Chaque jour était la même routine. Je me levais le matin, presque toujours habillé du linge de la veille suite à mes moments d'assoupissement. Mais aujourd’hui le réveille fut l’un des plus dure de mon existence. Je n’avais eu que 3 heures de sommeil suite à une réunion familiale de dernières minutes qui ne pouvait se régler sans moi d’après les propos quelques peu déplacés de mon Ongle.

« Matt… Tu es dans un sale état… » Me dis-je à moi-même pendant un moment.

Je triais rapidement les photos et les croquis que je devais sélectionner pour certains magasines pour l’entreprise dans lequel je faisais un stage. C'est une fois changé, clés de moto en mains que je partais à l’université après t’avoir envoyé un sms contenant ses quelques mots
«  Sky, on mange ensemble vers 12h ? J’aurais besoin de ton avis sur mes dernières photos. »

Je me souviens encore de la première ou je t’ai vu, enfin je dirais plutôt du moment où tu es apparus dans mon objectif. Je me vois encore assis sur l’un des bancs du campus à prendre des photos quand tout à coup ta silhouette a fait surface. Une magnifique métissée Nippo-Américaine venus de nulle part. Bizarrement le cadre correspondait bien avec ton style et l’envie de te prendre en photo m’a traversé l’esprit. Je venais grâce à toi de trouver le nouveau sujet de mon exposer. Nous étions encore dans cette période ou le froid pouvait venir comme disparaître.

Il est maintenant 12h25, je sors tout juste de mon cours d’art moderne et je sais que je suis en retard à notre rendez-vous… Tu vas surement me le reprocher mais je me perds facilement dans le temps quand je suis dans un élément qui me plaît. J’accourais donc vers le Mémorial Glade ou tu devais surement m’attendre dans une colère noire. Pour essayer de me faire pardonner j’avais commandé en ligne des sushis et des lasagnes que le livreur m’avait apporté assez rapidement. Après quelques minutes de perdus à ta recherche dans ce grand parc, je te vis enfin sous un arbre, écouteur à l’oreille et paperasses étalés un peu partout autour de toi. Venant tout doucement derrière toi je t’enlaçai tendrement malgré le fait que je n’aimais pas trop le contacte physique. Je pris un de tes écouteurs que je déposai sur ton genou.

«  Je suis désolé Sky… » dis-je tout en embrassent délicatement ta joue.

D’une voix calme tu me répondis,

« Tu me semble de bonnes humeurs aujourd'hui, j'espère que tu seras te faire pardonner tes vingt-cinq minutes de mon retard ? ».

Rigolant à tes mots, je viens me placer devant toi jambe croisé. Je dépose mon carnet de photo ainsi que les deux plats italien et japonais à emporter. Nos regards se croisent un instant avant que tu prennes entre tes mains tes affaires pour les arranger.

« Tu veux me montrer des photos,  montre-moi ça. Je vois que tu as pensé à un repas emporté, je peux te pardonner dans ce cas. »

Je te passe alors le carnet photo pour que tu puisses le feuilleter, le temps que je déballe notre repas souriant tendrement. Je reste tout de même un moment à te regarder essayant tant bien que mal de déchiffrer tes expressions au fur et à mesure que tu les regardes. Je sentais mon corps tendus, impatient et stresser.

«  Alors ? »

« Elles sont superbes ses photos,  elle exprime toujours des émotions en tous cas.  Tu comptes les faire publier ? » Dit-tu en souriant.

Je sens mon stresse disparaitre de mon corps petit par petit et se détendre. Te reprenant le carnet, je te réponds alors.

« Mh… Certaines, l’entreprise dans lequel je fais mon stage à besoin de quatre photos bien précises. J’ai pensé à peut-être proposer un modèle mannequin. »

Je les regarde un moment avant de les ranger au fond de mon sac. Au bout d’un certain temps je commence à manger regardant autour de nous. Le printemps était encore loin de nous mais de jolies couples ornaient le parc. Déposant un instant mes baguettes je prends mon appareil et en photographie quelques ’un. De temps en temps je croise le regard d’une fille qui me rappelle vaguement quelque chose, elle devait surement être un coup d’un soir que j’avais croisé lors d’une soirée. Sans trop nous prêter attention je lui un sourire charmeur, elle répondit à celui-ci me faisant signe qu’elle me téléphonerait plus tard.

« Elle a gardé mon numéro... ? » Murmurai-je mordant ma lèvre nerveusement.

En reprenant mes baguettes, je remarquai enfin le regard que tu posais sur moi une fois un sushi en bouche.

«  Sky ? Ça ne va pas ? »

Mon téléphone vibra, il annoncait un sms de ‘’ Krystal’’ surement la fille de tout à l’heure. Je le lis rapidement un sourire affiché sur mon visage.

« Laisse-moi deviner, la fameuse Krystal qui est passé dans ton lit quelques jours auparavant,  dont tu as oublié le nom. Je ne me trompe pas … ? Je peux te laisser en compagnie plus plaisante si tu veux ? Ça ne me dérange pas au contraire. »

Comment étais-tu au courant ? Je te soupçonnais quelques fois d’introduire une caméra ou deux chez moi ou de pister mon téléphone. Tu savais tout sur tout, comme si nous ne faisions qu’un tous les deux, comme si j’étais un livre ouvert donc les pages étaient facilement visible. Tu avais coupé toute communication après avoir dit cette phrase. Je me sentais inquiet, je ne voulais pas que tu penses du mal de mes relations à courte durée.

« Je me porte bien,  j'apprécie ces pâtes italiennes simplement… Pourquoi tu ne dors pas avec la même femme, est-ce que tu as vécu une déception ? »

Je recrachai immédiatement ce que j’étais en train de boire dans mon verre. Tu savais très bien que je n’aimais pas perler de cela alors pourquoi maintenant.

« Ça ne te regarde absolument pas… » Sifflais-je entre mes lèvres

Je ne voulais pas te parler de ça, je ne voulais en parler à personne mais je savais très bien que tu n’allais pas abandonner sans avoir eu une réponse qui serait à ton auteur. J’en perdis carrément l’appétit, mettant de coter mes plats. Je te regardais enfin, je pouvais lire dans ton regard la curiosité.

« Sky se ne sont que des aventures d’une nuit, rien de plus. Je m’abandonne à leur désir et s’est fini. Elles sont contentes et je le suis aussi point finale. »

Je savais que ce que je venais de dire n’allait pas te convaincre mais au fond de moi je l’espérer. Fermant l’espace d’un instant mes yeux, je vins prendre tes mains dans les miennes.

« Ne soit pas inquiète… »