-Mmmh, il me tarde d’y être alors.

Et ça viendrait très vite. Dans quelques jours déjà, le réveillon de Noël aurait lieu (On est en retard xD) et donc, les amoureux pourraient se livrer totalement au plaisir qu’offrait les joies du sexe. Logan avait beau ne pas manifester très souvent son envie de faire l’amour, mais ce n’est pas pour autant que ça ne le travaillait pas. C’est juste qu’il ne supportait pas le fait que Mathis le « repousse ». Et oui, les moments de fatigue et les coups de barre, ça pouvait prendre n’importe qui, n’importe quand. Parfois, le jeune Werly n’avait pas la tête à faire l’amour à l’androgyne, et inversement : parfois, Logan n’avait pas envie alors que l’homme de sa vie avait le regard noir de désir. Pour éviter cela, il lui arrivait de cacher ses envies, alors qu’il ne devrait pas. Quoi qu’il en soit, c’est la vie. La fierté l’emportait très souvent… Maintenant, si le brun se promettait d’offrir une des plus belles nuit d’amour à son chéri, il s’y tiendrait et lui ferait vivre quelque chose de parfait. Peut-être avait-il déjà sa petite idée en tête, qui sait.
Bref. Dès l’instant où le châtain commença sa série d’embrassades dans le cou du styliste, ce dernier ferma les yeux en soupirant de bien-être et de désir. Pourquoi est ce qu’il fallait absolument que les garçons se rendent là où le rendez-vous avait lieu ? Pourquoi ne pouvaient-ils pas rester ensemble, chez Logan ? Ca faisait tellement longtemps qu’ils n’avaient pas pu profiter pleinement l’un de l’autre. Le jeune Davies amena l’une de ses mains manucurée sur la nuque de l’homme de sa vie, laissant l’autre convenablement posée sur ses fesses, puis se mordit la lèvre en cambrant sensuellement son dos. Leur torse s’entrechoquaient, alors que celui du brun -tatoué sur un côté- était presque à découvert tellement son t-shirt était remonté.
Evidemment, ce dernier désirait Mathis. Comme toujours dès que son regard se posait sur lui. Comment lui résister ? Il est si doux, si attentionné. Et puis ses baisers sont définitivement les meilleurs, et pourtant, Logan a été embrassé à de nombreuses reprises avant de trouver sa perle. Malheureusement -ou pas-, les amoureux ne manifestaient aucune envie sexuelle. La tendresse n’était pas plus mal…Elle les comblait amplement. […] Une fois que Lucas fut totalement en dehors de la chambre, Logan ne pût s’empêcher de le maudire. De vouloir trouver une énième solution pour se venger alors que logiquement, les frères étaient quittes.

-J’te jure que Thib’ va m’le payer...

Oh oui ! Thibaut allait payer pour son acharnement non récompensé. Au final, le garçon n’avait pas pu parler à ses amis, et il avait obtenu -en plus de cela- une fausse information. Même si cette dernière lui donnerait certainement assez d’inspiration pour embêter les tourtereaux, comme d’habitude.
Pour seule et unique réponse, le bel androgyne hocha la tête, légèrement agacé. Il savait déjà ce qui les attendait…

-Et mon frère aussi. Depuis qu’ils nous a entendu faire l’amour la dernière fois, il arrête pas de m’emmerder avec ma « capacité vocale ultra développée ».

Logan avait dit ses derniers mots avec une légère grimace et un ton peu amusé, pour bien imiter son grand frère. Aussi taquin soit-il, Lucas avait raison en parlant de cela. L’androgyne était vraiment quelqu’un de très bruyant quand il faisait l’amour… Enfin, vous êtes marrant ! La faute revient à Mathis. Celui-ci n’a qu’à être un peu moins doué, ça ira certainement mieux…Quoi que. Logan avait peut-être fait une erreur en relançant ce sujet. A chaque fois, c’était des taquineries à n’en plus finir qui sortaient de la bouche du châtain. Et pour cause, il y a plusieurs mois -alors qu’ils allaient retrouver leurs amis-, les amoureux s’étaient gentiment fait réprimander par le voisin, qui leur demandait de faire un peu moins de bruit lorsqu’ils s’envoyaient en l’air. Cette scène s’était déroulée en début d’après-midi, au moment même où Lucas voulait sortir retrouver sa petite copine du moment. Comme par hasard ! Imaginez un peu le fou-rire qui avait fait son apparition. « Désolé Monsieur, mon frère nous casse souvent les oreilles…Imaginez un peu ce pauvre Mathis. » Evidemment, Mathis n’avait pas pu se retenir de rire et Logan lui, n’avait rien trouvé à dire. C’était une situation assez gênante. Mais heureusement, il ne le prenait jamais mal. Au contraire.
Il finit par hausser timidement les épaules tout en regardant son chéri s’installer comme il le souhaitait.

-Je te promet de passer la soirée, la nuit avec toi, ainsi que toutes les soirées et les nuits à venir.

Belle promesse, effectivement. Une promesse que Logan n’était pas prêt d’oublier. Il hocha alors la tête positivement tout en se mordant la lèvre inférieure. Rien que de penser à ses futures soirées, le faisait rêver. Comment est ce que Mathis faisait pour avoir un pouvoir aussi puissant sur l’androgyne ? Ce dernier était incapable de lui résister, même avec tous les efforts du monde.

-D’accord. On y va alors ? Ils vont encore nous souler sinon… Même si j’te jure que là, j’suis plus que bien. Ca m’fait du bien d’être aussi proche de toi, ça faisait longtemps.

Logan se mordit doucement la lèvre inférieure puis sortit tendrement sa main du boxer de Mathis, lui caressant la fesse au passage. Ses doigts étaient brulants. Il porta cette main jusqu’à la joue du châtain -alors que l’autre reposait toujours dans sa nuque-, puis la lui caressa délicatement et amoureusement, frôlant le dessous de son œil avec son pouce.
Rester chez les Davies était plus que tentant… Mais les amoureux avaient également une revanche à prendre et le lendemain ou le surlendemain, elle n’aurait plus aucune raison d’être. Logan était un garçon très impatient. Il voulait que leur ami paye maintenant. Quant à Lucas, il ne perdait rien non plus pour attendre.
Quoi qu’il en soit, avant même que le londonien ai prit le temps de répondre, son chéri l’attrapa par les hanches afin de le faire basculer sur le côté, en douceur -et lentement- évidemment. Il se mit à cheval sur lui et plaqua ses mains sur ses pectoraux finement musclés.

-Ah ! Tu vois que j’ai d’la force moi aussi.

Logan lui tira gentiment la langue, laissant entrevoir son piercing. Quel gosse ! Ridicule en plus. La force n’était pas évidente chez lui mais si ça lui faisait plaisir d’y croire, pourquoi pas.

-Et mon frère aussi. Depuis qu’ils nous a entendu faire l’amour la dernière fois, il arrête pas de m’emmerder avec ma « capacité vocale ultra développée ».

Eh là, imaginez l’effort que dû faire Mathis pour ne pas éclater de rire. En effet, cette fameuse « dernière fois » ne s’était pas effacée de son esprit. Elle s’était, au contraire, bien encrée, tellement la situation l’avait fait rire. En premier lieu, voir Lucas dans un fou-rire semblable était tout de même mémorable -en plus d’être une des seules fois où il avait pu voir son « beau-frère » se tordre de rire aussi longtemps et avec autant d’intensité-, mais il avait aussi fallut voir la tête qu’avait tiré Logan. Bien entendu, tout ceci n’avait qu’été que plaisanterie et taquinerie entre les deux frères Davies, comme d’habitude. Mais au départ, le châtain avait tout de même pu voir son chéri déglutir.
Mais en ce moment, Mathis s’en voudrait de gâcher cet instant si merveilleux en partant dans un bête éclat de rire sincère. Il se contenta donc de puiser dans ses forces pour simplement esquisser un sourire amusé, tout en se mordant la lèvre inférieure. Restant un moment silencieux, il ne put tout de même s’empêcher de taquiner l’homme qu’il aimait, au moins un minimum. Ce pourquoi il lui murmura d’une voix plutôt enjouée :

-De c’côté là, j’prends plutôt le parti de Lucas tu sais. Parce qu’avec tes « Han Mat’.... mmmmh, vas-y, plus fort... hannnn ».

Imitation très exagérée mais plutôt réussie du châtain qui avait reculé son visage afin de prendre l’air de quelqu’un en plein orgasme. Rien de bien méchant. Il le fit d’ailleurs vite savoir en rigolant doucement et en plaquant ses lèvres sur celles de l’homme de sa vie avant de lui susurrer le plus tendrement possible, le tout en gardant sa bouche proche de la sienne de sorte à ce qu’elles s’effleurent :

-Mais moi ça me plait quand tu cries comme ça.

Un sourire tendre et il n’attendit pas plus longtemps pour reposer ses lèvres chaudes et humides sur les siennes, comme pour se faire pardonner de son petit dérapage xD. Mais trêve de plaisanterie, les choses « sérieuses » reprirent.

-D’accord. On y va alors ? Ils vont encore nous souler sinon… Même si j’te jure que là, j’suis plus que bien. Ca m’fait du bien d’être aussi proche de toi, ça faisait longtemps.

« Ils vont encore nous souler » ... oh que oui. Les deux tourtereaux connaissaient suffisamment leurs amis pour savoir à quel point ils pouvaient être chiants quand ils s’y mettaient. Et là, si le couple ne pointait pas son nez dans les minutes qui suivaient, dieu sait ce qu’allait inventer les quatre jeunes hommes pour les amener au lieu de rendez-vous et pour ensuite leurs faire regretter de s’être montrer si longs en mettant leur vie à deux en priorité. Mais n’est-ce pas logique ? Qui aurait agit différemment lorsque l’on connaît la situation dans laquelle nos tourtereaux ont évoluer ces derniers temps ?
« Ca faisait longtemps »... oh que oui également. Rappelons-nous tout de même les faits ; nos deux amoureux se sont vu séparés durant deux mois, puis, s’étant retrouvés, ils ont passés trois semaines dans le même bâtiment, dont une et demi sans se voir une seule seconde et le reste en se voyant un minimum comme qui dirait. Les études avaient prit un tournant bien trop important dans leur vie, au plus grand désarroi de Mathis -et surement de Logan-. Mais le premier avait bien l’intention de rectifier le tir en se rattrapant au maximum durant ces deux semaines à Londres... et ça avait plutôt bien commencé, non ?
Mathis était prêt à répondre, à acquiescer les dits de son homme. Mais voilà que ce dernier -après avoir retiré sa main du boxer du photographe- l’attrapa par les hanches afin de le faire basculer sur le dos, inversant ainsi les rôles « dominant-dominé ». Le châtain se retrouva donc étendu sur le dos, son ange à califourchon par-dessus lui. Il lui lança un regard interrogateur, souriant légèrement par la même occasion. La réponse fut vite là.

-Ah ! Tu vois que j’ai d’la force moi aussi.

Mathis ne put s’empêcher de rire doucement. Pas qu’il se moque de son amoureux, mais la situation l’amusait fortement. Il est vrai que, si l’on compare l’anatomie des deux londoniens, Werly était tout de même un peu plus musclé que son conjoint, ce qui amenait à dire que sa force était plus grande que celle de Davies. Mais cet élément là n’a jamais été un élément très important dans leur couple... sauf peut-être au moment des taquineries physiques. Dans ces cas là, Logan se voyait souvent dominé par son homme.
Levant les yeux au ciel en prenant un air exaspéré, Mathis attendit quelques secondes avant de bouger à son tour- Ne me demandez pas comment il procéda, mais à peine cinq secondes plus tard, il se retrouva debout, tenant son amoureux à la limite du sol, comme s’il venait de danser un tango (je n’sais pas comment décrire la position autrement --‘). Il plongea son regard chocolaté dans le sien plus foncé et lui sourit avant de lui dire :

-Tu disais ?

Il rigola doucement et finit par le redresser afin qu’il soit debout, comme lui. Il lui sourit tendrement, posa ses lèvres sur sa joue et lui marmonna un « Prends ta veste, on y va » avant de se diriger vers la chaise où reposait sa propre veste. Il prit cette dernière, l’enfila et retourna vers Logan. Il attendit que ce dernier soit prêt avant de lui prendre la main et de l’entraîner en dehors de sa chambre, accélérant le pas. Un sourire était collé sur son visage... un sourire difficile à décrire. Il dévala les escaliers sans lâcher son emprise sur la main de Davies, le tout en fouillant dans la poche de sa veste pour en sortir un trousseau de clés, puis il se dirigea vers le salon, là où se trouvait les parents de son ange. Il se râcla la gorge afin d’attirer leur attention et leur demanda gentiment :

-J’peux vous retirer la garde de votre fils jusqu’à demain ? J’le ramènerai dans l’après-midi...

À moins que...
Tout en parlant, il agita ses clés dans sa main, faisant comprendre aux Davies que le « rapportage » de Logan sera rapidement fait, étant donné que Werly avait son permis de conduire depuis une année maintenant. En voiture, la maison Werly et la maison Davies n’étaient qu’à dix minutes de trajet. Mathis tourna ensuite sn regard vers Logan et lui sourit tendrement tout en caressant sa main avec son pouce. De par sa demande envers ses beaux-parents, l’androgyne devait facilement comprendre où en venait Mathis. Ce soir là, ce serait lui qui viendrait dormir chez le châtain et non l’inverse. Il faut dire que le photographe avait une bonne raison d’entraîner l’homme de sa vie chez lui ce soir là. Mais ça, Logan n’était censé être au courant.

Logan n’était pas si bête, et il était loin d’être dupe. Cela ne faisait pas si longtemps que ça qu’il sortait avec Mathis mais croyez le ou non, en un an et demi de temps il avait réussi à cerner un peu le personnage. Non seulement son homme était taquin comme pas possible, mais il était en plus de ça, assez moqueur. Aussi, ce sourire qui illuminait le visage du londonien était loin d’être inconnu aux yeux du brun. « J’rigole pas mais t’inquiète pas qu’au fond de moi, j’suis mort de rire ». Oui, Mathis a bien de quoi rire -bien qu’il ne le fasse pas-… Il ne s’était pas privé pour charrier son chéri juste après que le voisin soit parti, et il recommençait d’ailleurs dès maintenant en ajoutant quelques mots, toujours dans la plaisanterie. Heureusement, il n’y avait aucune méchanceté dans ses paroles.

-De c’côté là, j’prends plutôt le parti de Lucas tu sais. Parce qu’avec tes « Han Mat’.... mmmmh, vas-y, plus fort... hannnn ».

Et moi je parie illico pour dire que Logan a quelques rougeurs au niveau de ses joues. Comme c’est mignon. Lui qui ne ressentait jamais de gêne, le fait de voir son chéri l’imiter en plein orgasme ne pût que lui donner l’envie de se fondre avec la couverture. Malheureusement, le jeune Davies n’était pas encore doté de pouvoirs magiques et bienfaiteurs. Quoi qu’il en soit, ce n’était pas réellement une imitation exagérée, Logan poussait crier très fort quand son homme touchait son point sensible -chose qui arrivait assez souvent-, mais cela ne lui déplaisait absolument pas. Il voulu répondre à son châtain mais leurs lèvres étaient déjà scellées, en un baiser court mais rempli d’amour et de tendresse, comme d’habitude.

-Mais moi ça me plait quand tu cries comme ça.

Heureusement. Logan s’en voudrait terriblement de faire subir ses vocalises à l’homme qu’il aimait alors que ce dernier ne supportait pas ça. Imaginez un peu la honte. Si jamais Mathis venait à dire, un jour ou l’autre, qu’il souhaiterait vraiment que son chéri se calme sur ce point là, alors ça serait certainement la fin de leurs relations sexuelles, et le début d’une gêne et d’un mal-être interminable pour l’androgyne. Il soupira doucement, peu convaincu malgré tout, puis ferma les yeux en sentant de nouveau leurs lèvres les unes contre les autres… Heureusement que cette conversation se stoppa ici. Logan n’aurait pas supporté que l’on parle de son cas -pitoyable- plus longtemps.

-M’oui…Te retiens pas de rire va…

Et cela suffira comme réponse.
Logan esquissa un très léger (mais sincère) sourire puis se retourna donc brièvement et rapidement afin de se retrouver sur son homme, à cheval sur son* bassin. Jamais il n’était parvenu à le mettre sous lui lors de leurs batailles enfantines -mais tellement amusantes à ses yeux-. Il rit doucement, vraiment fier de lui puis voulu amener ses mains manucurées sur celles de Mathis mais malheureusement pour le styliste, ce dernier avait déjà préparé son coup, s’empressant alors d’attraper le brun. A la limite du sol, Logan n’eut même pas le temps de se demander ce qui lui arrivait, se contentant de pousser un peu cri de surprise.

-Tu disais ?
-Mathis !

Très vite, le jeune Davies se retrouva debout, face à son chéri qui pressait ses lèvres sur sa joue. L’excentrique lui lança un faux regard noir puis rit doucement, réellement amusé. Comment faire autrement ? Son homme le rendait tout simplement fou. Et puis, le châtain avait tellement plus de force… Mais ce n’était pas pour cette raison que Logan perdait espoir. Un jour, il vaincrait son amoureux et réussirait à le maintenir soumis sous lui.

- Prends ta veste, on y va.

L’androgyne hocha la tête positivement, se dirigeant également vers sa chaise afin de prendre sa veste, celle qu’il préférait. La blanche. Il l’enfila doucement et prit soin de monter sa fermeture jusqu’au niveau de son nombril avant de tendre sa main à Mathis, qui la lui prit directement. Tout en entremêlant leurs doigts, Davies descendit les marches de l’escalier. Arrivés au salon, les deux garçons durent attendre que les parents tournent leur regard vers eux ; Logan pour les avertir qu’il sortait… Mais Mathis avait visiblement quelque chose à dire également.

-J’peux vous retirer la garde de votre fils jusqu’à demain ? J’le ramènerai dans l’après-midi...

Les parents se tournèrent immédiatement vers les tourtereaux, ou plus précisément vers le châtain, tout comme le styliste qui était un peu surpris de cette demande. Ainsi il allait passer la nuit chez son homme ? Il était, certes, au courant qu’ils allaient passer la soirée et la nuit ensemble, mais aucun des deux n’avaient évoqués le lieu. Chez Davies ? Chez Werly ? Et bien le choix était maintenant fait. La maman esquissa un léger sourire avant de répondre à son « beau-fils » :

-Aucun problème Mathis. Prends en soin. Tu ne prends pas d’affaires Logan ?
-Bin… J’ai déjà pas mal de trucs qui encombrent la chambre de Mat’, alors j’pense que c’est bon.

La maman leva les yeux au ciel, pendant que le papa laissait entendre un petit rire. Logan grimaça légèrement, se rendant compte qu’il était vraiment un garçon… encombrant ? Peut-être… Puis il haussa les épaules avant de saluer sa petite famille.

-Allé, on file nous.

L’androgyne colla ses lèvres sur la bouche de son homme et le tira en direction de la sortie de la demeure. Là, ils purent enfin monter dans la voiture, attacher leur ceinture évidemment, et rouler -avec un fond de musique-, jusqu’au lieu où on leur avait donné rendez-vous. Thibaut allait encore la ramener, jurant qu’il leur ferait payer ce retard… Mais c’est lui qui allait payer. Non seulement il avait téléphoné de trop nombreuses fois mais en plus, il avait osé déranger les amoureux dans un moment assez sensuel et intime. Quelle idée ! Le jeune homme savait pourtant très bien à quel point Logan et Mathis avaient besoin de se retrouver seuls de temps en temps.

-Alors ? Tu m’kidnappes sans rien dire ?

Logan se demandait seulement pourquoi est ce que son homme ne lui avait pas dit avant qu’il comptait le faire dormir chez lui. Ce n’était pas une question mal placée, loin de là. L’androgyne était tellement heureux de passer du temps avec l’homme de sa vie… Ca faisait beaucoup trop longtemps...

Logan rougissant ? Sérieusement ? Eh bien, rares furent les fois où une telle vision s’était offerte au jeune Werly. Il connaissait bien suffisamment son amoureux pour citer ces nombreuses qualités et quelques défauts. La fierté faisait partie de ces derniers. Mais Mathis ne s’exprimait jamais sur ce point là, conscient qu’il était tout autant fier comme son chéri, si ce n’est plus. Pourquoi pointer du doigt nos propres défauts chez les autres ? C’était complètement inutile, surtout si cela s’adressait à l’égard de Logan.

-M’oui…Te retiens pas de rire va…

Chopé...
Mais le photographe ne se fit aucun souci sur ce point là. Il voyait très bien que son brun était un peu gêné. C’était à chaque fois pareil lorsque le sujet était relancé. Mais jamais il n’avait mal prit les gentilles taquineries de son homme. De toute manière, ce dernier connaissait parfaitement la limite du raisonnable quant à ses titillements, il savait quand il se devait d’arrêter pour ne pas vexer la personne qu’il embêtait. Et pour son brun, il était encore loin de la limite... mais ce n’était pas une raison pour continuer. Il se contenta donc simplement de laisser un large sourire rempli de malice prendre d’assaut les coins de ses lèvres. Son regard se fit innocent paradoxalement à ce rictus, mais il faisait bien comprendre au travers de son visage un certain « C’est bon, j’arrête de t’embêter. ».
À peine quelques minutes plus tard, voilà que le renversement de situation eut lieu. Mathis fut déjà largement amusé par le cri que poussa son brun lorsqu’il se redressa pour le maintenir près du sol. Et sa voix ne tarda pas à se faire entendre également, comme menaçant à l’égard du comportement du châtain.

-Mathis !

Le prénommé Mathis adressa un nouveau sourire malicieux à l’homme de ses rêves tout en le redressant. Un rire cristallin et discret se faufila ensuite entre ses lèvres. Ce genre de situation l’amusait vraiment. À chaque fois que Logan croyait prendre le dessus, ses espoirs retombaient plus bas que terre face à la force qu’employait le photographe pour renverser la situation. Mais attention ! Il n’utilisait jamais toute la force que ses muscles contenaient, par peur de faire mal à son ange. C’est donc dire que l’androgyne risquait de rester bien longtemps perdant dans ce genre de bagarre enfantine.
Les voilà maintenant en train de dévaler les escaliers, se retrouvant rapidement dans le salon. Le châtain posa sa question, laissant un léger sourire éclairer son visage, sourire adressé à ses « beaux-parents ». Voir que ces derniers souriaient aussi fit plaisir au photographe. Mine de rien, ce petit train-train quotidien lui avait manqué. Même la vision des visage de la famille Davies lui avait manqué. Il était définitivement heureux de reprendre une vie « normale » à Londres, LA vie qui lui plaisait.

-Aucun problème Mathis. Prends en soin. Tu ne prends pas d’affaires Logan ?

Mat’ s’apprêtait à « rassurer » sa belle-mère, mais son chéri fut plus rapide que lui. Il tourna donc ses prunelles dans sa direction, serrant ses clé dans sa main alors que son homologue caressait doucement le côté du poignet de son homme.

-Bin… J’ai déjà pas mal de trucs qui encombrent la chambre de Mat’, alors j’pense que c’est bon.

Le jeune Werly ne put se retenir de rire doucement. « Encombrant » ? Il est vrai que Logan avait déjà bien marqué son territoire chez son chéri en y laissant plusieurs de ses affaires. Cela arrivait souvent que Mathis tombe sur un de ses vêtements en pensant que c’était le sien. Mais attention, c’était loin de le déranger. Au contraire. Il trouvait que les choses étaient plus simple ainsi... et d’un côté, c’était un élément qui montrait que Logan se plaisait chez les Werly, ce qui faisait nettement plaisir à son châtain.

-Allé, on file nous.

Mat’ n’eut à nouveau pas le temps de s’exprimer, car la bouche de son brun vint s’écraser contre ses lèvres, laissant ces dernières s’étirer en un sourire. Ce n’est que quand Logan s’écarta pour ensuite entraîner son chéri en direction de la sortie que Mat’ put enfin adresser quelques mots aux parents Davies, le tout en trébuchant à moitié quand l’androgyne tira sur sa main.

-Vous en faites pas, vous savez que je prends toujours soin de lui. Bonne fin de journée.

Et voilà qu’ils se retrouvèrent dehors. Mat’ contourna son véhicule et entra à l’intérieur en même temps que son ange. Ceinture attachée, il glissa la clé dans la « serrure » de contact, alluma le moteur et sorti de sa place pour ensuite conduire habilement afin de descendre en ville, en direction de la salle de jeux où les attendaient leurs amis.
Alors qu’il cherchait une place de parking aux alentours du rendez-vous, Mathis rigola à la remarque question de son amoureux.

-Alors ? Tu m’kidnappes sans rien dire ?

Un nouveau sourire malicieux étira les coins de ses lèvres. Au même moment, une place près de la salle de jeux se libéra, il manœuvra donc afin de se garer correctement dans le trou fraîchement libéré. En même temps, il haussa doucement les épaules, souriant toujours. Et ce n’est qu’après avoir éteint le contact qu’il regarda son amoureux pour lui répondre.

-J’ai qu’un argument à citer pour ma défense...

Une étincelle éclata dans son regard et il se pencha vers Logan afin d’aller lui murmurer son « argument » au creux de l’oreille.

-Mes parents sont pas là jusqu’à demain...

Il pressa ensuite ses lèvres sur la joue de son homme et recula son visage afin de lui sourire gentiment, le tout avant de détacher sa ceinture de sécurité et de sortir de la voiture. Quand son brun se retrouva lui aussi dehors, il glissa la clé dans la serrure de la portière et ferma le véhicule avant de tendre sa main à l’androgyne. Ce dernier l’attrapa, ils purent donc tous deux se diriger en direction de l’entrée de la salle de jeux. Une fois à l’intérieur, le changement de température fut flagrant, ce qui n’incita pourtant pas Mathis à ôter sa veste, du moins pas tout de suite. Quelque chose de plus important capturait son esprit pour le moment...
Trouvant rapidement le chemin en direction du baby-foot du « Los Angeles », le châtain chercha brièvement l’ami qui avait osé le déranger il y a de ça plusieurs longues minutes. Rapidement, il reconnu la chevelure châtain clair et hirsute, tenue par du gel, de Thibaut, aux côtés des trois autres garçons formant le clan des amis de Logan et Mathis. Directement, il lâcha la main de Logan et courra dans la direction de son ami pour lui sauter sur le dos. Le jeune homme, surpris, eut le réflexe de baisser son buste en avant, ce qui permis à Mathis de passer son bras autours de son* cou, le maintenant dans sa* position. Quelque peu amusé, sa voix se fit menaçante, bien qu’un peu enfantine.

-Alors... on t’as pas appris la signification de « dans un petit moment ».
-Ouais bah ton « petit moment » était drôlement long... lâche-moi Mat’ !, rigola le prisonnier.
-Nan, nan. Tu vas payer coco.

Et de suite, le photographe se mit à frotter rapidement le crâne de son ami de sa main libre, repliée sous forme de poing. Et oui, ce n’est pas très agréable, j’en conviens. Mais tout est fait dans l’amitié et le simple but de taquine, une fois de plus. Seulement, Mathis n’était pas le seul jeune homme « fort et musclé » du groupe. Il était, d’ailleurs, plus fluet que Thibaut. Ce dernier parvint donc à se défaire de l’emprise du jeune Werly et se mit en position de boxeur, cherchant son ami du regard. Mathis rigola, amusé, et finit par se jeter sur lui pour qu’une gentille bagarre se forme entre eux deux.


La fin est un peu "baclée", désolée xD

Logan regardait la route et le paysage défiler sous ses yeux. Rien de bien passionnant puisqu’il connaissait le chemin par cœur et pour cause : La salle de jeux était l’endroit où les amis se donnaient rendez-vous le plus souvent. Ils n’avaient même plus besoin de se le préciser. En temps normal, ce n’était qu’un « A demain, 14h. » qui se faisait entendre. Dans leur tête, c’était logique que ça soit à cet endroit précis qu’ils se retrouveraient prochainement. Quoi qu’il en soit, Logan fut vite sorti de ses pensées en sentant le véhicule ralentir. Ils étaient arrivés. Il détourna alors son regard sombre et intense vers la salle de jeux, puis vers Mathis, le tout en détachant progressivement sa ceinture. Celle-ci lui serrait le ventre et c’était loin d’être une sensation agréable.

-J’ai qu’un argument à citer pour ma défense...

Sa défense ? Ah oui… Ce n’était pas vraiment le genre de Mathis de ne pas prévenir lorsqu’il prévoyait quelque chose, sauf s’il s’agissait d’une surprise évidemment. Logan arqua donc malicieusement l’un de ses sourcils, l’air de dire « Ah oui ? J’ai hâte d’entendre ta justification mon chéri. ». Et cet argument arriva bien vite, au creux de l’oreille de l’androgyne, qui ne pût que frissonner doucement. Des tas de petits points de chair se formaient sur la totalité de son frêle corps, l’incitant à se crisper très faiblement.

-Mes parents sont pas là jusqu’à demain...

Logan avait-il bien entendu ? Pas qu’il n’aimait pas les parents de son homme, loin de là. Ils les adorait. Ceux-ci étaient vraiment des gens géniaux, compréhensifs, adorables et d’ailleurs, le jeune Davies n’avait aucun mal à entamer une discussion -sérieuse ou non- avec eux. Il faut dire aussi que le garçon avait un sens de la communication assez développé, pour ne pas dire trop. Peu importe qui se trouvait devant lui, ce moulin à parole débitait toujours à une vitesse incroyable, sans jamais ressentir ce manque de conversation. Logan avait toujours quelque chose à dire, pour le plus grand malheur de certains.
Bref. Ne nous égarons pas inutilement. Les parents Werly n’étaient pas là ce soir, les amoureux pourraient donc avoir réellement l’impression d’être ensemble, sans dérangement. Juste eux et leur intimité la plus précieuse. Depuis le temps qu’ils en rêvaient.

-Mmh… Fallait le dire plus tôt ! Ton argument me va parfaitement.

Logan sourit largement en sentant le baiser que lui collait son homme sur la joue, puis sortit lentement du véhicule, attendant patiemment que Mathis le rejoigne. Chose qu’il* fit rapidement, en plus de tendre sa main vers son chéri. Ce dernier s’empressa de la prendre puis se mordit la lèvre en marchant d’un pas modéré et régulier vers l’entrée de la salle de jeux. Depuis combien de temps n’y avaient-ils pas mis les pieds ? Beaucoup trop longtemps… En Californie, il y avait énormément de salles de ce genre, mais aucune ne pouvait égaler celle-ci. Là, l’ambiance était très conviviale, et les gens étaient toujours accueillants, gentils… En général. Et puis, les rendez-vous que se donnaient les amis étaient vraiment impossible à réaliser à Berkeley. Malheureusement…
Finalement, tous les deux rentrèrent à l’intérieur de la salle. Logan esquissa un léger sourire en repérant directement ses amis, puis voulut dire quelque chose -sans grande importance- à son homme, mais celui-ci s’éloigna tout de suite. Leurs mains se lâchèrent si vite que l’androgyne grimaça faiblement. « Oh mais quelle brute ! ». Ce ne fut qu’une brève pensée. Il soupira doucement, esquissant un léger sourire amusé malgré tout, puis avança vers le reste de la bande puisque Mathis s’occupait gentiment de Thibaut. A propos de ce dernier, il méritait amplement ce qui lui arrivait. Pensait-il sérieusement qu’il allait y échapper ? Non mais ! Les autres rirent largement, pendant que Logan s’en approchait, afin de les embrasser sur la joue un à un. Oui, la poignée de main ne lui disait rien… Après tout, quitte à être efféminé, autant jouer le jeu à fond, non ? L’un d’eux attrapa l’androgyne par les épaules, puis le serra contre lui en lui chuchotant un « Content de vous revoir » à l’oreille. Et dieu sait à quel point Davies était content lui aussi… Il esquissa un large sourire puis s’humidifia les lèvres, habilement, avant de retirer gentiment sa veste blanche. Il la déposa sur l’un des canapés puis s’appuya contre le baby-foot, buste penché et fesses en arrières. Comme toujours.

-Alors, qui gagnait ?

Logan posa son regard sur celui avec qui il se sentait le plus proche, puis lui adressa un large sourire avant de pouvoir entendre sa réponse.

-Moi ! Tu joues avec moi ? Contre les autres.

Romain (On va dire ^^) espérait franchement que Logan allait se mettre à jouer à ce jeu ridicule ? A vrai dire, si l’androgyne qualifiait ce jeu de ridicule, c’était tout simplement parce qu’il ne savait pas jouer, qu’il perdait sans cesse et qu’il ne réussissait jamais à tirer dans la petite balle. Davies leva les yeux au ciel, se mordant la lèvre pour s’empêcher de rire, puis hocha la tête négativement.

-Non merci…J’vous regarde. J’suis déjà installé et tout, tu vois ?

Romain rit doucement en regardant la position provocante de son ami, puis leva les yeux au ciel avant de regarder Mathis et Thibaut, qui s’étaient enfin calmés. Il était temps… Quand ils s’y mettaient, ces deux là étaient de vrais gamins, mais c’était plus amusant qu’autre chose évidemment. L’androgyne était exaspéré pour le coup… Mais Thibaut ne faisait que payer pour le dérangement qu’il avait osé causer lors des embrassades des amoureux.

-Mmh… Fallait le dire plus tôt ! Ton argument me va parfaitement.

Eh bien tant mieux ! Il est vrai que l’argument était plutôt convainquant en réalité. Nos deux amoureux n’avaient pas vraiment eu de long moment rien qu’à eux deux, sans devoir s’arrêter pour travailler -dans le cas de Berkeley- ou sans devoir s’interrompre suite à un dérangement causé par on ne citera pas les noms xD. Preuve à l’appui d’il y a plusieurs longues minutes. Les deux tourtereaux s’étaient vu harcelé jusqu’à ce qu’ils finissent par craquer et rejoindre leurs amis. Mais ce soir et cette nuit, ce serait différent. Portables éteint, parents partis, ils auront la maison des Werly à eux deux et pourront enfin passer un moment ensemble, sans se soucier du monde extérieure. Seul leur couple contera et ce n’est pas pour déplaire à Mathis qui sourit malicieusement à son chéri suite à sa réponse.

Bref. Les voilà maintenant dans la fameuse salle de jeux -soit dit en passant immense-.
Mathis s’était déjà jeté sur Thibaut pour se venger. Logan, quant à lui, se dirigeait tranquillement vers le reste de la bande. Le châtain, après avoir largement embêter son ami, se retrouva à moitié par terre, mort de rire, à se battre contre lui gentiment. Mais voilà que celui qui l’avait dérangé tout à l’heure lui échappa et se mit à courir, sans trop s’éloigner du lieu où s’était posé leur « clan ». Le photographe souffla doucement et se mit à le courser, riant à gorge déployée. Je l’avoue, à les voir comme ça, à se courir à près en se marrant comme pas permis, on les prendrait pour des gamins de six ans. Mais c’était ainsi entre eux... et ils aimaient vivre ainsi.
Après une course effrénée de plusieurs longues secondes, Werly finit par sauter afin de ratterrir sur son ami, du moins à moitié. Résultat ; lui se retrouva par terre, étendu de tout son long et Thibaut trébucha, se rattrapant au dernier moment. Mathis tenta de se redresser rapidement, mais le deuxième jeune homme s’était déjà accroupi devant lui, sourire aux lèvres. Le photographe, à bout de souffle, laissa les coins de ses lèvres s’étirer à son tour. Il finit par se redresser, après avoir attrapé la main que lui avait tendue Thibaut, et ce dernier finit par l’étreindre gentiment.

-Ça fait plaisir de te revoir Mat’.

Le concerné rigola doucement et repoussa gentiment son ami, prenant un air menaçant. Mais il finit par rire, amusé, et posa une de ses mains sur l’épaule du jeune homme. Un nouveau sourire prit forme sur son visage, et sa voix se fit calme, bien que montrant sa joie.

-Moi aussi Thib’. Mais la prochaine fois, évite de nous harceler comme ça !
-Oh attends ! Vous aurez largement le temps de passer du temps ensemble pour vos trucs de couple.

Il n’avait pas tort. Seulement, cela faisait tellement longtemps que les deux amoureux ne s’étaient pas retrouvés ainsi, à se cajoler pendant de longues minutes. Il était donc compréhensible qu’ils fassent payer la monnaie de sa pièce à leur ami. Et ça, Mathis ne tarda pas à le souligner.

-Tu sais comme tout le monde ce qui s’est passé en Californie. Tu aurais donc pu faire une exception aujourd’hui, non ?
-Ouais peut-être. Désolé alors.

Le photographe lui répondit par un clin d’œil amical, puis il passa son bras autours des épaules de son ami afin de retourner vers le groupe entier. Romain était en train de rire, apparemment amusé par Logan. Le simple fait de revoir cette scène banale de leur vie quotidienne fit chaud au cœur au châtain. Mine de rien, tout ça lui avait horriblement manqué. Tout était si différent à Berkeley... mais il ne fallait pas non plus se plaindre d’être dans une école aussi prestigieuse, il en était bien conscient. Il avait de la chance d’avoir été accepté dans cette université.
Arrivés près de là où tout le monde se dressait, Mat’ lâcha son emprise autours des épaules de Thibaut et fit le tour de la table de baby-foot afin de saluer ses trois derniers amis d’une poigne de la main, suivi d’une forte étreinte amicale. Puis il contourna la grande table de jeux en enlevant sa veste. Il la jeta ensuite sur un des canapé avant de rejoindre son homme. Il se posta derrière lui et passa ses mains le long de ses hanches avant de les glisser dans les poches avant de son* jean, le tout en allant poser un délicat baiser contre la peau de son* cou. Ce ne fut que quand un des jeunes hommes l’interpella qu’il redressa la tête. C’était Maxime (au bol xD) qui lui adressait la parole.

-Tu joues ? Romain et toi contre Yann et moi.
-Allez-y seulement, vous avez d’jà commencé une partie avec Thib’. Je jouerai au prochain « match ».
-Bon...

Et le jeu reprit rapidement, après que Thibaut soit retourné à sa place de jeu. Mathis sourit largement, véritablement heureux de se retrouver à nouveau ici, avec eux quatre. Il ne bougea pas de place, prenant tout de même garde à ne pas écraser Logan contre la table de baby-foot. Ses mains n’étaient glissées qu’à moitié dans les poches de son* pantalon, car elles étaient trop étroites pour les laisser entrer entièrement. Le châtain en profita donc pour caresser la peau de son chéri avec un de ses pouces, au niveau de son tatouage en étoile.



Chut ! J’fais pas mieux ! xD Et on a dit qu’on arrêtait ^^

Romain et Logan se regardèrent longuement, attendant patiemment que Thibaut et Mathis refassent leur apparition. Et dire qu’ils avaient dépassé les 19 ans…Comme quoi l’amitié faisait faire n’importe quoi, mais bordel c’que ça pouvait faire du bien. L’androgyne ne s’était pas senti aussi bien depuis très longtemps. A vrai dire, depuis son départ. La Californie le rendait vraiment malheureux quand il y pensait : Non seulement sa vie sociale en prenait un coup, mais en plus, il perdait les gens qu’il aimaient. Ses amis étaient trop loin, et Mathis également malgré tout. Il ne fallait pas se faire d’illusion… Une fois que les vacances seraient terminées, les amoureux retourneraient dans cette foutue université et se disputeraient encore pour la même raison. Au fond de lui, Logan en était persuadé et c’est bien pour cela qu’il profitait amplement de ces deux semaines de rêves. Ces deux semaines où lui et l’homme de ses rêves pourraient profiter largement et pourraient faire tout ce dont ils rêvaient...

Avant que Mathis et Thibaut ne se décide de revenir, l’androgyne lança un rapide regard vers le serveur. Et oui, en plus d’être une salle de jeux immense et très réputée, c’était également un bar. Comme partout, certainement ?
Bref. Non le serveur n’était pas particulièrement attirant, quoi que… C’est juste que Logan avait eu l’occasion de parler un peu avec ce dernier il y a de longs mois de cela, et ils avaient même été plus loin. Décidemment, le fait de faire des études à l’étranger lui faisait rater de nombreux évènements. Depuis quand travaillait-il ici ? En voyant l’air perplexe de son ami, Romain lui donna un petit coup de coude.

-T’es casé hein.
-Quoi? Oh oui je sais mais…Il bosse là depuis quand lui?

Romain haussa doucement les épaules avant de regarder le brun, l’air de dire « Mais qu’est c’que j’en sais !? ». Davies se redressa doucement, se contentant d’une position totalement normale et nullement provocante, puis posa ses mains manucurées sur le rebord du baby-foot.

-En tout cas, t’as l’air de lui plaire.
-Je sais. J’ai couché avec lui. Avant de sortir avec Mathis hein ! Mais… J’l’avais pas revu depuis.

Romain regarda longuement le serveur, qui commençait d’ailleurs à se sentir gêné avec ces deux paires d’yeux posées sur lui. Quelle idée de le fixer comme ça aussi… Logan n’avait jamais eu le sens de la discrétion et du mal-être mais pour une fois, il décida de détourner son regard en premier. Mettre son « ex » mal à l’aise n’était vraiment pas son but… Et puis, un homme bien plus intéressant s’approchait de lui. Son amoureux bien entendu. Ca y est, son petit jeu avec Thibaut était enfin terminé… L’androgyne esquissa un faible sourire en le dévisageant puis pencha sa tête sur le côté en sentant son corps se coller au sien. Cette sensation lui faisait toujours autant d’effet. Plus leur corps étaient proches, et plus Davies se sentait bien, et c’est bien pour cette raison que le garçon n’avait pût supporter plus longtemps cette distance à Berkeley.

-Tu joues ? Romain et toi contre Yann et moi.
-Allez-y seulement, vous avez d’jà commencé une partie avec Thib’. Je jouerai au prochain « match ».
-Bon...

A vrai dire, les amis n’eurent pas vraiment le choix puisque Mathis se remit à toucher son chéri, assez tendrement. Ce dernier se mordit discrètement la lèvre inférieure puis fixa le jeu sans grand intérêt. Ce n’était pas ce qui le passionnait le plus ici. Lui, s’il était là, c’était uniquement dans le but de retrouver ses amis, rien de plus.
Logan détourna son regard vers le jeune Werly et l’embrassa amoureusement sur la joue avant de descendre -difficilement- jusqu’à son cou. Il se remit normalement juste ensuite et passa ses bras tout fins par-dessus leurs épaules afin d’encercler le cou de Mathis. Ses mains manucurées caressaient et effleuraient ses* cheveux dressés en pics. Doucement pour ne pas le décoiffer. Un petit vent frais vint caresser le bas du ventre de Davies, qui frissonna : A force de lever les bras si haut, son t-shirt était remonté, laissant voir un morceau de son étoile intimement tatouée, ainsi qu’un morceau de son immense texte.

-J’compte les points !
-Si t’es pas trop occupé avec ton mec, pas de problème.

Thibaut cherchait vraiment la petite bête. Logan s’engageait à compter les points alors il n’allait pas faire n’importe quoi avec Mathis, au risque d’en louper et de se faire engueuler en plus de ça. Doucement et amusé, le garçon leva les yeux au ciel puis se concentra vraiment sur ce qu’il se passait dans ce mini terrain de foot. Comment pouvait-on prendre du plaisir à jouer avec des bonhommes aussi ridicules ? Ne cherchez pas bien loin… Logan n’était simplement pas comme les autres. Lui, il aimait boire avec ses amis, rire avec eux, chamailler, draguer, séduire -au plus grand plaisir de Mathis --‘- … Les jeux d’intérieurs ne lui donnaient pas envie d’essayer, mais il en fallait pour tout le monde, évidemment. Et le fait de se trouver ici ne le dérangeait pas du tout, loin de là ! S’il pouvait passer toutes ses journées ici, il le ferait volontiers. Entre cela et l’université, il n’y avait pas de questions à se poser. Son choix était fait.

-Romain, tu avais de l’avance ! T’es nul hein !
-Chut Logan ou j’te fais taire !
-Ouhhh !

Les autres rirent ouvertement, pendant que l’androgyne se mordait sensuellement la lèvre inférieure. Pourtant, Romain ne parlait que d'une petite bagarre entre amis.
Et hop ! Un point pour l’équipe de Yann. Le perdant actuel fronça les sourcils, n’étant pas du tout mauvais joueur, puis se remit à contrattaquer.
Logan lui, prit le temps de descendre ses doigts vernis dans la nuque de son homme, le caressant toujours avec une douceur incomparable.

À présent correctement installé, c’est avec un léger sourire scotché aux lèvres que Werly apprécia l’attention que lui portait son homme, sous forme de petits baisers. Quand l’androgyne encercla son cou et laissa sa main manucurée caresser doucement ses plus courts cheveux, Mathis sentit un léger frisson parcourir son échine de haut en bas. Inutile de dire que, comme ils étaient littéralement collés l’un à l’autre, il pu aisément percevoir la minuscule secousse qui s’empara de Logan, par le doux tremblement de son* corps contre le sien.

-J’compte les points !
-Si t’es pas trop occupé avec ton mec, pas de problème.

Comme simple réponse, le « mec » leva les yeux au ciel et profita de la perche qu’on venait de lui tendre pour faire exprès de déconcentrer son ange le temps de quelques secondes. Pour se faire, rien de plus simple. Il porta ses lèvres en direction de son* cou et y déposa plusieurs petits baisers avant de continuer son chemin jusqu’à son oreille, dans le but de s’attaquer à son oreille. Il était déjà prêt à laisser l’homme de sa vie tranquille, mais un de ses amis fut plus rapide et le menaça déjà. Est-ce utile de préciser que l’ami en question était Thibaut ?

-Oh ! Tu l’laisses un peu respirer.
-J’l’en empêche pas là.
-Tu m’as très bien compris.
-Oui. Mais de un, il aime ça et de deux, c’est encore MON mec, alors j’fais c’que j’veux.
-‘tieu le mec égoïste !
-Ah parce que tu crois qu’il a envie de partager ? Tu connais mal Mathis.

Et bien entendu, c’est un rire qui s’échappa d’entre toutes les lèvres des jeunes hommes. Décidément, ce retour au pays était plus que plaisant. Comment le châtain faisait-il pour parvenir à vivre loin d’eux, là-bas, en Californie ? Certes, il y avait Logan et ce dernier était la seule personne qui comptait aux yeux et au cœur de Mat’. Mais il faut aussi dire que ses amis d’enfance lui avait, mine de rien, manqué durant sa courte absence de trois semaines.
Bref, voilà que la partie de baby-foot reprit rapidement. Mathis laissa donc son arbitre préféré tranquilles, sans pour autant se décoller de lui ni même arrêter ses petites caresses au niveau de son* étoile tatouée. Il se contenta de poser son menton sur l’épaule de son ange et fixa attentivement la table de jeu devant lui afin de suivre le déroulement de la partie. La balle fut rapidement sous l’emprise de petits bonhommes rouges... mais suite à une mauvaise manipulation de Romain, elle fila et fut récupérée par les bleus. Et Logan ne manqua pas de rapidement glisser un commentaire à l’égard du « mauvais joueur ».

-Romain, tu avais de l’avance ! T’es nul hein !
-Chut Logan ou j’te fais taire !
-Ouhhh !

Tout le monde rigola, Werly également. C’était souvent ainsi dans ce groupe d’amis ; on se cherchait verbalement, on glissait des sous-entendus, on rétorquait, .... et c’était tout ce qu’adorait le jeune photographe. Il ne put d’ailleurs s’empêcher de répondre à son tour, après avoir remarqué que son homme se mordait la lèvre très sensuellement, montrant bel et bien à quel point les mots de Romain pouvaient avoir deux significations distinctes. Ne me demandez même pas pourquoi tout le groupe a opté pour celle basée sur le sexe, je vous répondrai par quatre mots très simples : ce sont des mecs.

-Si tu veux qu’il s’taise, tu m’dis. J’m’en occuperai.
-M’ouais... si c’est toi qui t’en occupes, il risque plus de crier qu’autre chose.
-Ça dépende comment il s’y prend hein !
[color=red]-Bah en gros, non Mat’, tu t’en occuperas pas.[/red]

Et encore un éclat de rire, alors que Mathis, lui, levait les yeux au ciel d’un air exaspéré, tout en laissant un sourire amusé prendre place sur son visage. Le jeu reprit ensuite, mais Mathis n’avait pas vraiment l’envie de continuer à fixer la table de baby-foot avec ces bonhommes bleus et rouges ainsi que cette petite balle blanche. Il s’occupa donc autrement. Tournant la tête très légèrement, il rapprocha sa bouche de l’oreille de l’homme qu’il aimait éperdument et lui murmura chaudement et avec sensualité :

-Ce soir j’aurai le droit de te faire taire ? ... ou pas ?

N’avais-je pas dit que les sous-entendus étaient au rendez-vous... ?
Quand la partie fut terminée, comme promis, Mathis prit la place de Thibault et permis à l’équipe des rouges de remporter le match, contrairement au précédent. Une fois le jeu gagné, les amis optèrent pour sortir du Los Angeles, histoire d’aller manger quelque chose tous ensemble. Ils optèrent tous pour une pizzeria. Vous me direz que le repas devait s’être montré rapide... et bien non, car les jeunes hommes avaient plus passer de temps à parler, à rire qu’à manger. La nuit était donc déjà tombée sur la capitale anglaise quand ils sortirent du restaurant italien. Et ce fut là qu’ils se séparèrent. Les amis des amoureux étaient conscients qu’ils avaient besoin de se retrouver un moment rien que les deux. Et comme ils avaient déjà passé l’après-midi et le début de soirée tous ensemble, ils n’insistèrent pas et leurs adressèrent un au revoir chaleureux avant de partir d’un côté, alors que Mathis et Logan repartaient en direction de la voiture.
Environ un quart d’heure plus tard -soit vers les alentours de 22h30-, le véhicule était garé correctement devant la maison des Werly et le châtain était en train d’ouvrir la porte donnant accès à l’intérieur. Une fois la serrure déverrouillée, il laissa entrer son amoureux et lui emboita le pas, fermant la porte derrière lui avant de la refermer directement à clé. Ils ne ressortiraient pas avant le lendemain, alors autant le faire maintenant. Ensuite, le photographe débarrassa son ange de sa veste qu’il accrocha au porte-manteau de l’entrée avant d’en faire autant. Il ne prit pas le soin d’allumer la lumière, la destination suivante était sa chambre. La maison entière était donc plongée dans l’obscurité de la nuit. Espérant de pas lui faire trop peur, Werly fit en sorte de plaquer Logan contre le « mur » qui comblait le dessous de l’escalier. Il plongea son regard déjà flamboyant de désir dans le sien et laissa les coins de ses lèvres s’étirer en un sourire malicieux. Sa voix murmurée ne fût qu’un souffle traversant le silence.

-J’garantis pas que tu te tairas comme le voulait Romain...

Il pressa ensuite sa bouche contre la sienne, sans se montrer brutal, puis il finit par entrainer l’homme de sa vie à l’étage, en direction de sa chambre. La soirée ne faisait que commencer...



Ce fut le soleil traversant la vitre qui réveilla le jeune Werly. Prenant son temps pour émerger de son sommeil, ses yeux s’ouvrirent petit à petit. Quand ils purent enfin observer correctement les lieux sans être éblouis par la lumière, il posa son regard sur son brun qui dormait encore profondément, blottit contre lui, encerclé par un de ses bras. Il sourit à cette simple vision et fit ensuite son maximum pour défaire ce lien qui l’unissait à son amoureux avec douceur, pour ne pas le réveiller. Il en avait l’habitude, cela ne lui prit donc que très peu de temps. Quand la voie fut libérée, il se leva gentiment et enfila rapidement boxer ainsi qu’un jean auquel il rajouta une ceinture en cuir blanc. Il sortit de la pièce en prenant soin de refermer doucement la porte derrière lui et se dirigea vers la salle de bain pour se coiffer d’une main passée dans ses cheveux. Il se douchera plus tard. Puis il ressortit pour emprunter l’escalier et se rendre dans la cuisine. C’est alors qu’il préparait gentiment un petit-déjeuner pour Logan et lui que ses yeux croisèrent l’horloge du four qui indiquait... midi et quart.

-Putin...

En effet, il y avait de quoi. Les parents de Mathis l’avait averti de leur retour vers les alentours de midi, ils n’allaient donc pas tarder. Et une fois de retour, Madame Werly avait promis à sa progéniture de l’aider à finaliser quelque chose d’essentiel qui se rapportait au cadeau de Noël qu’avait prévu de faire Mathis à son chéri. Il devait donc s’empresser de réveiller se dernier avant que ses parents ne débarquent, sinon, cela risquait de tout compromettre, car sa mère lui sortirait une phrase du genre « Ne vas pas le réveiller voyons ! On s’en occupera plus tard dans la journée ». Seulement, le photographe voulait rapidement terminer ce qui devait être fait pour le soir même... car oui, nous sommes le 24 décembre (on va dire xD) et ce soir-là, les deux familles des amoureux devaient passer le réveillon chez les Davies. Vous comprenez le stress de Mathis à présent ?
Ayant donc constaté l’heure assez tardive -qui se montre normal étant donné que les deux tourtereaux ne s’étaient pas endormis de suite *siffle*-, le châtain se dépêcha de terminer les préparatifs du « repas » pour ensuite remonter rapidement à l’étage. Quand il entra à nouveau dans sa chambre, il ne fut pas surpris de voir que son chéri dormait encore à poings fermés. Il resta quelques secondes immobile, afin de l’observer. C’est bien simple, cette vision de Logan lui plaisait plus que toutes les autres qu’il pouvait avoir. Quand il dormait ainsi, il ressemblait à un ange. Il était si paisible, semblait si innocent... mais inutile de s’attarder sur ces détails. Les secondes filaient et Mat’ ne voulait pas réveiller son amoureux trop brusquement. Il souhaitait prendre le temps de le sortir de son sommeil, ce pourquoi il ne l’observa que quelques courtes secondes. Il s’approcha donc du lit et s’allongea sur le côté, appuyé sur un de ses avant-bras qu’il avait préalablement replié, puis il se pencha vers Logan. Passant délicatement ses doigts sur son* visage afin de dégager les quelques mèches qui le cachait, il tenta de le réveiller d’une voix douce.

-Bébé... faut que tu te lèves mon ange....

Etc. Jusqu’à ce que l’ « ange » ouvre enfin les yeux doucement. À cette constatation, Mat’ sourit tendrement à l’homme de sa vie et posa délicatement ses lèvres sur son* front, comme pour s’excuser de l’avoir réveiller alors qu’il dormait profondément.

Mmh, Mathis eut une très mauvaise idée en choisissant de s’en prendre à Logan de cette façon. Ce dernier était déjà très sensible mais si en plus, son homme décidait de jouer avec cela, les points risquaient très mal comptés. Quoi qu’il en soit, c’était trop tard. Le beau brun se mordit la lèvre inférieure en rejetant sa tête en arrière, et en fermant les yeux. -Expliquez moi maintenant comment est ce que Logan pourrait se concentrer ?- Il soupira de plaisir, essayant de se montrer le plus discret possible mais malheureusement pour lui, les baisers cessèrent. Zut !

-Oh ! Tu l’laisses un peu respirer.
-J’l’en empêche pas là.
-Tu m’as très bien compris.
-Oui. Mais de un, il aime ça et de deux, c’est encore MON mec, alors j’fais c’que j’veux.
-‘tieu le mec égoïste !
-Ah parce que tu crois qu’il a envie de partager ? Tu connais mal Mathis.

La façon dont tournaient les choses était fort risible. De une, Logan avait la chance d’assister à une scène où son homme montrait sa possession. Le « MON mec » qu’il avait employé eut pour effet d’envahir le jeune Davies d’une soudaine vague de chaleur et de…désir ?. Très étrange, mmh, pas tant que ça quand on sait que Logan désire plus que tout qu’on lui montre à quel point l’on pouvait tenir à lui. Et Mathis le faisait à la perfection, dans certains cas. Et de deux. Le dernier garçon à s’être exprimé en rajoutait en assurant que ce n’était pas le genre de Werly de partager. Intéressant. Très intéressant.
Davies esquissa un léger sourire, sans répondre pour autant puis se reconcentra sur le jeu. La balle filait entre les bleus, puis les rouges, un coup dans les buts, un coup sur le côté. Bref ! Ce n’était pas passionnant du tout, sauf quand l’un d’eux faisait une manipulation vraiment… pitoyable.
Après que Logan eut la bonne idée de ressortir son esprit pervers, ce fut à ses amis de rentrer dans son jeu. Pour son plus grand bonheur, et ne me demandez pas pourquoi… C’est un homme.

-Si tu veux qu’il s’taise, tu m’dis. J’m’en occuperai.
-M’ouais... si c’est toi qui t’en occupes, il risque plus de crier qu’autre chose.
-Ça dépend de comment il s’y prend hein !
-Bah en gros, non Mat’, tu t’en occuperas pas.

Non mais ! Pour qui se prenaient-ils tous à épiloguer sur la façon dont pourrait se taire le jeune Logan ?! En réalité, cela ne gênait absolument pas ce dernier, qui se marrait beaucoup intérieurement. C’est bien simple, ce genre de discussion lui plaisait énormément et il passait volontiers tout son temps à écouter ses amis parler ainsi. Il leva cependant les yeux au ciel tout en se tournant vers Mathis. Alors comme ça, il voulait faire taire son cher et tendre ? Lui qui ne manifestait que de la tendresse depuis de longues semaines ? Etonnant mais Logan ne demandait qu’à voir… Le garçon se lécha rapidement les lèvres puis reporta son attention sur le jeu avant de frissonner en sentant le souffle de son chéri flatter son oreille.

-Ce soir j’aurai le droit de te faire taire ? ... ou pas ?

Mmh… Serait-ce une invitation à aller plus loin ? Logan détourna son regard brûlant de désir vers son amoureux et plongea ses iris sombres dans les siennes, essayant sans doute de lire en lui. Le faire taire ? Perspective intéressante mais peu véridique. Si Mathis insinuait par là qu’il désirait lui faire l’amour, alors il ne pourrait certainement pas le faire taire. Si au contraire, il ne désirait que de la tendresse, alors ça serait amplement possible. Tout aussi chaudement et sensuellement, le bel androgyne approcha son visage de celui de son homme, afin de lui susurrer :

-Tu comptes t’y prendre comment ? Non parce que te vexe pas hein… Mais… j’préfèrerais que tu me fasses crier, comme tu sais si bien le faire.

Logan adressa un clin d’œil rempli de sous-entendu à l’homme de ses rêves avant de regarder la fin de la partie. Partie qui se termina beaucoup trop rapidement aux yeux du garçon qui dût se séparer de Mathis afin de se laisser jouer. Même si Thibaut put prendre place à ses côtés, Logan se sentit comme frustrer. Après tout, la conversation promettait d’être croustillante et assez excitante. Pourquoi est ce qu’ils durent se séparer maintenant ?!
Bref !
Très vite, la soirée prit également fin. Les amis décidèrent d’aller manger ensemble à la pizzeria du coin, comme ils le faisaient si souvent, avant. Et hélas, les vacances ne permettraient pas à la petite bande de se retrouver aussi fréquemment qu’auparavant, bien que les étudiants allaient faire de leur mieux… Londres était leur ville et il fallait en profiter avant la reprise des cours. Et leurs amis étaient des gens très importants pour eux. Ce n’était pas négligeable.
Aux alentours de 22h30 donc, les amoureux se rendirent chez les Werly. Les parents étaient absents jusqu’au lendemain, cela leur permettrait de faire tout ce dont ils rêvaient… Logan sortit habilement du véhicule et pénétra dans la maison juste après que Mathis eut ouvert celle-ci. Chaussures et vestes ôtées, les garçons prirent le chemin de l’étage, dans l’obscurité la plus totale. Quelques secondes à peine plus tard, Logan sentit la pression qu’exerçait son chéri sur son corps, afin de le plaquer contre le mur. Le garçon poussa un petit cri de surprise puis laissa ses yeux s’habituer à la couleur dominante de la pièce pour pouvoir fixer son amoureux. Ce dernier semblait réellement désireux, et cela faisait plaisir à voir.

-J’garantis pas que tu te tairas comme le voulait Romain...

Le rire de Logan fut très agréable à entendre. Le garçon était heureux ce soir… Il était à Londres, il avait revu ses amis, ses parents, son frère, et il était avec Mathis. Que rêver de mieux ?

-Ca tombe bien. J’ai pas envie de me taire.

Et comment !
Cela faisait combien de temps que les amoureux n’avaient pas fait l’amour ? Logan n’avait même pas le courage de faire le calcul mais il avait pourtant largement eu le temps de se poser des questions sur son pouvoir de séduction. Et il aurait certainement honte d’avouer à quel point ses interrogations étaient idiotes. Pourquoi est ce que le châtain ne montre pas autant de désir avec son homme comparé aux femmes ? Il est vrai que Mathis avait couché avec bon nombre de filles. Il était qualifié comme celui qui draguait le plus et qui s’était fait également le plus de miss en un temps record. -A vérifier-. Le jeune Werly s’envoyait en l’air aussi souvent que possible alors pourquoi est ce que ce n’était plus pareil maintenant qu’il était avec un homme ? Toutes ces questions ont bel et bien traversé l’esprit du jeune Davies, qui s’était mit à douter de lui, pour la première fois de sa vie.



Après une nuit bien agitée, il faut le dire, Logan n’avait pas envie de se réveiller. Son inconscient le gardait prisonnier dans ses rêves, pour son plus grand bonheur. Lui qui adorait dormir, il était servi. Seulement voilà, il y a un moment pour tout… Et malheureusement, Mathis avait déjà décidé du déroulement des choses, en prenant soin de réveiller son amoureux.

-Bébé... faut que tu te lèves mon ange...

Seul un grognement de mécontentement se fit entendre. Logan soupira doucement, sans jamais ouvrir ses yeux puis bougea de façon à mettre sa tête dans l’oreiller qui lui était destiné. Seule sa main partait à la recherche du corps de Mathis…Sa peau douce, ses abdominaux finement dessinés, l’androgyne était persuadé qu’il était à cet endroit du corps qu’il aimait…

-Mat’…

Davies avait passé une nuit fabuleuse. Si seulement c’la pouvait être toujours comme ça. Le garçon souriait rien qu’en y pensant, en relevant délicatement son visage d’ange. Même au saut du lit, il était à tomber ! Malheureusement, son sourire disparût au moment même où le jean du châtain entra dans son champ de vision.

-Mat’ ! J’aurais préféré voir ton corps nu en ouvrant les yeux, tu sais !

Logan l’était bien lui ! Mais plus pour longtemps. Il tira la langue, comme un enfant, à l’égard de son chéri et remonta la couverture jusqu’à ses épaules -alors qu’elle ne cachait même pas ses fesses quelques secondes auparavant-. Pourquoi est ce qu’il n’y en aurait qu’un qui aurait le privilège de se rincer l’œil ?
Le garçon sourit malgré tout, gentiment, puis se lécha les lèvres tout en caressant la joue de son amour avec tendresse et affection. Logan avait tellement de choses à dire. Cela faisait tellement longtemps qu’il n’avait pas pu passer une telle nuit, et cela faisait pourtant tellement longtemps qu’il en rêvait. Son cadeau de Noël était arrivé un peu en avance, mais qu’importe. Mathis était vraiment l’homme idéal. SON homme idéal.

-Viens près d’moi…

Les contacts, les marques d’affection, les câlins, les baisers, les caresses… Logan avait l’impression que tout ceci ne pouvait lui être offert qu’à Londres. A Berkeley, il ne recevait rien de tout cela. Mais attention, c’était la même chose du côté de Mathis pour la simple et bonne raison que les amoureux ne parvenaient pas à se voir. Cet endroit était maudit… L’androgyne serait d’avis de rester ici, dans cette ville de rêve… Tant pis pour ses études. Mais en voyant le sourire qu’avait son homme quand il partait pour son cours de photographie, il se disait que ce serait injuste de l’en priver. Advienne que pourra. Le couple était certainement assez solide pour tenir encore quelques années dans cette université… Logan l’espérait de tout cœur puisque sans Mathis, il n’avait plus aucune raison d’exister.