| | | What are you doing here?[ PV. Naomi] |  |
| | Auteur | Message |
|---|
Invité Invité
![What are you doing here?[ PV. Naomi] Empty](https://2img.net/i/fa/empty.gif) | | Sujet: What are you doing here?[ PV. Naomi] Mar 2 Déc - 12:11 | |
| C’était l’heure. Regardant sa montre une énième fois, il se leva de son lit, posant sa guitare minutieusement sur le lit où il dormait quand il n’était pas chez lui, quand il était à Berkeley, cette école très renommée, qui abritait un tas d’artistes, un tas de gens talentueux, et surtout ceux qui en avaient dans le portefeuille. Ce n’était pas son cas. Il ne roulait pas sur l’or, pour payer cette fichue scolarité sa mère avait du faire des concessions. Ils avaient vendu leur appartement à San Francisco, pour habiter ce hangar désaffecté, bizarre, et qui sentait la peinture à plein nez puisque sa chère mère était elle-même une artiste. En revanche pas question de vendre une seule de ses guitares, c’était proscrit ! Heureusement, ils avaient eu quelques aides financières, car depuis que son père était décédé, sa mère avait toujours galéré. Mais il ne déméritait pas, lors de sa première année, il n’avait vraiment rien fait, il avait eu le droit aux remontrances, et pourtant il avait continué car sa mère lui avait carrément dit qu’il faisait honte à son père. Quel choc ! Du coup il s’était mis à faire le strict minimum, et ça avait payé. Lors de sa deuxième année, il eut même le droit à une bourse pour bonnes notes alors qu’il était loin d’avoir les notes de certains, mais son talent passait avant tout.
Caleb s’ébouriffa les cheveux, il porta sa main au niveau de la lampe qu’il éteignit. Il rangea correctement tout cet amas de feuilles qui jonchait le sol, et qui n’était qu’un amas d’idées peu intéressantes, qu’il ne pouvait pas encore exploiter. Il faisait toujours ses compositions lorsqu’il était tranquille, reposé, calme, il ne pensait à rien d’autre. A rien d’autre vous avez dit ? Faux. Depuis quelques temps, il était également perturbé par une chose. Il avait la rencontre d’une fille…Naomi, oui c’était ça, Naomi Jude Venn. Cette fille au doux prénom lui occupait l’esprit, car il ne comprenait pas pourquoi elle s’était éclipsée de la sorte. Il n’avait pourtant rien fait de bien…entreprenant ! Non ils s’étaient juste amusés à se chambrer, à s’emmerder, et d’ailleurs, le sourire qu’il arborait montrait bien qu’il avait passé une excellente soirée en sa compagnie. Secouant la tête, il chassa ces mauvaises idées, en nouant ses chaussures, retroussant ses manches longues jusqu’aux avant-bras, regardant une dernière fois la photo de son père. Ah mince ! Les idées venaient tout à coup ! Ca faisait une heure qu’il planchait avec sa guitare, et que rien ne lui était venu à l’esprit, et là tout d’un coup, l’illumination. Flûte, il attrapa donc rapidement un bout de papier, et commença à noter un tas de choses, tant pis pour la fête, il verrait plus tard. Remarque d’un coup, il n’avait plus envie d’y aller. Il se disait qu’il ferait mieux de passer un moment dans le parc. Il était encore tôt, il n’avait pas pour habitude d’y aller tôt aux fêtes, et puis ce petit détour par le parc lui ferait le plus grand bien.
C’est pour cela qu’il jeta dans sa housse un tas de feuille, son médiator, et sa guitare sèche. Il ferait à l’électrique plus tard. Enfilant sa veste, il sortit tel un véritable artiste de sa chambre, se hâtant vers le parc. Il ne marcha pas très longtemps, car il connaissait un grand nombre de raccourcis. De plus se dépêchant car il ne voulait pas perdre les idées qu’il avait en tête. Il faisait déjà noir, le parc était assez vide, et pourtant, malgré sa fermeture, il pouvait y rentrer comme il voulait, c’était ça l’avantage. Il croisa un couple, il ne les salua pas. Il se dirigea vers son endroit favori, le saule pleureur. S’installant au pied de celui-ci, il s’empressa d’ouvrir son étui à guitare, et commença à gratter.
“You fly with angels wings..You got my blood in your veins…”
Il s’arrêta. Ca ne lui convenait pas du tout. Il lâcha sa guitare, et se pencha un peu plus sur les paroles. Il essaya de s’inventer un rythme, mais sans succès.
« C’est pas possible ça ! Nul, nul, nul ! » dit-il en envoyant une boule de papier au loin, de la chanson qu’il venait d’écrire.
Il se mit la tête entre les mains, et s’ébouriffa une nouvelle fois les cheveux, mais il releva la tête en entendant du bruit.
[Désolé du peu j'ai essayé de faire vite!] |
| | | | Invité Invité
| | Sujet: Re: What are you doing here?[ PV. Naomi] Mar 2 Déc - 13:34 | |
| Samedi - 19h44
Les clefs de Naomi tournèrent dans la clef de son appartement. Elle referma la petite porte qui donnait sur le vaste couloir d'entrée, et laissa son sac sur la petite commode, à côté de tout son bazar habituel. La brunette n'avait jamais été particulièrement organisée, et bénissait les femmes de ménage pour leur existence. Elle rentrait tout juste du cimetière, où elle se rendait toutes les semaines maintenant pour rendre hommage à ses parents. Elle amenait toujours ce bouquet d'orchidées roses, les fleurs préférées de sa mère, que leur père offrait à chaque occasion qui en valait la peine. Malgré le prix exhaustif, Naomi ne comptait pas perdre cette habitude de si tôt. Et, autre chose, c'était une des seules choses qu'elle ne faisait pas avec Caroll. Toutes les deux avaient tacitement conclu qu'elles ne parleraient pas de la mort de leurs parents, et se rendre individuellement sur leurs tombes semblait faire parti de leur pacte.
Et comme à chaque fois qu'elle revenait de sa petite escapade funèbre, Naomi bénissait également l'inventeur du maquillage waterproof. Bien qu'elle n'eut jamais été particulièrement sujette aux crises de larmes, la jeune Venn ne pouvait se retenir lorsqu'elle apercevait les noms de ses parents sur les pierres de marbre, au milieu de ce cimetière froid. Quoi qu'il en soit, il était maintenant temps de se préparer pour la 'petite' soirée qui l'attendait. Revenue depuis quelques jours seulement, la belle était déja conviée à tous les endroits où il fallait être pour être vu, et faire la fête dans les règles de l'art.
Pour ne pas faillir à sa réputation, la demoiselle opta après réflexion pour une tenue qui lui saillait à ravir. Une petite robe très courte et dos nu, de couleur argentée, signée Chloé, mettait ses interminables jambes et sa taille fine en valeur. Elle choisit ensuite, parmi ses dizaines de paires de chaussures, une paire de low boots en cuir noir qu'elle adorait, acquises quelques jours auparavant chez Jimmy Shoes, et enfila une paire de collants peau brillants un peu plus foncé qu'à l'accoutumée, pour ne pas avoir trop froid. La cadette Venn ne se para d'aucun bijou, qui aurait été inutile, mais seulement de kohl noir pour faire ressortir ses yeux, de quelques pailettes sur les paupières et les pommettes, et d'un rouge à lèvres incroyablement rouge pour donner une touche de fantaisie à cette tenue à la fois sobre, classe et trash. Une petite touche de parfum, quelques capotes et des cigarettes glissées rapidement dans une pochette Dior, et Naomi attrapa un manteau joliment coupé, qui lui tombait à peine au dessus des genoux donnant l'impression qu'elle ne portait rien en dessous. Puis elle sortit.
Samedi - 21h50
S'il y avait bien une règle à respecter pour être populaire, et vue, c'était de ne JAMAIS arriver à l'heure. Les gens qui arrivaient à l'heure étaient vus comme les loosers, ceux qui n'avaient vraiment rien d'autre à faire, et qui se dépêchaient, pour être sur d'avoir leur place dans la salle. C'est un principe que Naomi June avait parfaitement intégré. Et plus fort que de ne jamais arriver à l'heure, elle n'arrivait jamais, oh grand jamais, deux heures après le début officiel. Et cela non pas pour se donner un genre, mais parce que dans 95% des cas, elle n'était pas prête avant. Pour une fois, elle avait beau être prête, Nao' avait décidé de passer faire un tour au parc avant. Parce qu'à cette heure, il n'y avait jamais personne, et qu'elle adorait regarder les étoiles entre les branches du Saule Pleureur, qui avait toujours été son arbre préféré entre tous.
Sans tenir compte du prix exhorbitant de sa tenue, la demoiselle s'assit, dos contre l'écorce usée de l'arbre, les fesses dans l'herbe verte humide et la tête dans les nuages. Elle n'avait juste pas envie de penser, mais de partir dans sa bulle, où Naomi se surprenait souvent à s'isoler quand elle en avait besoin. Et tandis que son esprit commençait à divaguer, son oreille surprit quelques notes de musique, et une voix masculine qui, peut sure d'elle, s'essayait à des paroles apparemment improvisées. Ce moment de ravissement ne dura que très peu de temps, car dans la foulée, elle entendit le musicien raler 'C'est pas possible çà, nul, nul, nul'. Et cette voix, Nao' la connaissait, elle en était persuadée.
Pour confirmer ses soupsçons, la jeune femme, une cigarette qu'elle venait d'allumer entre les doigts, se leva, et fit le tour du tronc pour le voir de l'autre côté. Caleb. Elle l'avait rencontré lors d'une soirée, quelques jours avant son accident. Une rencontre plutôt incongrue, Naomi l'avouait sans mal, mais intéressante.
"Ouais, en effet, ce n'est pas vraiment le truc le plus cool que j'ai entendu. C'est d'un cliché... Allons Phelps, t'es un musicien ou pas?"
Elle mentait. Et alors? Il savait éperdumment qu'il avait du talent, et que Naomi adorait le taquiner. Néanmoins, elle pouvait se permettre de faire des remarques à propos de ses capacités, car, même si personne ne le savait, elle aussi jouait de la guitare, et chantait depuis des années maintenant. C'était sa bulle à elle, son moyen de s'échapper. Mais... no way. Elle n'en parlerait pas. Sans lui demander son avis, elle s'assit juste à côté de lui, à deux doigts de lui emprunter sa guitare... et se ravisa.
|
| | | | Invité Invité
| | Sujet: Re: What are you doing here?[ PV. Naomi] Mar 2 Déc - 17:56 | |
| Ah la panne d’inspiration ! Il la connaissait que trop bien ! Et généralement, elle lui arrivait dans les moments inattendus. Les moments qu’il n’avait pas choisis, les moments qui généralement faisaient qu’on niait son talent. Pourtant, il avait cette prestance qui faisait de lui un grand artiste. Les fausses notes en revanche, il ne connaissait pas…Quoique, il pouvait l’avouer, quand il s’était mis à muer vers 13-14 ans, il avait eu beaucoup de mal, mais ça n’avait duré que quelques mois, et il s’était donc contenté de jouer de la guitare pendant ces mois de galère. Enfin c’était assez comique comme situation, d’ailleurs ce fut une période assez calme pour sa mère, qui put se concentrer en peignant, car quand son fils jouait et chantait, elle était toujours transportée dans un autre monde, et se plaisait tellement à l’écouter qu’elle en oubliait son travail.
Ca faisait des jours et des jours que Caleb n’avait pas rendu visite à quelqu’un qui organisait une fête. Habituellement, il était toujours au courant de toutes les fêtes et s’y rendait toujours, mais pas ces dernières semaines. Il avait préféré s’isoler, c’était un besoin chronique chez lui, à chaque fois qu’on approchait le mois de décembre… Lui seul savait pourquoi. Il avait même fêté ses 22 ans tout seul cette année, il n’avait pas eu envie de voir du monde. Sa mère lui avait juste promis un cadeau pour les vacances de Noël, mais il n’en avait même pas été étonné, il s’y attendait, ça faisait 4 ans que c’était pareil. Et ce n’était pas ça qui allait le perturber. Avec volonté, il avait toujours su ignorer les soucis qui frappaient à sa porte, il avait toujours réussi à s’en sortir, mais cette fois, il en avait assez de devoir supporter ce type qui ne faisait même pas son boulot de laveur de vitre, d’ailleurs le boulot l’agaçait, il se devait également de s’occuper de sa mère, qui elle était dans un état pas possible puisqu’on approchait des 16 ans de mort de son père, et que plus ils avançaient plus elle se décomposait.
Tout ceci avait une nette répercussion sur son inspiration. Pas un seul texte ne lui avait convenu ces dernières semaines. Il jetait tout, sans regret. En revanche, l’agacement était tel, qu’il ne parvenait plus à se contrôler, il n’était pas calme du tout. Alors que pour une fois, il croyait que cette inspiration était revenue, ce n’était pas le cas. Pourtant, il aurait juré que bien en place, la chanson aurait pu donner quelque chose de bien. Mais il n’était pas dans la bonne période, il se surprenait lui-même à écrire des paroles qu’il trouvait certes poétiques, mais très niaises, d’autant plus qu’il ne parlait de personne en particulier, il n’y avait donc aucune touche personnelle, pas d’originalité. Son jean commençait à être humide, à cause de l’herbe, ce qui le gêna quelque peu, alors il se mit en tailleur, plutôt que les jambes au sol, allongées.
Alors qu’il venait de balancer la boule de papier devant lui avec force, il constata qu’une personne l’avait bel et bien rejoint, il avait bien entendu quelqu’un se rapprocher. Et cette personne une nouvelle fois, c’était Naomi. Il la voyait vraiment de partout, ça en devenait presque une obsession. D’ailleurs, comme à son habitude, pour ne pas changer, elle commença par le provoquer. Chose à laquelle, il répondit en soupirant, tête baissée sur sa guitare, les yeux rivés vers les nuages, l’oreille près des cordes, et il joua quelques notes, pour vérifier si celle-ci était bien accordée. Et c’était cas. Il prit la parole quelques instants plus tard :« Parce que t’y connais quelque chose toi peut être à la musique ? Je suis plus musicien que tu ne le seras jamais. »
Prétentieux ? Pas vraiment, on pouvait dire qu’il savait reconnaitre ses talents, mais dans ce cas, c’était une nouvelle fois pour tenter de marquer la supériorité masculine de Caleb. Alors que la jeune femme s’assit à côté de lui, il commença par reprendre à gratter, et il se mit à chanter quelque chose qu’il maitrisait déjà qu’il avait déjà écrit depuis un moment :“It's your time
It's your day
It's never too late
To change lanes
How's your life?
How's your place?
Was it where you wanted
Your head to lay?
But wait, you can breathe
You can see what I can see
Don't waste your time
You can't make back
If you could rewind your time
Would you change your life?”
Il s’arrêta, conscient qu’il était visiblement parti dans ses délires, et qu’il avait oublié que Naomi se trouvait à côté de lui. Mais l’observant un tant soit peu, il remarqua qu’elle était vêtue de manière plutôt encline à aller à une fête. Il lui posa alors la question :« Tu vas aller draguer le petit monde des premières années ce soir ? »Son sourire se fut malicieux, il attrapa alors une feuille, et commença à raturer un truc, puis à en écrire un autre, puis il reposa le tout dans sa sacoche, gardant sa guitare précieusement contre lui. Il faisait humide, frais même, et même si ses doigts commençaient à geler, il les gardait posé sur sa guitare, et de temps à autres, on pouvait le voir en train de gratter quelques accords, juste pour se réchauffer les doigts. Jetant une nouvelle fois un regard vers la jeune Venn, il constata que vêtue de la sorte, elle ne devait pas avoir chaud non plus. |
| | | | Invité Invité
| | Sujet: Re: What are you doing here?[ PV. Naomi] Mar 2 Déc - 18:53 | |
| Samedi - 21h50 Naomi savait. Elle savait que la première chose que Caleb allait faire après sa petite remarque, c'était soupirer. Et pourtant, elle ne le connaissait pas, ou si peu. Cela faisait seulement trois fois qu'elle avait l'occasion de parler avec lui, et déja, Nao' commencait à repérer ses petites manies, ses tics, et toutes les petites choses totalement inutiles et désuettes, mais qui rendaient à son oeil les personnes si attirantes. Certes, il était attirant. Mais Naomi June le savait, même s'ils l'avaient tous les deux voulus, leur couple aurait été impossible. Tout d'abord parce qu'ils venaient de deux milieux trop différents. Et ensuite... et bien, c'était à peu près la seule raison, mais c'était largement suffisant aux yeux de Nao' pour qu'elle ne se laisse pas tenter par l'idée. La jeune femme savait pertinnement que tôt ou tard, elle se laisserait rattraper par son désir de sauter sur Caleb, et de l'embrasser comme jamais elle n'avait embrasser personne, car cela apparaissait comme la plus pure des évidences. Mais pour le moment, elle était Naomi June Venn, reine de la nuit et élève tant populaire que prometteuse de la Berkeley University. Et elle ne pouvait PAS se permettre d'avoir un petit ami, surtout pas si le petit ami en question était un musicien rebelle et sans le sou.
Après avoir réaccordé sa guitare, sous l'oeil attentif de la jolie demoiselle, Caleb eut le malheur de faire une réflexion particulièrement désobligeante sur le rapport de Naomi à la musique. Malheureux. S'il avait eu la moindre idée du lien fusionnel que la brunette entretenait avec sa guitare, jamais il ne se serait hasardé à lancer une chose pareil. Mais alors qu'elle se préparait à réagir impulsivement pour lui prouver le contraire, son interlocuteur s'était déja essayé à un autre morceau. Plus sur de lui, et plus franc dans sa musique cette fois ci. Et tandis qu'elle se laissa envouter par ses notes, il continuait de jouer, perdu dans un monde qui était sien. Qui était leur. Le charme ne se brisa pas à l'instant même où la dernière corde eut fini de vibrer, mais dans le noir, on pouvait deviner les yeux gris de Naomi, qui regardaient ceux de Caleb, dans un silence tel qu'un mot eut été de trop.
"T'es pas si mauvais..."
lança-t-elle après un petit silence, un sourire presque conquis sur les lèvres...
"... pour un débutant."
Enfin quoi, vous n'auriez tout de même pas cru que la cadette Venn allait se laisser si facilement entrainer dans les filets d'un guitariste mystérieux? D'un geste à la fois très doux mais affirmé, qui laissait entendre à Caleb qu'il n'avait absolument pas le choix, Tink' se saisit de la guitare, et la plaça entre ses jambes, qu'elle avait à son tour mis en tailleur, malgré la petitesse de la robe qu'elle portait actuellement. Peu lui importait de savoir si on pouvait voir le ravissant string Victoria's Secrets qu'elle avait sur elle, il faisait noir, et ils étaient dans leur bulle. Après s'être réchauffé les doigts une petite minute en grattant des accords basiques, elle commenca tout en arpège et en douceur:"In this place it seems like such a shame
Though it all looks different now,
I know it's still the same
Everywhere i look you're all i see
Just a fading reminder of who i used to be.
If i can't be the one for you
So let me go away
If i can't be your sweetest truth
There is nothing else to say.
Leave me on the other side
Leave me on the other side
Don't care if i'm wrong
I can't wait you all the long." Après qu'elle eut tenu sa dernière note un peu plus longtemps que les autres, elle garda la tête baissée, profitant du silence. C'était un morceau qu'elle avait écrit deux mois avant l'accident de ses parents, mais pour qui, elle n'en savait rien. Les paroles lui étaient juste venues, comme ca, sans prévenir. Puis, elle retendit son bien à Caleb, avant de rajouter.
"Tu vois Phelps, y a pas que toi qui sait faire joujou avec un morceau de bois et des cordes."
Elle s'était surprise elle même, car jamais elle n'avait jouer de guitare à personne, excepté à Caroll de rares fois, et à ses parents qui aimaient tant sa voix et son talent pour la musique. Sinon, Naomi n'avait jamais jugé nécessaire d'informer ses amis les fêtards qu'elle savait faire comme les rebelles et les hippies. Etre exclue du carré hipe ne la branchait que très peu.
Le silence fut rompu quand Caleb lui demanda si elle comptait aller draguer le 'petit monde des premières années' après ce court entremède au Golden Gate Park. A vrai dire, c'était encore son intention il y avait de cela un petit quart d'heure, mais maintenant, elle n'était plus sure de rien. Pour toute réponse, elle se contenta de dire:
"C'est toujours mieux que de se faire brancher par sa main droite, et de lui jouer la sérénade toute la soirée si je ne m'abuse..."
La lueur de malice avait repris place dans la pupille de Naomi, et répondait avec effront au sourire tout aussi coquin de son interlocuteur. Dans la pénombre, la demoiselle devinait la manière dont il la regardait, et cela lui plaisait.
|
| | | | Invité Invité
| | Sujet: Re: What are you doing here?[ PV. Naomi] Mar 2 Déc - 21:10 | |
| A l’ordinaire, le jeune Phelps ne se serait jamais intéressé à une 1ère année, il ne pouvait l’expliquer, mais il avait l’impression de les prendre au berceau, c’est pourquoi, il avait toujours préféré les femmes plus mures en âge, et qui en avaient dans le ciboulot. Mais cette petite, qui se trouvait à ses côtés, elle était différente. Elle dégageait un truc, et sa prestance la rendait merveilleuse, elle était plus que mature pour son âge, on ne voyait plus la petite adolescente, mais une femme à part entière. Ce petit bout de femme avait attisé son regard, plus encore, sa curiosité avec. Pourtant ils étaient tellement différents. Mais se complétaient-ils au juste ? Car c’était peut-être la raison qui les poussait à s’intéresser l’un à l’autre. Mais comment pouvait-il exister ce ressenti entre deux personnes issus de milieux complètement différents, et de réputations totalement opposées ? On ne pouvait parfois pas l’expliquer. Dès que Caleb se mettait à la regarder un temps soit peu, son esprit se brouillait, il avait milles choses à dire, mais il serait incapable de les sortir. C’était la première fois qu’il se sentait ainsi en fin de compte. La toute première fois. Jamais il n’avait été animé par un tel désir virulent, et pourtant se contenant avec autant de maitrise que d’envie d’elle. Détaillant chacun de ses traits malgré la pénombre, il avait soudainement envie de dessiner, lui qui n’était pas forcément très doué, mais il se défendait, il avait trouvé une muse… Pour l’instant, il ne pouvait pas en dire autant concernant la musique, car depuis qu’elle occupait ses pensées à certains moments, son inspiration s’était envolée, ou du moins, était devenue des plus niaiseuses qu’il soit. Peut être parce que c’était quelque chose d’indescriptible, et qu’il n’arrivait pas à le retranscrire, ou peut être qu’il trouvait ça niaiseux, car ça ne lui était jamais arrivé auparavant.
Caleb avait toujours été comme ça. Dès tout petit, il disait déjà qu’il serait le meilleur guitariste que le monde n’est jamais connu, pour lui Hendrix devait être moins important. Il avait du chemin à faire avant de l’égaler, mais ils n’évoluaient pas dans le même style, donc il serait plus tard un artiste reconnu, pour son propre talent. En revanche, il avait balancé cette phrase au hasard, puisqu’en fin de compte, il ignorait tout des passe-temps de la demoiselle, il connaissait simplement son attitude, et ça s’arrêtait là, et également qu’elle était une grande fêtarde, et qu’elle avait un gout assez prononcé pour se barrer sans donner d’explications. Et alors qu’il était transporté par la musique, il oubliait tout, il était ailleurs, enivré de cette musique qui pourtant était sa production. Achevant sa composition, il ouvrit les yeux, baignant son regard noir, dans celui de Naomi. Cette sensation était agréable, pas un mot, juste le bruit d’un parc endormi qui les berçaient. Elle eut même le courage de lui dire un compliment, sauf qu’il s’attendait au revers de la médaille, c’est pourquoi, même si un petit sourire pointa le bout de son nez, sur ses lèvres, il rétorqua :
« Tu peux faire mieux pour me vexer… »
Il se mordilla la lèvre, toujours habité par ce sourire malicieux, qui traduisait tellement peu de choses contrairement à ce qui se passait dans son esprit. Mais alors qu’il était un peu trop concentré sur la jeune femme, il sentit sa guitare lui échapper des mains, doucement, réquisitionnée par la belle brune, qui voulait apparemment lui montrer qu’il se trompait sur elle. Durant le laps de temps où elle s’installait confortablement avec la Gibson de notre cher gallois, il en profita pour sortir une clope, et la fumer. Lorsque la première note de la chanson parvint à ses oreilles, il fut bien plus attentif, et au son de la voix de la jeune femme, il ferma les yeux. Elle était douée, il n’avait jamais pu le dire d’un autre élève ici, qu’il trouvait bosseurs, mais pas talentueux. Elle c’était un talent brut. Alors qu’elle achevait la dernière note, il rejeta la dernière fumée toxique de sa cigarette. Attrapant la guitare qu’elle lui tendit, il cacha l’émotion qui l’avait habitée un peu plus tôt et s’amusa de l’affirmation de Naomi :
« Ah parce que tu trouvais ça bien toi ? Et ça prétend savoir jouer de la guitare ! Et n’insulte pas mon bien veux-tu ? Une Gibson n’est pas un vulgaire morceau de bois affublé de cordes ! C’est comme si je disais que tu étais une vulgaire fille… »
Se rendant compte du compliment niaiseux qu’il était en train de lui faire, il se rattrapa en ayant un petit rire :
« Tu ne me croirais pas ! Parce que tu es persuadée que tu es une fille originale ! Ma Gibson et moi, c’est le même principe ! »
Les bras ballants sur sa guitare, il s’était avachi sur son avant bras, la tête posée dessus. Habituellement, il jouait en stricte intimité, ou avec des gens, lorsque c’était le moment d’avoir un avis, mais jamais le soir comme ça. Ce pourquoi, il changea totalement de registre, ennuyant un peu l’agréable compagnie qui se trouvait à ses côtés. D’ailleurs sa réponse le fit éclater de rire, il n’y trouvait pas grand-chose à renchérir, si ce n’est :
« Qui te dit que je passerais ma soirée ici ? Et puis entre nous, je ne suis plus tout seul maintenant ! Finalement, la soirée va peut-être se passer différemment… »
Simple bluff, phrases calculées ou sincères, la malice qui l’habitait ne saurait nous faire trancher, une chose était sure, la provocation avait pris une autre dimension. Son regard ne quittait plus le visage de la jeune fille, il ne semblait même plus inquiet de l’humidité. Il semblait s'être également rapproché d'elle, de manière assez discrète... |
| | | | Invité Invité
| | Sujet: Re: What are you doing here?[ PV. Naomi] Dim 7 Déc - 12:05 | |
| Samedi - ?
Au fur et à mesure que le temps passait, Naomi June perdait la notion du temps. Lorsqu'elle plongeait son regard dans celui du mystérieux musicien, les secondes et les minutes devenaient folles. Elles auraient pu avancer au ralenti, ou défiler à une vitesse hallucinante que Nao' ne s'en serait pas rendu compte. Et pour être parfaitement honnête, tout cela l'effrayait complètement. Jamais elle ne s'était permise de ressentir quelque chose d'aussi fort pour un garçon. L'amour la fuyait depuis toujours, et la brunette s'était depuis longtemps faite à l'idée qu'elle n'en avait pas besoin. Après tout, quand on possède la beauté, la richesse et la popularité, est-ce vraiment nécessaire de s'handicaper d'un sentiment aussi lourd que l'amour, au risque de perdre tout le reste? Caleb la forcait à détester tout de lui. Il était son plus parfait opposé. Celui avec qui la demoiselle savait pertinnement qu'il ne fallait pas trainer pour conserver son statut de reine de la nuit. Celui qui était détesté de toutes les personnes desquelles elle était proche. Et pourtant le seul qui était capable de lui faire oublier le monde réel.
Et cette passion commune pour la musique... Naomi s'était toujours refusée à laisser quiconque entrer dans cette bulle sonore qui était sienne, mais aujourd'hui, elle s'était laissée aller à ouvrir une brèche dans son petit monde, pour que Caleb puisse venir y faire un tour. Elle l'enviait. Elle l'enviait de ne pas avoir à se cacher pour s'épanouir dans ce qu'il aimait. Elle l'enviait de ne pas se soucier de ce que pouvait penser les autres de lui, et d'agir uniquement selon ce que lui dictait son coeur et sa tête. Et ce silence. Qui, après tout, voulait tout dire. Transportés tous deux dans une réalité complètement autre, tout autour semblait disparaitre. Et ne persistait que le bruit du vent dans les feuilles du saule pleureur qui les abritait. Nao' ne pouvait pas laisser les choses se dérouler ainsi. C'était trop niais. Trop cliché. Elle se hasarda donc à un pseudo compliment, pour signifier quand même qu'elle avait apprécié la musique, mais enchaina sur un petit pic, pour ne pas trop s'installer dans le romantisme de la situation. Ce à quoi Caleb répondit:
« Tu peux faire mieux pour me vexer… »
Les jolis yeux en amande de Naomi se plongèrent à nouveau dans le regard ténébreux de son interlocuteur. Elle laissa quelques secondes de silence, avant de répondre à son tour:
"Qui te dit que j'ai essayé de te vexer?"
Et alors qu'à nouveau, la malice s'emparrait de son sourire, la demoiselle eut le même tic que Caleb, à savoir de se mordiller instinctivement la lèvre inférieure. Cela traduisait toujours chez la jeune fille beaucoup de choses quand on la connaissait. C'était le symbole du jeu de la séduction, le signe qu'elle se plaisait avec la personne qui lui parlait, et qu'elle n'était pas prête à s'arrêter de sitôt. Lorsqu'elle remarqua que Caleb avait eu également ce réflexe, ses yeux pétillèrent d'étincelles. Naomi ne pouvait pas rire, ce n'était pas réellement approprié à la situation; mais ses yeux, eux, en disaient long sur le fond de sa pensée. Après quoi, elle se mit à jouer un morceau de sa composition, un truc composé quelques temps auparavant. Mais elle s'était mise à nu, chose que la cadette Venn n'était pas habituée à faire. L'adrénaline s'était emparée de son corps entier, et même si elle manquait de technique, puisqu'elle n'avait jamais pris le moindre cours, la demoiselle se débrouillait plutôt pas mal. Et Nao' ne put pas réellement savoir ce qu'avait pensé Caleb de son interprétation, car immédiatement, il relanca le jeu que tous deux avaient tacitement mis en place:
« Ah parce que tu trouvais ça bien toi ? Et ça prétend savoir jouer de la guitare ! Et n’insulte pas mon bien veux-tu ? Une Gibson n’est pas un vulgaire morceau de bois affublé de cordes ! C’est comme si je disais que tu étais une vulgaire fille... Tu ne me croirais pas ! Parce que tu es persuadée que tu es une fille originale ! Ma Gibson et moi, c’est le même principe ! »
"Une Gibson est un vulgaire morceau de bois affublé de cordes. Sauf que tu ne me crois pas, car tu es persuadé que ta guitare est originale. Reprends ton raisonnement, c'est précisemment ce que tu viens de dire. Annonce de dernière minute Phelps: tout le monde possède une Gibson de nos jours. Et c'est un cruel manque d'originalité. Et contrairement à ce que tu as l'air de croire, je ne suis pas persuadée d'être une fille originale..."
L'ambiance qui règnait était particulière. Ni l'un ni l'autre n'arrivait plus à se sortir de cette spirale infernale, qui consistait à taquiner l'autre jusqu'aux plus extrêmes limites. Et pourtant, à chaque instant passé, Naomi devait réprimer un peu plus son envie de lui. Il était tout ce qu'elle s'était toujours interdit de désirer, et cela ne le rendait que plus attirant encore. Il fallait impérativement dévier sur une autre conversation, avant d'arriver au point de non retour, dont elle savait qu'elle ne se pardonnerait jamais d'avoir atteint. Caleb éclata donc de rire à l'idée de passer la soirée seule avec sa main gauche, avant de renchérir que vu le déroulement actuel de la soirée, il n'y avait rien de moins sur comme situation. Prise d'une folle envie de tenter le diable, Naomi approcha son visage de celui de Caleb. Leurs lèvres se frôlaient, et il n'aurait fallu qu'un très léger faux mouvement pour qu'elles ne se touchent. La brunette sentait le souffle chaud du musicien sur ses lèvres, et se laissa presque enivrer par cette sensation agréable, avant de répondre en un murmure:
"Mais qui te dit que j'ai l'intention de passer la soirée avec toi?"
Elle se prépara alors à se dégager de l'emprise involontaire que Phelps avait sur elle. Mais Naomi en fut parfaitement incapable. Ses yeux rivés dans ceux de Caleb avaient créé une sorte de lien invisible qui la retenait ainsi, et elle n'avait pas le courage de se dégager.
|
| | | | Invité Invité
| | Sujet: Re: What are you doing here?[ PV. Naomi] Dim 7 Déc - 15:34 | |
| Etrange que cette sensation qu’il éprouvait…C’était comme être vide, et à la fois plein de sensations fortes, c’était mieux que le sport extrême, son cœur battait tellement vite, tellement fort, qu’il se demandait bien si celui-ci n’allait pas s’extirper de son torse tant il faisait la polka. Caleb n’avait jamais ressenti de telles choses, c’était indescriptible, il serait incapable de traduire par des mots son état actuel, et pourtant…Ils se connaissaient tout juste, ils ne s’étaient vus que trois fois, et cette chose si forte les animait déjà, les transportant vers d’autres mondes, impénétrables. Paradoxalement, il refoulait ses sentiments, et pourtant il se laissait parfois transporter, ses sens laissés à l’abandon, se noyant dans le plaisir que de ressentir un tel pincement au cœur chaque fois qu’il pensait à elle. Et pourtant, il ne la supportait pas, pour plusieurs raisons : d’abord, elle avait tout, il en était jaloux, elle faisait ce qu’elle voulait, elle pouvait tout avoir, tandis que lui était parti de rien…Mais ils étaient faits pour se rencontrer, on pouvait appeler ça un coup de foudre, puisque les deux jeunes brûlaient d’amour l’un pour l’autre.
Rien à part la musique n’avait une telle emprise sur lui, elle pouvait au fond, lui demander tout ce qu’elle souhaitait, il s’exécuterait comme un pantin s’il fallait…Il tenait plus à elle encore qu’à la musique, et c’était une grande première puisque l’art qu’était la musique l’avait permis de survivre. Il voulait la protéger, d’ailleurs, il en avait déjà fait les frais au sein de sa confrérie. Il avait refusé qu’elle soit la prochaine cibles d’inflige de souffrances de Caleb. Car il se devait de relever tous les défis, mais celui-ci il l’avait refusé. S’il devait lui faire du mal, ce n’était que si elle lui en faisait, or elle n’avait rien fait, alors qu’à vrai dire, faire du mal aux autres, il s’en lavait les mains. Caleb était sans défense auprès d’elle, mais tant qu’il refoulait tout ces sentiments de bonheur, il était encore sur ses gardes, il jouait, il la piquait, et elle faisait de même. C’était la première fois qu’ils se retrouvaient seuls tous les deux, à l’abri des regards, durant une nuit assez fraiche, assis dans l’herbe, comme lors d’un rendez-vous romantique, sauf que rien n’avait été programmé. Cette boule au ventre le perturbait, mais en même temps il ne voulait pas qu’elle disparaisse, ça le mettait dans un état qu’il apprenait à connaitre, et surtout à apprécier.
Alors que Caleb avait fait en sorte de ne pas être touché par la pique de la jeune femme, elle avait renchéri par une rhétorique cherchant à le faire douter de ce qu’il avançait. Choix judicieux, qui cloua le bec quelques instants au gallois, qui en revanche cherchait une réponse plausible à cette question, qui ne tarda pas à venir, sous la forme, lui aussi, d’un questionnement :
« Et qui me dit que tu ne voulais pas me vexer ? Ca n’a pas fonctionné alors tu cherches un échappatoire… »
Quelle mimique de la jeune fille, qui le figea sur place. Son sourire, ses yeux, elle-même le rendaient dingue. Fou d’elle, et même s’il apprenait quoique ce soit de mal à son sujet, ça ne changerait pas pour autant. Le noir était présent, mais malgré tout, ils se distinguaient parfaitement, comme s’ils se connaissaient par cœur, qu’aucun secret ne leur résistait. D’ailleurs, il sentait pour une fois qu’ils n’hésitaient pas à partager leurs mondes, à tenter de pousser plus loin leur rencontre, c’était nouveau, puisque jusque là, tous deux s’étaient refusés l’un à l’autre.
Caleb n’avait jamais été si touché que lorsqu’elle s’était mise à chanter, ce n’était pas tant les paroles, c’était l’aura qu’elle dégageait, elle était une artiste à proprement parlé. Pourtant, jusqu’à aujourd’hui, il n’avait eu vent de ses talents de chanteuse…Peut être que comme ce qu’elle ressentait pour lui, elle le rejetait de crainte du regard des autres. D’ailleurs, les autres s’incluaient dans le raisonnement de la jeune femme, auquel Caleb ne tarda à rétorquer, sans animosité pourtant, mais bien d’une voix très aguicheuse :
« Si tu ne crois pas que tu es originale, et que je manque cruellement d’originalité, c’est que nous faisons la paire non ? Quelque chose me dit que tu veux bien me laisser croire des choses, qui ne sont pas le reflet de la réalité…je me trompe ? »
Phrase équivoque, qui traduisait et sa vision d’elle-même, et par la même occasion, leur petit jeu de piques, qui montrait tout le contraire de ce qu’ils ressentaient tous deux, et il l’avait bien compris. Il jouait encore, car il ne parlait pas de façon normale, il s’exprimait presque en chuchotant histoire de saisir l’avantage de ce climat qui régnait. Il sentait que l’atmosphère n’était pas une atmosphère de détente, elle était lourde, leurs réactions étaient saccadées, ils se privaient l’un et l’autre tour à tour, mais ils avaient plus en plus de mal à résister à leur charme respectif. Naomi commença par craquer… Elle s’avança, stoppant la venue de son visage à quelques infimes centimètres de celui de Caleb, qui se mit à inspirer plus rapidement, tant son cœur s’accélérait. Il ne contrôlait plus grand-chose à ce moment, il ne tiendrait pas longtemps. Il fixa ses yeux, puis sa bouche, s’enivrant du parfum de la jeune femme, au combien envoutant à cette distance qui était très maigre, alors qu’elle lui répondit dans un instant de provocation… Il ne tarda pas à lui rétorquer, mais pourtant avec difficulté :
« Je crois…que tu y es visiblement contrainte… »
Alors qu’il achevait sa phrase, il passa la main dans les cheveux de Naomi glissant sur sa joue, scellant alors leur tout premier baiser, brûlant d’un désir incontrôlable, se laissant aller à ses pulsions, ne lâchant pas les lèvres de Naomi, prolongeant toujours plus ce baiser, qu’il ne voulait plus terminer. Il avait cédé, cédé à la tentation, mais jamais il n’aurait cru que c’était si intense, si agréable, il n’avait jamais ressenti ça…Nouveauté si détestable, que de s’adonner aux jeux de l’amour… Il relâcha son étreinte, se détachant peu à peu d’elle, soupirant de bonheur, le cœur au bord de la rupture. |
| | | | Invité Invité
| | Sujet: Re: What are you doing here?[ PV. Naomi] Dim 21 Déc - 1:55 | |
| [Gosh, ca fait tant de temps que ca que je n'avais pas répondu Oo Remédions immédiatement à ce léger petit accident de parcours, j'essairai d'être plus rapide à l'avenir =P] Samedi - ?
Une des questions principales à se poser à propos de ce curieux petit couple que formait Naomi June et Caleb était surement 'Pourquoi les deux jeunes gens se cherchent-ils autant?' La réponse, ils la connaissaient certainement tout autant l'un que l'autre, mais il fallait être honnête: aucun des deux ne semblait réellement se l'avouer. Ce n'était pas uniquement parce que le jeu de la séduction leur plaisait, bien qu'il était clair que cela soit une des raisons. Mais pourtant, la réelle motivation qui les poussaient à agir de la sorte s'imposait comme une évidence. Tant la jeune fille que le jeune homme avait peur de leurs sentiments. Quelle meilleure façon de les cacher que de jouer à ce jeu si déstabilisant qu'ils avaient mis en place? Très probablement aucune. C'était pourtant risqué. A n'importe quel moment, l'un des deux pouvait dire quelque chose qui aurait réellement blessé l'autre, à tel point que la passion et la fragile alchimie qui liait les deux bruns aurait pu se retrouver détruite sans qu'ils aient eu le temps d'y faire quoi que ce soit. Et pourtant, loin de mettre leur relation en péril, ils étaient chaque fois un peu plus proches, un peu plus impliqués dans ce qu'ils disaient. Personne n'aurait pu les comprendre. C'était leur bulle, leur monde.
« Et qui me dit que tu ne voulais pas me vexer ? Ca n’a pas fonctionné alors tu cherches un échappatoire…»
Sa voix s'éleva dans le parc totalement vide. On n'entendait plus qu'eux. Les seuls témoins de cette entrevue des plus étranges étaient les arbres, l'herbe et les poissons du petit étang qui se trouvait à quelques pas de là. Bien sur que non, Naomi n'avait pas voulu le vexer. Son intention n'était pas de le blesser. La brunette n'était pas comme çà. Vexer et faire du mal gratuitement aux gens n'était pas sa tasse de thé. Il fallait que son interlocuteur l'ait réellement mérité pour s'octroyer les foudres de la cadette Venn. Alors pourquoi aurait-elle voulu faire du mal au seul qui parvenait à la transporter ailleurs, sans avoir besoin d'autre chose que son regard? Pourquoi aurait-elle ressenti le besoin de blesser le seul avec qui elle savait qu'elle pourrait être elle même, sans être jugée? Elle ne pouvait pas lui expliquer tout cela, Naomi le savait. Elle se contenta donc de répondre:
"Crois moi, si je l'avais voulu, tu serais vexé."
Et espéra profondemment que Caleb aurait l'intelligence de comprendre tout cela, et de ne pas insister. Si on cherchait Naomi, même involontairement, on finissait fatalement par la trouver, et ce n'était pas toujours une bonne chose.
Au milieu de la nuit noire, tout semblait décuplé. Et l'envie qui les liait devenait de plus en plus forte, de plus en plus intense. Il avait envie d'elle, autant qu'elle de lui. Mais il fallait résister. Encore un peu. Naomi ne voulait pas craquer, sachant pertinnement que cela finirait par lui créer des soucis. Et pourtant, elle savait si bien que s'il ne finissait pas par l'embrasser, elle le fairait... Il interrompit sa pensée, en lançant une phrase à laquelle Naomi ne pouvait pas rester insensible. Il savait comment la toucher en plein coeur. Caleb Phelps savait quels mots employer, quoi dire pour qu'elle soit déstabilisée. Hors de question qu'elle se soit laisser faire, même avec lui. Ce n'était pas dans ses habitudes. Du tac au tac, Naomi répondit, d'une voix encore un peu plus provocante:
"Non, en effet, je ne crois pas être une fille originale... Je ne le crois pas, car je sais que je le suis. Non pas que je sois une de ses petites idiotes prépubaires prétentieuses. Juste que j'ai des valeurs et des capacités, et que je sais m'estimer à ma juste valeur parmi les autres."
Tous deux ne se détachaient de cette petite intonation dans la voix, qui les faisaient tant bien chuchoter que parler de manière provocante. C'était probablement la situation la plus paradoxale que Naomi ait eu à affronter jusqu'à ce jour. Ils étaient à la fois parfaitement opposés, et en tous points semblables. C'était l'envie de braver l'interdit, et de lancer comme un petit défi à la vie, et à tous ceux qui n'auraient jamais cru possible une quelconque histoire entre ces deux là. Son être tout entier hurlait à quel point elle avait envie de lui. Chacun des ses gestes, chacune des paroles qui sortaient de sa bouche lui criait de l'embrasser passionemment, avec autant de fougue que si sa vie en dépendait. Naomi avait commis l'erreur cruciale de franchir cette frontière invisible qu'ils s'étaient bien gardés de dépasser depuis qu'ils se parlaient, mais, sans même le vouloir, la jeune Venn venait d'abolir toute forme de limite entre eux deux. Caleb n'eut que le temps de chuchoter:
« Je crois…que tu y es visiblement contrainte… »
Les derniers mots furent à peine audible, et alors que sa main de guitariste caressait avec délicatesse le visage de Naomi, le jeune homme l'embrassa comme jamais elle n'avait été embrassé. Elle profita d'abord de ce baiser langoureux, doux et romantique, comme tout premier baiser se doit d'être. Une main posée sur la joue de son interlocuteur, l'autre lui permettant de se tenir appuyée sur le sol, le monde semblase dérober autour d'eux. La passion qu'ils tentaient de refouler l'un pour l'autre depuis quelques semaines sembla éclater en un feu d'artifice gigantesque. Elle se réprimait pourtant toujours un peu, profitant simplement de cet accomplissement tant attendu. Après un temps qui lui parut trop court, Caleb se retira doucement, lâchant un soupir. Naomi quand à elle, garda les yeux fermés quelques minutes pour savourer cet instant. Le souffle chaud du jeune homme, le goût sucré de ce baiser qui lui était resté sur les lèvres... Lorsqu'elle ouvrit les yeux, la lune éclairait légèrement le visage des deux jeunes gens, si bien qu'elle put mieux encore plonger son regard de braise dans celui de Caleb. Après quelques secondes seulement, Naomi n'en pu plus.
D'un geste souple, elle passa son genou gauche au dessus des jambes de Caleb, et se retrouva à califourchon, face au musicien. Ses mains frêles se glissèrent dans les cheveux en bataille du jeune homme, et elle l'embrassa à nouveau. Mais de manière beaucoup plus sauvage cette fois. Elle n'aurait pu supporter d'attendre encore un peu plus pour cela. Aucun mot n'était assez fort pour décrire ce qu'elle éprouvait à ce moment précis. Naomi June le savait, tout comme elle savait que ce moment de magie pure serait éphémère. Elle ne pouvait trop en faire, ni pas assez. Il ne fallait rien gâcher, mais se débarasser du plus de frustrations possibles. Le jeune couple s'embrassa de la sorte, consummant tout ce qu'il pouvait consummer durant de longues minutes. Après quoi, Nao' éloigna ses lèvres de celles de Caleb. Une minute de silence durant lesquels ils reprirent tous deux leurs esprits fut nécessaire, avant que la demoiselle ajoute, d'une voix si basse que Cal' pouvait à peine l'entendre:
"Sache qu'on ne me contraindra jamais à quoi que ce soit."
Toute la base de leur relation était fondée sur le jeu. Ce n'était pas parce qu'elle l'avait embrassé qu'elle allait l'oublier. Naomi avait du caractère, et ne se laissait jamais marcher sur les pieds. Elle aimait se faire désirer, jouer avec les gens tout en restant dans les limites acceptables. Il la croyait 'contrainte' de rester passer la soirée avec lui parce qu'ils s'étaient embrassés? Il se trompait. Elle n'ajouta rien de plus, mais se leva et disparu dans la nuit.
|
| | | | Contenu sponsorisé
| | Sujet: Re: What are you doing here?[ PV. Naomi] | |
| |
| | | | | | What are you doing here?[ PV. Naomi] | |
|
Sujets similaires | |
|
| | Permission de ce forum: | Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
| |
| |
| |
