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If you ever step on my patch. I'll bring you down. I'll bring you down.

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MessageSujet: If you ever step on my patch. I'll bring you down. I'll bring you down. If you ever step on my patch. I'll bring you down. I'll bring you down. EmptyMer 30 Mai - 22:34

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Fin mai 2012. Les partiels se préparaient doucement mais sûrement. Le stress commençait à prendre d’assaut l’université de Berkeley. Il n’était pas rare de voir beaucoup d’étudiants allongés sur les différentes étendues d’herbes de l’établissement, le nez fourré dans des bouquins et des cours. Les professeurs et membres du personnel haut placé comme mon épouse, eux, courraient dans tous les sens, pris par la tonne de travail qui les attendait, notamment dans des cours qui n’étaient pas encore terminés, ou bien dans la préparation des examens. Une véritable course contre la montre pour tout le monde. Enfin… presque ! Parmi toute cette foule constituée de grands affolés, j’étais là, au centre, la démarche nonchalante, détendu à souhait. Je ne comprenais pas vraiment pourquoi tout le monde s’abandonnait à la tension. Et comme je suis plutôt réceptif face au stress, je trouve n’importe quel moyen pour m’apaiser, y compris les conneries. Surtout les conneries en fait. Et ce sont les yeux plissés et malicieux qui je m’éloignais de ma moto. J’avais une victime de ma puérilité : Joe Shark.

Joe Shark. 41 ans. Anglais. Professeur de littérature. Je trouve qu’il porte bien son nom. Shark. Requin. Oui. Il a un caractère de merde en somme. Il est agressif, mauvais, du genre ‘‘tu me plais pas, je te fais bouffer tes dents’’. Et surtout, il est très facile à énerver. Nous avons de nombreux points de vue très différents. J’ai dit différent ? En fait, ça serait plutôt ‘‘totalement opposés’’. En temps normal, j’ai l’esprit ouvert. Mais sur certains sujets, je n’arrive pas à comprendre. Quoi qu’il en soit, je ressens un certain plaisir à l’énerver. Et depuis que nous nous connaissons, je me plais à lui faire quelques coups bas. Des coups bas tout de même gentils. Rien de très poussé. Le genre de choses drôles. Je sais que je l’insupporte, et comme c’est réciproque, je m’amuse. Peu à peu, il y eut un échange. Oui, un échange de conneries, si bien qu’aujourd’hui, nous n’oubliions pas de venir faire chier l’autre, peu importe de quelle manière. Et ce midi, il n’allait pas y échapper.

Il devait être un tout petit peu plus tard que midi. J’avais terminé mon cours et je m’accordais une cigarette sur le parking de l’université, avant de monter à la cafétéria afin d’aller manger. Je fouillais dans mon sac et cherchais des yeux la voiture de Joe. Je ne tardais d’ailleurs pas à la trouver et m’approchais d’elle, un autocollant représentant un requin qui tient dans sa nageoire un bouquet de fleurs roses qu’il présente à une foule de sirènes et d’hommes visiblement en chaleur, alors que des cœurs remplacent ses yeux. Je trouvais que ça correspondait parfaitement à Shark, même si j’insinuais qu’il était au moins bisexuel, ce qui n’était en fait pas le cas. Je collais donc l’image sur l’arrière de sa voiture, parfaitement en évidence pour tous ceux qui passeraient à côté du véhicule. Maintenant, j’allais rejoindre Cheyenne à la cafétéria. Nous devions déjeuner ensemble.

Au menu. Des petits pois. Génial. Je remplissais mon plateau de différentes choses à manger, que ce soit entrées, pains, plat de résistance, fromage et desserts. Hutchinson semblait d’ailleurs toujours aussi exaspérée de voir tout ce que j’étais sur le point d’engloutir. Un véritable ventre sur patte. C’est dans ces moments là où je me dis que je ne pourrais pas participer aux émissions de téléréalité où des gens vont sur une île déserte et où les épreuves physiques sont au même nombre que les grains de riz qu’ils peuvent manger par jour. J’étais sportif, mais définitivement très gourmand.

Quand je m’asseyais en face de la jeune femme, nous discutâmes de choses et d’autres. Je négociais le moment où je pourrais prendre ses enfants pour sortir avec eux. Enfin, ce n’était pas vraiment une négociation en somme car elle en fut ravie. Elle savait à quel point je pouvais aimer les enfants. En plus de cela, je lui permettais de pouvoir se reposer, de sortir voir des amis, ou encore de prendre soin d’elle. A la fin du repas, mes yeux bleus azurs se posèrent sur Joe Shark qui se dirigeait vers une table, son plateau rempli dans la main. Quand il prit place sur la chaise libre, un sourire presque sadique se dessina sur mes lèvres. En effet, je jouais machinalement avec ma cuillère et mon assiette de petits pois n’étaient pas terminée. A la seconde même où il avait posé ses fesses, je fis le lien et constatais qu’il se trouvait dans ma ligne de mire. J’allais le dégommer. « Ed… » Je ne devais pas être très discret car Cheyenne comprit bien vite mon attention. Bon, il est vrai que j’affichais un grand sourire béat et puéril alors que j’avais désormais un petit pois entre le pouce et l’index, comme si j’étais Gollum et ce légume, lui, se trouvait être l’anneau de Sauron. Je le plaçais dans la cuillère, que je penchais. « Quoi ? Je ne fais rien de mal… » Joe regardait ailleurs, parfait. Je tirais la cuillère vers moi, et la lâchais de façon à catapulter le petit pois qui vint finir sa course violemment sur le visage de l’homme. Je pouffais et reposais rapidement le couvert, un air innocent sur le visage. Je me penchais vers Hutchinson. « Oui donc, on disait quoi déjà ? »
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MessageSujet: Re: If you ever step on my patch. I'll bring you down. I'll bring you down. If you ever step on my patch. I'll bring you down. I'll bring you down. EmptyJeu 31 Mai - 18:56

If you ever step on my patch. I'll bring you down. I'll bring you down. Tumblr_m37fe343pB1r7cmcvo1_500

Les premiers jours où Joe avait mis les pieds à Berkeley, il avait souri. C'est pourtant très rare, de le voir sourire. Il s'adonne à ce genre de liberté face à un concurrent qu'il s'apprête à broyer sans pitié dans le milieu des affaires, à une femme qui n'a aucune chance de tomber ailleurs que dans ses bras, face à un livre de son cher Noah... ou, plus secrètement, lorsque son fils s'adonne à quelque activité qui lui fait penser à lui étant jeune. En dehors de ces occasions, l'Anglais n'était pas de cette nationalité pour rien. Un bloc de glace à l'état pur, doté d'un sens de l'humour extrêmement particulier, maître dans l'art de blesser l'ego d'autrui juste pour le mesquin plaisir de voir ses victimes patauger dans leur jus lorsqu'on met leur assurance en péril de deux ou trois remarques bien placées. Certains étudiants avaient été surpris de voir ce nouveau professeur de littérature faire son entrée à l'université : réputé dans le milieu pour avoir hébergé quantité d’œuvres contemporaines variées et à succès, il ne devait pas sa réputation à un banal coup de pub. Question : qu'est-ce que Joe Shark vient fabriquer dans cette université californienne, lui le Britannique snob qui a déjà une carrière prodigieuse avec lui ? Trois réponses : changer d'air, veiller sur Noah et être au plus près du vivier de futurs écrivains ou éditeurs qui prendront la relève dans plusieurs années. Autant pour les surveiller que les encourager à se développer.
En venant ici, le quarantenaire avait eu l'espoir de ne pas se sentir blasé par l'ambiance estudiantine qu'il avait fréquenté sur plus d'une décennie entière vu le nombre de diplômes et de filières qu'il avait ardemment suivi lors de son parcours universitaire. Tout s'était à peu près bien passé, il avait même retrouvé un collègue businessman, s'était forgé une amitié d'une surprenante solidité avec un professeur de théâtre... tout s'annonçait à merveille jusqu'à ce qu'il fasse la connaissance d'Edward O'Malley. Rien à voir avec son cousin. S'il fallait une description succincte de l'Irlandais, il opterait pour le gamin de 37 ans le plus insupportable qu'il ait jamais rencontré. Comment était-il possible qu'un homme pareil puisse faire partir du corps enseignant dans une université alors qu'il a à peine la maturité d'un bulot de l'année ? Si ça, c'est l'exemple à donner au futur de l'Amérique, autant retourner illico en Europe. Ils auraient pu bien s'entendre, Joe ayant lui-même suivi un cursus en histoire jusqu'au niveau master... mais non, c'était au-dessus de ses forces.

Son Bichon - comme il avait l'habitude d'appeler Noah - lui avait donné rendez-vous pour un déjeuner au restaurant universitaire... ce à quoi Joe s'était empressé de lui dire qu'il allait l'emmener sur-le-champ chez son médecin car, de toute évidence, il avait perdu la raison. Pourtant, l'écrivain lui avait certifié que tout allait bien et qu'il était en parfaite santé. C'est donc la mort dans l'âme que l'Anglais traîna de la patte jusqu'à ce qu'il préférait appeler la cantine. On appelle restaurant un établissement qui sert autre chose que de la nourriture de seconde zone. En voyant le menu, il faillit presque avoir les larmes aux yeux... et non, ça n'avait rien à voir avec de la joie. "Je n'en reviens toujours pas que tu m'aies trainé ici. Faut-il être désespéré au point de s'abaisser à manger dans un endroit aussi sordide..." lâcha-t-il sur une voix très calme et pourtant extrêmement tranchante. Shark choisit son entrée avec une minutie aussi précautionneuse que le plat et le dessert. Concombres à la crème, Sauté de dinde et petits pois, gelée rouge goût cerise. Du moins, ça en avait presque l'apparence... God, que n'aurait-il pas fait pour faire plaisir à son Biquet blond ? En rentrant dans la grande salle commune - déplorant d'ailleurs qu'il n'y ait pas une salle pour les professeurs uniquement - son regard bleu lagon se posa brièvement sur le fameux gnome facétieux. "Tout compte fait, si... il y a bien des cas désespérés qui peuvent apprécier un lieu pareil." marmonna-t-il sur un ton assez blasé tout en prenant place face à l'écrivain qui se réjouissait d'avance du repas. Génial, ça en fait au moins un sur deux.

En le regardant dévorer son entrée avec appétit, Joe arrêta sa fourchette près de sa bouche tout en adoptant une moue dégoûtée. Il secoua sa tête en écarquillant les yeux puis consentit enfin à manger avec beaucoup plus de mesure. "Manges doucement, tu vas t'étrangler." Oui, même à 34 ans, Noah avait besoin d'être materné et couvé... du moins, c'était l'avis ferme de l'éditeur. Celui-ci fut encore une fois stoppé dans son élan au moment où un petit pois s'écrasa sur son front. Joe recula la tête avec surprise puis s'essuya en fronçant les sourcils... et il vit O'Malley. Il se leva et attrapa un truc sur son plateau, Noah tenta sans succès de le retenir. "Je m'explique gentiment." lui répondit Joe avec un regard qui ne trompait personne. « Gentil » n'est pas un mot de son vocabulaire. La gentillesse, c'est pour les faibles qui n'ont pas le cran d'assumer le plaisir à être méchant. Il fit quelques pas pour rejoindre la table des deux professeurs puis salua galamment Cheyenne pour commencer. Politesse anglaise, bien qu'il soit un prédateur attitré pour toutes les créatures féminines de ce monde. Soudain, il observa Edward avec plus d'insistance et de méchanceté dans les yeux. "Tu avais fini tes petits-pois, il me semble." Il décolla l'opercule en plastique qui retenait son dessert dans son pot puis le versa allègrement sur ses petits pois ainsi que sur le reste du plateau. Pas de cris, pas de coups, pas de parole déplacée. Joe était tout dans la finesse d'actes et de paroles. "Penses à demander le menu enfant la prochaine fois que tu manges dans un lieu public. C'est une option qui me paraît un peu plus appropriée." Sur ces belles paroles, Joe laissa tomber le petit pot en plastique sur le plateau d'Edward puis tourna les talons et s'en retourna à sa table pour essayer de manger... ou plutôt de se décider à avaler ce qu'il y avait dans son assiette. Et omettre qu'il y avait un gosse laissé sans surveillance à quelques tables de lui. Il faisait déjà tout pour éviter d'avoir son fils de huit ans dans les pattes... ce n'est pas pour avoir à en gérer un autre sur son lieu de travail.
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MessageSujet: Re: If you ever step on my patch. I'll bring you down. I'll bring you down. If you ever step on my patch. I'll bring you down. I'll bring you down. EmptySam 9 Juin - 23:20

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Je revenais à peine d’Irlande. Entre Maria et moi, ce n’était pas au beau fixe. A peine de retour de notre ‘‘séjour en amoureux’’, elle avait décidé de prendre une chambre d’hôtel afin de ne plus se trouver dans le même endroit que moi. Une pause qu’elle espérait assez courte pour avoir le temps de réfléchir à tout ce qu’il pouvait se passer dans notre relation. Les raisons de cette décision ? Le fait qu’à ses yeux, j’étais bien trop amoureux d’elle, si bien qu’elle n’arrivait pas vraiment à gérer les choses. Bon, clairement, ça reste assez flou dans mon esprit. Quoi qu’il en soit, les évènements avaient été un peu différents. Dans la mesure où nous avons un fils de quatorze mois, je refusais qu’il se passe de sa mère, et encore moins qu’il vive dans une chambre d’hôtel avec elle. C’est pourquoi j’ai décidé, pour respecter son désir, de quitter la maison. Et comme la croiser tous les jours me brisaient un peu plus le cœur, je décidais de fuir l’université pour prendre le premier avion, direction l’Irlande, où j’y restais presque trois mois. Trois mois pour retourner à mes racines. Trois mois loin de tous ces problèmes. Et malheureusement trois mois sans voir ni mes enfants, ni Maria, ni mes amis. Je téléphonais tous les jours à mes enfants, prétextant un séjour professionnel afin qu’ils ne s’inquiètent pas. Je les voyais par le biais d’une webcam lorsqu’ils rentraient de l’école. Pour ce qui est de ma femme, deux sentiments puissants se confrontaient. L’amour et la haine. Je lui en voulais de me traiter comme elle le faisait, de prendre du jour au lendemain le choix de ‘‘faire une pause’’ après m’avoir balancé mes quatre vérités. Oui, Maria avait cette fichue habitude de tout accumuler jusqu’à exploser. Le problème, c’est qu’elle ne nous laissait jamais le temps et la possibilité d’arranger les choses. J’avais déjà eu le droit à un comportement semblable l’année dernière. Et cette fois-ci, je lui en voulais. Oui, je lui en voulais de prendre les décisions, de tout contrôler, de tout choisir sans que l’on se concerte. J’avais donc fait de même en m’accordant un retour aux sources, dans mon pays natal que je chérissais au plus haut point. C’était une occasion de quitter les Etats-Unis où je me sentais comme étant un étranger.

Ce fut donc la raison de mon absence précipitée durant presque trois mois. Les étudiants comme les enseignants n’avaient apparemment pas compris pourquoi j’étais reparti en Irlande. Les rumeurs fusaient et celle d’une séparation avec la directrice de l’université avait pris place dans certaines bouches. Si j’étais revenu, c’était pour revoir mes enfants. Si j’étais en ce moment à l’université, c’est uniquement parce que mes élèves avaient besoin de moi, en vue des examens qui approchaient à grands pas. Je leur avais envoyé des cours que j’avais travaillés de façon à ce qu’il soit parfaitement compréhensible sans que je n’aie à être en face d’eux pour leur expliquer à l’oral. Mais là, il était temps pour moi de refaire surface. Voilà pourquoi je me retrouvais dans cette cafétéria, en compagnie de Cheyenne. Nous avions beaucoup de choses à nous raconter.

Quoi qu’il en soit, Shark non plus je ne l’avais pas vu pendant cette période. Je devais avouer que lui et sa mauvaise humeur m’avaient manqué ! J’étais donc assez content de le revoir pour lui mener la vie dure et lui faire le plus de coups bas possibles. Celui du petit pois énerva bien vite l’homme. Et même si je jouais le parfait innocent en me plongeant à nouveau dans une conversation avec Cheyenne, il comprit bien vite que j’étais l’auteur de cette gaminerie. C’est pourquoi je le vis du coin de l’œil s’approcher de moi. « Tu avais fini tes petits-pois, il me semble. » De nouveau, je me sentais fier d’avoir cette facilité à le faire froncer les sourcils. Il entrait aveuglement dans mon jeu et c’est ce qui m’amusait le plus chez lui.

Quand je le vis renverser mon dessert dans mon assiette et sur le reste de mon plateau, je gardais les bras croisés contre mon torse, les lèvres pincées pour ne pas éclater de rire. Tout de même, il aurait pu au moins faire un effort pour rendre cette scène un peu plus cruelle et donc plus amusante. Par exemple en me le renversant sur la tête. Pour ma part, je n’aurais pas hésité une seule seconde pour lui taper l’affiche devant les étudiants et les professeurs ici présents. D’ailleurs, je ne me retenais pas pour aller le lui faire comprendre. Même si Joe repartait à sa table, je me levais pour m’y approcher. Cheyenne semblait partagée entre l’amusement en voyant que malgré mon séjour, je restais moi-même, mais aussi par l’exaspération due à la même raison. « Allez va, je sais que je t’ai manqué pendant tout ce temps. » Parole qui fut accompagné d’un verre d’eau que je vidais sur le sommet de son crâne alors que je l’avais pris avec moi jusqu’ici. « Oups ! Je suis vraiment trop maladroit ! Heureusement que les requins savent nager… »
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MessageSujet: Re: If you ever step on my patch. I'll bring you down. I'll bring you down. If you ever step on my patch. I'll bring you down. I'll bring you down. EmptyDim 10 Juin - 6:23

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Joe n'avait pas envie de se laisser totalement dominer par l'incroyable envie de démolir cet homme dès qu'il le croisait, tout simplement pour respecter la répression émotionnelle que sa mère lui avait enseigné étant enfant. La meilleure façon de se prémunir contre les gens en général, qu'ils soient bons ou mauvais, c'est de ne jamais céder à la moindre émotion autre que l'indifférence et le détachement. C'est ce qu'elle avait maintes fois utilisé pour ne pas laisser le paternel Shark l'atteindre avec ses infidélités régulières et cela avait toujours marché en apparence, bien qu'elle fut dévastée intérieurement. C'est pour cette raison que Joe revêtait ce masque de marbre correspondant si bien aux Britanniques afin de se venger d'Edward sans pour autant lui céder en totalité. A contrario de son tempérament de gamin attardé, l'éditeur pouvait rester un homme très calme et beaucoup plus pernicieux dans sa façon d'agir. Un homme tout en finesse face au gros lourdingue d'O'Malley.
Il revint à la table qu'il partageait avec Noah et s'installa tranquillement en affichant une mine dégoûtée à nouveau par l'appétit vorace dont faisait preuve Noah en face de lui. Comment peut-on avoir envie de manger sans se priver des cochonneries pareilles ? Surtout en présence d'individus louches par dizaines ? Lorsqu'il croisa le regard réprobateur de son frère de coeur, il se contenta d'esquisser un vague haussement d'épaules. "Pourquoi ces yeux accusateurs ? Je suis resté courtois, je n'ai même pas haussé le ton." Délaissant son assiette encore quasiment pleine, il essaya au moins de grignoter un peu de pain en se promettant qu'à la sortie de ce self, il foncerait se faire un vrai repas digne de ce nom.

Malheureusement, quelqu'un ne savait pas s'arrêter dans l'escalade de la bêtise : Edward. Joe ne leva même pas la tête pour croiser son regard, s'abstenant de toute réponse afin de marquer le profond mépris et l'ignorance complète dont il faisait l'objet à ses yeux. Pendant trois mois, tout le monde avait eu la paix à Berkeley. Et maintenant que le gosse frustré était de retour après avoir quitté son Irlande natale, voilà qu'il se mettait à vouloir rattraper trois mois de conneries en à peine une journée. Exemple : il renversa son verre d'eau sur la tête de Joe. Noah écarquilla les yeux et quelques élèves ayant assisté à la scène se tournèrent davantage pour observer la suite. L'Anglais, immobile malgré l'eau qui dégoulinait sur son visage, souffla et passa sa main sur ses yeux pour pouvoir les ouvrir. Sans répondre, il regardait Noah... et celui-ci avait compris. Edward venait de commettre un acte qui valait un arrêt de mort immédiat et sans procès. Personne n'humilie Joe Shark sans en payer le prix fort. Il tapa sa main à plat sur la table et se leva d'une traite pour lui faire face. Il le dominait de quelques centimètres à peine, mais l'Irlandais était bien de trop vicieux dans son genre pour se soucier de ridicules détails comme la taille. Son regard bleu lagon laissait entrevoir toute l'envie meurtrière qu'il pouvait nourrir à son égard... et si les gens ici savaient qu'il avait déjà assassiné quelqu'un de sang-froid quelques mois auparavant - et avec préméditation - ce regard aurait certainement eu encore plus d'impact. "Les Irlandais avaient plus de subtilité, à ma connaissance. J'imagine que ces années sur le sol américain t'ont abaissé au niveau intellectuel de ce pays." murmura-t-il entre ses dents serrées. S'il n'y avait pas eu toute cette foule autour, Joe l'aurait déjà envoyé au tapis avec le coup le plus violent qui soit, lui qui répugnait pourtant l'idée de devoir se battre comme un sauvage pour se faire respecter.

Il récupéra ses affaires et quitta la table sans un mot de plus. Quoique, le businessman se tourna une fois à mi-parcours et éleva la voix afin d'être sûr que toute la salle - y compris Edward - puisse entendre. "Ce n'est pas parce que tu manques d'attention depuis que ta femme t'as jeté et qu'elle a logé un moment à l'hôtel, jusqu'à ce que tu t'en ailles, qu'il faut te sentir obligé d'attirer l'attention sur toi à tout prix." Très rapidement, des "oh" de surprise parcoururent la salle et les étudiants ne tardèrent pas à chuchoter entre eux tout en prenant soin de regarder Edward. Le fameux couple O'Berkeley/O'Malley en pleine crise conjugale ? Ce charmant professeur d'histoire lâché par son épouse ? Voilà qui allait nourrir les ragots et les potins pendant quelques semaines, désormais... Edward n'aurait jamais dû venir le provoquer dans un lieu public. Il n'usait peut-être pas de moyens physiques, mais l'humiliation par la parole est autrement plus jouissive. Au fond, il ne savait pas grand-chose de cette histoire avec sa femme. Il savait juste qu'ils étaient vraiment en froid et que Maria avait mis de la distance entre eux avec ce séjour à l'hôtel... du moins jusqu'à ce que son mari s'évade en Irlande. Au fond, il se fichait éperdument des intrigues amoureuses de cette université, encore davantage lorsqu'elles impliquaient un gosse de 37 ans. Toutefois, lorsqu'on est businessman de nature, on met un point d'honneur à toujours tout savoir sur tout le monde. Et c'est fou ce que les discussions d'ordinaire stériles à la machine à café de la salle des professeurs peuvent nous apprendre. A la différence de l'Irlandais, nul n'avait accès à la vie privée de Joe qui, comme le cousin d'Edward, James, demeurait extrêmement secret et aussi inviolable qu'une chambre forte.

"Tu devrais songer à arrêter de te reproduire, d'ailleurs : ta femme doit en avoir marre d'élever cinq enfants à la maison. Penses-y, ça pourrait te servir." ajouta-t-il sur une voix toujours aussi forte. Quatre enfants + Edward, ça fait effectivement cinq. Il accorda un sourire très aimable et horripilant à son interlocuteur, satisfait de voir que tous les étudiants se mettaient à discuter entre eux du linge sale de Mr O'Malley. Joe n'y était pas allé avec le dos de la cuillère, mais il savait qu'il avait mit le doigt sur un point très sensible en ce moment pour Edward. Voilà où se fondait la différence entre ces deux hommes : l'un pouvait faire le pitre en l'humiliant avec des petits pois et des verres d'eau sans se sentir ridicule, et Joe pouvait faire preuve d'une immense patience tout en lui infligeant une humiliation moins spectaculaire mais tout aussi efficace, sinon plus. Il tourna les talons et sortit de la salle, un très subtil sourire au coin de la bouche. Il semblait évident qu'Edward ne le laisserait pas repartir si facilement et l'Anglais se tenait déjà prêt à l'accueillir.
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MessageSujet: Re: If you ever step on my patch. I'll bring you down. I'll bring you down. If you ever step on my patch. I'll bring you down. I'll bring you down. EmptySam 16 Juin - 12:53

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J’observais Joe se mettre debout tandis que je relevais à peine la tête. Malgré ma grande taille, l’homme en face de moi me dominait de quelques centimètres. Rien de bien important. Dans le fond, nous étions tous les deux de grands gaillards à la musculature imposante. Il était certes plus carré que moi, mais cela ne m’empêchait pas d’avoir des muscles. Il n’y avait qu’à voir mes bras et mon torse. Je soutenais donc son regard, avec un air plus joueur que jamais. Mon but était de le pousser à bout, d’entamer avec lui un jeu puéril où chacun de nous ferait des coups bas à l’autre, sans réelle méchanceté. « Les Irlandais avaient plus de subtilité, à ma connaissance. J'imagine que ces années sur le sol américain t'ont abaissé au niveau intellectuel de ce pays. » Je compris par ces paroles qu’il avait été vexé par mon geste et je lisais parfaitement dans son regard que si nous avions été seuls, j’aurais déjà goûté à l’un de ses poings. Intéressant. Mais les deux phrases qu’il prononça m’amusèrent beaucoup. Je levais un sourcil. « Même en perdant de la subtilité irlandaise en passant du temps ici, mon peuple en a toujours bien plus que le tien. » La petite rivalité irlandais-anglais, rien de très important.

« Ce n'est pas parce que tu manques d'attention depuis que ta femme t'as jeté et qu'elle a logé un moment à l'hôtel, jusqu'à ce que tu t'en ailles, qu'il faut te sentir obligé d'attirer l'attention sur toi à tout prix. »
Chacun de ses mots résonna en moi, me blessant comme si l’on me rouait de coups. Joe avait voulu toucher la corde sensible. Il avait réussi. Pourtant, je n’admettais que difficilement la violence verbale gratuite. Je ne méritais pas une humiliation devant des centaines d’étudiants uniquement parce que j’ai décidé de jouer l’enfant. Il n’avait pas à déballer ainsi ma vie privée. Et à peine je sortais de mon état de choque que les élèves parlaient entre eux, comme les professeurs ici présents. Les rumeurs battaient leur plein. La preuve : Maria n’avait pas été à l’hôtel, elle l’avait seulement désiré, sauf que j’avais pris la porte avant pour qu’elle puisse rester à la maison avec les enfants. Mais dans le fond, l’idée était là, je m’étais fait jeter comme une merde, ce qui me bousillait le moral plus que jamais. Je restais silencieux, alors que mes yeux balayaient la cafétéria du regard. On n’entendait plus que des chuchotements et tout le monde avait un regard posé sur moi. Si j’avais su, jamais je ne lui aurais adressé la parole. D’ailleurs, il pouvait s’estimer heureux, il n’aura plus vraiment l’occasion de me voir. Et il pouvait être sûr que cette fois-ci, je resterais à une bonne distance de lui.

Ma réaction ne le fit pourtant pas taire, puisqu’il reprit la parole, apparemment fier de lui et de l’effet qu’il venait d’instaurer dans la salle. « Tu devrais songer à arrêter de te reproduire, d'ailleurs : ta femme doit en avoir marre d'élever cinq enfants à la maison. Penses-y, ça pourrait te servir. » Il aurait fallu être stupide pour ne pas comprendre l’allusion qu’il venait de faire. Mes sourcils s’étaient froncés. En temps normal, je me serais déjà jeté sur lui pour le rouer de coups jusqu’à l’envoyer à l’hôpital. Pourtant, j’avais perdu la force de me battre depuis quelques mois déjà. J’avais cette désagréable sensation de tout perdre. Je me suis tellement battu toute ma vie pour si peu de résultat que oui, cette fois-ci, je baissais les bras. Puis il quitta la cafétéria alors que les étudiants continuaient de me fixer en discutant entre eux. Heureusement que Maria n’était pas présente ici en ce moment car je m’en serais voulu de lui administrer une humiliation en direct. Je décidais donc de quitter la pièce, non pas pour régler mes comptes avec Joe, mais plutôt pour partir d’ici. En me voyant, Cheyenne se leva de sa chaise et attrapa ma main, prête à me suivre n’importe où si ça pouvait me remonter le moral. « Merci, mais j’ai besoin d’être seul. », murmurais-je avant de m’écarter d’elle et de reprendre ma route, dépité. Je passais la porte et me retrouvais devant Joe, comme s’il attendait une réaction de ma part, musclée. Je soutenais un instant son regard, toujours aussi silencieusement, avant de passer à côté de lui pour sortir. Il avait réussi son coup. Maintenant, il pouvait être sûr que je le lâcherais. Je descendais donc les escaliers et passais par le hall d’entrée pour me retrouver à l’extérieur et m’allumer une cigarette alors que j’allais m’asseoir au pied d’un arbre, dans l’herbe.
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MessageSujet: Re: If you ever step on my patch. I'll bring you down. I'll bring you down. If you ever step on my patch. I'll bring you down. I'll bring you down. EmptySam 16 Juin - 20:57

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Nombre de gens préfèrent revenir sur leurs propos ou leur attitude lorsqu'ils ont été d'une rare méchanceté avec autrui, ne serait-ce que par envie de bien dormir, ou pour éviter de passer pour le grand mauvais de l'histoire. Mais voilà, l'Histoire ne s'écrit pas de la main des hommes qui sont les plus gentils, mais de la main des hommes qui gagnent. Et pour gagner, Joe était prêt à laisser parler toute la cruauté dont Mère Nature l'avait si généreusement doté. Assis à la table où ils avaient mangé brièvement, Noah avait frappé sa main sur son front dans un élan désespéré. Malgré les décennies qu'ils avaient passé ensemble, son tempérament pacifiste et adorable n'avait jamais su tempérer complètement la forte personnalité de son frère de coeur. Il devait savoir que Joe ne reviendrait pas sur ce qu'il venait de dire, trouvant qu'il ne s'agissait que d'une punition méritée. On ne s'attaque pas à Shark sans payer le prix fort. Il n'avait pas frappé, il n'avait pas agi avec beaucoup de noblesse non plus, mais le résultat était là : il avait coupé l'herbe sous le pied d'O'Malley. C'était profondément déplacé de lancer autant de saletés à la figure d'un homme qui souffre certainement le martyr en raison d'un couple qui bat de l'aile, qui plus est face à un public friand de potins aussi croustillants. Joe le savait et pourtant, il ne regrettait absolument rien. Son statut et son ego ne souffraient pas les débordements infantiles dont il pouvait faire l'objet face à des étudiants ou à n'importe quel public, qu'importe son âge ou son statut. Comment pouvait-il rester crédible s'il acceptait sans broncher les gamineries de son collègue ? Ou s'il décidait d'y répondre de la même manière ? De cette façon, il allait pour l'insensible connard qu'il ne vaut mieux pas chercher si on tient un tant soit peu à sa réputation.

Dans le couloir, l'enseignant en littérature restait sur ses gardes et continuait de se convaincre qu'Edward s'était lui-même mis dans cette situation en démarrant les hostilités. Peut-être n'avait-il pas prémédité que cela irait aussi loin. Tout ça pour un petit pois écrasé et un verre d'eau. Lorsqu'il vit enfin son vis-à-vis faire son retour dans le couloir, Joe le jaugea en gardant ses appuis fermement ancrés dans le sol. Son regard bleu lagon fixa intensément les yeux azur de son collègue historien. D'un air de dire "Si tu en veux encore, viens chercher." sans pour autant que son visage, stoïque comme d'ordinaire, ne trahisse la moindre pensée agressive. Son poing était fermé, prêt à être employé dans les plus brefs délais.
Mais à sa surprise - il faut le reconnaître - Edward passa son chemin en le frôlant pour sortir. Sans un mot. Joe se tourna et l'observa partir. A cet instant, un sourire effleura enfin ses lèvres... Non, Shark ne souriait pas beaucoup. Mais il lui arrivait d'esquisser ce si subtil mouvement des lèvres quand il réussissait à s'imposer d'une façon ou d'une autre. L'Anglais avait appuyé précisément là où ça fait mal, comme s'il avait battu un homme pourtant déjà à terre... et il s'en félicitait, dans un esprit d'une cruauté gratuite. Il sentit Noah accourir pour prendre la température au cas où la situation se serait envenimée. "Tu peux ranger les drapeaux Peace&Love, Noah. Je pense que cette fois-ci, il a compris. Et ne me fais pas ces grands yeux de merlan frit : c'est toi le gentil de notre tandem." Il était l'ange lumineux là où Shark n'était qu'un descendant de Satan prenant plaisir à voir la souffrance envahir celles et ceux qui cherchent à l'atteindre. On dit que le business pourrit les hommes jusqu'à la moelle... la différence avec lui, c'est que Joe était né déjà mauvais à la base.

Il reprit la route du parking pour aller rejoindre sa voiture. Sur le chemin, il croisa Edward qui se trouvait assis à l'extérieur, une cigarette et sa solitude pour sa compagnie. Joe tourna la tête vers lui pendant quelques secondes, sans s'arrêter de marcher, puis il regarda à nouveau devant lui. De la compassion ? C'est ça qu'il aurait dû ressentir ? Dommage, c'est un mot étranger et inutile. Comme "sentiment", par exemple. L'Anglais n'eut pas l'impudence d'en rajouter ou de venir le narguer, il avait passé l'âge. Sur le parking, il soupira en voyant un autocollant assez spécial sur son véhicule. Et pour cette raison, il se félicita encore davantage de ne pas avoir eu la stupidité de venir lui présenter des excuses. Accroupi, Joe se concentrait pour essayer de le retirer avec minutie afin de ne pas laisser de trace supplémentaire sur sa carrosserie.
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MessageSujet: Re: If you ever step on my patch. I'll bring you down. I'll bring you down. If you ever step on my patch. I'll bring you down. I'll bring you down. EmptyDim 17 Juin - 14:47

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MessageSujet: Re: If you ever step on my patch. I'll bring you down. I'll bring you down. If you ever step on my patch. I'll bring you down. I'll bring you down. EmptyJeu 21 Juin - 15:44

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