the great escape
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.



 
AccueilAccueil  Dernières imagesDernières images  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
Le Deal du moment : -40%
-40% sur le Pack Gaming Mario PDP Manette filaire + ...
Voir le deal
29.99 €

Partagez

Never thought I'd be the one to bring you down ✿ PV

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas
Aller à la page : 1, 2  Suivant
AuteurMessage
Adriel Eynsford-Baxter
there's no place like berkeley
Adriel Eynsford-Baxter
prénom, pseudo : julia.
date d'inscription : 20/02/2011
nombre de messages : 19702
avatar : francisco lachowski.

 Never thought I'd be the one to bring you down ✿ PV Empty
MessageSujet: Never thought I'd be the one to bring you down ✿ PV  Never thought I'd be the one to bring you down ✿ PV EmptyVen 4 Mar - 22:37

 Never thought I'd be the one to bring you down ✿ PV Sm53ex
MATTEAGAN «.Staring blankly ahead, just making my way through the crowd and I still need you, and I still miss you, and now I wonder... If I could fall into the sky, do you think time would pass us by. 'cause you know I'd walk a thousand miles if I could just see you...» V. CARLTON • THOUSAND MILES

Je me tournais, une fois à droite, une fois à gauche. Soupire. J'ouvrais les yeux. Impossible de dormir. Mes prunelles s'égayèrent à la fraicheur nocturne tandis que ma main droit cherchait à ta-ton dans mon immense lit la trace de mon téléphone portable. Deux heures trente-huit m'indiqua le bougre. Moi qui d'habitude dormait comme une enfant, je me retrouvais à faire les cent pas dans une maison neuve dont je ne connaissais même pas tous les placards, mais que j'habitais depuis une semaine tout pile. Quelle merde, à choisir j'aurais largement préférée continuer à donner des concerts et à dormir comme une paresseuse dans ma mini-couchette, bercé par le bruit d'un bus '' on the road '' me guidant vers ma prochaine destination. J'étais bien trop gentille et plaisante, je ne pouvais jamais dire non à mes parents et pourtant même si je savais au fond que leur choix de me faire poursuivre mes études était le bon, je ne pouvais m'empêcher de me dire que je serais beaucoup plus à ma place devant un micro perché sur une immense estrade, elle-même planté devant un immense publique. Je regrettais déjà mon style de vie bohème et c'est en me décidant à sortir prendre un bol d'air que je me rendis compte que ma vie allait changer du tout au tout et que je n'avais eu aucun avis à donner, aucun mot à dire quant à mes envies. Je marchais lentement, sans but, les mains fourrées dans les poches d'un jean enfilé à la va vite, titubant de droite à gauche sur l'allée des grecs vide à pareille heure. Bien des choses avaient changé à Berkeley depuis un an, je constatais qu'un bâtiment avait pris de l'envergure sur ma route, sans pour autant être habité. Des français se pavanaient désormais dans l'enceinte de mon américaine d'école et l'une d'entre elle était même présidente de confrérie. Amérique décadente laissé au bon soin de la popularité '' à la française '' je souriais vaguement en passant devant le pavillon iota encore animé. Une fenêtre allumée, trois heures quatorze du matin et je n'étais vraisemblablement pas la seule à prêcher en vain le sommeil. Une lumière dans un océan d'obscurité devant laquelle je passais mon chemin timidement. J'avançais dans la pénombre, à la recherche d'une source de lumière, quelque chose qui me guiderait vers un but beaucoup plus concret que de marcher dans le noir en l'absence de dessein.

Finalement, je fus attiré par l'immense entrée de Berkeley, le hall plongée dans un noir complet, j'avançais dans les couloirs à pas de loup, redécouvrant avec plus d'attention les méandres de ce gigantesque labyrinthe, je me baladais plus nonchalante au fil des minutes, je me détendais et inconsciemment, mes pas me guidèrent vers l'immense salle de musique de l'établissement. Magie de la technologie, lors de mon passage les lumières s'étaient allumées et lorsque je passais un coin de couleur, s'éteignait aussi rapidement qu'elle s'était allumée. Aussi, la lumière du couloir s'éteignit lorsque je pénétrais dans la salle de musique. J'esquissais un sourire tandis que mes doigts se baladèrent sur le mur à la recherche de l'interrupteur. Sésame trouvé et la lumière fut ! Éblouie par ce passage obscurité lumière foudroyant, je restais un instant à divaguer parmi les instruments clairsemant le sol, à la recherche de celui qui pouvait le plus me captiver. Je passais devant le piano sans grande ambition, pareillement pour la batterie. Guitare et micro. Je souriais, parfait et sans prendre le temps de réfléchir, je m'installais seule dans l'immense Berkeley, à la recherche de la mélodie propice à rompre le silence du crépuscule.

'Cause I see, sparks fly whenever you smile. Get me with those green eyes, baby as the lights go down, something that'll haunt me when you're not around... ♪ Ma voix résonnait dans les couloirs vide de Berkeley. Je ne savais pas ce qui me prenais, mise à part une violente insomnie et un besoin essentiel de chanter dans le calme plat. Deux heures du matin, je chantais guitare en main dans la salle qui était de loin ma favorite sur tout le campus, ma troisième maison après ma véritable maison et le clan sigma, si cela était possible. Cela devait faire des siècles que je ne m'étais plus entendus chanter correctement, sans clameur alentour, sans le vacarme d'un millier d'enthousiaste chantant à l'unisson avec mon chant harmonieux. Une semaine à peine que j'avais fait mon grand retour au sein de mon université favorite, je me surprenais à reprendre mes petites habitudes laissées en état lors de mon départ précipité, une année en avant, jour pour jour. Pourtant, il m'était arrivée un nombre de choses énorme en un an, mais rien de comparable à ce qu'il allait m'arriver dans les mois à venir. Je me préparais à reprendre ma vie étudiante là où je l'avais laissé, avec tout de même quelques changements, grands ou petit changement, je m'apprêtais à ce que ma vie, même si je désirais qu'elle reprenne son cours, ne prenne un tournant à 180 degrés net. Je faisais le bilan de ma vie après vingt années d'existence, dont 13 que je passais à la trappe sans tristesse. La musique apaisant les moeurs, je soufflais mes paroles dans un rythme lent alors que mon esprit travaillait à cent à l'heure. Outre ma nouvelle et fringante célébrité, j'espérais être la même personne que je l'avais été avant de plier bagage, même si je n'étais pas assez naïve pour me croire la même fille sans ambition que je l'avais été auparavant. « L'amour de la musique mène toujours à la musique de l'amour ». Plus je réfléchissais, plus j'avais l'impression d'avoir laissé tellement de choses en plan qu'il me serait impossible de tout rattraper. Je me concentrais sur le côté étudiant, alors que mon esprit en adéquation avec mon cœur cherchait à me guider vers mon attachement enfoui pour un certain Warrens. Là, voilà quelque chose qui ne serait pas rattrapable, même avec mille efforts, je m'effrayais à l'idée de devoir croiser Matthew au détour d'un couloir. Après tout je n'avais pas prévenu de ma fuite, encore moins de mon retour, même si le sens retour avait dû être annoncé par journaux. Plus j'y pensais, plus ma voix montait d'un cran, plus je chantais vite. L'idée de devoir revivre les atroces disputes apocalyptique que nous nous étions balancés durant deux ans me donnait des frissons et pas d'ordre positif. Rien que d'y repenser, j'avais envie d'étrangler quelqu'un. Lui, pourquoi pas. Moi qui était si pacifiste en temps normal, devenait une boule de nerf lorsqu'il s'agissait de mon '' ex '' . Absorbée par ma composition, je grattais plus lentement sur ma guitare, apaisé par les notes berçant la salle, je souriais et chantais à la fois, trouvait ma petite paix intérieure après un intense moment de réflexion, avant d'être interpellé par la lumière éclairant le couloir d'où je venais. Quelqu'un. À trois heures du matin. Dans un couloir de Berkeley. Je fronçais les sourcils, m'imposait le total silence, me voyant déjà finir dans le bureau du directeur pour effraction. Merde, une semaine après mon arrivée, je calculais mal mon coup. Je regardais le couloir en coin, baigné de lumière, pétrifié comme jamais, le coeur battant à cent à l'heure. « Qui est là ? » hasardais-je peureuse, tenant ma guitare comme bouclier en cas d'agression. Quitte à me faire remarquer, autant savoir qui m'espionnait.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
avatar

 Never thought I'd be the one to bring you down ✿ PV Empty
MessageSujet: Re: Never thought I'd be the one to bring you down ✿ PV  Never thought I'd be the one to bring you down ✿ PV EmptySam 5 Mar - 1:34

 Never thought I'd be the one to bring you down ✿ PV Reagan10




avec le temps va, tout s'en va... mais pas l'amour que j'ai pour toi... ♥





    Une porte grinçante vient troubler ce qui pouvait s’apparenter à un sommeil léger, depuis ce fameux soir de Noël, je faisais pas mal d’insomnies et le moindre bruit me réveillait, inéluctablement. J’ouvrais mes paupières avec difficulté, je parvins à distinguer quelques formes dans l’obscurité : c’était Ethan qui rentrait d’une soirée. Ça aussi ça me manquait, sortir, non pas que je ne puisse pas faire la fête, mais je ne pouvais pas boire, un ou deux verres grand maximum ! Mon abdomen était encore fragile, et puis médicaments et alcool ne faisaient pas bon ménage. Alors sans alcool la fête est plus folle , mon cul ouais ! J’avais essayé, thanks but no thanks, je m’étais fait chier à un point inimaginable, j’avais fini la soirée chez moi devant des DVD, c’est dire. Alors désormais, je préférais ne pas sortir et plutôt travailler sur ma rééducation pour pouvoir retrouver une vie normale le plus rapidement possible… Pour le moment je devais surtout penser à me rendormir, pourvu qu’Ethan ne fasse pas trop de bruits, il avait pour habitude de ronfler bruyamment quand il était saoul, j’espère que ce soir serait le soir qui dérogerait à la règle. Avant de refermer les yeux je jetai un coup d’œil au réveil, presque 3h, il me restait encore pas mal de temps à dormir… J’étais en train de rejoindre les bras de Morphée quand un bruit d’entrailles se fit entendre. Je tournais brusquement la tête. Ah putain ! Je venais de me faire un torticolis, comme si je n’étais pas amoché comme ça ! Je pris néanmoins le temps de regarder ce qui avait causé ce bruit… Rien qu’à l’odeur j’aurai du m’en douter, Ethan venait de vomir tout ce qu’il avait ingurgité ce soir juste à côté de son lit. Peu préoccupé par ce qu’il venait de faire, il s’était rendormi aussitôt, il m’impressionnerait toujours ce morveux. Bien que n’étant pas maniaque – bien au contraire – il m’était impossible de dormir avec une telle puanteur dans la chambre. Je commençais donc à nettoyer, c’était bizarre qu’il vomisse de la sorte parce que lui ne touchait plus une goutte d’alcool depuis longtemps. Non il ne pouvait pas avoir replongé, il avait dû me prendre un peu de weed, et n’étant pas un gros fumeur, il avait forcément eu le retour, basique. J’avais fini de nettoyer et pourtant ça puait toujours autant dans notre petite chambre étudiante, c’était comment dire… insoutenable, les retours de ce qu’il avait mangé le soir même me faisait tourner la tête. J’enfilai un t-shirt, un jean et des converses et sorti de la chambre… Prendre un bol d’air frais ne me ferait pas de mal après avoir fait subir une telle épouvante à mes narines. De plus, cela me permettrait d’aller à l’infirmerie de l’université chercher de quoi soigner ce torticolis. Le doyen avait pris l’initiative de laisser une partie de l’infirmerie ouverte 24 heures sur 24 pour soigner quelques douleurs, pansements, glace, aspirine était en libre service, n’ayant rien de tout ça dans ma chambre, je devais donc traverser une bonne partie du campus pour me soigner, quel bonheur !

    J’atteignais le hall d’entrée et me pressai pour refermer les portes, il faisait très froid dehors, surtout lorsqu’on avait la bonne idée de sortir en t-shirt 3 heures du matin passées le mois de février tout juste terminée ; l’air californien avait beau être doux, il ne fallait pas non plus exagérer. Dans le couloir j’en profitais pour récupérer un bouquin que j’avais laissé dans mon casier, ça ne servait probablement à rien, j’aurai pu le récupérer demain en allant en cours, mais le jour où j’aurai une réflexion intelligent à cette heure ci n’était apparemment pas encore venu. Je me dirigeai donc vers l’infirmerie lorsque j’entendu un bruit, ou plutôt un son, une mélodie en provenance de la direction opposée. Quelqu’un jouait de la musique ? A cette heure ci ? Oh et puis tant pis, j’irai à l’infirmerie après, je fis demi tour pour me diriger vers la pièce d’où provenait cette musique. Salle de musique, bien évidemment, ça n’aurait pas pu être ailleurs. Ça devait encore être un de ces Sigma complètement déphasé, mélancolique, qui n’avait que ça fait de sa nuit, que dis-je, de sa vie… Je voulais m’approcher furtivement de la pièce, sans que ma présence soit remarquée, je marchais donc à pas de loups, retenant ma respiration. S’il me voyait, il s’arrêterait de jouer, automatiquement, et c’était bien plus intéressant de voir un artiste en pleine action. Quoiqu’à Berkeley, on avait plus de pseudos artistes qu’autre chose, le genre de personne tellement connu que leurs chansons ne sont pas sur youtube, que leur blog est fermé et que leur page myspace contient une seule chanson. Pas mal, vraiment pas mal… Pourtant, bien que loin, ce que j’entendais pour le moment était plutôt bon, je n’étais pas non plus un grand amateur de musique, quelqu’un qui s’y connaissait, mais je trouvais ça plutôt bon… Enfin les musiciens et moi, ça faisait deux, j’avais encore en travers le départ de mon ex pour faire une tournée… Une tournée, tu parles ouais, ah par contre elle tournait avec les membres de son groupe, salope ! J’avançais peu à peu vers la salle de musique jusqu’à ce que le détecteur de mouvements ne me repère et déclenche la lumière. Aussitôt, la musique se stoppa et une voix féminine se faisait entendre. Amusé, je pensais déjà que c’était une fille potentielle à satisfaire, je rangeais mon sourire et m’avançai de nouveau vers la pièce. J’avais raté mon coup, ça me décevait un peu, mais après tout, s’il y avait une fille avec qui terminer la nuit, le lot de consolation serait plutôt bon ! J’atteignais maintenant la porte de la salle de musique, m’accouda contre le rebord de l’encadré, et là… Je restais bloqué un petit moment, non ça ne pouvait pas être elle… Qu’est ce qu’elle faisait là ? Pourquoi revenait elle me hanter après tout ce qu’elle m’avait fait subir ? Reagan, l’ex, rock star qui m’avait fait cocu avant de partir en tournée, ah ça, rien à redire, elle avait la rock’n’roll attitude ! Après quelques secondes d’hésitation je me décidai enfin à prendre la parole, regard glacial… « Tiens, tiens, le retour de salope ? » lâchais je, inquisiteur. Elle m’avait tellement fait souffrir que ce n’était que la rancœur qui sortait du fond de moi même. Je l’avais aimé, aimé plus que tout, elle m’avait trahi, elle m’avait anéanti. Du temps avait coulé sous les ponts depuis, mais rien ne faisait, je ne digérai pas ce qu’elle avait fait, qu’elle m’ait trompé, qu’elle soit partie sans dire un mot pendant un an… Malgré cela, au fond de moi je l’appréciai toujours autant, c’était en parti pourquoi cette blessure n’avait pas cicatrisé, la plaie était restée ouverte, et la revoir, aujourd’hui, c’était comme si on me replantait un couteau dans cette plaie, qu’on m’ouvrait pour me vider de mon sang… Je la regardais toujours, droit dans les yeux, elle n’avait pas changé, toujours aussi belle, toujours aussi désirable… « Ben… Où t’as mis ton copain le batteur ? … Laisse moi deviner, il est parti voir la première catin qui passait devant lui, on ne change pas ses vieilles habitudes… » Les mots sortaient tout seul, je disais des choses que je regrettais la seconde d’après. Au fond de moi je voulais me montrer compréhensif, la serrer dans mes bras, lui dire à quel point j’étais heureux de la revoir, mais je n’en étais définitivement pas capable, ma fierté me rongeait de l’intérieur, m’empêchant de parler à cœur ouvert, de dévoiler mes sentiments, putain d’honneur masculin de merde… Elle ne me laissait pas indifférente, c’était certain, même après un an d’absence, un an sans la moindre nouvelle, nous n’étions pas pour autant des inconnus, seulement la seule chose que j’arrivais à faire, c’était de lui cracher ma rancœur à la gueule… De l’amour à la haine, il n’y a qu’un pas… Avec le temps va, tout s’en va, mais pas l’amour que j’ai pour toi…

Revenir en haut Aller en bas
Adriel Eynsford-Baxter
there's no place like berkeley
Adriel Eynsford-Baxter
prénom, pseudo : julia.
date d'inscription : 20/02/2011
nombre de messages : 19702
avatar : francisco lachowski.

 Never thought I'd be the one to bring you down ✿ PV Empty
MessageSujet: Re: Never thought I'd be the one to bring you down ✿ PV  Never thought I'd be the one to bring you down ✿ PV EmptySam 5 Mar - 15:13

 Never thought I'd be the one to bring you down ✿ PV 11wd738
«.One minute I was impenetrable, nothing could touch me, the next my heart was somehow beating outside my chest exposed to the elements. Loving you has been the most profound, intense, painful experience of my life, in fact its been almost too much to bear.»

Je me laissais me figer face à l'adversité, le danger. Me projetais déjà à expliquer mon cas au directeur qui me renverrais illico presto dormir dans mon lit d'écolière, direction maison parentale. Après tout j'étais en quelque sorte hors-la-loi et toutes les raisons pour me renvoyer était réunie afin de me faire virer de l'établissement. Dammit Dammit Dammit. Je me voyais déjà aller expliquer à mes parents que j'avais mieux à faire que de dormir à trois heures du matin une semaine de cours. Je fronçais les sourcils, serrais ma guitare dans l'étreinte de mes bras tandis que dans la lumière éclatante, presque aveuglante du corridor se dessinait une silhouette se rapprochant au fil des secondes. Un bruit de pas que j'écoutais avec anxiété et je n'aurais su dire combien de temps s'était écoulé entre l'instant où la lumière avait baigné le couloir et le moment où dans l'encadrement de la porte, s'accouda les courbes les plus redoutées de toutes mon histoire. Pire qu'un directeur furieux, un ex petit ami rancunier. Je regardais, ou plutôt contemplait, Matthew London Warrens, son visage se dépitant à une vitesse quasiment similaire au mien. J'en perdis presque pied, le voir à une telle heure, sur tous les étudiants de cette satanée université, il avait fallu que je tombe sur le seul que je m'évertuais à éviter depuis mon retour. Immobilisé dans mon silence et l'effet de surprise, je le regardais, ne pouvait m'empêcher de laisser mes prunelles azures se balader sur sa carrure. Je voulais tellement le regarder, mais la crainte que nous regards ne se croisent me cantonnait dans ma contemplation avide du reste de son corps qui avait bien changé. Fringue de marque, air très propre sur lui-même, monsieur fringué levis et compagnie, normal . Je fronçais les sourcils, depuis quand pouvait-il se permettre telles folies. Timide je relevais le regard et tombait sur la Sibérie. J'aurais presque pu faire du patinage tellement le regard qu'il me lançait congelait l'ambiance au combien déjà pesante. Je n'aurais jamais dû revenir, mauvaise idée papa et maman, rien que le regard qu'il m'adressait en disait long sur la futur ambiance qui règnerais au sein de l'université. Contrairement à lui, je jouais l'exemple de neutralité, pas de lueur vengeresse dans le regard, seulement moi-même, qui déliant mes bras croisées autour de ma guitare, me dépêchait de la déposer sur le bureau trônant devant moi. Détaché de la surveillance de mes prunelles, je me demandais sur l'instant s'il n'allait pas feindre l'erreur et faire demi tour, ou bien s'il allait s'adonner à notre danse favorite, la dispute. « Tiens, tiens, le retour de salope ? » Carrément. Au moins ça avait le mérite d'être clair, en plus de rester, il allait rester pour me balancer sa méchanceté gratuite dans la gueule. Je déglutis, qu'il me dise ça à moi, le mot salope me restait coincé dans la gorge comme un sac d'épines empoisonnées. Je le détestais. J'avais envie de lui sauter dessus et de lui arracher tripe et boyaux, seulement j'étais bien trop confiné dans mon rôle de gentille et naïve Reagan pour faire quoi que ce soit, d'autant plus que je l'avais aimé, passionnément, fut un temps, chose étant qu'il m'était impossible d'éprouver ne ce serais-ce qu'un brin d'antipathie à son égard. Un temps que je ne saurais révolus en cet instant, si ce n'est que s'il voulait jouer sur ce terrain-là, il jouerait seul car je n'étais en aucun cas disposé à rentrer dans ce genre de mesquinerie et de bataille cauchemardesque qui avait fait de ma vie un véritable calvaire un an auparavant. Le retour de la salope ne serais qu'un claquement de doigt dans la courbe de sa vie et même si je mourrais d'envie de lui dire qu'il n'était qu'un arrogant prétentieux petit connard à ce moment-même, je préférais encore m'effacer que de répondre à ce genre d'attaque minable. Je poussais un profond soupire, paraissant complètement désintéressé de lui alors qu'en réalité mon coeur menaçait de lâcher à chaque battement porté de travers, décidait de reprendre le petit cours de ma vie tranquille en essayant d'oublier cette rencontre fortuite et de rentrer chez moi... « Ben... Où t'as mis ton copain le batteur ? ... Laisse moi deviner, il est parti voir la première catin qui passait devant lui, on ne change pas ses vieilles habitudes... » Coup de poignard, je me retrouvais à saigner d'une plaie béante à l'intérieur. Je me croyais plus forte que cela, cependant ses mots eurent l'effet d'une véritable écorchure, une brulure intolérable que j'avais essayé de cautériser durant un an et sur laquelle il rallumait un feu de joie. Lui faisant dos, je soufflais tant que je le pouvais, laissant s'installer un vague silence tandis que je contenais la douleur dans de faibles respirations. Il ne se rendait compte de rien, d'ailleurs, je me doutais bien qu'il n'avait plus rien à perdre à cracher ce genre de parole dégoutante, ainsi, je décidais de la jouer intelligente. Parce qu'après tout le con de l'histoire, c'était bien lui.

Finalement, je me décidais à lui faire face, lui adressait un vague soupire. « Bonjour à toi aussi Matthew » éludais-je hésitante, lui accordant un léger sourire à coin, sourire se dessinant plus vers une grimace qu'autre chose au passage, j'avais beau faire la belle, tout ce que je voulais à cet instant, c'était bien de me casser vite fait bien fait et de m'envoler vers des cieux que même par fusée, il n'arrivait pas à atteindre. Je le dévisageais un instant, probablement déçus, mais très peu surprise face à son comportement, après tout je m'y attendais, je le connaissais par cœur, chaque trait de son visage me rappelait qu'il avait été ma première source d'inspiration et je me surprenais à encore me souvenir de chacun de ses rictus. « Je vois qu'il n'y a pas que pour mon batteur qu'on ne change pas les bonnes habitudes. Tu n'as pas changé. » lui accordais-je dépité, dépitée, mais souriante, nerveuse, je riais presque de l'ironie de la situation. La dernière fois que je l'avais aperçus, nous nous disputions, je lui balançais un « Oh tu sais quoi ? Ferme ta gueule, ça iras mieux », traçais ma voie ainsi que ma fuite vers une année sur les routes. Maintenant retour aux sources, je m'apprêtais à revivre l'exacte et on ne peut plus similaire situation qu'autrefois, le petit lançage de pique qui finirais par un concours du plus insultant. Valait mieux en rire qu'en pleurer après tout, de toute façon j'avais bien trop pleuré pour ce genre de dispute alors un an après, j'étais définitivement à sec niveau larme et décidais que dans tous les cas, Matthew n'aurait plus rien de moi si ce n'est le souvenir d'une valeureuse bataille amoureuse de deux ans. « Allons y, reprenons les choses où nous les avons laissés, je t'en pris » balançais-je ironiquement, simulant un entrain à la limite de l'insolence. Je divaguais dans la pièce, baladais mes doigts fins sur la table lorsqu'ils croisèrent le contact froid du piano sur laquelle je décidais de m'accouder. Je laissais filer le silence, continuait ma petite inquisition du piano sans même le regarder, pensive. Je levais le regard vers lui, soutins le sien, mes lèvres se pincèrent et las de cette conversation à peine entamée, pris la parole. « Fais la sourde oreille autant que tu veux Matt, je t'ai toujours dit la vérité. Continue de croire ce que tu préfères croire... » lâchais-je sur un ton calme, on ne peut plus sérieuse, bien qu'un peu hésitante. S'il faisait autant sa tête de nœud, s'entêtait à croire un mensonge, alors soit, c'était son choix, je n'allais pas répéter le même discours jusqu'à la fin de ma vie, il choisissait sa vérité, je choisissais la mienne. « Ça n'est plus mon problème. » Plus ensemble depuis un an, je n'avais certainement pas à me justifier de quoi que ce soit, du moins je n'avais plus à me justifier. J'avais toujours dit la vérité, je ne l'avais jamais trompée, jamais je n'aurais osée et apparemment c'était une vérité tellement dure à avaler qu'il préférait croire les mots d'un connard de batteur plutôt que ceux de sa petite amie de l'époque. Après tout était une question de confiance, la mienne intact, je m'étais déjà fatigué à le convaincre et m'était décidé en le quittant à ne plus réessayer.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
avatar

 Never thought I'd be the one to bring you down ✿ PV Empty
MessageSujet: Re: Never thought I'd be the one to bring you down ✿ PV  Never thought I'd be the one to bring you down ✿ PV EmptyDim 6 Mar - 19:26

 Never thought I'd be the one to bring you down ✿ PV 15ouqz6
MATTEAGAN ▬ When the past reappears, it's too often difficult to struggle, the only thing to do : accept... The forgetting comes from the acceptance. But I've got a problem, I can't and mainly, I don't want to... ▬ « Le passé ne meurt jamais complètement pour l'homme. L'homme peut bien l'oublier, mais il le garde toujours en lui. » ▬ FUSTEL DE COULANGES





    Les choses étaient définitivement différentes, c’était fini, probablement à jamais. Je l’avais perdu il y a bien longtemps de cela, et mon égo venait de réduire à l’état de poussière l’infime chance qu’il me restait de la voir revenir vers moi un jour. J’étais un con, je l’avais toujours été, trop fier, à toujours vouloir avoir le dernier mot, mais depuis quelques temps je l’étais plus encore. Peut-être que Drew avait dit vrai après tout, peut-être que cette rentrée d’argent soudaine, cet héritage sorti de nulle part m’avait métamorphosé. Mais il n’en restait pas pour le moins l’être le plus abject que je connaisse sur cette foutue planète partant en vrille. Il est vrai que désormais je n’avais plus à dealer et par conséquent, à jouer un double jeu, je n’avais plus à rester ce garçon réservé, qui ne laissait rien paraitre. Non tout ça c’était fini, désormais j’extériorisais, j’avais quelque chose sur le cœur, je le disais, et ce, sans scrupules. Alors oui j’avais changé, mais je m’étais libéré, épanoui, chose que j’attendais depuis longtemps. C’en était fini du gentil Matt’ qui n’haussait jamais le ton, j’étais enfin moi-même et si cela ne plaisait pas, c’était pareil. Mais ce que je venais de faire là… Je m’en voulais déjà, comment pouvais-je être aussi borné ?! J’aurai pu être courtois pour une fois, lui montrer que j’étais heureux de la revoir. Car oui… c’était bel et bien le cas, elle m’avait manqué, et la revoir là, avec sa guitare m’avait transporté de joie… avant que la rancœur n’envahisse mon cœur. Je n’avais jamais été un spécialiste des relations, Reagan étant la seule avec qui j’étais resté longtemps, et je n’étais encore moins un professionnel des retrouvailles… Après les retrouvailles gâchées à Paris avec Cathaleen, j’étais désormais en train de pourrir celles avec Reagan, sans même lui laisser la moindre chance. A croire que j’éprouvais inévitablement de la rancœur pour les femmes qui avaient joué un rôle important dans le passé, puis, qui m’avait abandonné, en ayant conscience ou non… S’ajoutait bien évidemment à cette liste, ma mère et mon frère… Mon frère, celui qui était tout pour moi, qui était mon modèle, mon meilleur ami, mon confident, celui qui m’avait abandonné pendant huit années, huit longues années, quatre-vingt-seize mois, quatre cents seize semaines, deux mille neuf cent vingt-deux jours… Tant de chiffres, tant de temps à l’attendre, pour finalement laisser place à de la rancœur, puis à de l’indifférence. Je n’avais plus envie d’aimer, plus envie de tenir à mes proches, plus envie de lutter, plus envie de souffrir, plus envie d’être abandonné, plus envie de tout ça, qu’on me laisse en paix, qu’on m’aime et reste à mes côtés à tout jamais où que l’on ne m’approche pas…

    Alors qu’elle s’était retournée dès ma première insulte, Reagan fit enfin volte-face. Mon cœur s’arrête alors de battre le temps de quelques secondes… son visage… Je ne contrôlais pas ce qu’il m’arrivait, j’avais définitivement envie de la sentir contre moi. Mais que faire ? La prendre dans mes bras ? Après ce que je venais de lui ça n’allait sûrement pas être aussi facile que ça. M’excuser et montrer alors mes faiblesses, pour qu’elle me fasse ramper avant de me pardonner – si cela arrivait – un jour ? Non, il en était hors de question, même en émettant l’hypothèse que je pouvais mettre ma fierté de côté, cela était bien trop me demander. Alors que faire ? Continuer de jouer le connard égocentrique arrogant et balayer d’un coup d’un seul les moindres chances qu’elle me pardonne ce comportement ? Non ce n’était vraiment pas ce que je voulais… A vrai dire, j’ignorais totalement ce que je voulais, elle était l’objet de mon désir mais également celui de ma colère, celle avec qui l’ascenseur émotionnel était mon moyen de locomotion, celle qui me faisait tourner la tête, celle pour qui je prenais tout trop à cœur… « Bonjour à toi aussi Matthew » Bonjour ? C’était tout ce qu’elle trouvait à dire ? Je venais de l’insulter et elle me répondait bonjour ?! Il n’y avait probablement pas pire réaction, elle venait de faire ressurgir la colère en moi, je m’attendais à tout, à des insultes, à des peu probables excuses, à tout, sauf à ça. Je n’avais pas prédit cette indifférence qui avait eu en moins l’effet d’un pieu en plein cœur. J’étais déjà vulnérable à chacune de ses paroles autrefois, et cela n’avait apparemment pas changé, les mots les plus simples, sortant de sa bouche me foudroyaient. « Je vois qu'il n'y a pas que pour mon batteur qu'on ne change pas les bonnes habitudes. Tu n'as pas changé. […] Allons-y, reprenons les choses où nous les avons laissés, je t'en prie » Et elle se permettait de sourire, what a bitch ! Mon regard était à présent moins froid, se mêlait un peu de nostalgie à tout ce mépris que je lui balançais. Après tout, nous étions habitués des disputes, elles se finissaient généralement par de très bonnes réconciliation, l’essence même des disputes était peut être là, s’engueuler pour mieux se retrouver… Sauf que cette fois, tout comme la dernière fois, ça ne se terminerai pas de cette manière. Pour la deuxième fois, elle me quittera, mettant court à ces gamineries, et une nouvelle fois, je m’en mordrai les doigts, je subirai les douloureuses conséquences de mes actes. Je n’étais désormais plus accoudé à l’encadré de la porte, j’avais croisé les bras, ce que tout professionnel du langage corporel vous traduirai comme un refus à la conversation. Ce qui, là n’était pas le cas, j’avais envie de faire durer ce moment aussi longtemps que possible, peu importe qu’il soit douloureux ou non, sa seule présence me comblait… Ces bras croisés ne signifiaient qu’une chose, ils étaient une sorte de bouclier, car j’avais peur, peur de souffrir… L’Homme n’est pas et ne sera jamais une science exacte. « Et ça te faire rire franchement ? Tu trompes quelqu’un, tu te barres pendant un an – avec la personne avec qui tu l’as trompé soit dit en passant – et la seule chose que tu trouves à faire quand tu le revoies, c’est rigoler ? Sérieusement ?! T’as vraiment perdu tout le peu de respect que tu pouvais avoir. Donc ce qu’on dit est vrai… la célébrité rend bel et bien con… » Je m’étais emporté, une fois de plus, tant pis, le mal était fait… Je me mordais la lèvre pour ne pas l’insulter une nouvelle fois, je devais rester calme, ce n’était pas en l’insultant que je gagnerai cette guerre des nerfs, bien au contraire… « Fais la sourde oreille autant que tu veux Matt, je t'ai toujours dit la vérité. Continue de croire ce que tu préfères croire... […] Ça n'est plus mon problème. » Elle venait de m’achever… Ce n’était plus son problème, elle n’en avait plus rien à faire de moi, elle avait tourné la page pendant que moi, depuis une année je galérais pour l’oublier, je n’y arrivais tout simplement pas, elle faisait partie de moi, je lui avais donné mon cœur et elle l’avait torturé, blessé, des blessures dont on se souvient toute sa vie, ces blessures qui ne cessent de vous lancer, vous rappelant à chaque instant la douleur que provoque la trahison, l’abandon… « Ouais, ce n’est plus ton problème, tu as toujours préféré les fuir les problèmes de toute façon… En partant pendant un an par exemple… » Je marquai une pose pour prendre mon inspiration, garder le ton le plus calme possible, montrer ma sincérité. « La vérité ? Alors que le mec m’a dit de vive voix que tu m’avais trompé avec lui ? Je t’aurai bien cru, mais si tout cela n’était que mensonges comme tu le prétends, comment dans ce cas-là as-tu pu partir avec lui pendant un an ? Ce même mec qui venait de briser notre couple, tu as passé toute l’année en sa compagnie ! Alors dans de telles conditions, dis-moi comment je peux te croire, dis-moi… Toute cette rancœur et cette animosité qu’il y avait en moi s’étaient peu à peu évaporées, laissant place à des regrets, de la sincérité, et la sensation que les larmes n’allaient pas tarder à me monter aux yeux. Putain merde, j’étais un mec, je ne devais pas pleurer, surtout qu’elle en profiterait pour me torturer, une fois de plus… Je m’avançai désormais près du piano sur lequel elle avait pris appui, j’avais comme un besoin irrépressible de sentir sa présence, alors que cela allait me mener à une souffrance déraisonnable, quasi inévitable. L’amour a ses raisons que la raison ignore… Pris d’un élan de sincérité, je lui racontai ce que je n’avais jamais dit à personne. Quand tu es parti, tout s’est écroulé autour de moi, tout, je n’ai jamais cessé de penser à toi pendant toute cette année. Tu m’as blessé bien plus que je ne pouvais l’admettre, je t’aimais, je t’aimais plus que je ne m’aimais moi-même, et te voir partir, ça m’a anéanti, tu m’as anéanti. Alors te voir rire de la situation aujourd’hui… ça me tue. » Je ravalais les quelques sanglots qui avaient pris place au fond de ma gorge, serrais les dents, repensant à tous ces moments que nous avions passés ensemble… Ca me manquait, elle me manquait… Pendant une année j’avais essayé de l’oublier, notamment en allant voir des autres filles, mais rien ne faisait, je ne pouvais pas avoir de relations sérieuses, mon cœur était déjà occupé… occupé et réduit en miettes, malheureusement, j’avais beau attendre, elle ne venait pas recoller les morceaux… Ce cœur autrefois rempli d’amour avait durci, laissant place à un cœur de pierre, dénué de tout sentiment… en apparence du moins. Mon regard posé sur les touches du piano, je remontai enfin la tête pour croiser son regard, ce regard azur qui me manquait temps… Je l’aimais pour ce qu’elle était, mais je la haïssais pour ce qu’elle avait fait. Moi qui avait pour habitude de toujours contrôler le moindre de mes gestes, en sa présence cette aptitude m’était ôtée, j’étais sans repères, vulnérable, à sa merci…

Revenir en haut Aller en bas
Adriel Eynsford-Baxter
there's no place like berkeley
Adriel Eynsford-Baxter
prénom, pseudo : julia.
date d'inscription : 20/02/2011
nombre de messages : 19702
avatar : francisco lachowski.

 Never thought I'd be the one to bring you down ✿ PV Empty
MessageSujet: Re: Never thought I'd be the one to bring you down ✿ PV  Never thought I'd be the one to bring you down ✿ PV EmptyMar 8 Mar - 0:51

 Never thought I'd be the one to bring you down ✿ PV X5z7d3  Never thought I'd be the one to bring you down ✿ PV 79600744
MATTEAGAN «.We were made for each other, out here forever, I know we were. All I ever wanted was for you to know, everything I'd do, I'd give my heart and soul. I can hardly breathe, I need to feel you here with me.» AVRIL LAVIGNE •• WHEN YOU'RE GONE
Je nous revoyais encore nous battre comme des chiffonniers. Pour tout et en même temps pour rien, à s'engueuler pour savoir qui aurait le dernier mot sur la couleur de la tapisserie, sur qui choisirait le repas de midi, qui était le plus con des deux, mais surtout, le plus jaloux. Jalousie maladive qui me saisissait à la gorge dès qu'on s'approchait de trop prêt de lui, dès qu'il faisait glousser une gonzesse, tous les prétextes avaient été bon pour se chicaner. Cependant, toutes ces petites disputes avec du recul donnait une connotation on ne peut plus adorable à ce que nous avions étés. « Ils n'étaient pas toujours d'accord, en fait ils n'étaient jamais d'accord sur rien, ils se bagarraient tout le temps et ils se testaient mutuellement, mais en dépit de leurs différences ils avaient une chose très importante en commun ils étaient fous l'un de l'autre... ». La saveur amère de nos disputes déguisé par l'exquis parfum de nos innombrables retrouvailles. Tout ce que faisait que nous avions été '' nous '' et qu'en dépit de toute la rancœur et nos deux fiertés inébranlables, nous resterions toujours '' nous '', même si désormais il y avait lui d'un côté, moi de l'autre, séparé par un immense fossé creusé par le temps. Fossé qui s'élargissait au fil des minutes, sa présence, son parfum, le timbre de sa voix, ses prunelles iceberg avec laquelle il me pétrifiait, je me demandais si cela n'était pas là ma mort qui sonnait à ma porte, car la légende dit que lorsque l'on va rendre son dernier soupire, l'ont revois sa vie défiler. Pas ma vie que je voyais défiler dans mon esprit, mais mes précieux moments de bonheur en sa compagnie et aussi à cet instant mon inspiration me guidait vers nos souvenirs, je me sentais complètement divaguer dans un état second d'euphorie nostalgique alors qu'à l'extérieur une tempête se préparait.Je répondais d'une vague politesse, avait préféré jouer la carte de la nette indifférence alors que mon âme bouillonnait, même si je devais avouer que je cherchais à le faire sortir de ses gonds, j'étais consciente que je me tuais à petit feu, mieux encore le connaissant sur le bout des doigts, je savais qu'il allait me rendre mon indifférence en haine féroce puissance mille, ce que je ne pourrais pas supporter bien longtemps, aussi bien cloîtré dans ma pseudo haine indifférente que je voulais l'être. Je ne pouvais m'empêcher de contempler son visage virer d'expression à chaque parole, profondément heureuse de voir que je pouvais encore avoir une pointe, même infirme, d'influence sur lui. Plus je le regardais, plus j'avais l'impression qu'encore hier nous nous aimions et que ce ne serait pas aussi bizarre que je le pensais si jamais j'accourais me blottir dans ses bras en m'excusant. Mais j'attendais le second round de notre chute vertigineuse, love hate, such a fine line, j'étais partagée entre vouloir l'aimer une nouvelle fois, encore et encore, me laisser les moyens d'essayer de le reconquérir, tout faire pour qu'il soit mien à nouveau, ou piétiner son cœur comme il avait piétiner le mien un an auparavant, à croire les bobards d'un batteur avide de célébrité à la place de me croire. Même si j'avais la haine contre lui, je n'étais pas assez cruelle pour essayer de le détruire, je n'étais pas le stéréotype de la blesser de base que veux tout faire pour obtenir justice, encore mieux, je l'aimais trop pour faire cela, mais je n'étais pas du genre ex rampante grimpante envahissante à foutre ma fierté dans une poubelle et à supplier. Je restais bloqué dans mon incertitude, mon sens de la contradiction constante et mon cœur jouant à la boxe avec mon esprit, je me retrouvais à le scruter bouger sans pour autant m'apercevoir qu'il croisait les bras, sa simple présence suffisant à captiver toute mon attention, je m'imaginais encore tracer un sprinte sur la distance qui nous séparait et à lui sauter dans les bras, ça n'était pas l'envie qui me manquait, semble-t-il. Seulement fierté faisant chemin faisant, je lui adressais un regard perçant. « Et ça te faire rire franchement ? Tu trompes quelqu’un, tu te barres pendant un an – avec la personne avec qui tu l’as trompé soit dit en passant – et la seule chose que tu trouves à faire quand tu le revoies, c’est rigoler ? Sérieusement ?! T’as vraiment perdu tout le peu de respect que tu pouvais avoir. Donc ce qu’on dit est vrai… la célébrité rend bel et bien con… » . Wake up call. Je secouais la tête de droite à gauche, un poil désarçonnée par sa supplique. Connard. Tout ça pour un simple sourire ironique et il me re balançait l'histoire du batteur, sa méchanceté dégoutante et ses allusions à la con. Je me redressais devant lui, décroisais mes propres, puis les recroisais, soufflais. J'étais en train de bouillir. Je lui adressais un regard noir et sans prendre la peine d'essayer de calmer la petite crise de nerf qui me saisissait les tripes, je renchérissais net. « Et qu'est-ce que tu veux Matt hein ? Que je chiale à la place de sourire ? Et ne me donne pas de leçon sur le respect, c'est toi le connard prétentieux qui débarque et qui se permet de me traiter de salope. T'es qui pour me juger hein ? Trois minutes que t'es dans cette pièce et tu m'as déjà fiché salope à la grosse tête. Alors, c'est qui le con là de nous deux ? Oui les gens changent, j'ai changé. T'as pas... Enfin, t'as plus le droit de m'insulter comme tu l'as fait » Un partout pour les insultes. Je relâchais le maigre effort que j'avais fait pour ne pas lui exploser au visage au moment même où le mot salope était sorti de sa bouche et s'était écrasé sur mon visage comme une claque. La respiration haletante après mon petit flot de parole, je fronçais les sourcils et soupirais un bon coup. Mes lèvres se pincèrent, j'avais l'impression que j'allais pleurer de rage ... et de peine, seulement pleurer serais lui concéder qu'il gagnait et même si je savais qu'il avait une incontestable supériorité et qu'il pouvait écraser mon coeur d'une seule parole, je serais les poings et les fourrais dans la poche de ma veste, tentant de dissimuler mon excès de rancoeur. Excès qui démontrait bien par A+B que je manquais de self contrôle quand il s'agissait de Matt, mais surtout que j'étais loin de me foutre de sa présence, balayant ainsi l'idée que je puisse lui être indifférente un jour. « Ouais, ce n’est plus ton problème, tu as toujours préféré les fuir les problèmes de toute façon… En partant pendant un an par exemple… » Un an, 365 jours. Il n'avait que cela à la bouche et pourtant je ne pouvais pas l'en blâmer. J'avais l'impression d'être son bourreau et de porter tous nos problèmes à bout de bras. Plus ça allait, plus je m'accablais. Je baissais le regard, sujet fâcheux pointant le bout de son nez, l'intonation qu'il donnait à sa voix, il était calme, je frémissais. « La vérité ? Alors que le mec m’a dit de vive voix que tu m’avais trompé avec lui ? Je t’aurai bien cru, mais si tout cela n’était que mensonges comme tu le prétends, comment dans ce cas-là as-tu pu partir avec lui pendant un an ? Ce même mec qui venait de briser notre couple, tu as passé toute l’année en sa compagnie ! Alors dans de telles conditions, dis-moi comment je peux te croire, dis-moi… » Mon teint auparavant rose coléreux se décrépit vers le blanc pale. Le coeur battant à mille à l'heure, j'avais l'impression qu'il criait et cherchait à déchirer ma peau pour retrouver son autre moitié tout comme je contemplais la mienne. Je me mordais les lèvres, tellement fort que si je continuais à me torturer la mâchoire de cette manière, je finirais par saigner tout comme mes sentiments saignaient abondamment et tentait de rattraper le peu de conscience et de bon sens que j'avais dans un dernier effort d'agonie. « Qu'est-ce que tu veux que je te dise Matt ... » Je ne savais pas comment m'expliquer, il avait raison, j'étais partis une année avec la source de notre fin et j'avais moi-même choisis notre terminus. « Tu m'aurais bien cru ... Mais Matt tu devais me croire. C'était ma parole contre la sienne c'est ça ? Et moi j'ai perdu au jeu de la confiance ? » Je répondais à une question par d'autres, mais tant pis. Mais j'avais besoin de savoir pourquoi il avait choisi de croire Aiden plutôt que moi qu'il était supposé aimer à l'époque. J'étais on ne peut plus compréhensive, le regardait en quête d'une réponse qui se dessinerait sur son visage, je le contemplais s'avancer vers moi, chaque mouvement qu'il effectuait en ma direction me faisant oublier de respirer. Je reculais d'un pas une fois qu'il fut arrivé à mon niveau, timide ,mais surtout pétrifié par cette nouvelle proximité.« Quand tu es parti, tout s’est écroulé autour de moi, tout, je n’ai jamais cessé de penser à toi pendant toute cette année. Tu m’as blessé bien plus que je ne pouvais l’admettre, je t’aimais, je t’aimais plus que je ne m’aimais moi-même, et te voir partir, ça m’a anéanti, tu m’as anéanti. Alors te voir rire de la situation aujourd’hui… ça me tue. » Chacun de ses mots me donnèrent la sensation d'une aiguille qu'on me plantait vivement dans le cœur une par une, je me pinçais les lèvres, toujours plus fort, je serrais les poings planqués dans les poches de ma veste, sentant que d'une minute à l'autre une larme viendrait tracer sa voix sur l'une de mes pommettes. Je fixais le vide. « When you're gone, the pieces of my heart are missing you » ♪ . Je l'aimais tellement, que d'en parler au passé à cet instant précis sonnait comme un douloureux blasphème. Il m'avait tellement manqué que même dans nos nouveaux instants de guerre froide, je n'arriverais pas à me dépêtrer des sentiments qui refaisaient surface peu à peu. Ça ne me fait pas rire, je te le jure. Crois le ou non, ça m'as brisé le cœur de devoir te laisser ici et je savais que si je t'appelais, rien que d'entendre ta voix, je serais rentrée dans les heures qui suivaient peu importe l'endroit où je me trouvais... admettais-je d'une voix calme, je fixais toujours les carreaux au sol et inconsciemment, m'avançais vers lui. Du pas que j'avais reculé, j'avais avancé de deux. Je comprendrais que tu me détestes après ce que je t'ai fait subir, mais je veux que tu saches que je suis vraiment désolée, pour tout. avouais-je d'une voix mince prise dans de derniers efforts pour contenir les larmes qui menaçaient de couler. Je relevais le regard, m'avançais vers lui et timide levait la main pour passer furtivement mes doigts dans ses cheveux. J'avais beau me sentir idiote à crever d'avoir fait ça, je n'arrivais pas à regretter, un contact avec lui tant désiré depuis un an, un dernier regard les yeux dans les yeux, je contemplais notre mal être et retournais à ma place, me hissais sur le piano, une bonne douzaine de touche blanche et noir faisant me séparant de Matthew. J'aurais préféré que ça se termine différemment... voir jamais, au pire. Mais apparemment quand on est célèbre, ont doit choisir entre vivre de sa passion et avoir une vie de merde, ou l'amour. Et cela faisait un an que notre livre avait été fermé, semble-t-il.



Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
avatar

 Never thought I'd be the one to bring you down ✿ PV Empty
MessageSujet: Re: Never thought I'd be the one to bring you down ✿ PV  Never thought I'd be the one to bring you down ✿ PV EmptyLun 28 Mar - 0:42

 Never thought I'd be the one to bring you down ✿ PV 2dw5mhs




    Pourquoi avait-il fallu que je me lève pour aller à l’infirmerie ? Pourquoi avait-il fallu qu’Ethan me réveille en rentrant de soirée ? … C’était de sa faute. Si il s’était montré discret, je ne serai pas là, à lutter contre les démons de mon passé, en train de voir mon plus gros cauchemar se réaliser. Son retour tant craint. Il m’était déjà bien difficile de l’oublier, alors en réapparaissant de la sorte elle ne faisait que remuer le couteau dans la plaie. Cette putain d’année avait été ô combien éprouvante mais j’avais fini par me remettre de tout, j’encaissais les coups durs beaucoup plus aisément, j’y étais habitué maintenant. Elle, je l’avais oublié, petit à petit… Du moins c’est que ce que je croyais, jusqu’à aujourd’hui… Force était de constater que je me voilais la face, que je refusais de voir la vérité en face, que mes sentiments pour Reagan étaient bels et bien présents. Seulement, je ne savais pas ce que ces sentiments me réservaient, ce que j’éprouvais. Fâché je l’étais, cela ne faisait aucun doute, mais j’avais cette volonté de vouloir lui parler, de vouloir m’excuser, de vouloir comprendre, de vouloir recoller les milliers de morceaux partis en éclats. Tant de choses qui me faisait douter, toute cette nostalgie qui revenait en moi. Nous n’étions probablement pas le couple parfait, loin de là, les disputes faisaient parties de notre quotidien, mais l’on s’aimait. Sa chevelure dorée me manquait, son sourire candide, comme toutes ces petites choses qui faisaient tout son charme, qui faisait qu’il y a un an de cela, je l’aimais. Durant ces douze mois, un gouffre s’était creusé entre nous, un rideau de fer provoquant une seconde version de la guerre froide imminente. Aucun de nous n’avait apparemment l’envie de céder, d’abdiquer. Mon entrée en scène au summum de la rancœur était probablement un des facteurs qui l’avait braqué. Et moi, têtu comme j’étais, je ne voulais pas revenir sur mes positions, ce que je disais, je devais l’assumer. Ne pas passer pour le faible qui change d’avis parce qu’il a froissé l’autre. Mais ce n’était certainement pas avec cet état d’esprit, avec ce refus catégorique de faire la moindre concession que j’arriverais à recoller les morceaux avec celle qui avait une influence démente sur mon humeur, sur les battements que mon cœur transi émettait. Mélancolique, je regrettais ce comportement que j’avais adopté il y a plus d’un an déjà, et que je remettais désormais au goût du jour. Pourquoi se comporter comme un connard fini avec celle que je voulais serrer dans mes bras… Certains diraient que c’est un mécanisme de défense, une carapace. Peut-être… Toujours est-il que tout ça me faisait beaucoup trop souffrir et donc, ne me défendait pas. « Et qu'est-ce que tu veux Matt hein ? Que je chiale à la place de sourire ? Et ne me donne pas de leçon sur le respect, c'est toi le connard prétentieux qui débarque et qui se permet de me traiter de salope. T'es qui pour me juger hein ? Trois minutes que t'es dans cette pièce et tu m'as déjà fiché salope à la grosse tête. Alors, c'est qui le con là de nous deux ? Oui les gens changent, j'ai changé. T'as pas... Enfin, t'as plus le droit de m'insulter comme tu l'as fait » Elle marquait un point. Peut-être qu’elle n’avait pas été parfaite par le passé, mais c’était bel et bien moi le con à cet instant précis. Je ne savais trop quoi répondre, l’idée d’entrer dans une guerre de mots, de coups bas et d’insultes me révulsait. Gêné, je me passais une main dans les cheveux. Respiration bloquée, je fis quelque chose que je n’avais pas fait depuis des années. « Je… Je m’excuse… J’aurai jamais du te parler comme ça, c’était stupide… Je… J’me suis laissé emporter, désolé. » Une sensation bizarre prenait place en moi, je venais de m’excuser, je reculais d’un pas, puis d’un autre, comme choqué parce que je venais de faire. La dernière fois que j’avais présenté des excuses à quelqu’un c’était en CM2 après que ma maîtresse m’ait forcé à le faire puisque j’avais volé le goûter d’un de mes camarades. C’est dire si cela remontait, et aujourd’hui je venais de le refaire, je venais de ranger cette putain de fierté de côté. Je m’étais excusé alors que moi-même j’attendais des excuses de sa part, si je pouvais en douter quelques secondes auparavant, cette fois c’était clair et net, ce que j’éprouvais pour Reagan était bien plus fort que de la rancœur… Je ne savais vraiment plus ou j’en étais, je n’agissais pas comme à mon habitude, j’étais perdu, ou plutôt troublé. Oui car c’était bel et bien l’effet qu’elle me faisait, elle me troublait, me faisait perdre tous mes moyens, j’avais beau jouer le mec sûr de soi, de nous deux, c’était probablement moi qui appréhendait le plus ce qu’il pouvait découler de cette situation. Je jouais le gros dur, le mec au cœur de pierre, mais quand il s’agissait de Reagan, je redevenais totalement vulnérable, j’étais sans défense, à sa merci… « Tu m'aurais bien cru ... Mais Matt tu devais me croire. C'était ma parole contre la sienne c'est ça ? Et moi j'ai perdu au jeu de la confiance ? » J’avais mal… Elle me reprochait ce que je regrettais d’avoir fait à l’époque, j’avais eu tort, je le savais, cela faisait un an que je me blâmais d’avoir fait cela. Mais ma jalousie avait été trop forte, je m’étais supporté, et avant même que je puisse me calmer, elle était partie, partie loin déjà. « Je… J’sais pas quoi t’dire… Je craignais que ça arrive entre toi et lui, alors quand il me l’a dit, j’ai… J’ai paniqué, je n’ai pas réfléchi, j’me suis emporté, ma jalousie a pris le dessus, j’ai pas pris le temps de t’écouter. Je sais que c’est trop tard, mais j’m’en veux… énormément. » Je n’avais plus aucune défense, je me laissai faire, je n’avais plus envie de lutter, plus envie de me battre, à quoi bon ? Elle avait gagné de toutes façons, c’était elle qui avait pris son pied pendant un an en tournée, la bataille était déjà finie depuis longtemps. Je la regardais parler, reculer, avancer… elle me manquait, sa présence me manquait, je voulais la reconquérir, mais je n’avais aucune chance, comment pourrait-elle pardonner tout ce que j’avais fait. Non seulement j’avais mis en l’air notre couple, mais en plus je me permettais de la juger, de l’insulter. « Ça ne me fait pas rire, je te le jure. Crois le ou non, ça m'as brisé le cœur de devoir te laisser ici et je savais que si je t'appelais, rien que d'entendre ta voix, je serais rentrée dans les heures qui suivaient peu importe l'endroit où je me trouvais... Je comprendrais que tu me détestes après ce que je t'ai fait subir, mais je veux que tu saches que je suis vraiment désolée, pour tout. » Je ne pouvais pas la laisser dire ça, non, dans un rare moment de lucidité, je ne pouvais la laisser s’accuser de tous les torts, car j’étais bien plus fautif qu’elle. Je la coupai dans son élan. « Non ! Non je ne te déteste pas, je ne pourrai jamais te détester. Ce n’est pourtant pas faute d’avoir essayé durant cette année qui s’est écoulée, j’ai voulu te détester plus que quiconque sur cette planète, mais je n’ai pas pu. C’est plus fort que moi, je n’y arrive pas, peut-être parce qu’au fond de moi il y a encore un peu d’espoir, encore une petite part de stupide espoir infondé qui y croit. Qui croit à notre histoire, qui croit aux secondes chances… » Je n’avais plus aucun honneur, j’avais mis de côté l’espace d’un instant cette fierté qui me gâchait la vie, qui m’avait fait perdre la personne que j’aimais plus que tout… Reagan s’était approchée furtivement de moi, m’avait effleuré les cheveux, puis avait reculé. Cela pouvait paraitre banal, mais ça ne l’était pas. C’était tout, sauf banal, c’était le premier contact physique que j’avais avec celle qui martyrisait mon cœur, depuis qu’elle m’avait quitté. Les battements de mon cœur s’accéléraient encore un petit peu plus, j’avais beau ne pas vouloir l’admettre, j’étais encore raide dingue de cette fille, et ça je ne pouvais rien y faire… « J'aurais préféré que ça se termine différemment… » Ses mots me firent l’effet d’un électrochoc, tout à coup je me senti pousser des ailes, je m’approcha rapidement, il n’y avait plus que quelques centimètres qui faisaient barrière entre nous. « It wasn’t over… It still isn’t over ! » Je posai une main sur son coup et l’embrassai fougueusement. Je savais pertinemment que j’allais regretter ça d’ici quelques secondes, que j’allais même recevoir une retour plutôt douloureux, mais peu m’importait, je profitais de l’instant présent, cet instant que je n’avais cessé d’imaginer pendant un an…
Revenir en haut Aller en bas
Adriel Eynsford-Baxter
there's no place like berkeley
Adriel Eynsford-Baxter
prénom, pseudo : julia.
date d'inscription : 20/02/2011
nombre de messages : 19702
avatar : francisco lachowski.

 Never thought I'd be the one to bring you down ✿ PV Empty
MessageSujet: Re: Never thought I'd be the one to bring you down ✿ PV  Never thought I'd be the one to bring you down ✿ PV EmptyDim 3 Avr - 23:45

 Never thought I'd be the one to bring you down ✿ PV 2rxfp0g

MATTEAGAN SONG'S «.My tears run down like razorblades, and no, I'm not the one to blame, It's you ' or is it me? And all the words we never say come out and now we're all ashamed. And there's no sense in playing games when you've done all you can do. [...] I lose myself in all these fights, I lose my sense of wrong and right. I cry, I cry. It's shaking from the pain that's in my head, I just wanna crawl into my bed and throw away the life I led but I won't let it die. But now it's over, it's over, why is it over ? We had the chance to make it. Now it's over, it's over, it can't be over. I wish that I could take it back...But it's over ♪.» SECONDHAND SERENADE •• IT'S NOT OVER

On a parcouru le chemin, on a tenu la distance. Et je te hais, de tout mon corps, mais je t'adore ♪ ♥
Si j'avais su ce qu'il m'attendait au bout de mon chemin lorsque je m'étais mise en quête d'inspiration nocturne, je me serais probablement retournée et serais repartis me blottir dans les draps tièdes de mon lit. Menteuse. J'aurais marché encore plus vite vers ma destination, j'étais ma propre tortionnaire lorsqu'il s'agissait de Matt et le plus épouvantable, c'était que j'aimais ça. Debout dans une pièce qui m'était familière, chaleureuse, j'avais l'impression que le froid entre Matthew et moi même se faisait vapeur lorsqu'il se déposait sur ma peau tiède. J'étais en panique et pourtant en apparence si calme, je feignais l'indifférence alors qu'en réalité je bouillonnais, impatiente de découvrir la fin de cette conversation avant même qu'elle n'eut réellement commencé. Je trépignais d'impatience de connaître la conclusion de ce chapitre, car je savais qu'en réalité même si tout sonnait comme une fin pour nous, notre livre n'en finirait pas, jamais, notre épilogue n'existait pas. True love conquers all, je le contemplais comme je lisais les pages d'un livre unique, mon favoris, une image dont je ne me lasserais probablement jamais tellement sa vue me charmait. Il avait beau être détestable à souhait, il restait mon conte de fée préféré et il pouvait m'insulter autant qu'il le souhaitait, dans toutes les langues du monde, au fond j'étais tellement accrocs à lui que j'étais capable de tous lui pardonner, après un temps de réflexion et un millier d'insulte certes, mais capable. Il m'agaçait au plus au point, avec cet air fière à laquelle j'étais accoutumée, ses insultes ridicules et son penchant à se croire sortis de la cuisse de Jupiter. Je débitais ce que je pensais de son entrée en scène, sans même prendre le temps de respirer. Je devais avoir l'air d'une hystérique, mais je prenais les choses à cœur, rien que le fait qu'il ait osée me traiter de salope, j'avais envie de l'étrangler vivant, comme au bon vieux temps. «.Je… Je m’excuse… J’aurai jamais du te parler comme ça, c’était stupide… Je… J’me suis laissé emporter, désolé.» Moment de silence. Je fronçais les sourcils, lui adressait un regard déconcerté. Là, il me prenait totalement de cours, prévoyante d'une réaction beaucoup plus vive que celle-ci, je bafouillais deux trois mots à la sauvette sans jamais arriver à faire comprendre, ni-même à savoir par moi-même, ce que je voulais dire. Légèrement ahuris, je scrutais son visage d'un air stupéfait. « De quoi ? » lâchais-je dans mon étonnement. Tellement surprise par ces excuses que j'en oubliais de fermer la bouche lorsque je pensais. Je fronçais une nouvelle fois les sourcils, passait ma main dans mes cheveux blonds. Décidément même après tant d'année, mon cher Matthew me surprendrait toujours. « T'es désolé ? ah ouai ça change tout. » balançais-je sans même réfléchir, sans reprise de conscience. Paroles qu'il allait me faire regretter je le sentais, mais à cet instant précis, je ne savais plus faire la part des choses ni-même si j'allais pouvoir supporter encore la radioactivité présente dans l'air sans lui faire un remake de Tchernobyl. Ainsi, ne voulant pas envenimer les choses plus qu'elle ne l'était déjà, je hasardais une parole à la va vite.« Laisse tomber, c'est pas grave. » Si c'était grave, mais je n'avais pas envie de me battre pour savoir qui était le plus con de nous deux alors qu'il était trois heures du matin, l'art de se défiler, c'était plus facile, il avait bien raison lorsqu'il disait que je cherchais toujours à fuir les problèmes. En plus, il s'excusait, un exploit. J'avais la douce impression qu'il essayait de calmer le jeu, alors que moi je ne faisais aucun effort, tout était de ma faute et en plus j'étais assez idiote pour renchérir, quelle conne. J'avais envie de me blottir dans ses bras et de tout recommencer, comme avant, mais j'étais tellement frustré par notre séparation que je restais cloîtré dans ma rancune. Matthew, ma faiblesse, mais à la fois ma force, j'étais profondément perdue dans le dédale de mes contradictions, perdue par ses paroles, perdue par sa présence.

Le temps des explications faisaient des ravages, les bras croisés, je le défiais du regard à chaque fois que je parlais, valeureuse et colérique Reagan en apparence, mon coeur ressemblait à une serpillère que l'ont s'apprêtait à essorer par mes yeux. J'avais l'impression que nous étions à un millier de kilomètres l'un de l'autre alors que pourtant nous partagions le même air. J'attendais les réponses à toutes mes questions, tout ce qui m'avait torturée pendant un an, pourquoi diable il n'avait pas eu confiance, pourquoi il avait choisi de croire Aiden à ma place et plus la conversation avançait, plus je me tuais à croire que j'aurais dû rester dans mon lit. Seulement je n'étais pas mieux loti que lui, j'avais des excuses et explications à donner, j'étais la plus en tort de nous deux, ma propre tortionnaire. «.Je… J’sais pas quoi t’dire… Je craignais que ça arrive entre toi et lui, alors quand il me l’a dit, j’ai… J’ai paniqué, je n’ai pas réfléchi, j’me suis emporté, ma jalousie a pris le dessus, j’ai pas pris le temps de t’écouter. Je sais que c’est trop tard, mais j’m’en veux… énormément.» ''Dis moi que tu m’aimes. Dis moi juste que tu m’aimes, parce que moi j’oserais jamais te le dire la première, j’aurais trop peur que tu crois que c’est un jeu.'' Lui, moi et la jalousie. Parait-il que la jalousie est une preuve d'amour, si tel était le cas, nous nous aimions au-delà des limites. Je me souvenais être d'une jalousie maladive quand il s'agissait de lui, j'aurais pu tuer une nana qui s'approchait de lui de trop prêt rien qu'avec mes ongles jadis. J'étais comme ça, protectrice, possessive, j'aimais de façon inconditionnelle alors j'en faisais ma propriété. Je me détestais comme ça, ça n'était pas mon genre de vouloir tuer des personnes et d'être autant revêche, mais Matt, c'était Matt. Le mien. Basta. Je constatais qu'encore aujourd'hui d'ailleurs, je pouvais péter un plomb rien qu'en parlant de lui, alors que les paramètres avaient changé, ce n'était plus ''mon'' Matthew, mais seulement Matthew, à mon plus grand désarroi. « C'était juste toi et moi. Pas de batteur, Pas de musicien. Juste nous deux. Je te comprendrais jamais Matt', j'essaye j'te jure. Mais j'y arrive pas  » J'appuyais bien sûr le '' toi '' et ''moi'', le regard vide perdu sur le sol carrelé de la salle, je réfléchissais en même temps que je prononçais mes mots. Perdue quelques parts entre la lune et les étoiles, je reprenais mon petit calme habituel, du moins j'essayais. Je n'osais même pas le regarder, je rêvais seulement au passé, lui et moi, rien d'autre. «.Non ! Non je ne te déteste pas, je ne pourrai jamais te détester. Ce n'est pourtant pas faute d'avoir essayé durant cette année qui s'est écoulée, j'ai voulu te détester plus que quiconque sur cette planète, mais je n'ai pas pu. C'est plus fort que moi, je n'y arrive pas, peut-être parce qu'au fond de moi il y a encore un peu d'espoir, encore une petite part de stupide espoir infondé qui y croit. Qui croit à notre histoire, qui croit aux secondes chances...» Je me réveillais à ses paroles, à la place d'un calme plat dans mon esprit, d'un grand vide, mon coeur repartait faire la java sur ma poitrine. Je le fixais pétrifié, mais j'avais envie de sourire, d'exploser de joie, de l'embrasser, n'importe quoi, du moment que ça nous impliquait. Son parfum sur mes fringues, sa bouche sur la mienne, je nous y voyais déjà, la deuxième chance, la troisième, la millième chance s'il le voulait. J'aurais pu faire une crise cardiaque sur le coup, le brouillard complet, je me contentais de le regarder pétrifié, sans pouvoir réagir, si ce n'est quelques froncements de sourcils de temps à autre pour signifier que j'étais encore vivante pour le moment. Un safari pouvait entrer, défoncer les murs de cette pièce et repartir comme si de rien n'était que je ne l'aurais pas remarqué, j'étais dans le flou total.

«.It wasn’t over… It still isn’t over !.» et avant même que je n'aie eu l'occasion de sortir de mon euphorie léthargique, je me retrouvais nez à nez avec lui. Juste le temps de lever mes prunelles vers son visage, ses lèvres rencontraient les miennes. Le temps s'arrêtait de tourner, surprise j'essayais de reculer une fois, seulement il tenait mon visage dans l'étau de ses mains et même avec toute la volonté du monde, je me laissais docilement embrasser, à l'instant où mon cœur criait victoire. Pire, j'en rajoutais, prolongeais le baiser, posais mes mains sur les siennes. Chaque chose à sa place, je retrouvais la mienne. Mes mains glissèrent de ses mains vers ses bras, s'entrecroisèrent dans son dos. Inconsciemment je me serrais dans ses bras, comme un vieux réflexe, les habitudes avaient la vie dure. S'il souhaitait m'abattre maintenant, j'étais complètement à sa merci. Je l'embrassais à pleine bouche, un an sans l'embrasser, rien que le contact de ses lèvres sur les miennes me projetait un an en arrière, là où notre problème actuel n'existait pas encore et où forcément tout était plus facile, même si nous étions deux têtes de mules fières comme des poux déjà à l'époque. « Mademoiselle Barckley ! » héla une voix rauque non loin de nous. Lennon-Barckley, enfoiré. Je fronçais les sourcils et détournais la tête du côté de la porte, mettant fin à notre premier grand moment retrouvailles, m'apprêtait à maudire le malotru, me retrouvant ainsi à dévisager le directeur Carl Hambrush de Berkeley en personne. Trois heures du matin, clandestinement dans les locaux de la plus grande université de Californie, mon sang fit un tour dans l'ensemble de mon corps, je compris aussitôt que nous étions dans de beau drap. Gêné, je repris ma place initiale, me détachais de l'étreinte de Matthew et baissais les yeux, direction mon carrelage adoré. Je me raclais la gorge nerveuse. « Je présume que monsieur Crawford et vous avez un tas de choses à vous dire, mais à une heure pareille et dans l'enceinte de l'université, c'est une infraction. » Je levais le visage vers notre directeur, même si son statut au sein de l'université et le fait qu'il soit vêtu d'un costard cravate à trois heures du matin à vagabonder ici me fasse flipper, je ne pus m'empêcher de tilter sur le '' monsieur Crawford ''. « Monsieur qui ? » je dévisageais Matt, puis le directeur et ce n'est sans compter sur son air dépité que je devinais aisément qu'il me jugeait. Limite, je n'avais pas besoin d'être translucide pour comprendre qu'il pensait '' Ah, les célébrités '' . « Dehors, avant que je ne vous colle un rapport et que je ne convoque vos présidents de confréries. » Nan ça va aller. Evan venir ici à trois heures du matin et je signais mon arrêt de mort. J'attrapais ma veste et filait sans même rechigner. J'avançais dans les couloirs vides, tête baissée, mes doigts jouant nerveusement avec mes boucles blondes et ce fut une fois Hambrush disparut au détour d'un couloir que je me décidais à rompre la glace avec Matthew marchant derrière moi. « Qu'est-ce qui t'as pris » murmurais-je embarrassée, qu'est ce qui t'as pris de m'embrasser, s'entend. « Et c'est quoi ça ''Monsieur Crawford'' » Là, je nageais, grand vide. Lui c'était Warrens, pourtant, j'étais assez intelligente pour comprendre que le directeur s'était adressé à lui cinq minutes plus tôt. Crawford dans mon esprit, c'était Seextine, my beloved Seextine. Ou Billy, mais ça, je préférais ne pas y penser. Je continuais à marcher tout droit, sans le regarder, impatiente de quitter les locaux et de fuir à toute hâte, honteuse que j'étais et gêné au possible de la situation, je ne savais plus quoi penser si ce n'est que je n'arrêtais pas de repenser à notre petite embrassade matinale.

Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
avatar

 Never thought I'd be the one to bring you down ✿ PV Empty
MessageSujet: Re: Never thought I'd be the one to bring you down ✿ PV  Never thought I'd be the one to bring you down ✿ PV EmptyLun 25 Avr - 20:51

 Never thought I'd be the one to bring you down ✿ PV 71734410
Le ciel prétend qu'il te connaît, il est si beau c'est sûrement vrai. Lui qui ne s'approche jamais, je l'ai vu pris dans tes filets. Le monde a tellement de regrets, tellement de choses qu'on promet, une seule pour laquelle je suis fait : Je t'aimais, je t'aime et je t'aimerai. Et quoique tu fasses, l'amour est partout où tu regardes, dans les moindres recoins de l'espace, dans le moindre rêve où tu t'attardes. L'amour comme s'il en pleuvait, nu sur les galets... Francis Cabrel ▬ Je t'aimais, je t'aime et je t'aimerai.




    Je ne savais quoi faire. Mon cerveau guidé par ma fierté me disait de l’envoyer balader, alors que mon cœur, lui, voulait seulement la retrouver, faire table rase du passé. Je n’en pouvais plus, pendant un an je m’étais lamenté, j’avais souffert, tout cela devait s’arrêter maintenant. Je ne pouvais pas me permettre de revivre ce qui s’était, non je ne voulais pas courir ce risque, je ne voulais pas encore une fois la voir s’éloigner. Mais ne pas l’avoir à mes côtés me tuait, je n’arrivais pas à l’oublier, j’avais pourtant tout fait pour. Elle hantait mon esprit, et moi je me perdais… La vie est un long chemin, un long chemin non pas bordé d’obstacles, mais bel et bien de choix. Tout se résume à de simples choix, ces mêmes choix qui conditionnent la personne que vous allez devenir. Et le choix que je devais faire à cet instant, bien qu’il pouvait bien paraître minime aux yeux d’autrui, était pour le plus important que j’avais eu à faire jusque-là. Choisir entre ma fierté, la facilité, ne pas souffrir et l’amour. Cet amour orné de jalousie maladive qui nous rongeait de l’intérieur, qui nous faisait nous disputer sans cesse, qui nous faisait crier, pleurer, déprimer… Un choix. Mais ce choix je ne pouvais le faire tout seul. Je voulais sûrement retourner avec Reagan, pour dire vrai, j’en mourrai d’envie, je ne voulais qu’elle, le reste ne m’importait que très peu, rien n’avait d’importance tant que j’étais avec elle. Mais tout ça ne dépendait pas uniquement de moi, il dépendait de nous deux, elle m’en voulait toujours, c’était clair, mais dans le peu d’espoir que la vie m’avait laissé, j’osais penser qu’elle pouvait peut être tirer un trait sur ce qui s’était passé, tirer un trait pour reprendre un nouveau départ. Après tout, mes excuses l’avaient apparemment surprise, restait à savoir si c’était quelque chose de positif ou non. Au vu de ses paroles cafouillées qui avaient suivi, je ne pouvais trop savoir. J'aurai voulu savoir tout ce qu’elle pensait, rentrer dans sa tête, avoir les réponses aux questions que je me posais, savoir si elle m’aimait toujours. Me battre pour savoir qui avait raison, je n’en avais plus envie, tant pis si ma fierté un coup, cela n’avait plus aucune importance, je ne voulais qu’une chose, qu’elle me pardonne, que l’on reprenne tout là où l’on s’était arrêté, le reste, ce n’était que broutilles, passer pour un idiot ne me faisait pas peur, il parait que le ridicule ne tue pas. Je t’aimais, je t’aime et j’aimerai. Sans conditions, jusqu’à ce que je pousse mon dernier souffle. Je n’étais pas fleur bleue, jusqu’à ce que l’amour vienne me frapper en pleine poitrine, jusqu’à ce que je la rencontre, que je tombe amoureux de sa chevelure blonde, de son sourire enfantin, de toutes ses petites mimiques qui faisaient qu’elle était si spéciale… Jamais je ne pourrai l’oublier, même frappé par Alzheimer, je m’en souviendrai, elle avait bousculé ma vie à jamais et je ne pouvais pas la laisser partir. Surtout pour une raison si stupide, j’avais été idiot, j’aurai du la croire, la confiance est la base d’un couple, et je m’en voudrai que cette erreur soit celle de trop, que jamais elle ne me pardonne de n’avoir donné aucun crédit à ses paroles.

    S’il y avait un mot pour me qualifier à ce moment-là c’était : frustré. Elle était bien la seule à me mettre dans cet état-là, preuve qu’elle n’était pas comme les autres, qu’elle était si spéciale, qu’elle était Reagan Jude Lennon-Barckley, la fille qui faisait chavirer mon cœur, qui le faisait accélérer, qui le faisait battre tout simplement. Ça avait toujours été passionnel, peut-être trop, la passion nous avait menés à la jalousie et cette jalousie nous avait menés à notre perte. Cette fin, nous l’avions choisi ensemble, inconsciemment. Mais c’était bel et bien moi qui avait donné le coup de grâce, c’était bel et bien moi qui l’avait fait fuir, c’était bel et bien moi notre bourreau… « C'était juste toi et moi. Pas de batteur, Pas de musicien. Juste nous deux. Je te comprendrais jamais Matt', j'essaye j'te jure. Mais j'y arrive pas » Une fois de plus, ses paroles me frappaient en plein cœur. Oui j’avais merdé, oui j’avais fait le con, oui j’aurai dû lui faire confiance, je savais que j’avais fait des erreurs, mais je ne supportai pas qu’on me les reproches, encore et encore. Néanmoins, c’était elle, c’était ma blonde, c’était mon amoureuse, et je ne pouvais pas lui en vouloir, même si je l’aurai voulu, j’en étais incapable… « Je le sais bien, je le sais que j’aurai dû te faire confiance, que je n’aurai jamais dû le croire, ça fait un an que je me le reproche à moi-même, chaque jour… Parce qu’il n’est pas passé un jour sans que je pense à toi. » Dans le genre pathétique prêt à se prendre un vent, je me débrouillais plutôt pas mal, mais je ne voulais plus lutter, j’avais déposé les armes, et pour la première fois depuis très longtemps je parlais à cœur ouvert. Un pas en avant, trois pas en arrière… Voilà à quoi ressemblait nos retrouvailles, lorsque l’un essayait de faire un effort, l’autre le couvrait de reproches, et ce, chacun son tour. Je ne supportai pas ça, non, ça ne pouvait pas durer toute la nuit comme ça, l’un d’entre nous devait faire un gros effort dès maintenant, sinon ça ne servait à rien, autant partir chacun de son côté dès maintenant, être juste en bons termes avec Reagan ne m’intéressait pas… Pris d’une subite envie, je me ruais sur elle pour l’embrasser, fougueusement, passionnément, amoureusement… Un an que j’attendais ce moment, une longue année à rêver chaque nuit des retrouvailles, à penser à la manière dont je pourrais la reconquérir… Mon cœur cognait contre ma poitrine, de plus en plus fort, Reagan lui avait manqué, Reagan m’avait manqué. Je fus surpris de ne pas me faire rejeter, bien au contraire, elle prolongea le baiser avant devenir se blottir contre moi. Les souvenirs ressurgissaient dans ma mémoire, ce n’était désormais plus des souvenirs de dispute, mais des souvenirs heureux, d’amour, de complicité et de joie. C’était intense, jamais un baiser ne l’avait autant été, c’était indescriptible, nous étions sur notre petit nuage et nous n’avions vraiment aucune envie d’en redescendre… c’était l’illustration que je me faisais de l’amour. En fait, non, Reagan était cette illustration.

    Seulement tout le monde n’était apparemment pas du même avis que moi, monsieur le directeur de l’université de Berkeley fit irruption dans la pièce, coupant court à ce moment idyllique. « Mademoiselle Barckley ! Je présume que monsieur Crawford et vous avez un tas de choses à vous dire, mais à une heure pareille et dans l'enceinte de l'université, c'est une infraction. » A ce moment-là, je ne savais pas trop si j’avais des envies de meurtre ou de fous rires. Il venait de briser cet instant magique et pour ça je ne pouvais que lui en vouloir. Mais la moue gênée de Reagan était tellement adorable qu’elle me faisait rire, je ne pouvais m’empêcher de sourire. Cette expression-là m’avait également manqué. Je pris tout de même la précaution de mettre une main devant mon visage pour cacher le rire que je ne pouvais contenir. Si Hambrush voyait ça, j’étais définitivement mort. Une fois cette envie de rire passée, je relevais enfin la tête vers le directeur. « Dehors, avant que je ne vous colle un rapport et que je ne convoque vos présidents de confréries. » Le rapport m’aurait un peu embêté, mais du côté de mes présidentes, je savais que je ne risquais aucun problème, elle m’adorait trop pour m’imposer des dîtes punitions. Quoique je n’aurai pas désapprouver que Constance me punisse… Nous filions alors rapidement vers la sortie, une fois que Monsieur Hambrush ne nous voyait pris, Reagan pris enfin la parole, tandis que j’étais encore amusé par la moue qu’elle avait faite quelques secondes auparavant. « Qu'est-ce qui t'as pris » Pourtant ça m’avait semblé assez clair sur le coup, mais soit, si elle voulait savoir ce qui s’était passé. « Ben j’crois que j’ai eu envie de t’embrasser » lâchais-je ironiquement. « Plus sérieusement, tu me manques énormément… » Elle avait tout de suite enchaîné avec une autre question, le moulin à paroles était en route apparemment. « Et c'est quoi ça ''Monsieur Crawford'' » Ah… C’est vrai qu’elle ne pouvait pas être au courant de ça, elle était partie un an, c’était normal que des choses aient changé à son retour. Je ne savais pas trop comment lui expliquer, parce qu’après tout c’était une longue histoire et que là je n’avais pas vraiment envie de perdre mon temps pour des choses futiles alors qu’elle était en train de s’éloigner de moi seconde après seconde... « Arrête de marcher s’il te plait… Ca c’est une très longue histoire, j’aimerai bien te la raconter, mais on devrait se poser tranquillement quelque part. Et puis… je pourrai te parler de ça, et puis parler de nous, calmement, pas comme on vient de le faire… » Fiouuuu ça avait eu du mal à sortir, mais c’était une bonne chose de faite et je ne devais pas m’arrêter en si bon chemin. « Je sais que ça sera difficile pour toi, mais j’veux que tu me laisses une chance… une chance de réparer tout ce que j’ai cassé, juste une chance, une seule, je ne te demandes rien de plus… » Dans le même temps, je l’avais attrapé par la main et ramené vers moi, je voulais sentir sa présence, ressentir une nouvelle fois ses lèvres contre les miennes. Mais je n’osais pas, je n’osais pas l’embrasser soudainement une seconde fois, sa réaction avait été positive la première fois, elle ne le serait peut-être pas cette fois ci, étant donné que l’irruption du directeur l’avait vraiment mise mal à l’aise. Lui demander cette chance m’avait soulagé d’un énorme poids, un poids que je portais depuis bien trop longtemps. Bizarrement j’étais extrêmement calme, peu nerveux, je me sentais bien, j’avais retrouvé la femme que j’aimais et c’était tout ce qui comptait… enfin, si ce que je ressentais était réciproque.

Revenir en haut Aller en bas
Adriel Eynsford-Baxter
there's no place like berkeley
Adriel Eynsford-Baxter
prénom, pseudo : julia.
date d'inscription : 20/02/2011
nombre de messages : 19702
avatar : francisco lachowski.

 Never thought I'd be the one to bring you down ✿ PV Empty
MessageSujet: Re: Never thought I'd be the one to bring you down ✿ PV  Never thought I'd be the one to bring you down ✿ PV EmptyDim 8 Mai - 20:59

 Never thought I'd be the one to bring you down ✿ PV X25jk8
I don't want a happy ending but a never ending
«.My whole life waiting for the right time, to tell you how I feel. Know I try to tell you that I need you. Here I am without you. I feel so lost but what can I do ? 'Cause I know this love seems real, but I don't know how to feel. [...] We say goodbye in the pouring rain and I break down as you walk away. Stay, stay.'Cause all my life I felt this way but I could never find the words to say. Stay, stay.♥.»
hurts;; stay
Love - noun : «.a profoundly tender, passionate affection for another person.» Aussi rationnel qu'irrationnel, aussi fort que faible. Il était bien là, l'amour, à nous cramponner autant qu'il nous divisait. Nous n'étions jamais d'accord, ou si peu, si ce n'est sur le fait que nous nous aimions, que le nestea était largement meilleur que le ice tea et un tas d'autres petites choses qui finalement ne nous avait pas sauvé de nos deux mauvais caractère. Trop n'était jamais assez pour nous, la soif de l'autre avait finis par avoir raison de nous et la jalousie avait depuis bien longtemps pris le dessus sur les sentiments que nous pouvions éprouver l'un pour l'autre. Jalouse maladive mais pourtant si pacifiste, fut un temps j'aurais pu faire tomber des têtes rien que pour un regard ou une parole à l'adresse de Matt, et aussi horrible que cela puisse paraître aux yeux d'autres, c'était bien ma jalousie qui faisait état de l'amour que je lui portais. Mon cœur battait à mille à l'heure, j'avais l'impression d'avoir couru un marathon en l'espace des quelques secondes où nous avions échangé un baiser. D'ailleurs, en parlant de marathon, à toute hâte, je décampais vivement, le regard dirigée vers le couloir qui se profilait un peu plus clairement à ma vie tandis que je progressais vers la sortie. Je n'avais pas souvenir d'avoir marché aussi rapidement, du moins pas depuis longtemps et la question se posait de savoir si tout ce que je voulais fuir c'était la punition que nous imposerais le directeur Hambrush si je restais une minute de plus dans les locaux de l'université ou bien Matt que, même avec toute ma volonté et mon endurance, je n'arriverais jamais à semer. Le teint rosie par l'embarras, je posais mes mains sur mes joues à la recherche d'une source froide, apaisant le brasier de mes pommettes tandis que mes jambes, elles, continuaient de filer avec empressement. Dans ma course je repensais à l'heure passée, une simple petite heure et ma vie avait encore pris un tournant que je n'aurais pas imaginé hier à la même heure. J'avais beau marché rapidement, vouloir fuir les problèmes comme je le faisais si bien, j'étais celle qui relançait la conversation, dans mon immense masochisme. A croire que je ne pouvais pas m'empêcher de parler, mais surtout d'entendre le son de sa voix que mon oreille musicale reconnaissait comme ma berceuse favorite. Contradiction quand tu nous tiens, parfois, je me trouvais bien conne, mais tant pis. Je serrais les dents et verrouillait mes prunelles sur le chemin se dessinant devant moi, mimant l'intrépide chanteuse concentré et déterminée à quitter les lieux sans piper mots ( and failed ), seulement je devais bien avouer que j'étais bien meilleure chanteuse que comédienne, sans conteste. « Ben j’crois que j’ai eu envie de t’embrasser » Et ce ton ironique. Au moins il n'y allait pas par quatre chemin, même si sont ton ironique me donnait envie de lui sauter dessus et pas d'une bonne façon, j'avais le sentiment d'être sous pression alors que tout ce que l'ont me demandait c'était de parler, mais avec Matt j'avais toujours l'impression de jouer ma vie, mon futur et s'il y avait bien quelque chose qui m'angoissait, c'était bien ce que ma vie allait devenir avec les années. Bloqué sur ton ironie, je me retournais vers lui afin de lui adresser un regard noir, mes mains toujours posées sur mes joues dans l'espoir de camoufler mon teint viré au rose chatoyant, j'avais l'air d'une enfant timide rongée par la honte. Regard noir et teint de bonbon, je remuais légèrement la tête de droite à gauche, indigné, mes lèvres se serrèrent en un rictus faussement offensé. Je lui adressais un regard planté directement dans le sien, refrénant une atroce envie de lui demander s'il se croyait drôle, même si au fond, on pouvait aisément deviner que j'avais légèrement envie de rire aussi. Question bête, réponse bête forcément. « Non sans blague, j'avais pas remarqué ! » Ironie en veux-tu en voilà, réponse mesurée et équilibré à la sienne, au jeu des questions réponses bêtes et de l'ironie maladive, je savais que nous pouvions aller extrêmement loin. Je me sentais idiote, potiche comme pas permis et sur l'instant je n'eus aucun mal à m'imaginer tombant dans les pommes sous le jougs d'une pression trop importante. « Plus sérieusement, tu me manques énormément… » '' bah moi pareil gringo ''. Temps de réaction, ma cervelle en mode ironisation se mit à sursauter, coup de jus dans l'ensemble de mon corps, définitivement persuadée que Matt cherchait à me tuer d'un seul coup. Un coup d'amour, belle mort à méditer. Parti d'un regard noir, mes prunelles azurées auparavant crispées s'apaisèrent en un regard attentif. Je ralentissais dans ma course, indéniablement intéressé par les mots qu'ils prononçaient, mais je ne m'arrêtais pas pour autant. En réalité une intense bataille faisait rage en mon âme et conscience, d'un bord il y avait le moi qui voulait courir à toute jambes vers la sortie, disparaître dans la pénombre et ne plus jamais ressortir des draps de mon lit, d'un autre, celle qui voulait se retourner et reprendre là où nous nous étions arrêté avant que le directeur ne nous interrompe. Savoir laquelle avait le dessus sur l'autre relevais de l'impossible, dès que je me décidais, l'autre part sortaient de meilleurs arguments. Toutefois les dernières paroles de Matt à mon égard firent un peu plus pencher la balance d'un côté, restait plus qu'à savoir quel était le côté en question. « Arrête de marcher s’il te plait… Ça c’est une très longue histoire, j’aimerai bien te la raconter, mais on devrait se poser tranquillement quelque part. Et puis… je pourrai te parler de ça, et puis parler de nous, calmement, pas comme on vient de le faire […] Je sais que ça sera difficile pour toi, mais j’veux que tu me laisses une chance… une chance de réparer tout ce que j’ai cassé, juste une chance, une seule, je ne te demandes rien de plus… » And from that moment, my heart was set on fire. J'assimilais chacune de ses paroles, ses gestes mirent feu à l'ensemble de mes veines , je l'écoutais d'une oreille attentive alors qu'en réalité j'essayais surtout de ne pas tomber raide morte sur le carrelage. Une seconde chance, il était masochiste. Moi aussi d'ailleurs, nous l'avions toujours été quand il s'agissait de l'autre. Aussi horrible que cela puisse paraître, j'avais adoré me disputer avec lui, tout simplement parce que les réconciliations avec toujours valut mille fois la peine. Je déglutissais, fronçait les sourcils, tout ce que je pouvais sentir à ce moment précis c'était bien son parfum qui venait captiver mon odorat. Nerveusement, sans m'en rendre compte, mes doigts se mirent à jouer avec les siens, sans même remarquer qu'il tenait encore ma main dans la sienne. Dépendante de son parfum, de son visage plongée dans l'obscurité, mains dans la mains, je le regardais perturbé au possible, finalement baissais les yeux vers le carrelage. « Comme si tu étais le seul à avoir tout cassé. C'est moi qui suis partie sans prévenir, souviens toi. On était deux. » lâchais-je dans une pointe d'amertume. J'étais tellement fière d'habitude que quelques minutes auparavant j'aurais relâché bien volontiers toute la faute sur lui, mais face à ses demandes, le ton de sa voix, nos doigts entremêlés, à l'opposé de mes habitudes, je n'arrivais pas à faire la fière avec lui, si tant est que je l'eus voulu. « On as tous les deux notre part de torts et de raisons, si je devais tout réparer, j'aurais un an de ta vie à remplacer. » Techniquement, c'était impossible, un an d'absence après une horrible '' non '' séparation. En réalité, nous ne nous étions même pas séparé en bon et dû forme, j'étais partie sans rien dire, prémisse d'un an de silence. J'avais l'impression d'avoir été un monstre, partie valise en main, aucun mot, aucunes excuses, pire monstre encore j'eus l'impression d'avoir fait le mauvais choix alors que je venais de passer probablement la meilleure année de mon existence, mais au prix de l'amour. J'avais troqué Matt pour ma carrière en quelque sorte, l'amour vs la vie de rêve, et rien que pour ça, je me trouvais horrible. « Tu veux parler de nous ? D'accord. Imagine ta vie, d'ici à dans cinq ans, ou dix ans pourquoi pas. A quoi ça ressemble ? » J'étais bien curieuse de voir sa vision des choses, il voulait d'un '' nous deux '', Je ne pouvais que le comprendre car au fond, il était bien le seul qui manquait à ma vie et quel manque ! Je l'aimais tellement, même encore aujourd'hui. Je nous revoyais déjà, première rencontre, premier baiser, première nuit, premier je t'aime et toute la panoplie du couple amoureux. J'y repensais, j'essayais de le revivre, de me l'imaginer et dieu que j'aimais ça. « Et ne me dis pas que tu te vois dans une immense maison seul à attendre que je revienne de voyage. Que tu serais prêt à me voir plus à la télévision qu'en face à face, que t'attendrais... » Il pouvait me répondre que je pourrais encore arrêter de chanter, que tout ce à quoi j'aspirais au jour d'aujourd'hui pouvait s'arrêter du jour au lendemain, seulement pour moi ce n'était pas une option pour l'instant, j'avais tellement travaillé pour avoir ma vie, j'en avais tellement mangé pour arriver là où j'en étais alors que nous n'étions l'un pour l'autre que des inconnus après un an loin l'un de l'autre, même si j'étais sûre qu'il ne m'imposerait aucun choix, entre lui et carrière s'entend. Même si je l'aimais corps et âme, Il pouvait me dire ce qu'il voulait, en réalité, ce n'était pas la vie que je voulais pour lui. « Même-moi, en dépits de tous le sentiment que j'ai pour toi, je ne voudrais pas de cette vie là. Alors te faire subir ça, t'imagine ? » Je lui adressais un regard morose, nostalgique, un vague sourire en coin histoire de le rassurer un peu, l'une de mes mains prise dans l'étau de ses doigts, l'autre libre d'une quelconque emprise, je dirigeais mes doigts dans l'épaisseur de ses cheveux et me mit à jouer avec quelques mèches de ses cheveux, c'était mon truc ça, jouer avec les cheveux, surtout les siens, seulement les siens en fait. « Moi non. Excuse moi, je ne suis pas assez égoïste pour ça. » avouais-je à demi voix. Nous étions si proche que je pouvais sentir son souffle sur mes pommettes retournant du beige honteux au beige naturel. Le calme nocturne extérieur paradoxe à l'effervescence intérieur, j'avais envie d'exploser seulement le simple contact de sa peau sur la mienne réussissait à m'apaiser.

«.Mieux vaut vivre l'amour et en souffrir que de ne jamais le vivre.»léa harvey;;
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé

 Never thought I'd be the one to bring you down ✿ PV Empty
MessageSujet: Re: Never thought I'd be the one to bring you down ✿ PV  Never thought I'd be the one to bring you down ✿ PV Empty

Revenir en haut Aller en bas

Never thought I'd be the one to bring you down ✿ PV

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut
Page 1 sur 2Aller à la page : 1, 2  Suivant

Sujets similaires

-
» If you ever step on my patch. I'll bring you down. I'll bring you down.
» Bring me [ Taylor :p ]
» p v ♦ really, you bring her ?
» I thought I could fly, so why did I drown ?
» Bring me to life. close

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
the great escape :: flood and trash :: corbeille rp-