the great escape
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.



 
AccueilAccueil  Dernières imagesDernières images  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
Le Deal du moment :
Retour en stock du coffret Pokémon ...
Voir le deal

Partagez

Commencez par changer en vous ce que vous voulez changer autour de vous.

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas
Aller à la page : Précédent  1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8  Suivant
AuteurMessage
Invité
Invité
avatar

Commencez par changer en vous ce que vous voulez changer autour de vous. - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: Commencez par changer en vous ce que vous voulez changer autour de vous. Commencez par changer en vous ce que vous voulez changer autour de vous. - Page 2 EmptyJeu 4 Aoû - 16:00

Commencez par changer en vous ce que vous voulez changer autour de vous. - Page 2 Flc1ar




Maria et moi échangeâmes un tendre baiser rempli d'amour, là, sur ce canapé, alors que la jeune maman tenait dans le creux de ses bras notre fils. Je n'avais pas besoin d'ouvrir les yeux et de tourne la tête pour savoir que ma mère devait nous observer avec beaucoup d'attendrissement, car ce tableau devait être magnifique à voir à ses yeux. Le bout de mon nez effleura celui de la brunette avec beaucoup de douceur, avant que nous reculions tous les deux la tête, le sourire aux lèvres. « Tu es en nage, vas prendre une douche, ça te fera du bien. » Je hochais la tête pour répondre par l'affirmative, bien que silencieusement. Puis je me levais du canapé, et filais dans la salle de bain après avoir pris quelques affaires propres dans ma chambre. Je passais à côté de celle où dormait encore Ambre. Je ne pus retenir un sourire. Elle reprenait ses forces suite à un long voyage en avion, et je n'étais pas motivé quant à la réveiller. Il n'y avait qu'à la voir, là, enroulée dans sa couverture. Il faudrait être un monstre pour oser la sortir de là.

Je sortais de la salle de bain au bout de quinze minutes, voir une demie heure. Les cheveux encore mouillés, ramenés en arrière, je m'étais vêtu d'un jeans et d'une chemise blanche avec de petites rayures bleus verticales. Je retournais dans la cuisine dans le but de prendre enfin mon petit déjeuner. « Maria n'est pas là ? », demandais-je à ma mère alors qu'elle s'occupait d'Aaron comme si elle avait trouvé un nouveau rayon de soleil dans la plus grande des obscurités. « Non, elle est avec ton père. » Ah d'accord. Je déposais un baiser sur la joue de mon fils qui s'amusait à toucher du bout de son doigt ma barbe naissante, avant de rire. Un vrai petit trésor. Je m'installais à côté d'Alice qui, gentiment, venait de me préparer un bol de café.

Une fois mon petit déjeuner pris, je sortais de la maison, avec une tasse de café dans la main. Je cherchais Maria et mon père du regard. Et c'est une fois que je posais mes yeux sur eux que je voyais la brunette en train de travailler en portant du bois. Mes yeux s'écarquillèrent. Mais qu'est-ce qui lui prenait ? Je m'avançais vers eux. « Qu'est-ce que vous faites ? », demandais-je, quelque peu perdu. « Papa, pourquoi tu fais travailler Maria ? », poursuivis-je, le regard rempli d'incompréhension. « C'est elle qui a insisté, pas moi. », préféra-t-il répondre pour se défendre. « Mon cœur, c'est pas un boulot pour une femme. Enfin... euh... » Je savais que c'était une boulette de ma part de tenir ce genre de discours. Mais soyons réalistes. Mon père n'avait même plus l'âge de s'occuper d'une ferme. Il faut une certaine force physique et même si je ne doutais pas des capacités de la brunette, j'arrivais à faire le tour de ses bras uniquement avec une de mes mains. « C'est dangereux et désolé, mais tu n'as pas les biceps d'un homme. » J'avais l'impression de manquer cruellement de tact. Mes propos n'étaient en rien machos, sexistes. Mais il fallait voir la vérité en face. On ne va pas demander à une femme de faire le travail d'un homme qui, même avec une tonne de muscles, a du mal à le faire. Non mais regardez Maria, elle doit peser cinquante-cinq kilos toute mouillée... « Allez lâche ça Maria. T'es... t'es une crevette... » De mieux en mieux. Mon père m'observa en secouant négativement la tête, comme pour me dire que je ne choisissais pas les bonnes paroles. « Une crevette très sexy certes... » J'avalais difficilement ma salive. « Mh... tu veux du café ? », demandais-je en lui tendant la tasse que j'avais dans les mains depuis tout à l'heure.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
avatar

Commencez par changer en vous ce que vous voulez changer autour de vous. - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: Commencez par changer en vous ce que vous voulez changer autour de vous. Commencez par changer en vous ce que vous voulez changer autour de vous. - Page 2 EmptyJeu 4 Aoû - 17:15

Maria & Edward



    En le voyant arriver à leur hauteur, Maria n’eut pourtant pas l’impression qu’Edward était vraiment en colère. Elle lisait certes de l’étonnement sur son visage, mais aucune marque distinctive de colère ne semblait vraiment apparente. Peut-être jouait-il sa meilleure carte : la face cachée de ses sentiments. Mais non, apparemment pas non plus puisqu’en demandant à son père la raison pour laquelle il forçait Maria à travailler, rien de coléreux ne fut détecté par la brunette au ton employé. Cela n’empêcha nullement O’Berkeley d’être piquée au vif en se rendant compte que les insinuations de son compagnon en pensant que l’idée était de son père étaient dirigées contre elle et son sexe. Alors quoi ? Nous en étions donc restés au sexisme pur et dur en Irlande ? Elle n’avait pourtant jamais rien entendu de tel. Ses doutes se confirmèrent lorsqu’Edward lui fit clairement comprendre que ce qu’elle était présentement en train de faire avec William n’était pas fait pour elle, et par « elle », le jeune irlandais sous entendait les femmes dans toute leur généralité. Ses sourcils se froncèrent, extrêmement vexée qu’un homme qu’elle comptait épouser d’ici à quelques semaines puisse avoir de telles pensées, en particulier envers elle. « Pardon ? » Osa-t-elle demander, offusquée par de telles paroles tenues par son futur époux. Alors là, Edward O’Malley ne manquait rien pour attendre. Sévèrement agacée par les propos de l’homme, Maria décida d’ignorer tout simplement et tout bonnement sa présence et alla reprendre du bois pour venir le déposer à l’endroit même où elle s’était déchargée de sa dernière cargaison à bras nus. Maria n’était pas l’une de ses femmes à pleurer sur un ongle cassé, alors s’il pensait pouvoir la faire arrêter en lui lançant des remarques purement machistes, il se mettait fichtrement le doigt dans l’œil. « Tu sais ce qu’elle te dit la crevette ? Elle t’emmerde ! » Lâcha-t-elle cette fois-ci énervée comme il le fallait pour ne pas être loin de la prise de claque. Qu’il continue sur cette voie-là et il verrait qui rirait le dernier… « Je n’en veux pas de ton café, comme tu peux le constater je fais ce qu’aucun d’entre vous ne prend la peine de faire : aider ton père. » Ses mots étaient sortis tous seuls, mais dieu sait que cela lui avait fait le plus grand des biens. En effet, le fait de se défouler librement et ouvertement sur son compagnon prouvait qu’elle n’allait décidément pas bien, et pour tout dire, la brunette n’allait vraiment pas bien et ce, depuis le jour où ils avaient malheureusement appris au sujet de Samuel vis-à-vis de leur propre fille. « J’avais besoin de me changer les idées et j’ai demandé à ton père de me donner un truc à faire, et si tu veux tout savoir, il était tout aussi contre, mais à croire que je suis capable de faire prendre raison à ton père, au moins ! » Rouge de colère, n’acceptant pas qu’on puisse encore la considérer comme la bonne petite fille à papa incapable de se servir de ses deux mains pour aider aux travaux, la brunette lâcha brutalement les bûches de bois qu’elle avait encore dans les bras et lança un regard noir à son compagnon avait de se rendre dans cette sorte de grange sous forme d’entrepôt où William faisait des travaux pour y placer ses bêtes au cours de l’hiver à venir.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
avatar

Commencez par changer en vous ce que vous voulez changer autour de vous. - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: Commencez par changer en vous ce que vous voulez changer autour de vous. Commencez par changer en vous ce que vous voulez changer autour de vous. - Page 2 EmptyJeu 4 Aoû - 18:30

Commencez par changer en vous ce que vous voulez changer autour de vous. - Page 2 Flc1ar




Je savais que ces propos n'allaient pas plaire à Maria. En effet, elle a toujours combattu le stéréotype homme/femme et ce, depuis toujours. Et elle le prouve encore aujourd'hui en étant directrice adjointe de l'université de Berkeley. Depuis, on lui avait même proposé le poste de directrice, le summum du grade. Je ne savais pas vraiment quoi penser de cela d'ailleurs. D'un côté, j'étais très heureux pour elle, et particulièrement fier car ses efforts ont porté leurs fruits. Et d'un autre côté, j'avais peur qu'elle n'ait plus de temps à nous accordions, aux enfants et à moi. Elle rentrera, devra faire quelques déplacements. En fait, aussi égoïste que cela puisse paraître, je n'avais pas envie de devenir un homme au foyer après mon travail. En temps normal, Maria et moi nous partageons le boulot à la maison, de façon assez équitable, de même que pour nous occuper des enfants. Et si elle n'avait plus de temps pour nous, c'est moi qui récupérerai sa part de travail extra-professionnelle. Donc oui, ça pouvait paraître égoïste, mais j'estimais avoir également droit à du repos avec les deux jobs que j'avais, dont un beaucoup plus épuisants que l'autre. Néanmoins, je ne m'étais pas prononcé sur le sujet dans la mesure où je ne voulais pas non plus qu'elle passe à côté d'une telle chose. Elle avait travaillé dur pour en arriver jusque là. Ainsi, j'estimais tout autant que je devais faire des efforts pour la soutenir autant que je le souhaitais.

Tout cela pour dire que Maria a une poigne de fer et jamais elle ne s'est laissée marcher sur les pieds. Elle s'est battue pour prouver à tout le monde qu'elle est capable d'avoir toutes les responsabilités qu'on donne souvent aux hommes. Elle n'a pas hésité une seule seconde pour expliquer aux personnes qui doutaient d'elle, qu'elle avait beau être une femme, elle gérait parfaitement la situation. J'aime énormément cette caractéristique chez elle. Mais quand il s'agissait d'efforts physiques, je n'étais pas vraiment d'accord. « Tu sais ce qu’elle te dit la crevette ? Elle t’emmerde ! » Je levais les yeux avec un air quelque peu exaspéré. Ce n'était pas un propos sexiste, mais réaliste. Soit.

« Je n’en veux pas de ton café, comme tu peux le constater je fais ce qu’aucun d’entre vous ne prend la peine de faire : aider ton père. » Je fronçais les sourcils en entendant ce genre de réflexion. Elle se moquait de moi ? Comment voulait-elle que j'aide mon père à travailler alors que j'habitais de l'autre côté de l'océan ? Et pour ce matin, qu'on me laisse un peu de temps, je sors à peine de la douche. Je n'appréciais guère ce genre de réflexion, alors qu'elle enchainait. Elle était visiblement très en colère, si bien qu'elle se dirigea vers la sortie du bâtiment. Je fulminais de mon côté, hésitais un instant puis la rattrapais. « Comment tu veux que j'aide mon père quand je suis coincé de l'autre côté de l'océan Atlantique ? » Avec cette parole, je lui faisais comprendre que je ne demandais pas mieux que de revenir vivre sur mes terres natales. Mais ça, elle le savait déjà. Je la regardais dans les yeux alors que je l'avais obligée à s'arrêter. « Je veux bien que tu sois de mauvaise humeur Maria avec tout ce qui nous arrive, mais tu n'es pas la seule à être malheureuse de la situation ! Si tu penses que ça ne me touche pas d'être traitée comme un moins que rien par ton père, et d'avoir découvert que Samuel était le père d'Ambre, t'as tord ! Moi aussi j'ai envie de me détendre, alors ne rejette pas ta mauvaise humeur sur moi ! »

Oui, il fallait que tout ceci soit dit. Cette situation ne faisait pas du tord qu'à elle. Moi aussi j'y perdais. Puis je tournais les talons. « Je vais faire un tour. », lui lançais-je, avant de quitter les lieux. Et alors que je m'éloignais, les mains dans les poches, je fulminais. Où j'allais ? Jusqu'au cimetière pour aller me recueillir sur la tombe de mon frère. Quand je fus arrivé – l'endroit ne se situant pas loin du tout – je m'approchais de la pierre tombale où étaient entreposées de nombreuses fleurs, signe que famille et amis s'y rendaient assez souvent. Une photo était installée. J'avalais difficilement ma salive. « Salut frangin... », murmurais-je. Je prenais place à côté de la tombe en m'asseyant dans l'herbe. Quelques minutes de silence. Ça me faisait autant de mal que de bien de me retrouver ici. Une larme coula le long de ma joue. J'aurai donné tout ce que je possédais dans ce monde pour le voir ne serait-ce qu'une minute. Il me manquait comme il n'était pas permis de manquer à quelqu'un. Je venais m'allonger sur la tombe, sur le dos, comme pour me rapprocher de lui. Le froid de la pierre me fit frissonner.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
avatar

Commencez par changer en vous ce que vous voulez changer autour de vous. - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: Commencez par changer en vous ce que vous voulez changer autour de vous. Commencez par changer en vous ce que vous voulez changer autour de vous. - Page 2 EmptyJeu 4 Aoû - 19:53

Maria & Edward



    Oui, Maria était en colère, et non elle n’avait pas particulièrement envie d’évoquer les raisons de sa colère, encore moins en ce moment. Mais ce fut malheureusement sans compter sur Edward qui remit sur le tapis la nouvelle qu’ils avaient appris quelques temps plus tôt au sujet de leur fille et de ses parents biologiques. Soupirant lourdement lorsqu’Edward eut quitté son champ de vision, Maria croisa brièvement le regard de son beau-père apparemment navré que la situation ait pris des proportions aussi exagérées pour de simples morceaux de bois dans un entrepôt à rénover. « Au moins, ça a le mérite d’être clair. » Lâcha-t-elle en cherchant du regard son compagnon qui avait disparu pour de bon de sa vue, même au loin. Maria savait que cet homme irlandais de souche avait beaucoup de mal quant à vivre loin de chez lui et qu’il ne voudrait jamais considérer les Etats-Unis comme son pays, bien qu’il y vive. « Tu sais comment il est, un peu brutal dans ses paroles mais un cœur gros comme ça… » Essaya de la rassurer William, en vain malheureusement. Cela ne suffit pas à la brunette pour se débarrasser des mots de son futur mari vis-à-vis du fait qu’il ne vivait pas chez lui mais bel et bien sur une Terre qui n‘était pas la sienne. « Bon, on s’y remet ? » Demanda Maria en retournant chercher des débris qu’ils devaient enlever de là le plus rapidement possible pour se libérer ensuite de cette tâche que Maria ne trouvait pourtant pas désagréable ni « dangereuse » comme disait si bien Edward.

    « Où est Edward ? » Demanda une mère à la voix surprise par l’absence de l’un de ses fils. Maria se contenta d’un hochement négatif de la tête en croisant le regard d’Isabelle qui lui demandait sans qu’elle n’ait eu besoin de lui demander de vive-voix. Avançant jusqu’aux escaliers menant à l’étage supérieur qui lui aurait alors permis de se rendre dans sa chambre, la brunette revînt finalement sur ses pas et décida d’avoir – encore – une petite discussion avec celle qui était aujourd’hui un peu comme sa deuxième mère : Isabelle. « Est-ce qu’on peut parler…un peu ? » Osa-t-elle lui demander, les joues légèrement roses, quelque peu gênée de déranger encore une fois cette femme qui avait pourtant déjà fort à faire avec une telle demeure à entretenir et de tels enfants à gérer du mieux possible.

    « Edward est un enfant du pays, un vrai…et je dois dire que son attachement à notre patrie m’exaspère aussi parfois un peu. Mais je suis sûre qu’il aime là où il vit, sinon il n’y serait pas resté, n’est-ce pas ? » Ça n’était pas vraiment une question, et en vérité Maria ne la prit pas comme telle mais plus comme une vérité se voulant générale. « Même pour une femme ? » S’aventurer sur ce sujet-là était aussi dangereux pour elle que pour un alpiniste tentant de gravir sans le matériel adéquat le mont Everest. « Maria, il t’aime. Et il aime aussi les enfants, pourquoi t’en faire comme ça ? » Maria baissa la tête, surprise et mal à l’aise d’avoir été cernée aussi aisément par cette femme. Parfois, la brunette avait l’impression qu’elle la connaissait par cœur, et pourtant… Se levant subitement, la brunette se détourna du regard de sa belle-mère, lançant à celle-ci la possibilité d’apercevoir quelque chose à laquelle personne n’avait dû prêter attention jusqu’alors dans cette maison, pas que se souvienne Isabelle en tous les cas. « Dieu du ciel, que t’est-il arrivé dans le dos Maria ? » Surprise, la brunette ouvrit les yeux en grand, se rendant compte que le débardeur qu’elle portait en ce moment laissait à ceux qui le désiraient pleine vue sur la cicatrice qui lui contrecarrait l’épaule gauche, résultat d’un évènement qui aurait pu la tuer l’année précédente. « Un mauvais souvenir. » Souffla-t-elle avant de partir en direction de sa chambre bien décidée à changer de tenue vestimentaire pour qu’on ne voit pas ce qu’elle avait pensé passager et dont son médecin lui avait finalement apprit qu’elle en garderait la marque jusqu’à la fin de ses jours. Montant, la brunette ne put retenir une larme de couler le long de sa joue, une seule. C’était déjà de trop.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
avatar

Commencez par changer en vous ce que vous voulez changer autour de vous. - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: Commencez par changer en vous ce que vous voulez changer autour de vous. Commencez par changer en vous ce que vous voulez changer autour de vous. - Page 2 EmptyJeu 4 Aoû - 20:35

Commencez par changer en vous ce que vous voulez changer autour de vous. - Page 2 Flc1ar




Je restais un moment aux côtés de mon frère. Ou du moins, à l'endroit où il reposait. Les mains sous la tête, alors que je restais allongé sur la pierre tombale, j'observais le ciel bleu parsemé de larges nuages blancs comme neige. Je me demandais si Alan était là-haut. Je n'ai jamais été vraiment croyant, même si je suis aussi chrétien que Maria peut être juive. Que des foutaises. Le Paradis devait être le rêve de toute personne ayant perdu un être cher, qui espère le retrouver quand elle mourra à son tour. Oui, comme je l'espérais également aujourd'hui. On veut tous croire à une happy end, se dire qu'on ne moisira pas dans un cercueil six pieds sous terre, à se faire dévorer par des insectes, seuls, et ce, pour l'éternité. L'idée d'un endroit où tous les morts se retrouvent, paraissait beaucoup plus agréable que ce qui me paraissait être la réalité. L'endroit où les personnes décédées perdurent, ce ne sont que dans l'esprit des gens. Le plus de temps possible. J'ai toujours eu une dent contre la religion, outre le fait qu'elle soit source de nombreux conflits. J'ai l'impression qu'on nous prend pour des cons. Quand on survit à quelque chose à priori perdu d'avance, on a le droit à un « C'est un miracle ! Dieu voulait que tu restes sur Terre ! ». Et quand des personnes meurent trop jeunes comme Alan, on entend le célèbre : « Dieu a voulu le ramener à lui ! ». En somme, on explique toute l'injustice de ce monde par Dieu. Je trouve cela désespérant à souhait. Bref. J'espérais au fond de moi que le Paradis existait vraiment, ne serait-ce que pour compenser ceux qui ont eu une vie de merde. Mais j'arrivais à croire davantage à la réincarnation.

Je revenais au bout d'une heure. Une heure où je parlais à Alan comme s'il s'était trouvé à côté de moi. Une heure où je lui expliquais ce qu'il y avait de nouveau dans la vie de la famille. Une heure où je lui expliquais à quel point il pouvait me manquer. Ça m'arrachait le cœur de savoir que quelques mois plus tôt, il était encore présent, à croquer la vie à pleine dent. Il a toujours été un homme bon, qui profitait, qui ne se prenait jamais la tête. Il vivait sa vie, tranquillement. C'était tout simplement injuste. Et je m'en voulais de verser des larmes. Ce n'est pas ce qui allait le ramener. Je lui promis bêtement que je reviendrai vite, que je lui rendrais, le plus souvent possible, visite quand je me trouverai en Irlande.

J'arrivais devant la maison et c'est au moment où je posais ma main sur la porte et que je l'ouvrais, que ma mère m'attendait, les bras croisés contre sa poitrine. Je baissais un instant les yeux. J'avais tout sauf envie de me faire engueuler comme un môme de dix ans. « Tu étais passé où ? Tu ne répondais pas au téléphone. » Je ne répondis pas et atterrissais dans le salon où Maria se trouvait. Je me stoppais net, ne sachant pas comment réagir. Je m'en voulais de lui avoir parlé de la sorte, mais d'un autre côté, j'avais besoin qu'elle comprenne qu'elle n'était pas la seule à avoir des sentiments et donc d'être susceptible de ressentir de la peine. Je m'efforçais de me taire pour tenter de lui remonter le moral. Mais il faut croire qu'il y a des limites à bien des choses. « Edward ! » Je tournais la tête vers ma mère qui semblait quelque peu énervée par mon comportement. « J'ai été voir Alan ! », lui avouais-je sur un ton quelque peu énervé. Elle ne répondit rien. Je me mordais la lèvre inférieure. « Excuse moi maman... » Visiblement, la blessure était encore béante pour tout le monde. « Tu en as le droit Ed... » Oui, ça, je le savais. Mais je m'en voulais d'avoir prononcé son nom. Ça devient un peu comme un sujet tabou. On fait comme si rien ne s'était jamais passé. Ça évitait les souvenirs douloureux. Tout ça, alors que dans le fond, on y pensait tous au moins une fois par jour. Finalement je montais les escaliers et allais dans mon ancienne chambre. Je refermais la porte derrière moi et passais mes mains dans mes cheveux. Un soupir. Je m'allongeais sur le lit, attrapais mon ballon de basket et le faisais rebondir sur le mur, tandis que je me plongeais dans de grandes pensées.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
avatar

Commencez par changer en vous ce que vous voulez changer autour de vous. - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: Commencez par changer en vous ce que vous voulez changer autour de vous. Commencez par changer en vous ce que vous voulez changer autour de vous. - Page 2 EmptyJeu 4 Aoû - 22:24

Maria & Edward



    Lorsqu’elle avait décidée de redescendre, Maria fut attendue avec une légère impatience par son interlocutrice qu’elle avait volontaire laissée en plan désireuse de vouloir s’habiller de meilleure manière que ce dont elle pouvait présentement avoir l’air. Gênée de savoir Isabelle dans l’attente de son retour, Maria s’autorisa un arrêt dans les escaliers, se doutant bien que la discussion qui suivrait se rapporterait à l’accident de l’année dernière, au cours de l’été 2010 lorsque lors d’une balade à cheval, Maria et Edward étaient tombés sur un couguar désireux de faire des deux montures et de leurs cavaliers son repas de la journée. Le souvenir de cette épreuve la frappa de pleine fouet, tant elle eut l’impression de sentir de nouveau cette lacération au niveau de sa omoplate gauche. Il fallait dire que cet animal ne l’avait pas manqué et qu’il s’était même fait un malin plaisir à vouloir la dépecer vivante. Heureusement que tout s’était bien terminé, même pour la jument de Maria. Soupirant lourdement, la brunette descendit dans leur totalité les marches de l’escalier et alla retrouver Isabelle qui l’attendait, toujours assise sur le canapé du salon, apparemment toujours aussi impatiente de pouvoir connaitre le fin mot concernant cette histoire de cicatrice. « Si tu préfères ne pas… » Isabelle n’eut pas la possibilité de finir sa phrase car Maria leva la main, signalant qu’il n’était en rien nécessaire d’essayer de changer de sujet de conversation maintenant. Après tout, autant jouer la carte de la franchise jusqu’au bout avec cette nouvelle famille. « L’année dernière, chez mes parents, Edward et moi faisions une promenade à cheval. Je lui faisais découvrir les alentours. Nous nous sommes rendus avec les chevaux dans une forêt et nous sommes tombés sur un couguar. Je ne pensais qu’on en trouverait dans le Nevada, mais apparemment ils y ont élu domicile au cours de ces cinq dernières années, bref. J’ai demandé à Edward d’aller chercher du secours au ranch pour qu’on fasse quelque chose contre cet animal qui est extrêmement dangereux. Je me suis crû capable de m’en sortir, mais la bestiole a été plus rapide. » Il lui semblait ne pas avoir à en dire plus pour le moment dans le sens où on se doutait de ce qui avait suivi. « Puis-je ? » Demanda soudainement Isabelle, une main sur le tee-shirt – très élégant en soit – de la brunette pour pouvoir le remonter et voir l’étendue des dégâts. « C’est-à-dire que…d’accord, allez-y. » Maria déglutit, par avance très mal à l’aise avec l’idée que quelqu’un d’autre que son compagnon puisse découvrir cette horrible trace de ses idioties. Que lui avait-il pris de croire que face à un animal aussi féroce qu’un couguar elle aurait la moindre chance ? Prenant une profonde inspiration lorsque la mère O’Malley découvrit la cicatrice longeant son omoplate gauche, Maria retenue à peine un frisson en sentant les doigts de cette femme contre l’une des plus grosses hontes de toute sa vie. « Est-ce encore douloureux ? » Maria se contenta de hocher de la tête de droite à gauche. Bien-sûr que non, c’était juste…honteux. Même lorsqu’Edward portait ses doigts contre cette marque, Maria ne le vivait pas très bien, tout comme il ne vivait pas forcément bien qu’elle porte ses doigts sur sa cicatrice qui était sur son torse, relatant de son opération à cœur ouvert.

    « Tu étais où ? Tu ne répondais pas au téléphone ! » Gronda sévèrement Isabelle face à son fils Edward qui venait seulement de rentrer d’où elles ne savaient trop où, Maria et elle. Oh, la brunette ne s’en était pas véritablement inquiétée, elle connaissait Edward et leur échange survolé avait eu raison de sa bonne humeur. Maria quant à elle avait de nouveau le sourire, cette petite crise étant bien loin derrière déjà dans son esprit, le mariage étant de nouveau la chose importante du moment. Après le sujet de la cicatrice, les deux femmes avaient décidé de passer sur un sujet bien plus joyeux et heureux : le mariage qui attendait Edward et Maria à la fin du mois. Parlant robe, décoration, lieu de cérémonie, elles n’avaient pas vraiment vu le temps passé. Mais maintenant qu’il était là, la brunette avait l’impression que les choses ne seraient plus aussi joyeuses, en effet, son regard perdu dans le vide en disant plus long que ce qu’il voulait bien en dire présentement à sa mère. Jusqu’à ce qu’il lâche d’un coup qu’il était allé se recueillir sur la tombe de son frère Alan. Le voyant finalement les quitter pour monter à l’étage, la brunette se mordit la lèvre inférieure, sachant ce sujet on ne peut plus tabou dorénavant ici. Ce qui était normal. Laissons du temps au temps… « Je vais aller lui parler. » Expliqua Maria après s’être levée et avoir posé une main réconfortante sur l’une des deux épaules d’Isabelle qui semblait un peu perdue – comme son fils.

    Montant les marches deux à deux, Maria fut plus rapidement arrivée en haut, et alla directement vers la chambre d’Edward sans passer par celle d’Ambre – elle le ferait après, pour le moment, elle devait s’occuper du papa. Ouvrant la porte avec toute la discrétion du monde, Maria de son centre d’observation vit son homme en train de jouer avec un ballon. Mais cela ne semblait pas vraiment être un jeu au final mais plutôt un moyen de passer ses nerfs. « Je peux entrer ? » Osa-t-elle demander après quelques instants.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
avatar

Commencez par changer en vous ce que vous voulez changer autour de vous. - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: Commencez par changer en vous ce que vous voulez changer autour de vous. Commencez par changer en vous ce que vous voulez changer autour de vous. - Page 2 EmptyJeu 4 Aoû - 23:03

Commencez par changer en vous ce que vous voulez changer autour de vous. - Page 2 Flc1ar




Je restais particulièrement pensif. Il fallait que je reste seul un petit instant, ne serait-ce que pour prendre un peu de recul et me calmer. Je suis un homme nerveux et impulsif, chaque personne se trouvant dans cette maison le sait très bien. Et il fallait que je me calme tout seul, comme un grand. Voilà pourquoi je me retrouvais ici, dans cette chambre qui a toujours été la mienne. Avant, quand on était encore petits, un autre lit se trouvait à côté du mien, celui d'Alice. Nous passions beaucoup de temps ensemble, si bien que nos parents ont vite décidé qu'il était inutile de chercher à me caser avec un de mes frères, et elle avec Gwenaëlle. Nous avions besoin d'être l'un avec l'autre, comme deux jumeaux ont besoin d'être dans leur bulle. Puis arriva un certain âge où nous dûmes changer de chambre. Les joies de l'adolescence... Nous voulions tous notre intimité, avoir une pièce uniquement à nous. Bien évidemment, ce ne fut pas possible pour tout le monde dans la mesure où la maison n'était pas assez grande pour avoir au total sept chambres. Mais après avoir passé toute ma vie à partager la mienne, je me retrouvais avec un endroit juste à moi. Je n'y passais pourtant pas excessivement de temps. En effet, souvent, je me trouvais à l'extérieur. D'ailleurs ça a toujours quelque peu énervé Alan qui estimait que je ne méritais pas d'avoir une pièce juste pour moi alors que j'étais bien plus intéressé à trainer à longueur de journée dehors que dedans. Dans le fond, il n'avait pas tord. Mais lui, ce qui l'intéressait, c'était avoir sa propre chambre pour pouvoir ramener son petit ami. Pas étonnant, il était déjà plus âgé que nous.

Mais cet endroit restait mon petit coin de paradis. Il reflétait parfaitement ma personnalité. Une guitare, un synthétiseur, des posters qui ne faisaient que dévoiler mon côté ''artistique''. Un télévision et une vieille console de jeux qui témoignaient de mon penchant pour l'amusement. Puis une véritable bibliothèque. Des tonnes et des tonnes de bouquins sur une étagère, tassés comme des sardines dans une boîte. Pas mal d'auteurs français. Hugo, Balzac, Camus, Corneille, Pascal, Racine, La Bruyère, Rousseau, Stendhal et j'en passe. Plusieurs bouquins également sur la mythologie grecque. L'Iliade et l'Odyssée bien évidemment. On trouvait également du London, du Twain, du Tolkien avec son célèbre Seigneur des Anneaux. Et puis il y avait ce ballon de basket-ball. Je ne pus retenir un sourire. Il m'appartenait depuis le jour où je l'ai volé. Pas très sérieux me direz-vous. Je devais avoir sept ans. Je suis entré dans un magasin avec mes amis. On m'avait lancé le défi de voler quelque chose et comme j'ai toujours été un grand fanatique de basket, mon choix s'est vite porté sur ce ballon orange et noir. En fait, je n'ai pas fait dans la discrétion. Je l'ai pris, et je suis parti en courant avec mes petites jambes. Le vieux monsieur à la caisse me connaissait très bien. Aujourd'hui, je m'en veux encore de lui avoir fait ce coup là. Puis je repense au fait qu'il m'aurait facilement rattrapé s'il l'avait voulu. Il n'est même pas sorti, n'a rien tenté, si bien que j'ai compris qu'il me le donnait à sa façon, en voyant que ça faisait des jours et des jours que j'avais les yeux dessus. Il avait survécu ce vieux ballon. Notamment à des centaines de parties sur ce vieux terrain délabré de la commune, de mes sept à mes dix-huit ans. C'était devenu mon meilleur ami.

Je me remémorais cette histoire avec un certain amusement, si bien que je ne remarquais même pas Maria qui venait de faire irruption dans ma chambre. « Je peux entrer ? » Il me fallut entendre ceci pour comprendre qu'elle était présente. Je tournais donc la tête vers elle et l'observais. Je me sentais rapidement idiot suite à mon comportement de tout à l'heure. « Bien sûr, c'est ta chambre aussi tu sais... », murmurais-je tout en continuant de faire rebondir le ballon. Heureusement, la pièce où dormait Ambre se trouvait de l'autre côté de l'étage. Ainsi, je ne pouvais pas la réveiller. Sinon, elle aurait vite fait de me faire comprendre mon erreur.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
avatar

Commencez par changer en vous ce que vous voulez changer autour de vous. - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: Commencez par changer en vous ce que vous voulez changer autour de vous. Commencez par changer en vous ce que vous voulez changer autour de vous. - Page 2 EmptyJeu 4 Aoû - 23:58

Maria & Edward



    Sa chambre, sa chambre, c’était vite dit tout de même. Cette pièce était en proie à de si nombreux souvenirs que Maria ne pouvait oser cet endroit comme étant aussi un peu le sien. Chacun son passé, chacun son passé s’amusa-t-elle à penser en entrant à pas de loups dans la pièce dont les odeurs étaient nuancés et pourtant parfaitement accordées. Il y avait tout d’abord cette odeur de cannelle qui embaumait les lieux, et puis une pointe senteur de plante – purement féminin, pensa Maria. Nul doute qu’Isabelle était passée par-là avant leur arrivée la veille au soir. Cette femme voulait – comme beaucoup – que sa maison soit impeccable lors de la venue de ses enfants et de leurs possibles accompagnateurs, et elle ne faillissait jamais dans sa tâche, ce que Maria trouvait d’ailleurs on ne peut plus respectable. Si seulement elle avait, elle aussi, le temps de s’adonner au plaisir de l’entretien de sa demeure à San Francisco… « Tu es sûr ? Parce que je peux tout aussi bien… » Elle s’arrêta de parler nette en voyant qu’Edward recommençait à se défouler sur son ballon de basket qui ne semblait d’ailleurs pas tout jeune. Depuis combien de temps pouvait-il l’avoir ? Prenant place au bord du lit, assise, la brunette hésita un instant puis posa une main délicate et douce sur la jambe droite de l’homme allongé sur ce lit, apparemment à mille lieux de là où elle se trouvait présentement. Il portait un jeans, sans doute l’un de ses nombreux Levi’s qu’il aimait tant. Edward n’était pas du genre à aller faire les magasins tous les deux jours, et avait des vêtements datant parfois, mais qui lui allaient encore à ravir et qui étaient dans un état on ne peut plus convenable. Qui a dit qu’un homme ne savait – par principe – pas prendre soin de ses affaires ? « Chéri, parle-moi. » Elle avait besoin qu’il exprime ses sentiments, qu’il lui hurle dessus s’il le fallait mais qu’il dise quelque chose au moins. Maria savait qu’il faisait toujours tout pour la soutenir et qu’elle finissait par en oublier de faire de même de son côté à cause de ses diverses occupations. Caressant sa jambe à travers le tissu épais, la brunette lui lança un regard puis le détourna, attendant simplement qu’il se décide à bien vouloir s’exprimer. Maria savait combien il souffrait de la mort de son frère aîné et elle n’allait certainement pas lui en faire le reproche – elle-même ayant eu tellement de mal à passer au-dessus de la mort de son ex-compagnon.

    Plusieurs minutes passèrent dans un silence des plus absolus. Edward avait reposé son ballon de basket et Maria avait cessé de lui caresser la jambe. On aurait pu penser que le temps s’était arrêté, mais non, pas le moins du monde. Il leur faudrait bientôt réveiller Ambre, et Maria devrait aider Isabelle pour le repas du midi, se refusant à la voir encore agir seule maintenant qu’elle était là. Gwen aiderait, ça c’était certain, Alice aussi…

    Désespérée du silence que son homme semblait garder intact, la brunette prit son courage à deux mains et décida de s’allonger aux côtés d’Edward, à sa gauche, là où il y avait encore de la place pour une personne. Une fois cela fait, la brunette passa un bras au-dessus d’Edward, le posant sur son torse et ferma les yeux se concentrant sur le rythme de la respiration de l’Irlandais. Bientôt, elle sentit une main se poser avec douceur sur son bras, elle esquissa un petit sourire satisfait. Il reprenait confiance en elle. Mais surtout, la brunette ne devait pas dire un mot. S’il y avait bien une personne et une seule qui devait parler en ce moment dans cette chambre à coucher typique d’un adolescent, c’était Edward.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
avatar

Commencez par changer en vous ce que vous voulez changer autour de vous. - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: Commencez par changer en vous ce que vous voulez changer autour de vous. Commencez par changer en vous ce que vous voulez changer autour de vous. - Page 2 EmptyVen 5 Aoû - 0:29

Commencez par changer en vous ce que vous voulez changer autour de vous. - Page 2 Flc1ar




Je n'en voulais pas à Maria. À vrai dire, je m'en voulais à moi-même. Mon caractère impulsif qui me faisait dire des choses que je ne pensais pas, ou bien que je pensais, mais avec un manque de tact tel que cela paraissait méchant. Comme la façon dont je lui avais expliqué que je ne me sentais pas à ma place aux États-Unis, et que j'aurai préféré vivre en Irlande. Oui, c'est vrai. Maria le sait, tout le monde le sait. Ma place est ici, et non pas de l'autre côté de l'océan. Mais le fait est que j'habite à San Francisco, que j'ai fondé une famille là-bas et que je ne peux plus penser uniquement à moi. Je ne suis pas dans la capacité de faire mes valises et abandonner toute ma vie là-bas pour revenir m'installer ici. Non, je ne pouvais pas faire une croix sur Maria, ni même sur mes enfants, sans parler de tous mes amis. Et la façon dont j'avais balancé ça à la figure de O'Berkeley, c'était comme lui faire un reproche, comme si tout ceci était de sa faute. Bien évidemment, c'était faux. Je suis arrivé au Nouveau Monde avant même de la connaître et même si elle n'était pas entrée dans ma vie, je n'aurai pas pu quitter le continent dans la mesure où mes enfants s'y trouvaient. J'ai toujours était fier de mon pays, fier de mon drapeau. Mais mon patriotisme a finalement évolué au moment où j'ai quitté l'Irlande. C'est là que je me suis rendu compte que mes terres natales allaient cruellement me manquer, toutes comme les coutumes, tout... Et puis, le fait que je ne sois pas un grand fanatique des États-Unis contrairement à beaucoup de gens, n'aident absolument pas. Pourtant, Maria n'y était pour rien. En fait, sa présence ne faisait que m'aider à me sentir davantage chez moi dans un endroit qui n'est pas le mien. Elle m'aide à faire des projets d'avenir, à rendre ma vie là-bas la plus agréable possible. Comment lui en vouloir pour cela ?

« Chéri, parle-moi. » Je me pinçais les lèvres. Qui avait-il réellement à dire ? J'avais besoin de me détendre, de profiter pleinement des vacances, de profiter de la préparation de mon mariage également. Je n'avais pas envie d'être ici pour me prendre la tête, et encore moins avec la femme que j'aime. Mais avec un caractère comme le mien, ça paraissait difficile. Et encore plus avec la personnalité de Maria. Car elle non plus n'est pas facile à vivre. On passe le plus clair de notre temps à nous chamailler, comme deux gamins se disputant un jouet. Au final, on admet nos tord, et on tourne la page.

Au bout de quelques minutes, elle vint s'allonger juste à côté de moi. Je me décalais doucement pour lui laisser un peu plus de place. Sa tête se posa contre mon torse. J'avais posé mon ballon de basket sur le sol. Puis ma main se posa sur son bras. J'avais besoin de sa présence. Voir la tombe de mon frère m'avait rendu triste. Comme si en quittant l'Irlande, après son enterrement, j'avais naïvement crû qu'au moment où je reviendrai, ce cauchemar serait fini. Quel idiot. Je me rendais compte que mon frère nous avait quitté pour de bon. J'aurai au moins aimé que ma mère réussisse à passer au-dessus de cela. Elle avait déjà assez souffert au cours de son existence. C'est une femme qui ne vit clairement que pour ses gosses. Imaginez donc l'état dans lequel elle devait se trouver. Je caressais le bras de Maria, alors que sa présence me rassurait.

« Excuse moi pour tout à l'heure... quand je t'ai reprochée de vivre aux États-Unis. Tu n'y es pour rien, au contraire... tu m'aides à me sentir un peu plus chez moi. » Je tournais la tête vers elle avant de déposer un baiser sur son front. « Désolé d'avoir un caractère de merde par moment... et puis... » Je lui adressais un petit clin d'œil. « Je ne doute pas de ta force petite crevette. » Fin sourire. Mes lèvres se déposèrent sur son front. « Je t'aime, tu le sais ça ? » Oh bien sûr qu'elle le savait, mais j'étais conscient qu'elle adorait me l'entendre le répéter encore et encore.
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé

Commencez par changer en vous ce que vous voulez changer autour de vous. - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: Commencez par changer en vous ce que vous voulez changer autour de vous. Commencez par changer en vous ce que vous voulez changer autour de vous. - Page 2 Empty

Revenir en haut Aller en bas

Commencez par changer en vous ce que vous voulez changer autour de vous.

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut
Page 2 sur 8Aller à la page : Précédent  1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8  Suivant

Sujets similaires

-
» Tout peut changer autour d'un café | Princesse ♥ {hOt}
» (cora) Ça fait mal de grandir, changer. Si on vous dit le contraire, c’est un mensonge.
» Prenez ce que vous voulez, c'est Alban qui règle. [PV Alban Saint-Rémy]
» Vous vous êtes jamais demandé comment serait le monde si vous n’étiez plus là ? ¤ ft Lubja
» Croyez vous aux histoires de fantômes ? Vous devriez, vous en vivez une ! | PV Rowan |

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
the great escape :: flood and trash :: corbeille rp-