› prénom, pseudo : elo, lodiie › date d'inscription : 22/10/2009 › nombre de messages : 37026 › avatar : sam claflin
Sujet: listen to your heart (nina) Mar 9 Juin - 22:44
nina & jake ≈ I know what i want, because i have it in my hands right now.
La nuit est tombée depuis quelques heures déjà. De longues heures où Jake assure aux côtés du réalisateur Alex Kurtzman. Depuis tellement longtemps, qu'il a perdu toute notion du reste. Son estomac ne crie plus famine. Ses jambes ne faiblissent pas sous son poids. Il se tient droit et fière, entre Kate et Nina. Entre cette tentation et son évidence. Jake n'avait jamais envisagé de se retrouver dans une telle situation. Il y a quelques semaines encore, il avouait ses sentiments à sa plus fidèle alliée. Il lui disait en quelques mots à peine, qu'il l'aimait. Et qu'il l'aime de ton son être, de tout son cœur. Quelques mots qu'elle détournait et contournait. Une réaction qu'il avait clairement envisagée. Une conséquence qu'il avait aussi acceptée. En couple, Nina ne pouvait se permettre de tels écarts. Surtout quand elle s'avère prête à tout pour que sa relation fonctionne. Accéder à la réussite avant de se rappeler très vite cette réalité. Un sentiment partagé. Une éventualité encore trop risquée. Il l'a finalement admis et compris. Jake s'est laissé raisonner. Par ses regards, ses priorités et cet éternel besoin de l'avoir à ses côtés. Quitte à ne jamais vivre de cet amour qu'il éprouve, le jeune homme s'avère prêt à tout. Il est prêt à se ranger, si elle lui promet d'être toujours à ses côtés. Car en effet, la présence de la jeune femme dans sa vie n'est égale à aucun prix. Il l'a réalisé et il compte tout faire pour la préserver. Alors sur ce plateau de tournage, il ne peut s'empêcher de lui sourire. Quand Kate ne peut se retenir de le draguer ou de le remercier. Cette jeune actrice surprenait de jour en jour le Fitzgerald. Les deux jeunes gens avaient instauré rapidement un terrain d'entente. Jake partageait des instants avec elle, en dehors des heures de tournage pour s'abandonner à quelques heures de bons temps. Rien de bien grandiose mais, quelques heures à s'oublier, à rire et à discuter. Ouvrir de grands débats sur la vie. S'amuser de quelques détails. S'apprécier dans une certaine simplicité et intimité. Peut-être même qu'il était en train de s'attacher. Néanmoins, Jake ne voulait pas s'y consacrer. Depuis son retour, depuis cette sortie avec Nina, il décide de laisser venir la vie. Le cours de son existence l'attend. Les évènements et les rebondissement ne l'effraient plus. Il se surprend même à réfléchir davantage. Comme si Jake gagnait en maturité. Comme si sa maladresse et son inconscience pouvaient être contrôlées. Il n'était pas encore certain de cette confiance avec laquelle il avançait mais, il y croyait. Les mauvaises décisions et les dangereuses actions avaient été la révélation de grandes leçons. A croire qu'il n'y avait que les ânes qui ne changeaient pas d'avis et un âne, Jake ne l'était pas. « Coupé ! C'est terminé pour aujourd'hui. Merci à tous et à demain ! » Égaré dans ses derniers songes, Jake est rappelé à cette réalité. Alex annonce la fin de cette journée interminable. Il les invite rapidement à rentrer et à se coucher. Sans perdre la moindre minute, il engage le pas et dans une énergie étonnante, il rassemble les derniers affaires. C'est vrai que Jake aurait besoin d'une bonne nuit de sommeil. Seulement, il éprouve encore des difficultés à y penser, quand Nina se trouve à quelques pas. A quelques mètres de lui, presque prête à repartir. Jake hésite. Il a les bras chargés et peut-être que Devan est déjà en train de piétiner et de s'impatienter de cette attente interminable à laquelle il était confronté. Il ne sait pas, il ne sait plus. En vérité, il se perd sur le sentier de ses nombreux sentiments, de ses sens qu'elle éveille si facilement. Ni une, ni deux, il finit par craquer. Il brûle cette distance qui la tient encore éloignée de lui. Il la supprime jusqu'à sentir ce doux parfum qu'elle porte depuis des années déjà. Il arrive à son bras. Il se pointe devant elle, armé de son plus radieux sourire. Les cheveux en bataille. Les cernes légèrement dessinés, il veut la ramener. « Nina.. Attends. Est-ce que ça te dirait qu'on rentre ensemble ? Une petite marche pour évacuer et puis.. Pour être avec le meilleur, quoi. » Un brin confiant, Jake réalise ce qu'il vient de dire. Des arguments qui ne tiennent pas réellement la route. L'excuse bidon du siècle. Il se dit qu'il aurait dû y réfléchir avant d'y venir. Débordant d'imagination, Jake sait surtout qu'il aurait pu trouver mieux. Mais c'est sans compter sur cette réponse qu'elle donne avec beaucoup de facilité. Un simple oui. Un oui comme il en réclamerait des millions. Un oui qui intérieurement le fait bondir, qui le renverse de joie. « Je ramène ceci à l'intérieur et j'arrive. Ne bouge pas. Je reviens là, juste là où tu es. » réplique-t-il légèrement enthousiaste, juste un tout petit peu voyons. C'est sa petite victoire personnelle pour clôturer cette belle journée. C'est donc comme une fusée que Jake disparaît au loin. Au passage, il attrape sa veste en cuir et il prend le soin de saluer Kate qui est également en train de rassembler ses affaires. Elle va partir. Elle va rentrer et elle n'a pas le temps de lui demander s'il veut l'accompagner. Non, parce que Jake passe comme un coup de vent. Il fonce. Pas après pas, il souhaite revenir vers Nina. Cela fait tellement longtemps qu'ils n'ont pas eu l'opportunité de se retrouver. Depuis leur tête à tête, ils avaient joué de ces chassés croisés. Ayant ce soir la possibilité d'en profiter, Jake n'allait pas manquer cela. Un rendez-vous sur mesure, au clair de lune et porté par la fraicheur de cette nuit. Il revient ainsi à son chevet. Lui tendant ce bras qu'elle connait trop bien, il l'invite. Ils sont fin prêts à y aller. Une promenade nocturne. Un besoin éternel de l'avoir si près de lui. Plus les jours passaient et plus secrètement, il l'aimait. Songeant encore et toujours à cette douceur et cette sensation qu'avaient ses lèvres sur les siennes. Comme imprégné de cette magique, il n'arrive guère à s'en détacher. Jake avait presque accepté qu'il l'aimerait désormais de cette façon et tout le restant de sa vie. Il acceptait que Nina soit sa destinée et pas forcément à ses côtés. Il acceptait presque tout dans le plus grand des silences, sans chercher à lui avouer. Il se disait surtout que si un jour, ils devaient ensemble. Ils le seraient. « Tu es certaine que tu vas tenir encore quelques kilomètres avec la journée qu'on vient de vivre ? Parce que je ne suis pas certain que j'arriverai à te porter sans risquer de trébucher. » ajoute-t-il un brin taquin. Un brin Jake, quoi. S'éloignant ainsi du plateau de tournage, de cet endroit où ils s'étaient consacrés corps et âme. S'avançant vers chez eux, traversant ruelle après ruelle, guidé par les pas l'un de l'autre, la marche s'annonce fructueuse. Elle s'annonce surtout intéressante et enrichissante. Des instants qui ont ce goût d'éternité. Cette émotion particulière, marquant Jake jusque dans la chair.
Spoiler:
ps : pour la mise en page, je la termine demain
Nina Fitzmartin
there's no place like berkeley
› prénom, pseudo : julia › date d'inscription : 15/06/2013 › nombre de messages : 6103 › avatar : florrie arnold
Sujet: Re: listen to your heart (nina) Dim 14 Juin - 14:17
“.When tomorrow comes I'll be on my own, feeling frightened of the things that I don't know. And though the road is long, I look up to the sky and in the dark I found, I stop and I won’t fly. Then I sing along : " I got all I need when I got you and I, when I look around me and see sweet life. I'm stuck in the dark but you're my flashlight you're gettin’ me through the night. Can’t stop my heart when you shinin’ in my eyes. I can’t lie, it’s a sweet life. I'm stuck in the dark but you're my flashlight; you're gettin’ me through the night. ”
Fatiguée par une longue journée de labeur, Nina poussa un bâillement sonore, tout en frottant mollement sa nuque endolorie. À bien des occasions, elle s'était surprise à prier pour qu'on abrège son calvaire et arrête cette journée de tournage laborieuse d'une bourrasque, une tempête, un tremblement de terre, n'importe quoi qui puisse la renvoyer chez elle. Grand-mère lui avait certifié qu'une journée de tournage lui ferait le plus grand bien. Qu'elle aurait tout le loisir de s'imprégner des lieux, vivre quelque chose de nouveau, et de différent, et surtout voir de ses propres yeux un scénario, un livre, des dessins et des dialogues prendre vie. Quelque chose à laquelle elle avait apporté sa contribution, et qu'elle se devait de voir naître sous la houlette d'un directeur passionné, de son stagiaire qu'elle adorait, et d'une actrice qui, définitivement, ne parvenait pas à la convaincre pour les pires raisons qui soient. Grand-mère ne pouvait pas plus se tromper. Nina avait progressivement réalisé au cours de la journée qu'elle aimait la quiétude de son bureau, et préférait griffonner sur son pupitre plutôt que de raturer sur une table basse de fortune, entourée d'une équipe de entière de cinéastes hurlant entre chaque scène. Elle était épuisée, au point de ne vouloir qu'une chose : enlever ses chaussures. Faiseur de miracle, Alex dispensa tous le monde de l'éternel classe post-tournage de la journée et renvoya l'équipe à ses lits douillets. Elle poussa un soupir de soulagement et s'empressa de rassembler ses affaires, impatiente de s'en aller. Elle jeta un regard à Jake qui discutait plus loin, dans l'espoir qu'il dise ou fasse quelque chose dans sa direction et se résigna en réalisant qu'il avait encore à faire. En le contemplant, elle lui adressa un sourire qu'il ne verrait probablement jamais et se contenta de son ignorance. Décidée à raccourcir ses jours de présence sur le tournage à quelques rares plutôt qu'à plusieurs par semaine, Nina eut tout le mal du monde à se rappeler pourquoi diable elle avait accepté de quitter le confort de son bureau au profit d'un tournage aussi chaotique. Et comme un signe, la raison qui l'avait poussée à accepter se précipita vers elle, de charmantes parenthèses encadrant son sourire lumineux. Qu'elle aimait ces petites fossettes. Elles ourlaient son sourire, comme elles ourlaient son cœur. Oh bien sûr, elle aimait à peu prêt tout ce qui faisait de Jake, Jake. Même ses défauts. Elle les aimait plus encore depuis son retour. Depuis qu'elle passait des journées entières en sa présence, qu'elle le voyait grandir dans un boulot qu'il aimait vraiment, sans jamais se défaire de son côté espiègle. Elle le contemplait prendre en assurance (qui le rendait d'autant plus beau), en grade, en tout, tous les jours et renforçait l'amour qu'elle pouvait lui porter grâce à de petits instants. Lorsqu'elle le regardait diriger, prodiguer ses conseils, défendre son opinion. Lorsqu'il avait ces cernes bien marquées sous les yeux, qu'il se frottait les paupières du bout des doigts, ou essayait de recoiffer sa tignasse hirsute en croisant son reflet dans une télé. Et surtout… surtout, lorsqu'il ponctuait ses demandes d'un humour auquel elle ne pouvait résister. Elle éclata d'un rire chaleureux, et très rare, gonflant l'échange de plus de gaieté encore, avant de répondre. « .Ça y est, le monde du cinéma te donne le melon, ta cause est perdue. » répondit-elle, espiègle. Elle laissa un petit doute flotter, avant de renchérir d'un ton léger : « .Oui, bien sûr que ça me dirait. Avec plaisir. » Tout naturellement que ça lui ferait plaisir. Elle n'attendait désormais plus que Devan vienne la chercher, et se résignait à ne jamais prendre la voiture excepté en cas de force majeure – un Jake à l'hôpital, par exemple. Bien sûr, elle pouvait toujours faire appel à un chauffeur, comme c'était le cas depuis qu'elle arpentait les lieux du tournage, mais la perspective de passer un moment privilégié avec Jake, qui était à présent homme courtisé tant professionnellement parlant que sur un aspect plus privé, l'incita à se laisser séduire par une balade au clair de lune. Elle tenait là l'une des rares sorties qu'il pouvait lui promettre, ce peut-être avant longtemps. À moins qu'elle ne se fasse des idées, comme toujours, mais elle était loin d'être dupe et se rendait compte des regards, des petits apartés bien trop long pour être de simples salutations, et connaissait assez Jake pour se rendre compte sur Kate lui plaisait vraiment. Sans la haïr, Nina peinait à l'apprécier. Elles partageaient si peu, pourtant elle trouva qu'elles partageaient déjà beaucoup trop. Égoïstement, elle refusait que Jake puisse lui porter le même intérêt qu'à elle. Qu'il puisse partager plus avec Kate qu'il ne le faisait avec elle à présent, en la voyant plus, la fréquentant de façon plus régulière et en la reléguant au rang inférieur. Elle qui le voyait déjà si peu regrettait de devoir partager. Et bien sûr, le fait qu'elle ait décroché son rôle en embrassant Jake, n'aidait absolument pas son cas. Nina n'était d'ordinaire pas jalouse, ou si peu. Mais c'est à croire que les choses changeaient déjà beaucoup plus, et beaucoup plus vite qu'elle ne pouvait l'imaginer. Nina vivait l'un des moments les plus lamentables de sa vie sentimentale : sa relation avec Devan s'était achevée après une longue dispute très houleuse, elle refusait toujours obstinément de se confronter à Edison, et Jake s'embourbait dans le cliché du petit stagiaire en quête de l'actrice. Souffrant en silence de cette relation qui n'en était pas tout à fait une, Nina s'obstina pourtant à croire qu'ils pourraient partager un moment ce soir. Un vrai, et préféra largement s'en réjouir plutôt que de penser un seul instant à Kate et à l'emprise qu'elle pouvait avoir sur lui. Elle lui adressa un sourire en le voyant revenir, et s'empressa de cueillir le bras qu'il lui proposait. La cadence se fit lente, pour ces deux travailleurs harassés après une journée de dur labeur. Elle n'avait fait qu'écouter, et dessiner. Parfois elle avait dispensé quelques conseils, mais rien de plus, puisqu'elle était finalement la moins professionnelle de tous dans le domaine (car spécialisée dans l'animation, non dans les adaptations cinématographiques), et aussi parce qu'elle n'était que la représentante de Disney, chargée de veiller sur la bonne adaptation du script qu'elle avait elle-même rédigé. Fatiguée au point de ne plus supporter le poids de sa propre tête, Nina hésita plusieurs fois à la poser nonchalamment sur l'épaule de Jake qui, comme toujours, ne manquait pas de conversation. « .Oh non, Jake ! Moi je voulais que tu me portes. » protesta-t-elle, un sourire sur les lèvres. Elle faisait une bien piètre actrice, et pourtant le rôle de l'enfant déçue l'amusa plus qu'elle ne l'avouerait jamais. Bien sûr, il savait qu'elle se moquait. Impossible de manquer le sarcasme gentillet dans son timbre. « .Bon, pas tout de suite, mais dans… un petit kilomètre peut-être ? . » qu'elle ajoute, mignonne. « .Moi qui pensais que tu étais un homme fort… loupé. » finit-elle par ponctuer, mimant d'être vraiment déçue, ajoutant même un soupir à sa supplique au passage. L'étreinte autour de son bras se renforça un peu, et enfin, elle décida qu'il ne serait pas trop engageant de sa part de faire glisser sa joue contre le bas de son épaule. « .Je plaisante, rassure-toi. Si on en a marre, on appellera Uber. » Elle possédait l'application sur son téléphone, Barry (le chef de la sécurité à la Walt Disney Compagny) s'était occupé personnellement de l'installer, inquiet de savoir qu'elle aimait se balader à pied dans les rues de Burbank. Son sourire éclatant retomba en une moue fatiguée et si elle avait pu se regarder dans un miroir, elle aurait constaté que ses yeux étincelaient comme un ciel jonché d'étoiles. « .Et non, Jake. Tu ne voleras pas la mobylette de quelqu'un. » plaisanta-t-elle, le ton pâteux, non sans joindre un rire à la maxime. Quelques pas en silence, la froideur respectable de la nuit et le parfum de Jake suffirent à la requinquer assez pour reprendre la conversation. Elle se redressa, après bien des minutes le visage appuyé sur son épaule, mais décida pour compenser de resserrer son étreinte un tout petit peu plus autour de son bras. « .Il te plaît ton nouveau travail, pas vrai ? Je n'ai pas souvenir de t'avoir vu aussi passionné par quelque chose. » Oh son travail lui plaisait, à n'en pas douter. Les petits bonus qu'il apportait devaient lui plaire et le passionner d'autant plus. Les actrices par exemple. Amère ? Possible. Mais elle faisait, et ferait toujours, en sorte qu'il ne puisse pas le déceler ni dans le ton, ni dans les mots qu'elle employait, ni sur l'expression qu'arborait son visage de poupée. Elle était heureuse de le voir si emballé par autre chose que les sorties au bar, les cuites au bar, les matchs de foot au bar, et les bagarres au bar. Si heureuse qu'elle refusait de le laisser entrevoir la once d'amertume qui l'habitait en pensant à sa proximité avec Kate. Mais que pouvait-elle bien dire, elle. Elle qui avait un Edison. Absolument rien. « .Tu vas beaucoup voyager si tu deviens réalisateur, en y pensant. Et tu le deviendras, c'est sur. Tu vas en voir de belles choses, dans ta belle vie. » qu'elle dit, pensive et rêveuse par procuration.
Jake Fitzgerald
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Sujet: #996666 Mar 7 Juil - 12:00
je l'ai supprimé par erreur je devrai le retrouver sur mon propre ordi.
Dernière édition par Jake A. Fitzgerald le Mar 1 Sep - 16:20, édité 5 fois
Nina Fitzmartin
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Sujet: Re: listen to your heart (nina) Mar 28 Juil - 0:01
“.There is always a lovely way to look at things, you know ? Like the days we spend apart are as beautiful AND ESSENTIAL AS THE SPACES BETWEEN THE STARS.”
« Je suis toujours sérieuse. » lui intima-t-elle, assez espiègle pour lui faire croire qu'il s'agissait là d'un secret qu'il devrait impérativement garder. Nul besoin d'ajouter de la conviction dans ses paroles, chacun, et surtout Jake, savait combien elle pouvait s'avérer sérieuse. Parfois même trop, qui serait-elle avec un côté déluré en plus, si ce n'est sa propre jumelle. Elle lui accorda un sourire, trop heureuse de pouvoir lui soutirer même l'hypothèse d'une balade nocturne sur son dos pour s'armer de trop de sérieux. Puis à son petit sourire s'ajouter un rire mélodieux ravissant, en réponse au défi ridicule. Ni aujourd'hui, ni demain, ni dans aucun autre univers parallèle, Nina ne ferait un bras de fer. Allons donc, mademoiselle était précieuse, et si distinguée que l'idée même de se confronter à Jake, physiquement, lui sembla grotesque. Enfin avec lui, elle tapait systématiquement dans le grotesque, alors sans surprise, elle décida de continuer sur sa lancée et de le gratifier d'un sourire de circonstance, avant de refuser : « Non, merci. J'ai passé ma journée à regarder cette calamité de tournage, je n'aurais même pas la force de soulever mon crayon, ce même si je le voulais. Tu peux dire à Monsieur Fitzgerald qu'il sera, de toute façon, toujours plus fort que moi… physiquement s'entend. » précisa-t-elle, lui adressant un regard appuyé. Si sur l'aspect de la force physique, il la surpassait de très loin, en revanche elle possédait une force morale telle qu'il ne pouvait pas même espérer la vaincre. L'ébranler, tout au plus. Et ça il savait faire, à n'en pas douter. Plaisantant sur l'idée qu'il puisse voler une mobylette, ou quelque chose de cette gamme-là, Nina n'en resta pas moins on ne peut plus sérieuse. Bien sûr qu'il était capable de voler un de ces engins. Nina roulait en voiture avec chauffeur, et conduisait si peu qu'elle s'inquiétait de voir un jour son permis de conduire périmé, comme les yaourts. Mais elle, sur un engin aussi mortel qu'un scooter ? Elle en mourrait avant d'avoir posé ses fesses dessus. « Laisse tes cheveux tranquille, ils en voient déjà assez de toutes les couleurs comme ça.. » moqua-t-elle, passant ses doigts dans l'espèce de masse hirsute qui trônait au-dessus de sa tête. Un petit coup de peigne là-dedans une fois de temps en temps serait du plus bel effet, mais elle ne fit rien de sa remarque puisque après tout, il lui plaisait en l'état. Et plus le temps faisait son œuvre sur lui, sur elle, sur eux, plus il lui plaisait. Probablement qu'après un coup de peigne, il ne lui plairait plus, ou moins, parce que même s'il évoluait, la base restait la même. Dans le fond, c'était le même. En y songeant, elle fit glisser sa main de ses cheveux à son épaule et finit par enrouler son bras autour du sien. Malgré la fatigue ambiante, et ce besoin vigoureux de retrouver ses draps dans les plus brefs délais, Nina trouva une espèce de sérénité dans cette balade. Elle marchait certes de façon parfaitement machinale, incapable de déterminer la frontière entre une marche somnolente et le somnambulisme. Tant et si bien qu'elle finit par trouver l'épaule de Jake engageante, et à y déposer sa joue. La prochaine étape ? Fermer les yeux et le laisser la guider aveuglément. Elle manqua de bailler une énième fois quand le ton de la conversation changea du tout au tout. Alors elle lui souhaitait de réaliser ses rêves, et lui lui demandait de continuer de marcher plutôt que de la remercier ? Un soupir de dépit s'échappa de sa bouche. Si la seconde d'avant elle mourrait de sommeil dans le creux de son épaule, se réveiller et être attentive lui demanda entama son moral déjà peu engageant. Sa bouche pâteuse décrivit une moue embarrassée, lui donnant des airs d'enfant attristée. Voilà que selon lui, ils étaient suivis depuis plusieurs minutes. Loin de s'en soucier, elle haussa les épaules. « Quelqu'un nous suivrait ? Ça va pas non ? Faut arrêter de s'inquiéter comme ça, pour rien. C'est probablement juste quelqu'un qui se balade comme nous. » souffla-t-elle, peu convaincue. « T'es sûre que c'est pas ta groupie de Kate qui nous espionne ? Ce serait drôle, j'ai un truc ou deux à lui montrer. » décida-t-elle de plaisanter la minute d'après. Un truc ou deux, genre un bisou par-ci, une étreinte par-là qui entamerait net les nerfs de cette actrice de pacotille. Seulement réalisant que c'était loin de faire rire Jake, elle se ravisa et opta pour le plus de sérieux que son état de fatigue avancé autorisait. « Oui, bon bon. J'imagine que je n'ai pas tellement le choix de toute façon. » Qu'importe qu'elle coopère et croit à son baratin, de toute façon elle marchait déjà. Toutefois, le sérieux avec lequel il affrontait la situation l'ébranla juste assez pour qu'elle décide de se stopper. Le danger ? Vraiment ? Refusant de faire un pas de plus, les sourcils froncés au maximum, elle décida de lui reprendre son bras et de les croiser autour de sa poitrine. Elle eut envie de lui siffler à la figure qu'il était comme Edison, avec ses histoires de danger, et de personnes qui lui voulaient constamment du mal. Mais elle n'en fit rien sachant parfaitement qu'il saurait lui faire payer cette malheureuse comparaison… une fois de plus. Les talons plantés au sol et refusant de coopérer, elle planta sur lui un regard suspicieux. « Jake, as-tu… je ne sais pas… payé tes dettes, depuis ?. » questionna-t-elle, attendant une réponse claire, concise, et on ne peut plus ferme. Devant son attitude, il ne pouvait se dérober. Ou bien elle resterait là en attendant qu'il prenne ses responsabilités. Qu'il ait emprunté de l'argent était une chose, et depuis elle avait appris à passer au-dessus… ou du moins à ne plus faire de commentaire désobligeant dès que l'occasion se présentait. Devant son manque de répondant, elle poussa un sifflement aiguë. « J'ai signé ton chèque la semaine dernière et tu l'as eu le jour même, avant tous le monde. Franchement Jake, tu te moques de moi. Si tu t'es acheté une autre moto avec tout cet argent, je te préviens, ça va mal aller. » gronda-t-elle, endossant comme toujours le rôle de la mère plus que celle de la meilleure amie… voir plus en fonction des occasions, et de là où se trouvait leur relation. Jake était à présent un employé de la Walt Disney Compagny, et donc, un de ses employés. Du moins il était stagiaire, celui du réalisateur en somme, mais potato potato, au final elle était celle qui distribuait l'argent à qui travaillait bien. Elle savait donc qu'il possédait les fonds pour régler ses dettes, si tant est que celles-ci ne soient pas pharamineuses, et savait qu'il n'avait plus d'excuse pour ses histoires de frics. Si elle lui faisait confiance ? Oh... Elle se pinça les lèvres en le contemplant. Comment pouvait-il en douter ? « Jake... » débuta-t-elle d'une petite voix, sans le quitter du regard. Finalement, elle délia ses bras, et l'une de ses mains vint effleurer la trace que laissait l'adorable fossette qui cisaillait son visage lorsqu'il souriait. « Bien sûr que je te fais confiance. » au point où elle n'hésiterait pas à lui confier ses biens, son quotidien, son présent, son futur, sa vie et s'il le lui demandait de nouveau, son cœur. Probablement même qu'elle le ferait une bonne fois pour toute, et ce sans l'ombre d'une hésitation. « Allez, t'en fais pas. Je suis sûre que ce n'est qu'une impression. En faite, je me dis que tu cherches surtout une excuse pour jouer les prolongations et m'inciter à venir chez toi. Allez, tu peux le dire, je tâcherais de ne pas te juger. » finit-elle par ajouter, tâchant d’alléger l'atmosphère, avant de se remettre bravement en marche. « À propos… C'est pas parce que je prends tout ceci avec légèreté que je vais oublier. Demain tu vas aller voir ces gens et leur filer ton argent. » Puisque tu ne veux pas filer le mien, pensa-t-elle, sans toutefois l'encombrer plus de ses sarcasmes. Quoi qu'à la réflexion, le chèque, elle l'avait signé et ce qui appartenait à la Walt Disney Compagnie, par définition, lui appartenait aussi. Enfin il l'avait gagné, ce pognon finalement et il était temps qu'il l'use à bon hessien. En se laissant guider, elle espéra que son appartement ne se trouvait plus bien loin. Elle ne lui avait pas (encore) rendu visite depuis qu'il s'était dégoté un tout nouveau logement et, malgré la fatigue, se demandait à quoi pouvait ressembler l'antre d'un Jake plus mature, et un poil plus fortuné qu'à l'époque universitaire. « .J'espère que t'as une machine à café d'enfer, parce que franchement je ne sais pas comment je vais faire pour rester éveillée le temps que ton inquiétude redescende et que mon chauffeur vienne me cherche. » Venait-elle, malgré elle, de préciser que Devan ne serait pas celui qui allait venir la récupérer ? En effet. Voilà un autre sujet dont il aurait à traiter… bientôt. Elle s'était soustraite à toute forme d'aveux côté cœur depuis sa séparation avec Devan pour justement éviter les confrontations. Et laisser tous le monde dans l'ignorance lui convenait… dans le fond. Enfin, ils se stoppèrent devant une immense bâtisse, et son regard s'illumina de bonheur en devinant que ça y est, ils étaient arrivés. La simple perspective de se vautrer (de façon très élégante, attention) dans le canapé de Jake devant un bon café la requinqua assez pour pouvoir se traîner jusqu'au canapé en question. Après un café, tout irait mieux.
Jake Fitzgerald
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Sujet: Re: listen to your heart (nina) Mar 1 Sep - 16:08
C’est magique entre eux. C’est complice et doucement sincère. Une romance. Une amitié. Des confidences non avouées. Des sentiments plutôt compliqués. C’est surtout l’amour d’un homme pour une femme, pour Nina. Un amour qui se confirme secrètement de jour en jour. De ces jeux idiots qu’ils instaurent à ces promenades nocturnes qu’ils engagent. De nombreuses choses ont changé. De nombreuses évolutions l’ont fait grandir et réalisé qu’elle était la seule à pouvoir éveiller autant d’émotion chez lui. En un éclat de rire, elle l’emporte loin d’ici. Elle le fait voyager. Elle le fait rêver et elle met surtout fin à cette nouvelle confrontation. Une envie de se soumettre à un bras de fer. Une idée absurde car si Jake a l’avantage physiquement, il sert pertinemment que moralement, Nina le devance. Elle a cette force mentale qu’il a toujours appréciée mais, également redoutée. Autant, elle tient le coup face aux aléas de la vie. Autant, la jeune femme éprouve du mal à s’ouvrir à autrui. Pour notre Fitzgerald, la situation est plus simple. Il s’est battu pour obtenir sa confiance. Et il continue de se défendre pour garder cette première place, celle qu’il occupe dans sa vie, celle en tout cas qu’il s’imagine occupée. « Cette calamité ? Tu pourrais voir le bon côté des choses, j’étais là. Et en vérité, cette journée était excellente. On a avancé. On a bien travaillé. Et surtout, j’adore de plus en plus le personnage de Kate. Ce film va envoyer du lourd, crois moi. » s’empresse-t-il de confirmer, croisant les prunelles de Nina. Qui d’ailleurs ne peut s’empêcher de venir semer la pagaille dans cette masse de cheveux. Celle qu’il porte avec classe et allure. Toujours son mot à dire. Toujours là pour se faire remarquer. C’est incroyable. C’est attirant. Et dans le fond, il n’ose pas le prononcer à haute voix mais, son cœur lui répète. Il adore cette proximité. Ce bras qu’elle enroule autour du sien. Cette tête qu’elle vient poser avec soin sur son épaule. Cette démarche légère qu’elle engage. Cette évidence qu’elle confirme dans un silence amical. D’une vérité absolue que rien ne pourrait leur arriver. A chaque instant, Jake en prend conscience. Il se questionne sur les possibilités futures et sur ses envies les plus mystérieuses. Ayant déjà fait le pas, il lui avait ouvert son cœur. Il avait été franc et honnête. Il avait été lui-même. Et Nina avait simplement parlé d’autre chose. Elle était revenue sur le passé et sur les éventualités. Il se rappelle sans cesse cette soirée où elle les avait conjugués au passé. Il se rappelle aussi de cette voiture qui ne peut s’empêcher de les épier. A cet instant précis et depuis une poignée de minutes déjà, Jake ne peut garder ce pressentiment. Ils sont suivis. Ils sont certainement surveillés et le doute commence à le gagner. Derrière ses blagues, Nina tente de le rassurer. Mais constatant le manque de réaction de ce dernier et la crainte dessinée désormais sur chacun de ses traits, la jeune femme ne peut s’empêcher de le questionner. Elle ne peut s’empêcher de le bousculer. Se détachant de lui, elle reprend son bras. Elle décide de s’arrêter là. Sérieusement, Nina. Il te dit que tu es suivie et tu décides de donner à ces curieux, une scène mythique. Il n’en croit pas ses yeux. Stupéfait, il revient donc vers elle. A quelques mètres à peine, il lui répond. « Non, Nina. Non je ne les ai pas payés. On peut y aller, maintenant ? la questionne-t-il, respirant à peine. J’ai payé mon loyer, mes factures. Je me suis nourri, blanchi et j’ai mis le reste de côté. Tu es satisfaite ? Je n’ai pas acheté de nouvelle moto. » s’agace-t-il, ayant la fâcheuse impression de n’être qu’un garçon. Un gamin sur qui on ne peut pas compter et qui n’arrive guère à s’en sortir. Jake déteste quand elle agit de cette manière. Il déteste qu’elle lui rappelle le crétin qu’il a été par le passé. Le grand enfant qui demeure en lui. L’éternel insouciant qu’elle a connu. Et après tout, peut-il réellement lui en vouloir ? Son organe le plus vital lui crie que non. Il lui crie cette évidence. Celle en laquelle il croit et qu’il met en application. Jake ferait tout pour la jeune femme. Il donnerait complètement sa vie pour elle. Il n’hésiterait surtout pas. Pas une seconde. Pas un souffle. Et là au beau milieu de cette rue, il réalise que leur amitié devient de plus en plus compliquée. L’ambigüité à pointé le bout de son nez et de nombreuses envies viennent le hanter. Relevant le regard pour surveiller le véhicule qu’il suspecte, Jake est rappelé par ce son si mélodieux. La voix de Nina. Elle admet pour une fois qu’elle peut l’écouter et le suivre. Tout ce qu’il cherche à faire, c’est à la préserver. Tout ce qu’il souhaite, c’est de l’aimer et de la protéger comme elle le mérite. Alors que les tensions retombent et que Jake parvient à se contrôler. Nina s’exprime et partage toutes ses pensées. Elle précise que son meilleur ami cherche ainsi à monter son prochain coup, une manière de prolongée cette soirée. Bien sûr qu’il le désire et qu’il y a songé. Néanmoins toujours tracassé, Jake attrape sa main et décide de l’inviter à poursuivre. Il n’y a pas de temps à perdre. La nuit s’offre à eux et le jeune homme ne souhaite pas manquer cette opportunité. « Demain est un autre jour. » confirme-t-il dans un sourire. Une expression sincère et des pas qui les rapprochent de chez lui. Légèrement angoissé mais tout aussi excité, Jake garde la forme. Il essaye de paraitre bien, voir même exceptionnel. Assez exceptionnel pour qu’elle réalise toutes ses chances qu’elle a d’être à ses côtés, de se tenir depuis toutes ses années, à son chevet. « Je te ferai un café, n’en doute pas. Je sais m’occuper de mes invités. » Et te rappeler quel homme tu es en train de manqué. Quel homme pourrait se réveiller chaque matin sur l’oreiller d’à côté. C’est dans finalement détendu et confiant qu’ils arrivent devant chez Jake. Un immeuble neuf où son des duplex se succèdent les uns au dessus des autres. « Je t’en prie, c’est au dernier étage que se trouve mon refuge. Je te laisse découvrir par toi-même. » annonce-t-il en lui tendant la clé qui ouvre toutes les portes. Les portes de cette habitation que Jake a finalement achetée. Celle dans laquelle, il a décidé de se poser et où il finit toujours par se retrouver. Un endroit reposant et assez ordonné. De quoi changer les impressions de Nina et les images d’horreur qu’elle pouvait encore avoir de son ancien logement. Pénétrant donc dans les lieux, Jake peut être fière. Il dépose sa veste et ôte ses chaussures instinctivement. « Fait comme chez toi, tu sais bien. Je vais te préparer ton café. Après autant d’année, on va voir si je connais toujours tes goûts. » Sur le ton de la plaisanterie, il s’éclipse et angoisse étrangement. Il angoisse qu’elle soit là et qu’elle ne soit pas encore contre lui. Il en a tellement besoin. Besoin de la sentir et de croire que ses rêves fous finiront ne pas prendre forme. Revenant donc comme il se doit et rassuré de la voir toujours debout dans ce salon. Un salon ouvert sur la majorité de l’habitation et entouré de ses vitres majestueuses, qui laissent à qui le souhaite un spectacle étonnant. Une vue imprenable sur San Francisco. S’approchant lentement mais surement, Jake constate que Nina n’est pas emportée par la vue mais par cette photo qui trône sur le bahut. Une photo où elle retrouve ses propres traits. Une photo captivant un des instants magiques qu’ils avaient eu le bonheur de partager. Une photo qui lui tient à cœur et surtout la seule qu’il avait eu envie d’emporter en rentrant à Sydney. « Tu te rappelles donc de cette journée à l’université. Je me rappelle que tu ne m'en croyais pas capable. Capable de débarquer dans ton cours et de venir te chercher. Je t’entends encore ici, douter de ma plus grande conviction. Mais j’ai toujours fait mon possible, pour ne pas te décevoir. Tu le sais, ça ? » Dans ces dernières explications, Jake s’égare. Il lui tend son café et ne quitte pas sa Nina. Plongé dans les profondeurs de ses souvenirs, il se souvient de tout. Il se souvient de la force de leurs sentiments, qu’importent leurs propres natures.
Nina Fitzmartin
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Sujet: Re: listen to your heart (nina) Lun 16 Nov - 11:20