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take a bow. (louise)

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MessageSujet: take a bow. (louise) take a bow. (louise) EmptySam 4 Avr - 21:44

« I've been making a list of the things they don't teach you at school. They don't teach you how to love somebody. They don't teach you how to be famous. They don't teach you how to be rich or how to be poor. They don't teach you how to walk away from someone you don't love any longer. They don't teach you how to know what's going on in someone else's mind. They don't teach you what to say to someone who's dying. They don't teach you anything worth knowing. »


Je suis parti du boulot plus tôt aujourd’hui, laissant derrière moi plusieurs dossiers importants. Mais je n’avais pas envie de m’y plonger aujourd’hui, alors je les ai laissés pour demain. Pour demain ou après-demain, qu’importe. Aujourd’hui nous sommes mercredi. Et le mercredi, je rends visite à la grand-mère de Leïla et Lalou. Le mercredi, j’ai rendez-vous avec Alzheimer. Les infirmières me connaissent. Elles me connaissent peut-être mieux que quiconque. Elles connaissent mon histoire. La mort de Leïla (bien qu’elles n’en parlent pas à sa grand-mère), mon parcours au sein de l’entreprise de mon père, et mon attachement pour cette femme à la mémoire défaillante. Pour elles, je suis toujours le même Alexis. Elles ne connaissent pas le séducteur, le prétentieux. « Bonjour Alexis. Elizabeth est dans la salle commune, avec les autres. » J’acquiesce en souriant poliment. « Merci beaucoup. Comment va-t’elle ? » L’infirmière s’approche légèrement de moi. « Pour être franche, elle est… fatiguée. Mais elle va toujours mieux après vous avoir vu. » Je lâche un soupir, lourd d’inquiétude et de tristesse. « D’accord. Je… je vais aller la voir. » La salle commune est presque silencieuse. Pourtant, elle est remplie. Mais chaque personne est seule ici. Il y a le grand-père joueur de dames, la grand-mère tricoteuse, et tant d’autres encore. Et puis il y a Elizabeth. Assise face à la fenêtre, regardant la pluie s’abattre sur la ville. Je m’approche d’elle, et pose ma main sur son épaule. Elle tourne alors la tête, lentement, et son visage s’éclaire. Je m’assieds finalement à ses côtés, avant de lui rappeler mon prénom et le lien qui m’unit à elle, même si mon visage lui est familier. Je me présente comme étant le fiancé de sa petite-fille. Leïla. Elle se souvient de Leïla. Et de Lalou aussi. Elle me demande comment elles vont, systématiquement. Je lui dis que Lalou va bien, que je veille sur elle. Et que Leïla est pleine de vie, même si en vérité elle est plutôt pleine de mort. Mais je n’ai jamais eu le courage de le lui dire. Alors j’ai demandé aux infirmières de ne rien lui dire non plus. Pour lui éviter cette peine inconsolable. Ce n’est pas un mensonge. Nous l’épargnons. Même si ce n’est pas facile. Il m’arrive parfois de culpabiliser. De me dire que ce n’est pas humain, qu’elle mérite de savoir. Elle a Alzheimer c’est vrai. Mais une telle nouvelle marquerait son esprit. J’ai peur qu’elle ne s’en remette jamais. Je préfère lui faire croire que les visites de Leïla sont imminentes. Je préfère lui offrir de la joie plutôt que du chagrin. « À la semaine prochaine Alexis. » Je me retourne vers l’infirmière. « Je passerai vendredi soir. À la même heure. » « Alors à vendredi. » Je lui souris, enfouis mes mains dans les poches de mon manteau, et quitte l’hôpital. Paul, mon chauffeur, m’attend dans la voiture. Je m’installe à l’arrière, attrapant son regard à travers le rétroviseur. « À la piscine s’il te plait Paul. » Il acquiesce, sans un mot, et nous sommes déjà élancés. J’ai besoin de nager. De m’évader. C’est ce que je fais après chaque visite à Elizabeth. Et ça me fait du bien. Ça m’aide à oublier toute cette tristesse. La natation est mon Alzheimer. Je nage toujours dans la même piscine. Une piscine privée, et réservée aux clients les plus fortunés ainsi qu’aux sportifs de haut niveau. Ce soir, je suis seul. Il n’y a personne. Juste l’eau et moi. Mais mon téléphone sonne. Il s’agit de Louise, mon assistante. Elle me demande de venir au bureau pour une urgence par rapport à l’un de nos dossiers. Je n’en ai que faire. Mais je lui demande de me rejoindre ici. Comme ça, je pourrai toujours nager. Et éventuellement, nous réglerons cette urgence en même temps. Même si honnêtement, je n’ai pas la moindre envie de me pencher sur le sujet ce soir. Alors j’oublie le boulot, et je reprends mes longueurs. Les minutes défilent, mais je ne m’en rends pas compte. Et lorsque je relève la tête, mon assistante est déjà là. « Louise ! » Je reste dans l’eau, tout en souriant d’un air amusé. « Je ne t’ai pas demandé de prendre ton maillot ? » Je regarde le dossier qu’elle a en mains. « J’aurais dû le faire, et te demander de ne pas t’encombrer de cette paperasse. » Je lui lance un clin d’oeil, avant de me lancer dans une nouvelle longueur, l’air de rien.
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MessageSujet: Re: take a bow. (louise) take a bow. (louise) EmptyMer 8 Avr - 0:22



Louise travaillait sur un dossier avec son patron lorsque ce dernier s'est levé de son fauteuil en disant simplement qu'il en avait marre. Elle l'a fixée, avec un regard empli d'interrogations, bien qu'elle se doutait déjà de ce qui se tramait. Il lui faisait souvent le coup, disparaître sans crier gare, comme s'il n'avait aucune responsabilité dans sa propre entreprise. Louise ne disait rien, mais n'en pensait pas moins. Il la fatiguait, mentalement parlant, il la fatiguait parce qu'il n'avait pas l'air de se rendre compte qu'il était un chef d'entreprise désormais, il ne semblait pas se soucier de certaines urgences qui s'accumulaient sur son bureau, et qu'elle devait traiter elle-même lorsqu'il se permettait de faire passer sa vie privée, ses désirs avant ses obligations. Pour Alexis, il n'y avait aucune obligation, jamais. Et parfois, elle avait l'impression de devoir assumer deux rôles, Louise, le sien, celui d'assistante, et celui du jeune chef d'entreprise. Comme aujourd'hui, alors qu'elle lui tendait sa veste en levant les yeux au ciel, et qu'il faisait comme s'il n'avait rien à se reprocher. Après tout, il était son propre patron. Et alors qu'il disparaît dans l'ascenseur, elle grogne presque de rage, Louise, avant d'aller s'enfermer dans son bureau, celui qu'il a eu la décence de lui donner lors de son embauche, histoire de lui laisser une once de vie privée. Elle marmonne dans sa barbe, alors qu'elle se défait de ses escarpins pour venir se poser tranquillement devant son ordinateur, jonglant entre les mails qu'elle envoyait à Thea, et les dossiers en cours sur lesquels elle devait se pencher. Les cafés s'enchaînaient, les appels aussi, et Louise se demandait si Alexis comptait repointer le bout de son nez dans les locaux dans la journée, ou si elle pouvait faire une croix nette et franche sur cet espoir. Elle connaissait la réponse au fond d'elle, mais elle lui laissait constamment le bénéfice du doute. En vain. Pourtant, ce n'est que quand elle reçoit l'appel d'un de leurs prestataires que la rage qu'elle a envers lui se ressent vraiment. Le client ne cesse de lui répéter qu'il veut parler au patron, qu'il n'en a que faire d'une inutile assistante, alors que Louise sait qu'elle serait à même de résoudre le problème sans l'aide du jeune homme. Elle garde son calme, respire tranquillement et s'empêche de lui dire d'aller se faire foutre en raccrochant durement. Elle prend le temps de lui expliquer que monsieur Atwoodth est en rendez-vous, qu'il n'est pas disponible pour le moment, mais qu'elle peut essayer de l'aider pour le faire patienter. Elle reçoit un refus sec, sans pincette, et on lui demande de contacter le patron avant qu'elle n'entende la tonalité du téléphone. Elle a envie d'hurler, Louise, d'insulter ce pauvre type, et Alexis également. Mais elle prend sur elle, et avant de l'appeler pour lui demander de revenir, elle se penche sur le dossier du client, afin de savoir où se situe le problème et pouvoir l'exposer au jeune homme. Et quand tout s'est construit dans sa tête, elle décide d'appeler Alexis qui lui annonce qu'il ne reviendra pas au bureau, mais qu'elle peut le rejoindre là où il se trouve. Quelques secondes plus tard, elle reçoit par texto une adresse et, après avoir monté un dossier papier contenant tout ce qui est nécessaire à l'étude du cas, elle demande au chauffeur à sa disposition de la déposer au lieu-dit. Une piscine, voilà où monsieur se trouve pendant qu'elle s'acharne au travail. Louise soupire lourdement, avant de pénétrer dans la piscine privée, affublée de ses escarpins aux semelles rouges qui détonnent avec l'ambiance du lieu. Et cela semble se remarquer puisque la femme de l'accueil la hèle pour lui demander ce qu'elle vient faire là. Elle répond sèchement, parce qu'elle est au bord de la crise de nerfs, elle est éreintée de faire attention à tout, tout ce qu'elle dit, tout ce qu'elle fait. Et elle entre dans cette salle à l'odeur d'eau de javel, repérant facilement Alexis, puisqu'il est le seul présent en cet instant. A faire comme si le monde n'existait pas, à penser qu'il n'y a rien de plus important que nager. Elle pourrait apprécier sa technique, même pire, elle pourrait apprécier son physique, mais elle n'en a pas envie. Elle ne désire rien, à part s'en aller, s'éloigner le plus loin de lui, et cela doit se retranscrire sur son visage fermé. Pourtant, elle reste plantée là, au bout de la longueur, son dossier rempli de paperasses dans les bras, à attendre qu'il daigne bien s'intéresser trois minutes à elle. Et à défaut que ce soit à elle, à son travail. Il finit par sortir sa tête de l'eau, avec son sourire satisfait qu'elle veut lui arracher sur le champ. Il s'amuse avec elle, Alexis, joue avec ses nerfs pour voir jusqu'où elle peut aller, où sont ses limites. Il lance des remarques stupides pour tenter de la déstabiliser, avant de retourner à sa grande passion. Et elle attend, encore. Elle a l'impression de passer sa vie à l'attendre, depuis qu'elle a emménagé à New-York. Et sa patience a des limites. Il revient finalement vers elle, et s'appuie nonchalamment sur le bord de la piscine avec un bras, se passant la main dans les cheveux avec l'autre. Elle veut l'assassiner. Pourtant, une voix claire, sans bavure ni tremblement, sort de sa bouche, car Louise a un contrôle d'elle-même qui frise l'infini. « Non, vous avez dû omettre ce détail, le fameux maillot de bain. De toute manière, je suis plutôt du genre naturiste quand on y réfléchit. » Faux. Elle ne sait simplement plus sur quel pied danser avec lui, et tente toutes les approches possibles et imaginables pour qu'il lui porte assez d'intérêt pour se concentrer sur le dossier qu'elle a ramené. Mais elle se rappelle de sa remarque à ce propos, et sa réponse ne se fait plus attendre, alors qu'elle se rapproche du bord, faisant mine d'aller vers lui. « Vous avez raison au sujet de la paperasse, je vais rapidement palier à ce désagrément, histoire qu'on profite du moment présent. » Elle tend finalement ses bras au-dessus de l'eau claire, lâchant dans un mouvement assez violent tous les documents qu'elle tenait en main, qui viennent se noyer dans la piscine sans attendre. Elle croise ses bras sous sa poitrine, le foudroyant alors du regard, à bout de nerfs, à bout de souffle. « Vous vous foutez réellement de moi. Quand vous aurez décidé qu'il est temps de se mettre un minimum au travail, venez me voir. En attendant, continuez à faire trempette comme un gamin de cinq ans sans responsabilité, l'argent pourrait tomber du ciel, qui sait ? » Louise, elle sait. Que l'argent tombe parce qu'elle le rappelle souvent à l'ordre, parce qu'elle se donne corps et âme dans son travail, faisant passer ses problèmes personnels en second plan, quand lui fait passer ses loisirs en premier. Elle finit par s'éloigner, furieuse, pour aller se poser au milieu de l'estrade, fixant dès lors son téléphone, jouant à son tour l'enfant, bien que ce soit difficile pour elle.
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MessageSujet: Re: take a bow. (louise) take a bow. (louise) EmptyDim 12 Avr - 22:27

Je nage. Je nage et j’ignore le boulot qui m’attend. Je nage et je l’ignore elle, Louise. Mon assistante. Je me dis parfois qu’elle n’a pas de chance. En réalité, je me le dis assez souvent. Je ne lui épargne rien. Peut-être parce qu’on ne m’a pas épargné non plus. C’est vrai, on m’a mis à la tête d’une entreprise dont je ne voulais pas forcément. Et maintenant que j’y suis, je commence à y prendre goût. Mais la plupart du temps, ça me fait chier tout ça. Ça me fait chier la paperasse, les clients qui demandent à me parler pour ne rien dire, et toutes ces choses qu’on attend de moi. Je sais qu’il faut que je sois à la hauteur, je n’ai pas le choix. Je ne l’ai jamais eu. Alors je me venge sur Louise. Je m’amuse avec elle comme on s’amuse avec moi. Sauf que je suis bien plus dur avec elle. Elle pourrait pourtant trouver ça amusant, si elle n’était pas aussi bornée et sérieuse. On pourrait rigoler tous les deux. Sauf que Louise, elle rigole pas. Et quand je m’appuie sur le bord de la piscine en me passant une main dans les cheveux, je la sens bouillir. Pourtant, elle essaie de garder bonne figure. De rester calme et professionnelle. Elle s’en sort même plutôt bien. Puis elle s’approche de la piscine. « Non, vous avez dû omettre ce détail, le fameux maillot de bain. De toute manière, je suis plutôt du genre naturiste quand on y réfléchit. » Je ne m’y attendais pas à celle là. Le coup du naturisme. Joli cynisme, contrôlé et appliqué. « Vous avez raison au sujet de la paperasse, je vais rapidement palier à ce désagrément, histoire qu'on profite du moment présent. » Je la vois tendre son bras au-dessus de l’eau, et je me dis qu’elle ne va pas le faire. Pourtant si, elle le fait. Le dossier atterrit violemment dans la piscine, et ça me laisse sans voix. Je pose alors les yeux sur Louise. Les bras croisés, elle me mitraille du regard. « Vous vous foutez réellement de moi. Quand vous aurez décidé qu'il est temps de se mettre un minimum au travail, venez me voir. En attendant, continuez à faire trempette comme un gamin de cinq ans sans responsabilité, l'argent pourrait tomber du ciel, qui sait ? » Mais l’argent tombe du ciel Louise. Peut-être pas pour tout le monde. Mais pour moi oui. Je ne dis rien, encore trop surpris pour ouvrir la bouche. Je la regarde simplement s’éloigner, puis prendre place dans les gradins. Alors je me tourne de manière à lui cacher mon visage, et étouffe un rire entre mes mains. Je n’aurais pas pu mieux choisir. Louise est l’assistante parfaite. Elle est ma distraction en plus d’être mon assistante. Je regarde les feuilles flotter à la surface, et en attrape une. Illisible, ou presque. Alors je la remets à l’eau en haussant les épaules. Ce n’était qu’un dossier parmi tant d’autres. On doit en avoir une copie numérique de toute façon. Je finis par sortir de la piscine, et sans même m’essuyer, je m’approche de Louise et m’assieds à ses côtés. Elle est là, à fixer son téléphone. Elle répond à mon attitude puérile par une attitude puérile. Mais je n’ai pas l’intention de m’arrêter là. « Ne sois pas si énervée. » Sourire aux lèvres, j’enroule mon bras trempé autour de ses épaules. Je ne fais ça que pour l’énerver, c’est évident. Et c’est bien là ce qui m’amuse. « Je n’ai rien contre le naturisme. Tu peux aller nager nue pour te détendre, je n’y vois aucun inconvénient. » Mon sourire s’étire un peu plus. « Je sais, je suis un patron exceptionnel. » Je pose finalement mon regard sur le bassin, et plus précisément sur les feuilles flottantes. Toujours mon bras autour de ses épaules, je reprends d’un air presque désolé. « Ce n’est pas grave pour le dossier, je ne t’en tiendrai pas rigueur. Je te laisserai par contre m’en refaire une copie parfaite, pour après-demain disons. » Je lui lance ensuite un clin d’oeil, sourire en coin. « Comme tu dis, maintenant qu’on s’est débarrassé de la paperasse, profitons de l’instant présent. » Allez Louise, avoue-le qu’on est bien là, tous les deux. Je finis par retirer mon bras de sur ses épaules, prenant un air faussement surpris. « Oh excuse-moi, je t’ai mouillée. »
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Cameron Eynsford
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MessageSujet: Re: take a bow. (louise) take a bow. (louise) EmptySam 1 Aoû - 10:34

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