"we could be heroes"

We go hideaway in daylight we go undercover when under sun got a secret side in plain sight where the streets are empty that’s where we run everyday people do everyday things but I can’t be one of them I know you hear me now we are a different kind we can do anything we could be heroes. alesso.

Keena était paniquée, complètement hors de contrôle. Elle avait passé la nuit à crier après les clientes et Bonnie l'avait envoyé se calmer chez elle plus tôt. Cela faisait bientôt deux heures qu'elle tournait en rond dans l'appartement qu'elle partageait en colocation. Son colocataire était partie à la même heure qu'elle, et elle en était bien contente. Ne tenant pas en place, elle avait commencé à lire les derniers bouquins qui lui restaient à parcourir pour la fin de l'année mais n'arrivait pas à se concentrer. Elle avait pensé piquer dans la réserve d'herbe de son colocataire mais s'était ravisée. Elle ne fumait pas, du tout. Ses poumons, elle y tenait, encore plus depuis que sa mère était morte d'un cancer des poumons il y a cinq ans. Elle lutait pour ne pas sortir de l'appartement et être une vraie boule de feu. Il y a à peine deux jours, elle avait appelé la seule personne qui pourrait la raisonner et il avait réussit. Adrian avait réussis l'exploit de calmer la brune. Ses grands yeux bleus encore un peu humide par les larmes qu'elle a versé, elle se remémore la crise de folie qui a pris possession de son corps durant son service au xs club. Il n'arrêtait pas de la hanter. Toute la journée, toute la nuit, dans ses rêves et ses illusions. Elle voyait le visage de cet Elias partout où elle allait. Pourquoi ? Aucunes foutues idées. Il n'était rien pour elle. Absolument rien. Bien sur, son sourire de charmeur invétéré la rendait folle et depuis leur entrevue à Chinatown, elle le voyait partout. Il lui semblait même l'avoir aperçu sortir d'une boite de strip tease une fois, alors qu'elle arpentait le Strip avec des amies. Dans ces moments là, elle aurait voulu avoir Benedikt avec elle pour se défouler. Le russe savait toujours comment la rendre calme avec la violence qui tournait autours de lui. Et pourtant, elle ne pouvait pas faire appel à lui. New York était là, la ville des lumières l'attendait depuis janvier pour son stage de trois mois à Vogue US et depuis cette semaine, elle avait encore plus envie d'y aller. Les visages d'Elias et d'Endras flottaient autours d'elle comme des fantômes en attendant qu'elle craque car sous cette belle carapace, sous cette crinière brune flamboyante, et derrières ces yeux bleus immenses, il y avait une jeune femme de vingt-et-un ans. Juste vingt-et-un ans. Une enfant aux yeux de certains, un bébé qui venait de naître pour d'autre. Elle est jeune Keena, elle a encore la vie devant elle et pourtant son passé est assez lourd pour la faire se courber sous son poids. La rue, elle la voyait tous les jours, dépensant pour aider les pauvres personnes qui n'ont pas d'autres choix que d'y aller, d'y rester, d'y passer la fin de leur vie sur les trottoirs sales et pleines de maladies. Keena avait fait le choix d'y aller une fois. Mais elle en était sortie. A présent, dans son petit appartement qu'elle partageait, elle se demandait si elle ne voulait pas y retourner pour y laisser sa colère se déversé à flot dans les rues de Las Vegas. Le paquet de cigarette qui traînait sur la table chantant pour elle, elle se retenait de le vider en une seule nuit. Son téléphone à la main, elle voulait entendre la voix douce et guillerette de son ami le plus proche encore une fois. Il lui manquait tellement. Depuis l'année passé à ses côtés à San Francisco, elle s'était un peu reposé sur lui, lui demandant conseil quand lui même avait tant de problème de son côté. Cette année, un amour destructeur avait presque eut raison de lui. « Adrian, pourquoi t'es pas là ? J'ai besoin de toi. » qu'elle soupire en se laissant tomber dans son canapé à cinquante dollars trouvé dans une brocante. Elle regarde son téléphone, espérant un miracle quand un bruit à sa porte la fait sursauter. Prise dans ses pensées et n'attendant aucune visite en particulier, elle espère un peu que ce soit un des deux jeunes hommes qui hantent ses pensées. Faut vraiment qu'elle se fasse soigner parce que ça devient vraiment trop pour elle. Elle qui s'était promise de ne pas laisser un homme la perturber, voilà qu'elle se mettait à penser à eux au travail, que ce soit au bar ou lors de séances avec Gabrielle à A&A ; à la fac, en plein cours sur l'histoire de la mode à travers les âges. Elle regarde à travers le juda de sa porte et sourit à pleine dent en ouvrant la porte. « ADRIAAAAN ! » Son ami est là. Celui qu'elle n'a pas vu depuis sa visite à San Francisco pour sa remise des diplômes il y a quelques mois. « CHUUUUUT, y'a des gens qui dorment ici mademoiselle Hogdenger » lui dit la vieille qui habite sur le même palier qu'elle. « Oh c'est bon miss pète sec. C'est pas comme si j'allais m'envoyer en l'air toute la nuit avec aussi. » qu'elle réplique en entraînant son ami et sa valise dans son appartement, claquant la porte devant la vieille dame du 5b. Elle fait face au Browning et lui saute dans les bras, entourant ses jambes autours de sa taille. Keena était rarement proche de quelqu'un, surtout d'un homme depuis son agression et son histoire avec son ex. Mais Adrian était sans doute l'homme dont elle était le plus proche présentement. Elle lui confiait tout, absolument tout. Il savait pour sa fugue plus jeune, pour sa cicatrice et les raisons de son éloignement avec son père et sa famille. « Mais qu'est-ce que tu fais là bordel de dieu ? T'as pas un putain de scéna à me pondre pour le cinéma new yorkais par hasard ? » lui demanda-t-elle en se décrochant peu à peu de lui, histoire de pas être en mode koala pendant toute la soirée. Elle prit sa main et l'entraîna vers le canapé miteux mais néanmoins confortable du salon. S'asseyant sans grâce, se laissant littéralement tomber dessus au risque de casser quelques ressorts déjà en mauvais états, elle lui fit face, le dévorant presque du regard. Elle était comme ça Keena quand elle était heureuse. Excessive, complètement hors de contrôle. Elle passait du plus grand des désespoirs à la plus grande des joies quand quelqu'un qu'elle aimait était devant elle.

Loin des yeux, loin du cœur… Adrian n’aurait surement pas assez de doigts pour compter le nombre de fois où il a démontré que ce proverbe était faux. Il avait tellement d’exemples en tête, Woody, Millie mais surtout Keena. Elle vit à Las Vegas, de l’autre côté du continent et pourtant leur amitié est toujours la même, chaque fois qu’ils se voient, qu’ils se parlent, on sent toujours la même excitation dans leur voix, leur attitude, on peut voir le sourire sur leur tête qui ne s’efface qu’à l’instant où ils sont à nouveau séparés. Il y a deux jours Keena l’avait appelé et Adrian écarta presque le portable de son oreille lorsqu’elle se mit à parler. Elle criait, déballait tout un tas de choses à une allure phénoménale et il doit bien avouer qu’il avait du mal à suivre. Il s’efforça de la calmer pour comprendre ce qui c’était passé et lorsqu’il raccrocha finalement après une longue conversation il sut qu’il avait réussi à la calmer pour quelques temps. Pourtant cela ne lui suffisait pas, on aurait dit une furie lorsqu’il avait décroché et il savait bien que ce n’était pas sans raison et à ses yeux les quelques mots qu’il avait pu lui dire n’était pas suffisant, il avait besoin de la voir, besoin de savoir qu’elle allait bien autrement qu’à travers le combiné du téléphone. Il ne put partir le lendemain car son cousin lui avait rendu visite, alors c’est ce matin qu’il se rendit à l’aéroport, pour prendre son avion direction Las Vegas. Il ne s’y était pas rendu depuis un moment, entre la fin de son année à SF, la remise des diplômes, son séjour à Londres puis son départ à New York. Sa lui fera du bien de retrouver cette ville où tout est si flamboyant. Il doit bien avouer qu’il n’a jamais été un immense adepte de cette ville qui est pour lui remplie des péchés les abjecte. Mais parfois cela fait du bien et puis de toute manière pour aller voir Keena il aurait été capable de se rendre jusqu’au fin fond de la toundra russe. L’avion avait décollé et c’était envolé avec lui toutes ses appréhension. Voilà plus d’un mois qu’il est à New York et en ce petit laps de temps il a déjà réussi à se mettre dans une situation qu’il est sur de regretter dans quelques temps. Un soir alors qu’il était sorti dans un bar, juste pour se changer la tête et ne pas penser à son scénario pendant quelques minutes il a rencontré Vixie. Enfin en fait c’était plus des retrouvailles qu’une rencontre puisqu’ils se sont connus lorsqu’ils étaient enfant mais sa ils ne s’en sont souvenu qu’une fois qu’ils ont discuté, après s’être embrassé. Elle voulait faire fuir un garçon et en tant que bonne âme Adrian avait accepté pensant qu’elle retournerait à sa soirée et qu’il retournerait à la sienne mais non. Jouer la comédie il sait faire, pourtant en jouant le faux petit-ami il a peur de finir par se brûler les ailes. Pourtant peut-être est-ce une sorte de challenge à ses yeux qu’il s’est lancé pour voir s’il était prêt à tenir sa résolution de passer une année sans fille, sans amour, sans problèmes finalement. Il était arrivé, et il se sentait un peu perdu dans cette immense ville comme s’il la découvrait pour la première fois. Il lui fallut quelques minutes pour remettre toutes ces idées en place et lorsqu’il descendit de son taxi il se trouvait devant l’immeuble dans lequel vivait sa meilleure amie. Il monta les marches, frappa à la porte et soudain un cri se fit entendre tandis qu’il se retrouvait face à cette masse de cheveux brun ou se cachait deux yeux d’un bleu sublime. Toujours aussi agréable comme elle l’est avec tout le monde elle répond à sa voisine avec un ton si jovial qu’il en ferait pousser des ailes à une girafe dis donc. Il ne peut s’empêcher de rire. Son caractère. Sa doit être sa qu’il aime le plus chez elle, sa façon qu’elle a de renvoyer chier tout le monde. A peine a-t-il le temps de la regarder qu’elle lui saute dans les bras. Il l’attrape, presque au vol et entoure ses bras autour d’elle pour ne plus la lâcher. Il l’embrasse alors dans le cou, sur la joue et laisse la petite bête retomber sur ses pattes après quelques secondes. « Et alors mon scéna je peux le pondre aussi bien à Las Vegas qu’à New York » Elle ne se doutait pas qu'en réalité il avait déjà pondu tous ses œufs si je puis dire. Il s’assit à côté d’elle, jetant des regards partout autour de lui puis il lança « Je me suis dit que t’avais besoin de moi et que je serais bien plus utile en face de toi qu’à l’autre bout du pays. » Il la regarda, les yeux pétillant, tellement heureux de la revoir. Il se leva alors pour fouiller dans son sac et en sortit un tas de feuille haut d’au moins 4 cm et lui dit en lui tendant « Et puis ça coûtait bien trop cher à envoyer et j’avais peur qu’ils le perdent alors voila » Son regard intrigué le fit sourire davantage, il attendit qu’elle attrape le paquet de feuille et mit fin à ses interrogations « C’est mon scénario. Il n’est pas tout à fait fini, il y a encore pleins de petites choses à corriger, ajouter, supprimer et c’est surement ce qui va me prendre le plus de temps mais tout est là, toutes mes idées et la trame presque finale alors je voulais que tu sois la première à le lire. » Pour lui c’était important qu’elle le lise, qu’elle lui donne son avis, surtout qu’il y avait une part d’elle dans ces pages, comme il y avait une part de presque tous les gens qu’il a côtoyé durant les dernières années, de près ou de loin. C’était loin d’être une autobiographie pourtant il c’était inspiré de sa vie bien sûr, et des gens qu’il a rencontré au cours de sa vie. « Mais bref tu liras sa plus tard, si je suis la c'est pas pour qu'on parle de moi, c'est pour toi et t'as pas intérêt à me dire que tout vas bien parce que je me suis pas tapé toutes ces heures de vols pour rien »

"let's blow out of this town, too but hanging around"

Help me out, I need escape it's the truth, I got to go with all the boys in the back alley and all my girls in the super store because we need electricity, city lights gotta glow for me I want more than a car, I'm a queen so get your shit, now we got to roll. nirvana.

Enfin un peu de bonheur. Enfin une échappatoire. Le visage ravie de la polonaise était un seul et unique soleil qui éclairait la pièce avec son sourire ultra bright. Keena était heureuse comme jamais d'avoir son meilleur ami dans son salon malgré sa mauvaise humeur qui l'avait suivit toute la journée. Elle qui normalement avait toujours un visage assez froid, distant, presque de glace arborait un sourire aussi grand que le monde, une joie non feinte et totalement sincère venant du plus profond de son cœur. Keena était sincère, complètement sincère. Il n'y avait pas un moment où sa sincérité était fausse, modelé afin de manipuler. Les mots qui sortaient de sa bouche avaient toujours une authentique pointe de vérité. Le seul vrai mensonge qu'elle avait proféré revenait à son arrivée à Seattle. Durant trois ans, elle avait menti sur son identité avant de vraiment dévoiler la vérité à Alexa. Et encore aujourd'hui, la maman qui l'avait recueillie l'appelait Jace et non pas Keena. Elle n'arrivait pas à mentir, à se parjurer, à crier haut et fort un mensonge alors qu'elle pensait l'opposé. Non. Son esprit de franchise ultime la poussait à toujours affirmer et confirmer ses pensées par ses paroles sèches et franche au possible. Et pourtant, en pensant à sa semaine, elle n'arrivait pas à se dire qu'elle avait brisé sa parole de ne pas craquer pour un homme lors de ses études. Elle voulait tellement réussir à être à la tête d'un empire, réussir sa vie au delà de ses rêves qu'elle ne voulait pas de distractions, de passe temps, de loisirs autre que l'humanitaire et le bénévolat qui était une vocation plus que de jolies couleurs sur son curriculum vitae. Mais non. Ses pensées étaient troublé par deux paires d'yeux bleus intenses, son corps mourrait d'envie de se laisser aller à une passion qu'elle avait oublié depuis le temps. Keena était ainsi, entière. Quand elle craquait, elle craquait complètement et pas à moitié. Elle garde tout à l'intérieur, ne laissant personne voir ce qui se tramait dans sa petite tête couverte de ses longs cheveux bruns, mais elle bouillonnait. Elle était une vraie cocotte minute qui n'attendait qu'un instant pour exploser. Dans ce cadre de porte, accueillant son meilleur ami avec une joie infinie, elle bondit de bonheur et de joie. Rares étaient ceux qui la voyait dans cet état. Elle si discrète dans ses émotions, ne laissant pas grand monde la voir entièrement. Gardant une distance presque chirurgicale avec le monde autours d'elle, laissait voir peu à peu que le temps passait, au fil des années, une autre partie d'elle. Celle extravertie et ouverte, joyeuse et souriante, celle qui laisse l'amour qu'elle a dans son cœur, s'éparpiller et toucher chaque personne qui passe. Mais elle garde cette partie d'elle et ne la montre qu'à très très peu de personne. Adrian en fait partie et il n'est pas étonné de voir la petite brunette lui sauter dans les bras et l'étreindre avec ses jambes autours de son corps musclé. « T'es le meilleur Ad'. » qu'elle murmure à son oreille alors qu'elle descend de son perchoir avec son aide. Installer sur le canapé, elle l'observe, en silence ou presque. Il fait un tour de l'appartement avec ses yeux illuminés. Autant Keena est une folle dingue quand elle est de bonne humeur, Adrian lui est celui qui est la gentillesse incarné, le cœur sur la main, une bonté pure et sans retenue. Elle l'aime pour ça, pour son cœur aussi pur qu'un diamant. « Le meilleur. Y'a rien à dire. » Keena a beau avoir une grande gueule, elle n'est pas fan de l'ironie bas de gamme. Elle dit ce qu'elle pense, elle ne fait pas dans les blagues pourries pour faire croire que la situation n'est pas émouvante. Elle aurait pu pleurer si elle était plus sensible. Il fouille dans son sac d'un coup et lui ressort une liasse de feuilles épaisse comme sa tête. Bon, pas aussi grosse, mais la liasse avait l'air bien lourde dans les mains de son ami. « Mais t'as fait quoi ? Tu veux que je perde la vue ou quoi ? J'ai déjà trois bouquins pour la fac à finir pour la fin de la semaine. Et on est … vendredi. » Keena sourit pourtant de toutes ses dents. Elle sait ce que c'est avant même que Adrian ne lui dise. L'écoutant d'une oreille attentive, elle feuillette le scénario de son ami, s'attardant sur quelques pages, laissant ses yeux voyager à travers les mots qu'il a marqué sur les pages blanches à l'encre noire. « Waouw. C'est énorme. » Laissant ses mains effleurer les mots, apaisant son esprit tourmenté avec les quelques belles phrases qu'elle capte d'un œil distrait, elle se voit doté d'un grand honneur à la voix de Adrian. « Je suis la première à le lire ? Sérieusement ? » Se mettant à genoux sur le canapé en un mouvement, elle lui saute, encore une fois, dans les bras, le scénario à la main se balançant en l'air. La voix d'Adrian est étouffé par l'étreinte de Keena, heureuse comme jamais. « J'AI LE MEILLEUR AMI AU MONDE. » qu'elle hurle à travers l'appartement, n'ayant strictement rien à foutre de la pauvre madame pète-sec qui vit à l'autre bout du couloir. Se remettant dans une position bien plus confortable sur le canapé, déposant le précieux scénario sur la table basse, elle regarde Adrian avec un grand sourire, comme une enfant. « Tu veux que je te dise quoi ? Que j'ai rencontré deux gars en une semaine, que je me suis fait agressé après un service au club et que l'un des deux mecs m'a sauvé mais que j'ai agi comme une vraie pétasse, qu'ils sont tous les deux aussi beaux que des dieux grecs mais que j'ai tellement peur de tomber comme avec Christopher que je garde une distance presque infinie avec eux, que mon sauveur est celui que je n'arrive pas à me retirer de la tête ? Ben voilà, en gros y'a tout ça. On commence par où ? » Jouant avec ses mains, entrelaçant ses doigts à cause de son anxiété et de son envie de tout casser, elle baisse la tête, se mord la lèvre et prend une grande inspiration. Il ne lui fallait que penser à Elias pour que son cœur palpite comme celui d'un colibri. Elle n'avait besoin que de voir le visage de Endras dans sa tête pour être chaviré par ses grands yeux bleus. « Le truc, c'est que je ne veux pas être attiré par eux. Mais plus je lutte, plus j'ai envie de prendre mon portable et de dire à Endras de ramener son petit cul pour faire des folies avec son corps. Ou encore de faire la princesse en détresse pour que Elias me sauve encore et être vraiment très gentille cette fois si tu vois ce que je veux dire. Bref, je suis dans la merde Adri. » Laissant son corps tomber sur la canapé, elle se retrouve la tête sur les genoux de son brun préféré, recroquevillée sur elle-même. Keena a beau faire la forte, elle n'est encore qu'une jeune femme qui a à peine commencer sa vie.

Voir ce sourire qui apparut sur son visage juste par le fait de sa présence le rendit heureux. Il était heureux de la voir et de pouvoir passer du temps avec elle pendant les prochains jours mais ce qu’il voulait avant tout pendant ce séjour c’était lui redonnait ce sourire. Il voulait que cet éclat sur son visage à cet instant même soit le même lorsqu’il s’en irait. Et pour ça il allait falloir qu’il discute, ou plutôt elle car il était certains qu’elle avait beaucoup de chose à dire et que ça lui ferait en plus le plus grand bien. Il était prêt à l’entendre parler pendant des heures et des heures si c’était ce dont elle avait besoin. Il était prêt à faire n’importe quoi pour qu’elle retrouve son sourire, celui qu’il aime tant. Et puis après tout en lui remontant le moral il sauverait peut être la vie d’autres personnes car comme on le sait Keena n’est pas du genre agréable au premier abord et lorsqu’elle est de mauvaise humeur vous avez plutôt intérêt à ne pas croiser son chemin alors finalement il fait une fleur à tout Las Vegas. Adrian c’était toujours sentit assez privilégié d’être l’un des seules à connaître son vrai visage, d’être l’un des seuls à avoir un immense sourire en guise de salut, et une voix fluette et mélodieuse lors de leur nombreuses conversations. Sa voisine n’avait surement jamais vu ce visage d’elle et il était peut-être un peu égoïste mais il est content de faire partit des exceptions. Mais bon c’est son meilleur ami après tout alors il le mérite un petit peu non car c’est lui qui la supporte le plus au final ? Supporter était un bien grand mot car jamais il n’a eu besoin de faire un tel effort pour passer du temps avec elle, c’était toujours simple, naturel. Lui ? Le meilleur ? Peut-être bien c’est vrai mais il est bien trop simple et modeste pour oser dire une telle chose. « Je sais je sais » Dit-il en riant, son sourire accroché au visage, tellement heureux de la voir. Après s’être installé sur le canapé il décida finalement de sortir son scénario et de le lui tendre, il l’avait imprimé il y a à peine quelques heures, juste avant son départ et il était assez fier de pouvoir le lui faire lire en avant-première, ou presque…  Voir la joie et l’excitation sur son visage le rendait encore plus heureux si seulement c’était possible. Il avait tellement hâte qu’elle le lise car c’était simple s’il ne lui plaisait pas alors à ses yeux cela voulait dire que ce qu’il avait fait était médiocre et qu’il devrait tout reprendre. Oui, son avis compte énormément, elle fait partie de sa vie, partie de ce film alors il veut qu’elle soit sa première fan. Même s’il est persuadé de ne pas être déçu, si un jour il marche enfin sur le tapis rouge il sait qu’elle sera là, à hurler de joie et ce soutien c’est exactement ce dont il aurait besoin. Il leva les yeux au ciel en sifflant légèrement avant de dire « Bon en vrai t’es pas vraiment vraiment la première parce que j’ai aussi passé un exemplaire à mon cousin qui est passé me voir hier mais je ne suis pas sûr qu’il est le temps de le commencer avant ce soir donc disons que tu es quand même la première » Il préféré être franc même si bien sûr il n’y avait rien de préjudiciable dans son annonce » Elle ne semble pas lui en vouloir puisqu’elle lui saute à nouveau dans les bras et c’est toujours avec le même plaisir qu’il entoure ses bras autour d’elle tout en riant face à sa réaction. Elle est nature, folle, spontanée, c’est surement ce qu’il aime le plus chez elle et il ne s’en lassera certainement jamais. Il n’a pas envie de gâcher ce moment comme toujours mais trop tard, la question est déjà posé, la grenade est dégoupillé, il n’attend plus que sa réponse même s’il redoute le moment ou son sourire va s’effacer… A peine avait-il entendu qu’elle c’était fait agresser qu’il voulut répliquer, mais elle continua à parler et il n’osa pas la couper même si soudain tout son corps c’était mis à bouillonner à l’idée que quelqu’un l’ai touché, lui ai fait du mal. Il écouta donc attentivement son récit, il aurait dû se douter que son mal être était dû à un garçon, enfin en l’occurrence ici à deux garçons. Après tout c’est toujours l’amour qui nous fait souffrir, nous rend malade, et même si ici il ne s’agissait surement pas encore d’amour il s’agissait d’attirance, d’émotions peut être de sentiments et la dessus  il était surement l’un de ceux qui pouvait le mieux la comprendre « Ne crois-pas que je vais laisser passer cette histoire d’agression sans m’énerver mais d’abord on va parler de ces gars parce que je suis la pour ça » Il voulait d’abord la réconforter, essayer de comprendre au maximum ce qui se passe dans sa tête, dans sa vie et ensuite il lui crierait certainement dessus pour ne pas lui avoir dit qu’elle c’était fait agressé. Il souffla un bon coup pour tenter de se calmer et d’enlever toutes les images d’agressions qui lui venait en tête et ferma les yeux quelques secondes caressant les cheveux de la brunette maintenant allongée, la tête sur ses genoux « Endras ? Comme Endras Barkler ? Parce que si c’est lui tu sais que c’est mon ami Keena, il était a Berkeley avec nous alors tu m’expliques comment ça se fait que j’apprends seulement maintenant que tu veux faire des folies avec lui ??? Tu ne l’avais jamais vu avant ? » Il était étonné d’apprendre cela même si cela ne semblait pas si étonnant, Endras est vraiment un beau gars c’est certains mais il avait pourtant du mal à l’imaginer avec sa meilleure amie, ou bien pour un coup d’un soir sauf que ça il était plutôt contre, enfin en fait il était contre seulement lorsque cela concerne Keena. « Enfin bref il ne semble pas être le plus important. C’est qui ce Elias ? Tu l’as revu déjà ? Kee tu sais très bien que si tu décides de ne pas être attiré par eux tu le sauras, c’est la loi de la nature, faîtes pour nous faire souffrir » Malgré tout il comprenait ces réticence, tout comme lui elle avait eu le cœur brisé, et tout comme lui elle refusait de laisser à nouveau quelqu’un entrer dans son cœur alors que les morceaux recollait de celui-ci ont déjà du mal à tenir ensemble. Et même si lui a décidé de rester seule durant au moins un an il ne peut pas donner ce conseil a Keena car il tient à son bonheur mais il est persuadé que son bonheur se fera dans les bras d’un homme qui la rendra heureuse, pas en restant seule avec rien d’autres qu’un job de barman. « Je sais que tu as eu mal, que tu as mal, mais Elias ou même Endras ne sont certainement pas Christopher, tu ne peux pas avoir peur toute ta vie de ça, Christopher n’a pas le droit de te priver de ton bonheur tu comprends ? » Il caressait sa joue doucement avant de tourner son visage vers lui, espérant croiser dans son regard une petite lueur, qui voudrait dire qu’elle a compris, qui voudrait dire qu’elle ne va pas se laisser détruire une fois de plus mais qu’elle ne va pas non plus s’isoler.

"let's blow out of this town, too but hanging around"

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Il faut savoir bien faire la part des choses. Savoir voir quand on tombe, quand on est sur le bord du précipice, près à retomber dans d'anciennes habitudes qui vous ont blessé il y a si longtemps et pendant un temps qui avait semblé infini à l'époque. Keena savait très bien que son cœur était encore en guérison, encore sous le joug des blessures qu'il avait enduré, de l'estafilade qui ornait aussi bien son cœur que sa cuisse, cette boule de feu qui l'animait et qui ne perdait pas sa flamme car impatiente de faire ses preuves, de montrer qu'elle pouvait s'en sortir sans l'aide d'un homme, si beau et charmant soit-il. Keena était pourtant bien heureuse de voir l'homme qui lui faisait face, ce jeune homme qui avait rythmé sa vie depuis un petit moment maintenant. Une rencontre, un lieu. Un bon coup de gueule en disant qu'elle n'avait pas besoin de parrain et la voilà tout de même bloqué avec le jeune Browning pour le reste de l'année. Elle avait cru mourir quand le doyen avait fait la réunion disant bien aux nouveaux venus qu'ils avaient droit à ce parrainage, agree or not. Keena, dans son indépendance rebelle, avait protesté mais c'était vu rabattre le caquet bien gentillement en voyant à quel point elle appréciait Adrian. A quel point il était marrant, cultivé, gentil, et d'une réelle sincérité. Celle qui perce le cœur et vous chavire, celle qui vous rend niais car si pur. Il était ce genre de personne, à rendre le soleil plus brillant et les mots sur le papier plus poignant. Son talent d'écriture, Keena l'avait tout de suite vu quand il lui a fait lire certains de ces scénarios. Des ébauches, des fins, des débuts, des à moitiés. Elle avait tout lu, tout corrigé avec son œil de maniaque des fautes, et tout aimer. Du début à la fin. Que ce soit un bout, ou un entier, une phrase ou un paragraphe. Elle aimait le talent qu'Adrian avait pour coucher sur le papier, des actes, des gestes, des sentiments à retranscrire lors d'une scène. Le rôle de scénariste n'est pas assez prit au sérieux à son avis. La liasse de papier dans les mains, elle se revoit dans le parc de l'université, allongé sur l'herbe grasse, la tête sur ses genoux et un autre essai du jeune homme dans les mains. « Arrête. » Elle lui tira la langue. Comme une enfant. Jeune comme elle est, c'est difficile de ne pas le comprendre. Elle soupèse le lot de feuille avec précaution, essayant de voir le nombre de page à l'épaisseur qu'il fait. « Donc en fait, je suis le deuxième choix après la famille ? » Un petit coup d'oeil amusé vers son meilleur ami et elle lui tira une deuxième fois la langue. Franchement, fallait qu'elle grandisse un peu. « Mais c'est pas grave vu que je lis plus vite que ton cousin. Et puis, deuxième après la famille, j'ai une place de choix quand même. » Banalités, passe temps. Elle sait que Adrian n'a pas fait des centaines de kilomètres pour des banalités diverses sur son scénario. Elle voulait bien croire que le jeune homme l'aimait, mais pas au point de venir juste pour déposer un tas de feuilles marqué de lettres noires. Elle commença alors à lui raconter, à lui narrer ses histoires et ses déboires, ses espérances et ses désillusions. Elle sait qu'elle n'a aucune chance avec les deux hommes qui lui ont fait tourné la tête comme un ouragan. Bien trop franche, pas assez fille, trop rebelle, pas assez docile. Elle est celle que l'on veut mais qu'on ne peut pas comprendre, avec qui on ne sait pas comment s'y prendre. Elle est libre, un électron libre. « Tu sais très bien que je peux venir à bout de beaucoup de monde dans le moindre soucis. Je suis maladroite pas sans défense. » Elle essaya de ne pas trop s'énerver. Qu'on la prenne pour une petite chose sans défense avait le don de lui courir sur le haricot de manière exponentielle. Elle claqua des doigts, histoire de faire revenir Adrian à la Terre et qu'il oublie cette satané histoire. « Je suis là, Dri. » L'écoutant déblatérer sur Endras, elle alla prendre deux bières dans le réfrigérateur. Une sans alcool et une avec. Bien entendu, elle prenait la sans alcool. Elle ouvrit sa bouteille avec un briquet qui traînait sur la table et reposa sa tête sur les genoux de Adrian. « Oui, ce Endras là. Tu sais que je regardais personne à Berkeley. J'en avais rien à foutre des mecs de l'université et je venais uniquement pour avoir un peu d'espace après toute l'histoire avec Christopher. Et puis, il est canon. Dans le genre, reaaaaally hot. » Prenant un gorgée de bière, elle continua sur sa lancée. « Genre ?! T'es ami avec Endras. J'ai chopé son numéro en plus. Il est gentil. Sympa. HOT AS FUCK. » Elle but un peu plus de sa bière, laissant la main de Adrian lui masser le crâne de manière très agréable. Elle aimait la sensation de ses mains dans ses cheveux, de la caresse qu'il effectuait, un rythme régulier et apaisant. Adrian avait cette faculté de la contrôler, de la rendre aussi douce qu'un agneau. Elle adorait et détestait ça en même temps. Vegas la rendait hyperactive. Non, sa vie la rendait hyperactive. Elle ne savait pas rester en place. Mais avec Adrian, quelque soit l'endroit, elle était canalisée, elle. Bien sur, elle avait des poussées d'adrénalines parfois, mais elle restait relativement calme. Calme pour Keena bien entendu. « C'est … un mec. Je le connais pas. Il m'a juste ''sauvé'' et je me suis barrée. Quand je l'ai revu, j'ai essayé de faire la gentille, mais tu me connais, c'est même pas la peine d'essayer. » Se redressant, elle prit une autre gorgée tout en s'adossant contre le dossier du canapé. Elle avait la bougeotte, ne sachant pas comment interpréter le fait que c'est le mec le plus horripilant de l'histoire qui la faisait craquer. Et qu'un héritier avait son café plein sa chemise à cinq cent dollars. « Je sais bien Dri. Mais putain, j'aurais du te faire une photo de Elias. Il est …. hoooooot as fuck. Mais genre, plus que Endras. C'est le genre de gars, tu les croises une fois, tu t'en rappelles même à quatre-vingt piges dans ton lit avec ton attirail de plaisir. » Elle poussa un long soupir, signe de sa mésentente avec elle même. « Mais j'ai peur. Je ne veux pas essayer quoique ce soit parce que j'ai peur. Et si ils étaient comme lui. Comme Christopher. J'ai déjà eut trop mal par le passé pour replonger dans ce putain d'océan d'incertitude à la con. » Elle caressa la cicatrice de sa cuisse découverte. Son petit short pour rester à la maison ne cachait pas grand chose à part l'essentiel. Elle s'en fichait que Adrian ou qui que ce soit ne la voit tant qu'il n'y avait de question à son sujet. Non pas qu'elle cacherait la vérité, mais ça la rendait mal à l'aise. Elle posa sa bouteille et repris sa place sur les genoux du jeune homme. Ses yeux bleus captèrent ceux du jeune homme. « Je sais bien, Adrian. Je le sais. Mais tout comme toi, j'ai bien trop de cicatrices pour ne pas les prendre en compte. Le simple prénom Anastasia te fait hérisser les poils sur le crâne alors comprend moi. » Prenant sa main d'homme dans sa petite main de femme, elle la pressa contre elle. Comme une promesse. Elle savait que si elle s'engageait à sortir pour de vrai, à laisser l'un des deux à la courtiser, elle se risquait à une chute vertigineuse. « Promet moi que tu seras là quand je tomberais. Promet moi. »

Bien sur Adrian se souvient du premier jour où il a vu Keena, en même temps qui ne s’en souviendrait pas vu la crise qu’elle avait faite lors de la réunion d’admission ou le doyen attribué à chaque nouvelle élève un parrain. En tant qu’Alpha Adrian avait bien sûr était choisi car il faisait partit des bons élèves, le doyen c’était certainement dit que sous leur influence les petits nouveaux ne tournerait pas mal. Pourtant peu de gens prenne se rôle de parrainage très à cœur, et Adrian le premier, même si à l’époque de son entrée à lui dans l’université il avait été heureux d’avoir quelqu’un pour le diriger mais il doutait que ce soit l’avis de tout le monde. Et vu les grognements qu’émettait Keena ce jour-là ce n’était pas son avis. Voyant à quel point elle était grognon et ne voulait pas de son aide il aurait très bien pu lui dire « Tu fais ta vie je fais la mienne et ça me va parfaitement » Mais à peine eu-t-il commencé à parler avec elle qu’il se prit d’affection pour la brunette. Sans raison particulière mais au-delà du côté froid qu’elle faisait apparaître il la voyait tel qu’elle était au fond. Il avait l’impression d’être la seule personne sur terre à voir ce qui se cachait sous ces répliques sèches et piquante. Et rapidement il comprit qu’il était même plus que ça car il fut rapidement le seul à qui elle se confiait, le seul qui réussissait à la calmer simplement en lui parlant et parfois même avec un seul regard. Elle avait besoin de lui dans sa vie comme lui avait besoin d’elle. Aujourd’hui leur amitié est tellement importante à ses yeux qu’il se demande ce qu’il se serait passé s’il ne l’avait pas rencontré ce jour-là. Aurait-elle rencontré quelqu’un d’autre à qui elle se serait confiée ou bien serait-elle restée dans son mutisme, enfermé, seule. « Bah attend oui t’as quand même pas n’importe quel place et puis il y a peu de gens que je vais autoriser à le lire donc estime toi comme étant dans le carré VIP » Rapidement ils arrêtèrent de parler de son scénario pour se concentrer sur elle car c’était la principale raison de sa venue à Vegas. Il c’est qu’elle est capable de se défendre, qu’elle n’est pas comme un petit agneau dans une cage remplit de crocodile et pourtant il ne peut s’empêcher de s’inquiéter lorsqu’elle lui parle de cette agression. Il sait que s’il lui fait la moral sur le fait qu’elle ne lui en a pas parlé elle va crier mais à vrai dire il s’en fiche. Adrian n’a jamais eu de frère et sœur à protéger pourtant il a toujours été très protecteur envers les personnes qui lui sont chers et certainement encore plus lorsqu’il s’agit de Keena. Il sait que ça ne lui plait pas mais c’est plus fort que lui. Ad’ n’a jamais été très bagarreur, loin de la même mais pour elle il serait prêt à mettre n’importe qui à terre pour peu qu’il est levé la main sur elle. N’importe qui, comme Christopher par exemple. Il ne l’a jamais rencontré, il ne connait que son histoire, leur histoire et pourtant il sait que si un jour il le voit il ne lui dira certainement pas bonjour avant le frapper violemment. « Je sais Keena mais tu sais aussi que je refuse que quelqu’un s’en prenne à toi alors t’aurais au moins pu me dire ce qui était arrivé et pas des semaines après » Il ne voulait pas rester plus longtemps sur cette histoire d’agression car il n’était pas venu ici pour l’entendre crier, bien que c’était toujours mieux que de la voir pleurer mais passons. Il prit la bière qu’elle lui tendit quelques minutes plus tard, en but une gorgée et reprit alors en parlant de Endras. « Oui c’est un bon ami à moi mais aussi canon soit-il Keena j’espère que tu sais que tu n’auras jamais de relation sérieuse avec lui » Endras allait certainement mal le prendre si un jour il apprenait que son ami avait dit ça mais peu importe c’était Keena d’abord. Keena devant tout le monde. « Vous êtes… trop différent » Au-delà de la situation financière de chacun leur différence la plus grande était caractérielle, pour preuve Endras et l’ex Alpha sont devenus amis un peu par hasard et il doute que sa hasard fasse les choses aussi bien deux fois de suite, autrement dit avec la jeune femme. Mais Endras n’était pas vraiment ce qui intéressé le brunet et apparemment la jeune femme non plus, lorsqu’elle se mit à parler de Elias finalement il se mit à sourire. Elle semblait complètement obsédé par lui et aussi étrange que cela puisse paraître ça le rendait heureux. Oui il était heureux qu’elle se laisse séduire par cet inconnu, pourtant il savait que c’était loin d’être aussi simple et qu’elle lui avait surement parlé de manière à ce qu’il ne vienne plus jamais la voir mais à voir la façon dont elle parlait de lui c’était déjà un grand pas. « Personne ne t’oblige à foncer tête baissé Kee mais tu ne peux pas continuer à avoir peur de tous les hommes sur terre à cause de lui » Il voulait la rassurer, il ne voulait pas la forcer à sortir avec un de ces gars bien sur que non mais il voulait qu’elle reprenne confiance en la nature humaine et surtout qu’elle fasse à nouveau confiance aux homme, confiance en l’amour peut être. « Tu ne cesses de dire que tu n’as besoin de personnes pour te défendre, pour te protéger. Alors prouve-le, protège toi, protège ton cœur et avance à pas de loup pour faire en sorte de savoir riposter sans avoir mal au moment venu » Plus facile à dire qu’à faire il en a bien conscience mais chaque conseil vaut le coup d’être examiné de près non ? Il regarda sa cicatrice un court instant lorsqu’elle passa sa main dessus puis tourna finalement la tête. Il sait qu’elle se fiche que les gens voient sa cicatrice pourtant lorsqu’il l’observe, lui, il ne peut s’empêcher d’avoir un élan de haine qui monte en lui. Cela lui rappelle ce qu’elle a vécu, son histoire et ça le touche presque autant que s’il vivait lui-même avec cette marque indélébile sur le corps. Il la regardait, ne lâchant pas ses beaux yeux bleus lorsque le prénom de son cauchemar se fit entendre. Son visage s’immobilisa et son regard se vida soudain de toute expression. Il releva alors la tête regardant droit devant lui en sentant la boule dans sa gorge se reformer comme à quoi fois qu’il entend son nom. Il prit un peu d’oxygène et expira de façon saccadé et but une grande gorgée de sa boisson avant de se reprendre finalement « Je sais Kee et tu sais que je te comprends » Surement plus que n’importe qui d’ailleurs « Tu ne peux pas effacer tes cicatrices peu importe leur nature mais tu peux apprendre à vivre avec, à avancer en finissant même par oublier qu’elles sont la » Adrian à toujours été plus doué pour donner des conseils aux autres que pour les appliquer à soi-même mais ce phénomène est bien connu chez toutes les personnes qui ont le cœur sur la main. Il pressa sa main dans la sienne et la regarda à nouveau de manière insistante et pleine de réconfort. Il caressa sa joue du bout des doigts et lui souffla « Je te le promets Keena Jace Hogdenger » Et dans la bouche du jeune homme c’était loin d’être des paroles en l’air mais il rajouta finalement « Seulement tu ne tomberas pas je te le promets aussi, parce que si l’un d’eux, ou si n’importe quel homme s’avise de te faire perdre l’équilibre alors crois-moi c’est lui qui tombera le premier et je serais la pour le regarder » Il ne laisserait personne lui faire plus de mal, il sait qu’il ne peut pas diriger sa vie et encore moins ce qui lui arrivera mais il se promets de tout mettre en œuvre pour ne jamais avoir à la relever une fois de plus. Ayant une bonne descente le brunet finit rapidement sa bière et demanda sur un ton joyeux « Bon je ne suis pas venue à Vegas pour qu’on reste assis sur ton canapé à pleurer non ? Parce que je ne suis pas sur qu’il tienne le coup vu son état » Il rit légèrement avant de continuer « Alors habille toi et on va dehors ! Quoi t’es déjà habillé ah bon c’est pas un maillot de bain sa ? » Il se mit à rire de bon cœur en voyant le regard noir qu’elle lui lança, il avait fait exprès bien sur de parler de sa tenue pour oublier leur conversation d’il y a quelques minutes et puis il aime la taquiner, il aime quand elle lui cris dessus car il lui suffit de la prendre dans ses bras pour qu’elle arrête après trois minutes à se débattre comme une furie.

"she loves him so much, she could die for him"

Help me out, I need escape it's the truth, I got to go with all the boys in the back alley and all my girls in the super store because we need electricity, city lights gotta glow for me I want more than a car, I'm a queen so get your shit, now we got to roll. nirvana.

Son cœur explosait sous la secousse, sous la vague, d'amour et d'amitié, de sentiments et d'émotions qui la parcourait. Keena était trop. Trop ceci, trop cela. Elle paraissait si forte et pourtant, elle n'était qu'un immense amas d'amour à donner, de sentiments à exprimer, d'émotions à extérioriser. Elle se voyait comme une grenade, une bombe qui menaçait tout un chacun d'exploser à tout moment. La polonaise était pourtant si forte pour cacher ses émotions. Sauf avec lui. Adrian était son déclencheur, celui qui malgré toute la force qu'elle pourrait mettre à se murer dans un mur de silence, saurait faire en sorte qu'elle s'effondre dans ses bras tel un sac à patate crevé. Leur début était loin d'avoir été paradisiaque. Le mur en béton armé qu'elle avait devant elle était difficile à percer. La lumière y passait très rarement, tant elle aimait sa solitude et son confort personnel du à son propre travail. Se complaisant dans un vide absolu autours d'elle, elle avait eu du mal à accepter le petit coin confortable que Adrian s'était fait dans son cœur petit à petit, sans même se rendre compte du processus. Ce salaud. « Carré VIP, hein ?! Maintenant, je sais que tu pourras rien me refuser. » lui dit-elle en tirant la langue telle une enfant qui a découvert un bel avantage sur son partenaire. Parfois, elle agissait telle une enfant. Une petite fille qui était si jolie mais si innocente. Et à bien des égards, la jeune femme l'était. A d'autres, elle était loin de l'être. Son cœur était encore pur car ne connaissant pas la haine. Elle rit de bon cœurs. Avec sincérité. Rares étaient ceux qui entendaient un rire sincère et pur de la jeune femme. Elle se gardait pour les privilégiés, ceux qui savaient qu'elle n'était pas une petite brute, mais que la vie avait fait en sorte qu'elle en soit une. Un rire, un sourire. Une étreinte. Keena était ce genre de personnes, qui ne donnent peu mais qui ont tellement à donner. La peur, sans doute. La peur que ce ne soit pas réciproque. Avec Adrian, elle donnait inconditionnellement car elle savait que le jeune homme était fidèle, confiant. Un meilleur ami en or. Quelle chance. « On va pas se disputer pour une petite bagarre. De toute façon, j'ai eu un chevalier en armure pour me sortir d'un merdier qui n'en était pas un. » L'inquiétude d'Adrian était parfaitement compréhensible quand on savait ce qu'avait enduré Keena. Elle prenait des cours de taekwondo et de karaté depuis qu'elle était toute petite. Avec un père policier en même temps, elle avait vite été dans le trip qu'il faut savoir se protéger toute seule sans qu'un homme intervienne. Depuis, elle se débrouillait plutôt pas mal avec sa ceinture noire. « Oh ne t'inquiète pas. Vu la gueule d'ange qu'il a, je risque pas d'avoir quoi que ce soit avec lui. Mais dis moi pourquoi. » Il ne fallait pas se leurrer la face. « Je m'en doutais tu sais. » Endras était hors de porté. Trop riche. Trop bon chic, bon genre. Trop inaccessible que ce soit au niveau social qu'au niveau relationnel. De plus, il habitait New York. Un voyage là bas lui coûterait un mois de salaire au club. Elle savait que son meilleur ami ne cherchait qu'à la protéger mais elle ne put s'empêcher de ressentir un petit pincement au cœur tout de même à ses quelques mots. Mais elle pensa ensuite à Elias. Les traits si parfaits de cet homme la faisait rêver. Paradoxalement, leur entrevue s'était très mal passé. Deux forts caractères, deux esprits ayant une force vraiment comparable. Deux personnes ayant une attitude digne de deux gladiateurs dans une arène. Keena se souvenait avec précision des traits de Elias. Ses yeux bleus, sa bouche vermeille, ses cheveux châtains tirant sur le blond, son corps parfait. Il était si différent de Christopher qu'elle se demandait comment elle avait fait pour craquer pour lui. Attend quoi ? Non, non, non, je ne craque pas pour lui, je le connais même pas ce mec. Elle but une gorgée de sa bière sans alcool tout en écoutant Adrian et en remuant ses pensées avec soin. « Je n'ai pas peur de lui. Bizarrement, pour une fois, j'ai peur de moi. » Peur de ce qu'elle pourrait faire. Peur de ce qu'elle pourrait ressentir pour lui. Peur de ce qu'elle espère de lui. Peur d'espérer tout simplement. « Tu devrais franchement écrire un livre sur comment ne pas tomber dans le panneau et être heureux. Sauf qu'aussi philosophique que tu sois Adrian, ces conseils, tu ferais mieux de les appliquer à toi aussi mon cher ami. » Keena savait comment fonctionnait l'anglais. Il donnait tous ces conseils, toutes les belles paroles, était un parfait confident, une oreille attentive, mais il n'arrivait pas à mettre un ordre parfait dans sa propre vie. Adrian avait eut une relation qui l'avait presque anéantis, profondément affecté. Elle se souvenait encore les appels qu'il lui passait après une énième dispute avec Ana, une énième crise, une énième séance de remord qui le prenait en pleine nuit. Ana l'avait rendu faible. Pas faible dans le sens poule mouillée. Mais faible dans le sens épuisé. Éreinté. A bout de souffle. Elle sourit. Contente de savoir que dans leur malheur, ils ont chacun trouvé leur partenaire. Adrian et Keena. Deux âmes sœurs, il n'y a pas de doute. Ils ont surmonté des épreuves, appris à vivre avec leurs erreurs, retenus leur larme et se sont battu avec acharnement pour être là où ils étaient présentement. Ensemble et réunis. Heureux dans leur situation et s'entraidant mutuellement dans une vie qui les forçait à briser des barrières construites pour les protéger. Elle rit à la menace de Adrian. Il ne serait pas capable de faire du mal à une mouche alors s'interposer face à Endras ou Elias, ce n'était même pas la peine. De plus, le jeune homme faisait pâle figure face aux deux protagonistes. « Tu tomberais comme une mouche devant eux, Dri. Te fais pas de mal. Mais merci, mon cher Nell Adrian Browning. » Elle finit sa bière et se remit correctement sur son canapé. Les pieds à terre et le dos sur le dossier. « Insulte pas mon canapé. Je l'ai trouvé dans une brocante pour dix dollars alors il est plutôt pas mal pour son prix. » De plus, sa colocataire était encore plus fauchée qu'elle, alors question meuble, elles faisaient le maximum. « Je suis habillée. » S'offusquant un peu, elle lui sauta dessus, entourant son torse assez musclé de ses jambes toutes minces. « Retire ce que tu as dit petit con. » Keena et Adrian. Un duo d'enfant qui ne grandira jamais mais qui a toujours l'autre pour se soutenir, pour ne pas tomber. Deux âmes sœurs plus qu'une paire.