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just gonna stand there and hear me cry ~ silver

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Cameron Eynsford
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Cameron Eynsford
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MessageSujet: just gonna stand there and hear me cry ~ silver just gonna stand there and hear me cry ~ silver EmptySam 26 Sep - 14:34

I can't tell you what it really is. I can only tell you what it feels like.
And right now its a steel knife in my windpipe. I can't breath when I still fight well I can fight.
As long as the wrong feels right its like I'm in flight. High off of love, Drunk from my hate.

----------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
Le monde s'écroule autour du jeune Lindgren. Avant-hier, il était le roi du monde. Tout lui réussissait. A commencer par sa vie de couple. Il allait demander en mariage Valentina et aujourd'hui, il se retrouvait complètement célibataire. Et avec un procès au cul. Il n'en revient pas. Que cette garce ait eu le culot de l'accuser de viol. Cette garce de Juliet dont il a du refréner les avances pendant des mois. Cette garce qui s'est mise entre Valentina et lui et qui a bien su mener sa barque. Cette garce qui a tout gagné, puisque Isay a tout perdu. A commencer par le respect de son père, et ça, ça fait très mal au Lindgren. Parce que son père est la personne qu'il admire le plus au monde. Il n'a jamais voulu le décevoir et a toujours été très proche de lui. Il aurait souhaité que son père vienne lui rendre visite ici, à San Francisco, dans d'autres circonstances. Pas pour venir payer la caution de son fils. Et tenter de lui éviter d'être incarcéré d'office. FLASHBACK ON. La caution vient d'être payée, Isay est enfin libéré après deux jours de garde à vue. Son père sort en premier du commissariat, suivi de près par sa progéniture. Visage fermé, papa Lindgren se tourne brusquement vers son fils. « Papa… je suis désol…. ». Isay n'a pas le temps de finir sa phrase qu'une gifle des plus monumentales s'abat sur son visage. C'est la première fois en vingt-six que le jeune homme s'en prendre une par son père. Et son égo et sa dignité en prennent un sacré coup. Il n'ose pas lever les yeux vers son père et tente de ravaler la boule qui s'est formée au creux de sa gorge. « Je te l'ai toujours dis Isay. Je te soutiendrai toujours, je serai toujours là pour toi, je te sortirai toujours de la merde. Des merdes dans lesquelles tu te fous tout le temps, mais là ! Là tu es allé vraiment trop loin avec cette fille. J'ai passé l'éponge sur beaucoup de choses mais cette fois-ci, entends moi bien Isay, tu m'as déçu plus que tu ne l'as jamais fait. Tu déshonores la famille et tu ME fous dans la merde avec tes conneries !!! Je suis ne pas n'importe qui en Suède, dois-je te le rappeler ? Mais non bien sur Isay ne pense qu'à sa gueule, à ses petites lubies, à ses petites manigances. Je pensais que tu avais changé depuis que tu sortais avec Valentina, mais t'es toujours le même gamin égoïste qu'il faut qu'on remette sur le droit chemin. Putain mais quand est-ce que tu grandiras enfin MERDE !!!! Tes emmerdes se répercutent sur toute notre famille, tu te rends compte ! Bref. Mon avion décolle dans deux heures. La prochaine fois que t'es en garde à vue, c'est pas la peine de m'appeler Isay. Je ne viendrais pas. Rentre chez toi et arrête les conneries, c'est un conseil. ». Et il tourne les talons et s'éloigne. Sans un regard de plus pour Isay. Le jeune homme accuse le coup. Il a du mal à accepter ce que son père vient de lui dire. Il reste un moment stoïque, sans bouger. Et puis il décide de rentrer chez lui. FLASHBACK OFF. Isay est assis depuis des heures sur le sol de son salon, adossé au canapé. Les bras entourant les jambes, il regarde dans le vide, le visage ravagé de larmes. En rentrant, il a d'abord essayé de joindre plusieurs fois Silver, sa meilleure amie, avant de se laisser choir partir et de laisser sa carapace éclater. Il s'est laissé complètement submergé par les émotions. Celles qu'il a contenu ces derniers jours. Bien sûr, il a essayé d'aller voir Valentina, après sa sortie du commissariat. Il a voulu s'expliquer avec elle, lui dire que pour une fois il n'y est pour rien, que Juliet l'a piégé, les a piégé. Tous les deux. Mais il n'est tombé que sur June. Qui n'a pas voulu le laisser entrer. Valentina ne voulait pas le voir. Ne voulait plus le voir. C'était vraiment fini. Tout était vraiment fini. Toujours par terre, Isay s'essuie le visage d'une main agacée. Il empoigne son téléphone, une dernière fois. « Silver je sais pas où t'es, ça fait trois fois que j'essaye de t'appeler mais s'il te plaît rappelle moi, j'ai besoin de toi. Viens chez moi dès que t'as ce message ». Son message est entrecoupé de sanglots, mais il en a plus rien à foutre. De rien. Complètement anéanti et dévasté par son incarcération et surtout sa rupture avec sa petite amie. Ex petite amie. Mais il en est fou de cette fille, il l'aime comme il n'a jamais aimé personne et pour une fois qu'il se laissait le droit de goûter au bonheur, tout lui éclatait à la gueule. Comme s'il ne le méritait pas. En vertu de toutes les mauvaises choses qu'il avait faites au cours de sa vie. Karma is a bitch. Son menton est appuyé contre son bras, jambes repliées contre lui. Il ne pense plus à rien et sursaute légèrement au moment où la sonnette retentit. « C'est ouvert » marmonne-t-il, sans parvenir à bouger de sa position. « T'étais où ? » demande-t-il d'une petite voix. Une voix d'enfant. Une voix fragile, prête à se briser. C'est ce qu'il est à ce moment là Isay, complètement brisé. T'étais où, lorsque j'avais besoin de toi ? Hein t'étais où Silver ?
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MessageSujet: Re: just gonna stand there and hear me cry ~ silver just gonna stand there and hear me cry ~ silver EmptyVen 9 Oct - 23:47

just gonna stand there and hear me cry
Silver & Isay



Elle avait été belle Silver, avec ses cheveux dans le vent, ses doux reflets bravant les rayons du soleil, ses fossettes remontées en un sourire délicat et ingénu. Ses yeux remontés vers l’écran tiède du coucher divin de l’astre lunaire qui éclatait ses rayons colorés aux quatre coins de l’horizon, elle aurait pu se laisser aller, continuer à suivre chaque jour la même quête, sans être brutaliser et détruite en un instant par des mirages qui l’avait induites en erreur. Maintenant Silver avait les traits tirés, la peau ruisselante de honte, sa chair écartelée sous les frissons de dégoût qui la gagnait. Son cœur palpitait au rythme des tourments qui l’avaient assiégé et dorénavant, elle fuyait encore et encore sur les routes, glissait d’heures en heures vers ce qui semblait le plus ressembler à une maison pour elle. San Francisco. Emménagée à New York avait été l’idée espiègle, la plus incongrue de sa vie sans doute. Si aujourd’hui elle ne détenait plus la même fougue ni cette beauté digne de son indépendance, elle pouvait au moins se dire qu’elle finirait peut-être ses jours par un rêve assouvis, une quête enfin aboutie. Le jeu en restait cruel. Pour réussir il fallait apparemment s’armer de défenses impénétrables mais les siennes n’avaient que le visage de nourrissons et s’étaient fendillées à la première attaque. Ainsi, elle peinait, elle pleurait, hurlait, se détestait, s’arrêtait pendant des heures aux stations essence et restait recroquevillée au volant de sa fiat 500, la seule chose qui la maintenait encore accrochée à la Silver d’avant. Celle qui ne brisait pas des vies et sa propre existence pour arriver à ses fins. La jeune femme n’avait pas la capacité mentale, elle s’en sentait incapable et pourtant se sentait pousser un courage si insurmontable qu’elle n’osait pas le contre dire. Mais elle avait besoin de se sentir chez elle, de s’éloigner de ce qu’elle avait vu, ressenti, appris et découvert. Tout ne semblait plus qu’un perpétuel mensonge, tout semblait se dissoudre sous ses pas alors elle bouffait des kilomètres en poussant le moteur à son maximum dans l’espoir de respirer un air plus pur et d’y faire germer une nouvelle fierté, de la bravoure, un tant soit peu d’aplomb et d’assurance qui aurait pu enfin l’amener à repartir et ne pas lâcher prise. Sa route stoppée net sur le sommet d’une colline, elle desserrait enfin les jointures de ses mains contre le volant et observait enfin son téléphone pour la première depuis le début de sa fuite. Dans sa fougue et sa perte, elle avait tout oublié. Bien évidemment, elle découvrait une dizaine d’appels d’Alexander, quelques autres plus timides et désespérés d’Esteban, nom qu’elle n’aurait jamais imaginé voir réapparaître sur son téléphone et plusieurs autres d’Isay. Isay… Lorsque le jeune homme forçait autant sur le bouton vert c’est que quelque de grave s’était produit. Elle effaçait chaque messages vocaux qui encombraient son répondeur afin d’obtenir rapidement les premiers mots de son meilleur ami qui n’avait pas idée du pétrin dans lequel, consciemment, elle s’était embourbée dans l’espoir même de devenir quelqu’un, enfin, un propre nom, une entreprise, un règne. Ses premiers mots fulminaient de rage, de peine, d’une colère indescriptible tant la détresse imprégnait chacune de ses fibres. Et puis, plus les plaintes se faisaient courtes, plus le son de sa voix se cambrait, crachotait, se terminait dans un son assourdissant de reproches, de peine et d’appréhension. Isay était au plus bas et elle n’était pas là pour le soutenir. Si, jusqu’alors, elle avait pensé fuir, Silver était persuadée que maintenant, elle n’était plus la personne échouée à la mer dont quelqu’un aurait dû se soucier. Isay avait bien plus de problèmes qu’elle et pour en savoir quelque chose, il n’était souvent pas responsable comme elle, de ses propres désastres. Ainsi, en un rien de temps, elle fonçait de nouveau sur les routes afin de retrouver celui qui avait envahi soudain ses pensées, la moindre parcelle de sensations qu’elle ressentait, destinées entièrement à lui, dévouées à le trouver et à l’encercler de son immense amitié. (…) Elle fermait à peine la portière de la voiture veille de ses seize printemps qu’elle coulait les mètres qui la séparaient de la porte d’entrée de l’appartement d’Isay en l’espace d’une seconde. Peu sportive, Silver ne faisait pas attention à son souffle et redoutait ce qu’elle pouvait trouver derrière cette porte. Le destin avait fait que, pour une raison ou une autre, elle avait décidé de retourner à San Francisco au même moment où son meilleur ami avait besoin d’elle mais elle désespérait de cette situation. Peu habituée à ce qu’Isay demande de l’aide, elle blêmissait en enttendant sa voix chevrotante de l’autre côté de l’entrée alors qu’elle tournait la poignée sans même attendre le moindre consentement. Accourant à ses côtés, elle lâchait son sac, son téléphone et s’agenouillait face à son ami de toujours, recroquevillé dans un coin, le visage balafré par la honte et la gravité de ce qui le saisissait. Pas loin, je t’expliquerais plus tard. Isay qu’est-ce qu’il y a ? Qu’est-ce qu’il se passe ? Tu me fais peur ! Qu’elle disait affligée par la vue de son ami en décadence totale. S’il te plaît regarde moi, tu me fais paniquée. Il était vrai que Silver s’affolait toujours pour son ami. Isay était stable, savait gérer les situations de crise et surtout, savait parfaitement comment repousser tout ce qui pouvait lui faire obstruction. Si aujourd’hui, il se retrouvait dans cet état, ce n’était sûrement pas à cause d’une simple histoire et ça, Silver en était persuadée. Tentant de regagner son calme, elle vidait ses poumons de la colonne d’air qui restait bloquée dans sa poitrine et reprenait d’une voix – en apparence – plus calme tout en passant une main qui se voulait rassurante, dans les cheveux de son ami. Racontes moi… Silver prêchait l’amitié, l’envie d’établir une connexion qui semblait perdue. Son regard était vide, accusateur, il la dévisageait comme s’il ne la voyait et comme elle avait regardé sa vie lorsqu’elle avait appris que sa mère l’avait abandonné et se foutait pas mal d’elle et du mal qu’elle pouvait encore lui faire aujourd’hui.



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Cameron Eynsford
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MessageSujet: Re: just gonna stand there and hear me cry ~ silver just gonna stand there and hear me cry ~ silver EmptyDim 1 Nov - 18:20

fuck feelings.
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C'est un Isay méconnaissable qui se trouve devant Silver. Complètement recroquevillé sur lui-même. Le visage déconfit, ravagé de larmes qu'il a laissé écouler de longues heures. Il est loin de l'homme fier et fort qu'il a toujours montré. Pour une fois, il laisse complètement tomber le voile et se dévoile fragile, presque faible. Parce qu'il l'est, complètement affaibli par les derniers événements. Par les mots de son père qui tourne et retourne en boucle dans sa tête. Par le regard de Valentina, au commissariat, avant qu'elle ne tourne les talons. La colère qu'il ressent envers Juliet de lui faire vivre pareil enfer n'est rien comparé au désarroi qui s'est emparé de lui. C'est la tristesse qui a pris le dessus et il n'a pas la moindre idée de combien de temps ça va durer. Ce moment de léthargie. Cet abandon. Isay n'a pas envie de se battre. Il n'a plus envie. Pas après tout ça. Isay s'est toujours battu toute sa vie, mais là, il n'en a pas la force. Qu'on lui laisse un moment de répit avant de reprendre les armes. Qu'on le laisse craquer sa carapace complètement, pour ensuite en refaire une nouvelle. Toute neuve, toute belle, plus forte. Encore moins infranchissable que l'autre. Isay est soulagé que Silver soit enfin arrivée. Au contact de ses doigts dans les cheveux du jeune homme, ce dernier ferme les yeux et se laisse tomber dans les bras de sa meilleure amie. Il y reste un petit moment, sans parler, comme enfermé dans sa bulle. « C'est ... ». Horrible, veut-il ajouter, sans y parvenir. Il se contente de cacher une nouvelle fois sa tête entre ses bras. Mais Silver le contraint à la regarder. Il a du mal à la fixer, c'est comme si il n'arrivait pas à garder fixe son regard. Isay est complètement déboussolé, comme si il n'était plus lui-même. C'est la première fois qu'il est dans cet état-là. Et la dernière fois il l'espère. « Valentina m'a quittée. ». Première information. Pas la plus importante, mais celle qui lui fait le plus de mal. Il a presque envie de pleurer – encore – mais sa fierté l'empêche d'émettre la moindre larme. Il est suffisamment pitoyable comme ça, pas la peine d'en rajouter une couche. Le Lindgren n'avait pas encore vraiment assimilé l'information. Et maintenant qu'il l'a dit à haute voix, il réalise. Il n'accepte pas, mais il réalise. Que tout est fini. Que tous ses efforts depuis des mois ont été vain. Que son passé et ses conneries le rattraperont toujours. A quoi bon changer et devenir quelqu'un de bien ? Si c'est pour finir comme ça. Largué, accusé. Avec un procès au cul et une petite amie qui se fait la malle. « Tout ça pour une histoire de viol ou je sais pas quoi. » lâche-t-il, sans vraiment expliquer l'histoire. Pour le moment. Il faut déjà qu'il mette toutes ses idées en place parce que même lui, il n'est pas certain d'avoir tout compris, tout saisi. Et il n'en a pas l'envie pour l'instant. Il ne veut plus penser à tout ça. A ce véritable cauchemar qu'il vit depuis de longues heures. Il a juste envie qu'on lui foute la paix. Et il ne dirait pas non à un bon verre de whisky aussi. Ou la bouteille. « C'est mon père qui est venu me sortir de taule. Et t'aurais vu son regard Silver, je te jure j'en ai fais des conneries, et il ne m'a jamais regardé comme il l'a fait aujourd'hui ». Isay en ressent à nouveau des frissons, rien qu'à revoir imaginairement les yeux de son père fixés sur lui. Il n'a jamais eu aussi honte de sa vie. Il a toujours voulu rendre son père fier de lui et se confronter à cet échec cuisant lui donne la nausée. « Et le pire c'est que pour une fois, je n'ai strictement rien fait » siffle-t-il, dégoûté. Il n'a pas touché une seule fois cette fille qui s'est jouée de lui dès le début. La seule erreur qu'il a commise, ne pas parler des avances de Juliet. Il a voulu régler cette affaire tout seul, pensant naïvement que cette fille se lasserait. Mais elle ne s'est pas lassée et à continuer à le traquer, lui envoyer des messages enflammées. Il a pris ses menaces à la légère, persuadé que ce n'était que des paroles en l'air. De la fumée. « Rien du tout ». Le Lindgren serre les poings. Prêt à frapper dans quelque chose. La tristesse et le désarroi laisse doucement place à un sentiment bien plus fort. La haine. Contre cette fille. Contre Valentin aussi, qui a préféré la solution de la facilité en le laissant de côté. Elle n'a pas voulu prendre le risque de le croire. Et un détail se doit d'être réglé dans l'esprit du russo-suédois. « Tu me crois toi hein. Tu y crois à mon innocence, jure le moi. Jure moi que tu ne me vois pas comme un violeur ». Il lui a pris la main et la serre – presque un peu trop fort – et attend qu'elle réponde. Si elle aussi elle le laisse tomber, Isay n'est plus rien. N'a plus rien.
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MessageSujet: Re: just gonna stand there and hear me cry ~ silver just gonna stand there and hear me cry ~ silver EmptyMer 11 Nov - 14:52

just gonna stand there and hear me cry
Silver & Isay



Silver comprenait qu’elle n’était rien, qu’elle n’appartenait à personne, que sa misère se résidait dans sa solitude et que l’abandon de ses problèmes s’était toujours situé à la limite où ses proches apparaissaient. Il y avait Isay, tel l’arbre robuste qui se dessinait dans toutes les cours d’école, ce veille arbre qui faisait de l’ombre dans toutes les villes d’Amérique, qui était là avant tout le monde et qui y resterait bien longtemps après. Isay c’était un peu l’arbre robuste, reposant, droit, implacable, rassurant et familièrement protecteur de Silver. Il était son pilier, cette chose dans votre vie dont on ne pouvait vous séparer à moins de vous dénaturer complètement, de changer qui vous êtes, de changer vos envies, de créer plus de doutes, de vide, d’angoisses. Là, Silver s’angoissait, elle était apeurée. Son arbre s’effondrait, cette planque si rassurante dans laquelle elle s’était toujours engouffrée finissait par refermer ses portes avec elle à l’extérieur. Que s’était-il passé pour que celui qui détenait une force pour plusieurs n’en soit réduit qu’à en chercher uniquement pour lui ? Tout se passait trop vite dans sa tête, les questions immolaient son calme et avant même qu’Isay puisse parler, elle l’avait empoigné dans ses bras, elle avait caressé ses cheveux, agrippé ce qu’elle pouvait de lui, plié sur lui même, désespérément mort, la lumière éteinte au fond de ses yeux comme on éteindrait l’étincelle qui le faisait vivre. Si pendant longtemps elle laissait le silence peser, elle savait aussi qu’ils avaient manifestement besoin de cette étreinte qui les berçait peu à peu, de ce moment où elle lui faisait comprendre dans l’empreinte de ses bras, dans la chaleur de son corps contre le sien, qu’elle était là, nulle part ailleurs mais bien prête à être présente pour lui peu importe ce qui le traumatisait à ce point. Elle avait éloigné son visage du sien, le supportait de ses grands yeux bleus qui ne le lâchaient plus et attendait qu’il parle, qu’il retrouve contenance, qu’il redevienne le Isay d’avant. Il y avait cependant trop peu de chance pour que cela arrive dorénavant. Il ouvrait enfin la bouche et elle encaissait silencieusement le choc quand elle était plus que jamais surprise de constater ce qui le mettait dans tous ses états. Cette idylle qu’elle sentait comme insurmontable, qui lui volait l’homme de sa vie, qui lui prenait son temps et qui l’effrayait car elle savait que c’était la bonne au fond d’elle, venait de faire une chute du haut de l’Empire State Building et d’écraser sur son passage le cœur déjà bien rafistolé par une chute précédente, de son meilleur ami. La même personne, encore, qui avait tout ravagé sur son chemin et à chaque fois, Silver avait été celle qui s’était retrouvée sur le chemin pour appeler les urgences et faire les premiers soins. Sans l’arrêter, elle le laissait continuer son explication et lorsqu’elle entendait le reste des propos, elle avait failli reculer d’un bon sous le choc mais se retint de justesse. Il était hors de question qu’il pense que la surprise et l’étonnement qui l’avait gagné violemment, soit en réalité du dégoût ou ce genre de choses. Aucunement. Silver avait appris qu’Isay était la personne la plus belle du monde et dans son petit paradis où elle continuait à se dire ça malgré les coups de grâce qu’ils s’étaient infligés l’un et l’autre, il n’en était pas moins qu’elle lui donnerait toujours sans condition, l’expiation. Pourtant c’était gros, c’était immense, c’était impressionnant. Dans quelle merde s’était-il enfouie, qu’est-ce qu’il s’était passé en quelques semaines pour qu’elle tombe autant des nues ? C’était se retrouver dix ans plus tard quand seulement quelques semaines les avaient séparées. Arrêtes Isay, me regarde pas comme ça, bien sûr que je te crois ! T’as pas le droit d’en douter ! Silver se sentait dépassée par la situation, par la détresse de son ami, par son regard implorant qui demandait, qui l’interrogeait, qui tentait de déceler tout ce dont il avait besoin en ce moment. Du réconfort, de l’espoir, quelque chose qui le ferait tenir et qui l’aiderait à se relever de tout ça. Avancer encore et encore malgré l’obstacle presque insurmontable. C’était l’amour, c’était la famille, c’était la réputation. A vrai dire, Silver remarquait qu’elle était bientôt dans le même foutu engrenage mais qu’elle ne voulait l’admettre. Je suis désolée Isay… Ton père est un con, oublie le deux minutes ce n’est pas lui qui va faire ton avenir ! Si Valentina ne te croit pas il va falloir trouver pourtant un moyen. Elle doit être juste … Apeurée… Elle ne te connaît pas aussi bien que moi mais … Isay, racontes moi tout, c’est quoi cette histoire ?! Parce que le plus dérangeant c’était de savoir que son ami était accusé de viol et évidemment, si elle ne croyait pas une seconde à sa culpabilité, elle se demandait ce qui avait pu pousser une histoire si sordide à faire surface. Je vais t’aider, je te le promets mais il faut que tu te calmes Isay, ça va s’arranger. Tu es innocent, tu n’es pas en prison, tu es dehors alors respire ! C’était aussi et sûrement, des conseils qu’elle s’offrait à elle-même car voir son ami dans un état aussi lamentable finissait d’achever son optimisme précieux en un rien de temps. Silver savait que pour une fois, elle devait faire preuve de plus de maturité qu’elle ne le démontrait et que cette fois-ci, c’était à elle de le relever et non l’inverse. Se précipitant vers la cuisine, elle attrapait un verre et le remplissait d’eau avant de revenir vers son ami et de lui tendre avec bienveillance. Tiens, bois…



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MessageSujet: Re: just gonna stand there and hear me cry ~ silver just gonna stand there and hear me cry ~ silver EmptyMar 1 Déc - 22:59

The only way to have a friend is to be one.
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5 000 :mimi:
Silver est sa famille, celle qu'il a choisit des années auparavant. L'ancre qui lui permet de ne pas chavirer ni de s'éparpiller trop loin sur le côte. Elle est sa raison, dans ses moments les plus sombres, les plus troubles. Et même si plus d'une fois, ils ont vécu l'obscurité ensemble, à valser avec les ténèbres, la lumière les a toujours rattrapé. Et les a soudé, plus que jamais. Silver, c'est son pilier. Qui n'a jamais failli, ni faibli. Toujours présente, toujours là en cas de besoin. « J'avais besoin de te l'entendre dire, que tu me le confirmes ». Comme pour être sur. Qu'elle ne partira pas. Qu'elle restera auprès de lui, jusqu'à que l’accalmie diminue. Silver a toujours été la seule constante. La seule qu'il ne laissait pas en plan après leurs ébats. Celle avec qui il avait tout de suite créé des affinités plus fortes que de simples parties de jambes en l'air. Et c'était donc sans aucune gêne qu'il se laissait aller, dans les bras réconfortants de sa meilleure amie, profitant de son étreinte pour reprendre un peu de contenance. Les yeux fermés sous les caresses dans ses cheveux, Isay soupire une dernière fois avant de reprendre la parole. « C'est mon père, je m'étais promis de ne jamais le décevoir. Et ma mère, je n'en parle même pas, je n'ai pas osé l'appeler encore ». Elle doit être dans tous ses états, c'est certain songe-t-il. Papa Lindgren a du la prévenir et soit elle pleure toutes les larmes de son coeur pour avoir engendré pareil enfant en demandant pardon à dieu, soit elle casse toute la belle vaisselle qu'ils ne sortent d'ordinaire que pour les grandes occasions, histoire de se défouler un bon coup. Aujourd'hui, Isay a affronté son père et c'est déjà beaucoup. La mère, elle attendra demain. Ou carrément dans quelques jours, quand tout se sera apaisé. Si ça s'apaise, du moins. « C'est moi qui ait failli me retrouver en taule et c'est elle qui est apeurée ? Des conneries tout ça. Elle n'a juste pas voulu m'écouter et elle ne se focalise que sur mon passé pas très glorieux » persifle-t-il, légèrement mauvais. Oui Isay n'a jamais été un ange et Valentina en était totalement consciente en se mettant avec lui. Elle avait signé pour ça et surtout pour lui laisser une seconde chance, sans se retourner en arrière. En se donnant tous les moyens pour que leur couple fonctionne et perdure. Mais à la première – grosse – épreuve, tout a été balayée d'un geste de la main. D'une bourrasque de vent, et d'amertume. Valentina a regardé en arrière et elle n'a plus vu aucunes traces d'Isay devant, dans son avenir. « C'est cette salope de Juliet. Ca fait des semaines, même des mois qu'elle me drague dans le dos de Valentina. Elle m'envoyait des messages presque tous les jours, tous plus aguicheurs les uns que les autres. Elle a même fouillé dans les affaires de Valentina pour lui piquer un sweat que je lui avais donné et cette connasse avait fait une photo qu'elle avait posté sur les réseaux sociaux. Une photo où elle est seulement vêtue de mon sweat. Valentina m'a fait la gueule quand elle a découvert ça, je te jure mais j'ai rien dis parce que je savais très bien que si je racontais tout ce que faisait Juliet, elle prendrait le partie de son amie et pas le mien. ». Comme à son habitude. Valentina a tellement peur qu'Isay le déçoive que dès qu'elle en a l'occasion, elle lui tourne le dos. Ça a toujours été ainsi entre eux deux. Sauf que le russo-suédois pensait naïvement qu'ils avaient dépassé ce stade, après presque huit mois de relation. Il fallait croire que non. « Et j'avais raison tu vois, l'autre conne s'est amusée à m'accuser de viol parce que je n'ai pas plié à son chantage et à ses avances. Et elle a gagné, puisque Valentina m'a quitté ». Et Isay s'avoue vaincu. Pour ce soir. Le temps de recharger les batteries. Le temps de tout vider, d'extérioriser ces derniers jours. Le temps qu'il réalise tout ce qu'il se passe. Et qu'il revienne, plus fort que jamais. Parce qu'il va se relever. Le Lindgren se relève toujours et il vaudra mieux ne pas être sur son passage à ce moment-là. Surtout pour Juliet. « J'ai du mal à voir comment ça va s'arranger pour être honnête. » avoue-t-il, contraint de se référer à tous les éléments à charge contre lui. Juliet a si bien mené sa barque que monsieur Lindgren a douté de l'honnêteté de son fils. « Et puis je comprend pas, je lui ai prouvé à Valentina que je pouvais être sérieux non ? J'ai fais tout ce qu'il fallait pour la rassurer et être le type qu'elle attendait que je sois. Bon j'aurai du lui dire pour les manigances de Juliet, mais à part ça j'ai tout fait dans les règles ». Isay la gratifie d'un mouvement de tête pour la remercier du verre d'eau. Il en boit quelques gorgées, avant de laisser à nouveau court à ses pensées. « Je suis dégoûté Silver, si tu savais…. ». Isay se lève et serre les poings. La tristesse et le désarroi font tout doucement place à des sentiments beaucoup plus puissant, plus salvateur. La colère. La rage.
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MessageSujet: Re: just gonna stand there and hear me cry ~ silver just gonna stand there and hear me cry ~ silver EmptyMer 9 Déc - 20:59

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