the great escape
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it starts in my toes and I crinkle my nose, wherever it goes, I always know..

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MessageSujet: it starts in my toes and I crinkle my nose, wherever it goes, I always know.. it starts in my toes and I crinkle my nose, wherever it goes, I always know.. EmptyLun 22 Juin - 23:48


“because I'm m e a n,  cruel, and inhumane .”
Earlier ;; Allongée gracieusement sur l'un des divans iota, j'étudiais un spectacle qui m'était offert par la grande baie vitrée qui me faisait front. Berkeley. Deux ans avaient filé et elle restait la même, toujours aussi superbe, toujours aussi accueillante de nouveaux Apollons en short court, se passant le ballon avec une suavité innée. Charmée un instant par le spectacle des beaux mâles californiens, je détournais enfin prunelles vers une savoureuse connaissance que j'avais quitté il y avait deux étés auparavant. Cécil Allen-Eastwood, le mal dans toute sa splendeur, sous sa forme la plus séduisante et non bien moins dangereuse. Passant en revue la couleur pastel de ses iris jusqu'à sa barbe naissante, je lui accordais finalement une lueur malicieuse, glissant mon talon sur le tissu précieux de ma couchette. Déployant mes bras de porcelaine vers l'arrière, je m'étirais tel un félin, mes index cherchant la terminaison de mes boucles se déployant dans le vide. « Hm. UC Berkeley. J'en deviendrais presque nostalgique. », lâchai-je sarcastique, rapportant ma paume sur mon accoudoir, mon ongle commençant à tracer des cercles imaginaires. J'avais eu une belle année en son sein mais la Sorbonne restait ma favorite, indétrônable, ses charmes ne me paraissaient pas encore fades. « En revanche, je n'ai pas excellé à te substituer. », lui adressai-je, un sourire enchanteur, mes traits français criant la malice. Irremplaçable le Cécil, jamais un compagnon de jeu n'avait été aussi unique, à la hauteur de ma fourberie parisienne. A regret, nous nous étions rencontrés au mauvais moment, majestueux qu'il était j'aurais mis un point d'honneur à en faire ma gourmandise, mais Adriel était la seule saveur alléchante à l'époque. A l'époque et encore maintenant à vrai dire. Reportant mon attention sur mon interlocuteur, je décelai un regard suspicieux. Comme le reste de mon entourage resté à Berkeley, ils en revenaient tous à la même équation Cadence = Adriel, et comme les autres têtes pensantes, il devinait que l'epsilon faisait parti des grandes motivations qui avait poussé mon talon channel à atteindre la Californie. « Balaie ton regard, je suis venue pour féliciter mon frère. », parai-je avant qu'il n'eut le temps de desserrer les dents, intransigeante. Soit, je n'allais pas aller jusqu'à me voiler la face et prétendre que les activités Eynsford m'indifféraient au plus haut point, mais vaniteuse comme j'étais, je n'allais pas le clamer non plus. Sautant sur l'occasion Gaulthier sur l'estrade devant les futurs diplômés, je ne m'étais même pas faite prier par l'autorité maternelle pour boucler bagages et me présenter à Roissy. Prétexte, mon aîné resté une grande fierté pour notre famille et il méritait une présence Levy-Carcenac à ses côtés, comme nous le rappelait la maîtresse de maison. « Major de promo. Cela reste un miracle que je me sois envolée sans caméscope. », poursuivis-je, ironique à l'excès, songeant déjà au portrait de mon frère dans sa toge qui reposerait bientôt sur un buffet de notre demeure française. Gaulthier, Gaulthier, Gaulthier. Nous étions du même acabit, bien qu'il soit un peu moins subtil et fin. Le parfait opposé de Gaël, resté en France pour l'occasion, toujours une équerre à la main, je m'en languirais presque. Mes paupières se soulevant de nouveau sur le fasciés de mon complice, je m'agaçais de son calme, de l'atonie qui prenait possession de ses membres, si bien que je me décidais de réveiller le diable. « Bien qu'en attendant, j'agonise d'un ennui mortel. ». Traduction, divertis-moi Cécil, abuse de tes talents pour satisfaire jusqu'au summum ta visiteuse exigeante. Un sourire charmeur défiant le monstre qui attirait les anges, je me laissais bercer par mes démons, alimentant cette irrésistible envie de répandre un peu de sang le temps de mon séjour en terres américaines. Promenant mes iris sur le carreau, mes pupilles accrochèrent une minuscule silhouette qui s'envolait du sol pour y retomber avec toute la frénésie d'une petite fille. Plissant les yeux, mon regard s'entraîna à percer les mèches blondes qui caressaient son visage. M'allant quérir une réponse, ma tête de poupée pivota vers mon acolyte, plongé avec force dans ma contemplation précédente. « Qui est la petite boucle d'or que tu dévores des yeux ? », le sonnai-je, mes commissures se hissant de manière vicieuses mais adoucies par ma grace naturelle. Me concentrant à nouveau sur la scène, j'imaginais red se faire déguster par le grand méchant loup. Il ne lui manquait plus que le panier à celle-ci, revêtant déjà un tissu rouge, elle bondissait comme le faisait le célèbre Chaperon dans sa futaie. « Je rêve où elle est en train de gambader. », déclarai-je, moqueuse, pointant du doigt la pauvre innocente, moi-même engourdie par mes intentions mauvaises. Détaillant ses pommettes à son approche, je me rappelais la blondinette de Sandro, cette même sainte qui possédait une jumelle sortie avec Adriel par le passé. « Cécil. », entonnai-je, déployant la dernière syllabe en un sifflement insistant et mélodieux. Tu me vois venir, avoue le. Me redressant sur mon séant avec élégance, j'apposais mes paumes sur mon genou surélevé, prête à annoncer les consignes d'un nouveau jeu, plus virulent encore que les précédents. Deux ans que nous n'avions pas battu notre jeu de cartes, aujourd'hui était l'occasion rêvée de rattraper le temps perdu, de pousser la perfidie jusqu'à l'extrême. « Je pense que bambi a besoin de redescendre sur terre. », dévoilai-je souriante. Un sourire non communicatif bien évidemment, ou du moins uniquement pour certains, mes pairs. Un bruitage sonore me coupant dans ma lancée, mes prunelles balayèrent la table basse avec vivacité, à la quête de mon cellulaire que mes doigts s'empressèrent d'emprisonner. « Constance. Je t'abandonne, elle va pouvoir m'informer sur.. ». Adriel. Ou alors.. « Le protocole de la cérémonie. Notre façon à nous de dire que nous allons cancaner. », finis-je d'une voix traînante où l'on décelait un vice enchanté. « Mais pour en revenir à nos biches ...  Sors ton fusil chasseur. » minaudai-je, arquant un sourcil aguicheur, ma cruauté masquée par l'allure du plus beau des anges. « Si tu excelles, libre à toi de demander ce que tu désires. Si tu échoues... Considère que j'encaisserai le même salaire. », lui livrai-je en guise de motivation. M'appropriant sac à main et lunettes fastueuses, je déployais ma paume, lui faisant voler un baiser avant d'emprunter le corridor principal. « Sans pensées perverses, aucune, pour le fusil. », criai-je à son intention alors que mes talons harmonisait le carrelage de mon ancienne maison de confrérie. Laissant ce dernier souvenir sonore aux nouvelles générations, une mélopée furieuse dédicacée par une princesse française. Ceci était mon dernier passage.
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MessageSujet: Re: it starts in my toes and I crinkle my nose, wherever it goes, I always know.. it starts in my toes and I crinkle my nose, wherever it goes, I always know.. EmptyDim 12 Juil - 22:10

Il s'ennuie. Il s'ennuie à mourir, même. L'année vient de se terminer, les derniers examens également, et tandis que tout le monde ne pense qu'à faire la fête, de préférence une légendaire fête Oméga, lui ne sait plus quoi faire de sa petite personne. Bientôt, tout le monde partira en vacances tandis qu'il restera probablement ici, tel un pauvre esseulé. Il n'a aucune raison de retourner à Londres, son frère est de nouveau en mission en Afghanistan, quant à ses parents... Ils doivent bien se moquer de lui depuis leur tombe. Plus de distraction, plus de machiavélisme, plus de jeu, plus personne. C'est le problème, il a toujours besoin de quelqu'un pour l'occuper, car la stupidité humaine est de loin son activité préférée. La semaine dernière, c'était une alpha à laquelle il avait promis monts et merveilles afin qu'elle quitte son copain, pour finalement lui déclarer que dieu lui avait parlé et qu'il allait se reconvertir en prêtre. Le plus amusant était qu'elle y ait cru. Alpha, peut-être, mais stupide à mourir. Il tourne en rond dans le pavillon Iota, jetant un coup d'oeil indifférent à tous ses camarades qui quittent le bâtiment pour faire dieu seul sait quoi. Ses pas finissent par le guider machinalement vers le salon. La commissure de ses lèvres se relève en découvrant qui vient les gratifier de sa présence. Well, well, Cadence Marie Levy-Carcenac, herself. Depuis le temps, il commençait à penser qu'elle était morte. Cela aurait été dommage, elle était une partenaire de choix dans la mise en place de tous ses plans sordides. Sa voix résonne à ses oreilles sous la forme d'un sarcasme. Quelle mauvaise menteuse fait-elle. Comme si Berkeley pouvait ne pas lui manquer, il n'y croit pas une seule seconde. En revanche, il se demande ce qui peut bien leur valoir le plaisir de la retrouver dans son ancienne confrérie. « Cadence. C'est toujours un délice de te voir. » fait-il, charmeur, tandis qu'il s'approche d'elle, négligemment installée sur l'un des divans. Un sourire se dessine à sa remarque, un sourire arrogant et suffisant. Elle n'a pas excellé à le substituer ? Qu'il la comprend. Comment trouver meilleur partenaire de jeu que lui, toujours prêt à l'embarquer dans des idées alléchantes à la hauteur de leur fourberie. Merteuil a perdu son Valmont, et un vague Danceny ne suffit pas à combler cette absence. Ils sont faits pour s'entendre, de toute évidence. Lui non plus, il n'est pas parvenu à la remplacer – il n'a pas vraiment cherché à le faire non plus, pour tout dire – il s'est simplement distrait en faisant cavalier seul, une activité beaucoup moins amusante, mais enfin, il se doit de faire avec les moyens du bord pour ne pas soustraire à sa légendaire réputation, qui n'a fait que s'intensifier ces deux dernières années. Il en a même laissé sa vendetta de côté, ne briguant plus le poste de président de confrérie. Il aurait été un bien médiocre exemple, amoral et sulfureux, un exemple à ne surtout pas suivre, puisque l'élève ne serait jamais en mesure de dépasser le maître. « Le contraire aurait été surprenant » répond-il avec arrogance tandis qu'il observe son visage inchangé. Toujours ces prunelles malicieuses, annonciatrices de malheur pour quiconque les croisent. La question de sa présence reste toutefois en suspend, un mystère qu'il va rapidement résoudre. Avant même qu'il ne puisse hausser la voix pour l'interroger, elle lui répond d'elle même, à croire qu'elle lit dans ses pensées. Féliciter son frère ? Cela fait cher payé le voyage, même s'ils savent tous les deux que l'argent n'est pas un problème pour eux. Il lui faut plusieurs secondes avant d'assimiler que la remise des diplômes aura lieu prochainement, un événement auquel il n'assistera pas - après tout il lui reste trois longues années d'études. « Je suis certain qu'il sera ravi de revoir sa sœur unique et préférée le congratuler de son diplôme, même si l'on sait tous les deux que ce n'est pas la raison de ta présence, n'est-ce pas. Je te manquais tant que ça, douce Cadence ? Tu aurais du me le dire, je t'aurais rendu une petite visite... où ça d'ailleurs ? Où as-tu filé, comme ça, en abandonnant ton compagnon de jeu sans lui donner de nouvelles ? Tu sais que je m'inquiétais... » Non, c'est faux, il ne s'inquiétait pas, tel un félin, elle retombait sur ses pattes avec grâce et agilité. C'est bien la seule dont il ne s'inquiétera jamais. Son regard se fait plus intéressé lorsqu'elle évoque son ennui. Comme il la comprend. Lui aussi, il meurt d'ennui, mais la façon dont elle le dit ne laisse présager que d'une chose, the game is back on. « Plait-il ? Ma compagnie ne te suffit donc pas ? Annonce la couleur, Levy-Carcenac, tu ne dis jamais rien par hasard. Quelle distraction as-tu en tête ? Je suis toute ouïe. » répond-il avec malice, impatient de voir si son machiavélisme est toujours aussi présent. Son attention se déporte sur la fenêtre, à travers laquelle il distingue un amas de personnes. La seule relevant son attention quelques instants est la Brightside, s'amusant gaiment, pour on ne sait quelle raison. Ce manque d'attention attire bien vite le regard de Cadence qui suit le sien pour se poser sur l'Epsilon. « Que je dévore des yeux ? Ce n'est pas le terme que j'aurais employé. Et bien, si tu veux tout savoir, imagine l'espace d'une seconde qu'elle soit un petit agneau et que je sois le grand méchant loup » déclare-t-il, énigmatique. A voir ce qu'elle va faire de cette réponse qui laisse somme toute beaucoup de place à l'imagination débordante dont elle peut faire preuve. La façon dont elle appelle son prénom, n'achevant pas sa phrase, ne laisse planer aucun doute quant à ses intentions. Son petit doigt lui dit qu'un certain agneau sera impliqué d'une façon ou d'une autre. Avec grand plaisir, cela fait bien trop longtemps qu'il ne l'a plus tourmentée, cette frêle Brightside. Elle pose bien rapidement les fondations de la mission qu'elle lui confie. Ou plutôt du défi, qu'elle vient de lui soumettre. La séduire ? Aussi agaçant que cette tâche soit, elle ne lui posera aucun problème. Elle n'aura pas même le temps de repartir en première classe il ne sait où que son défi sera relevé haut la main. « Voyons, je te pensais plus imaginative que ça, Levy-Carcenac. Tu sais que ça ne me posera aucune difficulté. Mais il va sans dire que ma victoire sera à la hauteur de ma personne : grandiose et audacieuse. Je te propose même plus que ça. Laisse-moi enchérir sur ce petit pari. Si je lui brise le cœur, tu obéiras à n'importe laquelle de mes requêtes. Et il n'y a pas de contrepartie, la question de mon succès ne se pose pas. J'imagine que l'on se reverra. » fait-il, tandis qu'il l'observe quitter la pièce, impériale. Une lueur danse dans son regard. La lueur du prédateur se découvrant un nouveau jouet. Un nouveau jouet qui porterait le prénom de Tyler et qui se ferait croquer toute crue par le plus cruel d'entre tous. We are gonna have so much fun together...

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MessageSujet: Re: it starts in my toes and I crinkle my nose, wherever it goes, I always know.. it starts in my toes and I crinkle my nose, wherever it goes, I always know.. EmptySam 18 Juil - 9:59


Son casque Philips sur les oreilles, elle trottinait sur le chemin des grecs, bercée par une mélopée qu'elle chérissait depuis l'année deux mille sept. Un baiser pour un amour sincère. Et elle en avait été gratifiées de quelques uns, entre bises furtives et échanges passionnés, elle avait même songé un instant avoir trouvé son prince en la personne d'Adriel Eynsford. Affublé Charming, son altesse semblait tout droit extirper d'un épais volume de contes, acompagné de sa légende and they lived happily ever after. Toutefois, avec majesté vient une méchante reine. Une assemblée d'adulatrices fougueuses qui s'étaient interposées dans une romance à peine naissante, en précipitant la fin avec triomphe. Depuis, elle restait cette princesse pleine d'espoir, chantonnant l'arrivée d'un nouveau prince maintenant que ses cicatrices étaient refermées et qu'elle était prête à s'investir de nouveau, à re-goûter à cette saveur exquise engendré par une idylle nouvelle. Sa paire de billes azures flânant sur la pelouse berkeléenne, elle se mit à fredonner sa chanson, profitant du lieu désertique pour agir à son aise et embaumer l'air de sa petite voix aiguë. Enfin désertique, elle changea soudainement d'opinion quand elle reçut un fier coup sur son épaule frêle. Détournant les pupilles vers son origine, elle distingua les traits heureux de son cousin, donnant une pichenette à son casque pour le faire glisser jusqu'au bas de sa nuque. « Un peu plus fort et tu m'arrachais l'épaule Asher. », lui adressa-t-elle plaintive bien que l'amusement berçait davantage son timbre. Massant son épaule, elle se hissa maladroitement sur la pointe de ses pieds pour lui accorder une bise sur la joue. « Ton épaule va très bien. », siffla-t-il d'un air innocent, scrutant sa chevelure blonde avec insistance. « Il y a une soirée demain. Tu m'accompagnes ? ». Sa main s'agitant encore sur son épaule en mince réconfort, elle se pinça les lèvres, hésitante. Les soirées avec Asher n'avaient jamais été ordinaires, il y avait toujours ce petit événement qui survenait et bousculait la soirée dans le domaine de l'imprévisible, voir même, l'incontrôlable. « Hm.. je ne sais pas. », fit-elle en haussant les épaules et détournant le regard sur le paysage. Elle n'avait jamais été une grande fervente des fêtes étudiantes, et puis il y avait encore tous ces chapitres de géopolitique à réviser, si bien que sa raison lui dictait de décliner et rester sourde aux quolibets de son cousin. Néanmoins, suspicieuse, elle lui accorda enfin un regard, persuadée qu'il ne la conviait pas uniquement par bonté d'âme. « Je suis sûre que ton invitation n'est pas désintéressée. », commença-t-elle, ses pupilles essayant de le percer à jour. « Tu veux que je sois le chaperon de la soirée c'est ça ? ». Bim, dans le mille si elle se fiait au sourire coupable qui venait de se nicher sur son visage. Il savait qu'elle évitait les gobelets rouges comme les chats pouvaient fuir l'eau, elle ferait un chauffeur merveilleux, le capitaine de soirée idéal. Poussant un soupir d'exaspération, elle envoya ses iris se promener vers le ciel malgré que sa bouche la trahissait déjà, sensible par la mine attendrissante du Sinclair. « Très bien, tu peux compter sur ma participation. Mais pas de grande cuite Asher, sinon la prochaine fois... Disons qu'il n'y aura pas de prochaine fois. », céda-t-elle, l'index pointé vers son torse avant qu'il ne lui donne l'accolade et disparaisse aussi vite qu'il était arrivé. De nouveau isolée, elle reprit sa promenade vers la maison Iota afin de s'acquitter de ses tâches administrées par son activité extra-scolaire. Mais avant qu'elle ne put presser l'écran de son ipod, une mélopée chantée par des talons attirèrent son regard sur Cadence Levy-Carcenac. La aussi cruelle que belle française qui avait fait ses adieux l'année passée à Berkeley. Intimidée, elle continuait à avancer vers la magnifique blonde, se demandant si elle devait la saluer par politesse comme elle l'aurait fait pour n'importe quel autre étudiant, mais là, il s'agissait de Cadence. Arrivant à sa hauteur, ses lèvres se détachèrent finalement. « Salut... », souffla-t-elle mal à l'aise, son regard se perdant sur les puissants talons de la magnifique française. Mais l'ancienne iota ne lui accorda même pas un regard, plissant ses commissures vers le ciel, impitoyable et énigmatique. Le rose lui montant aux joues, elle hâta le pas, s'engouffrant enfin dans la masure des rouges. Ses converses glissant sur le carrelage, elle bifurqua à droite et son regard tomba sur.. « Cécil. », lança-t-elle sur le ton de la surprise, sentant déjà une angoisse féroce envahir ses veines. Son pas figé et son regard fixé sur la silhouette impressionnante, elle se laissait envahir par cette familière paralysie qui se présentait chaque fois que leurs pas se rejoignaient sur le même parterre. Ses yeux s'agitant enfin sur les ornements de la pièce, elle entrouvrit ses lèvres et laissa filtrer un soupir de soulagement discret, délivrée du mode pause et essayant de reprendre une contenance convaincante. Lentement, elle s'avança vers lui, replaçant ses mèches sauvages d'une main habituée tandis que son autre paume se refermait plus furieusement sur son sac à bandoulière. Lui adressant un sourire gêné, elle laissa retomber lourdement son bras avant d'ouvrir la bouche en empruntant un ton banal. « Tu tombes bien, je cherche le président de confrérie. ». En espérant qu'il ait l’amabilité de l'appuyer dans sa quête. Ses doigts se faufilant à l'intérieur de sa besace, elle extirpa une petite affiche dont elle relut avec concentration le titre. Chargée de la liaison entre l'AES charité et le comité des fêtes, cela faisait deux ans qu'elle participait activement aux évènements de l'université avec un franc succès, s'appropriant la sympathie des étudiants au delà de ses espérances. « Et je suis chargée de trouver des volontaires aussi.. », exposa-t-elle, incertaine, observant la carrure de Cécil et se demandant si au nom de l'équipe elle devait oser l'impensable. « Pour clôturer les festivités, on organise une vente aux enchères, un peu comme dans oth ou 90210, avec le même thème.. fireman. », poursuivit-elle en lui exposant leur grand projet. Vu le grand succès qu'avait rencontré les enchères de l'année dernière, elles faisaient leur grand retour cette année, les candidats déguisés en sapeurs pompiers pour innover. « On a besoin de garçons iota donc si jamais tu voulais te... ». Proposer, présenter, participer, contribuer, coopérer ? Quel mot choisir ? Ils avaient toute la même signification mais sonnerait différemment à l'oreille sournoise de Cécil. « Enfin laisse tomber. », acheva-t-elle, songeant que de toute manière, chacun des mots sonnerait aussi faux que son voisin. Ses mains tâtonnant son sac, elle baissa les yeux pour donner plus de précision à son geste et le refermer rapidement. S'attribuant une claque sur l'une de ses cuisses, elle releva la tête, ses prunelles évaluant la salle avant de se reposer sur Cécil. « Je peux poser mon affiche où ? ».
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MessageSujet: Re: it starts in my toes and I crinkle my nose, wherever it goes, I always know.. it starts in my toes and I crinkle my nose, wherever it goes, I always know.. EmptyLun 20 Juil - 23:41

Cadence ayant quitté l'immense salon Iota, il se retrouve de nouveau seul, de nouveau ennuyé, avec une simple petite idée qui germe dans son esprit. L'idée que mademoiselle Levy-Carcenac vient de lancer à demi mots, nonchalamment, comme s'il s'agissait d'une distraction comme une autre. S'en prendre à Tyler Brightside, c'est son jeu favori et la rendre chèvre le distrait toujours autant, même au bout de deux ans. De là à en faire un défi et à se le voir lancé par la reine du machiavélisme, c'est une autre histoire. Si tu excelles, libre à toi de demander ce que tu désires. Si tu échoues... considère que j'encaisserai le même salaire. Son ultime défi avant qu'elle ne retourne s'affairer ailleurs, mettre son nez dans les histoires d'autres personnes avec son air majestueux. Sa voix résonne encore à ses oreilles et il sourit intérieurement en envisageant toutes les choses qu'il pourra lui demander une fois son défi relevé. L'évidence du mâle qui sommeille en lui aurait été qu'elle lui offre l'une des seules choses qu'elle ne lui avait jamais offertes, son corps, pour une nuit, ou plusieurs en fonction du résultat. Mais à vrai dire, il n'a pas besoin d'un challenge pour l'obtenir, il est sûr qu'avec un peu de persuasion, il obtiendra le même succès, sans même qu'elle ne s'en sente obligée par sa récompense. Non, il doit réfléchir à autre chose, quelque chose qui lui ferait les pieds mais qu'elle se verrait dans l'obligation de lui donner. A méditer, après tout, il avait encore le temps d'y songer. Son attention se reporte sur Tyler tandis que Cadence arrive à sa hauteur, suprêmement indifférente à la petite Epsilon qui l'observe avec de grands yeux. Un sourire traverse son visage quelques secondes. Fidèle à elle-même, elle ne côtoie pas le bas peuple, encore moins une inconnue dans son genre, dont le seul talent était de se montrer chiante à tout bout de champ. Dieu que c'est divertissant, il en jubile d'avance. Et la Levy-Carcenac sera folle de rage en constatant qu'il a réussi son pari haut la main et en un temps record. La mission commence dès à présent en la personne de Tyler qui vient de poser son regard sur lui, encore intimidée par sa rencontre avec Cadence. Elle semble surprise de le voir ici et pourtant, contrairement à elle, il est ici chez lui, dans sa confrérie. Il en vient d'ailleurs à se demander ce qu'elle fait là. Il ne lui connait pas de relation avec un Iota. En fait, il ne lui connait pas grand-chose et cela lui convient parfaitement. Il la sent déjà apeurée rien que par sa présence. En trente secondes elle vient de rencontrer deux des géants au cœur de marbre de Berkeley. « Brightside » répond-il calmement. Il ne l'appelle jamais par son prénom. A vrai dire, il n'appelle presque personne par son prénom, c'est une habitude prise pour installer la distance entre lui-même et les autres. Son regard la dévisage de haut en bas, un sourcil arqué. Des vêtements mal assortis, un visage timide, des mèches blondes éparpillées sur ses épaules. Et dire qu'il va devoir séduire... ça. Seigneur. Elle n'aurait pas pu lui proposer quelqu'un d'un minimum attrayant ? Il ne demande pourtant pas grand-chose, des jolies plantes, il y en a plus d'une à Berkeley, quoiqu'aucune n'ait eu le mérite de retenir son attention plus d'une demi seconde. Il obtient la réponse à sa question. A la recherche de la présidente de confrérie. Ce qui amène automatiquement un tas d'autres questions parmi lesquelles : da fuck ? Que lui veut-elle à cette chère Constance ? Il imagine déjà la tête de la brune en la voyant débarquer, à la toiser avec dédain. Ce qu'il aurait donné pour assister à ça... « La présidente. » corrige-t-il, placide. « Ses allées et venues ne me concernent que peu, mais elle est en compagnie de Levy-Carcenac. Tu sais, celle devant laquelle tu viens de te ridiculiser en la saluant comme si c'était une vulgaire étudiante » déclare-t-il, un grand sourire moqueur sur les lèvres. La chasse est ouverte mes amis, aujourd'hui, de la Brightside au menu. Ses yeux se détournent des siens, mal à l'aise. Oh non, c'est presque trop facile. Comment voulez-vous qu'il la séduise alors qu'un sarcasme franchit ses lèvres chaque fois qu'il se trouve en sa présence ? Difficile de garder son sérieux... Il l'observe sortir une affiche de sa besace, mais malgré une vue aiguisée, ne parvient pas à la déchiffrer. Qu'à cela ne tienne. Il se relève de son siège, passant ses mains sur son jean foncé pour le défroisser. Il s'avance vers elle tel un prédateur, tandis qu'elle lui expose la raison de sa venue, lui expliquant par la même le contenu de son affiche. Il arque un sourcil, perplexe, face à des références télévisuelles qui lui passent complètement au-dessus. « Navré, je ne sais absolument pas de quoi tu parles. » répond-il froidement. Il ne se trouve plus qu'à trente centimètres de Tyler, juste en face d'elle, ses yeux scrutant ses prunelles azures, glacial comme à l'accoutumée. Il va falloir qu'il se fasse violence pour la séduire, son comportement actuel indique à peu près tout sauf une furieuse envie de l'embrasser. « Donc tu cherches des Iotas pour aller se présenter devant des étudiants déguisés en pompiers et être offerts aux plus offrantes ? Seigneur, ces séries pour prépubères sont vraiment dégradantes pour l'image de l'homme. » Il attrape son affiche d'un coup sec avant de la parcourir en vitesse. Comité d'AES blablabla vente aux enchères blablabla pompiers blablabla bonne cause blablabla. Passionnant. « Si jamais je voulais quoi ? Etre mis aux enchères face à des furies bourrées de fric ? Est-ce que j'ai l'air d'avoir envie de faire ça ? Sérieusement, Brightside, réfléchis un peu avant de sortir des inepties. » réplique-t-il, cassant. Elle semble encore plus apeurée qu'à son entrée dans la pièce. C'est amusant, il lui fait invariablement le même effet. Timidité, gêne, angoisse, face au grand Cecil qui la contemple comme si elle n'était qu'un insecte désagréable bourdonnant à ses oreilles. Finalement, peut-être que la Levy-Carcenac a trouvé la cible parfaite, une personne insupportable sur laquelle il devra user de mes charmes. Le plus difficile ne sera pas de la séduire, ce sera de trouver l'envie de le faire. Seule la perspective de pouvoir exiger n'importe quoi de la Iota le motive à remplir sa mission. « Aucune idée. » Sa voix a perdu de sa froideur pour devenir simplement posée. Il la dévisage à nouveau, inspirant avant de reprendre la parole. Ce qu'il va annoncer sera uniquement pour le bien du défi et lui écorchera les lèvres. « Tu sais quoi ? Ajoute-moi à la liste des participants. Qui mieux que moi pourrait récolter de l'argent en se donnant à la plus offrante. Mais que l'on soit clairs, hors de question que je me déshabille pour faire augmenter les tarifs et le sourire n'est pas inclus non plus, même si cela ne posera pas de problèmes pour être vendu. »

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MessageSujet: Re: it starts in my toes and I crinkle my nose, wherever it goes, I always know.. it starts in my toes and I crinkle my nose, wherever it goes, I always know.. EmptyDim 26 Juil - 23:14


❝ .She's been dreaming of the true love's kiss. ❞
~~ tyler reese withmore-sinclair & cécil allen eastwood ~~
When you meet the someone who was meant for you, before two can become one there is something we must do. - Do you pull each others tails? Do you feed each other seeds? - No, there is something sweeter everybody needs. I've been dreaming of a true love's kiss and a prince I'm hoping comes with this, that's what brings everaftering so happy. And that's the reason we need lips so much, four lips are the only things that touch. So to spend a life of endless bliss, just find who you love through true love's kiss. .c&t.
Withmore-Sinclair en fait. Son nom de famille avait changé depuis peu et même encore aujourd'hui, elle avait du mal à s'y habituer. Née Brightside, elle avait dérivé en Withmore-Sinclair quand elle découvrit sa jumelle au détour d'un combat mené par Sandro Pelizza Da Volpedo et Noah Azzaro-Di Gabrieli en plein hôpital. Ces deux derniers pensant sortir avec la même fille s'étaient empressés de se distribuer les poings et perturber le repos des malades. Tyler avait mal vécu la nouvelle de son adoption, le fait d'avoir été plongée dans toute cette ignorance pendant une vingtaine d'années. Lorsqu'elle était enfant, elle gazouillait dans les bras d'un seul et unique père et à présent elle en avait trois. Sa vie était rempli d'attention paternelle et elle ne savait plus où donner de la tête. Un jour le pied à Londres, le lendemain le talon en Californie et la semaine d'après les baskets vagabondant San Francisco. Elle naviguait entre père adoptif, beau père et géniteur. De plus, toute présence féminine avait fuit sa vie, elle jouait donc tranquillement le remake de trois hommes et un couffin à 23 ans. Heureusement, Micah venait s'ajouter au cadre familiale, douce, affectueuse mais malade. Elle était venue combler l'absence de Calypso avec brio, bien que son aînée, retournée à Londres, lui manquait beaucoup. Interrompant ses songes parentaux, elle reporta son attention sur Cécil et son air froid, glacial même. Elle n'avait jamais vu quelqu'un autant dépourvu de gaieté, aucune joie ne plissait ses traits ni ne remontait ses commissures. Cécil était habité par la glace, il avait un putain d'iceberg coincé dans la gorge et ne l'avait toujours pas recraché depuis la Russie. Elle avait fait preuve de toute la patience et la gentillesse possible à son égard mais elle arrivait au bout de sa course. Chaque rencontre s'était soldée par un essoufflement et elle était loin d'avoir l’endurance de Usain Bolt. Elle en avait marre d'être déchirée par sa persécution gratuite et la reconnaissance qu'elle éprouvait depuis qu'il lui avait sauvé la vie. N'avait-il pas assez déchiré sa personne, restait-il encore des morceaux ? Apparemment oui et elle prit honte quand il mentionna son ridicule face à la Levy-Carcenac. Il avait tout vu. Elle s'empourpra et baissa légèrement la tête, ses cheveux d'or venant recouvrir ses joues rosies. Un salut n'a jamais tué personne. Elle n'allait pas non plus s'excuser d'avoir été polie. Tyler ne comprenait d'ailleurs pas très bien cette logique de roi du monde, ces talons qui claquaient avec prétention et ces messieurs en costume qui toisaient de haut. Pourquoi une telle ségrégation ? Parfois elle avait l'impression de plonger dans un cours historique français où l'on chantait le tiers état, le clergé et la noblesse. Elle l'observa immobile lui dérober la fiche de ses mains et démonter leurs idées sans merci. Une fleur le Cécil. Il arrivait meurtrier et assassinait en deux petites secondes des projets qui avaient mis plusieurs mois à être enfantés. Certains les trouvent amusantes et sont prêts à se montrer généreux après avoir été plongés dans cette ambiance bon enfant. Les trois quart de Berkeley attendait ce bal des pompiers avec impatience et la trésorière débordait d'espoir. L'expérience de l'année dernière s'était remplie de rires à ras bord, la guerre des confréries était partie se coucher et la soirée avait continué de vivre à travers quelques flots de paroles les semaines suivantes. Elle regretta aussitôt de lui avoir proposé d'endosser le costume des fireman et se pinça les lèvres tout en subissant sa réprimande. Pourquoi était-il obligé de tirer à tout bout de champ sur elle alors qu'elle agitait un drapeau blanc. Très bien, personne ne t'y force, répliqua-t-elle un peu trop émotivement. Je suis venue ici pour proposer à tous les iotas masculins, pas pour me faire taper dessus. Donc range tes coups de poings, tes croches-pieds et autre artillerie lourde. Elle soupira, ses grands yeux bleus moroses se logeant dans son regard d'acier. Il ne lui restais plus qu'à partir, à quoi bon rester discuter avec lui, s'était comme rester sous une pluie torrentielle dans un chemisier très fin, elle finirait par attraper froid. Elle s'apprêtait à faire volte face, allant quérir d'autres iotas plus amicaux et désireux d'aider les caisses des plus démunis. Elle ne put pas aller très loin, les paroles de Cécil lui barrèrent le passage. Ses pupilles se dilatèrent d'étonnement, le scrutant comme si il se mettait à distribuer des friandises à toute la contrée berkeléenne. Soudainement elle éclata de rire, dissimulant cet éclat sous sa main droite jusqu'à l'étouffer quelques secondes plus tard. Pourquoi ? demanda-t-elle simplement, une risette encore nichée sur un visage qui reprenait un air neutre. Ce retournement de situation lui échappait complètement. Sa proposition ne faisait pas Cécil du tout et commençait à la rendre méfiante. Quand est-il de la dégradation de l'image de l'homme ? Et plus précisément de l'image Allen Eastwood. Et pourquoi pas se lancer dans la chorale après ça, elle n'en croyait pas ses oreilles. Elle haussa les épaules et décida de vérifier jusqu'où pouvait porter cette motivation soudaine. Malheureusement le striptease est obligatoire. Toujours partant ? Une brève oeillade et ses iris se remirent à balayer le sol, condamnés au ménage par sa timidité. C'était con mais elle venait de réaliser qu'elle parlait de nudité avec lui. Ses mains s'agitèrent à nouveau dans son sac d'où elle sortit une nouvelle feuille. Il faut signer au bas de la page, aucun retour en arrière n'est accepté, ça perturberait toute l'organisation. Elle lui tendit le papier, son regard désormais dans le sien, guettant le refus ou la  mauvaise blague. Elle n'avait sorti aucun stylo, persuadée qu'il la faisait marcher et n'imposerait sa signature nulle part. Ah, au fait, tu devras également jouer avec la lance à incendie. Elle réprima un nouveau sourire, imaginant Cécil éteindre le feu de ses admiratrices. Non, c'était trop beau pour être vrai, c'était même impossible, on avait beaucoup plus de chance de voir pousser des dents chez les poules. Finalement elle sortit son crayon, heureuse de s'accorder cette rêverie et croisant les doigts pour qu'elle devienne réalité.

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MessageSujet: Re: it starts in my toes and I crinkle my nose, wherever it goes, I always know.. it starts in my toes and I crinkle my nose, wherever it goes, I always know.. EmptyJeu 13 Aoû - 17:07


Pourquoi s’acharner à ce point ? Quel plaisir peut-il y avoir à martyriser une fille qui ne possède même pas le caractère nécessaire pour rétorquer ? Cecil a fait de Tyler une tête de turque tout à fait efficace sur laquelle se défouler, sans chercher à s’expliquer la raison pour laquelle il lui trouve assez d’intérêt pour ne serait-ce qu’occuper un tel rôle. L’ignorer serait une façon autrement plus efficace de lui témoigner tout le mépris qu’elle lui inspire, mais il trouve un plaisir certain à venir la tourmenter en jouant les grands méchants loups au déguisement d’agneau à peine voilé. Il ne fait pas partie des gentils, Cecil. Les gens sympas, qui passent leur temps à sourire façon Mère Teresa, la niaiserie en prime, ça l’emmerde. Et Tyler… et bien Tyler est une représentante tout à fait digne de ce genre de spécimen. Il aurait espéré qu’au bout d’un certain temps passé à la côtoyer, volontairement ou non (souvent non, d’ailleurs,) elle aurait fini par se départir de ses moues de gamine, de ses petits sourires timides et de ses tenues informes, mais non. Tyler reste désespérément fidèle à elle-même, et c’est une qualité que, contrairement à beaucoup, il ne valorise pas. Il ne répond même pas à la correction qu’elle fait, premièrement parce qu’il n’a pas compris, deuxièmement parce qu’il n’a pas envie de chercher à comprendre. Si ça n’avait été par goût du jeu, et le désir qu’il a de battre Levy-Carcenac à son propre jeu afin d’obtenir d’elle absolument tout ce qui lui passera par la tête, il aurait froidement commenté son changement de nom, en prenant soin de se montrer le plus odieux possible, mais même lui n’est pas assez stupide pour croire qu’elle ne finira pas, un jour ou l’autre, par se lasser de son comportement en sa présence. Il manque éclater de rire, croit l’entendre râler que sa majesté Cadence n’ait même pas daigné lui adresser le moindre regard, et se contente en lieu et place de ricaner. « Crois-moi, un bonjour lui écorcherait réellement les lèvres » commente-t-il, satisfait de pouvoir enfoncer l’alliée Iota après l’avoir encensée. C’est un petit manège agréable, de semer le doute chez les gens, de dire tout et son contraire, au point que plus personne ne soit en mesure de définir précisément la vérité et le mensonge dans ses propos. Cecil est malhonnête et, plus que de le savoir, il en joue. Il écoute d’une oreille distraite Tyler, vantant les mérites d’une soirée qui l’ennuie rien qu’à entendre son contenu. Y a-t-il des types réellement prêts à participer à ce genre d’événement, à se vendre comme du vulgaire bétail à des femmes devenues aussi sauvages que des animaux ? Est-ce cela, l’évolution au 21ème siècle ? Navré, il lève les yeux au ciel, embarrassé par une telle démonstration de médiocrité. « Et ? Parce que des crétins congénitaux pensent qu’être assimilé à un objet est réconfortant, je dois partager leur avis ? » Prêt à refuser d’emblée d’associer son nom à un tel rassemblement défiant le bon sens, il rit à nouveau en sentant la Brightside déjà débordée par ses émotions. L’occasion est trop belle pour la laisser passer. « Parce que pour toi, faire preuve d’honnêteté revient à te taper dessus ? Ma pauvre Brightside, tu risques d’être la femme la plus battue de l’univers » ricane-t-il, un rictus mesquin aux lèvres. Elle en verra d’autres, y compris avec lui. Il finit par accepter avec un soupir consterné par le piège dans lequel il plonge à deux pieds. Le ridicule ne tue pas, certes, mais certaines personnes pensent qu’elles échapperont toute leur vie à ce genre d’affliction. Il ne prend pas le moindre plaisir à s’humilier de la sorte, ne pense pas que ça le rende ‘cool’, un nouveau terme générique pour justifier de perdre toute crédibilité. Mais le goût du jeu, en revanche, offre une toute nouvelle saveur à l’exercice. Il manque perdre son sang-froid en voyant le malin plaisir que Brightside prend à enfoncer le clou pour s’assurer de ne pas le voir reculer, mais ne lui accorde qu’un regard superbement blasé. « Je pense que tu n’as bien compris. Il est hors de question de me ridiculiser avec une lance à incendie ou je ne sais quoi. Ma participation, mes conditions, à prendre ou à laisser » déclare-t-il froidement en la toisant du regard. Bien entendu, si elle ne souhaite pas le voir se joindre à la foule de participants, le problème sera vite – et bien – réglé. Même le goût du challenge ne saurait le pousser à de tels retranchements. Chassez le naturel il revient au galop, quelque chose dans ce goût-là. « Mais si vous souhaitez à ce point récolter de l’argent, je peux vous faciliter la tâche. Tu n’auras qu’à me choisir parmi les prétendants et en contrepartie je m’assurerai qu’une belle somme soit offerte à je ne sais trop quelle cause » propose-t-il négligemment, comme si l’idée n’avait rien d’intéressant. Il n’ose qu’à peine observer la réaction que cette proposition cause sur Tyler. Pauvre d’elle, qui sera sans doute prise de court au point de se demander ce qui peut bien lui passer par la tête pour suggérer ne serait-ce que de passer un moment en tête à tête, alors même qu’il a fait de son sport favori l’humiliation de Brightside. Elle serait surprise de savoir que son éduction impeccable lui a inculqué certaines façons de faire, et qu’il est capable de bien se comporter plusieurs heures d’affilée, même avec la personne la plus exaspérante du monde. Qui sait, pour un peu, elle pourrait presque tomber amoureuse de lui. Naïve.
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