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secrets are made to be reveal. ( caleb )

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MessageSujet: secrets are made to be reveal. ( caleb ) secrets are made to be reveal. ( caleb ) EmptyMar 19 Mai - 15:47

One day I'll have to let it all go but I keep it just in case

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L'attente est longue, pesante, énervante. Son regard suit avec une anxiété palpable les personnes qui passent devant elle sans la voir. Elle aime passer inaperçu quand elle va à l'hôpital, elle a donc attaché ses longs cheveux blonds en une queue de cheval lâche et mis un jean et un simple tee-shirt noir. L'ensemble avait beau coûté plus que le salaire de certains avec la paire de basket adidas de la dernière collection de Jeremy Scott, elle passe pourtant pour une jeune fille lambda qui va à l'hôpital. Et pourtant, elle est tout, sauf ordinaire la Rubi. Sa dépression est suivie de près, ses médicaments, ses habitudes de vies. Son psychiatre a énormément à lui dire sur ses habitudes de nuits surtout. Les fêtes, l'alcool, la drogue, elle n'a pas droit à tout cela normalement. Et pourtant, elle lui a dit des centaines de fois qu'il était hors de question qu'elle ne change ses habitudes. Elle a toujours été la fille qui fait les meilleures soirées, qui va dans les meilleures soirées et c'est la seule chose qu'elle a gardé de cette période glorieuse où elle était normale. Elle se voyait encore à quatorze ans avec un verre de champagne à la main et le sourire jusqu'aux oreilles, sachant pertinemment qu'elle faisait parti des privilégié, de ceux qui vont être à la tête d'entreprise dont le plus simple habitant de France, du fermier à l'employé de banque, rêvait de pouvoir s'acheter le plus bas de gamme des produits. Réaliste, sarcastique, elle sait à présent qu'il ne suffisait que d'un pas pour passer de la riche héritière Bugatti, à la fille dans un asile avec des cicatrices sur les poignets. C'est elle. Elle qui s'est mutilée pour mourir, elle qui a voulu prendre trop de médicaments pour dormir et ne jamais se réveiller. Elle qui est à présent dans un foutu hôpital, rêvant d'être autre part, mais ne pouvant pas bouger de son siège sous peine de retourner faire une petite semaine en France, à Toulouse, dans cet hôpital qui l'avait accueillies durant deux années.  Rubi lit donc son livre, ce classique anglais avec une paire de lunettes de vue qu'elle ne porte que rarement. Roméo et Juliette a toujours été sa pièce de théâtre préférée. Elle ne se voit pas dans les personnages, bien trop différente de la Juliette et adhérant peu à un type d'homme comme Roméo, mais elle voyait l'amour qu'ils se portaient, malgré les familles, les fiancés, les obstacles qui se dressaient en travers de leur chemin. Elle voyait le courage qu'ils avaient surtout à s'aimer malgré toutes ces choses. Elle aurait aimé, une fois dans sa vie, sentir cette force, ce courage, mais elle était faible, fragile et cassée au-delà du réparable. Fermant un peu les yeux, elle caressa les cicatrices sur ses poignets à travers les rubans de soies, sentant les boursouflures qu'elle portera toute sa vie à cause d'une erreur. À cause du désespoir. Se plongeant dans sa lecture encore une fois, elle attendit pendant dix minutes ainsi, lisant avec toute la passion qu'elle pouvait ressentir dans son cœur froid depuis bien longtemps. Essayant de raviver quelques souvenirs de Paris, quand Jonathan avait su réchauffer un peu le cœur figé dans la glace de la blonde. C'est ainsi qu'elle resta, profitant du calme avant la tempête, s'acharnant à ressentir alors qu'elle n'éprouvait plus rien depuis cette époque. « Rubi Leroy ? » Foutue infirmière qui ne savait pas ce que le mot discret voulait dire avec une voix digne d'un criquet en plein champs à Marseille. Fermant son livre avec un énervement contenu, elle le rangea dans son sac et prit la direction du comptoir d'accueil. Sauf qu'elle vu une touffe de cheveux bruns reconnaissable entre tous. Caleb. Ami de la jeune femme, mais qui n'avait aucune idée du passé qu'elle avait, de la dépression, des deux tentatives de suicides ratés, de l'agression, de son exil. Elle fit mine de ne pas le voir, lâchant ses cheveux afin de cacher au maximum son visage et se rendit à l'accueil. Sauf que la voix du jeune homme l'arrêta en plein élan. « Caleb. Quel plaisir de te voir ici. » Plus faux, tu meurs. Rubi était pourtant la reine de la discrétion. Des mois qu'elle venait et arpentait les couloirs de l'hôpital afin de se rendre à ses sessions de séances en groupe et elle n'avait jamais croisé une personne de son entourage. Jusqu'à aujourd'hui. « Que fais-tu ici ? » Un peu nerveuse, légèrement paniquée. Elle cherchait un moyen d'écourter l'entrevue le plus vite possible. « Écoute, je suis désolée, mais je dois aller … quelque part. » Se rendant à l'acceuil, elle donna son nom à l'infirmière. « Rubi Leroy. J'ai un rendez vous avec le docteur Maxfield ? » Sauf que le destin fait bien les choses. « Ah, monsieur Hasting-Fields, j'en profite pour vous le dire à tous les deux. Le docteur Maxfield a eut un empêchement, du coup, la séance de groupe se fera demain, à la même heure. » Rubi écouta à peine la fin de la phrase de l'infirmière et essaya de se faire aussi petite que son mètre soixante quinze le permettait. « Dites moi que je rêve. » Depuis bientôt un an, elle avait tout fait pour garder son passé et cette partie de sa vie secrète et voilà qu'un de ses amis, qu'elle appréciait beaucoup depuis leur rencontre à l'université, était dans le même groupe de soutien qu'elle. Une perle.
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MessageSujet: Re: secrets are made to be reveal. ( caleb ) secrets are made to be reveal. ( caleb ) EmptyJeu 21 Mai - 21:22

Un  coup d'oeil à son planning lui confirme qu'il a bel et bien rendez-vous aujourd'hui à l'hôpital avec le docteur Maxfield et toute sa bande pour une réunion où chaque patient devra exposer ses problèmes. Depuis son arrivée à Las Vegas, Caleb a déjà participer à plusieurs séances avec ce spécialiste mais jamais en compagnie d'inconnus. Aujourd'hui est donc une grande première pour lui et c'est avec un trac pas possible et la boule au ventre qu'il monte dans le taxi qui l'emmène dans ce lieu qu'il déteste plus que tout. Pour y avoir des semaines entières, les hôpitaux sont devenus sa bête noire et c'est un calvaire d'y faire une apparition. Les portes battantes se referment derrière lui et il se dirige vers l'accueil principal pour se renseigner sur l'étage à prendre. On lui demande de patienter un peu, ce qu'il va faire le plus loin possible de tous les autres gens qui attendent leur tour. Adossé sur l'un des pans du mur du couloir, Caleb observe sans véritablement voir les étrangers qui défilent sous ses yeux. Sauf que l'une des personnes présentes n'est pas si étrangère que cela pour lui. Cette masse de cheveux blonds, ce port altier et cette démarche si sûre … Il n'y a qu'une seule fille au monde capable d'avoir une telle prestance et il s'agit de son amie, Rubi. Il est surpris de la découvrir dans cet endroit où l'on vient généralement pas de gaieté de cœur. Surtout lui. Sans qu'il ne puisse museler sa bouche, ses lèvres s’entrouvrent. « Rubi ! » Le jeune homme est le premier confus de sa propre audace. D'habitude, il est de ceux qui ne se font pas remarquer. Il reste dans son coin en  priant pour qu'aucun être ( le connaissant ) ne passe par là. Et là, comme le dernier des couillons qu'il est, il vient de faire voler sa couverture de monsieur tout le monde en éclat. Parce qu'il est certain que la jeune femme va lui demander des explications quant à sa venue à l'hôpital. Qui pourrait la blâmer pour cette curiosité toute naturelle ? Non, le seul à qui il faut mettre une bonne tarte, c'est Caleb et sa stupidité. Ici pour vivre une nouvelle vie. Bah, c'est mal parti, à ce rythme-là. Néanmoins, il fait quelques pas en sa direction avec un sourire légèrement timide. « Moi aussi, ça me fait plaisir de te voir. » C'est vrai, il l'apprécie réellement. Mais pas forcément ici. Cependant, il ne la rajoute pas parce qu'il ne sait pas pourquoi elle se trouve ici. Pas de vague pour le moment. Il prie de toutes ses forces pour que personne ne vienne le chercher pour sa séance de parole en groupe. Pourvu que les infirmières restent dans leur coin car il ne saura pas donner le change à Rubi. D'ailleurs la question de la blonde lui pose quelques problèmes. Mentir est loin d'être son activité favorite mais là, il n'a vraiment pas le choix. « Je suis venu passer des examens pour pouvoir entrer dans l'équipe de foot de l'université. » Comme à Berkeley. Le seul moment où il se sentait bien : sur les terrains durant les matchs. Rubi ne pouvait pas se douter qu'il n'a pas eu la moindre prise de sang. Pas un seul test d'effort physiques qui lui donnerait le pouvoir de courir sur la pelouse ou pas. Au moment où il s'apprête à lui retourner sa propre interrogation, elle le coupe dans son élan pour le laisser en plan. Caleb ne comprend pas trop l'attitude de la jeune femme parce qu'à l'accoutumée, elle aime bien papoter cinq minutes avec lui. Néanmoins, il la laisse s'en aller parce que son heure fatidique approche également. Il se met dans un coin et attend que Rubi en ait terminé avec la personne travaillant à l'accueil pour se renseigner sur la salle de sa séance. Son effarement à l'entente du prénom de son amie et du sien également est tel que l'étudiant ne peut rester que bouche bée. Qu'est-ce que c'est que cette histoire ? Pourquoi se retrouveraient-ils dans le même groupe ? Rubi n'a pas franchement l'air malade et si elle était bordeline ou schizophrène, il s'en serait rendu compte sur le champ. « Je … Je ne vois pas de quoi vous voulez parler. » Il bafouille pour tenter de s'échapper de cette honte qui l'étreint depuis peu. « Je ne suis pas là pour parler avec je ne sais qui. » Il énonce ce fait plus clairement qu'il ne le pensait au prime abord et on pourrait presque le croire. Du moins, il espère qu'elle va le croire. Toutefois une question reste en suspens : la présence de Rubi. D'ailleurs cette dernière semble dépitée, affolée ou quelque chose dans ce style là depuis que l'infirmière a donné son nom. Doucement, Caleb se rapproche d'elle et penche la tête sur le côté pour la dévisager. « Rubi ? » Son inconscient lui crie de quitter l'hôpital au lieu de s'enfoncer dans toute cette histoire qui risque de mal terminer. Mais Caleb ne suit jamais les chemins qui sont bien tracés devant lui.
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MessageSujet: Re: secrets are made to be reveal. ( caleb ) secrets are made to be reveal. ( caleb ) EmptyMer 27 Mai - 0:51

Les secrets. Le mensonge. On masque la réalité avec un voile de mots disparate, quitte à ce que notre existence ne soit qu’une histoire racontée qui n’a pas une seule once de vérité ou de réalité. Rubi connaît ce sentiment d’insécurité qui la laisse tremblante le soir dans son lit, effrayée de savoir ce qui pourrait se passer une fois le soleil levé et les rideaux tirés. Pourtant, elle n’a jamais pensé que ses secrets, ce voile qu’elle met autours d’elle et qui masque les accros de la toile qu’est sa vie, serait aussi difficile à dissimuler. La blonde aux allures de princesses et à la couronne tombante est pourtant assise dans un couloir d’hôpital, se demandant ce qu’elle avait fait pour être dans cette situation. Elle était une bonne personne pourtant. Toujours première de sa classe depuis aussi longtemps qu’elle s’en souvienne, une attitude irréprochable, un caractère assez facile à comprendre quand on ne grattait que la surface, aucuns crimes à son actif, aucunes fautes à relever. Une fille parfaite. Une sœur parfaite. Une petite amie parfaite. Une amante exceptionnelle. Une amie digne d’un roman. Elle n’avait rien fait pour mériter de se retrouver avec un traitement à vie et des séances de groupes pour parler de ses problèmes. Et comment en parler ? Serait-elle prête à dire qu’elle a vu un homme se faire tuer juste devant ses yeux ? Serait-elle prête à dire qu’elle ne voit qu’un voile flou de la nuit où elle a failli se faire violer ? Serait-elle prête à dire qu’elle en veut à ses parents d’avoir été si négligeant avec elle ? Qu’elle considérait son frère comme son seul et unique pilier dans sa vie d’héritière désenchanté ? La Rubi qui rit n’est plus, celle qui rit devant les comédies et qui pleure devant les drames n’est plus qu’un souvenir dans la mémoire de ses proches. Pourtant, elle arrive à se lier à d’autres. Elle arrive à se faire des amis qu’elle voit comme précieux et qu’elle veut protéger de ses secrets, de ses problèmes. Caleb. Ce jeune homme si fragile comme elle, mais qu’elle veut à tout prix éloigner de ce calvaire qu’est sa vie, de cette image parfaite dont elle cache les cicatrices avec des rubans de soies aux poignets. Elle l’aime beaucoup, essaye de le faire sourire le plus possible, lui accorde plus de la moitié de l’attention qu’elle peut dispenser et pourtant, le laisse dans l’ignorance la plus totale concernant sa vie. Elle est quoi pour lui à part la fille qui prend très régulièrement de ses nouvelles et l’emmène faire du shopping quand il est mal. Celle qui le fait sourire par des blagues si polies qu’on se demande si ce sont des blagues jusqu’à l’explication finale. Un mince sourire de la part de la blonde. Un rire aux éclats de la part du brun. Pourtant, en se croisant dans les couloirs de cet hôpital du Nevada, la gène est une chose si présente qu’on se croirait sur le tournage d’un film pour adulte. Rien de naturel, que du faux. « Oh je vois. Je sais que tu aimes beaucoup le foot. Je viendrais te voir à tes matchs. » Elle sourit poliment, et repart poliment avant d’être intercepté par la voix de l’infirmière qui déchire le voile qu’elle porte. L’attitude de Caleb, la panique qui s’entend dans sa voix la fait se sentir coupable. Elle essaye de le calmer, de lui dire un énième mensonge pour lui expliquer qu’elle non plus ne sait pas de quoi cette infirmière parle, mais la vérité les frappe en plein visage. Si Rubi a habituellement un visage neutre, fermé, froid, elle est passée par toutes les couleurs de l’arc en ciel et affiche une panique aussi forte que celle de son ami. « Je savais que ça allait arriver un jour. » A quoi bon nier. A quoi bon faire semblent. Elle veut pourtant partir, loin. Recommencer à zéros. Etre loin de cet endroit qui l’oppresse et l’empêche de respirer. Arrêter d’avoir l’impression de ne plus pouvoir respirer. La respiration saccadée, le souffle court, elle a la gorge serrée et peine à prendre une inspiration. Attrapant le bras de Caleb, elle fait une crise de panique en plein couloir. L’infirmière voit tout de suite ce qui se passe, et vient aider les deux jeunes qui ne savent que faire de la situation. (…) Quelques minutes plus tard, elle est de nouveau calme, assise sur un lit d’hôpital, Caleb face à elle dans la même position, sur le même lit. Elle a eut peur de partir, peur de ne pas avoir été honnête avec au moins une seule personne depuis son arrivée dans la ville du péché. Il y avait quatre personnes au courant pour sa dépression. Ses parents, son frère et Silver. Elle comptait faire une quatrième personne, mais avait peur de sa réaction. Elle voulait encore laisser cet épisode, cette crise de panique révélatrice de son manque de confiance en elle et sa méfiance envers le reste du monde, être juste un épisode anodin, dont on ne se souviendra pas dans une semaine. « Désolé pour tout à l’heure. Je ne voulais pas t’inquiéter. » Elle savait que tôt ou tard, elle devrait faire face à ce qu’elle était. Une dépressive qui n’assumait pas sa maladie. Son psychiatre lui disait sans cesse que tant qu’elle n’accepterait pas cette partie d’elle même, elle ne pourra pas avancer, se lier vraiment aux gens. Silver était une exception car elle avait réussit à percer cette carapace en diamant que Rubi déployait autours d’elle. « Alors, tu venais faire des tests pour entrer dans l’équipe de football de l’université hein ? » Un sourcil relevé, une expression assez claire sur son visage délié. Elle sait qu’il est aussi abonné aux problèmes psychologiques, à ce désordre qui règne dans son cœur et son esprit. « On a beaucoup de choses à se dire et très peu envie de le faire je pense. » Rubi caresse ses poignets avec anxiété, elle n’a aucune envie de rester dans cette chambre, elle veut s’enfuir, partir. Mais quelque chose lui dit que ce moment douloureux à passer sera plus que bénéfique pour une personne comme elle qui n’a rien de concret dans sa vie. Elle se lie à Caleb d’une certaine façon. Mais il faudrait qu’il se lie à elle aussi.
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MessageSujet: Re: secrets are made to be reveal. ( caleb ) secrets are made to be reveal. ( caleb ) EmptyVen 29 Mai - 12:40

Son faciès garde un aspect neutre et pourtant au fond de lui, le jeune homme est tout sauf heureux de retomber encore dans ses travers. Des mensonges, toujours des mensonges qui lui gâchent la vie. Il espérait pouvoir tout recommencer à zéro mais à cause d'une rencontre fortuite avec Rubi, toutes ses bonnes résolutions volent en éclat. Il est tellement plus facile de s'inviter une raison quelconque qui peut passer pour réel au lieu d'avouer la vérité. Ce qui le rassure un tant soit peu et que la jeune femme ne semble pas non plus très à l'aise de le voir à l'hôpital. Peut-être qu'elle aussi à des choses à cacher. Ou alors la paranoïa de Caleb lui joue un mauvais tour. Ce qui ne serait pas très étonnant. Sa bouche forme un O de surprise quand la blonde lui annonce le plus naturellement qu'elle viendra le voir à ses prochains matchs. Qui sont complètement inexistants. « Oh tu sais, un match parfois c'est long quand on ne marque pas … J'ai peur que tu t'ennuies. » Ou tout simplement que tu ne découvres la vérité ce qui serait catastrophique. Cependant, il se retient bien de ne pas lancer un tel morceau de phrase dans la conversation, le gardant bien au fond de son cerveau. Il ne sait plus quoi faire ni quoi dire pour faire machine arrière. Il se sent pris au piège comme un animal sauvage que l'on aurait attrapé dans des filets. Quand Rubi va se rendre compte qu'il ne fait parti d'aucune équipe … Elle va le maudire pour avoir menti. Et lui va perdre un soutien de taille dans sa vie universitaire à Las Vegas. Cette journée ne se déroule pas comme il l'avait prévu. Ce qui le rend très nerveux. L'étudiant en histoire est tellement soulagé de la voir s'en aller assez rapidement, qu'il en aurait presque lâché un soupir. Toutefois, toute la tension qu'il a ressenti revient bien vite à la charge. Quand son nom est accolé à celui de Rubi pour la séance de parole.  « C'est pas vrai … » Pour un cauchemar, cela en est un. Rubi semble aussi déstabilisé que lui. Malgré toutes les bonnes intentions qui pouvaient émaner de lui, Caleb ne sait vraiment pas comment se sentir de toute cette histoire sans révéler son plus gros secret. C'est bien compromis. Il va devoir tout lui dire quitte à ce qu'elle pense qu'il est un monstre. Comme tous les autres. « Je comprends ne t'inquiète pas. Crois-moi, je comprends. » Affirme le jeune homme très sincèrement. Qui est-il pour juger la blonde alors que lui-même n'est pas capable d'être lui-même face à ceux qu'il côtoie ? Personne. Caleb n'a pas à la juger et il lui offre pour toute répondre un sourire qui se veut réconfortant. Pourtant en son for intérieur, il a l'estomac qui se tord à l'idée de devoir subir un interrogatoire. Maintenant qu'ils sont découverts, il y a des chances pour que rubi veuille savoir toute la vérité. Un peu gêné d'être pris sur le fait, il se passe la main dans la nuque en esquissant un petite grimace. « Ouais euh … C'était plausible quand même. » Plausible mais totalement faux. La tirade suivante le fait reculer d'un pas. Effectivement, il n'a pas du tout envie de tout lui raconter. Rubi est une personne qu'il apprécie réellement mais ce n'est pas pour cela qu'il compte lui apprendre tout ce qu'il a vécu. C'est beaucoup trop difficile pour lui. Seulement, si le groupe de parole avait vraiment eu lieu, Caleb n'aurait pas eu le choix. Sans le prévoir, ni pouvoir reculer, il aurait dû tout raconter. Alors finalement, s'il se montre correct, qu'il le fasse maintenant ou à la prochaine séance, cela ne fait pas de différence. Le peu de courage que le jeune homme pouvait avoir, a totalement disparu. « Non je n'en ai clairement pas envie. » Le ton qu'il emploie est peut-être un peu moins sympathique qu'il ne devrait pas l'être et Caleb fait un geste pour s'excuser d'avoir été aussi désagréable. Ce sont les nerfs qui parlent pour lui. Il se dandine d'un pied, puis sur l'autre en cherchant comment commencer son récit sans inciter à la pitié ou au dégoût. Mission quasi impossible. Les prunelles de Caleb passe sur l'infirmière à l'accueil qui les dévisage, puis aux patients qui attendent leur tour pour enfin se poser sur Rubi. C'est l'heure de passer aux révélations. Il ne peut plus reculer. « D'accord, il faut qu'on parle. Ça ne sert à rien de repousser. Tu as tout compris. » D'accord, peut-être pas tout mais pratiquement. Le plus gros. Néanmoins, en blablater au milieu du hall de l'hôpital comme si de rien n'était, n'est pas dans ses projets actuels. Pour se dévoiler, l'étudiant a besoin d'un minimum d'intimité. Et de confiance. Sinon cela ne peut pas fonctionner. « Mais pas dans ce lieu. Ailleurs. Où tu veux mais ailleurs. » C'est sa seule et unique condition. Il lui laisse le choix de l'endroit du moment qu'il n'y a pas une foule imposante et oppressante autour d'eux. De toute façon, elle aussi a bien des choses à lui dire et ne doit pas avoir envie d'oreilles indiscrètes. C'est donnant donnant. Caleb ne  dira rien si Rubi ne se décide pas à en dévoiler un peu plus sur elle.
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MessageSujet: Re: secrets are made to be reveal. ( caleb ) secrets are made to be reveal. ( caleb ) EmptyMer 1 Juil - 22:47

On ment, on cache, on porte des bracelets de soie pour cacher nos blessures, on porte un masque de faux semblant et une combinaison en or massif afin de ne laisser personne entrer dans un corps défaillant et dans un esprit cassé. Rubi se voile la face tous les jours qui passaient, elle se laissait allé dans une routine depuis quelques années qui la rendait plus faible qu'elle ne voulait l'être, plus fragile qu'elle ne voulait l'admettre. Dans cet hôpital où la maladie était omniprésente, dans cet espace aseptisé qui la rendait nauséeuse, dans l'attente d'une réunion non voulue, elle regarde, observe, et se ment à elle même. Non, je n'ai pas besoin de ces réunions, qu'elle se dit à elle même. Non, je suis tout à fait normale, je n'ai sûrement pas besoin de dire à tous ces gens que j'ai tenté de me suicider, deux fois. Idiote que tu es. Rubi a cet impression d'étouffer et ce accrochage avec Caleb, cette impression de tomber qu'elle a ressentis quand on a énoncé leur deux noms pour la réunion avec le docteur par l'infirmière. Rubi regarde Caleb avec panique, elle tombe doucement, comme si son monde s'écroulait. Il n'y a que trois personnes au courant pour sa dépression. Trois personnes. Et elle n'a aucune envie de mettre une quatrième au courant, de l'additionner à l'équation en cours, de mettre une autre personne dans la confidence, dans le mensonge qu'est sa vie. Dans cette chambre d'hôpital où on l'a mise, Caleb à côté d'elle, elle regarde le plafond avec l'envie de tout abattre d'un coup. De casser ce qui l'entoure. La jeune française est atterrée, dépitée, mais ne laisse rien paraître. Elle ne veut rien laisser transparaître sur son visage si parfait, par ses yeux si bleus, son masque de froideur perpétuel. « Comprendre ? Je pense que tous les deux, on est loin de tout comprendre à ce stade. » Elle caresse ses poignets, sentant la marque de sa tentative de suicide, sentant la démarcation que les lames de rasoirs de son père à laisser sur ses poignets. C'était la pire celle là. La première, le premier saut. Elle se rappelle avoir regarder le sang couler le long de ses poignets, la douleur apaisante lorsque la lame a coupé sa peau fine comme du papier, le rouge dégoulinant de ses mains de porcelaine. Elle revoit la scène comme si c'était hier et regarde Caleb avec ce regard froid qui cache une grande tristesse intérieure. « Plausible ? Sans aucuns doute. Mais tu oublies que je suis curieuse et qu'on est dans la même université. J'aurais fini par découvrir la vérité Caleb. » Elle se redresse et pose son regard sur ce qui l'entoure. Les meubles à bas prix mais solide pour les patients, les couleurs fades censées être rassurantes afin d'apaiser les malades, le coton blanc immaculé qui recouvre le lit où elle est assise. Rubi avec ses allures de princesses ne veut pas être ici mais son envie de savoir ce qui se passe réellement la pousse à rester et à contempler le jeune homme. « Tu crois que j'avais envie que tu découvres cette partie de moi peut-être ?! » Incapable de ne pas noter le ton agacé de son ami, elle a haussé un peu le ton, elle qui ne dit jamais un mot plus haut que l'autre en temps normal. Elle, si posée et calme de nature, mais qui a une envie de s'évader au delà de toute frontière chaque seconde qui passe. Sa montre à cinq milles dollars à son poignet, elle regarde l'heure avec une attention illusoire. Il s'excuse d'un geste mais elle y porte à peine attention. Elle sait qu'il est impossible pour eux de ne pas avoir envie de crier en ce moment, d'hurler contre le monde. « Compris quoi ? Qu'on est deux personnes qui ont tenté à leur vie ? Oui, ça, on l'a bien deviner quand on nous a appelé pour la réunion. » Posant ses deux pieds sur le sol, elle sort son téléphone de son sac et demande à son chauffeur de lui ramener sa voiture. La Bugatti est dans un garage privatif, la française ne voulant courir aucuns risque avec son adorable bébé. « Je te propose chez moi. Je suis au Palms et si je dis que personne ne rentre, personne ne rentre ? Ça te va ? » Dévisageant Caleb, elle prend son courage à deux mains. Une partie d'elle veut savoir ce qui est arrivé à Caleb, elle veut savoir ce qui l'a poussé à son geste. Mais une autre partie d'elle n'a qu'une envie, ne rien dire et partir en courant de l'autre côté du pays, de retourner en France même afin de ne rien dévoiler sur son passé trouble. Pourtant, elle tend sa main au jeune sans même un mince sourire sur son beau visage, sans même une esquisse. Caleb est sans doute la seule personne qui saura ce que ça fait, qui saura comment on se sent après. « Je ne vais pas te mentir, je suis aussi disposée que toi à dire ce qui s'est passée. Mais je t'apprécie et je n'ai pas envie que notre amitié naissante disparaisse en un coup de vent. » La froide blonde qui ne disait jamais rien de ses ressentis avait ouvert une porte, il suffisait que Caleb fasse un pas pour la franchir.
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MessageSujet: Re: secrets are made to be reveal. ( caleb ) secrets are made to be reveal. ( caleb ) EmptyVen 18 Sep - 21:09

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