Un retour aux sources avec un vieil ami [MAEL]

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J’arrivais à une période de l’année dont je ne raffolais guère, les fêtes de Noel et du Nouvel An, me demandant si je pourrais retourner voir mon père ou alors si je resterais ici, j’étais encore indécise, même si j’étais impatiente de serrer de nouveau mon paternel dans mes bras tout contre moi, sentir de nouveau son odeur, celle qui avait bordée toute mon enfance, mais revenir au Texas même pendant un temps me ferait me sentir encore plus triste depuis la disparation de ma mère. 13 années s’étaient écoulées depuis son « départ » mais rien n’y faisait, elle me manquait toujours autant. Mon père s’en était plutôt bien sorti à m’élever seul, et avec ses compères et amis qui faisaient que le Ranch tournait toujours aussi bien, entre s’occuper des bêtes, des terres et des récoltes. Un lieu où je viendrais déposer de nouveau pied à terre pour y vivre peut-être à mon tour…Cela me rappelait également ma jeunesse, et ma rencontre d’avec Maël, jouant souvent de notre similitude des prénoms pour en faire tourner plus d’un en bourrique, amusant lorsqu’on est petits et aimant la plaisanterie. Voisins et amis, depuis notre plus jeune âge nous nous étions également retrouvés ici à Berkeley, il était ce qui me rapprochait le plus de mon chez-moi, et il me fallait impérativement le voir afin, histoire de se raconter un peu notre parcours ici, ne se croisant que quelques fois dans les couloirs n’étudiant pas dans le même domaine.

Je l’avais appelé sur son portable lui laissant un message puisqu’il était injoignable mais je gardais ces réservations sous la main et puis s’il ne venait pas je pourrais toujours appeler Léonie afin de penser un moment de détente entre bonnes amies, tiens une idée à garder dans un coin de ma tête, se faire une sortie décontracte histoire de s’aérer la tête ou tant de pensées tournèrent en rond. Perdue dans ma réflexion je me remis à étudier, ne sachant plus trop ou me situer dans le domaine des études…photographie ou médecine ? Je pourrais toujours en touché deux mots à Maël, il serait me conseiller…il avait toujours été une sorte de pilier, la personne sur qui j’avais pu compter et encore plus quand je perdis ma père si jeune…

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Voilà que le jour J arriva, me préparant donc avant de prendre la direction du SPA pour une après-midi de pure détente entre amis de longues dates…m’ayant fait signe qu’il viendrait ce qui me rendit le cœur léger ?

Me présentant à l’accueil de l’établissement, toute souriant et détendue tant j’étais excitée de passer un moment privilégié avec un vieil ami tel un grand frère, que l’hôtesse après des salutations regarda son planning.
« Melle Silverwood, une salle de massage pour 14H comprenant deux personnes ? »

« Tout à fait. Je vais aller me changer il ne devrait plus tarder à tout à l’heure ».

Sur ce je pris la direction des cabines avant de revenir vers un casier afin d’y mettre mes affaires, m’étant vêtue d’un maillot de bain deux pièces, drap de bain m’entourant le corps avant de rejoindre la salle de massage ou je retirais ma serviette tout en prenant place sur l’une des deux tables, me reposant quelques peu attendant que l’on vienne s’occuper de mon corps, de mon bien-être !

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En retard, j'allais être en retard à ce rendez-vous que Maëlle m'avait donné. Passer quelques heures au spa, voilà une façon de se détendre après tout le stress que je pouvais vivre en ce moment. Mon père ne cessait de me harceler pour savoir si je passerais les fêtes de fin d'année au Texas au sein de ma famille. Mais je ne voulais pas faire ça pour noël ! Je ne voulais pas passer une semaine autour de toute la famille réuni pour ce moment et qui me fixerais avec insistance pour savoir si enfin je m'étais remis de la perte de mon jumeau. J'avais déjà vécu ça lors de mon anniversaire et je n'avais pas pu le supporter. Mais il me fallait une bonne excuse pour ne pas rentrer chez moi et cela faisait bientôt une semaine que je me retournais la tête pour trouver celle-ci sans avoir aucune illumination, à mon plus grand désespoir. Surtout que je voulais tout de même passer quelques jours au Texas pour aller voir la tombe de Cameron. Je cherchais depuis quand je n'étais pas retourner dans mon Etat. Et cela faisait bientôt six mois. Ma plus longue absence depuis longtemps.
Je revins à l'instant présent. Je le savais que je serais en retard pour ce rendez-vous, comment être à l'heure au spa en partant à quatorze heure de la résidente Victor Hugo ? Impossible. En plus je n'avais même pas de batterie dans mon téléphone pour la prévenir de mon retard. Enfin, plus de batterie... Disons que mon portable était éteint depuis que j'avais reçu ce fameux coup de téléphone de mon père. Je savais qu'il me harcèlerait jusqu'à ce que je lui dise oui mais s'il ne pouvait pas me joindre, je ne serais pas tenu de lui répondre... Oui, j'étais totalement conscient que cette attitude avait tout de celle d'un gamin de cinq ans mais je finirais bien par trouver l'excuse du siècle et il devrait s'y faire. En attendant, je coupais mon portable. De toute façon, toutes les personnes qui pourraient souhaiter me joindre pouvais me trouver à l'université...
Je poussais la porte de l'institut avec quelques dix minutes de retard. J’espérais que Maëlle ne se serait pas trop inquiétée, après tout, ne pas être à l'heure à un rendez-vous ne me ressemblait vraiment pas. L'hôtesse qui m'accueilli était très mignonne, mais je n'avais pas le temps de flirter avec elle, chose que j'aurais fait en temps normal. "Une amie doit m'attendre dans une salle de massage réservée pour 14h au nom de Maëlle Silverwood" Je pris ensuite la direction d'une cabine pour me changer. Je ne voulais plus faire attendre mon amie et je me changeais très rapidement, fourrant en vrac dans mon sac la chemise que je portais, sans même penser qu'elle serait toute froissée lorsque je devrais la remettre au moment de partir. Une fois prêt, je posais mes affaires dans le casier et j'entrais silencieusement dans la salle que Maëlle avait réservée pour nous. Elle était allongé sur l'une des tables. Je ne parlais pas et j'attendais encore quelques secondes sans qu'elle ne se rendre compte de ma présence. Je prévoyais pour dans quelques instants un acte tout à fait inédit. Je ne pouvais m'empêcher de sourire à pleine dent et si elle m'avait vu de face, elle m'aurait demander quel mauvais coup je préparais. En l’occurrence, le mauvais coup la visait elle et donc il valait mieux qu'elle ne voit pas mon visage. Je m'approchais de sa table tout doucement et je posais mes mains sur elle et commençais à la chatouiller. Bien entendu j'explosais de rire tellement ma bêtise était stupide, mais je n'avais pas pu m'en empêcher. Maëlle réveillait parfois en moi des pulsions très enfantines, sans doute parce que je la connaissais depuis que nous étions petits. Cependant, je m'arrêtais assez vite, je ne voulais pas torturer mon amie trop longtemps et les masseurs allaient sans doute arriver vu que j'étais arrivé. "Maëlle ! Je suis content de te voir, tu vas bien ?"

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Allongée et en tenue adéquate afin de se faire chouchouter dans ce centre de bienêtre, partie à rêvasser en attendant mon ami d’enfance Maël, je sentis soudain, que des mains vinrent se poser sur moi ; n’avais-je pas entendu qu’on avait pénétré dans les lieux bien trop songeuse ? Probablement, mais ce touché se transforma bien vite en chatouilles et quel idiot était derrière tout cela ? Je vous le donne en mille, Maël Asher Grey ! Riant de sa bêtise ou je failli même tomber de la table de massage, m’esclaffant en sa compagnie et le repoussant, lui faisant signe de ne pas continuer ses manigances.
"Maëlle ! Je suis content de te voir, tu vas bien ?"
« Oui et toi ? Toujours le même à ce que je vois, prêt à faire le pitre, mais j’ai une surprise pour toi, fallait pas jouer de la sorte ! »Et oui de vrais grands gamins lorsque nous étions ensemble et cela faisait un bien fou ! Cet après-midi allait être un pur moment de détente et de délire mêmes que la porte se fit de nouveau entendre, avec deux personnes un homme la trentaine plutôt bien bâti, brun, grand et aux mains imposantes, ainsi qu’une jeune femme n’ayant probablement pas attend la dizaine des Trente ans, blonde, petite, mince et au regard doux. Je suis certain que Maël aurait adoré se faire masser par la jolie jeune femme, mais ce fut peine perdue lorsque l’un deux demanda notre préférence. Homme avec homme, ou massage mixte ? Je répondis presqu’aussitôt tandis que Maël s’installa sous les yeux de tous.
« Mon ami adore les massages intensifs et puis il semble être quelques peu noué ces derniers temps alors sans vouloir vous offenser mademoiselle, disons que nous ferons deux groupes unanimes »Je fis donc un geste de la tête ne direction du jeune homme sous le prénom de « Tomy » et la jeune femme sous celui de « Kathleen ». Je me retenais de sourire bêtement quand je vis ce cher Tomy commencé à enduire ses mains viriles d’huile essentielle avant de les poser sur le cops de Maël et cela de façon à le « dénouer ».
Pour ma part, je le regardais presque grimaçant tandis que moi j’étais la plus douce des masseuses, pour une sorte de séance de relaxation. C’était extra il fallait le dire !
« Alors Maël, quoi de neuf ? »Nous pouvions discuter et puis tout ce qui se disait entre ses murs y resterait non ? Si, politique de tout centre de ce genre, ou d’ailleurs, secret professionnel, ne jamais révéler « qui et où » ; imaginez avec tout ce qu’ils devaient entendre les ragots pourraient aller bon train. Mais je restais plutôt « banale » dans la conversation pour le moment, rien de très affriolant les sujets plus personnels viendraient ensuite et puis il y aurait le hammam, le jacuzzi, tout ce que peut contenir comme activité de relaxation ce genre de lieux ! Et puis cet endroit était le plus huppé de San Francisco, donc la confidentialité était l’une de leurs règles de bases…
« Et je veux tout savoir ! »J’attendis patiemment qu’il m’en dise plus sur sa petite vie, alors que j’appréciais le passage des mains huilées aux senteurs de chocolat sur mon corps, un pur délice !

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Lorsque Maëlle avait des idées comme se rendre au spa pour un après-midi, j'étais toujours partant. Après tout, c'était toujours agréable de passer du temps avec la jeune fille tout en sachant qu'elle n'avait pas d'envie cachée à mon égard. Je savais très bien où étaient les limites de notre relation : une simple amitié. Simple certes, mais avec Clapton, c'était peut-être la plus seine que je vivais. Alors quand j'entrais dans la salle de massage et que je vis la jeune fille étendue sur la table de massage, je ne pu m'empêcher de la chatouiller, je savais qu'elle n’interpréterais pas mal cet acte. "Je vais bien ! Et puis, tu sais bien que faire le pitre est une passion chez moi"
Heureusement pour moi, les masseurs entrèrent au moment où je commençais à craindre qu'elle se venge et m'attaque... Une jolie jeune fille et un homme. Bien entendu, le regard que je lançais à Maëlle ne laissait aucun doute sur ma préférence : passer quelques heures à me faire masser par une jolie jeune femme, j'étais mille fois d'accord ! Sauf que mon amie fis tout à l'inverse de ce que je demandais avec les yeux. Je me retrouvais donc avec Tony, pour un massage vigoureux. Malgré mes grimaces que j'adressais à Maëlle, je me sentais de mieux en mieux en subissant ce massage. Mon dos retrouvait toute sa souplesse sous les doigts du masseur.
Mon amie me demanda alors ce qu'il se passait dans ma vie. Si elle savait tout ce que j'avais du endurer ces quelques petites semaines. Comme si les dieux s'étaient ligués contre moi... Je n'avais vraiment pas eu de chance. "Et bien que veux tu savoir ? On dirait vraiment que ce rendez-vous a été fixé exprès à ce moment où des tas de choses m'arrivent..." Je pourrais parler de mon père pendant des heures, mais je ne voulais pas aborder ce sujet devant des tierces personnes et en plus, je ne voulais pas m'énerver contre lui et passer mes nerfs sur mon amie. Mais par contre, je pouvais toujours lui parler de ces deux évènements pour le moins bizarres que j'avais vécus ces deux dernières semaines... Je réfléchis un instant par où commencer tout en me laissant aller aux doigts de professionnels de Tony. Et il était pour le moins vigoureux avec mon dos... "Si tu savais Maëlle !! Des tas de choses étranges se sont produites. Je ne sais vraiment par où débuter... Bon, allez, je me lance : l'autre soir, je n'avais pas de soirée de prévue et j'avais décidé d'aller au bar" Je me remémorais cette fin de journée. Aucun pote avec lequel aller en boite et pas vraiment envie de passer une nuit blanche à danser. Je m'étais donc dit que j'allais aller dans un bar. J'avais trouver un ami sur ma route et nous étions tous les deux devant une bière quand tout avait basculer pour lui. "J'étais avec un homme qui avait vraiment bu, un autre gars lui a fait une remarque et il l'a mal pris. Du coup, ils se sont battus. Je revoyais encore les échanges de coups, mon pote, même sous l'emprise de l'alcool restait adroit et avait réussi à mettre quelques droites assez violente dans le visage de l'autre homme."Du coup, le barman a été obligé d'appeler les policiers et comme j'avais une bière devant moi, je fus embarquer en même temps que quelques autres au commissariat." Pour une fois que je n'étais pas bourrer... C'était franchement injuste. Mais le pire était sans doute ce qui arrivait ensuite, alors que j'étais clean, j'avais juste bu deux gorgées de bière, je m'étais mis à délirer sévère. "Les policiers ont cru que j'avais consumé un truc indétectable à l'alcootest, parce que je voyais la vie en rose. Je te jure, moi, Maël, qui suis toujours après faire la gueule, j'étais devenu un genre de peace en love. Et à coté de moi, il y avait cette fille de l'université, tu sais, elle a les cheveux roses. Je ne sais même pas son nom, tient... Et ben, elle par contre, elle n'était vraiment pas clean, je sais pas ce qu'elle avait pris, mais elle était bien amochée. Parce qu'elle m'avait pris dans ses bras, elle était tombé sur le sol tellement elle tenait pas debout. Mais comme j'étais pas dans mon état normal, je trouvais tout ça hyper génial et on a continuer de délirer sur notre bonheur... Et on s'est retrouver en cellule de dégrisement... Je me suis laissé entrainer, tu vois, je ne voulais vraiment pas la quitter. En y repensant, qu'est ce que j'étais con, quand même !" Punaise, mais c'était même la honte. J'étais défoncé sans avoir rien pris... Et puis, tout ce qui s'était passé avec ma petite chose rose. "Mais c'est pas ça le pire truc qui m'est arrivé. C'est un autre soir et un foutu pari que j'ai perdu, il fallait que je garde des enfants ! Moi, qui n'ai jamais été fichu de faire vivre un malheureux poisson rouge... Si tu savais ce qui s'est passé cette après-midi là..." Quand je repensais à toutes ses aventures, je me demandais si ma vie était vraiment normal... "Et toi, je veux aussi tout savoir de ta vie."

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Et bien maintenant que Maël était à mes côtés, je l’espérais que la suite de cette journée allait être tout aussi agréable que ce « bonjour » dans la bonne humeur ou mon côté enfant in était revenu à la surface. Toujours à chahuter comme des gosses, à toujours vouloir s’amuser et rire de bon cœur ! La bonne humeur assurée !"Je vais bien ! Et puis, tu sais bien que faire le pitre est une passion chez moi"
Je ne pus me retenir de rire quand il avoua de jamais pouvoir se retenir de faire l’idiot mais c’était par sa façon d’être et d’agir que je me sentais de nouveau au top de ma forme tant moral que physique, il était un repère dans mon existence et puis loin de chez nous, on se sentait un peu moins perdu non ?

D’humeur joyeuse et taquine, je fis comprendre que nous ferions couple mixte pour cette séance de massage, où il grimaça au départ avant d’en apprécier les bienfaits ! Tout cela sous une tonne de questions à savoir comment se déroulait sa vie et s’il s’était passé des choses intéressantes ou non et si oui à quel degré ? Telles des confidences d’un frère à une sœur. A croire d’après ses dires que le moment choisi de notre rencontre était tombé à pic alors je l’écoutais attentivement me narrer les évènements récents de sa petite vie d’étudiant !« Toi au commissariat ?! Si ton père savait cela ? »
Mais lorsqu’il évoqua la jeune femme aux cheveux roses cela me fit penser de suite à Aengus ? Etait-ce possible que ce soit elle ? J’avais une étrange relation avec cette personne si toutefois il s’agissait bien d’elle…Alors je tenais à en avoir le cœur net.« Aengus O ’Griffin ?, c’est bien d’elle dont tu parles ? »Elle avait un petit quelque chose qui m’intriguait en elle, sa façon d’être féline, agressive et parfois si douce et si sensible, comme deux faces d’une même pièce, totalement contradictoire mais si associé à la fois, qu’elle avait éveillé un intérêt en moi et vis-versa on s’attire, on se repousse, on s’approche, on se distance, elle suscitait chez moi un sentiment d’interdit mais si excitant à la fois, qu’elle ne m’était pas indifférente en bien des points et puis chacun savait pour mes amis, les plus proches que j’aimais faire de nouvelles expériences, que j’étais très ouverte d’esprit également, même si malgré quelques aventures avec des personnes du même sexe pour le simple gout charnel mais j’aimais les hommes sur le plan sentimental, que jamais je ne me verrais faire ma vie avec une femme. C’était comme un jeu, un fantasme rien d’autre.

Mais la suite m’étonna quelque peu, je al pensais loufoque au caractère fort mais de là à prendre des stupéfiants ou je ne sais quoi encore…J’avoue que j’étais grandement surprise !« Et comment ?! Le mot est faible ! Comment as-tu pu te laisser aller ainsi ? Heureusement que nous ne sommes plus au Texas, tu aurais eu le droit à un sacré serment. Tu n’en aurais pas autant rit que maintenant j’en suis certaine ! Mais ce n’est pas comme si tu avais été mêlé à cette bagarre et puis tu n’as pas subi c’est le principal. Cela te donnera l’occasion de raconter cette anecdote à tes enfants un jour ! »
Lançais-je d’un clin d’œil avant de sourire bêtement de sa folle aventure ! Mais cela ne semblait pas être comparable à la suite de ses mésaventures ! Toujours aussi attentive je le regardais me faisant masser grandement et à mon plus grand bonheur, adorant me sentir me dénouer, et sentant tout c stress accumulé s’effacer sous les mains habiles de ma masseuse !

« Ah non ! Sois tu en as trop dit ou pas assez, alors Vas-y, dis-moi ce qui s’est passé cette fameuse après-midi ? »Mais voyant son air impatient alors je soufflais doucement jetant un coup d’œil au masseur qui malgré ne disait rien entendant tout de même nos échanges. Alors un sourire en coin, je repris la parole.« D’accord, à mon tour…Et bien pas grand-chose au final, j’ai eu une mauvaise passe, notre chez nous me manque, mon père me manque également, et puis je n’étais pas sure de réellement me faire à cette vie malgré tout ce temps passé à San Francisco, et puis je suis une fille de la campagne, aimant errer des heures sur ma monture et profiter des grands espaces verts, alors j’ai pris sur moi, c’est c que ma mère a toujours souhaité, que je fasse carrière un jour dans la photographie mais j’hésite l’hôpital est un lieu qui me plait bien en terme de domaine professionnel, je ne suis que bénévole mais parait-il que j’aurais une sorte de vocation pour ce milieu alors je suis indécise quant à savoir quelle direction prendre… »Chez nous, notre Texas, terre culte à mon cœur, fille de Cow-Boys, comme quoi ce métier n’est pas encore éteinte…le domaine des Silverwood que Maël connaissait bien pour y avoir passé des heures avec moi ou lorsque mon père avait fêté mes 21 ans avant de m’envoyer ici à Berkeley…

Puis je retrouvais ce sourire encore plus révélateur, reprenant une certaine bonne humeur…sentant même une pointe de chaleur au niveau de mes joues…Amoureuse ? Oui je l’étais, chose que je n’avais plus ressentie depuis bien longtemps déjà…« J’ai fait des rencontres aussi, disons plus « sérieuses » et…c’est un peu compliqué il n’est pas seul… »Regardant Maël, je ne pus m’empêcher de me justifier de suite avant qu’il ne s’imagine quoi que ce soit, comme du genre à un homme marié. « Il a des enfants, c’est un homme réservé mais si gentil et tendre…que je crois bien qu’il a fait chavirer mon cœur, sans même que je m’en rende compte… »Je n’aimais pas parler de ma vie sentimentale ayant par le passé eu une seule véritable histoire d’Amour qui avait mal finie, lors de mon voyage en Australie, après le décès de ma chère mère. Quand on est adolescent on croit aimer une personne pour toujours ? Et bien quand c’est un Grand Amour sachez que cela est véridique. Depuis j'avais enchainé les histoires d’une nuit, expérimentant diverses choses, sans jamais trop tomber dans le tragique ou encore dans l’extrême, simplement à profiter des bienfaits que pouvait offrir la vie !« Et le pire dans tout ça c’est que j’ai osé lui dire quelle idiote quand j’y repense ! Je pensais que jamais il n’aurait voulu de moi dans sa vie, du moins pas de cette manière puisque nous étions amis mais il s’avère qu’il m’apprécie bien plus qu’une simple et grande amie…Mais aujourd’hui c’est disons fragile, sa fille ne semble pas vouloir de moi dans leur vie… »J’avais cette expression presque monotone avant de sourire de nouveau.

« Sinon pour faire plus gai et plus surprenant de ma part, j’ai …j’ai tenu tête à mon supérieur à l’hôpital, lui disant ses quatre vérités, mais malgré tout il m’a gardé à ses côtés, bien qu’il aurait pu me congédier pour manque de respect. »Ceux qui me connaissaient réellement savaient que je n’étais pas du genre à m’énerver pour rien, ni à hausser le ton et encore moins à me jeter à la gorge de qui que ce soit d’ailleurs, étant pacifique plus que jamais pensant que dans chacun se trouvait du « bon ». Naïve ? Non mais je croyais que chaque être humain avait une part de bonté en soit. Bref, après avoir osé l’affront avec mon chef de service, je pensais ma reconversion possible bien terminée mais au contraire il n’en fut rien, bien au contraire, j’avais de grades facultés pour intégrer ce monde professionnel pour avoir jadis été auprès de ma mère malade pendant des mois étant sa garde-malade à l’âge de 12 ans seulement et ayant cette capacité à être là pour les autres et les soutenir tout en sachant les soigner un minimum.

« Le pire dans tout cela, c’est qu’au lieu de m’expédier, il a préféré me garder avec lui ! A croire qu’il doit aimer qu’on le bouscule, il n’a même pas réagi, pas un seul mot après mon comportement plus que virulent, un air agacé et encore, puis de ce fait il m’a envoyé en pause aller chercher deux cafés… Tu vois rien de passionnant en somme, alors à toi vas y raconte-moi donc cette fameuse après-midi ! »Tentais-je de poursuivre pour noyer le poisson sur ma vie privée ; Certes j’avais eu nombre de prétendants depuis mon adolescence mais jamais je n’avais tenté une relation avec les Texans de ma jeunesse…Physique agréable, quoi qu’un peu garçon manqué dans ma façon d’être, fille de cow-boy mais jeune fille avant tout…Et la une relation plus que surprenant surtout que ce n’était pas avec n’importe qui mais un grand Businessman connu ou encore un professeur de Berkeley…

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Retrouver Maëlle après ces quelques semaines sans avoir pu la voir, cela me faisait du bien. Même si je ne voulais pas retourner au Texas pour Noël et que je limitais toujours mes voyages dans mon Etat natal, il me manquait tout de même. Et j'avais un peu l'impression de rentrer chez moi quand je parlais avec la jeune fille. Cette après-midi au spa pour un moment détente était vraiment une super idée. D'ailleurs j'avais tout un tas de chose à lui raconter, j'avais vraiment cumulé les bêtises ces dernières semaines. Je lui avais raconter mon aventure au commissariat avec la demoiselle aux cheveux roses qui était à l'université avec nous. Apparemment la texane devait la connaitre puisqu'elle me donna son prénom : Aengus O'Griffin. "Hum... Il me semble que c'est bien elle. Mais elle ne doit pas consommer de drogue souvent parce qu'avec le recul, il me semble qu'on aurait dit sa toute première prise... Enfin bref, depuis ce moment, chaque fois qu'elle me croise elle rougis et me fuis." J'avais remarqué ce fait depuis quelques jours. Mais vu ce qu'on avait pu dire et faire, je comprenais vraiment son comportement. Maëlle fit référence au sermon que mon père m'aurait passé si j'avais été au Texas. Je l'imaginais en train de devenir rouge de rage tout en pointant son doigt vers moi. Il y avait bien longtemps que les disputes de mon père ne faisait plus rien sur mon comportement et puis, il n'aurait jamais laissé la police m'embarquer si j'avais été là-bas. Mais ici je ne bénéficiais d'aucun passe-droit et j'appréciais ça même si du coup je risquais à tout moment d'être arrêté, comme lors de cet évènement. "Et bien, je n'ai plus qu'à prier pour qu'il ne l'apprenne pas, sinon, j'aurais quand même droit à ce sermon." Même si je ne craignais plus mon père, ce n'était jamais agréable de se faire crier dessus.
J'évoquais ensuite mon après-midi baby-sitting, mais je ne voulu pas en dire plus. Et je me renseignais alors sur la vie de Maëlle. J'appris qu'elle avait le mal du pays. "Tu vas rentrer chez toi pour Noël ?" J'aimais beaucoup le domaine Silverwood, lorsque j'étais encore un enfant, j'y passais des heures et je m'amusais toujours beaucoup. C'est d'ailleurs chez elle que j'ai appris à monter un cheval, mon père ne trouve pas cette activité très masculine et il n'avait jamais voulu m'apprendre ou me faire donner des cours d'équitation. Je songeais qu'il y avait bien longtemps que je n'avais pas grimper sur une cheval pour me balader. La ville n'était pas vraiment un bon lieu pour faire ce genre de chose.
Je pris note intérieurement qu'elle était perdu pour ses études. Je ne saurais pas quoi lui conseiller, mais je pourrais toujours en parler avec elle, plus tard, pour le moment il semblait y avoir d'autres choses plus importantes dans sa vie. Comme le fait qu'elle s'était trouvé un garçon avec qui elle pourrait avoir une aventure plus forte qu'un simple flirt gentillet ou un coup d'un soir. J'étais content pour elle, elle méritait de trouver l'amour. En parlant de ça, cela me rappela également la troisième bêtise que j'avais eu l'honneur de commettre. A ma décharge, cette bêtise là était peut-être une bonne bêtise... "Et ben c'est super ça ! Bon, il ne faudrait pas tout gâcher, mais quand tu m'as dit qu'il n'était pas seul, j'ai vraiment cru qu'il était marié. Elle a quel âge sa fille ? Et... Je peux avoir son nom à tout hasard ?" Je savais qu'elle n'aimait pas s'étendre sur sa vie, mais je ne voulais pas qu'elle fonce droit dans une relation si l'homme en question n'était pas quelqu'un de recommandable. Un peu protecteur moi ? Pas du tout.
Une fois que Maëlle commençait à parler, on ne pouvait plus l'arrêter, elle me parla donc également de son coup d'éclat à l'hôpital. Je redressais le buste au moment où elle m'appris ça, Maëlle, tenir tête à un supérieur ?! C'était pour le moins surprenant. Heureusement que cela ne lui avait pas valu d'ennuis. "Et quel était le motif de cette agression verbale envers ton supérieur ?" Je ne parvenais pas à en revenir, Maëlle avait vraiment crier sur son chef. Comme quoi tout arrive, même si j'avais compris ça quelques jours plus tôt alors que j'avais embrassé Alanis. Je sais, je suis un peu masochiste, après tout, cette fille ne m'aimait absolument pas et je ne parvenais pas à savoir ce qu'elle pensait de moi désormais.
Maëlle me questionna alors sur cette fameuse après midi. "Tu tiens vraiment à savoir ? Je vais passer pour un irresponsable..." Je rassemblais mes idées pour me souvenir de l'ordre dans lequel tout était arrivé. "Alors voilà. J'ai eut la bêtise de parier avec une fille très sympathique et j'ai perdu. Il fallait que je garde des enfants, quatre pour être précis. Le jour donné, je m'arrête en chemin pour boire une bière. J'étais tranquillement dans un bar à me morfondre sur mon sort, je ne me suis jamais occupé d'enfants, j'ai jamais été fichu de garder un poisson rouge en vie... Et oui, je sais que c'est complètement irresponsable de boire alors que j'allais garder des enfants. Surtout que j'ai bu plusieurs bières. Et que je n'avais pas totalement décuvé de la soirée de la veille. Bref, j'arrive chez cette gentille famille. En venant, j'avais vu des panneaux qui annonçaient la direction d'une plage et comme il faisait beau, je me suis dit que ça pourrait être sympa d'emmener les mômes là-bas. Quand j'arrive devant la maison, il y avait un autre gars qui avait aussi perdu un pari avec la même fille. Et il était aussi bourré que moi. Imagine le carnage. On empestait l'alcool mais les parents nous ont quand même laissé la garde de leurs enfants, c'est eux les irresponsables !!! Et nous voilà partis à la plage bien tranquillement. Bien entendu, on n'a pas pris la voiture, on savait qu'on n'était pas en état de conduire. Et puis on arrive à la plage, les enfants partent faire des châteaux de sable. Et l'autre gars et moi on s'assoit dans le sable. Je commençais à avoir une migraine et je chaussais mes lunettes de soleils. Mon compagnon a poussé un cri et je me suis rendu compte que je nous avait amené à la plage nudiste..." Je repensais encore à ce moment, Edward qui me regarde avec ses yeux grand ouverts et moi qui remarque que la mamie assise à dix mètres de nous était toute nue. Et au lieu de partir tout de suite, nous n'avions pas trouvé mieux que de boire la bouteille de Get 27 que j'avais au fond de mon sac... Honte à moi !
Je laisse le silence s'installer et je savoure le massage qui me détends le dos. C'était tellement agréable et je songe déjà à notre prochaine rencontre avec Maëlle. Disons qu'avec ce qu'elle m'a confié, je sais exactement comment lui faire plaisir, même si je ne peux pas la renvoyer au Texas pour de longues vacances, je peux quand même lui offrir une journée ou deux de chevauchée intense en Californie. Il faudrait que je m'occupe de ça après Noël.
"Et alors, comme ça tu envisages peut-être que changer de filière d'étude ?"

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Il fallait avouer qu’en compagnie de Maël, tel mon grand frère, celui que je n’ai jamais eu d’ailleurs –ayant perdu mon jumeau à notre naissance- que je ne pouvais plus me contenir. Il était une partie de mon ancienne vie, un peu de ma terre natale et vice versa qu’il était le seul à qui je pouvais tout déballer ou presque ! J’avais une confiance aveugle en lui et pour cause nous avions grandi ensemble, fait des bêtises égalent ensemble bref, un apprentissage de la vie qui a fait que désormais on se connaissait par cœur !

Chacun raconta sa petite vie des semaines passées où il confirma d’ailleurs que la blondinette aux nombreuses mèches roses était semble-t-il...bien Aengus ! Elle se droguait, je ne m'étais jamais posé la question, mais après tout c’était sa vie même si j’étais contre le fait de s’exploser les neurones avec une dose de poudre blanche, bien qu’ayant déjà fumé des produits illicites, peut-être plus doux mais aux effets tout de même dévastateur, non ? Sans excès tout était permis non ? Je n’osais pas poser la question à mon ami d’enfance, de peur de paraitre trop sur son dos ou encore ne souhaitant peut-être pas entendre une réponse qui ne m’aurait guère plu. Si son père apprenait son escapade derrière les barreaux.

Toujours sous les mains expertes de la jeune femme, qui me massait avec des extraits d’huiles exotiques, j’écoutais attentivement mon ami, la tête tournée en son sens, quand celui-ci me posa une question cruciale à savoir si j’allais rentrer chez moi, pour la période des fêtes de fin d’année.

« Je n’en sais rien, d’une je n’ai pas tant les moyens que cela pour un billet aller-retour jusqu’au Texas et de deux j’ai peur que dans mon état actuel indécise en bien des points je ne retrouve pas le courage de revenir pour terminer mes études. Et puis mon père, le savoir seul, à chaque départ c’est une déchirure. »

Il me manquait affreusement, on s’appelait, on discutait via Skype, affichait des photos sur mon Facebook, c’est comme si la distance était moindre mais ne pas être à ses côtés pour en fin d’année était dur à gérer. C’est ma défunte avec mère qui avait souhaité que j’entreprenne des études à San Francisco, dans la prestigieuse université de Berkeley, étant entré en cours d’année depuis mes 21 ans grâce à mon don pour le photographie…Ce qui m’avait valu également une bourse pour trois ans.

Puis racontant également un point privé de mon existence sans trop entrée dans les détails relatant simplement les faits en gros, il me demandant simplement l’âge de la fille de mon ami. Un sourire demi étiré aux lèvres que je lui répondis avec un naturel déconcertant sans montrer une once d’inquiétude.

«Non veuf et sa petite princesse a 7ans et disons que pour le moment, je vais garder ce détail pour moi…on préfère ne pas ébruiter ce début de relation disons que c’est …compliqué, mais promis je t’en dirais plus avec le temps et je te rassure y’a pas plus droit que cet homme, c’est vraiment quelqu’un de bien, de séduisant et qui a des valeurs. Tu vois tu n’as pas besoin de t’en faire. Et au premier écart, tu en seras averti le premier, ça te convient ?» avant de revenir sur cette altercation dirons-nous au sein de l’hôpital auprès de mon supérieur, voulant savoir quel en était la raison.

« Il m’a comparé à un ‘toutou’, qui ne cesserait de le suivre, alors cela m’a sorti de mes gongs, je ne suis pas du genre potiche alors je lui ai gentiment dit que ce n’était pas la peine de m’acheter une médaille que je n’avais pas besoin de maitre et que je n’étais pas novice dans le domaine médical, en lui rappelant que j’avais déjà fréquenté les divers services. Et tout ceci sur un ton plus énervé et direct, lui faisant face, quel crétin je te jure ! Ca porter la blouse blanche et ça se permets de se prendre pour un dieu ! »

A repenser à cet épisode que cela avait le don de m’exciter quelques peu devant me calmer tout en inspirant profondément et ferment un instant les yeux. Faire le vide pour soulager son esprit. Ce qui me fit revenir sur cette fameuse après-midi où il était resté jusqu’ici évasif…Insistant d’un hochement de tête pour connaitre les faits ! Me narrant le début je ne pus que lui montrer mon indignation sur son comportement, allez faire du baby-sitting alcoolisé et bien ! Mais le laissant poursuivre jusqu’à ce qu’il me dise avoir été et emmené les enfants sur une plage nudiste ! Je ne pus malgré tout me retenir de pouffer de rire, imaginant la scène tout bonnement !

« Oui honte à vous deux d’ailleurs ! Mais fais-moi rappeler que le jour ou j’aurais des enfants de ne pas t’appeler même en dernier recours, j’aurais bien trop peur de ce qui pourrait se passer. »

Le personnel de cet établissement devait en entendre des vertes et des pas mures, c’est certains, surtout ici en l’occurrence avec Maël ! Le sujet bifurqua ensuite sur les études ou je poussais un léger soupir.

« Oui peut-être… je sais que la photographie peut m’ouvrir des portes, mais ça reste l’une de mes passions, quant au domaine médical, j’aime venir en aide aux autres, les soulager de diverses manières et je peux avoir un avenir dans cette filière, c’est pour cela que j’ai dû accompagner ce fameux médecin, pour être un membre potentiel en tant que futur interne mais j’ai toujours eu dans l’envie d’un jour reprendre le Ranch, je ne pense pas être une jeune femme de la ville…tu me connais moi et les grands espaces verts, on verra bien »

J’ai partagé entre tant de choses, ma future vie professionnelle, ma vie personnelle actuelle ayant désormais un être aimant avec qui j’aimais être même si la situation était compliquée. Et puis je souhaitais réellement donner une chance à cette nouvelle relation, encore secrète aux yeux de tous pour le moment, sans quoi je serais probablement retournée sur ma terre natale pour peut-être ne pas revenir ici à San Francisco…

« Et toi, côté fille tu dois bien avoir quelques histoires à me raconter ? »

Je le regardais avec un air suspicieux. Avait-il une petite-amie ou du moins ce qui s’en rapprochait tout du moins ?

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Le Texas me manquait, mon père pas du tout, mais mon Etat, ses paysages, ses lieux, la tombe de Cameron... Tout ça me manquait, et pourtant je savais que je ne ferais pas le voyage jusque chez lui. Son comportement de cet été avec Bony m'avait suffit, je ne voulais pas passer une semaine à être questionné sur ma soeur qui ne m'accompagnerait surement pas et mon géniteur voudrait à tout pris que je lui dise à quel point son unique fille était une ratée de la vie. Mais comme je ne cautionnais pas ce point de vue, je ne voulais pas subir ce genre d'interrogatoire. Cependant, je pouvais comprendre le tiraillement que Maëlle ressentait entre y aller, voir son père qu'elle aimai profondément et repartir triste et ne pas y aller, ne pas voir son père et être triste également. Pour elle il n'y avait pas de bon choix, les deux la ferais souffrir un peu, et je n'aimais pas qu'elle ressente ce genre d'émotion. Pourtant je ne pouvais rien faire pour elle. Si elle voulait partir, je lui paierais volontiers le billet si c'était la seule chose qui la retenait en Californie, mais je n'étais pas sûr qu'il n'y ai que ça... "Et si ton père venait voir où tu vis ? Je pense que cela pourrait lui plaire et vous pourriez passer les fêtes de fin d'années ensembles..."
Mon père ne ferait jamais ce voyage, il s'en foutait de ma vie d'étudiant, du moment que j'avais des bonnes notes et que j'étais dans les premiers de ma classe. Et depuis que j'avais changé de confrérie, passant ainsi des Epsilon aux Omega, il me parlait de moins en moins, j'avais répandu la honte sur la famille... Et le pire dans tout ça, selon lui ? J'étais fier de moi, fier d'être un fêtard et de ne plus avoir à supporter les arrogants m'as-tu-vu de la maison des mauves.
Maëlle évoqua sa nouvelle relation avec un homme qui avait une petite fille. Elle refusa de me donner son nom mais à la description qu'elle m'en donna, je me sentis rassuré par elle. Et puis, je lui faisais confiance pour me tenir au courant si l'homme l'a faisait souffrir. Il avait une fille, il ne pouvait, de mon point de vue, pas avoir mauvais fond. Aux dires de mon amie, le problème actuel était la petite fille qui ne voulait pas d'une femme dans la vie de son père. Comme tous les enfants qui ont perdu un parent. "Si j'étais toi, je ne m’inquiéterais pas trop du comportement de sa fille. Elle a perdu sa mère et elle ne veut pas qu'une autre femme la remplace, quand elle aura compris que tu ne veux pas voler la place de sa mère dans son coeur la situation ira mieux. Et puis, si son père est aussi charmant que tu le dis, je comprends aisément qu'elle ne veuille pas partager" Je fis un sourire à ma voisine de table. J’espérais qu'elle ne s'embarquait pas dans une relation trop compliquée et qu'elle ne souffrirait pas.
Elle évoqua ensuite sa dispute avec son supérieur. Je fus étonné de l'emportement avec lequel elle me narra la scène. J'imaginais si peu Maëlle dans cet état, elle qui était toujours si gentille et calme. Mais je ne pouvais que l'applaudir pour sa réaction, son chef n'avait vraiment pas besoin de lui faire cette remarque. "Et bien, Maëlle se met à affirmer son pouvoir par les cris, c'est nouveau... Mais c'était une bonne réaction !" D'ailleurs la demoiselle envisageait une sérieuse réorientation sans vraiment savoir comment faire des choix. "Tu as un véritable don pour la photo et je pense que tu pourrais percer dans ce domaine, mais tu ne devrais pas te priver de faire ces études de médecine, même si elles seront longues et laborieuses. Et puis, une fois ton cursus terminé, rien ne t’empêchera de retourner vivre au Texas où tu pourras exercer tes passions et ton métier de médecin, si toutefois tu décides d'aller au bout de ton choix de réorientation."
Et puis elle me demanda si j'avais des histoires de filles à lui raconter. Décidément, elle tapait toujours au bon endroit. Comment avait-elle pu deviner qu'un truc s'était passé alors même que j'étais un fervent partisan des coups d'un soir. "Ce n'est pas vraiment une histoire et je ne sais même pas si je vais aller quelque part avec cette fille, mais effectivement, il s'est passé un truc." Je me remémorais l'ordre des évènements. "J'étais à l'Albatross et je commandais un café à emporter, juste derrière moi, il y avait Alanis, une Omega qui me déteste depuis que je suis dans la même confrérie qu'elle. Pour elle j'aurais du rester chez les mauves parce que je ne suis qu'un petit con arrogant et riche. Lorsqu'elle m'aperçoit, elle sort en vitesse du bar sans oublier e me balancer une pique. Comme je sort juste derrière elle, elle commence à m'engueuler. Et c'est à ce moment qu'elle remarque ma bague." Ou plutôt, la bague de Cameron, mon défunt jumeau. Le bijou est unique, c'est Cam' qui l'a dessiné. Maëlle le connait bien puisque je le porte tout le temps depuis la mort de mon frère. "Disons que j'ai sauvé Alanis d'une situation dramatique pour elle alors qu'elle était totalement bourrée. Elle ne se rappelait que d'une chose de son sauveur, la bague, qui comme tu le sais, est unique. Elle me crie dessus pendant de longues minutes. Et lorsque je finis par lui expliquer que c'est bien moi qui lui ai sauvé la mise à cette soirée et que je lui raconte l'histoire de la bague et le départ de mon frère, elle s'excuse. Mais à ce moment, je ressens un truc bizarre face à la demoiselle. Des sentiments de... d'attachement fort pour elle alors même qu'elle me déteste. Et avant que je puisse me retenir, je la prend dans les bras et je l'embrasse." Je repense encore à la réaction de l'espagnole... J'ai vraiment été suicidaire pour le coup, embrasser une personne qui me hait...

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Les fêtes approchaient à grands pas et le fait d’être éloignée de mon cher père durant cette période était difficile à vivre, mon chez moi me manquait, ma vie d’avant me manquait également mais il m’était impossible d’user à tort l’argent qu’il m’envoyer chaque mois. J’économisais afin de pouvoir m’offrir un véhicule pour plus de liberté et d’autonomie. Prise d’un sentiment monotone en évoquant le sujet de la famille ayant perdu mon jumeau à la naissance, puis ma mère et enfin ayant laissé mon paternel, seul avec ses amis et employés que je le savais triste et malheureux de ne pouvoir passer un peu de temps ensemble. Mais je relevais les yeux sur Maël lorsqu’il évoqua une possibilité que je n’avais pas envisagée, que ce dernier vienne me rejoindre ici à San Francisco.

« Pour être honnête je n’y avais pas songé mais je ne suis pas sure qu’il voudra entreprendre un si long voyage… »

Long signifiait aussi cher. Le Domaine des Silverwood n’était pas au bord de la faillite, loin de là, que mon père aurait pu jouer à faire de cette immense propriété un lieu enrichissant au sens propre, au niveau financier, mais c’était bel et bien l’amour des terres vierges et des chevaux qui l’avait encouragé à acquérir un tel lieu paradisiaque !

Je n’avais pas voulu par contre m’étaler sur ma vie personnelle a divulguer le nom de celui qui avait su voler mon cœur, par pure préservation, peut-être que plus tard les choses se sauraient mais il était encore trop tôt et puis James ne m’avait pas donner son feu vert, mais en avais-je vraiment besoin ? Après tout je connaissais très bien Maël pour avoir été sa voisine depuis toujours, son amie, et encore aujourdh’ui. J’avais en lui une confiance aveugle, peut-être que seuls tous les deux je me laissais à plus de confidences à ce sujet. Puis il poursuivit dans le sens où il savait me réconforter me disant que je ne devais pas trop m’en faire concernant Louna, la fameuse petite fille sachant exactement de quoi il voulait parler, elle craignait que je ne prenne la place auprès de son père, mais je le savais déjà pour avoir été à la place de la fillette, ayant perdu ma mère à 12 ans à peine, me retrouvant seule avec mon père que si une femme aurait tenté de faire partie de la « famille » j’aurais très mal réagi, mais avec le recul, n’avais-je pas été un frein à la reconstruction de son bonheur personnel. Peut-être qu’il était temps que j’ai une conversation avec lui, pour lui dire les choses désormais. Il avait encore de quoi plaire même si c’était un homme réellement très pris ! Inspirant à pleins poumons toujours le regard tournée vers Maël avec un léger sourire malgré tout je tentais à en savoir davantage sur sa vie à lui, avant qu’il n’ajoute que ce mystérieux homme devait être charmant pour ne pas qu’elle veuille le partager. Il arrivait à me fait rire, il avait toujours su être ainsi avec moi, me remonter le moral, me montrer que tout pouvait aller au mieux et j’y croyais ! Après l’épisode surprenant de ma petite gueulante face à mon supérieur, chose que Maël avait toujours du mal à entrevoir me connaissant fortement, qu’il tenta de m’aider une fois de plus sur mon futur, mon avenir professionnel, me donnant une autre direction d’ailleurs, non plus envisagée de ma part. Etudier ici, apprendre une vocation et ensuite retirer au Texas, une Maëlle accomplie en tout point ! Ce n’était pas si bête que cela comme idée, non ?!

« J’aime beaucoup ta façon de voir les choses, et j’espère vraiment retourner vivre là-bas un jour, m’installer au Ranch et y faire ma vie mais je vais d’abord me focaliser sur mes études j’aviserais ensuite. »

Mais je souhaitais vraiment en connaitre davantage sur la vie de mon ami qu’était Maël.

J’étais abasourdie par ce que je venais d’entendre alors comme ça il avait joué au chevalier servant, à en être un héros devant au secours d’une belle demoiselle qu’il embrassa ensuite même sachant qu’elle ne le portait pas dans son cœur ! Cela me fit rire avant de reprendre.

« Et dis-moi ?! Comment ça s’est terminé avec cette Alanis ? J’veux tout savoir ! »

Tandis que je continuais de me faire masser avant qu’il ne nous recouvre d’une sorte crème épaisse aux senteurs exquises allant des épaules, au dos, pour finir par les jambes. Nous laissant donc ainsi, enfin en tête à tête pendant une quinzaine de minutes, nous allions pouvoir enfin nous livrer à toutes sortes de confidences, que me tournant vers lui de trois quart, me moquant pas mal de ma posture ou encore de l’état dans lequel j’étais, à demi nue. Mais entre nous il n’y avait jamais eu ce genre de relation ou quelconques sous-entendus, il était un peu comme mon frère, celui que j’aurai du avoir mais que je n’ai jamais eu.

Puis dans ma réflexion je pensais à ce fameux bal de fin d’année de Noël, je voulais savoir si il serait partant pour s’y rendre et si oui avec qui ?

« Dis-moi tu as une cavalière pour le bal de fin d’année qui sera organisé pour ces fêtes de Noel ? »

Histoire d’élargir la conversation…au passage.

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Un retour aux sources avec un vieil ami [MAEL]

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