« J'ai l'impression d'avoir douze ans. » Je ne pus m'empêcher de sourire en l'entendant. Douze ans ? Et bien... à vingt ans, avec mes amis, nous nous amusions encore à faire griller des chamallows devant un feu de camps. Le fait est que c'est convivial, bien que d'une banalité à faire peur. Pourtant, je n'ai jamais été très bonbon. La plupart des personnes adorent les sucreries, dans toutes leurs diverses formes. Pour la part, je n'ai jamais fait Halloween. Bon j'exagère, c'est arrivé une fois, quand j'étais petit, afin d'avoir l'occasion de me déguiser. Et les bonbons que je récoltais, je les offrais à ma petite sœur, ou bien à mes amis. Je n'ai jamais vraiment apprécié ça. Ce que je préfère, et de loin, sont les biscuits que l'on sert au moment de l'apéritif. Alors là, on fait mon bonheur. Quand nous sommes en soirée, je dévalise ces petits délices salés, au fromage, au bacon, goût cacahuète, en passant par les pistaches, etc... Je ne sais pas ce qui est le meilleur pour la santé, mais c'est mon petit pêché mignon. Et les seules sucreries que j'aime, ce sont les chamallows. Ainsi, j'attrapais un pique, en plantait un dessus et l'exposait au niveau des flammes. On voyait clairement que j'avais la main. J'examinais le chamallow, et quand il s'enflammait, je soufflais rapidement dessus pour en obtenir un grillé, et non cramé. « C'est tout un art... », murmurais-je, visiblement très amusé par la situation.

Je me sentais bien là, totalement à l'aise, avec Maria à mes côtés. Que demander de plus ? Loin de nos problèmes, loin de nos responsabilités, nous étions là, dans ce pays si cher à mon cœur. Oui, je me trouvais rarement dans un tel état d'extase absolu, sur mon petit nuage. Il faut savoir apprécier les futilités de la vie, comme le fait de griller des chamallows. « Il y a une question que j'aimerai te poser, Ed. » Je tournais la tête vers Maria, tout en gobant le petit cube désormais marron et blanc, appréciant de le sentir fondre sur ma langue. Bon, à côté de cela, j'étais tout ouï. « C'est... c'est à propos de mon poste. » Mh... j'imaginais qu'elle avait besoin d'en parler maintenant. Et dans le fond, à ma plus grande surprise, cela ne me gêna pas vraiment. Après tout, il fallait nous exprimer une bonne fois pour toute sur ce sujet. Je savais exactement ce qu'elle allait me demander. Mon point de vue sur le sujet. Si c'était une bonne idée qu'elle accepte de devenir la directrice de l'université de Berkeley. Si cela n'allait pas devenir handicapant pour notre couple ou bien notre famille. Je ne voyais pas ce qu'elle pourrait me demander d'autre, surtout sur un ton aussi sérieux.

« Est-ce que ça va devenir un problème ? » Voilà, la question tomba. Pour le moment, j'étais resté silencieux, me contentant de croiser son regard. Assis en tailleur, vers elle, j'avalais le chamallow. Oui, il était temps de mettre les cartes sur la table. « Tu veux savoir ce que j'en pense ? Et bien... je ne sais pas vraiment quoi en penser. Disons que... je suis déchiré entre deux points de vue. » Oui, je préférais être franc. Je n'étais pas totalement pour, et pas totalement contre. Je lui adressais un petit sourire quelque peu intimidé. « Je ne te cache pas que j'ai peur que tu ne trouves plus de temps pour nous, les enfants et moi. Tu vas devoir travailler beaucoup plus, beaucoup plus tard, tu seras parfois en déplacement. Jusqu'à maintenant, on a toujours séparé en deux parts égales tout ce qui est tâches ménagères et éducation des enfants. Et j'ai peur qu'au final, tu me relègues tout ça, que je sois le seul à gérer tout. Je ne sais pas si j'y arriverai. » Je me grattais la nuque du bout des doigts. « Et d'un autre côté, je suis juste la personne la plus fière de toi. Tu ne peux pas savoir à quel point j'ai de l'estime pour toi et pour tout ton travail. Tu mérites plus que n'importe qui ce poste. Tu es qualifiée, très compétente. » Nouveau sourire. « Je veux que tu acceptes la proposition. Ça me demandera un moment d'adaptation, mais j'arriverai à tout gérer. Je ne veux pas que tu passes à côté d'une telle occasion. Et je ne veux pas que tu t'en prives pour moi. »

Maria & Edward

Maria voulait que son compagnon soit le plus franc possible envers elle face à la situation. Elle savait déjà qu'il n'était pas vraiment à l'aise depuis qu'elle lui avait annoncé cette mutation, ce qu'elle pouvait tout à fait comprendre soit dit en passant. Seulement, ils n'avaient jamais véritablement prix le temps d'en parler depuis et la brunette ressentait dorénavant le besoin d'avoir l'avis de son homme, qu'il soit positif ou négatif. Maintenant qu'ils allaient se marier, Maria trouvait cela d'autant plus important dans le ses où il devait avoir la possibilité de donner son avis sur la question. En effet, si cela semblait vraiment être un problème pour lui, Maria réfléchirait d'autant plus à la question. Écoutant donc les deux points de vues d'Edward, la brunette sourit timidement lorsqu'il la pria d'accepter l'offre d'emploi qu'on lui proposait. N'est pas directrice d'université comme Berkeley qui veut. « Je t'aime, et je peux te promettre que je vais faire tout mon possible pour que mon nouveau poste n'interfère pas trop souvent dans notre vie. » Se rapprochant par la suite volontairement de lui, O'Berkeley vînt poser avec douceur ses lèvres contre celles de son compagnon qu'elle trouvait toujours aussi douces, agrémentées présentement d'un petit goût sucré, dû aux chamallows qu'il engloutissait sans aucun honte. « Si seulement tu pouvais imaginer à quel point je peux t'aimer, Edward... » Lui murmura-t-elle entre deux échanges de baisers à la fois tendres et excitants. Il n'y avait qu'avec lui qu'un simple baiser pour avoir cet effet-là, heureusement me direz-vous, que penserait-il si Maria ne pensait pas de cette façon franchement ? Il aurait toutes les raisons de le prendre mal.

Qui aurait pu penser qu'un simple baiser et une aussi brève discussion que la leur auraient pu prendre des proportions telles que la brunette se retrouverait au dessus de son compagnon, lui étant allongé sur le sable, la chemise ouverte, les mains de la brunette faisant des vas-et-viens contre son torse musclé, bien que toujours affublé d'une cicatrice témoignant malgré tout d'une opération à cœur ouvert ? Pas eux en tous les cas, et pourtant... Les bretelles de son débardeur retombées le long de ses deux bras, Maria embrassait passionnément son compagnon qui avait passé ses mains dans le bas de son dos. Le feu crépitait derrière eux, donnant ainsi une ambiance tamisée, éclairés à la lumière produite par les flammes ainsi que par la lune quasiment pleine en cette belle soirée d'août. Son reflet dans la mer étonnamment calme ce soir, accompagnait les gestes des deux amoureux avec douceur et complicité. L'harmonie était au rendez-vous, et bientôt, Maria entama de déshabiller son homme sur cette plage, se souciant peu du fait qu'on puisse les voir ou non. Elle était décidément trop bien pour avoir à penser à de telles choses en ce moment. Pour l'instant, seuls eux comptaient à ses yeux.

Elle avait simplement envie de s'abandonner aux caresses que l'homme pouvait présentement lui prodiguer. Oublier tout le reste. Arriva à un moment où son seul salut fut le moment où son regard se perdit dans un ciel azur, épris d'incertitude et d'impatience en même temps. Ce ne fut que soupirs et exaltation, emportés par le bruit des vagues. Une combinaison parfaite, comme toujours, se fit entre eux, sans que l'un ou l'autre n'ait besoin de dire quoique ce soit. De simples prénoms murmurés, des « je t'aime » devinés, et un avenir comme leur étant dorénavant tout tracé...

« Je t'aime, et je peux te promettre que je vais faire tout mon possible pour que mon nouveau poste n'interfère pas trop souvent dans notre vie. » Oui, je savais que Maria ferait tout son possible pour continuer à avoir assez de temps pour nous, sa famille, afin de partager de bons moments à nos côtés, profiter de nos enfants, être présente aux moments importants, se consacrer également à notre couple. Et j'espérais réellement qu'elle y parviendrait. Bien sûr que dans le fond j'avais peur. Oui, j'avais peur de la voir souvent en déplacement, décevoir les gamins si elle n'arrivait pas à se libérer un soir pour assister à leur spectacle de fin d'année, ou bien d'aller se coucher à peine serait-elle rentrée car elle n'arriverait pas à faire face au sommeil. Car oui, on peut s'éloigner d'une personne tout en vivant dans la même maison. Aaron demandait beaucoup d'attention en vue de son jeune âge et bien évidemment, je pensais que cette promotion ne tombait pas au meilleur moment. Mais ce n'est pas quelque chose que l'on choisit et Maria ne pouvait tout simplement pas laisser cette chance filer entre ses doigts sous prétexte que le moment n'y est pas parfaitement propice. Je suis son futur mari, et je me dois de la soutenir et de l'aider du mieux que je le peux. Et ce fut la raison pour laquelle je la poussais justement à accepter ce travail. Être directrice de l'université de Berkeley, elle ne pouvait pas vraiment monter plus haut en grade et bon sang ce que je peux être fier d'elle. « Et tu ne peux pas savoir à quel point tu me rends fier. », lui répondis-je avec un tendre sourire en coin, également entre deux baisers.

Et une chose en amenant une autre, Maria me fit basculer doucement en arrière, dos contre le sable encore chaud, pour finalement prendre place sur moi. Je fus surpris. Agréablement surpris en fait. Nous avions déjà fait l'amour dans la journée, et elle semblait en avoir encore envie. Ce n'est pas moi qui allait m'en plaindre. C'est ainsi que je profitais pleinement de ses délicieux baisers, alors que ses fines mains qui caressaient mon torse me procuraient de grandes vagues de frissons. Pendant que ses doigts glissaient sur les poils châtains clair de mon torse, les miens eux, venaient explorer le bas de son dos, sous son débardeur. Débardeur que je lui retirais après quelques minutes à peine. L'ambiance était parfaite. La nuit avait déjà pointé le bout de son nez et pourtant, on voyait aisément le décor autour de nous tant la lune s'était suspendue haut dans le ciel étoilé. Puis il y avait ce feu, dont la lueur des flammes se déposaient sur nos corps à présent dénudés.

J'aime faire l'amour à Maria. J'y prend toujours énormément de plaisir. Et il y a des fois où ce plaisir est décuplé. Comme ce soir en somme. Il m'a été rarement donné d'être aussi satisfait. Était-ce le cadre naturel ? Le fait que nous soyons tous les deux loin de tout ? Que nous n'ayons plus à penser à nos problèmes ? Notre connaissance du corps de l'autre ? Car oui, nos ébats sont de mieux en mieux avec le temps. Et pour cause, nous avons eu le temps d'apprendre sur l'autre, de connaître ce qu'il aime et ce qu'il déteste. Quoi qu'il en soit, ce soir, nous fûmes en parfaite harmonie. Ce fut aussi tendre que bestial. Brusque et doux à la fois. Et voir Maria jouir sous mes assauts me propulsait jusqu'au septième ciel.

Je reprenais mon souffle, alors que j'observais le ciel. O'Berkeley s'était calée contre moi. « Un jour, tu arriveras à me faire avoir une crise cardiaque. », lui lançais-je avec amusement. Oui, c'était ma façon de lui dire que j'avais trouvé cela parfait.

Maria & Edward

« C’est bien la dernière chose que j’espère. » La brunette se redressa légèrement, assez pour pouvoir déposer ses lèvres contre celles de son compagnon. Maria n’espérait pas une seule petite seconde qu’Edward ait une nouvelle crise cardiaque, pas après tout ce par quoi il était déjà passé plusieurs mois plus tôt maintenant. Puis, Maria se remit confortablement contre son compagnon, corps nus, allongés sur le sable. Elle se serait volontiers endormie là, tout contre lui, sans poser de questions, malheureusement cela fortement déconseillé, l’un comme l’autre ne sachant pas le moins du monde à quelle heure ils ouvriraient les yeux – prenant donc le risque d’être vus par des touristes ou des habitués des lieux. « On ferait mieux d’aller sous la tente, tu ne crois pas ? » Lui demanda-t-elle de façon amusée, un petit sourire presque malicieux au coin des lèvres. Elle avait beau être à l’origine de ce qui venait de se passer entre eux sur cette plage, Maria n’en restait pas pour le moins un minimum pudique, tout du moins suffisamment pour qu’elle ait envie et besoin de se retrouver sous la tente, plutôt qu’ici toute la nuit – au risque de se faire piquer par les moustiques, en plus. « Tu connais mon horreur pour les moustiques, alors à moins que tu ne m’annonce que ça n’existe pas ici, et dans ce cas on emménage demain, je préfèrerai qu’on aille se réfugier sous la moustiquaire. » Embrassant la commissure des lèvres de son compagnon, la brunette peina à se redresser et à attraper ses vêtements un peu éparpillés partout autour d’eux deux. Une fois qu’elle eut remis le strict minimum sur son corps qui était totalement nu, la brunette fit un clin d’œil à son compagnon. Ils en avaient totalement oublié les chamallows, ce dont Maria se fichait comme de l’an quarante d’ailleurs. Quelle importance ? Elle préférait nettement faire l’amour avec Edward plutôt que de s’empiffrer et de prendre des kilos superflus – bien que chez elle, ils ne le seraient sans doute pas tellement. « J’espère que tu ne m’en veux pas trop de t‘avoir coupé dans ta dégustation de sucreries, mon amour. » Lui laissa-t-elle entendre alors qu’elle se dirigeait déjà vers l’endroit où ils avaient établi leur « camp » pour la nuit, tout en sachant que dès le lendemain matin, ils seraient très loin de l’endroit où ils pouvaient se trouver en ce moment. Cette expérience plaisir énormément à Maria sans qu’elle n’ose tant l’avouer. Elle avait besoin de se ressourcer et avec l’homme qu’elle aimait, c’était chose facile, surtout retirés de tout comme ils pouvaient l’être en ce moment. De ces vacances-là, Maria s’en souviendrait longtemps !

« Tu connais mon horreur pour les moustiques, alors à moins que tu ne m’annonce que ça n’existe pas ici, et dans ce cas on emménage demain, je préfèrerai qu’on aille se réfugier sous la moustiquaire. » Je ne pus m'empêcher de rire en l'entendant alors qu'elle m'embrassait avec douceur. Maria a la peau sucrée et bien évidemment, ça attire les moustiques. Pour ma part, je n'ai pas vraiment de problème avec eux, sauf avec certains... notamment quand je me retrouve avec une belle piqure sur les fesses. Bien souvent, ça amuse la brunette. Je n'ai qu'à pas dormir souvent nu. Mais personnellement, je ne vois pas en quoi cela est drôle... mon pauvre fessier... Quoi qu'il en soit, je déposais une main en bas de son dos, sans grande gêne. Une simple envie. J'adore la voir de dos. Enfin, de face aussi me direz-vous. Ainsi, je savourais pleinement le spectacle, alors qu'elle remettait ses sous vêtements en place.

Pour ma part, je pris un peu plus de temps à me lever pour faire la même chose. Je cherchais mon boxer des yeux, sans vraiment le trouver. « J’espère que tu ne m’en veux pas trop de t‘avoir coupé dans ta dégustation de sucreries, mon amour. » Je relevais la tête et observais Maria en me mordillant la lèvre inférieure. Comme si je pouvais lui en vouloir pour cela. Lui faire l'amour relevait des choses que j'aime le plus faire sur cette Terre, d'ailleurs bien plus haut dans la liste que le fait de griller des chamallows pour me les enfiler par pur gourmandise. « Oh si, je t'en veux énormément même... tu veux une punition d'ailleurs ? » J'arquais un sourcil en l'observant avec un regard ma foi assez pervers ou coquin, allez savoir quelle est la différence. Puis je me mis à rire. « Tu n'as pas vu mon boxer ? », lui demandais-je en reportant mon attention sur le sol. Je soulevais mon jeans, ma chemise, rien. Après tout, c'est Maria qui me l'a retiré. Où l'a-t-elle mis ?

Bredouille après quelques minutes de recherche alors que je me trouvais toujours totalement nu sur ce coin de plage, j'abandonnais mes recherches. Je m'asseyais sur mon jeans, et attrapais le paquet de chamallows afin de le refermer. C'est là que mes yeux bleus se posèrent sur le feu. Feu qui consumait actuellement mon boxer. Mon regard s'écarquilla. « Maria, me dit pas que... tu as jeté mon boxer dans les flammes après me l'avoir retiré... » Je me pinçais les lèvres, torturé entre l'envie de rire de la situation, et celle de pleurer car ce boxer, je l'aimais vraiment beaucoup. Un boxer noir avec plein de fruits dessus. Oui, je l'avais vu dans un magasin et je n'avais pas pu m'empêcher de me l'acheter parce qu'il m'avait trop fait rire. « Alors là... je te déteste... ! », lui lançais-je en me redressant et en filant la rejoindre sous la tente pour me jeter sur elle, dans le sens propre du terme. Je passais par dessus elle et emprisonnais ses poignets au dessus de sa tête. « Qu'as-tu à dire pour ta défense ? » Ni une, ni deux secondes pour répondre, je plaçais mes mains sur son corps pour la chatouiller.

Maria & Edward

Maria aimait plus qu’elle n’aurait pu le penser toute cette situation. Le fait d’être lâchée en pleine nature sans aucune obligation, sans même se demander s’il allait arriver quelque chose à quelqu’un qui leur était proche. Ils avaient tout simplement tout envoyé en l’air. Ils avaient laissé tout ce qui les contrariait derrière eux, et avaient décidé de partir, comme ça, sans se poser de questions à savoir si ce qu’ils faisaient porterait à conséquence ou non. Si oui, Maria espérait tout bonnement que cela serait de façon positive. Elle avait dorénavant besoin de continuer sur cette lignée. Tout allait définitivement trop bien depuis bientôt vingt-quatre heures, et Maria ne voulait surtout pas que tout cela se termine. Heureusement qu’ils avaient toute la semaine pour eux deux.

Tout sonnait d’ailleurs beaucoup trop bien. Comme si…comme si tout aurait toujours dû être de la sorte et pas autrement. Peut-être était-ce cela en vérité. Peut-être devait-elle arrêter de regarder en arrière, de se tracasser plus que nécessaire. En ce moment, Maria voulait tout simplement vivre ce qu’elle avait le droit de vivre, c’est-à-dire le bonheur aux côtés de son futur époux, mais sans leurs deux enfants avec eux, pour une toute petite semaine. Edward et la femme native de l’Etat du Nevada avaient tout bonnement besoin de se retrouver seuls, ensemble, sans se poser de questions.

« Je…oh…pardon ! » Laissa-t-elle entendre en fonçant dans la tente le plus vite possible en se doutant bien qu’Edward allait vouloir la tuer en comprenant qu’elle avait – en prime – agit volontairement quant à jeter son boxer absolument immonde au feu. Cela avait été beaucoup trop tentant aux yeux de la brunette qui avait alors pris la décision de se débarrasser de l’horreur d’une manière plus que définitive ; le brûler. Il en avait d’autres, bien plus sexy en plus, alors pourquoi opter pour une horreur pareille honnêtement ? Cela dépassait totalement la brunette. « Non, non, noooon ! » Elle venait de se faire attraper par son compagnon, allongée par terre, les deux poignets saisis avec force et vigueur par Edward. Allait-elle passer un sale quart d’heure ? Elle n’y croyait qu’à moitié, Edward n’allait tout de même pas lui faire un cake pour un simple boxer qu’elle pourrait – d’ailleurs – lui retrouver quelque part, enfin…peut-être. « Aaaah ! » Voilà qu’il commençait dorénavant à la chatouiller. Elle détestait cela au plus haut point car elle était très sensible à ce genre de chose de la part de quiconque – mais encore plus Edward qui n’hésitait pas à l’attaquer à des points que l’on pouvait aisément considérer d’on ne peut plus stratégique. « Je t’en supliiiiie ! » Cria-t-elle en riant à gorge déployée, il allait la tuer s’il continuait ainsi.

« Je… oh… pardon ! » Je ne la croyais pas. En fait, j'étais même persuadé que la mort d'un de mes boxers préférés n'était pas un accident, mais bel et bien un assassinat. En effet, Maria a toujours trouvé ce sous-vêtement immonde et me répétait sans cesse que j'étais sexy, que j'avais des boxers qui m'allaient à ravir, et donc qu'elle ne comprenait pas pourquoi j'osais avoir une telle horreur dans mon tiroir. Et c'est dans ce genre de moments, où elle m'en faisait la remarque, que je lui lançais sur un ton sarcastique un magnifique : « C'est pour que tu puisses manger cinq fruits et légumes par jour ma chérie. » Parole à laquelle elle répondait avec un regard exaspéré, ce qui ne faisait qu'augmenter mon amusement. Je suis un homme, j'aime les connotations sexuelles et autres blagues salaces, tant que ça reste assez soft du moins.

Ainsi, je comptais me venger. Et rien de tel que de la chatouiller, non ? Je sais qu'elle déteste ça, et je connais exactement tous ses points faibles, que ce soit pour la faire hurler de rire que pour la faire monter au septième ciel. J'aurai pu faire un mode d'emploi sur le corps de la brunette. Bien plus complet que sur sa personnalité compliquée tout du moins. Ah ! Je m'imaginais déjà sous le feu des appareils photos, lors d'une conférence, sur mon 31, lunettes sur le nez, avec un bouquin dans la main intitulé : ''Le mode d'emploi d'une Working Woman, ou comment être maître de son corps''. Ça claquerait comme titre, non ? Un peu long peut-être ? Oui, un mode d'emploi, avec des schémas digne de ceux d'Ikea. Quand on réussit à monter ce que l'on convoite plus que tout, on ressent une grande fierté. C'est exactement pareil. Mh... je m'égare là... revenons à nos moutons – sans mauvais jeu de mots irlandais. Ah oui ! J'étais en train de me venger ! « Aaaah ! Je t’en supliiiiie ! » Quel doux son !

« Menteuse ! Je sais que tu en as fait exprès ! Tu étais jalouse de ce boxer car je l'aimais beaucoup et tu as dû te demander si je l'aimais plus que toi. Un crime passionnel ? Ah ! Ça reste un crime quand même ! Je m'attaquerai aussi à un de tes shortys, ou bien à un de tes strings madame O'Malley. » Petit regard sadique alors que je me stoppais enfin de la chatouiller. Je passais mes doigts sous l'élastique de sa petite culotte et la faisais glisser le long de ses cuisses ainsi que de ses jambes. Le trésor en main, je le présentais à Maria, avec un sourire plus que malicieux. J'ouvrais rapidement la moustiquaire et jouais au lance-pierre avec le sous-vêtement, mais sans les pierres. En somme je le faisais atterrir dans les flammes. « Dommage, je l'aimais bien celui-là. Mais j'en étais jaloux. Il logeait trop souvent entre tes cuisses. » Je levais les yeux, de façon toujours aussi sarcastique. Elle allait me tuer, ça oui.

Maria & Edward

D’accord, Maria avait peut-être commis une très légère erreur en osant faire brûler pour de vrai le boxer – qu’elle trouvait d’ailleurs toujours aussi immonde même après qu’il ait été consumé par les flammes –, sur lequel étaient dessinés des fruits, d’Edward. Il ne fallait pas déconner non plus, à trente-cinq ans passés, il comptait vraiment encore porter ce genre de choses ? Ah ça non ! Maria n’avait pu le laisser faire une chose pareille et avait donc décidé de prendre le problème à la racine qui ici était l’existence même de cette atrocité privée – en plus, heureusement ! – arrivée dans leur vie ! Elle n’avait donc trouvé qu’une solution présentement en le voyant qui portait encore ça, s’en débarrasser pour de bon, et pour de bonnes raisons qui plus est. Bonnes raisons qu’elle aurait d’ailleurs adoré développer une par une si seulement Edward ne s’était pas mis en tête d’attaquer son corps par des chatouilles absolument horribles qui firent hurler la brunette qui ne se contrôlait plus du tout lorsqu’il s’agissait d’une torture pareille ! N’avait-il pas honte franchement ? On parlait d’un banal boxer, ce n’était pas la fin du monde non plus !

Soudain, tout s’arrêta. Il venait de dire quelque chose, mais Maria avait à peine écouté, trop concentrée quant à essayer – de manière totalement désespérée – d’échapper aux mains assidues de son compagnon qui la torturaient littéralement jusqu’alors. Elle avait seulement entendu « madame O’Malley » ce qui l’aurait volontiers fait sourire de toutes ses dents si elle n’avait pas été trop occupée à essayer de se retirer des bras de son compagnon, évidemment trop forts pour elle et ses cinquante-cinq kilos toute mouillée. Elle n’aurait eu aucune chance de toute façon, elle le savait. C’est alors qu’Edward lui retira de façon vive son shorty noir légèrement dentelé sur les bords. « Oh ! » Lâcha-t-elle de surprise en sentant le maigre tissu qui quittait son corps et qui laissait une partie on ne peut plus intime de son corps à la vue de l’homme toujours placé au-dessus d’elle, ou presque. « Ed, non ! » Laissa-t-elle subitement entendre de vive voix lorsque cet idiot de première catégorie lança de manière malheureusement trop adroite le bas de sous-vêtement de la brunette dans le feu. Soupirant en laissant retomber sa tête sur le matelas qu’ils avaient plus tôt installé sous la tente, la brunette ne put s’empêcher d’esquisser un sourire amusé en entendant les « excuses » de son compagnon vis-à-vis de son geste. « Ah oui ?! » Elle ne put s’empêcher de répondre en jouant au jeu de l’homme qui venait étrangement de reprendre place au-dessus de son corps dorénavant quasiment nu. « Et qu’est-ce que tu comptais faire qui nécessitait l’absence de mon shorty, hm ? » Quoi ?! Ils étaient tous les deux, ils pouvaient bien s’adonner à ce genre de petits plaisirs de couple, non ? Cela n’avait rien d’un crime, ou alors on en apprendrait une – trop – bonne à la brunette, pour sûr.

J'étais on ne peut plus fier de moi lorsque je lançais le bas de sous-vêtement directement dans les flammes. Après tout, une vengeance est une vengeance. Le regard fier, je tournais la tête vers Maria et venais reprendre place juste par-dessus elle. Je me mordillais la lèvre inférieure en l'observant. Mes yeux bleus se perdirent sur sa poitrine encore recouverte d'un soutien-gorge. « Et qu’est-ce que tu comptais faire qui nécessitait l’absence de mon shorty, hm ? » Je relevais mon regard jusqu'à celui de Maria avec un large sourire inscrit sur mon visage. « Si tu savais tout ce que j'ai envie de te faire... », lui avouais-je alors que je plaçais une de mes mains entre ses genoux pour les ouvrir et pouvoir me loger entre ses cuisses. Ça ne fera que la troisième fois que nous faisons l'amour aujourd'hui. Et bien. Cette idée me fit sourire. Était-ce le fait que l'on soit seuls et sans responsabilité qui laissait Maria s'adonner autant au plaisir charnel ? Quoi qu'il en soit, ce n'était pas pour me déplaire.

Je prenais ses mains et l'entraînais vers moi, l'obligeant ainsi à se redresser et à se tenir comme moi, à genoux. L'un en face de l'autre, je déposais mes lèvres sur les siennes pour partager avec elle un baiser brûlant. Et après celui-ci, je lui murmurais, non sans soutenir son regard : « J'avais envie de nous imposer une petite période d'abstinence avant notre mariage, uniquement pour t'embêter mais... » Je passais derrière elle, toujours à genoux, alors que mes doigts s'attaquaient à l'attache de son soutien-gorge. Ce dernier s'ouvrit rapidement alors que je laissais tomber le tissu assorti d'ailleurs à sa petite culotte désormais consumée par les flammes. Cette pensée me fit d'ailleurs sourire. Oui, j'étais toujours aussi fier de mon coup.

« Mais... dans la mesure où je te désire les trois quarts du temps – pour ne pas paraître obsédé –, je me suis dit que ça serait plus une torture pour moi que pour toi... » Le soutien-gorge venait de retrouver le sol, ou plutôt le matelas, alors que je passais mes mains puissantes contre ses seins alors que je me trouvais toujours derrière elle. Cette situation d'ailleurs ravivait le désir en moi. Une de mes mains glissa contre son ventre pour rejoindre son intimité avec douceur et sensualité. « Et tu peux m'expliquer ce qui te prend aujourd'hui ? Ta libido crève le plafond parce qu'on est en pleine nature ? Ou bien parce que tu t'es enfin rendue compte que tu allais te marier avec un homme très sexy ? » Bien évidemment, je plaisantais. Je ne me trouvais absolument pas sexy, même si je me savais assez mignon dans mon genre. Qui se trouve parfait franchement ? Ainsi je rigolais, tout en dégageant les cheveux bruns de la nuque de la jeune femme afin de pouvoir y déposer quelques délicieux baisers, alors que je calais sans aucune gêne mon cors contre son dos. Une délicieuse sensation, ma foi très excitante.