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« Et donc, je lui ai dis que c'était littéralement impossible car je refusais toute aventure avec mes partenaires de travail ! » La blonde se mit à rire face à la remarque de la brune qui lui racontait littéralement ses dernières petites aventures des derniers jours. « Tu sais que ça t'aurais pas fait plus de mal que ça en plus. Juste une soirée. » « Je sais pas … même si c'est rare il nous arrive d'être sur les mêmes vols et ça passerait mal tu sais. J'me sentirais super mal à l'aise. » « Mais toi qui te plains que tes relations sont foireuses à cause de ton métier, là au moins, tu serais tranquille ! » « Ludivine je … je suis juste pas faite pour ces trucs là. » dit-elle simplement en terminant son verre de vin d'une traite. « On y va ? » demandait-elle à sa meilleure amie avant de décider à se lever. Finalement, les deux jeunes femmes commencèrent à avancer en direction de l'hôtel dans lequel Lullaby était une grande cliente.
Paris. Cette ville, elle l'aimait. Et être présente pendant cette période de vacances était génial. Elle était bien contente de pouvoir profiter un peu de temps libre et de ne pas passer son temps à être jetlagé. Là, elle se reposait. Et l'hôtel n'était pas un des plus cher, mais pas un des moins réputés pour autant. De plus, son métier rapportait vraiment, ce qui lui permettait de s'offrir parfois quelques folies comme les services de massages ou bien des folies dans la capitale Française. Sachant que le billet n'était pas à payer, elle pouvait de loin se permettre des dépenses qui pouvaient paraître inutile. Ainsi, cette soirée, elle l'a passait avec sa meilleure amie. Oui, aussi étonnant que cela pouvait paraître, Lullaby avait une meilleure amie. Qui vivait sur Paris et qu'elle ne voyait pas excessivement souvent. Ainsi ; la demoiselle profitait du fait qu'elles aient toute les deux un jour Off pour avoir passé la soirée ensemble. Cinéma, restaurant, et maintenant, elles prendraient sans doute un verre dans l'hôtel de la brunette.
« Aller viens, je t'invite. » dit la jeune pilote tandis que les portes automatiques de l'établissement s'ouvrirent. Et les deux continuaient de rigoler, parlant de tout et n'importe quoi, notamment l'anecdote de Ludivine lorsqu'elle avait été en soirée dernièrement. Elle avait le chic pour se mettre dans des situations embarrassante et pour toujours être la personne la plus maladroite qu'il soit, et c'est pour ça que la brune riait aux éclats en écoutant son amie raconter une anecdote des plus délirante. Se dirigeant vers le bar tout en avançant légèrement devant elle, Lullaby poussait la grande porte en verre du bar qui était vidé à cette heure aussi tardive, puis elle se stoppait dans son élan, ayant pour conséquence de faire que Ludivine heurtait littéralement la  brune. « Hey ! Tu peux prévenir quand tu t'arrêtes ! » Immédiatement, elle attrapait la main de sa meilleure amie et la serrait pour lui demander de la fermer ; histoire de pas se faire repérer, puis la brune se retournait, étant désormais de dos à la salle. « C'est lui. » dit-elle à voix basse tandis qu'elle fit un signe de tête vers l'homme assis au bar. « De quoi ? Le pilote ?  Ou l'autre là, le londonnien ? » « Le londonnien. » La blonde haussait un sourcil tout en ayant un petit sourire en coin. Ah ; non, elle connaissait ce sourire. « Non Ludivine ne.. » « Nick ! » hurlait-elle, puis elle murmurait à la brune. « C'est Nick c'est ça ? » « Non, arrête. » La brune ne savait soudainement plus du tout ou se mettre, et elle gardait la tête baisser tout en restant de dos. Mais finalement, la blonde attrapait les deux bras de la pilote, retournait celle-ci, et se contentait d'hurler ; « Il parlait que tu connais bien ma bonne copine Lullaby ! » pour finalement pousser celle-ci qui manquait, au passage, de tomber la tête la première puisqu'elle s'était entêté à garder ses pieds enraciné dans le sol. Elle se rattrapait ainsi au mur tandis qu'elle fusillait la blonde du regard. « Bon, on se voit demain comme prévu ? Je dois filer ! » et la blonde s'éclipsait laissant ainsi la brune dans cette situation terriblement gênante. Elle fermait les yeux, soupirant légèrement avant de remettre une mèche de cheveux derrière son oreille et par se redresser, quittant alors le mur contre lequel elle s'était retenu. Finalement, elle avançait doucement en direction du bar et elle s'assit à celui-ci. Elle baissait le regard, fixant ses doigts vernis, et finalement, elle redressait la tête vers lui, ouvrant la bouche pour dire quelque chose, mais rien ne sortie. Ainsi, elle refermait la bouche et regardait le barman. « Un gin tonique s'il vous plait. » Et là, elle ne savait pas quoi dire du tout. Pourquoi elle n'en profitait pas pour prendre les jambes à son cou et pour ensuite se noyer dans sa baignoire ? Ba ouais, au moins, elle serait tranquille après !

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La brunette soupirait en passant une main sur son front. Elle détestait cette situation, voir pire, elle détestait ce foutu destin qui avait fait qu'ils s'étaient retrouvé au même endroit au même moment même à des kilomètres de leurs villes actuelle. Elle avait tout fait pour ne pas le croiser, prenant un vol la veille de son départ, et il avait fallu qu'il choisisse, sur les nombreux hôtels de la ville, celui dans laquelle elle venait passé tout ses séjours à Paris. Lorsque le barmaid lui apportait son verre, elle le gratifiait d'un sourire tout en le remerciant dans un petit français très accentué par son accent américain et elle s'empressait d'entourer la paille de ses lèvres, fixant alors les glaçons qui étaient dans son verre. Après avoir bu une longue gorgée, elle posait son verre sur le bois du bar avant de déclarer simplement ; « Disons plutôt que sur les centaines d'hôtel qu'il y a à Paris, il a fallu que tu choisisses celui que j'ai élu comme domicile quand je viens ici. » Elle ne savait pas comment réagir. Elle avait sincèrement envie de finir son verre d'une traite et de filer dans sa chambre, mais quelque chose l'en empêchait. Peut-être avait-elle besoin de donner des explications. Et c'était littéralement le principale problème de la demoiselle. Elle devait allégé sa conscience. « Ecoute, je sais que tu m'en veux. » commençait-elle. Mais elle ne savait même pas comment continuer. Ainsi, elle n'attendit pas de trouver les mots, elle laissait son instinct guider tout ça ; « Mais tu t'attendais à quoi ? Tu savais très bien que j'étais en couple ! Tu savais que ça serait impossible et en plus de ça, tu sais que je passe plus de temps dans les avions qu'à New York. C'est mathématiquement impossible. » dit-elle simplement. Car l'addition Lullaby + l'amour c'était comme diviser par zéro, donc impossible. Finalement, elle renchérit ; « Puis même si il s'était passé quelque chose au bout d'un moment tu m'aurais demander de réduire ma fréquence de boulot. Je le sais, car c'est comme ça que ça se passe tous le temps. » Son ex-petit ami lui avait reproché, celui avant lui aussi. Lullaby était le genre de femme qui ne vivait que pour son boulot, c'était ça, et rien d'autre. Alors tenter de ramener celle-ci au sol était impossible. Elle était l'incarnation de l'anti-gravité, car elle ne tenait pas au sol. Elle avait besoin de voyager, de voler. Certaines personnes vivaient pour un individu, Lullaby vivait pour voler, simplement.

Ainsi, elle s'arrêtait là. Pour l'instant, elle voulait savoir ce qui lui répondrait, quels arguments il sortirait. Elle se doutait qu'il lui rejetterais la faute dessus, après tout à ses yeux, elle devait être la pire femme de l'univers. Mais tant pis. Lullaby était comme ça, instable en matière de relation, instable dans sa vie en général. Il n'y a que dans son job qu'elle était stable, car elle aimait ça et elle savait ce qu'elle faisait. Ainsi, la jeune femme attendait. Mais elle savait qu'elle ne manquerait pas de réparti. Et si il fallait balancer ce qui s'était passé le lendemain de la soirée qu'ils avaient passés ensemble, elle le ferait. Parce qu'en dépit de ce qu'elle avait montré, le soir où elle s'était séparé de son petit ami avait été terriblement douloureux. Et en dépit de tout ce qu'elle dirait, la flamme brillerait encore. Légère certe, mais quand même. Alors oui, cette soirée là, elle avait souffert, et aujourd'hui encore, elle s'en mordait les doigts.

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La brune haussait un sourcil avant de regarder le brun, plutôt blasé. Elle passait sa main dans ses cheveux et manquait de laisser celle-ci tomber sur le bois du bar, simplement car elle avait la sensation de passer pour la méchante alors que pas du tout. Elle même vivait un véritable bordel, alors si il pouvait arrêter d'alourdir sa conscience, ça l'arrangerait. « Nick, Nick, Nick ... » répétait-elle en balayant la tête de gauche à droite, puis elle relevait la tête, regardant celui-ci avec un air si noir qu'elle aurait pu probablement le tuer sur place. « Et si tu arrêtais d'être égoïste au moins une fois et songer à ce que moi j'ai envie, je pense ou je ressens ?! » demandait-elle en insistant bien sur le pronom « moi ». Elle ne savait même pas par où commencer en fait, parce qu'elle sentait que la rancune qu'elle avait accumulé avec son ex petit ami, et cette histoire allait finir par sortir. « Je veux pas de tout ça. Compris ? Je t'ai envoyé ces billets car je t'ai fais une promesse et je respecte mes engagements, mais en dépit de ça, tu pourras ramper autant de fois vers moi, ça ne changera rien, il est hors de question que je me remette en couple après ce que je viens de vivre ! Des années de relation parti en fumé à cause de MES erreurs. C'est entièrement de ma faute, je le reconnais mais malgré tout, j'ai passé les pires semaines de ma vie. Parce que déjà que mon couple allait terriblement mal, toi, tu débarque, avec ton p'tit accent anglais et tes invitations. Et plus je passe du temps avec toi, plus je t'apprécie, plus que je ne devrais. Et alors que tu savais très bien la situation dans laquelle j'étais TU as rendu la situation encore plus difficile. » Et effectivement, c'était le cas. Même si Lullaby avait l'air d'une fille qui ne se prenait pas la tête, elle accumulait beaucoup de chose. Elle avait l'air heureuse, mais il lui arrivait de pleurer la nuit, seule dans son lit, notamment ces derniers temps. Elle eu même les larmes aux yeux et détournait les regards en souvenir de la dernière soirée passée en compagnie de l'homme avec qui elle avait partagé plusieurs années de sa vie. « Le lendemain de cet épisode, j'ai voulu clarifier les choses. J'étais sur le point de mettre un terme à ma relation, et quand je lui ai dis que c'était fini, il … » elle ne trouvait même pas les mots pour dire ce qui s'était passé. Ainsi, elle levait sa main droite où sur son annulaire trônait un simple anneau en or blanc avec un petit diamant dessus. « Il m'a donné ça. Ca fait des années qu'on passait devant la même bijouterie et qu'à chaque fois que je voyais cette bague, je bavais. Mais elle était inabordable. Ca a dû lui coûté … un an de salaire, et encore, je suis gentille. » Regardant finalement sa main, elle se contentait de fixer le bijou qui ornait sa main et haussait les épaules. « J'ai dis oui. Sur le coup, j'ai dis oui. Parce que je me foutais et que j'étais heureuse et que … malgré ma négligence il faisait des efforts. Mais le lendemain on a réalisé que c'était ridicule. Et on s'est avoué toute nos erreurs. Et je lui ai rendu la bague, en lui disant d'aller la rendre. La seule chose qu'il m'a dit c'est « Garde là. Je préfère la voir sur toi plutôt que sur quelqu'un d'autre. » alors je l'ai mise à la main droite pour pas porter confusion. Mais le fait est que … on se détruisait. On s'est même trompé mutuellement une fois, chacun. Mais je lui en veux pas parce que … c'est de ma faute. » Relevant le regard alors que ses joues étaient désormais ornées de noir à cause du maquillage qui avait coulé, elle haussait les épaules. « Alors arrêtes avec tes « J'ai envie de t'embrasser. » Parce qu'aussi réciproque que ça puisse être, j'veux pas de ça. Je suis pas faite pour les relations, et je veux profiter de la liberté qui s'offre à moi. Peut-être dans quelques mois, mais là je suis pas prête. Je peux pas, simplement. C'est au delà des efforts que je peux fournir. » Elle attrapait son verre et elle se contentait de boire plusieurs gorgées pour finalement se contenter de dire en fixant un point dans le vide « Mais ne va pas penser que le problème vient de toi, c'est de moi qu'il vient. C'est de moi qu'il est toujours venu. »

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C'était la première fois qu'elle le voyait se mettre dans un tel état. La vérité, c'est que oui, elle l'avait trouvé égoïste sur ce coup ; simplement car elle semblait avoir mal comprit les choses. Peut-être s'était-elle enflammé un peu vite ? Elle avait foutu un bordel pas possible dans sa vie pour rien. Elle se pinçait les lèvres avant de fixer le barman qui regardait également celle-ci. Finalement, il haussait les épaules avant de continuer à faire ce qu'il était en train de faire. Mais il avait tout de même raison sur un point, il avait quand même une plus grande expérience de la vie qu'elle, et avec dix ans de différence, c'était pas compliqué. La brunette se mordit la lèvre, finissant finalement son verre en totalité et elle se levait, pour finalement lui courir après. « Nick ! » Elle s'arrêtait à quelques mètres de lui en soupirant légèrement. « Je suis désolé d'accord ? Je suis totalement perdu et je sais plus quoi pensé de tout ça. Un coup tu me dis que tu veux m'embrasser et la seconde d'après tu me dis que tu veux pas être avec moi. Je comprends plus. Tu m’envoie des signes totalement opposé. Puis t'es un ami génial, je … » Non, elle allait craquer. Elle allait craquer, elle le sentait. Et par craquer ça voulait dire se laisser tomber au sol pour pleurer comme une gamine de dix ans. Oui, elle allait le faire, pas par envie, mais parce que quand elle se sentait surpasser par les événements c'est ce qui arrivait. Elle fixait alors ses pieds, se demandant quand est-ce qu'elle allait finir par craquer, et voyant que les secondes s'écoulaient ; elle finie par hausser les épaules. « Laisses tomber. » Elle ne savait même plus quoi dire. Elle était blessée, elle se trouvait idiote, et elle avait envie de se glisser sous ses draps et se rouler en boule pour finalement passer plusieurs jours dans son lit avant de songer enfin à en sortir. Parce qu'elle était plus le genre à fuir les problèmes et non à les affronter. Finalement, la brune avançait jusqu'à l'ascenseur, ne cessant pas de fixer ces pieds. Première fois en vingt neuf ans d'existence qu'elle ravalait sa fierté et qu'elle se contentait de baisser le nez, car généralement, elle marchait tête haute et fièrement. Elle se contentait d'appeler l'ascenseur, et elle fut plus qu'heureuse de voir qu'elle n'eut pas à attendre puisque les portes de celui-ci s'ouvrirent. « T'en fais pas. Si on se croise à nouveau, je viendrais pas t'importuner.  » La jeune femme baissait de nouveau la tête avant d'entrer dans l'ascenseur, et lorsque les portes se fermèrent, elle attendit, comme incapable d'appuyer sur le bouton de son étage. Et elle se laissait fondre en sanglot littéralement, mais rapidement la tristesse se transformait en haine contre elle même. Ainsi, la jeune femme vit son reflet dans le miroir. Elle se trouvait pathétique, et prise d'une soudaine crise de nerfs, elle laissait son poing s'abattre contre la vitre, brisant alors celle-ci. Jamais elle n'avait cogné quelque chose aussi fort, et en vue du craquement d'os qu'elle avait entendu, elle s'était probablement briser un os. Elle baissait le regard sur sa main désormais ensanglanté et elle se contentait de retirer les petits bouts de verre de celle-ci sans même faire attention à la douleur qui prenait celle-ci. Puis elle retirait ses chaussures, se retrouvant enfin à plat, et elle se laissait tomber au sol, fixant alors un point imaginaire dans le vide. Et elle laissait sa tête partir sur le côté, s'appuyant ainsi sur le rebord de la parois de l'ascenseur pour finalement fermer les yeux et ramener ses jambes contre elle. Elle avait un don pour tout gâcher. Que ça soit dans ses relations amoureuses ou amicales, tous finissaient par lui tourner le dos. Elle devait peut-être songer à se faire soigner, car c'était évident que c'était d'elle, que venait le problème.

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