the great escape
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got you printed all over me.. ~ what if jaeden meets ridley.

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MessageSujet: got you printed all over me.. ~ what if jaeden meets ridley. got you printed all over me.. ~ what if jaeden meets ridley. EmptyLun 17 Aoû - 17:22





“.The way he looks at me makes me ache, but it isn’t fair.
He hurt me first. He caused this ache from the start.
This inside out, churning pain that feels mental and physical now.
I fiddle with my hands, peering up at him again,
and all I can think is, God, I wish he’d stop staring at me like that.”

 Boston, le 17 août 2018.
Elle tapait à toute vitesse sur son clavier dans l'espoir de terminer cette note avant que quelqu'un ait l'occasion de l’appeler et d'ainsi la distraire. Heureusement pour elle, le téléphone sonna une demi-seconde après qu'elle ait apposé le point final. Son rapport était terminé. Celui de cette semaine, qui suivait ceux des cinq dernières semaines passées à travailler au sein de ce cabinet d'avocats réputés, et en précédait au moins autant. Avant de décrocher elle poussa un soupir, las de ne plus trouver le temps de souffler et de se permettre un petit café entre deux formulaires. En passe d'être promue assistante du procureur à plein temps, moyennant d'avoir son diplôme bien sûr, Ridley ne lésinait sur aucun moyen pour parvenir à ses fins et ainsi obtenir le poste tant convoité à la fin de ses études. Aucun moyen comprenait promotion canapé et flirtes en tout genre. Elle n'avait pas froid aux yeux, évidemment que non. Si son mode de vie avait copieusement évolué depuis ses déboires, à commencer par son patronyme, en revanche elle n'avait pas changé d'un iota concernant son habitude révoltante à user de ses charmes pour obtenir ce qu'elle désirait. Ses ambitions avaient évolués, mais ses moyens restaient les mêmes et pour rien elle n'en changerait. Franky/Francesca s'était effacée au profit d'une femme de poigne, déterminée à faire de son ascension sociale un modèle pour qui voulait ardemment changer, et surtout réussir. Et maintenant, elle possédait une famille qui l'encourageait dans toute ses démarches, même les plus risquées. Elle étudiait depuis quelques années à l'Université de Boston, voyait sa véritable famille régulièrement et avait définitivement coupé les ponts avec quiconque l'avait connu avant l'an de grâce 2015. Si Franky n'était qu'une petite morveuse désaxée, Ridley comptait bien prendre sa revanche sur la vie, et ce de façon phénoménale. Appelée à apporter des papiers au procureur pour qui elle bossait, elle prit soin de remettre en place les mèches de sa longue chevelure blonde et de vérifier que son rouge à lèvres carmin se portait toujours à merveille sur sa bouche de poupée, avant de se rendre dans la plus grande salle de conférence de building. Coincée dans un combo tailleur/escarpins qu'elle commençait doucement à apprécier, Ridley fit une apparition remarquée dans la salle de préparation. Et sur sa silhouette longiligne, ainsi que ses jambes interminables superbement soulignées par sa tenue, se déposèrent les regards d'une armada d'hommes dont l'un se trouvait être le client à peine défendable du jour : Jaeden Di Sanseverini. Jaeden sur qui son regard se posa seulement après une petite minute d'un silence de contemplation assidue, et qui venait de s'octroyer le luxe de son attention par une réaction disproportionnée. On avait pas idée de cracher son café sur son voisin. Son cœur se brisa dans sa poitrine en un milliard de morceaux et s'éparpilla dans toute la pièce à l'état de poussière dès l'instant où ses prunelles rencontrèrent les siennes. Elle resta un long moment pantoise, oubliant de respirer là au milieu de tous ses hommes qui la reluquait grassement, à n'en contempler qu'un seul. Un seul que son cœur appelait encore, et ne cesserait d'appeler tant qu'il saurait encore fonctionner correctement. L'envie de lui sauter dans les bras était là, brûlante, presque autant que celle de pleurer lamentablement. Elle se rendit compte du temps qui les séparait, des épreuves aussi. À quel point elle devait avoir changé depuis la dernière fois qu'il lui avait fait l'immense honneur de sa présence, de son visage décharné devenu perfection, à son comportement irascible devenu impassible. Ses cheveux étaient plus longs, et plus blonds aussi, mais détails details… Jaeden avait l'air plus grand, plus vieux aussi et dieu merci, lui aussi avait l'air d'avoir laissé tomber les mauvaises substances au profit d'une vie plus saine. Si tant est que ce soit possible à ses yeux, il était encore plus beau. S'ils avaient évolués chacun de leurs côtés, en revanche une chose n'avait pas changé du sien, et son cœur s'en était rendu compte avant  sa conscience : l'amour subsistait. Heureusement pour elle, son employeur l'extirpa de sa nostalgie en tendant la main dans sa direction, quémandant les précieux papiers qu'elle apportait. « .Oui, elle est superbe, on sait. » grommela-t-il, sommant indirectement tout ce petit monde de retourner à son travail. Elle lui tendit le dossier sans détacher un seul instant son attention de Jaeden, à la recherche du bonheur sur ces traits qu'elle s'était forcée à oublier depuis trop longtemps, et qui surgissait de façon trop abrupte. Nonchalant, le procureur s'empara du dossier, et n'hésita pas à mettre un terme à cet échange silencieux bien trop long pour être innocent en révélant malgré lui l'un des aspects clefs de sa nouvelle vie :  « .Ah oui. Mon assistante-stagiaire, Mademoiselle Lockhart. Mademoiselle Lockhart, notre client, Monsieur Di Sanseverini. » Jaeden la connaissait encore étant Francesca Carson, voire Francesca Carson-Di Sanseverini. Mais le mariage était annulé grâce à sa nouvelle identité, du moins à son identité retrouvée. En quittant la pièce, elle espéra qu'il serait assez intelligent pour mettre assez de distance entre eux, et ainsi ne pas être obligé de s'habituer à Ridley Lockhart.


Quelques heures plus tard, dans son bureau.
« Mais… c'est qui Jaeden ? - C'est … personne. Te laisse.  »  On frappa à la porte. Une fois, puis une seconde, puis une troisième, ce qui la poussa à raccrocher le téléphone. Non sans y laisser un grognement furieux, Willa raccrocha à son tour. Elle discutait occasionnellement avec elle. Pas assez pour établir une véritable relation, mais assez pour savoir ce qu'elle faisait de sa vie, et la cerner un minimum. En vérité, elle détestait l'idée d'avoir une jumelle, car s'était toujours considérée comme étant un modèle unique. Certes, en dehors de sa couleur de cheveux et de sa taille de guêpe, Willa n'avait physiquement rien à avoir avec elle. Mais le simple fait d'être deux, et pas une dérangeait Ridley au point qu'elle ne veuille pas lui parler plus que ce que les circonstances l'obligeaient. Après un soupir, et beaucoup de silence, la personne qui frappait décida de pénétrer sans invitation. Elle s'enfonça dans sa chaise, s'agrippa à son bureau d'acajou et fut presque prise de panique en voyant la porte s'ouvrir sur Jaeden. Avec plus ou moins de succès, elle tenta de dissimuler son émoi grotesque derrière une attitude parfaitement professionnelle. Elle aurait dû le saluer, et l'inviter à s'asseoir et le savait pertinemment. Elle le faisait systématiquement, à vrai dire, mais Jaeden… Jaeden. Le simple fait de respirer le même air que lui perturbait tous les mécanismes qu'elle avait mis un temps fou à prendre. S'il s'en plaignait dès demain à son patron, probablement qu'elle serait virée. Ce pourquoi elle décida d'au moins essayer de jouer à la bonne assistante. « .Vous avez oublié quelque chose ?. » demanda-t-elle. Puis voyant que ça ne servait à rien de se la jouer, qu'il n'essaierait de toute façon pas de gober son attitude, qui faisait pourtant partie intégrante d'elle maintenant, elle décida de pousser un long et douloureux soupir. Elle sentait son regard flirter avec les grains de sa peau, glisser sur ses bras, dans sa nuque, puis sur ses traits. Et après qu'un silence ait enveloppé la pièce, elle décida de le briser d'un ton las : « .Bon écoute : dis c'que t'as à dire, et fous le camp. » Pas de salutations, pas de s'il te plaît rien. Non, elle ne s'était pas dégotée une bonne éducation depuis. Écouter des cassettes de cours sur la bienséance ne lui ouvrirait aucune porte, et elle estimait avoir déjà assez changé pour s'adapter au monde pour qu'en plus on lui demande de ranger son côté bougon. Jaeden ne s'en formaliserait pas de toute façon, elle avait fait bien pire. Et lui aussi. Depuis qu'il était là, dans cette pièce, elle refusait de le regarder droit dans les yeux. Refusait de voir quelqu'un qui l'avait laissée pourrir dans un asile toute une année, n'avait fait aucun commentaire sur son passé, l'avait brisée plus que quiconque ne l'avait fait, venir faire irruption dans sa nouvelle vie enfin équilibrée et la juger du regard.

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MessageSujet: Re: got you printed all over me.. ~ what if jaeden meets ridley. got you printed all over me.. ~ what if jaeden meets ridley. EmptyMar 18 Aoû - 22:49

Moi j'avais ta médaille collée entre mes seins avant même qu'ils ne se mettent à pousser,
je veux que ta peau soit le gardien de leur souvenir pour plus de temps encore.
Je m'en vais mais je veux te hanter pendant toute mon absence pour que tu ne sois à aucune autre.

~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~
Jaeden se présente à ses collaborateurs comme étant l'actionnaire principale de l'entreprise Di Sanseverini et le pdg de la boîte. Poignée de mains conventionnelles et on l'emmène dans une salle de conférence, celle où se résoudra l'affaire qu'il l'oblige à se déplacer jusqu'ici, Boston. Son père est à ses côtés, concerné par cette réunion étant le gérant de l'hôtel appartenant aux Di Sanseverini à la Nouvelle-Orléans. Hôtel qui leur donne du fil à retordre depuis quelques semaines et qui ne ménage pas un Jaeden harassé par le travail et fatigué de tant de conflits inutiles. Le jeune Di Sanseverini accepte avec plaisir le café qu'on lui propose grassement en se laissant choir sur ce fauteuil probablement hors de prix, en bout de table. C'est lui, en chef d'entreprise, qui va présider cette table et cette réunion. Il se plonge une dernière fois dans le dossier, afin d'être certain de n'émettre aucuns détails. Son père, à ses côtés, lui presse l'épaule d'une manière rassurante. « T'inquiètes pas fiston, on va y arriver ». A gagner s'entend. Après s'être passé la main sur sa mine tirée, Jaeden croise le regard de son paternel et acquiesce  d'un hochement de tête, sans être pour autant complètement rassuré. Il toise son père qui lui sourit, fier et heureux d'avoir enfin établi cette relation que Jaeden attendait tant. Celle qui unit un père et son fils dès les premières minutes de vie. Le jeune homme a enfin la reconnaissance qu'il mérite et pour la première fois depuis qu'il est en âge de comprendre, l'italien sait que son père – et sa mère – est fier de lui et de ce qu'il entreprend. Il faut dire que depuis la mort de son grand-père, il gère l'empire Di Sanseverini d'une main de maître. Et si beaucoup doutaient de sa capacité à gérer de telles fortunes et de tels établissements, aujourd'hui tous lui sont redevables et lui mangent désormais dans la main. Jaeden n'est plus ce garçon en dérive, gisant dans la débauche et se consumant à la folie de son ex femme Franky Carson. Il n'est plus ce gamin paumé qui quémandait l'amour de ses parents sans jamais en obtenir la moindre bride. Jaeden est devenu ce fils qu'ils voulaient tant, l'enfant prodige, le digne héritier du nom Di Sanseverini. Ils ne tarissent pas d'éloge à son égard et pour cause. Le cadet de la famille n'a pas chaumé une seule minute, travaillant d'arrache pied des heures, des nuits, des journées entières. Il est parti quelques mois à Rome, au siège de l'entreprise, pour reprendre dignement la succession de son grand-père et mettre pleinement un pied dans le milieu, afin de tout gérer au mieux. En partant à Rome, il a laissé derrière lui son ancienne vie. Celle qu'il partageait avec Franky. Il a tout abandonné pour devenir un homme meilleur. Ou du moins, un qui rendrait fier sa famille et qui aurait les idées assez clair pour diriger tous les hommes qui l'aident au quotidien à gérer les affaires. Jaeden a enfin réussi à surprendre tout le monde et à lire la fierté dans les yeux de son père. Et aujourd'hui, face à ces avocats, il va encore prouver qu'on peut compter sur lui et qu'il est le digne descendant d'Andrea Di Sanseverini. L'italien ingurgite une nouvelle gorgée de son café qu'il n'a pas le temps de laisser profiler dans son œsophage. Une entrée, une femme, un regard et le tout est craché sur la chemise de son voisin. Oups. « Excusez-moi … je suis vraiment déso…. » lé ? Il l'est. Mais ses excuses n'ont aucunes valeurs puisqu'il ne regarde même pas cet homme qui a vu sa chemise être souillée. Il ne peut détacher son regard de cette femme qu'il reconnaîtrait entre milles. Même si elle n'est plus tellement la même. Plus belle, plus assurée, plus sûre d'elle. Francesca Carson, ancienne épouse Di Sanseverini, a k a Franky. Il a du mal à se concentrer sur ce qu'on lui dit et a soudainement la gorge étrangement sèche. Et il a chaud aussi. Beaucoup trop chaud. Ils sont présentés de façon conventionnelle et un détail attire son attention. On la cite comme étant mademoiselle Lockart. What ? Jaeden voudrait bien en savoir plus mais la réunion commence. Et il entre dans sa peau de chef d'entreprise, tentant de ne pas se laisser déstabiliser par ce regard de braise et ces yeux de biches. Ceux de son ex.

Quelques heures plus tard. Jaeden et ses acolytes traînent encore dans les bureaux de Boston, malgré que la réunion soit terminée depuis plusieurs heures. Mais ils avaient encore des détails à régler en privé avec le procureur et l'italien a donc perdu la trace de son ex. Il ne sait pas vraiment comment réagir, ni quoi faire. Et puis après de longues minutes d'hésitations, il se lance. Il vient de repérer son bureau et s'élance dans cette direction lorsqu'une main experte et habile se pose sur son épaule pour le retenir. Son père le foudroie du regard et Jaeden a soudainement l'impression de retomber des années en arrière. « Si tu crois que je ne l'ai pas reconnu, tu te gourres complètement Jaeden. Et je te préviens, si tu vas la voir, si tu fous en l'air tout ce que tu as bâti ces dernières années pour cette ….. petite conne, tu pourras dire adieu à ton poste. Fais pas de conneries » siffle-t-il à l'adresse du Di Sanseverini sur la défensive. Comme avant. Jaeden toise du regard son père sans lui accorder la moindre réponse et se dégage de son emprise d'un coup d'épaule pour aller frapper à cette porte. Plusieurs fois, sans qu'aucune réponse ne lui parvienne. Alors il entre. Sans se faire prier. Parce qu'il est comme ça et qu'il en a besoin. De se confronter à elle. Son passé. « Tu as beaucoup changé » dit-il simplement, balayant d'un haussement d'épaule nonchalant l'agressivité de Franky. Ou mademoiselle Lockart. Qu'en sait-il à présent de comment l'apostropher ? Mais une chose est certaine, elle est toujours aussi belle. Et il est toujours aussi amoureux de cette fille. Malgré les années écoulées. Malgré le mal qu'ils se sont infligées par le passé. Il suffit d'un regard pour sentir son coeur rebattre à nouveau. Comme avant. Lorsqu'il était à ses côtés. « Tu es…..resplendissante Fr…. Ridley ». Jaeden se corrige en lisant la petite plaque posée sur son bureau. Ridley Lockart. Ca lui va bien aussi. Même s'il préfère Franky. « C'est ça alors ta nouvelle vie. Dans la peau de Ridley Lockart ». L'italien fait le tour de son bureau avant de se laisser tomber sur le fauteuil en face de son bureau. Il défait sa cravate et ne la quitte du regard. De peur qu'elle ne s'envole. Encore. Si il s'écoutait, il serait déjà entrain de l'embrasser. Mais pour le moment, il se contente de la détailler pour ne plus rien oublier par la suite. Ni son sourire, ni son regard, ni ses grains de beauté. Rien.
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MessageSujet: Re: got you printed all over me.. ~ what if jaeden meets ridley. got you printed all over me.. ~ what if jaeden meets ridley. EmptyMer 9 Sep - 23:52


“ The reason it hurts so much to separate is because our souls are connected. Maybe they always have been and will be. Maybe we've lived a thousand lives before this one and in each of them we've found each other.  And maybe each time, we've been forced apart for the same reasons. That means that this goodbye is both a goodbye for the past ten thousand years and a prelude to what will come. ”

« .Ouais. » se contenta-t-elle de répondre, désinvolte. Ouais, elle avait changé. Dieu merci, elle n'était plus la merdeuse imbuvable qu'il avait jadis aimé. Cette pseudo-prostituée désaxée de Franky dormait loin, très loin dans ses propres tréfonds. Toutefois, elle s'éveillait en la présence de Jaeden, et Ridley eut tout le mal du monde à l'ignorer. Ses longues jambes se croisèrent sous son bureau, et elle se mit à faire taper le bout de son escarpins contre son bureau. Nerveuse ? Elle commençait à l'être. Elle fit jongler l'un de ses nombreux stylos entre ses doigts fins, et manqua d'en faire tomber un sur sa jupe blanche en entendant un compliment passer la barrière de ses lèvres. Il avait toujours cette emprise sur elle. Sa voix rauque l’envoûtait, à tel point qu'elle eut l'impression d'être la victime d'un serpent qui cherchait à l'attirer dans son étreinte. Et la sienne était toute aussi mortelle. Sans parler de son aisance toute naturelle à ignorer son petit ton ingrat. Il ne se démontait plus devant elle, prenait ses excès – même les plus minimes – avec une philosophie déroutante. Grâce à quoi elle balbutia un   « .Merci... » stupéfait, mais de circonstance.   « .Tu peux m'appeler Franky si tu veux, ça m'dérange pas. Juste pas devant mon patron... ni qui que ce soit ici d'ailleurs. » Donc autant qu'il s'habitue à l'appeler Ridley, puisque ici tous le monde l'appelait de cette façon, et personne ne connaissait vraiment la fille qui se cachait sous ses tailleurs souvent passablement repassés. En fait si, ça la dérangeait qu'il l'appelle Franky, elle s'en rendit compte quelques secondes plus tard et poussa un soupir. Franky, c'est quelqu'un d'autre. C'est une ombre décharnée qui dort en elle, recroquevillée et effrayée à l'idée de sortir la tête de l'eau, de voir le jour. Elle aime le noir, Franky. Et Ridley aime le jour, la lumière. Ridley aime piloter, et travailler, et gagner, et vaincre, et vivre. Surtout vivre. Elle veut pas qu'il l'appelle Franky. C'est terminé tout ça, complètement derrière elle. Si elle pouvait, elle l'effacerait complètement et reprendrait de zéro le fil de sa vie. Si elle pouvait, elle effacerait tout, et garderait seulement l'ivresse d'avoir été amoureuse de Jaeden di Sanseverini.   « .Et j'te serais reconnaissante de parler de rien… à personne. J'ai travaillé dur pour en arriver là, je veux pas que tout m'explose à la figure maintenant. » qu'elle finit par ajouter, et tant pis s'il préfère l'appeler Franky. Elle était plus forte que ça. Du moins, elle le croyait et c'était à ses yeux tout ce qui comptait. Elle était plus forte que Jaeden, et sa voix de velours, et son sex appeal à pleurer, son petit cul parfaitement dessiné dans son froc à peine serré, sa petite gueule. Tout. Elle espérait qu'il saurait rendre honneur à ses efforts, et ne pas la trahir. Oui, elle était encore en train de mentir. Quoi que mentir… Elle dissimulait plutôt la vérité. L'atroce vérité. Personne ne l'avait questionné sur son milieu social, ni quoi que ce soit de son passé. Elle faisait un travail excellent et s'assurait un superbe avenir. Jaeden l'avait déjà laissée pourrir dans un hôpital psychiatrique, il pouvait bien lui faire l'honneur de ne pas lui gâcher l'existence une nouvelle fois. Contrairement à lui, tout ne lui était pas tombé tout prêt dans les mains. Qu'il ait travaillé pour s'affirmer, et prendre pleinement ses obligations dans les bras, d'accord. Mais il ne revenait pas d'aussi loin qu'elle. Il était à la tête d'une compagnie qui lui appartenait depuis toujours, et s'était contenté de s'installer dans le siège du patron lorsque le temps fut venu. Elle, en revanche, avait tout construit de ses propres mains, ou plutôt de son propre courage, et à force de beaucoup de persuasion.   « .Je suis pas dans la peau de Ridley Lockhart, je suis Ridley Lockhart et je l'ai toujours été. » qu'elle rétorque, avec un aplomb qui en serait presque risible. Le discours bien préparé à l'avance, qu'on dirait qu'elle a répété un milliard de fois devant son miroir. Elle essayait de se convaincre qu'elle était une fille bien, plus ou moins rangée, et surtout vachement sérieuse. Mais c'était loin d'être le cas, et même si elle avait changé du tout au tout, Jaeden serait le premier à refuser de croire qu'elle pouvait être la petite fille parfaite, parfaitement éduquée par une famille parfaitement parfaite. Puis à un moment elle finit par lâcher son stylo, et ses nombreux papiers au profit de la conversation. Elle le détail longuement, et peut-être un peu trop langoureusement pour que ce soit totalement innocent, mais qu'importe. Elle n'avait pas froid aux yeux, c'était là tout l'intérêt d'être elle. Qu'importe qu'elle soit Ridley, ou Franky. « .Ça te va bien le costume. » Il en portait même pas le jour de leur mariage, le salaud. Enfin s'ils pouvaient vraiment appeler ça un mariage. Une signature à l'arrache sur un papier, pour elle l'avocate en devenir, ne faisait pas d'eux des époux. Ils n'avaient jamais divorcé qui plus est. Le tout avait été savamment annulé lorsque monsieur s'était miraculeusement retrouvé avec une chaîne d'hôtels luxueux dans les bras. Quel heureux hasard, pensa-t-elle, amère. Elle lui adressa un sourire, un peu mauvais, mais un sourire quand même.   « .On dirait ton père, c'est marrant. » Et ce n'était surtout pas un compliment, mais nul doute qu'il saurait le deviner. « .Il doit être vraiment fier de toi maintenant, ton père. » ajouta-t-elle, faisant mine de s'intéresser une demi-seconde au sujet. Son père était un connard. Un vrai, de vrai. Maintenant que Jaeden s'avérait être un cas moins désespéré qu'il le croyait, enfin il s'intéressait à lui. Et Franky, ça la fait rire. Elle s'était toujours intéressée à Jaeden, même quand tous le monde se moquait bien de ce sale gosse bon qu'à être une banque à organes ambulante. L'avoir vu si proche de son père plus tôt la faisait rire. Alors c'était ça, le but ultime de l'existence de Jaeden, faire la fierté de son père ? Quelle vie. En poussant un soupir, elle décida de se lever. Sa chemise était déboutonnée trop bas, au moins trois boutons manquaient à l'appel et elle le savait parfaitement. Pour rire, elle décida de ne pas y toucher. Elle attrapa un dossier sur son bureau et fit mine de vouloir le ranger sur la commode contre laquelle il était appuyé.   « .Tu permets ? Je dois ranger ce dossier. » La distante réduite entre eux la fit rire, d'autant qu'il n'avait pas l'air de bouger. Un peu plus, et elle pouvait sentir son souffle sur son décolleté. Trois petites minutes, et les envies, les mécanismes lui revenaient. Elle lui adressa un sourire magnétique, son dossier toujours dans les mains.   « .Toi aussi t'as changé. » qu'elle dit, lui jouant le sketch de la nana indécise, pas capable de déterminer si ce changement lui plaît ou non. Et c'était un peu le cas. Elle hésitait vraiment. Il était plus beau, car moins décharné. La beauté diaphane s'en était allée pour laisser place à un canon qu'elle voudrait posséder sans jamais le pouvoir. À ce stade-là, elle pouvait seulement le désirer, aujourd'hui de prêt, et plus tard de loin. Il était beau, mais il n'était plus Jaeden. Son Jaeden, du moins. Elle savait, en le regardant, qu'il avait laissé tombé la dépravation et tout ce qui avait fait de leur relation une putain d'aventure. Et elle était amoureuse du mec dévergondé qui n'était plus. L'homme d'affaire ne l'intéressait que s'il renfermait l'ombre de son Jaeden, comme elle renfermait Franky dans ses propres tréfonds.

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MessageSujet: Re: got you printed all over me.. ~ what if jaeden meets ridley. got you printed all over me.. ~ what if jaeden meets ridley. EmptyLun 14 Sep - 16:55

Je ne la regarderais plus. Je ne voulais plus la regarder. Je ne voulais plus qu'elle existe.
Je ne voulais plus me tourner vers elle. Je voulais qu'elle disparaisse dans un trou de souris et disparaître avec elle.
Et plus je l'ignorais, plus je tombais amoureux d'elle.
C'était exactement comme je te disais tout à l'heure, comme une maladie.
Tu sais comment ça se passe... tu éternues. Une fois. Deux fois. Tu frissonnes et voilà. C'est trop tard. Le mal est fait.
Là, c'était là même chose : j'étais pris, j'étais fichu.

~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~
C'est une grande claque qu'il se prend dans la gueule Jaeden. D'être face à Franky. Face à elle, qui l'a tant hanté ces dernières années. Qui a tant fait surface dans chacun de ses rêves. Elle, qu'il rêvait de retrouver sans jamais se l'admettre. Parce qu'il l'avait abandonnée. Et qu'il avait continué sa vie. Une vie où elle n'était plus l'actrice principale. Une vie plus saine, qui avait renoué Jaeden avec sa famille. Une vie plus monotone, mais qui le rendait heureux. En apparence du moins. L'italien s'était efforcé de croire que s'il voulait réussir, il fallait continuer sans elle. La laisser derrière. Les responsabilités qui lui étaient tombés sur le dos après la mort de son grand-père l'avait accaparé au point d'en oublier Franky. Ou du moins, d'espacer ses visites à l'hôpital psychiatrique, ses appels vers celle qu'il considérait comme la femme de sa vie. Lui qui était convaincu qu'il ne pouvait pas vivre sans elle s'était vu devenir un brillant homme d'affaire, sans l'aide de personne. Il avait compris qu'il n'avait besoin de personne et que s'il voulait rendre fier son défunt grand-père, il allait devoir prouver qu'il méritait sa place. Et il l'avait fait. Il avait prouvé à tout le monde qu'il n'était plus ce gamin perdu, complètement camé qui ne voyait que par sa névrosée de petite amie. Il avait changé, mûri. Il était devenu quelqu'un de bien. Ou presque. « Ne t'inquiète pas, ton passé va rester… enfoui. Je ne dirais rien ». Jaeden n'était pas là pour réduire à néant tous les efforts de Franky/Ridley. Il n'était pas dans ce délire auto-destructeur, à s'amuser du malheur de la jeune femme, surtout lorsqu'il était provoqué par lui. Cet homme là est mort en même temps que son grand-père. Qu'Andrea Di Sanseverini. Le jour où Jaeden a enterré son grand-père, il s'est juré de le rendre fier. Et c'est ce qu'il s'efforce à faire, ces dernières années, réunions après réunions, journée de boulot après journée de boulot. « Mais on ne peut pas renier qui on est vraiment, même si on travaille dur ». C'est l'hôpital qui se fout de la charité parce qu'il est le premier à tout faire pour oublier l'ancien Jaeden. Le dépravé. Celui qui buvait plus que de raison, qui se défonçait à longueur de journée et guettait le moindre signe d'affection de la part de sa famille. Il n'est plus cet homme-là. Celui que Franky a connu. Celui dont elle est tombée amoureuse. Lui aussi a changé, est devenu quelqu'un d'autre. De plus respectable. De plus sobre. De moins sombre. Il n'est pas complètement heureux, mais pas malheureux non plus. Il se plonge dans le travail pour n'avoir à penser à rien d'autre. Et surtout pas à Franky. Mais maintenant qu'elle est devant lui, c'est comme si tout refaisait surface. Les sentiments enfouis. Le manque. La solitude sans elle. Il tente de masquer son trouble en se levant et s'appuyant contre la commode présente dans la pièce. « Pas pour moi. Tu es et seras toujours Franky. ». Il n'a jamais connu Ridley. Et il n'a pas réellement envie de la connaître. Tout comme il imagine qu'elle doit préférer l'ancien Jaeden. Il est vrai qu'elle est beaucoup plus belle maintenant. Bien qu'elle l'était déjà à l'époque. Mais quand il la regarde, il n'y a plus aucune trace de drogue sur son visage et il faut bien dire qu'être en bonne santé, sevrée, la rend magnifique. Le problème c'est que cette fille là ne l'intéresse pas. Il était amoureux de l'ancienne et sait pertinemment qu'il n'aimera jamais personne d'autre. Alors voilà ce qu'ils vont être désormais. Des étrangers. Qui ne connaissent rien l'un de l'autre mais ne cherche pas à découvrir la nouvelle personne qui les habite. « Merci » répond-il sobrement, détournant la tête. Avant qu'un sourire se plaque sur son visage. « C'est petit ça. Tu vois, Franky n'est pas si loin que ça. » rétorque-t-il, un regard appuyé vers la jeune femme. Si elle cherche à le blesser, well il faudra qu'elle y mette plus de rigueur, plus d'envie. Jaeden s'y attendait, à ce genre de réflexion. Dès l'instant où il a décidé d'aller la voir dans son bureau. « Je ne le fais pas pour lui. Je le fais pour mon grand-père. Qui a toujours cru en moi. Et pour mon frère. » ajoute-t-il, comme pour se justifier. Comme s'il voulait qu'elle sache qu'il n'est pas devenu le même genre d'homme que son père. Un connard fini. Mais il ne peut pas nier être content, voir heureux d'avoir pu tisser un lien avec son père. Depuis sa naissance il attendait que son père se comporte comme s'il l'aimait et maintenant qu'ils avaient enfin établi une vraie relation, il ne comptait pas ruiner tous ses efforts. Pour Jaeden, la famille a toujours été importante, même s'il avait toujours affirmé le contraire. Mais être mis à l'écart ces nombreuses années l'avaient affecté. Et il s'était consolé dans les bras de Franky. C'était elle sa famille avant tout ça. Jaeden croise ses bras sur son torse avant de poursuivre ses explications. « Il est mort. L'année dernière. ». Son frère. Il a succombé à sa longue et pénible maladie. Les dons d'organes de Jaeden n'avaient pas suffi à le sauver. « Je suis fils unique maintenant ». Jaeden a la place tant convoité et pourtant il n'en est pas plus heureux. Deux décès en quelques années à peine, ça fait beaucoup. Et ça a beaucoup ébranlé leur famille. Surtout Jaeden. Il ne se remet toujours pas de la mort de son grand-père qu'il faut faire face à celle de son frère. Insupportable. « Tout le monde a changé tu vois. On s'adapte tous. Certains mieux que les autres ». Il la contemple. Elle a l'air si forte. Plus que lui en tout cas. Parce que la seule chose qu'il rêve de faire à ce moment précis, c'est empoigner ses lèvres. La retrouver, comme avant. Et il ne peut s'empêcher de s'emparer de sa main. Après qu'elle ait rangé son dossier. Délicatement. Sans la lâcher du regard. C'est plus fort que lui. Il a besoin de la toucher. D'éveiller des sens qu'il a complètement enfoui au plus profond de lui et que seule Franky peut ressasser. Il lui prend la main et ne parvient pas à la relâcher. C'est magnétique. Comme ça l'a toujours été entre eux. Magnétique. Magique. Il la touche et enfin, il respire à nouveau.
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MessageSujet: Re: got you printed all over me.. ~ what if jaeden meets ridley. got you printed all over me.. ~ what if jaeden meets ridley. EmptyVen 25 Sep - 11:29


You think that holding someone hard will bring them closer.
You think that you can hold them so hard that you'll still feel them, embossed on you, when you pull away.
Every time she pulled away from him, she felt the gasping loss of him.

Tant mieux, sinon j'te bute, qu'elle pense, tout en dardant un œil préoccupé sur lui. Il était capable de griller sa couverture, si s'en était véritablement une. Il le ferait s'il en avait l'occasion, et si ça lui serait profitable. Du moins, l'ancien Jaeden l'aurait fait si elle s'était occupé de fomenter un vendetta contre lui. Elle avait appris à aimer Jaeden autant qu'à s'en méfier. Un amour, et une méfiance de tous les instants, qui la poussait à croire, et à le faire sans raison apparente, qu'il pourrait la trahir. Plus qu'il ne l'a déjà fait ? Probablement pas. Mais il pouvait lui voler sa nouvelle vie, comme il lui avait volé son ancienne, et ce pouvoir là, elle le haïssait. Ça la fait rire d'entendre son speech sur '' qui on est vraiment ''. À tel point qu'elle explose carrément, et se met à rire comme elle l'a pas fait depuis longtemps. Le mec reniait tout ce qu'il était, au point d'en porter un costard tous les jours et d'avoir troqué ses Stan Smith défoncée pour une paire de godasses vernis italiennes qui coûtaient vingt fois plus cher que tout ce qu'il possédait dans sa cuisine à la bonne époque. Il crachait sur les principes moraux qu'il avait à l'époque, ses idéaux, et ses ambitions. Jaeden voulait vivre libre, avant. Maintenant il ne sortait pas sans ses entraves : son costume bien repassé, son caleçon trop serré et son petit stylo au capuchon plaqué hors planqué dans la poche de sa veste. Le stylo du PDG. Elle a littéralement envie de lui cracher à la gueule, mais heureusement, elle est plus raffinée que ça… vite fait. « .Mais si on peut. Pour preuve : je l'ai fais, et largement. On peut tout faire, tu sais. Avec un peu de conviction. »  Elle a viré son milliard de personnalités de la tête, et a refoulé toutes ses névroses dans un placard au passage. Sans parler de son sevrage interminable. Celui de l'alcool, de la drogue, mais pas que. Elle était aussi prise dans une tristesse addictive, un besoin primaire et violent de se foutre constamment dans la merde, pour le plaisir d'être dans le noir et d'y rester. Tout ça, c'était derrière elle, à force de conviction. Elle voulait une vie où elle était libre de faire ce qu'elle désirait, quand elle le désirait, où et avec qui elle le voulait. Et c'était à présent presque le cas. Une fois diplômée, elle aurait qu'à choisir une ville, et se faire embaucher, terminé. Elle rencontrerait des nouvelles personnes, et deviendrait qui elle voulait devenir. Et elle pourrait baiser sauvagement avec qui elle voulait sans penser une seule seconde au PDG de la chaîne hôtelière Di Sanseverini et son stylo de blaireau. « .Aaah, mais qui se préoccupe de savoir qui je suis pour toi, au final ?. » Foutrement personne. Sa famille, à la limite. Les esprits froids et inaptes de ses parents qui croient encore qu'ils ont un quelconque droit divin sur leur enfant, et toutes les décisions qu'il pouvait prendre. Mais sinon, tous le monde s'en balance de sa Franky, à commencé par elle, Ridley Lockhart, l'étudiante en droit. Du moins essaye-t-elle de s'en convaincre, et finalement, ça fonctionne plutôt pas mal. La conviction, le pouvoir de persuasion, une fois encore. Un sourire narquois fit son apparition sur ses lèvres, soulignant ainsi sa phrase balancée avec une nonchalance parfaitement insolente. Elle passe une main dans ses longs cheveux blonds, et bousille ce qui reste de ses boucles impeccablement dressées, se donne un aspect beaucoup plus naturel. Même dans son tailleur, elle n'a rien de trop stricte, on voit que c'est une fille libérée, un peu désinvolte, et carrément à l'aise dans ses bottes… du moins ses escarpins. Elle darde sur lui un long regard amusé, incapable de se détacher de cette vision : Jaeden Di Sanseverini, en costume, dans son bureau. Elle aurait même pas osé en rêver, et pourtant, la réalité la gâtait. Un ricanement s'échappe de sa bouche, lorsqu'il juge la petitesse de son intervention. Petit, certes. Mais pas moins véridique. Elle gobe pas le discours du mec qui veut se repentir en la mémoire sacrée de son grand-père décédé sur le front, et manque d'en rire, mais lui fait l'honneur de se retenir.   « .Parle pas de moi à la troisième personne, comme si j'étais quelqu'un d'autre. C'est moi Ridley, mais c'est aussi moi Franky. J'suis schizo', tu te rappelles pas ? . » qu'elle lâche, toute naturelle, faisant délibérément référence à son passage par la clinique. Celle-là même où il l'avait lâchement abandonnée, tout ça pour quoi ? Honorer la mémoire d'un mort, et lui dédier chaque seconde de son existence. Alors qu'elle était vivante, et malade, et qu'elle avait besoin de lui. « .Bah non, tu t'en rappelles pas. » qu'elle finit par ajouter, le ton aussi tranchant qu'une lame, et sans se détacher de son sourire mauvais. Si la référence à son père, qu'elle détestait, ne suffisait pas, elle était quasiment certaine que celle-ci saurait faire son petit effet. « .Tu sais qui est-ce qui croyait en toi aussi ?. » le questionne-t-elle, attendant que son regard s'arrête dans le sien. Une fois fait, un '' moi '' silencieux s'échappa de sa bouche. « .Oh quoi… ça aussi c'était petit ?. » Elle en avait d'autres en magasins. Mais qu'il ne se méprenne pas, le Jaeden. Elle était passé au-dessus depuis. Du moins, elle se persuadait que tout ça, c'était terminé et que ça n'avait plus aucune importance. Qu'elle pouvait en parler librement, sans craindre une rechute. Mais ce n'était absolument pas le cas. Elle pouvait jouer la femme forte, la petite gamine abandonnée de l'abri-bus était encore là. Toutefois, son sourire mauvais retomba en une moue nostalgique lorsqu'il fit référence à son frère. « .Je sais. » qu'elle avoue, pensive. Parce qu'elle n'était plus dans sa vie ne signifiait pas qu'elle n'avait plus aucune nouvelle. Elle avait encore certains contacts à la Nouvelle-Orléans, et savait donc pour le triste sort de Jonah… et mieux. « .C'est moi qui dépose les tulipes tous les mois sur sa tombe. » seconde confession, et pas des moindres. Elle savait que ses parents avaient longtemps questionnés tout l'entourage de leurs deux fils, mais aucune réponse. Quelqu'un déposait ces fleurs, et s'en allait dans l'anonymat, jusqu'à aujourd'hui. Elle poussa un soupir pensif, et déposa la pointe de son menton dans la paume de sa main. « .Une fois, j'étais triste, probablement une séparation à la con avec toi, comme d'habitude, bref. J''étais triste, du coup je suis allée le voir en plein milieu de la nuit. J'ai sauté la barrière, et foutu une patate à l'infirmier de garde, tout ça pour quoi ? J'avais envie d'un câlin de toi, mais tu voulais plus de moi, du coup je suis allée voir Jonah parce qu'il sentait la même odeur que toi. Quand je suis rentrée dans sa chambre, il était réveillé parce que tu venais de l'appeler, probablement dans le même état que moi. . Il a raccroché tout de suite, et il a éclaté de rire. J'avais l'air de rien, avec mes yeux gonflés et mes joues couvertes de saletés. J'avais une robe jaune affreuse, il a dit que je ressemblais à une grosse tulipe. » Un sourire, un vrai, vint teinter son visage d'un peu de lumière. Une lumière tamisée, et nostalgique, mais une lumière quand même. Elle est si jolie quand elle sourit pour de vrai, Franky. Ça lui arrive pas souvent, mais comme par miracle, Jaeden et là, et le voilà, le sourire. Elle espéra que cette histoire saurait toucher Jaeden, sans forcément s'en rendre compte et sans que ça tourne à son avantage. De toute façon quel avantage allait-elle bien pouvoir tirer de cette histoire ? Aucun. « .T'es pas fils unique. T'as un frère. C'est juste qu'il est plus là physiquement. » lâche-t-elle, avant de se lever, dossier en main. Elle fouille dans son casier à la recherche de la bonne lettre, et fait mine de s'intéresser à ce qu'elle trouve, alors que c'est pas vrai. « .Et tu t'es adapté à quoi, en fait ? À la vie de cadre ? Au rêve ultime de tes parents ? . » qu'elle rétorque, se donnant un air détaché. Oui, elle avait changé. Lui aussi, dieu merci. « .Moi tout ce que je voulais, c'était une famille. Une vraie famille. Ça à toujours été. Et je l'ai maintenant. Tout le reste, c'est que des fioritures. Mais toi, je vois pas ce que tu peux tirer de ta situation. Je veux dire, ok t'es riche. Oui, ton grand-père et ton frère seraient fiers de toi. Tes parents le sont sans aucun doute. Mais et toi ? T'es fier de qui t'es ? T'aimes ce que tu fais ? T'aimes ta vie ?. » Progressivement, elle s'est tournée vers lui, et a planté son regard dans le sien. Elle sent son étreinte autour de son poignet, et se met à frémir. Son cœur bat la chamade, et elle essaye même pas de le cacher, tellement elle respire fort. « .Si c'était le cas, tu seras pas en train de faire ça. » Il aurait même pas osé passer le cap de son bureau. Il aurait quitté sa réunion, et remisé cette soudaine apparition dans un coin de sa tête avec une facilité presque grotesque. Mais il était là, à lui caresser le poignet, prêt à faire glisser ses doigts dans les siens. Elle fait un pas vers lui, si proche que sa jupe fait connaissance avec son pantalon dans un frôlement contrôlé. « .Et maintenant ? il se passe quoi ? . » murmure-t-elle. Il la tenait, et alors ? Elle fit glisser sa main dans la sienne, et dans un automatisme prodigieux, leurs doigts s'entremêlèrent. « .Combien de temps ça fait que t'as pas fait l'amour ?. » Ses lèvres sont si proches des siennes qu'elle pourrait aisément les embrasser. Pourtant elle n'en fait rien, et l'aguiche comme elle sait si bien le faire. Elle sait que c'est mal, pour elle, pour tout ce qu'elle a traversé, pour tout ce qu'ils ont traversé. Mais les conséquences, les pourquoi, les règles et les interdictions, s'envolent quand son souffle se mêle au sien. « .L'amour, Jaeden. J'te parle pas de sexe, de cul, de baise vulgaire et dégueulasse comme tu sais si bien faire. Non, moi j'te parle de faire l'amour. De la bonne façon. La meilleure façon. Tu vois c'que j'veux dire. » Elle pose son cul sur son bureau, et décroise les jambes devant lui, comme une invitation. « .Mais oui, tu vois c'que j'veux dire. C'est pour ça que t'as osé franchir le seuil de mon bureau. » Pour ça, et peut-être un peu aussi pour se sortir du carcan trop serré du fils prodige.

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MessageSujet: Re: got you printed all over me.. ~ what if jaeden meets ridley. got you printed all over me.. ~ what if jaeden meets ridley. EmptyDim 4 Oct - 13:49

J'avais 19 ans... Qu'est-ce qu'on sait de la vie à 19 ans ? Pas grand chose...
Mais à 30 ans, on ne sait rien non plus.

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2 000 :plop:
En la détaillant, Jaeden tente d'y retrouver la fille complètement paumée dont il était tombé amoureux, à l'époque. Celle avec qui il se détruisait. Celle qu'il aimait autant qu'il la détestait. Celle pour qui il aurait fait n'importe quoi. Celle qu'il avait dans la peau. Littéralement. Mais dans son petit tailleur moulant à la perfection ses formes, il ne la retrouve pas. Il ne voit que cette Ridley à l'assurance de plomb et au discours ravageur. Cette fille-là qui pense mieux savoir que lui, qui pense avoir mieux réussi que lui. Probable. Elle a l'air vraiment … heureuse. Quoique, ce n'est peut-être pas le mot approprié. Apaisée plutôt. Alors que lui, ça le chamboule de la revoir. Un peu trop même. Et cette fille, Ridley, le perturbe. Il ne l'aime pas trop. Il préfère Franky. Sa Franky dépravée, folle, dévergondée. Celle avec qui il s'amusait tant, entre toutes les disputes et les ruptures. L'ombre de Franky passe à peine dans les yeux de Ridley. Le temps d'une seconde. Il ne faut pas la rater. « Et beaucoup d'illusions alors ». Jaeden le sait, il y joue beaucoup à ce jeu-là. Changer de personnalité, se reconstruire une vie 'meilleure'. Se convaincre que tout est mieux, qu'il faut faire table rase du passé, voir l'effacer complètement. Il est très fort lui aussi à ça. A faire comme si l'ancien Jaeden n'existait plus. Comme s'il n'avait même jamais existé tout court. Mais il suffit d'un souvenir, d'une odeur, d'une effluve de passé pour que tous ses efforts soient réduit à néant. Une femme dans la rue qui ressemble à Franky et tout lui réapparaît. Lui contracte le coeur. Lui rappelle qui il est vraiment, au fond. « Enfin, si tu le dis » lâche-t-il dans un haussement d'épaules. Au final, qu'est-ce que lui fait qu'elle s'invente une vie ? Strictement rien. Sauf que même s'ils essayent de le nier, ils se ressemblent toujours autant. Mènent les mêmes combats. Depuis toujours. Mais ça ne le regarde pas. Plus. Et ça lui va très bien. Il a bien assez avec sa propre vie. « Moi. Et c'est l'essentiel. Je m'en tape des autres. ». Jaeden a toujours été du genre égoïste. Sa condition de bébé médicament lui a appris à ne penser qu'à lui, qu'à ses envies, qu'à ses espoirs. S'il ne le faisait pas, on le suçait jusqu'à la moëlle. S'il n'avait pas pensé à lui, il serait sans doute probablement mort à l'heure d'aujourd'hui. A force d'opérations en tout genre, il aurait bien finit par en crever. Alors il a du faire un choix : son frère ou lui. Il a choisi. Lui. Envers et contre tous, il s'en tape. Il s'en est toujours tapé. Même si aujourd'hui, ce combat a un goût amer. Parce qu'avant, il s'en foutait de partir au front contre le monde entier. Contre sa famille notamment, parce qu'il avait Franky à ses côtés. Et c'était tout ce qui lui importait. Aujourd'hui il est complètement seul. C'est ça sa vie maintenant. « Mais tu peux être qui tu veux. Ridley, Franky. Ça ne changera rien pour moi. Si tu réussis à duper tout ton petit monde c'est très bien. Seulement ça ne marche pas avec moi, c'est tout. » dit-il d'un sourire limite condescendant sur la gueule. « Parce que je te connais mieux que personne. Et c'est pas la peine de le nier » ajoute-t-il, sûr de lui, de ce qu'il avance. Qu'il est sans doute la seule personne à savoir décrypter le moindre des gestes de Franky, la moindre de ses mimiques. A savoir lire ses regards apeurés maquillés d'une assurance feinte. Alors peut-être ne connaît-il pas du tout cette Ridley, mais Franky … Franky n'a presque plus de secrets pour lui. Tout comme elle doit être une des seules personnes – voir la seule – à lire en lui comme un livre ouvert. A être capable de le piquer, de lui détruire sa carapace en deux mots bien placés. Comme elle sait si bien le faire. « C'est pas vrai Franky, t'as jamais cru en personne, ni même en toi. T'as jamais eu confiance en personne, ni même en moi. Alors me sors pas ce genre de discours totalement ridicule parce que j'y crois pas une seconde. Tu fais celle qui a toutes les cartes en main, qui se démmerde mieux, mieux que moi mais regarde toi. T'es pire que moi, trop serrée dans ton tailleur étriqué. Tu te fous de ma gueule parce que je joue un sois-disant rôle mais toi, tu t'es vu ? Tu vaux pas mieux que moi. On n'oublie pas qui on est juste en le clamant haut et fort. ». Si c'était si simple, ça se saurait. Jaeden le saurait. Et Franky voile la face autant que lui. Sauf que Jaeden en a conscience. Pas elle. Ils en viennent à parler de Jonah. Feu Jonah. Et Jaeden ne soutient pas le regard de la jeune femme. Pas lorsqu'on parle de son frère. « C'est bien » répond-il sobrement. Ce ne sont peut-être pas les mots appropriés mais il n'a rien d'autre à ajouter. Il ne les a jamais vu ces tulipes, parce qu'il n'est pas capable de se rendre au cimetière. Jamais. La seule fois où il a du s'y rendre, c'est pour l'enterrement. Depuis, il n'y a pas remis un seul pied. C'est au-dessus de ses forces. « Je me suis adapté à cette nouvelle vie. Ces nouvelles obligations. C'est aussi simple que ça ». Aussi simple, pas tant que ça. Mais Jaeden veut s'en convaincre. Que cette vie lui plaît. Ou du moins lui convient. Qu'elle n'est pas aussi monotone et insipide qu'il n'y paraît. Mais il ne peut pas jouer à ce jeu-là devant Franky. Elle est bien trop maligne. Et le connaît un peu trop. « Tu me gaves avec tes leçons de morales à deux balles Franky. T'es heureuse, tu as enfin ta famille, tant mieux pour toi je suis très content ! T'as enfin celle que tu voulais, super. Moi la seule famille que je voulais, c'est celle qu'on formait tous les deux. Alors, non je ne suis pas complètement heureux et sans doute que je ne le serais jamais, mais pour une fois qu'on ne me regarde pas comme le pestiféré des Di Sanseverini, je savoure tu vois. C'est ça ma petite victoire à moi. Alors oui tu as totalement raison, je n'aime pas complètement ma vie et il me manquera toujours quelque chose ». Toi. « Mais c'est comme ça, on n'a pas toujours tout ce qu'on veut dans la vie ». Comme avoir de l'avoir et être heureux. Avoir des responsabilités et être heureux. Jaeden a fini par l'accepter. Il se contente de ce qu'on lui offre. Comme le poste de pdg que lui a laissé papy Di Sanseverini. La voir si proche de lui, la sentir presque le frôler, l'italien ne résiste pas très longtemps. Il a besoin de la toucher. Et ressent l’irrépressible envie de l'embrasser, de sentir à nouveau ses lèvres contre les siennes. « Je sais pas » souffle-t-il. Menteur. Mains accrochés, Jaeden se laisse entraîner par Franky, qui se pose sur son bureau. Il se rapproche d'elle, sans pour autant en profiter pour encercler sa taille de ses bras. Elle le provoque, le pousse dans ses retranchements, pose la question fatidique. A laquelle il ne répondra pas. Elle n'a pas besoin de savoir qu'il voit une autre femme depuis un petit bout de temps. Que leurs familles souhaitent les fiancer. Qu'il lui fait l'amour sans aucuns sentiments, sans ressentir aucunes vibrations. Qu'il n'y a qu'avec Franky il prend son pied, son véritable pied. Elle le sait, il n'a pas besoin de lui confirmer. Et il n'en a pas envie. « Et toi ? ». Tu vois quelqu'un ? Un homme que j'irai buter en sortant de ce bureau. Un collaborateur peut-être. Ou un collègue. Dis-moi Franky. « Ne crois pas que je ne suis pas capable de tourner les talons sur le champ et de me casser. Ton assurance m'emmerde Franky. Tu pourrais au moins faire semblant d'être contente de me voir. Parce que moi, je le suis ». Jaeden ne tient plus et laisse sa main droite se promener sur la joue de son ex petite amie. Pour la première fois depuis très longtemps, il se sent …. bien. Presque serein. Et c'est parce qu'il est avec elle. Son ange. Son démon.
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