the great escape
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.



 
AccueilAccueil  Dernières imagesDernières images  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
Le deal à ne pas rater :
Cdiscount : -30€ dès 300€ d’achat sur une sélection Apple
Voir le deal

Partagez

I’ve got a fire in me It’s so bright I can’t believe I was ever scared before of things I could not control. ( dustin )

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas
AuteurMessage
Invité
Invité
avatar

I’ve got a fire in me It’s so bright I can’t believe I was ever scared before of things I could not control. ( dustin ) Empty
MessageSujet: I’ve got a fire in me It’s so bright I can’t believe I was ever scared before of things I could not control. ( dustin ) I’ve got a fire in me It’s so bright I can’t believe I was ever scared before of things I could not control. ( dustin ) EmptyMar 2 Juin - 2:35

I’ve got a fire in me
There’s so much I have to see
From where I was before
To how far I’ve yet to go
I’m gonna raise my hands
Gonna take a stand
Gonna turn my voice up loud
I'm glow in the dark now


---------

Le souffle court de l'homme qui la surplombait lui donnait envie de fuir. Les mains pressantes qu'il baladait sur son corps la rendait malade. Sa bouche sur la sienne était aussi désirée qu'une maladie incurable. Rubi regardait le grand blond qui la pressait sur le battant d'une porte, l'envie présente bien évidence. Sauf que la blonde finit par reprendre ses esprits et à partir en un coup de vent. Sa bouteille de champagne à la main, une gorgée prise au goulot au détours d'un couloir, la princesse du Sud de la France faisait peine à voir dans sa robe à cinq mille dollars et ses talons dans une main. Rubi prenait toujours la peine de revêtir son masque de froideur, sa couverture, ce voile qui la cachait du monde mais qui obscurcissait son horizon depuis tant d'années, pourtant, la voilà loin de la fille si distinguée qui avait parcourus les plus grands casinos, qui avait séduit les plus grands chefs d'entreprises et qui réussissait avec brio ses études. Rubi, la princesse qui perdait son père à petit feu. Alors que Charles était à son chevet depuis deux jours, essayant de garder un semblant de sourire sur le visage fatigué de l'homme qui portait à bout de bras une famille branlante, Rubi, elle, s’enivrait avec vingt milles dollars de bulles et se déshabillait d'une robe à cinq milles. Douce ironie quand on constate que ce liquide doré qui coule à flot dans ses veines a une valeur plus importante que la minuscule robe en soie noire qui drape son corps. Sortant de ce casino qui la connait trop bien depuis les dernières quarante huit heures, depuis qu'elle a mis le feu à une maison avec sa meilleure amie, depuis qu'elle a apprit que son père côtoyait la mort, depuis qu'elle a recommencé à boire, depuis que son corps n'est plus qu'un objet que l'on peut utiliser comme bon leur semble ces hommes qui passent sous son regard. Elle entre dans sa chambre au Palms, s'assoit quelques instant sur son immense lit blanc, ses chaussures sur sa table, sa bouteille toujours à la main. Elle regarde sa porte avec dégoût et court jusqu'à la salle de bain afin de dégobiller ce que son estomac a miraculeusement gardé pendant un moment dans la cuvette des toilettes en marbre. Le carrelage froid l’accueille avec plaisir, apaisant sa peau échauffée, refroidissant un corps surchauffé. Rubi n'avait pas été dans cet état depuis le début de sa dépression, quand elle sortait tous les soirs à à peine quinze ans, la robe aussi courte qu'une ceinture, le visage peinturluré de maquillage bien trop voyant. Elle voulait laisser son corps dans une benne à ordure et oublier la douleur. Pourtant, à cet âge, elle était contre les rapports entre deux personnes de sexe opposé et repoussaient tous les hommes à part son frère. Mais à présent, c'était différent. Les mains se posaient sur son corps sans qu'elle ne les sente. Sa bouche passait d'un individu à un autre sans qu'elle ne le comprenne. Son corps passait d'un lit à l'autre sans qu'elle ne ressente quelque chose. Affligeant. Vomissant tripe et boyaux, elle décida qu'il était temps de se remettre sur pied. Prenant son téléphone d'une main, elle vit le nom de Dustin s'afficher sur son écran de répertoire. Dustin. Un des seuls hommes qui avait était un éclair de bonheur dans la vie trébuchante de la blonde. Un agent de la sécurité du Wynn/Encore, un employé, une aventure, des heures passés à parler et elle a envisagé une relation avant qu'il ne voit qu'elle n'était qu'une débauché, qu'une fille qui ne se génait pas pour voir ailleurs. Elle ne l'avait pourtant fait que quelques fois. Avec Esteban. Cet ancien habitant de Vegas qui la faisait frémir d'un geste et enragée d'un mot. Esteban avait cette capacité de réveiller une personne en elle qu'elle ne reconnaissait pas, mais Dustin lui, c'était différent. Avec lui, elle avait rigolé. Pas longtemps, mais assez pour qu'on puisse réentendre quelques fois un rire de clochette, un son oublié par bien des personnes. Avec lui, elle souriait. Un sourire de princesse, un sourire heureux, un sourire sincère. Cet homme qui ne faisait pas partie de sa vie avant qu'elle ne le voit dans son bel uniforme dans ce casino, cet homme qui n'avait aucuns rapport avec son monde de paillettes et de mensonges à peine cachés, il l'avait réveillé. Il avait vu la jeune femme qu'elle aurait pu être si son corps n'avait pas subi des assauts violents qui auraient pu être pire. Elle prit son courage, finissant de vomir ses tripes, et retira le morceau de tissus qui la recouvrait. Entrant dans la douche, elle se débarbouilla rapidement, laissant l'eau partir avec les dernières parcelles de sa honte de la nuit. Il était midi passé, mais sa journée venait de commencer. Un jean bleu délavé et une chemise ample blanche enfilée, une paire de tennis blanche aux pieds, elle prit son téléphone, son sac et sortit de sa chambre à peine défaite. Composant le numéro de son presque ex petit ami avant qu'elle foute tout en l'air, elle prit une grande inspiration en passant les battants de la partie hôtel du Palms. « Allo, Dustin. C'est Rubi. J'ai besoin de te voir. Tu es encore au boulot ou pas ? » Elle avait besoin de voir un visage qui lui ferait du bien. Elle avait envie de revoir le visage de celui qui la faisait rire. Elle en avait marre de boire du champagne trop cher et de laisser son corps à la porté de n'importe qui. Elias, Esteban, elle aurait même pu penser à Ronaldo si il n'était pas si irritant. Aiden aurait pu le toucher si il n'était pas avec Charlotte. Alexander, parfois, aurait pu avoir l'opportunité. Mais non. Elle, elle était la princesse qui avec une bouteille dans le nez laissait des minables la toucher. Plus jamais. Ses erreurs, elle ne voulait pas les répéter. Arrivant en face du casino, elle entra avec un air de défis sur le visage. Repérant le visage qu'elle connaissait si bien de l'Henstridge, elle se dirigea vers lui, tranquillement, et il faut l'avouer, un peu honteuse. Sa nuit avait été longue, et les traces de maquillage avait disparu pour laisser place à sa peau pâle sous la lumière crue des éclairages. « Salut Dustin. J'espère que je ne te dérange pas trop. » Honteuse. Pathétique. La Rubi Leroy si fière et hautaine laissait place à celle qui savait qu'elle avait fauté et ne savait pas comment se racheter. « J'avais besoin de te voir. On ne peut pas dire que ma vie soit si joyeuse ces temps ci, alors j'ai pensé à toi. » Elle qui ne dit que rarement ce qu'elle ressent, laisse enfin un peu d'elle s'ouvrir au monde. Espérons que le brun sache voir cette opportunité de mieux comprendre la français cassée.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
avatar

I’ve got a fire in me It’s so bright I can’t believe I was ever scared before of things I could not control. ( dustin ) Empty
MessageSujet: Re: I’ve got a fire in me It’s so bright I can’t believe I was ever scared before of things I could not control. ( dustin ) I’ve got a fire in me It’s so bright I can’t believe I was ever scared before of things I could not control. ( dustin ) EmptyMer 17 Juin - 14:48

La nuit avait été mouvementée. Quelques bagarres. Quelques gars à mettre dehors. Dustin en avait vu de toutes les couleurs. Cela faisait longtemps qu'il n'avait pas vécu une garde aussi tulmutueuse. Une nuit qui lui file une légère migraine. Regardant sa montre, il constate que le calme devrait revenir petit à petit. Le soleil s'est levé et il est toujours là. En effet, il éprouve beaucoup de difficultés à se détacher du boulot. Une fois qu'il y est, il pourrait travailler des nuits sans cligner des paupières, sans fatiguer. Il suffit alors d'un arrêt, une pause pour l'achever. Par conséquent, il traine toujours dans l'établissement. Il gère ses équipes. Il annonce les plannings pour la journée et prépare ceux pour la soirée. Vegas est la ville où rien ne s'arrête. Même si une fois la lune retirée, les choses semblent se calmer, ce n'est qu'en apparence. Il y a toujours quelque chose à faire. Il y a toujours quelque chose pour retenir Dustin. C'est à cet instant que son téléphone l'interpelle. Un appel. Un nom qui s'affiche. Irrité par cette annonce, il décide malgré tout de décrocher. A peine le temps de dire oui que Rubi a déjà raccroché. Un phénomène, cette fille. Il n'en revient pas. Elle va débarquer. Après tout ce qui s'est passé, elle n'y renonce pas. Rubi ne l'oublie pas et c'est ça qui le dérange. Il est dérangé par cette situation et leurs échanges, parce qu'il aurait pu s'y attacher. Rubi a tout pour plaire. Elle est magnifique. Elle est intéressante et surtout intelligente. Seulement, elle est aussi la fille la plus facile qu'il n'ait jamais rencontrée. Une fille comme il s'est juré d'éviter. Car les problèmes sont la seule et unique suite possible et réelle, au bout du chemin. Il y a tous ces hommes qui l'entourent, qui la touchent et la discréditent. Passant donc sa main dans sa chevelure, Dustin y réfléchit. De quelle manière lui dire, lui faire comprendre. Il veut juste qu'elle comprenne les conséquences de ses mensonges et que cette vie n'en est pas une. Sauf qu'il s'est juré de ne plus s'en tracasser, de ne plus s'y attarder. Rubi lui a déjà assez menti comme ça. Dustin n'a jamais eu de chance avec les femmes. Jamais. Il ne veut pas chercher à revendiquer cette évidence et surtout pas avec cette jeune femme. Ses démons sont trop présents et peu importe les sentiments qu'elle croit, qu'elle pense éprouver, tant qu'elle ne sera pas prête à s'arrêter, personne ne pourra l'aider. Peu importe les intentions ou la sincérité, Dustin a déjà essayé. Il a perdu son temps. Il l'a perdue également. Il traverse ainsi les couloirs de l'établissement.. Rapidement, il essaye de ne pas y songer et de s'attarder sur ces dernières tâches avant de rentrer. Avant de tomber sur elle, de tomber dans ses prunelles. « Si un peu, je travaille Rubi. » réplique-t-il instinctivement et sans mâcher ses mots. Comme à son habitude, il reste l'homme qu'il est. Un être certain et direct. Un homme qui pourrait en rendre plus d'une folle mais, qui pourrait également en décourager des nombreuses. Il le sait. Néanmoins, c'est sa nature aussi et il l'accepte. A force de se faire malmener par les jeunes demoiselles en détresse, il s'est forgé cette carapace. Il s'est construit cette muraille pour sa survie. Jo a été la première et la dernière à le détourner de sa route. Aujourd'hui, il continue d'avancer dans la foulée. Quitte à passer à côté de certaines opportunités ou d'un bonheur quelconque, Dustin décide de tourner les talons. A cet instant précis, il choisit de la laisser quand elle continue de parler. Rubi ne s'arrête pas là et il aurait dû l'envisager. Elle a toujours été douée pour ça. Pour tous ces soirs, où elle l'appelait à l'aide et où ils passaient une nuit de rêve. Toutes ces fois où il a cru qu'elle était prête à changer. Pour finalement apprendre la vérité et réaliser qu'elle continuait de s'amuser. Encore et toujours, Rubi en a besoin. Même si pendant une fraction de seconde, il a envie de croire le contraire. Sa conscience, sa raison lui dicte. Dans un coin de son esprit, il le sait pertinemment. Rubi n'est pas la fille qu'il attend et certainement pas maintenant. Cependant, il s'arrête et il revient vers elle. Décidé et sans aucun doute maladroit, il ajoute : « Arrête. Arrête de penser à moi ou de apitoyer sur ton sort. Et boum, Dustin fonce. Il souhaite la toucher comme elle l'avait blessé. Hier, tu étais de sortie ! Je le sais et on me l'a raconté, tu t'es encore bien amusée. Alors, je ne te crois plus ! » Voilà qui est fait. Vegas est aussi une petite ville et Rubi l'oublie parfois. Elle oublie que son physique et son accent français ne passent pas inaperçus. Au Wynn Encore, personne n'est au courant de leur passé. Et c'est aussi pour ça que les agents de Dustin continue de parler. Il parle avec des connaissances, d'autres agents qui travaillent dans d'autres établissement. Là où Rubi se rend et où elle se fait remarquer. Il est indirectement informé. Sans le vouloir vraiment, il obtient de ses nouvelles, des détails sur ses faits et gestes ou ses hommes qu'elle continue de fréquenter. Rien que d'y penser, il s'énerve. Dustin éprouve du mal à se contrôler. Il n'apprécie guère être berné et depuis toutes les révélations sur Rubi, il n'arrivait plus à encaisser. Plus à sauver la moindre estime pour la jeune femme. Elle n'était plus rien pour lui. Il se forçait à y croire, se dire que la page devait être tournée. Mais contre son gré, il ne peut s'empêcher de s'y résilier. Accepter secrètement qu'il se tracasse encore un peu pour la jeune femme. Comme si un minuscule espoir demeurait contre toute attente. « On ne peut pas se parler ici, tu le sais. Alors pourquoi.. souffle-t-il rattrapé par les évènements et reprenant de plus belle, convaincu qu'elle a besoin peut-être de lui. Non c'est bon, suis moi. » l'invite-t-il. Contradictoire aussi le Dustin. Il ne veut plus la voir et puis, il suffit d'un regard pour changer d'avis. La curiosité, peut-être. En tout cas, il ne perd pas la moindre seconde. Ils ne doivent pas être vu ensemble et cela même si Rubi ne loge plus dans l'établissement. Tout le monde sait qu'elle a été cliente et elle s'est faite assez remarquer pour cela. Poussant la porte, avec son badge, Dustin la fait entrer dans cette chambre qu'il peut occuper lorsqu'il souhaite se reposer. Une chambre où il n'y a aucune surveillance, où il peut presque se sentir chez lui. Claquant la porte derrière elle, Rubi regagne son attention. Tandis qu'il détache légèrement le nœud de sa cravate et qu'il décide de s'assoir. Sur le bord du lit et face à la vue, Dustin souffle. Il s'arrête. Il s'autorise une pause depuis plus de douze heures de travail. Juste parce qu'elle le réclame, juste parce que la jeune femme est venue jusqu'à lui et qu'il n'est pas totalement sans émotion. Comme quoi derrière chaque homme vit une faiblesse, une corde sensible sur laquelle on peut s'appuyer. Ce même endroit, cette émotion qu'elle a décidé de porter dans ses prunelles. Un besoin irrévocable. Une raison unique qui l'avait menée jusqu'à Dustin.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
avatar

I’ve got a fire in me It’s so bright I can’t believe I was ever scared before of things I could not control. ( dustin ) Empty
MessageSujet: Re: I’ve got a fire in me It’s so bright I can’t believe I was ever scared before of things I could not control. ( dustin ) I’ve got a fire in me It’s so bright I can’t believe I was ever scared before of things I could not control. ( dustin ) EmptyMer 1 Juil - 23:56

A love affair too much to bare
I'm well aware
You said you needed me but I was always there


Son attitude agaçante, ses airs de princesses sans limites. Elle agaçait comme elle fascinait. Le visage aussi glacé qu'un iceberg, une envie de la gifler qui vous démangeait la paume de la main avant de se plonger dans l'océan qu'est son regard bleuté. Avant de voir la douceur de ses traits, la tristesse qui se cache derrière son regard, la tension qui parcourt son corps. Elle craint tous les jours de voir son monde basculer et c'est quand elle ne s'y attend pas le moins du monde que tout son univers part à la dérive. Son père à l'hôpital, son frère encore à son chevet. Elle est sur une pente glissante, sur un chemin qui dérive totalement. Ses talons hauts ne seront d'aucunes utilités et la bouteille de champagne qu'elle a dans sa main n'est qu'une distraction face au vrai problème. Son père est la seule personne qui a une influence positive sur elle. Sa mère est partie bien trop tôt, il est son roc, son pilier. Quand elle était enfant, elle allait dormir dans son lit, se recroquevillant sur son flanc, laissant la douce odeur citronnée de son eau de cologne la bercer aussi facilement qu'une stupide berceuse. Mais cette époque où elle n'était qu'une adorable petite fille au sourire facile à laisser place à des moments rares et éparpillés aux quatre coins des temps. Rubi a cette envie de laisser son cœur partir à la dérive et parfois, quand elle était avec certaines personnes extraordinaires, elle y arrivait. Charles, Silver, Dustin. Trois personnes. Trois personnes qui n'ont qu'une seule et unique particularité, la faire rire. Ils arrivaient à mettre un sourire sur ses lèvres roses, à laisser une partie d'elle dans un coin et laisser la joyeuse et heureuse française prendre part à la fête. Charles et Silver étant indisponible, il n'y a que Dustin qui reste. Dustin. Ce jeune homme qui est si particulier. Si parfait à bien des égards et dont elle a bêtement ignoré les qualités pour batifoler avec un autre à la Nouvelle-Orléans ou même ici, à Vegas. Rubi est pourtant là, son téléphone dans la main et le numéro de Dustin afficher sur son écran. Elle lui demande si elle peut le rejoindre au Wynn, elle a besoin de lui. Encore une fois. Fraîche mais pas trop après la nuit de débauche qu'elle vient de passer, elle marche sur le Strip avec une envie de voir le visage de son ancien amant. Ils n'ont jamais mis une étiquette sur leur relation, ils n'ont jamais catégorisé ce qui se passait entre eux. Mais elle sait que si elle n'avait pas laissé son corps parcourir les hommes aussi facilement qu'un boxer qu'on enfile, elle aurait pu essayer avec lui, elle aurait pu lui laisser une porte d'entrée, un passage dans une vie chaotique. Passant les portes de l'hôtel casino, elle le voit directement. Elle le reconnaîtrait dans une foule, sans doute encore trop prise par leur semblant d'aventure ensemble. « Désolé. » Honteuse. C'est le mot. Elle fait appel à lui alors qu'elle sait très bien qu'elle est l'une des dernières personnes qu'il veut voir. Qu'elle l'a déçu profondément. Mais que dire ? Rubi est ainsi. Elle laisse ses envies lui dicter sa conduite, mais ne laisse personne la contrôler. Et maintenant qu'elle recommence à boire, elle ne se contrôle plus. Elle laisse son corps traîner dans les bars et laisse sa conscience dans sa chambre d'hôtel. Elle se déprave au delà de l'imagination, laissant une partie d'elle mourir chaque nuit dans les bras d'un homme différent. Cela fait deux jours qu'elle fait la fête sans s'arrêter, qu'elle n'a pas une seule seconde de répits et de sobriété. Et le seul moment de sobriété qu'elle s'autorise, elle se fait un peu plus mal en allant voir Dustin. Elle n'a jamais su ce qu'il ressentait, ou éprouvait pour elle, si elle était une fille avec qui il voyait un avenir, ou juste une passade, si elle avait un espoir avec le beau vigile, ou qu'elle se voilait la face. Néanmoins, elle savait que son comportement libertin l'avait déçu. Le ton qu'il emploi pour lui répondre la tétanise. Elle se fige en un instant. Elle regarde Dustin un peu effrayée. Il n'a jamais été si dure avec elle, lui donnant toujours cette impression d'être cajolé alors qu'il rompait avec elle. Elle se rappelle leur caresse, leur baiser et leurs mains qui se touchent durant la nuit. Leur relation un peu interdite à cause de la politique de l'hôtel, leur regard langoureux au détours d'un couloir. Rubi s'en souvient, et le Dustin qui lui dit aussi durement qu'elle n'a rien à faire dans ses pattes la rend vulnérable. Plus vulnérable qu'elle n'a besoin de l'être en cet instant. « Ok. Je m'en vais alors. » Elle s'apprête à partir quand elle se souvient que si il ne veut pas lui adresser la parole, il va au moins avoir sa version des faits. « Juste pour que tu sois au courant. Si je suis soûle depuis deux jours, c'est parce que mon père est gravement malade et que je n'ai aucunes idées de si il va s'en sortir ou pas. Ce n'est pas une excuse mais je ne suis pas comme toi. Je ne suis pas assez courageuse pour aller le voir en France et attendre à son chevet qu'il ne meure. » Elle lui fait face. Sa voix douce et basse résonnant à peine dans l'immense hall du casino. Elle le regarde, toujours effrayée, toujours honteuse. Rubi n'a aucunes idées de ce qui l'a pousse à agir comme elle le fait depuis quelque temps. D'abord Caleb, ensuite Charlotte, maintenant Dustin. Pourquoi tous d'un coup, elle dit ce qu'elle pense et ne laisse pas sa froideur habituelle prendre le contrôle d'elle ? Serait-elle en perdition ? Serait-elle à la dérive ? Sans aucuns doutes. La voix de Dustin se radoucit, elle devient plus comme celle qu'elle connaît, ce timbre apaisant. « Parce que je n'ai personne d'autre. » lui dit-elle en le suivant dans la pièce. Elle connaît cet endroit. Elle y avait passé de bons moments à l'occasion. Elle sourit un peu mais ne le laisse pas durer. Ne le laisse pas s'installer au risque de tomber. « Merci de prendre du temps pour moi. Je sais que c'est risqué pour toi. » Bien que personne ne sache la vraie nature de leur relation, elle reste une fidèle cliente de l'hôtel et si on le voit avec elle, il risquerait d'y avoir une enquête interne. Et il risquerait sa place. Elle s'assoit sur l'unique chaise de disponible et regarde Dustin se mettre à l'aise. Il est toujours aussi captivant, toujours aussi attirant. « Je ne sais même pas par quoi commencer. » Elle est perdue. Perdue dans une vie qui ne lui appartient plus. « Je suis désolée. » Trop perdue. « Désolée que tu saches toutes les horribles choses que je fais. J'essaye d'arrêter mais à chaque fois que j'arrête, je vois ... » Elle ne peut pas finir sa phrase. Elle ne peut pas lui dire qu'elle se voit avec une lame à la main en train de se couper les veines, qu'elle se voit avec la bouteille de médicaments en train d'avaler les comprimés un par un, qu'elle se voit dans sa chambre, dans un état presque catatonique, ne parlant à personne, ne laissant personne l'approcher. « Je suis désolée. Je sais que ce n'est pas facile pour toi de me voir après mon comportement. J'ai été une vraie catin sur le coup. » Et le mot est faible. Couchant à droite et à gauche. Laissant son corps traîner partout. La française si polie d'habitude a bien choisis son mot. Elle ne sait pas quoi faire de son existence. Quoi faire de ce semblant d'amitié qu'elle a avec Dustin. Il n'a plus confiance en elle, et pourtant il accepte de prendre soin d'elle. Elle ne comprend pas.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
avatar

I’ve got a fire in me It’s so bright I can’t believe I was ever scared before of things I could not control. ( dustin ) Empty
MessageSujet: Re: I’ve got a fire in me It’s so bright I can’t believe I was ever scared before of things I could not control. ( dustin ) I’ve got a fire in me It’s so bright I can’t believe I was ever scared before of things I could not control. ( dustin ) EmptyVen 31 Juil - 12:13

A l’instant où il la voit, il comprend. Rubi n’a pas été qu’une femme de passage dans sa vie. Même si rares sont les personnes qu’il oublie. Cette dernière  l’avait marqué par son incroyable douceur. Elle était la sagesse incarnée à ses côtés. Elle était peut-être même la femme parfaite, si on en oubliait tous ses déboires avec la gente masculine. Si on mettait de côté ses voyages différents de lit en lit, d’homme en homme. Dustin l’a compris et il ne sait pas l’expliquer mais, il aurait souhaité la voir changer. Evoluer. Avancer. Sauf qu’il a fini par abandonner. Constatant que cette histoire ne le mènerait nulle part. Prenant conscience qu’elle n’était pas prête. A quoi bon s’engager ? Il n’a pas essayé. Il a lâché prise rapidement et il a encaissé. Blessé dans son estime, Dustin s’est ainsi relevé. Fidèle au combat, il arrive à surmonter les épreuves et pourtant la vie ne fût pas si compliquée pour lui. Né dans un milieu aisé, il n’a jamais connu de problèmes financiers. Entouré, il ne craint pas la solitude. En bonne santé, il comprend également, que la chance est de son côté. Dustin n’a peut-être pas été touché directement par de grands bouleversements. Cependant, il a connu la déception. Par le biais de ses nombreux conflits avec le chef de famille, Dustin a pris conscience qu’importe ce qu’il donne ou ce qu’il fait, cela ne sera jamais assez. Il a côtoyé aussi la crainte de perdre un être cher, quand Darren est tombé malade et quand ils ont compris que c’était bien plus grave. Plus conséquent qu’une chute ou un rhume, bien plus dévastateur. Et bien sûr, le jeune homme a connu les tourments de l’amour. Dans l’ombre de Joséphine, il a cru être protégé et apprécié pour la personne qu’il était. Mais c’était avant d’obtenir la vérité absolue sur ses intentions premières, sur ses plus profondes pensées. Alors, Dustin est peut-être pas à plaindre mais il n’arrive plus à fermer les yeux. Il n’arrive plus à passer au-dessus de certains détails. Et quand elle lui face, il ne peut s’empêcher de la repousse. En guise de représailles, il s’exprime. Il lui confirme qu’il se souvient. Il n’oublie rien. Il n’efface pas les mensonges, les trahisons. Les éternelles incompréhensions. Dustin sait surtout qu’il aurait pu l’aider, si elle l’avait souhaité. Il aurait pu être là, si elle ne lui avait pas manqué de respect de cette manière. Et tout cela, elle doit le savoir. Si elle écoute sa raison, elle doit certainement lui rappeler. Donc forcément, il préfère l’éviter. Il décide de s’en éloigner quand elle engage la suite de la conversation. Derrière ses excuses, Rubi s’accroche. Elle tient à s’exprimer après avoir pris la peine de s’en approcher. Hésitante. Accepter ou refuse. La jeune femme finit par ne pas lui laisser de choix. C’est peut-être même la première fois qu’elle agit comme ça, qu’elle prend cette initiative. « Rubi.. Je suis vraiment désolé. » réplique-t-il avant de l’inviter à le suivre, avant de changer d’avis. Dustin réalise que cette démarche est un appel à l’aide. Elle le dit très clairement pendant qu’ils s’avancent vers cette suite. Il l’a bien entendu. Et son cœur se froisse quand elle prononce ses confidences. Il sait qu’elle n’a pas été correcte et il s’efforce à lui faire payer le prix, en oubliant presque cette part d’humanité et cette possibilité envisagée de lui pardonner. Fermant donc la porte derrière elle, Dustin reprend de plus belle. Il prolonge le dialogue et cette conversation aussi tendue soit-elle. Prenant place sur le bord du lit, il regarde Rubi qui se pose sur la seule chaise disponible dans cette pièce. Passant au-dessus des excuses, il décide ainsi de se concentrer sur l’essentiel. Et dieu sait que c’est compliqué. Très compliqué pour lui de ne pas la regarder comme il la regardait avant. Bouleversé par toutes sortes d’émotions et un besoin irrévocable d’attentions. De ces regards qu’ils avaient pris l’habitude d’échanger quand elle fréquentait encore l’établissement. Des détails qui auraient pu lui coûter cher, très cher. Car, Dustin aurait pu perdre son poste et se retrouver sans cette responsabilité qu’il apprécie tant. Encore une opportunité pour le jeune homme de décevoir son père. Comme s’il n’y en avait pas assez. « Tu n’as pas besoin de répéter tes excuses. Je les entends. J’aurai juste voulu que les choses soient différentes entre nous. » Qu’elle soit différente et qu’il ne soit pas si impliqué. Seulement parfois, on ne peut pas contrôler nos sentiments et ce besoin important qu’il ressent à chaque fois qu’elle se retrouve à ses côtés. Ce besoin de la protéger. Dustin s’est élevé et il en a certainement trop attendu, trop rapidement. Il ne sait pas réellement si c’est de sa faute, si c’est de la sienne.. Quand elle s’arrête de parler, il s’avère davantage tourmenté et égaré. Que veut-elle dire ? Non mais sérieusement.. « Tu ? Je ne comprends pas. Qu’est-ce que tu vois, Rubi ? » riposte-t-il toujours inquiet. Prenant aussi conscience qu’il avait pu avoir des comportements désobligeants avec la jeune femme. Peut-être qu’il avait été trop protecteur, trop jaloux. Peut-être qu’il aurait dû lui laisser une certaine liberté. Dustin ne sait pas, il se lève et il commence à faire les cent pas. La main sur la tempe, il commence peu à peu à perdre pied. A se laisser emporter par les tourments de cette histoire passée et qui pourtant garde un goût d’inachevée. Comment pouvait-il être à la hauteur, Si Rubi prend la peine de lui parler. Maintenant. Maintenant que tout est fini et qu’il a été sali. Une conséquence déjà importante pour le principal concerné. Le jeune homme n’a pas été habitué à de tels comportements. Rares sont les femmes qui ont osé s’en détacher. Il a toujours été l’homme aux décisions compliquées. Celui qui met fin à une romance, qui renonce à une conquête ou défie l’autre de faiblir en premier. « Est-ce que j’ai été trop proche de toi ? Trop protecteur ? Tu sais que je ne souhaite que le meilleur pour la suite, Rubi. Jamais, je ne te voudrai du mal et si j’ai dépassé les limites, tu n’aurais pas dû les oublier ou les mettre de côté. Tu aurais dû venir me trouver. On en aurait parlé. » ajoute-t-il, cherchant en vain à se déculpabiliser. Dustin souhaite surtout en savoir plus sur cette histoire et s’il y a une implication quelconque de sa part, il souhaite le savoir. Rubi devrait lui dire si c’était le cas. Elle ne devrait pas hésiter. Jamais, il ne pourrait lui en vouloir pour cela. Jamais, il ne lui en tiendra rigueur. Puis, elle doit le comprendre. En le voyant réagir de cette façon, il lui prouve encore son affection la plus sincère et la plus profonde. Sans réellement en comprendre les causes, il s’était attaché à cette jeune femme. Cette dernière qu’il n’ose plus regarder. Debout et devant cette fenêtre immense, Dustin guette l’horizon. Il s’oublie quelques fractions de secondes, il s’oublie pour laisser tout ce répit. Celui qu’elle semble réclamer. A l’instant même où ses prunelles brillent de mille éclats, partagée entre une certaine tristesse et l’ivresse même des épreuves de cette vie. Celle qu’elle mène comme elle l’entend, simplement.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
avatar

I’ve got a fire in me It’s so bright I can’t believe I was ever scared before of things I could not control. ( dustin ) Empty
MessageSujet: Re: I’ve got a fire in me It’s so bright I can’t believe I was ever scared before of things I could not control. ( dustin ) I’ve got a fire in me It’s so bright I can’t believe I was ever scared before of things I could not control. ( dustin ) EmptyVen 18 Sep - 21:26

:out:
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé

I’ve got a fire in me It’s so bright I can’t believe I was ever scared before of things I could not control. ( dustin ) Empty
MessageSujet: Re: I’ve got a fire in me It’s so bright I can’t believe I was ever scared before of things I could not control. ( dustin ) I’ve got a fire in me It’s so bright I can’t believe I was ever scared before of things I could not control. ( dustin ) Empty

Revenir en haut Aller en bas

I’ve got a fire in me It’s so bright I can’t believe I was ever scared before of things I could not control. ( dustin )

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut
Page 1 sur 1

Sujets similaires

-
» (zara + nael) ▬ why things don't always turn out as you planned, these are things that I don't understand.
» sometimes, you have to let things go away so that the best things can arrive in your life + ( jax )
» You know, we spent so much our lives, not saying the things we want to say, the things we should say.
» "no, i'm not scared... ish."
» I don't know why are you scared PLUM&ISAAC

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
the great escape :: flood and trash :: corbeille rp-