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| O'Malley, t'es qu'un rat ! •• Edward & Sydney | |
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| Sujet: O'Malley, t'es qu'un rat ! •• Edward & Sydney Dim 12 Fév - 12:03 | |
| Une semaine et demi… cela faisait maintenant une semaine et demi que la fusillade avait marqué tout Berkeley. Pour une Saint-Valentin, celle-ci allait laisser un goût amer à tous ceux qui avaient voulu la célébrer. De son côté, Sydney n'avait pas voulu y participer pour célébrer l'amour – une raison complètement absurde et insipide à ses yeux, attendre un jour dans l'année pour le faire – mais plutôt pour offrir un bel anniversaire à Logan. Bravo Khelos, t'as visé juste. Depuis cette soirée et malgré tout ce qu'on pouvait lui dire, la jeune femme ne pouvait pas s'empêcher de s'en vouloir et se juger seule responsable du danger qu'elle avait fait courir à Cheyenne, Logan et Kilian. Dieu merci, aucun d'entre eux n'avait péri ou n'était véritablement blessé… mais chaque jour, elle se disait que si elle n'avait pas eu l'idée de comploter pour réunir père et fils, rien de tout ceci n'aurait pu les toucher de si près. Par ailleurs, cette tragédie avait rouvert en elle le traumatisme du meurtre d'Ethan. Aux coups de feu qui avaient retenti ce soir-là, en voyant les corps inanimés ou blessés de certains élèves et étudiants, elle ne pouvait s'empêcher d'avoir des flashs. Elle voyait son demi-frère à la place de chacun d'entre eux, baignant dans sa mare de sang. James n'avait d'ailleurs pas été épargné. Depuis cette soirée, Sydney ne dormait qu'à moitié, brutalement réveillée par une série de cauchemars. Et elle n'avait pas remis les pieds à Berkeley. Elle ne le ferait pas. Pour elle, c'était terminé. Elle préférait se tenir à l'écart le plus loin et longtemps possible de ce berceau d'espoir professionnel qui s'était transformé en guêpier à idées noires. Extérieurement, rien ne laissait paraître que l'égyptienne vivait un profond traumatisme. Elle était pétillante, quoiqu'un peu terne comme la majeure partie des gens présents ce soir-là, pleine de vitalité et aussi assurée que les 365 autres jours de l'année. C'est pourquoi elle n'avait soulevé les soupçons d'aucun de ses proches. La seule chose qui pouvait mettre la puce à l'oreille, c'est simplement qu'elle n'avait pas été vue à l'université depuis un bon moment. Pourtant, elle ne restait pas inactive : pour noyer toute inquiétude, elle se consacrait entièrement à deux choses, son activité de styliste/créatrice et à Max. Les commandes ne cessaient d'affluer et son neveu adoptif se voyait gratifié d'une attention encore plus soulignée de la part de sa tante. Sorties en tous genres, moments de complicité, le petit ne manquait décidément de rien.
Ce soir, c'était d'ailleurs LE grand soir pour le jeune garçon. Son premier spectacle d'école depuis qu'il était à San Francisco. Pour l'occasion, les enfants devaient présenter une pièce de théâtre – ou tout comme – montée avec leurs camarades et instituteurs, face aux parents d'élèves. Pendant toute la semaine, Max avait littéralement harcelé Logan pour qu'il le fasse répéter en faisant confiance au pro en la matière. Après tout, il avait décroché le second rôle, ce n'était pas rien. Du moins, c'est le discours que le petit australien s'évertuait à répéter depuis le jour où il était rentré en bondissant dans tous les sens avant de se mettre à dévorer et mémoriser chaque mot de son texte, jusqu'à la plus insignifiante petite ponctuation. Pour l'occasion, Sydney voulait mettre le paquet. Dans un sens, c'était une première pour elle aussi : confrontée à une foule de gens sûrement plus âgés qu'elle d'une petite dizaine d'années pour la plupart, des couples majoritairement, autant marquer les esprits. Vous voulez vraiment savoir comment Sydney Satis Khelos allait marquer les esprits ? "Syd', on va être en retard, faudrait que tu te… ouah…" lança Max en rentrant dans la chambre de sa tante qui apportait la touche finale à sa tenue. Une robe orange aux bords de couleur jaune, portant sa griffe, remontant jusqu'à mi cuisses avec un léger bustier pour mettre sa poitrine en valeur, des cheveux lissés et coiffés à la perfection, un maquillage subtil, un ou deux bracelets puis une légère note de parfum de luxe à la fois fruité et sucré. Ajoutez-y une paire de talons aiguilles de l'excellente maison Gucci et roulez jeunesses. "Alors, comment tu trouves ta tante pour cette soirée ? – Mes copains vont être trop jaloux que j'ai une tante aussi jolie !" L'égyptienne afficha un petit sourire avec un clin d'œil avant de lui faire signe d'approcher pour qu'elle ajuste une dernière fois sa tenue. Le costume pour le déguisement de la pièce de théâtre se trouvant dans la voiture, il s'était fait habiller d'une façon assez chic par la fashionista sans pour autant être cérémonieux. Eh oui, il aimait déjà bien faire tourner les têtes de ses copines, autant faire en sorte qu'il puisse se sentir à l'aise.
Après dix minutes de trajet où Max éclatait de rire à chaque coup de pédale de Sydney dès qu'une voiture en face d'elle faisait une manœuvre qu'elle jugeait flippante, la blondinette finit par se garer miraculeusement sans effleurer la moindre parcelle de carrosserie sur le parking. Son neveu voulut même se jeter sur le sol en criant "Terre !" comme un marin qui vient de franchir une violente tempête tropicale à bord d'une barque. Une petite tape à l'arrière de la tête plus tard, Sydney et le jeune garçon firent leur entrée au cœur de la grande salle des fêtes de l'école. Et quelle entrée : les trois quarts des papas ici présents se retournèrent avec un air intrigué sinon ébahi. Quant aux mères, c'était un peu plus mitigé… les plus jeunes se trouvaient ravies de trouver une femme de leur tranche d'âge qui sache faire preuve d'autant de style et de classe. Mais les plus âgées la regardaient d'un œil un peu plus maussade : eh oui, on s'approche plus de la ménopause que de la puberté, mesdames. Comme un petit prince qui accompagnait sa princesse, Max prit la main de sa tante et l'emmena jusqu'au groupe d'enfants qui s'était massé à la porte des coulisses. On pouvait le dire, le gamin se la pétait à mort. En revanche, il accueillit chaque homme qui posait des yeux fiévreux sur sa tante d'un regard meurtrier type Gremlin en phase terminale. Dans son attitude, on pouvait clairement lire "Touches à ma tante et je te mords jusqu'au sang". Sydney laissa son neveu avec ses amis en se penchant lorsqu'il les lui présenta. "Bonsoir les garçons ! Et bon courage pour la pièce ! Je te laisse, Max… le bisou !" Le petit bonhomme bondit et déposa un baiser sur la joue de sa tante avant de lever son index vers elle avec un petit air supérieur. "Au fait, Syd'… quand tu filmeras… - Je sais, j'enlève d'abord le cache." finit-elle avec un air exaspéré. Elle abandonna son petit bout avec son costume sur les bras lorsque les enfants furent priés d'aller en coulisse pour se préparer. Pendant ce temps, un buffet était mis à disposition des parents. Le spectacle ne démarrerait pas avant une grosse demi-heure. Un verre de soda à la main – oui, ne comptez pas sur du champagne, malheureusement – la fashionista bouscula un père de famille en voulant attraper un petit four. "Oups, je suis désolée, je…" Lorsqu'elle leva les yeux, elle croisa un regard qu'elle connaissait bien. Son attitude recouvrit immédiatement une arrogance naturelle alors qu'elle déposait sa main libre sur sa hanche. "Non, je n'ai rien dit. O'Malley… Tu sais que les enfants sont déjà partis se changer ? Tu devrais vite aller les rejoindre, tu vas finir par mettre tout le monde en retard." ironisa-t-elle avec un sourire profondément sarcastique. Ce que c'est bon d'être aussi mauvaise. |
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| Sujet: Re: O'Malley, t'es qu'un rat ! •• Edward & Sydney Sam 18 Fév - 18:19 | |
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J’ai frôlé la mort il y a une semaine et demi. Certains ont eu bien moins de chances que moi. Disons même que je m’en suis bien sorti. Oui, il y a une semaine et demi que ma vie et celle de tout Berkeley a changé. Un massacre. Un massacre comme on en voit à la télévision. 1999, j’ai vingt-quatre ans. Je regarde les informations. On parle de la fusillade de Columbine High School. On parle d’un certain Eric Harris, puis d’un Dylan Klebold, de treize morts puis du suicide des tireurs. Un fait divers qui a suscité le choc dans le monde. J’étais un tout jeune professeur à l’époque. Je continuais mes études pour devenir chercheur, tout en enseignant dans un lycée de Dublin. Quand on remet la première fois les pieds dans l’établissement que l’on fréquente, on se demande si un jour, on aura à faire à un massacre de ce genre. On se rassure très vite. C’est rare. Dans tous pays, les lois concernant les armes sont différentes. De toute façon, ça n’arrive qu’aux autres. Oui, ça n’arrive qu’aux autres si on estime que l’on peut-être ‘‘l’autre’’ de quelqu’un. J’ai été cette autre personne. On a tous été les ‘‘autres’’.
Aujourd’hui, je suis un homme traumatisé. Comme beaucoup, j’ai vu des gens mourir. On a tiré sur mon meilleur ami. On a pointé une arme sur ma femme. On m’a menacé. On m’a sauvé. James, mon cousin, s’est fait tirer dessus à ma place. Cela fait une semaine et demi que je n’ai pas réussi à dormir autrement qu’en somnolant quelques heures par-ci par-là. Quand je ferme les yeux, je vois du sang. Des étudiants assassinés, qui me regardent avec des yeux grands ouverts. Je revois les tireurs. Les armes. Alcide et James tombant sur le sol. Des cris. Des pleurs. Je lutte contre des nausées perpétuelles, un manque d’appétit plus que visible. Des cernes ont déposé leurs valises sous mes yeux. Je suis plus pâle que d’habitude. Je me dis que certains ont bien plus de courage que moi. Pour ma part, je n’ai pas réussi à remettre les pieds à l’université. Je trouve toujours une excuse. Et quand je me retrouve devant le hall d’entrée, je fais demi-tour. Je pense même à donner ma démission. Me consacrer à plein-temps à mon travail d’archéologue. Ou bien à devenir homme au foyer. J’ai toujours aimé les enfants. Pourquoi est-ce que je ne m’occuperai pas des miens ? Ils sont quatre, ça m’évitera de m’ennuyer.
Je me suis renfermé sur moi-même, j’ai fait ressortir toute l’agressivité que j’enfouissais depuis longtemps en moi. Berkeley a fait les grands titres des journaux. J’ai eu à faire à des journalistes au moment où j’ai pu sortir de l’université et quand j’ai essayé d’y retourner. Un d’eux me harcelait de questions. Et malgré mon refus de parler, il continuait, si bien que la seule façon que j’ai trouvée pour le faire taire, fut de me jeter sur lui et de le frapper de toutes mes forces. S’il avait été présent ne serait-ce que dix minutes pendant ce massacre, jamais, jamais il ne se permettrait d’insister en posant des questions.
Cependant le monde continuait à avancer. Je passais beaucoup de temps avec mes enfants, retrouvant chez eux toute l’innocence que j’aurai aimé retrouver. Ce soir, Ambre, ma fille adoptive de six ans, avait un spectacle de fin d’année. Maria avait malheureusement du travail, un travail qui avait augmenté en vue de l’évènement dramatique qui avait eu lieu à Berkeley. Je prenais donc le relais pour les gosses, m’occupant d’eux comme il se doit. Une pièce de théâtre avec les plus jeunes de l’école primaire, jusqu’à six ans. Ambre obtenait un des deux rôles féminins principaux aux côtés de la fille de James, Louna. D’ailleurs, j’avais également emmené la petite ici dans la mesure où James n’avait pas pu venir à cause de sa blessure. Pour elles, cette pièce de théâtre relevait d’un jeu amusant. Quand je l’avais accompagnée jusqu’à l’entrée, nous nous étions donné un petit câlin alors que je lui souhaitais bonne chance. « Tu vas filmer pour maman, hein ? » Je lui adressais un sourire avant de la serrer doucement contre moi. « Je filme, et dés demain, on regarde avec maman, Seth et Jade, t’es d’accord ? » Elle afficha un grand sourire et m’embrassa sur la joue. « Je t’aime mon papa. » Des paroles qui me faisaient chaud au cœur, surtout en ce moment. « Je t’aime encore plus. Allez, file. » Je la redéposais par terre. Elle se retourna vers moi. « Et si j’oublie mon texte ?! » Voilà, elle commençait à avoir un peu le trac. « Tu connais ton texte par cœur. Et si tu venais à l’oublier, tu me regarderas et je te soufflerai les paroles. Je vais m’asseoir juste ici. » Nouveau sourire de sa part. Elle hocha la tête puis alla rejoindre ses camarades.
Quand je me redressais, quelqu’un me percuta. Je me retournais pour m’assurer que la personne allait bien. C’est à ce moment précis que Sydney Satis Khelos entra dans mon champ de vision. « Oh non… », murmurais-je sur un ton dépité. « Non, je n'ai rien dit. O'Malley… Tu sais que les enfants sont déjà partis se changer ? Tu devrais vite aller les rejoindre, tu vas finir par mettre tout le monde en retard. » Je levais les yeux au ciel. « T’es venue pour quel gosse ? La fille de James ? Ou bien pour tous les enfants ? Qui sait, tu es peut-être la maîtresse de tous les hommes ici, à part moi, et heureusement… » Je l’observais de haut en bas avec un air mauvais. « Mesdames ?! Je vous présente la ‘‘BIP’’ que se tape très certainement vos maris ! » Je donnais une tape dans le dos de Sydney avec un large sourire.
Un peu plus loin, dans les coulisses…
Logan regarda à droite, à gauche. Personne pour le remarquer. Il s’approcha du groupe de jeunes élèves, salua l’institutrice d’un signe de tête. « Max ? » Le jeune blondinet se retourna, surpris, alors qu’il avait reconnu cette voix. Il s’élança donc vers l’homme. « Logan ! T’es venu ! » Puis il sauta dans ses bras. Le français le réceptionna, avant de le reposer sur le sol et s’accroupir afin d’être à sa hauteur. « Je ne voulais pas manquer ça ! Comment tu te sens, champion ? », lui demanda-t-il en souriant. Logan le rassura un moment. Enfin il posa une nouvelle fois son regard sur la petite Ambre, avant de murmurer. « T’as une amoureuse ? » Max se retourna et croisa les yeux de la fillette. Yeux que tous deux détournèrent très vite. « Non, c’est Ambre. On n’arrête pas de se disputer. Je ne sais pas ce que je lui ai fait, mais elle ne m’aime pas. Du coup, je me défends. Donc on se fait tout le temps punir. » L’homme ne put retenir un sourire amusé. « Pourtant, tu as l’air de lui avoir tapé dans l’œil. » Max fronça les sourcils. « Arrête de dire n’importe quoi ! » Il passa ses doigts sous son menton. « A ton âge, quand une fille te fait la misère, c’est parce qu’elle est amoureuse de toi. » Max semblait perdu. « Mais c’est bête ! » Logan haussa les épaules. « Et attends, c’est à cet âge là qu’elles sont le moins compliquées… » « Je serais dans le coin de la salle. » Il hocha la tête. « Oui, mais elle parle avec quelqu’un, donc je vais la laisser tranquille pour ce soir. T’auras toute mon attention, champion. » Ils se tapèrent dans la main, puis Salaun se redressa. Max se retourna et s’éloigna. Quand il arriva au niveau d’Ambre, cette dernière lui fit discrètement un croche-pied pour qu’il tombe sans se faire mal. Logan fit une grimace. Drôlement amoureuse, oui…
Dernière édition par Edward O'Malley le Dim 19 Fév - 0:05, édité 1 fois |
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| Sujet: Re: O'Malley, t'es qu'un rat ! •• Edward & Sydney Sam 18 Fév - 21:05 | |
| Sa main libre déposée sur sa hanche, Sydney adopta l'attitude naturellement arrogante et supérieure qui lui correspondait si bien dès qu'elle côtoyait des gens qu'elle arrivait plus ou moins bien à supporter. Dans les soirées mondaines ou les galas où on commençait à l'inviter en tant que jeune créatrice à suivre, c'était exactement la manière de se présenter qu'il fallait adopter pour se faire accepter. Du dédain dosé avec un soin particulier et une classe que la compagnie de James avait réussi à faire éclore encore davantage en elle. Ce soir, elle se savait sans l'ombre d'un doute supérieure à toutes ces ménagères frustrées ou en surpoids... et elle comptait profiter allègrement de cette suprématie pour marquer les esprits des parents. Ou, soyons honnêtes, des éventuels pères célibataires avec un gamin pas trop chiant et au compte en banque suffisamment fourni. Quoi ? Oh, ça va, on ne chasse pas les mauvaises habitudes d'un battement de cils, non plus. Son regard émeraude fixait Edward et une pensée amusante flotta dans son esprit. Des deux O'Malley, Sydney avait réussi à s'attirer la considération, le respect et même l'amitié précieuse du plus inabordable en théorie. Au lieu du prof sympathique et souriant, la belle avait réussi le coup de maître de ne pas être une maîtresse de passage dans le lit d'un milliardaire sans le moindre scrupule. Alors que les choses auraient pu être simples vu la sociabilité du compagnon de la directrice de Berkeley, Sydney avait une fois de plus choisi la difficulté de façon purement inconsciente. Notons, au passage, qu'elle semblait relativement douée pour attirer les veufs d'âge un peu plus mûr encore attachés à leur défunte épouse. James, Logan... jamais deux sans trois, qui d'autre a une tombe à fleurir ? "Comme c'est spirituel..." lâcha-t-elle en arquant un sourcil face à sa remarque.
Et en plus, la boisson la plus forte de la soirée serait certainement une limonade trop acide. Que du bonheur. Max avait plutôt intérêt d'épater la galerie car Sydney n'avait pas envie de s'être déplacée pour rien. Quoiqu'il en soit, aussi déplaisant puisse-t-il être, ce contact était l'un des rares qu'elle avait eu avec un membre de Berkeley - étudiant ou administratif - depuis la fusillade. Se dire qu'ils avaient vécu un cauchemar similaire lui fit un peu froid dans le dos mais cette désagréable sensation céda rapidement sa place à l'habituelle répartie qu'on connaissait à l'égyptienne. "J'aurais aussi pu venir pour toi... tu m'excuseras si j'ai oublié la sucrerie pour te récompenser de ta prestation à la fin de la soirée." Elle fronça les sourcils et effectua un mouvement de recul lorsqu'il eut la mauvaise idée de poser sa main dans son dos. "Fais-moi plaisir chéri, évites de mettre tes sales pattes sur ma robe. Il y en a qui ont fini manchots pour moins que ça." Qu'il la fasse passer pour une traînée, c'était complètement secondaire. Pourquoi ? Parce qu'il serait très malvenu d'emmener Sydney Satis Khelos sur ce terrain face à un public dont la vie n'était sans doute pas passionnante. La rumeur, c'était quelque chose qu'elle maniait à la perfection... et quand on lâche la fashionista au cœur d'une foule qui se met le moindre potin sous la dent, c'est comme lâcher un loup affamé depuis trois semaines au milieu d'un troupeau de moutons. D'ailleurs, le regard qu'elle lui lança en disait long. Elle n'avait pas l'expérience des réunions parents/élèves/profs, certes... mais celle de l'humiliation publique, c'était son quotidien. "Tu ne veux pas jouer à ce jeu avec moi. J'imagine que tu as une solide réputation de bon papa de famille pantouflard..." La blondinette lui adressa un petit clin d’œil puis se tourna pour faire face aux autres parents. A bon entendeur.
"Tu me fais rire, Edward. Tu es comme tous les autres... ils hurlent tous à la traînée et au scandale avant d'y avoir goûté. Mais une fois que c'est fait, rares sont ceux qui arrivent à s'en passer." lança-t-elle d'une voix à la fois profondément amusée et prétentieuse en fixant un père célibataire qui l'observait avec un petit sourire. Elle préférait ne pas se mettre à compter les touches, les maths à grande échelle, ce n'est pas sa tasse de thé. A petite échelle non plus, d'ailleurs, mais motus. Son attitude lui faisait entre autres penser à celle que Salaun senior avait eu à son égard au tout début... il l'avait catalogué comme une fille superficielle et qui couche dès qu'elle y voit un intérêt. Résultat des courses ? Leur complicité était d'une rare intensité et il leur arrivait même de coucher ensemble. Et les exemples de la sorte, la blondinette pouvait les multiplier à seulement 21 ans. "Au final, tu es aussi superficiel que moi. Tu m'as vue toute nue en sortant de la douche de ton cousin, tu as appris que j'étais sa maîtresse... du coup, tu m'as cataloguée d'entrée de jeu." Elle pencha la tête sur le côté et lui adressa son sourire le plus charmant et cassant à la fois. "Pour répondre à ta question, je suis venu pour mon garçon. Enfin, mon neveu adoptif. C'est sa première fois sur les planches et ici, à San Francisco... je ne laisserai donc rien me gâcher cette soirée, y compris la réplique grandeur nature du dernier gnome irlandais à ma connaissance." La jeune femme fronça un peu le nez puis rapprocha vaguement sa tête du cou d'Edward. "D'ailleurs, j'espère que tu songes à changer d'eau de toilette... du moins, en priant pour que ce soit l'odeur de ton eau de toilette. C'est... tenace." |
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| Sujet: Re: O'Malley, t'es qu'un rat ! •• Edward & Sydney Dim 19 Fév - 10:59 | |
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Je n’avais pas envie de faire de remarque à Sydney concernant la façon dont elle s’était habillée, même si ça ne correspondait pas vraiment à l’esprit de la soirée. Je pouvais comprendre qu’elle veuille séduire de part son apparence, les hommes ici présents. Après tout, elle est belle, blonde, mince avec des formes où il faut. En somme, l’idéal parfait pour une partie de la gent masculine. D’ordinaire, j’aime tout autant attirer le regard des femmes. Quand j’arrive à l’école primaire avec Aaron, mon bébé de onze mois dans les bras, et que je viens récupérer Ambre, six ans, et les jumeaux, Seth et Jade, neuf ans, c’est comme si je me baladais tout nu. Sincèrement, ça faisait le même effet. Les mères de famille se retournent sur mon passage, et, attirées comme des aimants, elles s’approchent de moi, notamment pour chouchouter mon plus jeune fils. Une arme de séduction massive ce petit bout de chou aux yeux aussi bleus que les miens. Quoi qu’il en soit, toutes femmes semblaient génétiquement conçues pour être attirées par des hommes tenant un bébé dans les bras, ou bien s’occupant d’enfants. J’aime l’idée de plaire. J’ai beau être marié depuis quelques mois, j’ai beau être d’une très grande fidélité, je suis heureux de constater que je suis encore capable d’attirer les regards. Si c’est important pour une femme, pourquoi ça ne le serait pas pour un homme ? Maria le savait très bien. Il m’arrive de faire la cour à une personne qui va attirer mon attention. Je sais où sont mes limites, où je dois m’arrêter et quand exactement. Elle n’a aucun souci à se faire là-dessus. Je veux seulement me rassurer. Une question d’égo d’O’Malley.
James et moi sommes d’apparences, assez différents. Bien sûr, quelques traits de caractère sont propres à chacun de nous. Cependant, dans le fond, nous restons les mêmes. Ce même côté indomptable, le fait que nous soyons têtus, arrogants, rebelles. Pour le reste, nous restions très complémentaires. Je me trouvais être d’une nature bagarreur alors que mon cousin, lui, s’identifiait davantage comme un homme civilisé. Le plus amusant dans cette histoire, c’est qu’à la base, l’enfant des rues de Belfast, c’est lui, et non pas moi. Quel aurait été le résultat sinon ? Je suis hyperactif, instable, refusant de grandir sur certains points. Je reste surdoué, tout comme je peux avoir la concentration d’un poisson rouge. Heureusement d’ailleurs que je suis intelligent, sinon, je n’aurai jamais pu faire des études. Rester assis sur une chaise ne serait-ce qu’une heure relevait d’un véritable supplice pour moi. Et quand je passais un examen, la plupart du temps, je regardais à travers la fenêtre, posant mes yeux sur des détails insignifiants pour certains. James, lui, était bien plus posé, plus sérieux, meilleur élève. Même au niveau de la sympathie, nous paraissions être le jour et la nuit. Physiquement, j’ai une tête qui revient aux gens. Je ne sais pas pourquoi. Par exemple, dans une rue bondée, si quelqu’un doit demander l’heure, ça va être à moi. On dit que je respire l’amabilité et la sociabilité. James, lui, a les traits de visage beaucoup plus durs et sévères, si bien qu’on a moins tendance à aller vers lui. Intimidant. Voilà ce qui pourrait davantage le caractériser. Pour ma part, j’ai encore une tête de gosse de dix ans, malicieux et gentil. Et oui, ça a tendance à m’exaspérer. Pourtant, à côté de tout cela, on voit aisément que James et moi sommes de la même famille. Certains pensent même que nous sommes frères. Des frères ennemis. Des frères qui s’aiment et qui se déchirent. Oui, ça représentait assez bien notre situation. Un secret nous liait et ça, Sydney s’en était aperçue. D’ailleurs, elle se montrait tellement curieuse que j’aurai pu parier qu’elle avait tanné James pour avoir quelques informations à ce sujet là.
« Fais-moi plaisir chéri, évites de mettre tes sales pattes sur ma robe. Il y en a qui ont fini manchots pour moins que ça. » Je tournais la tête vers moi en arquant un sourcil. « Oh je t’en prie. Tu as l’air de bien connaître la famille O’Malley maintenant. James et moi, on a la même chair et le même sang. Et je suis persuadé qu’il n’a pas fait que mettre ses pattes sur ta robe. » Je fronçais légèrement les sourcils, tout en retirant ma main. Cette idée déclencha un frisson de dégoût le long de ma colonne vertébrale. Parfois, je ne comprenais vraiment pas les choix de mon cousin. Quand elle m’adressa un clin d’œil en m’expliquant que j’avais certainement une solide réputation de bon père de famille à tenir, je haussais les épaules. « Je n’ai rien à prouver à personne tu sais. Je suis un bon père, je n’ai pas besoin de me voir discerner une palme d’or pour le montrer aux gens. » Donc elle pouvait faire ce qu’elle souhaitait, son attitude ne me faisait pas peur. Contrairement à ce qu’elle pouvait penser, je suis bien moins superficiel. Alors, suite à ses paroles, je ne pus retenir un rire franc et moqueur. Elle enchaina en me surnommant de gnome irlandais. Ça, c’était moyen et particulièrement facile. « Je m’attendais à mieux. » , lui avouais-je avec une petite moue enfantine.
« D'ailleurs, j'espère que tu songes à changer d'eau de toilette... du moins, en priant pour que ce soit l'odeur de ton eau de toilette. C'est... tenace. » Je buvais une gorgée de mon verre de coca. Dommage que l’alcool ne soit pas autorisé ici. J’aurai volontiers pris une de ces cuites afin que sa présence me soit un peu plus supportable… Je tournais la tête vers elle, avant de chuchoter à son oreille. « Et toi, t’as un bouton qui commence à pousser sur le front. D’ailleurs, il commence à avoir la taille de ton égo, ou bien celle de tes fesses, au choix… » Soudain, elle put sentir un liquide couler sur sa robe. Je venais de renverser du coca sur ce qu’elle portait, volontairement bien sûr. Un sourire plus qu’arrogant s’afficha sur mon visage. « Oh ba zut ! Qu’est-ce que je suis maladroit… » Non, là-dessus, j’étais différent de James et elle allait vite le comprendre.
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| Sujet: Re: O'Malley, t'es qu'un rat ! •• Edward & Sydney Dim 19 Fév - 16:53 | |
| Sydney roula des yeux en entendant la remarque d'Edward sur son lien de parenté avec James. "Figures-toi qu'il a les mains propres, lui, et que rares ont été les fois où il avait besoin de les poser sur ma robe..." Un petit sourire vaguement amusé flotta sur ses lèvres. Il faut dire que hormis dans les soirées mondaines où il avait eu la gentillesse de l'inviter, les robes de la fashionista avaient eu très vite tendance à voler dès qu'elle se retrouvait face au prédateur qu'était son ancien amant. Eh oui, ancien, c'était l'une des choses qui était à noter dans la vie de Sydney. D'un commun accord, ils avaient décidé de prendre leurs distances. James recherchait une femme un peu plus stable, quelqu'un avec qui il pourrait s'établir et pourquoi pas même fonder une famille en plus de sa petite Louna... malheureusement, Sydney n'était pas cette femme. Pas pour l'instant, en tout cas. Pas une seule fois elle n'avait été vexée par ce choix ou par cette raison dans la mesure où elle était plutôt d'accord. Soyons honnête, la Bêta n'avait que 21 ans et déjà énormément de choses à penser : son neveu, ses études quoique mises entre parenthèses pour le moment, ses débuts de carrière officielle dans le monde de la mode... Ajouter une relation stable maintenant n'était pas le moment le plus opportun. C'est pourquoi, pour leur bien commun, mieux valait faire une pause et s'éloigner un peu. Cela ne changeait rien à la profonde affection qu'elle éprouvait à l'égard d'un homme qui avait tant contribué à l'aider à la réalisation de ses rêves. Toutefois, une constante demeurait dans l'esprit de la blondinette : pourquoi diable les cousins O'Malley avaient du mal à s'entendre ? Quelque chose s'était passé entre eux et la seule fois où elle avait voulu aborder le sujet avec James, celui-ci l'avait adroitement envoyée sur les roses. Avec le tact qu'on lui connait, bien sûr, mais elle avait très vite compris que parler à un mur serait plus productif qu'avec le businessman. Du coup, cuisiner Edward semblait être sa dernière option pour résoudre ce mystère qui n'avait cessé de la travailler. Curieuse ? Oui, un peu. Beaucoup, même. C'est ça d'être accro aux potins en tous genres.
Soudain, il lui fit remarquer qu'elle avait un bouton sur le front. "Hein, quoi ?!" L'égyptienne ne songea pas un seul instant à une éventuelle blague de sa part : les apparences, c'est toute sa vie. Comme elle cultivait la sienne avec autant d'amour qu'un artiste s'occupe de son chef-d'oeuvre, elle dégaina son miroir de poche de son sac à main avec une telle vitesse que Lucky Luke lui-même pouvait aller se rhabiller... l'homme qui tire plus vite que son ombre, c'est de la gnognotte à côté d'une Sydney en panique. La styliste, crédule comme personne, s'observa sous tous les angles et soupira en claquant son miroir pour fixer son interlocuteur avec un air blasé. "S'il y en a un ici dont la largeur est... Eeeeh !!" protesta-t-elle en faisant un petit bond de surprise. Du soda. Du soda sur du cachemire. Du soda sur une de SES créations. Outrée, elle resta bouche bée en voyant le liquide couler le long du tissu orangé et laisser derrière lui une trace un peu brune, preuve que la robe buvait littéralement la boisson. La blondinette releva la tête et sans prévenir, sa main fendit l'air à une telle vitesse qu'on aurait pu se demander si le claquement qui avait suivi était le bruit d'une claque sur la joue d'Edward ou le franchissement du mur du son. Ce bruit n'échappa pas à plusieurs parents qui se retournèrent : sous leurs yeux, une blonde prête à dépecer l'irlandais face à elle et celui-ci dont l'une des joues était plus rouge encore qu'une tomate trop mûre. "Personne ne touche à mes vêtements." grogna-t-elle à la manière d'une furie en phase terminale d'hystérie avancée.
Elle prit un petit four crémeux et l'étala copieusement sur la chemise du professeur de Berkeley. Ici, ce n'est pas élève VS prof, ce n'est pas le cousin de James VS l'ex maîtresse de James... c'est simplement Sydney VS Edward. Et ça, ça peut faire la nique à n'importe quel combat de catch si jamais il continuait à vouloir la pousser à bout. Quasiment collée à lui dans une position aussi arrogante qu'assurée, elle le fixa droit dans les yeux. "Tu ferais bien de ne pas me pousser à bout ce soir, O'Malley. Si tu t'avises de refaire un truc pareil, je te jure que je pourrirai jusqu'au dernier centimètre carré de carrosserie de ta voiture. Et ce ne sera qu'un début." Sur ce, elle tourna les talons et s'éloigna de quelques pas pour prendre des serviettes en papier et éponger le plus de coca qu'elle pourrait de sa robe. Le pressing se chargerait du reste. Ce qu'elle n'avait pas vu, c'était Max qui, après avoir passé la tête dans l’entrebâillement du grand rideau de la scène, n'avait pas raté une seule miette de l'affrontement de sa tante avec un inconnu. Furieux, l'enfant tourna les talons et s'apprêta à sortir des coulisses pour aller faire la tête au carré à ce monsieur. Oui, du haut de ses cinq ans, il ne doutait de rien, le p'tit blond. Cependant, au moment où il voulut y aller, il aperçut Logan qui marchait dans la salle. Un sourire machiavélique anima un bref instant son visage juvénile : pourquoi risquer de s'en prendre à un homme trois fois plus grand que lui ? Il avait un Superman hypra musclé sous la main, c'est quand même plus pratique et plus efficace ! Par ailleurs, Logan venait juste de lui dire que quand une fille s'en prend à un garçon, c'est parce qu'elle est amoureuse... mais ça, c'est pas possible. Sydney n'a le droit d'être amoureuse que du breton, pas d'un autre garçon ! C'était donc à lui de comploter pour faire en sorte d'éconduire ce "prétendant". Il retrouva Logan et se campa devant lui avec une mine triste et un peu choquée. Un vrai comédien. "Logan...? Y a un monsieur qui a voulu faire du mal à Sydney et Sydney l'a giflé ! C'est lui, là-bas, à côté du buffet !" Sans se démonter, l'enfant pointa Edward du doigt avant de repartir vers les coulisses parce qu'on l'avait appelé. En semeur de zizanie pour arranger le couple à ses deux parents de substitution, vous trouverez rarement mieux. Avec un peu de chance, Logan allait refaire le portrait de ce type.
De retour dans les coulisses, l'enfant frôla Ambre et la regarda avec un petit sourire cajoleur en coin. Eh bien quoi, n'était-ce pas Logan qui lui avait dit qu'elle était folle amoureuse de lui ? Ne pas en profiter serait une erreur. On peut dire que dans ce domaine, il suffisait de le mettre sur la voie pour qu'il essaie ensuite de se débrouiller par ses propres moyens. Max termina de s'habiller puis attendit que les profs leur donnent le feu vert avant la levée de rideau. |
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| Sujet: Re: O'Malley, t'es qu'un rat ! •• Edward & Sydney Dim 19 Fév - 22:29 | |
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Je savais que la réaction de Sydney serait violente, mais ça valait le détour de voir une mine aussi frustrée parce que je venais de renverser du coca sur sa robe. C’est à ce moment précis que je reçus une gifle violente en pleine figure. Je fermais un instant les yeux, sous le coup, sans douter une seule seconde que ma joue devait désormais arborer une marque rouge. D’ailleurs, tout le monde se retourna vers nous, surpris. Ensuite elle écrasa l’un des petits fours sur ma chemise. Un de mes sourcils s’arqua. Ça faisait déjà un effet contraire. Je n’allais pas non plus faire une crise. « Tu ferais bien de ne pas me pousser à bout ce soir, O'Malley. Si tu t'avises de refaire un truc pareil, je te jure que je pourrirai jusqu'au dernier centimètre carré de carrosserie de ta voiture. Et ce ne sera qu'un début. » Un sourire arrogant s’afficha sur mes lèvres. « Fais donc, et je te promets que je brûlerai toute ta garde robe et tes créations. Crois-moi, j’en suis plus que capable. Rentrer chez toi ne devrait pas être un grand souci. » *** « Alors comme ça, vous êtes le père adoptif de Max ? » Les mains dans les poches de son pantalon, Logan observait la jeune institutrice avec un regard charmeur. « Non, disons que je suis un bon ami de la famille. Enfin, je pense qu’il me voit tout de même comme une figure paternelle. » Cette femme aux cheveux cuivrés virant au roux lui adressa un large sourire qui dévoila tout son attendrissement. « Vous avez l’air de bien vous y connaître avec les enfants. Vous en avez ? » Mh, corde sensible. Pourtant, Salaun décida d’être franc. « Oui, j’ai un fils. Il a la vingtaine. » Elle sembla surprise par ses paroles. « Mais, vous êtes jeune pour avoir un fils de vingt-ans. » Les épaules musclées de l’homme se haussèrent. « Pas si j’ai fait parti de ces parents-adolescents. » Logan lui adressa un sourire en coin. Ils continuèrent de discuter. Le feeling passait bien. Salaun se montrait agréable, uniquement parce qu’elle était à son goût, mais aussi intelligente et intéressante. D’ailleurs, au bout de dix minutes, leurs lèvres se rapprochèrent. Cependant, le français put sentir un doigt se poser juste sur sa bouche. Il esquissa un sourire amusé en ouvrant les yeux. « J’ai un petit ami. » Elle l’observait en se mordillant les lèvres, à la fois amusée et culpabilisée. « Alors il devrait faire un peu plus attention à vous. » Logan s’écarta d’elle, non sans effleurer ses lèvres avec les siennes. Aucun baiser n’eut lieu cependant, ce qui semblait déstabiliser l’institutrice. Salaun venait de marquer un point de plus. « La pièce va commencer, je vais aller m’installer. » L’ex-soldat tourna les talons pour s’éloigner, sentant néanmoins le regard insistant de la jeune femme. Ce soir, il essaierait de rentrer avec elle. Son petit-ami n’avait qu’à être plus attentionné pour qu’elle ne file pas entre ses doigts. Marchant tranquillement dans la salle, Logan fut intercepté par la petite tête blonde de cinq ans qu’il ne connaissait que trop bien : Max. L’homme fronça les sourcils en voyant sa mine triste. « Qu’est-ce que tu as, bonhomme ? », lui lança-t-il en s’abaissant pour être à sa hauteur. « Logan... ? Y a un monsieur qui a voulu faire du mal à Sydney et Sydney l'a giflé ! C'est lui, là-bas, à côté du buffet ! » Ses sourcils se froncèrent, alors qu’il tournait la tête pour suivre le doigt de l’enfant, à l’affût. Là, Edward O’Malley entra dans son champ de vision. Une mine mauvaise apparue sur son visage, doublée d’un peu de surprise. Depuis quand l’irlandais cherchait à faire du mal à une femme ? Il ne l’appréciait pas, mais le connaissait tout de même un minimum. Après, le fait qu’il ait pu se montrer désobligeant, vexant, ou verbalement violent, ça, c’était particulièrement possible venant de sa part. Quoi qu’il en soit, le français ne chercha pas à comprendre. Il se redressa et descendit les marches pour arriver dans le public. Pendant ce temps là, Ambre se retrouva avec Max, habillée. Elle se sentit sourire quand le garçon lui adressa une expression charmante et cajoleuse. Et juste avant qu’on ne leur donne le feu vert pour commencer, la main de la fillette toucha celle de l’australien. Ils se prirent discrètement la main, se regardèrent un instant, timides. Enfin ils purent arriver sur scène. *** Les lumières venaient de se baisser pour se focaliser sur la scène. Et alors que je buvais une gorgée de mon coca, je vis une masse imposante arriver vers moi. L’image de Logan Salaun arriva bien vite à mon esprit. Il me bouscula, par mauvaiseté. Ma boisson s’écrasa sur le sol. Un son de verre brisé retentit. « Qu’est-ce que tu as fait à Sydney ?! » La lumière n’était pas assez faible pour que tout le monde puisse voir le spectacle de violence. Mes sourcils se froncèrent alors que je soutenais le regard de l’homme. J’avais beau être également musclé, je gardais une taille de guêpe à côté de lui. Cependant, je lui tenais tête. Il ne me faisait absolument pas peur. « Je n’y ai rien fait à ta petite-amie ! Pour ce qu’elle m’intéresse… », lançais-je avec arrogance et désintérêt. Il me repoussa en me sermonnant. Ça m’énerva. De ce fait, je plaquais mes mains contre son torse pour le repousser. « Arrête ça tout de suite, j’ai pas envie de jouer. » La tension était palpable. Depuis le temps que nous avions envie de nous mettre sur la figure, ça allait peut-être arriver ce soir. Sans grande surprise pour tout le monde, un coup de poing vola, de la part de Logan, qui s’abattit avec ma joue. Bon Dieu ! Ca avait le don de me réveiller ! Sous sa puissance, je tombais sur le sol. Et alors que je m’apprêtais à me redresser pour me défendre, Ambre fut plus rapide que les hommes de la salle pour s’interposer. Elle avait sauté de l’estrade et cherchait à repousser Salaun en plaquant ses petites mains sur le ventre de l’homme en pleurant. « Laisse mon papa ! Lâche le, il a rien fait ! » Elle semblait complètement paniquée. D’ailleurs, elle lui donna même des coups insignifiants en espérant le faire partir. Le français ne bougea pas, stoppant tout geste pour faire comprendre à la petite qu’elle n’avait rien à craindre. Je me relevais, afin de passer mes bras autour de la taille de ma fille afin de la faire reculer. « Ca va aller ma chérie. J’ai rien. » Max venait d’arriver à nos côtés, à la fois heureux de la tournure des évènements, mais apparemment surpris que je sois le père d’Ambre. « Max m’a dit que tu avais essayé de faire du mal à Sydney. », lança Logan en fronçant les sourcils tout en désignant le gamin. Et alors que ce dernier sentait les ennuis arriver, je fis la navette entre les deux. « Je m’en suis pris à sa robe, oui. De là à lui faire du mal, il ne faut pas exagérer ! » Ambre fronça les sourcils en s’approchant de Max. Elle lui envoya une grosse gifle en pleine figure, vexée du mensonge qu’il avait tenu vis-à-vis de moi. « Mon père a rien fait de mal pour mériter de se faire taper ! » Elle avait également froncé les sourcils. Et bien, sympathique tous ces petits règlements de compte, non ? « Max ? », lança Logan au petit, d’une voix sévère.
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| Sujet: Re: O'Malley, t'es qu'un rat ! •• Edward & Sydney Mar 21 Fév - 15:31 | |
| Pour le bien de l'intégrité physique et mentale d'Edward, Sydney espérait sincèrement que ses menaces resteraient de l'ordre de la menace pure et simple car il se pourrait qu'elle se mette à littéralement péter les plombs si jamais quelqu'un venait à poser ses mains ou ruiner sa passion ainsi que son travail... elle prenait déjà sur elle pour tenter de garder la tête haute après ce qui s'était produit à Berkeley, il suffisait d'une goutte d'eau pour qu'elle finisse par y laisser sa santé mentale pour de bon. Et celui sur qui cela allait tomber finirait martyr de l'hystérique Khelos, c'était une certitude. Trop occupée à essayer d'éponger le coca sur sa robe, l'égyptienne sursauta en entendant un bruit de verre cassé tout près d'elle. Lorsqu'elle releva la tête, elle vit Edward aux prises avec un ours. Enfin, un ours... celui-ci, il n'est pas encore tout à fait domestiqué mais suffisamment pour vivre en dehors d'un enclos. J'ai nommé Logan. Dire qu'elle ne l'avait même pas remarqué depuis le début de cette soirée... bref. Elle fronça très légèrement les sourcils lorsqu'il l'entendit l'interpeller plutôt sèchement. Oups. Pas bon pour O'Malley, tout ça. Pendant une minute, Sydney fut tiraillée entre deux envies. La première était de s'interposer : c'était un spectacle d'école, dans la salle des fêtes de l'école, avec des enfants et des parents d'élèves dans tout le secteur : s'ils pouvaient éviter un combat improvisé, ce serait vraiment bien. La seconde envie, c'était tout simplement de laisser faire. Après tout, la blondinette trouvait ça vraiment charmant que Logan fonde sur Edward comme un fauve, d'autant plus qu'elle n'avait absolument rien fait pour le prévenir, ce qui signifiait qu'il devait la surveiller depuis le début de la soirée. Par ailleurs, soyons réalistes : un match O'Malley VS Salaun, c'est autrement plus distrayant que "L'épopée du lutin Jill" jouée par des gosses allant de 4 à 6 ans. Pour un peu, elle leur aurait presque demandé de faire une pause le temps de prendre les commandes des autres parents en termes de pop-corn, chips et autres boissons gazeuses.
Le temps que la blondinette se décide, il était déjà trop tard : le poing puissant du breton avait fini sa course en plein dans la figure du cousin de James. Sydney voulut s'interposer mais une petite fille prit la relève en agressant Logan avec la violence et l'efficacité d'une mouche à l'assaut d'un double vitrage renforcé. Mignon comme tout. "Bon, maintenant ça suffit, personne n'a..." Lorsque Max pointa le bout de son nez et que Logan eut donné la raison de cette intervention, la fashionista écarquilla les yeux. Et encore davantage lorsque Ambre lui asséna une gifle qui fit rougir ses yeux. Une gifle comme ça, ça voulait dire qu'elle était VRAIMENT amoureuse ?! On aurait presque pu voir l'ombre d'un sourire sur le visage de l'enfant. En l'espace d'une dizaine de secondes, tous les regards venaient de se braquer sur le petit blond qui essayait tant bien que mal de faire croire à tout le monde qu'une auréole existait bien au-dessus de sa tête d'ange et que les adultes étaient simplement trop énervés pour la remarquer. Cette auréole et son innocence. Sydney fut tentée d'émettre tout de même un petit sourire fier. En manipulateur et comploteur, il faisait merveille, c'était tout sa tante ! Et comme d'habitude, il voulait toujours la protéger comme le ferait un grand frère ou un père... cependant, elle se retint. Au lieu de cela, elle fit signe aux parents d'aller se rasseoir et s'accroupit pour se mettre à la hauteur de son neveu. "Max, qu'est-ce que tu as fait ?" L'australien croisa les bras sur son torse dans une mine fermée qui rappelait vaguement quelqu'un avant de consentir enfin à s'expliquer, tout de même vexé que ses plans se soient aussi mal déroulés. "J'ai vu que le monsieur t'avait contrariée alors j'ai voulu aller le voir... mais après, j'ai vu Logan et je lui ai dit ce qui s'était passé pour qu'il y aille à ma place. - Et tu ne crois pas que tu as un peu abusé ?" Max baissa un peu plus la tête en grommelant quelque chose de façon inaudible. "Je n'ai pas entendu... - Oui, p't'être un peu... Mais j'veux pas que les gens soient méchants avec toi !! Et j'veux pas que tu sortes avec le monsieur !!" lança-t-il en pointant Edward du doigt. Sydney fronça les sourcils en regardant l'irlandais puis elle caressa la tête de son neveu, surprise. "Chéri, pourquoi tu veux que je sorte avec lui ? Il a déjà une femme en plus ! - Bah, j'sais pas, je croyais... il t'a renversé du coca, tu lui a mis une gifle, ça me semblait évident ! - Mais qui a pu te mettre des idées pareilles dans la tête ?" Le petit blond leva la tête avec discrétion vers Logan avant de regarder ensuite Ambre avec une mine un peu pitoyable, préférant rester silencieux. Solidarité masculine.
Sydney soupira puis déposa un baiser sur son front. "Allez, on oublie. Maintenant, tu vas présenter tes excuses, et à tout le monde !" Elle se releva puis Max se retrouva au milieu du groupe. Logan fut le premier sur la liste. "Pardon d'avoir un peu menti pour que tu ailles voir l'autre monsieur." Oui, un peu... parce qu'autrement, il confirmait qu'il avait tout de même vu une altercation, ce qu'Edward avait lui-même reconnu. Ce fut d'ailleurs le tour de l'irlandais qu'il fixa avec neutralité. "Pardon d'avoir exagéré et que vous vous soyez pris un coup de poing à cause de moi." Même si tu l'as bien mérité parce que t'as touché à ma tante, pensa-t-il très fort. Cependant, ayant vite fait le rapprochement en comprenant qu'il était le père d'Ambre, mieux valait ne pas l'avoir à dos... surtout qu'avec ses bêtises, il avait gâché une chance avec elle. Il finit donc par la petite fille. "Pardon d'avoir dit ça, je ne voulais pas que ton père se fasse taper à cause de moi." Max s'avança en baissant les yeux puis il déposa un petit bisou furtif sur la joue d'Ambre avant de partir d'un pas très rapide en direction de la scène pour que le spectacle puisse enfin commencer. La jeune femme l'observa partir avec un léger sourire sur les lèvres. C'était la première fois qu'elle avait à gérer une crise de ce genre et en voyant l'effort qu'avait fait Max pour revenir sur sa position de départ, elle constatait qu'elle n'était peut-être pas si mauvaise que ça pour l'éduquer. Bon, vu tous les à-côtés qu'elle lui enseignait, du style changer les étiquettes des vêtements pour les acheter moins cher, elle n'était pas encore en liste pour les "Mamans de l'année", mais elle s'en sortait. Une fois qu'Ambre fut partie, la belle se tourna vers les deux hommes en posant ses mains sur ses hanches. "Alors, à nous trois. C'était gentil de vouloir me défendre, Logan, mais on ne frappe pas un père de famille pendant un spectacle d'école. Et toi, O'Malley, tiens-toi à carreaux car la prochaine raclée, c'est moi qui te la met." Au moins, c'était clair. Et même s'il n'aimait pas Salaun, autant dire qu'un mot à son encontre suffirait à ce qu'elle lui fasse la misère. Elle attrapa les deux mâles de la soirée par la main et les força à s'asseoir chacun sur une chaise au milieu du public avant de s'asseoir elle-même entre les deux, comme le ferait une maman avec deux garçons turbulents. "Et maintenant, on écoute en essayant de ne pas s'endormir pour faire plaisir aux gosses ! Tu as un peu de... sang sur le col de ta chemise. C'est dommage, ça tâche." fit-elle innocemment remarquer à Edward avec un léger sourire en coin avant de se concentrer sur le spectacle en lui-même en tournant la tête vers la scène.
Dans les coulisses, Max vit Ambre arriver vers lui, il baissa un peu la tête lorsqu'elle se remit à sa place et se décida enfin à la regarder. "Je suis désolé, je ne savais pas que c'était ton papa... t'es... t'es très jolie, avec ce costume." C'est comme ça qu'on dit pour faire plaisir aux filles, non ? C'est quand même hallucinant d'être un surdoué dans des tas de domaines à commencer par l'école et avoir l'impression d'être un vrai neuneu pour parler aux filles. L'australien risqua un petit sourire puis redressa la tête lorsqu'il vit le rideau se lever. La pièce pouvait commencer. |
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| Sujet: Re: O'Malley, t'es qu'un rat ! •• Edward & Sydney Lun 27 Fév - 0:56 | |
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Sans grande surprise, la petite altercation dont fit preuve la soirée sépara les parents en deux groupes distincts. Le premier ? Ceux qui semblaient totalement offusqués à l’idée que deux hommes se battent ainsi devant des enfants, et notamment durant un spectacle d’école. Ce n’était pas bien étonnant à vrai dire. Le second groupe ? Ceux qui faisaient acte de présence uniquement pour faire plaisir à leur conjoint(e) et enfant. Au final, ils trouvaient enfin quelque chose d’intéressant ici, autre que les blagues dites ‘‘pipi, caca’’ des plus jeunes. De la violence ! Quelque chose d’adulte ! Pendant un moment, je crus être à l’écran d’une salle de cinéma, devant une foule de personnes me dévisageant tout en dégustant une quantité américaine – entendons par là l’adjectif ‘‘démesuré’’ ou ‘‘monstrueux’’ – de pop corn. D’ailleurs, l’institutrice ne savait pas comment réagir, entre notre petit duel physique (ou plutôt le fabuleux coup de poing qui avait laissé une marque sur mon visage), les protestations de quelques parents indignés et le retard du spectacle. Elle ne semblait pas vouloir s’interposer entre deux hommes à la carrure impressionnante et fut elle-même soulagée en voyant que peu à peu, la tension redescendait.
Quand le petit blondinet – dont je ne connaissais pas le nom mais que je déduisais être le fameux neveu de Sydney – pointa le bout de son nez, je compris assez rapidement qu’il avait un lien direct avec le fait que Logan se soit jeté sur moi comme un sauvage. J’eus ma confirmation en entendant le môme parler. Apparemment, il avait peur que j’entretienne une relation avec Sydney. A partir de là, un de mes sourcils s’arqua. Encore plus quand il prouva son hypothèse tout simplement parce que j’ai pu renverser du coca sur la jeune femme. Drôle d’idée… En plus, effectivement, j’ai une femme et quatre enfants. Que voulait-il de plus ? « Mais qui a pu te mettre des idées pareilles dans la tête ? » Je suivais le regard de Max jusqu’à Logan. Mes sourcils se froncèrent à nouveau alors que Salaun tournait vivement la tête pour accrocher son regard autre part dans un charmant ‘‘Pardon ? C’est à moi qu’on parle ? Je suis innocent !’’. « J’hallucine… », murmurais-je en secoua négativement la tête.
Puis vint le moment des excuses. « Pardon d'avoir un peu menti pour que tu ailles voir l'autre monsieur. » Logan observa le môme avec une légère sévérité. « Si tu recommences, crois moi, on va plus être copains tous les deux. » Ses sourcils s’étaient froncés. L’enfant avait parfaitement compris le message. Arriva mon tour. « Pardon d'avoir exagéré et que vous vous soyez pris un coup de poing à cause de moi. » Je lisais clairement dans son regard qu’il n’était pas sincère et que le fait que j’ai renversé du coca sur la robe de sa tante ne lui plaisait pas. Un soupir s’échappa de mes lèvres quand il s’adressa à ma fille. Quand il l’embrassa sur la joue, je me sentis bouillonner. Un garçon venait bien d’embrasser ma puce sous mes yeux ? Mon côté ‘’papa-protecteur’’ prit le dessus, ce qui sembla amuser Logan. Je n’eus pas le temps d’attraper le blondinet qu’il s’était déjà enfui. Ambre s’approcha de moi pour réclamer un câlin, encore traumatisée à l’idée d’avoir vu son père se prendre un coup de poing. Je l’accueillais donc dans mes bras pour la calmer, alors qu’elle laissa une larme couler le long de sa joue. D’ailleurs, à cette vue, Salaun sembla culpabiliser puisqu’il baissa les yeux sur le sol. J’embrassais la fillette en la serrant doucement contre moi. « Allez, file sur scène. Tu as un rôle important. » Je lui fis un clin d’œil et elle hocha la tête avant de filer en courant jusqu’à l’estrade.
Sydney n’hésita pas à nous traiter comme des gosses, nous attrapant tous les deux pour nous installer sur des chaises, elle entre nous pour éviter tout débordement de situation. Comme Logan, je croisais les bras sur mon torse, d’un air boudeur. « Et maintenant, on écoute en essayant de ne pas s'endormir pour faire plaisir aux gosses ! Tu as un peu de... sang sur le col de ta chemise. C'est dommage, ça tâche. » Je lui jetais un véritable regard noir. « Ferme là, sinon je ne vais vraiment pas pouvoir apprécier cette soirée. Déjà que ta présence me répugne… » Logan se pencha pour m’observer, me fusillant avec ses yeux. « Et toi, couché ! Et je te donnerai peut-être un os… » Je fus persuadé entendre un grognement quand je sentis une main agripper le col de ma chemise. « Tu sais où je vais te le mettre l’os ? C’est toi qui seras couché après… », me lança Salaun avant de me lâcher pour mieux s’installer à sa place.
Au peu plus loin…
« Je suis désolé, je ne savais pas que c'était ton papa... t'es... t'es très jolie, avec ce costume. » Ambre observa Max en gardant la tête haute. Oui, s’il voulait se faire pardonner pour ce qu’il avait fait, des simples excuses ne seraient pas suffisantes. Elle ne lui répondit donc pas, notamment parce que le rideau se leva. Et quand les enfants avancèrent sur la scène, la fillette de six ans fit un croche-pied au blondinet pour le faire tomber sur l’estrade. Elle esquissa un large sourire, à la fois vengeur et séduit par le garçon. Dans le public, quand Logan vit Max tomber suite au coup bas de la petite, il ne pus retenir un sourire amusé. Oui, elle craquait définitivement pour lui. « Je crois que ta gamine est amoureuse de Max. » Edward leva les yeux au plafond avec un air désespéré. « Sortez le pop corn alors, parce qu’elle va lui en fait voir de toutes les couleurs. » Salaun but une gorgée de sa boisson gazeuse. « Allez Max, réponds lui, agis comme elle… »
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| Sujet: Re: O'Malley, t'es qu'un rat ! •• Edward & Sydney Lun 27 Fév - 20:45 | |
| Sydney avait roulé des yeux en entendant Edward faire encore la fine bouche sur l'attitude qu'elle pouvait avoir à son égard... pauvre homme. Les deux trentenaires s'étaient installés dans une posture qui trahissait clairement la façon qu'elle avait eu de les infantiliser pas plus tard qu'il y a quelques minutes seulement. A 21 ans, elle leur faisait la morale. Elle. La fille qui sautille sur place dès qu'elle passe devant un magasin de chaussures en se fichant allègrement qu'il y ait du monde autour pour la regarder. Décidément, on aura vraiment tout vu. L'égyptienne n'eut pas le temps de remettre l'irlandais en place que Logan avait déjà réagi en allongeant son bras dans son dos pour se saisir du col de la chemise d'O'Malley. L'espace d'un instant, la blondinette pensa à James et se demanda si les cousins O'Malley auraient été capables de s'allier pour défendre James de l'impitoyable Salaun. Une bagarre entre hommes, le corps brillant par la sueur... alors que son regard s'était mis à trahir tout seul le rêve qui s'installait dans son esprit fantaisiste, elle revint à elle lorsque Logan consentit enfin à lâcher le père de famille. Sydney lui accorda d'ailleurs un petit regard supérieur du style "Embêtes-moi encore et je lâche mon chien d'attaque sur toi." Le rideau se levait enfin et après avoir croisé les jambes, la jolie blonde commença déjà à prier intérieurement pour qu'elle ne soit pas trop longue. "Mon dieu, mais cet éclairage..." murmura-t-elle avec un air choqué en observant la scène. Ca y est, c'est parti. Si elle commençait à critiquer pour s'occuper, il allait être on ne peut plus difficile de la contenir.
Toutefois, lorsqu'elle vit Max faire son entrée sur scène, l'égyptienne s'étonna d'émettre un sourire à la fois fier et touché. Comme une mère verrait son fils faire ses premiers pas sur les planches... enfin, premiers pas : il en fit trois avant de tomber suite à un croche-pieds de la part d'Ambre qui ne manqua pas d'afficher une petite mine satisfaite mine de rien que je t'embrouille. Sydney dut même prendre sur elle pour ne pas se lever et aller faire un scandale : Max avait présenté des excuses à tout le monde et elle, ce n'est pas grave si elle persévère ?! Cependant, avant de bondir, la remarque du breton la stoppa net. "Alors c'est toi qui lui met des idées comme ça dans la tête ?" soupira-t-elle en roulant des yeux. Dans un sens, il n'avait pas totalement tort. Encore aujourd'hui, quand Sydney se prenait très sérieusement la tête avec un homme, il avait 99% de chances de finir dans son lit. Elle se pencha ainsi à l'oreille de l'irlandais, un sourire joueur fendant ses lèvres. "Si je te tire les cheveux, je te demanderai seulement d'attendre qu'on soit dans la voiture pour m'embrasser, chéri..." Chieuse ? Oh que oui, que serait Sydney si elle n'avait pas ce don pour se montrer aussi exaspérante dans des moments comme celui-ci.
Quant à Max, ce fut comme s'il avait entendu Logan depuis la scène. Il n'en fallait pas plus que ce croche-pieds pour imaginer qu'il avait encore une chance de se rattraper avec la fille d'Edward. D'autant plus qu'étant la princesse et lui le héros de l'histoire, autant dire qu'il valait mieux qu'ils soient dans de meilleures conditions pour jouer la scène finale. Un air conquérant et déterminé s'empara des traits de l'australien qui se releva en appuyant son pied sur celui d'Ambre. Pas assez pour lui faire mal mais suffisamment pour lui faire comprendre qu'il était à la fois sur la même longueur d'ondes et qu'il n'allait certainement pas se laisser faire aussi facilement. Alors qu'ils reculaient, la fashionista afficha un petit air arrogant et appréciateur en n'ayant rien manqué de la réplique de son neveu. "Un partout, la balle au centre." commenta-t-elle avec fierté. D'ordinaire, Sydney n'était pas portée sur le visionnage du sport à la télé. Rien d'étonnant, me direz-vous : tant qu'ils ne filmeraient pas les vestiaires, elle n'en verrait pas l'intérêt. Cependant, elle se sentait comme spectatrice d'un match assez intéressant qui rendrait sans doute la pièce plus divertissante s'ils se mettaient à compter les points entre les deux petits. Tout ce que la jeune femme voulait, c'était que Max puisse tout de même jouer tranquillement, lui qui avait pris cette pièce tellement à cœur. "Eh, les gars... voyez ça comme une rencontre amicale : vous avez le droit de jouer les supporters pour vos joueurs préférés, mais pas de baston après le match." les prévint-elle avec un air tout à fait sérieux. Elle avait en quelque sorte la sensation d'être l'arbitre entre deux membres d'équipes adverses qu'il faudrait surveiller. Et le premier qui ferait un mouvement trop osé aurait plus douloureux qu'un simple carton rouge.
Au bout de dix minutes, les premiers signes d'ennui firent leur apparition chez la Bêta. Comment pouvait-on le savoir ? Une main jouait avec ses cheveux, la seconde pianotait sur sa cuisse nue, ses doigts de pied remuaient dans ses chaussure, elle s'était mise à compter les carreaux du plafond, se mordillait la lèvre inférieure et en était à son 34ème soupir. Oui, elle comptait également ses soupirs. Le rôle de Max tardait à être mis en place et les autres gosses ne l'intéressaient absolument pas. Son regard vert courut sur Logan. L'espace d'un instant, elle aurait été chiche de lui proposer une "distraction" façon Khelos à l'écart de la salle principale mais cela aurait été prendre le risque de rater l'apparition de Max. Et se faire attraper par la maîtresse pour dégradation involontaire du matériel scolaire environnant. A cet instant, une illumination la traversa. "Oh, mais j'ai des chips !" s'écria-t-elle à voix suffisamment basse. Pas suffisamment lorsqu'une mère de famille se retourna avec un air agacé. "Chut, on n'entend rien ! - Oh, ça va ! Votre fils joue un arbre : il n'y a rien à entendre vu qu'il n'a pas de texte !" rétorqua-t-elle avec agacement. Un air outré sur le visage, la mère se renfrogna puis se retourna en secouant la tête. Sydney sortit le paquet - le moins calorique de tout le supermarché, évidemment - puis l'ouvrit avec le plus de discrétion possible... c'est-à-dire pas du tout. Des "Oooooh" ou les horripilants "Chhhhht" s'élevèrent dans l'assemblée, sons auquel elle ne prêta pas attention. "Servez-vous, ça fait passer le temps plus vite..."ironisa-t-elle en déposant le paquet sur ses cuisses tout en regardant la scène. Ca y est, Max et Ambre faisaient enfin leur entrée chacun de leur côté. |
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