulents assis à côté de lui. En l'entendant lui faire des réprimandes sur le son parasite qui allait passer sur la bande vidéo, Sydney tourna la tête vers lui et lui tira la langue dans un silence religieux. Ok, ça n'a rien de très spirituel, mais au moins ça a le mérite de ne pas faire de bruit. "M'en fiche, c'est lui qui a commencé, en plus..." Faux, totalement faux, mais la mauvaise foi féminine est légendaire. Elle prit d'ailleurs une petite posture supérieure pour ignorer avec la superbe d'un félin l'air mauvais qui s'affichait sur les traits d'Edward. Soudain, un rapprochement s'effectua sur scène. Max et Ambre s'approchèrent pour s'embrasser mais pas sur la joue comme c'était prévu. Un petit baiser furtif mais bien visible sur les lèvres unit les deux enfants, attirant ainsi un sourire attendri sur l'ensemble du public, à commencer par Sydney. "Roooooh, ils sont trop chou !" commenta-t-elle en posant ses mains devant ses lèvres. Elle vit Max se reculer un peu en gardant la main de la petite fille dans la sienne, un air ravi sur le visage alors que ses joues s'étaient un peu empourprées suite à ce premier contact si proche avec la fille de l'irlandais. Vraiment mignons, ces deux-là. Le commentaire de Logan tira un rire amusé à l'égyptienne qui, au contraire, se sentit blasée devant l'air outré du père O'Malley. Si à six ans, il s'offusquait d'un bisou sur la bouche, qu'est-ce que cela donnerait lors des premiers émois de l'adolescence ? Elle se pencha un peu vers lui en murmurant à voix basse sans quitter la scène des yeux. "Et quand il l'aura mise enceinte par accident avant de l'avoir demandée en mariage, là aussi tu diras que ce n'était pas écrit dans le script...?" La fashionista posa un regard taquin sur lui, soulignant toute l'ironie de ses propos. "Mon pauvre ami... ta chaste et délicate fille a partagé un bisou sur la bouche avec un petit garçon de son âge. Et devant tout le monde, en plus, mais quel affront ! A ta place, je la mettrai immédiatement au couvent pour préserver sa vertu jusqu'à ce que tu lui trouves le mari qu'il lui faudra." C'est si bon de se payer sa tête, vraiment excellent.
La fin de la pièce s'annonça et Sydney fut la première debout pour applaudir les enfants. Quelques larmes roulèrent sur ses joues lorsqu'elle vit à quel point Max semblait ravi. Autant pour avoir enfin pu monter sur scène que pour avoir réussi à se rattraper autant que possible auprès d'Ambre. D'ailleurs, il avait de loin préféré qu'elle le frappe plutôt qu'elle se mette à lui parler aussi méchamment que tout à l'heure. Mais là, avec ce petit baiser, on voyait clairement que l'enfant était sur son petit nuage et qu'il n'en descendrait pas jusqu'à nouvel ordre. Avec la main de la fille d'Edward dans la sienne, il s'inclina à plusieurs reprises pour saluer et remercier le public. Enfin quelque chose de positif dans la vie bien triste de la Bêta depuis la fusillade. Cela lui mit du baume au coeur et la conforta dans l'optique selon laquelle Max devait se sentir de plus en plus à l'aise ici... comme quoi, elle n'était pas si mauvaise que ça pour s'occuper de lui avec la précieuse aide de Logan. Elle fendit la foule et se rendit jusqu'à son neveu pour le serrer très fort contre elle. "Je suis si fière de toi, mon chaton... tu as été parfait !" La jeune femme se recula pour l'observer encore un peu en retrait avec les autres enfants.
Rapidement, l'institutrice se pointa sur la scène avec tous les enfants pour attirer l'attention des parents. "Mesdames et messieurs, les enfants, encore un instant ! A partir de demain, la vente annuelle de chocolat va commencer. L'élève qui aura vendu le plus de chocolats gagnera le droit d'organiser une fête chez lui payée par l'école pour y inviter tous ses camarades ! Alors que le meilleur gagne !" A ces mots, le regard de Sydney vrilla sur Edward. Oh que oui, que le meilleur gagne... Cette compétition risquait de prendre un sens tout particulier. Il n'en faudrait pas plus pour que les deux adultes se battent jour et nuit pour que leurs enfants remportent la victoire. "Syd', est-ce que je pourrais inviter Ambre à la maison, demain ? - Euh... mais, et les chocolats ? - On verra après ! - Mmm... Bon, eh bien tu n'as qu'à aller demander à son père." Max baissa la tête avec un air hésitant. Vu la façon dont il avait traité le père O'Malley, pas sûr qu'il soit bien reçu. L'enfant soupira puis marcha d'un pas lent en direction de l'irlandais, les mains dans les poches. Qui ne tente rien n'a rien. Sydney le regarda s'éloigner vers Ambre et son père puis attrapa Logan par la manche de sa veste, le tirant à elle avec brusquerie sans qu'il s'y attende. "Je te préviens tout de suite : tu as OBLIGATION d'aligner le cash pour acheter le maximum de chocolats à Max... ça devrait satisfaire ta gourmandise et arranger mes bidouilles." En conquérante machiavélique qui s'apprête à partir en guerre, Sydney ne reculerait devant rien pour arracher la victoire. A se demander qui du neveu ou de la tante concourrait vraiment pour cette vente. |
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| Sujet: Re: O'Malley, t'es qu'un rat ! •• Edward & Sydney Dim 11 Mar - 10:14 | |
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« Quand mon frère saura que tu as cassé son caméscope, tu n'arriveras jamais à mettre un pied à la maison sans te faire mettre en pièces dès que tu seras sur le perron, trésor. » Ce fut un large sourire qui se dessina peu à peu sur mon visage. Oui, un sourire qui tirait doucement vers le sadisme alors que j’observais la jeune femme avec un air profondément malicieux et hautain. « Si tu crois que je ne peux passer uniquement par la porte d’entrée, tu te trompes. » En effet, ce n’est pas mon épouse qui pourra dire le contraire. L’éternel casse-cou que je suis n’hésite pas à jouer le gosse et à grimper n’importe où. C’est ainsi que lors de notre petite rupture en début d’année 2011, je n’ai pas hésité à reconquérir Maria avec un rôle d’amant dont la liaison serait presque interdite. Grimper le mur qui menait à sa chambre ? Un jeu d’enfant. Donc un conseil pour Sydney, il allait falloir qu’elle condamne toutes les portes et les fenêtres de l’endroit où elle vivait pour prétendre à ma non-intrusion chez elle.
Mais c’est bien vite que Logan nous rappela à l’ordre en estimant qu’il filmait pour pouvoir montrer la vidéo à Max – peut-être avait-il senti le coup de la maladresse de Sydney venir ? – et qu’il n’avait donc pas envie qu’il y ait notre dispute en fond sonore, ce qui allait, selon lui, gâcher tout ce qu’il enregistrait avec son appareil. D’ailleurs, quand Khelos tourna la tête vers Salaun pour lui tirer la langue et enchaîner avec un : « M'en fiche, c'est lui qui a commencé, en plus... ». L’homme arqua un sourcil et la fusilla du regard avec un air plus que sévère. « Je vais en prendre un pour taper sur l’autre si ça continue… », murmura-t-il doucement vers nous, les deux concernés. Parole à laquelle je répondis silencieusement, avec des yeux noirs.
Puis vint le moment auquel je ne m’attendais pas : le fait qu’Ambre et Maxence échange un baiser, aussi bref et timide fut-il, déclenchant en moi un côté protecteur et jaloux. Je suis censé être l’homme de sa vie, ce n’est pas le rôle de ce petit blondinet certes très mignon. J’eus une mine dépitée. Voilà, ma fille s’intéressait déjà à un garçon, je n’allais plus avoir l’exclusivité. Et là, mes yeux s’écarquillèrent. Elle allait rapidement devenir une femme, et non plus ma petite fille chérie. Avec les années, elle allait s’éloigner de moi, sous prétexte que je l’énerve, nous n’aurons quasiment plus de discussions sans hausser le ton. Ah, quelle horreur ! « Et quand il l'aura mise enceinte par accident avant de l'avoir demandée en mariage, là aussi tu diras que ce n'était pas écrit dans le script... ? » Je tournais la tête vers Sydney pour la fusiller du regard, les bras croisés contre mon torse. Je n’aurai certainement jamais l’occasion de vivre cette période dans la mesure où il me restait une toute petite décennie à vivre, mais croyez moi, si ça arrive plus tôt que prévu, je serai l’auteur d’un meurtre. Ma fille restera vierge jusqu’à ses trente ans, la discussion est close ! Et quand Khelos poursuivit en disant que je devrai la mettre dans un couvent, le tout d’une façon ironique, je l’observais en arquant un sourcil. « Si c’est pour l’empêcher de devenir comme toi, je le ferai. Qui sait, si tes parents s’étaient montrés plus sévères, tu ne serais certainement pas aussi… Enfin tu comprends, tu pues la MST à dix kilomètres à la ronde. » C’est là que Logan intervint. « Mais vous allez arrêter tous les deux ?! »
Quand la pièce toucha à sa fin, je me levais en applaudissant également afin de féliciter ma fille que j’avais trouvé particulièrement douée, tout comme Max d’ailleurs. Je tournais rapidement la tête vers Sydney qui laissait quelques larmes couler le long de ses joues, signe qu’elle était très fière de son neveu. « Mon Dieu, je crois que ton cœur de glace est en train de fondre. Qui l’eut cru ?! » Quelques secondes plus tard, les enfants descendirent de l’estrade. Je vis Logan et Sydney se diriger vers le blondinet comme deux parents pour aller féliciter leur petit protéger. Salaun lui ébouriffa même les cheveux, dans un geste paternaliste. Puis Ambre courut vers moi alors que je l’interceptais pour la porter dans mes bras. « Bravo ma chérie, je suis très fier de toi ! » Je la serrais doucement contre moi alors qu’elle, s’agrippait à mon cou et me collait un long baiser sur la joue. « C’est vrai ?! » Je me mis à rire. « Bien sûr que c’est vrai ma puce. Et sache que je suis ton plus grand fan. »
Quand j’entendis l’institutrice parler de la vente annuel de chocolats, je reposais Ambre sur le sol. Directement, mes yeux bleus azurs et perçants se croisèrent ceux de Sydney. Un regard de défi réciproque. Oui, que le meilleur gagne. Mais je n’eus pas le temps de la menacer verbalement car je vis Max s’approcher d’Ambre et moi, avant de m’adresser la parole, ou plutôt, une question. « Monsieur O’Malley ? Vous… vous accepteriez que… qu’Ambre vienne à la maison demain… ? Enfin… si toi t’es aussi d’accord Ambre… » Oh le culot ! Je tournais la tête vers ma fille qui me suppliait déjà du regard d’accepter. « Mais il y aura des chocolats à vendre demain, tu n’as pas envie qu’on fasse ça tous les deux ? » Ambre haussa les épaules, sceptique. « Ca attendra… allez s’il te plaît ! » Puis là, une lueur apparut dans mon esprit alors que je me tournais vers Max. « Ce sera Sydney qui vous gardera, donc ? » Le blondinet hocha la tête. A partir de là, un sourire s’afficha sur mon visage. J’aurai une longueur d’avance pour vendre les chocolats dans la mesure où Khelos sera contrainte de rester chez elle. Sacrifier ma fille pour une telle cause ? D’accord ! Enfin, ce n’est pas ce que vous croyez non plus… « D’accord, tu peux y aller. » A ce moment, les deux enfants furent très heureux et j’eus le droit à mille mercis alors que je posais mon attention sur Sydney avec un air de ‘‘je vais te plumer sale garce… !’’
Pendant ce temps…
« Je te préviens tout de suite : tu as OBLIGATION d'aligner le cash pour acheter le maximum de chocolats à Max... ça devrait satisfaire ta gourmandise et arranger mes bidouilles. » Logan l’observa avec un air sceptique. « Tu crois vraiment que j’ai que ça à faire ? Quitte à user quelques dollars, je préférerai le faire pour des cigares. » Ah quelle parole de sage ! Soudain ses yeux se posèrent sur l’institutrice qui lui adressa un beau sourire en coin. « Bon, j’achètera peut-être une boite, uniquement pour déguster les chocolats sur son corps… » Double parole de sage ! Ou bien de grand obsédé sexuel, au choix.
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| Sujet: Re: O'Malley, t'es qu'un rat ! •• Edward & Sydney Dim 11 Mar - 14:10 | |
| Edward avait eu la preuve que Sydney était une grande égoïste prétentieuse et narcissique qui n'a de religion que pour Vogue, la haute couture et Anna Wintour... mais qu'au-dessus de ça, il y avait désormais un petit blond du nom de Max qui supplantait très largement n'importe quel défaut de la fashionista. Le serrer contre elle devenait un réflexe qu'elle appréciait de plus en plus depuis qu'elle avait sa garde. Qui aurait pu croire qu'une femme qui n'avait toujours fait attention qu'à son petit confort pouvait se révéler être un substitut maternel on ne peut plus efficace pour un jeune orphelin. Au départ, elle avait conscience de s'attacher à ce rôle davantage par culpabilité envers ce qu'elle avait pu faire à son père que par réelle envie d'assumer cette charge... mais avec le temps, Max était devenu l'homme le plus important de sa vie. Comme Logan l'avait d'ailleurs très justement prédit. Le voir aller quémander un après-midi de jeu avec une amie - ou peut-être plus, la psychologie des enfants lui échappait un peu - lui fit réellement plaisir. Cela prouvait que d'une certaine manière, il était parvenu à se faire accepter parmi ses camarades et on sait tous à quel point les enfants peuvent être durs avec les nouveaux venus. Bon, elle aurait préféré que cela se fasse avec la fille d'un riche et beau papa célibataire, mais bon... tant pis, il faudra se contenter d'Edward O'Malley. Le temps qu'il aille faire sa demande, la blondinette roula des yeux lorsque Logan tâcha de minimiser les entreprises de conquête qui commençaient déjà à fumer dans l'esprit de Sydney. La compétition contre l'irlandais s'annoncerait difficile mais elle ne reculerait devant rien : au-delà du fait que cela représente un autre moyen de favoriser l'intégration de son neveu parmi les autres enfants de sa classe, elle rêvait de pouvoir faire la nique à ce gnome une bonne fois pour toutes. Même pour un truc aussi superficiel et banal qu'une vente de chocolats. "Fumer provoque le cancer... alors que le chocolat est bourré d'antioxydants qui favorise la lutte contre cette saleté. Tu vois, je veille même à ta santé !" Sydney, cultivée en termes de sciences ? Non, du tout... mais avec le temps, elle avait intégré toutes les excuses bidons qui tiennent plus ou moins bien la route afin de forcer feu ses parents adoptifs à lui acheter du chocolat. Son péché mignon parmi toutes les sucreries existantes. Son regard suivit celui qu'il adressa à l'institutrice, très vite accompagné par un soupir blasé. "Ok, alors voilà les règles du jeu. Ca fera trois boîtes complètes, autrement je vais lui dire que ta récente expérience homosexuelle t'a refilé les morpions." La blondinette lui adressa son plus beau sourire en déposant une main sur sa hanche, sourcil gauche arqué d'une façon supérieure. Le chantage, il n'y a que ça de vrai ! Lancer une rumeur, il n'y a rien de pire pour ruiner quelqu'un...
Lorsque la fashionista tourna la tête, elle aperçut Max sautiller sur place avec Ambre alors qu'Edward lui lançait un regard qui laissait clairement entendre qu'il avait accepté... mais dans un but bien précis. Celui de retarder la vente de chocolats pour le camp Khelos. Sydney plissa les yeux en retour puis tourna la tête vers la maîtresse de Max que Logan avait dans son collimateur. Mmm... Idée de génie ! Quand l'intelligence venait frapper à sa porte, l'égyptienne se jetait sur l'occasion, comme cela n'arrivait pas aussi souvent qu'elle le souhaiterait. Elle s'approcha de la jeune femme en tailleur puis engagea la conversation brièvement. L'institutrice hocha la tête avec véhémence puis remonta sur l'estrade en tapant sur le pupitre deux fois pour se faire entendre des parents qui commençaient à partir. "Avant de partir, je tiens à préciser que cette vente doit être effectuée par les enfants ! Les parents ont le droit de les accompagner, mais ils n'ont naturellement pas le droit de vendre les chocolats sans être accompagnés par les enfants concernés par la vente ! Bonne soirée à tous !" Sur ces bonnes paroles, Sydney se retourna dans une position plus arrogante que jamais et adressa un petit air satisfait en direction de O'Malley. S'il comptait prendre de l'avance, c'était raté : ni lui ni elle ne pourraient effectuer la vente sans être accompagnés d'Ambre ou de Max. Demain, ils seraient deux à perdre du temps pour le bien des enfants... mais dès le départ d'Ambre de la villa, la guerre sera ouverte et sans la moindre merci, car si les enfants semblaient assez contents de vendre ces chocolats, ils n'avaient pas conscience que leurs parents respectifs en faisaient carrément une affaire d'honneur.
La blondinette rejoignit son neveu puis passa tendrement une main dans ses cheveux. "Tu vas dire au revoir à Logan, mon chaton ?" Le jeune garçon hocha la tête et courut pour aller rejoindre Salaun alors que la Bêta s'adressait à l'irlandais. "Demain, tu pourras rester à la maison si jamais tu n'as pas confiance pour me laisser Ambre... de toutes manières, tu ne perds pas de temps puisque ni toi ni moi ne pourrons vendre de chocolats." ajouta-t-elle avec son éternel sourire de tête à claques. Depuis la fusillade, Sydney devait bien reconnaître qu'elle se sentait de nouveau forte et en confiance, pétillante comme dans ses grands jours... et ça, elle le devait avec cette rivalité qu'elle entretenait avec Edward. Curieuse façon de lui rendre service, mais sans qu'il puisse s'en rendre compte, elle lui était reconnaissante. |
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| Sujet: Re: O'Malley, t'es qu'un rat ! •• Edward & Sydney Dim 18 Mar - 13:04 | |
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« Ok, alors voilà les règles du jeu. Ca fera trois boîtes complètes, autrement je vais lui dire que ta récente expérience homosexuelle t'a refilé les morpions. » Logan observa Sydney, prêt à répliquer. Cependant, l’homme sembla se souvenir que l’égyptienne restait assez douée pour ce qui était de jouer la comédie et faire gober des choses foireuses aux gens comme des rumeurs. Au final, il fronça les sourcils en se résignant. « T’es vraiment une petite… » Il se ravisa pour ce qui est de continuer, tellement Khelos souriait, fière d’elle. « Bon ok, mais c’est seulement parce que j’ai vraiment envie de passer la nuit avec elle. » Et sur ces mots, il déposa un baiser sur sa joue en guise de ‘‘au revoir’’ et fila sur l’estrade pour retrouver l’institutrice qui rangeait le matériel. D’ailleurs, il lui fila un coup de main ce qui la fit sourire. Et un point de plus pour Salaun. Cependant, au moment où le français était sur le point d’engager la conversation, Sydney refit son apparition, le coupant net dans son élan. En effet, elle venait d’attirer l’attention de l’institutrice qui allait prendre le micro pour faire une annonce.
En entendant les paroles de la jeune femme, je tournais la tête vers Khelos avec un regard assassin. Son comportement me donna davantage envie de la battre à plat de couture. Un peu plus et je grognais à sa simple vue. Quand elle se trouva face à moi, mes sourcils étaient froncés. « Demain, tu pourras rester à la maison si jamais tu n'as pas confiance pour me laisser Ambre... de toutes manières, tu ne perds pas de temps puisque ni toi ni moi ne pourrons vendre de chocolats. » Je la toisais avec un air supérieur. « J’aurai trop peur de choper ta connerie en restant chez toi. Heureusement qu’Ambre va rester avec Max. » Petit sourire gentiment moqueur. « Aller, à demain. Mais ne t’inquiète pas, bientôt, j’organiserai une grande fête dans mon salon. » Je tournais les talons, suivi de près par Ambre qui semblait déjà impatiente de retrouver son amoureux demain.
Pendant ce temps…
Logan se trouvait toujours sur l’estrade et cette fois-ci avait engagé la conversation avec l’institutrice quand Max débarqua pour lui dire au revoir. C’est quand il vit le regard attendri de la jeune femme que Salaun se montra plus câlin envers le gamin qui n’appréciait que peu l’étouffement que pouvait par exemple lui procurer Sydney. Cependant, ce n’était pas son genre à lui d’agir de la sorte. Le blondinet compris bien vite, tandis qu’il tâchait de se dégager de l’étreinte de Logan, que son comportement résidait dans le fait que sa maîtresse d’école plaisait beaucoup à celui qu’il voyait comme un modèle. Ses sourcils se froncèrent. « Ah au fait Logan, Sydney veut te voir, elle dit qu’elle a trouvé un truc pour soigner tes morpions. » Silence entre nous. Le regard de l’institutrice se posa sur Logan qui adressait un regard assassin à Max tandis que ce dernier, lui, afficha une mine très fière. « Petit con… », murmura-t-il de façon à ce que seul l’enfant entende. Ce dernier se mit à sourire de plus bel. « Moi aussi je t’aime ! »
Le lendemain après midi, dans la résidence O’Malley…
Ambre était assise sur le canapé, laissant pendre ses jambes dans le vide en les agitant, signe qu’elle s’ennuyait à mourir. Ce n’était pas le cas pour moi. Je sortais une grande feuille blanche où étaient entreposés des diagrammes circulaires présentant la part de célibataires à San Francisco, les tranches d’âges, les familles monoparentales dont le chef de famille est souvent une femme, et je me réjouissais déjà du taux important de célibataires gays. Oui, parfois, il faut accepter de se sacrifier un peu ! Mon but ? Etudier la population de San Francisco pour savoir face à qui exactement je pouvais user de mes charmes pour vendre plus facilement des chocolats et donc piétiner Sydney. A cette pensée, un sourire sadique s’afficha sur mes lèvres. Ainsi, je comprenais enfin à quoi servait exactement les statistiques bidons que l’on fait dans le monde entier : pour vendre des chocolats ! « Pourquoi tu veux savoir tout ça, papa ? Ca va servir à quoi ? » Muni d’un stylo qui faisait également laser, je pouvais le pointer sur les phases importantes de mon analyse afin de tout faire comprendre à Ambre. « Ravi que tu poses la question ! Nous allons voir en priorité les femmes célibataires, j’arriverai plus facilement... euh… nous arriverons plus facilement à vendre les chocolats. » Parole à laquelle elle répliqua bien vite. « Mais pourquoi les femmes célibataires ? Et pourquoi les homosexuels ? Et puis, c’est quoi d’abord un homosexuel ? » Je levais les yeux au plafond. « Un homosexuel, c’est ce qu’était ton tonton Alan. » Elle entre-ouvrit la bouche. « On dit un ‘‘gay’’ papa. » Mais c’est pareil ! « Bref… Pourquoi ? Parce que… tu comprendras quand tu seras plus grande… » Elle lâcha un long soupir. Et oui, ça n’a jamais été toujours très drôle d’être petit. Cependant, elle eut une remarque très pertinente. « D’accord. Mais à part ça… tu comptes les trouver comment les femmes célibataires et les gays ? Tu as l’adresse de chacun ? » Rahhh ! Je savais que j’avais oublié un détail important ! Cependant, ne pas faire entrevoir les erreurs. « Le flaire trésor… le flaire… » La petite semblait sceptique. « Mouais… sinon, c’est quand qu’on va chez Max ? Il est l’heure là… on est même déjà en retard… » Elle fronça les sourcils, impatiente, si bien que je dus me résigner. « Ok, mais une fois l’après midi terminé, on va vendre ces chocolats. »
Il ne nous fallu pas énormément de temps en voiture pour arriver jusqu’à l’endroit où vivaient Maxwell et son horrible tante. Je garais la voiture dans l’allée et sans vraiment attendre, Ambre sortit de la voiture en vitesse. Je fermais le moteur et sortais à mon tour. « Et bien de rien pour t’avoir emmenée. Un bisou ? Je n’y ai pas le droit non plus ? » Ah les gosses… La fillette finit par s’arrêter pour revenir vers moi. « Je t’aime mon papa. », me lança-t-elle en sautant dans mes bras. Cependant, j’eus un doute. Disait-elle cela pour que je la laisse plus vite tranquille ? Il fallait que j’arrête de déteindre sur elle… Je lui fis un bisou esquimau en souriant, ce qui la fit rire, puis déposais mes lèvres sur sa joue, avant de la déposer par terre où elle fila. Et quand je relevais la tête, je croisais le regard de Sydney. Je suis persuadé que si Khelos avait été un chat et moi un chien, elle serait déjà toute hérissée, en train de feuler et moi, à aboyer à la mort et grognant non sans oublier de monter les dents. En fait, peut-être étions-nous vraiment en train d’agir de la sorte même en étant humains ?
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