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davis&lola .Tout seul on va vite, à deux on va loin.

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MessageSujet: davis&lola .Tout seul on va vite, à deux on va loin. davis&lola .Tout seul on va vite, à deux on va loin. EmptyVen 12 Déc - 16:17

Tout seul on va vite, à deux on va loin.
Davis & Lola



La pièce d’or aux reflets bronzés, illuminait ses prunelles sombres à chaque fois qu’elle captait les ondes lumineuses des lumières hypnotiques suspendues au plafond de verre et d’acier. Du bout de ses doigts, Davis la faisait tourner, l’observant avec une maigre attention, son esprit suscitant un point sur lequel s’accrocher pour ne pas se laisser aller à des déboires disparates, mouvants et d’un grotesques irrévérencieux. Ecrasant enfin du plat de la main, l’objet métallique qui le perdait dans un égarement impassible, Davis ne laissait pas ce soir, le hasard lui dicter ses activités nocturnes. Pour cette nuit, il laisserait le soin à ses fidèles clients d’émettre leurs suppositions pour une soirée à l’illégalité fortuite car le jeune homme n’était pas vraiment d’humeur. Mettant en exergue ses responsabilités nocturnes, il se grimait en une bête sauvage incapable de réagir à la vie en collectivité. Se murant dans une solitude proche de l’abandon total, Davis était un être sociable mais qui avait pour l’heure, l’envie de profiter de la claustration que lui offrait l’immense hangar renfermant, chaque nuit, une douce folie passagère, des tables remplis de pièces, de billets, d’hypothèques et de jetons aux couleurs pécheresses. La fumée des cigarettes s’élevaient dans l’air, en une danse acrobatique, luisante, et festoyait au moment même où elle captait un rayon de lumière, qui la mettait en valeur et laissait apercevoir, ces flux artistiques. Pour l’heure, Davis était seul et se faisait misanthrope. Depuis son arrivée à San Francisco, il avait jouit d’une insidieuse accumulation de plaisirs qui le damneraient toute sa vie et avait bafoué les règles et principes qui formaient une éducation stricte et l’englobait dans un dédale de valeurs aristocratiques, d’une bourgeoisie étouffante. Mais toute cette éducation n’avait été qu’un prélude, une chimère, pour l’amener à découvrir des festivités autrement plus valorisantes et qui le faisaient vibrer bien plus que les banquets et longues mascarades mondaines. Son sourire charmant dans un costume anthracite, galvanisait les foules et lui accordait un crédit suffisant pour exprimer sans aucune retenu cette fois-ci, le reste de sa fougue. Songes de nuits discordantes avec son quotidien à la ligne droite et respectueuse, Davis s’était toujours obligé dans la vie, à tout tenter, tout tester et dévorer sans condition ce qui se trouvait à sa portée. Ainsi, le Agusto portait un masque mortuaire, à la couronne royale et un costume encadrant deux personnages distincts dans un même corps. Le beau Davis, la présence noble, le porté de tête princier et le charme obsessionnel. Et le Davis des heures noirs d’une journée distrayante mais pas assez. Si la condition d’héritier pouvait convenir à beaucoup, Davis n’avait jamais trouvé ça suffisant et c’était pour quoi, il avait basculé dans l’autre monde. Celui qui le faisait frissonner et qui palliait son manque d’impulsivité et de folie, en lui laissant l’opportunité de devenir roi des plus belles fourberies. Davis était plus qu’un bel homme au titre luxueux, il était aussi engagé, radical, enragé, virtuose et subversif, portant son attention mystique à tout ceux qui désiraient croiser sa route et bannir un quotidien rigide en le calomniant excessivement. Il formait une parenthèse rohmenrienne dans sa vie et avait décidé que ses parents ne viendraient plus l’égarer de cette vie aux nombreuses possibilités. Davis voulait toucher à tout. Au bonheur d’être un homme riche et à l’enthousiasme de se sembler inaccessible en louant à des nuits illicites, son talent d’organisation. Mettant en abyme cette rengaine qui s’instaurait dans ses veines, Davis pensait à Helsye. Encore et toujours. A cette entrevue qui l’avait piégé l’espace d’un instant, au-dessus du golden gate, et qui l’avait bercé d’une illusion ténébreuse, prenant possession de son corps et de son mental, l’espace d’une seconde. Davis avait ressentit une vive sensation. Le déni tout d’abord, de revoir son amie en face de lui, celle qui l’avait abandonné lorsqu’il avait finit entre les mains d’hommes peu scrupuleux et qui voulaient lui faire payer la perte de leurs biens. Et puis la colère était apparue. Qu’elle ait pu avoir l’affront de sortir de sa vie aussi rapidement, en dénigrant tout ce qu’ils avaient vécu et leur dernier souvenir. Celui où ils s’étaient emparés des lèvres de l’autre pour valser dans une somptueuse frivolité romantique. Aujourd’hui qu’il l’avait revu, Davis avait entendu pour la première fois une explication, des excuses, des propos dont il n’avait jamais imaginé la portée. Aujourd’hui Davis avait remarqué qu’Helsye était toujours restée ancrée dans sa vie, dans son esprit, ses nuits et son cœur. C’était une malédiction pire que la mort, pire que l’illégalité de ses actions au milieu d’une vie double. Il avait été soumis à une colère inquisitrice par la seule force de leur confrontation. Un plaidoyer au partage enflammé et au magnétisme indéniable, ressurgissant de leur mémoire respective… Son œil noctambule agrippait alors les reflets de la lune qui s’étalait à travers la pièce, mettant en relief tout ce qui comblait l’immense salle presque vide, où seule la silhouette de Davis avait quelque chose de mystérieux. Se levant enfin, il attrapait son manteau de cuir et l’enfilait à la hâte pour sortir enfin. Avant de se joindre à ses fidèles insurgés, il avait envie d’aller dans un bar, boire un verre, une occasion qui lui permettrait en un rien de temps, de se remettre en selle après les émotions vives qui l’avaient parcouru trop vite, improprement, et sans lui laisser l’occasion de reprendre son souffle. Vertigineuse sensation qui ne l’avait pas quitté depuis l’après-midi, Davis secouait légèrement la tête comme pour accueillir un courage d’une timidité éphémère ce soir, et arrivait enfin au Lexington Club. Son téléphone en main, il faisait défiler les prénoms consécutifs de Charlotte, Dany et Lola mais s’éternisait ensuite sur le verrou pour oublier l’idée de les mêler à ses pathétiques histoires. Mais la surprise était de taille lorsqu’au comptoir du bar, il captait le regard fiévreux d’une belle blonde, d’une douceur candide, aux traits fins et aux lèvres perlés d’un rose innocent et envoûtant à la seconde d’après. Lola se trouvait là, un verre en main, le regard hagard, les yeux dans le vide, le cœur dilapidé dans la boisson. Arquant un sourcil, Davis affichait un sourire bienveillant en s’avançant vers elle. Je t’aurais bien proposé un verre, mais j’ai l’impression que j’ai du retard à rattraper… Qu’il disait charmeur comme jamais, à son amie d’enfance, celle avec qui il avait tellement partagé, perdu et retrouvé. Il embrassait sa joue avec sensualité et continuait en la dévisageant longuement. Lola, qu’est-ce qu’il se passe ? Qu’il demandait fronçant les sourcils. Lui qui avait pensé qu’elle était obnubilée dorénavant, par les bonnes manières, il l’a retrouvait à se noyer dans de fausses espérances et élixirs d’une médiocrité apparente. Et il s’en voulu à la seconde même. Pour n’avoir été que peu présent dernièrement, afin ne pas la mêler à sa vie frauduleuse …


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MessageSujet: Re: davis&lola .Tout seul on va vite, à deux on va loin. davis&lola .Tout seul on va vite, à deux on va loin. EmptyLun 22 Déc - 21:21

Soyons extraordinaires ensemble plutôt qu'ordinaires séparément
Elle était venue s'échouer là, dans un bar inconnu, parce qu'elle trouvait les néons jolis. Elle aimait bien leur couleur. Du rouge. Elle avait la tête pleine à craquer, ça la lançait, la douleur enflait contre ses tempes. Alors Lola avait foulé le bitume gris comme elle aurait glissé sur de la glace. Elle s'était retrouvée plantée devant le comptoir à commander un verre. Puis deux, puis trois. Le monde s'était révélé plus joli avec l'alcool, les ronces qui lui barraient la vue s'étaient écartées, l'avait laissé distinguer l'horizon trouble. Les problèmes étaient descendu de ses toutes petites épaules, s'étaient assis là, à côté du tabouret, en lui gueulant qu'ils reviendraient. Alors elle avait continué de boire, elle voulait qu'ils restent là, à côté du tabouret, à regarder le carrelages anthracite. Elle avait laissé ses talons avec ses problèmes, au pied de son siège. Elle avait laissé ses petits pieds nus pendre dans le vide et elle avait bu. Un verre pour Holden. Pour Holden qui revenait alors qu'elle voulait pas qu'il revienne. Enfin si, elle voulait, mais pas comme ça, pas maintenant. Un verre pour ses parents. Pour ses geôliers, pour ces deux chieurs qui voulaient la formater, qui menaçaient. Les remarques tombaient, rythmaient sa vie. Elle avait aussi bu un verre pour ces remarques-là. Du coup, elle avait bu aux amours perdus. Et aux gens paumés, aussi. Elle avait bu à ce labyrinthe existentiel où elle slalomait en ne tombant que sur des culs-de-sac. Elle avait bu aux temps lointains de l'enfance, à ce qu'elle avait perdu, à ce qu'elle avait retrouvé. Elle avait distillé son remède miracle dans son sang et elle s'était laissée emporter par la tranquillité. Elle fixait le bois du bar en silence, les yeux vitreux, toute son amertume lui revenait à la figure par instants, comme une douleur spasmodique. Ses crampes de nostalgie la clouait au tabouret, elle sentait ses problèmes qui grondaient à ses pieds, alors elle recommandait un verre. Elle le buvait et elle oubliait les soucis, elle fixait de nouveau ses yeux sur le bois du comptoir. Et ça recommençait. Petite silhouette coiffée de fils blonds, hissés sur un corps allumette, tout petit, anguleux, aux clavicules qui pointes, menaçantes sous le tissu de peau, ça donnait ça à peu de chose prêt. Ce tableau, ce personnage fragile, emblématique des âmes perdues, comme une dame coincée dans son corps de petite fille, qu'à pas voulu grandir. La faute à qui, elle savait pas, elle tournait en rond autour de ses questions sans trouver de réponses. Elle était pas belle Lola, elle était mignonne. Mignonne comme on parle d'une gosse. Personne la trouvait belle, tout le monde la trouvait si ce n'était mignonne, un peu jolie. Le seul qui l'avait trouvé belle, c'était Holden. Il le lui avait glissé au creux de l'oreille une nuit d'été, quand la chaleur recouvrait tout en une vague uniforme, bienveillante. Elle voulait qu'il le lui redise. Il le lui avait redit, au bar, quand elle lui avait dit de dégager. Et elle aurait voulut l'entendre lui dire sans discontinuer. En fait elle aurait dû l'embrasser plus longtemps ce jour-là. Prendre ses lèvres tant qu'elle le pouvait encore. Elle avait trop d'orgueil pour revenir lui demander d'être avec elle. Juste être avec elle. Mais il était pas là, donc faute de mieux elle s'était assise là, sur ce tabouret, elle avait laissé ses problèmes lui lécher les orteils, agréable de les sentir si loin à mesure qu'elle distillait l'alcool dans son sang. Pas fière, une fille sans réflexions ni pensées abjectes. Juste une fille. Une personne. Sans identité, une anonyme mordue par l'ombre du comptoir. La fille du bar. Et toujours drapée de son élégance anglaise, avec ses mèches blondes qui lui barraient le visage par endroit, elle ne semblait pas atteinte par la boisson le moins du monde. Parce que ce qu'ils ne savaient pas, quand il voyait cette gamine-là se saouler toute seule au bar, c'est que quand elle avait dix-sept ans, Lola elle buvait. Elle buvait et elle adorait ça. Lola elle montait sur les tables, elle dansait, elle avait les cheveux qui partaient dans tous les sens et elle s'en foutait. Elle criait, elle hurlait en chantant vaguement un air, elle rentrait au petit matin, les talons à la main, elle laissait la brise brasser ses mèches emmêlées, elle arrivait et découvrait un visage paternel aux yeux injectés de sang. Il gueulait, il lui disait que c'était pas possible tout ça, toute ce désordre. Il comprenait pas. Il comprenait pas que quand la musique vibrait tout autour d'elle, c'était comme un cocon, elle aurait voulu ne jamais en sortir. Il comprenait pas que toute cette euphorie-là, c'était le plus beau spectacle qu'elle ai jamais vu. Plus beau que tous ces repas pleins de retenue, de faux semblants. Elle se souvenait d'un visage de cette époque-là : Davis. La mâchoire carrée, les sourcils s'arquant en un air perplexe, la voix grave, sensuelle. A force de quitter les dîners mondains ensemble, elle avait fini par aller dans les soirées illégales qu'il organisait. Elle s'était fondue au milieu des mecs bourrés, avait dansé, joué au poker, plumé tout le monde de ses petites moues innocentes, elle était même montée dans les voitures qui partaient pour les courses. Et puis un jour il y avait eu un type. Un grand gaillard, pas moche, vaguement blond. Il puait l'alcool. Il l'avait collé contre le mur. Ses mains avaient glissé partout contre elle. Elle avait hurlé, elle avait frappé, mordu, mais personne ne venait et il avait continuer de la toucher. Brutal, indélicat, ses gros doigts avaient rampé contre toute sa peau. Et puis Davis était arrivé avant le pire. Il l'avait frappé, frappé, frappé. Et elle n'était plus jamais revenue aux soirées. Elle avait repris le droit chemin tracé par ses parents, elle avait maintenu cette drôle d'amitié tendre qu'elle partageait avec Davis, doublée d'une immense gratitude, mais elle s'était rangée dans son rôle de demoiselle sage. Elle l'avait sommé de la laisser être ce que ses parents voulaient qu'elle soit si il tenait à elle. Alors qu'elle pensait au rictus malsain que le grand type aux cheveux un peu blonds avait eu quand il l'avait poussé contre le mur de briques, elle releva les yeux vers les corps mouvant autour d'elle. Elle croisa un regard. Se raccrocha à ce regard-là. Le reconnut. Davis. Beau dans son charme si particulier, elle le vit s'approcher d'elle, du naufrage qu'elle était. Il lui demanda comment ça allait, laissa ses lèvres s'attarder contre sa joue. Et elle se souvint. De tout. De la liesse des soirées, du bonheur que c'était de danser, d'être folle, d'hurler, de ne pas se ranger. Elle eut envie de recommencer. Oui, voilà, c'est ça. Être ivre, comme ça, devant Davis, ça lui donnait envie de revivre des temps d'insouciance. D'insolence. « J'en avais marre. De tout. Alors je suis venue ici. » elle haussa les épaules. Elle lui sortit ça avec une légèreté et un sourire déroutant. Toute son attitude tranchait avec ses mots. Elle restait ivre, et dans l'alcool - qu'elle avait joyeux - elle devint plus tactile. Elle se pencha vers Davis, posa sa tête sur son épaule. « Davis, tu m'as manqué, ça fait quoi... deux mois qu'on s'est pas vu ? » elle releva la tête, lança un regard sérieux vers lui. Hilarante, cette gamine bourée qui tentait de persuader tout le monde du contraire. « Qu'est ce que t'es beau, Davis... J'avais jamais remarqué avant, mais qu'est-ce que t'es beau. » Bourrée, je vous dis. Elle reposa sa tête contre son épaule, ses cheveux venant s'échouer contre le pull de son ami d'adolescence. Elle retrouva dans sa chaleur un goût d'autrefois. Quand ils rentraient à deux à six heures du matin, elle chantonnant une chanson quelconque et lui, fidèle à lui-même, un sourire amusé bordant ses fines lèvres de charmeur. Ils marchaient comme ça un quart d'heure, il la laissait devant la porte de chez elle, s'assurait qu'elle rentrait bien. Il savait que s'il la laissait faire le trajet toute seule, elle aurait toujours trouvé un chat fascinant à suivre à travers toute la ville. Alors il la raccompagnait jusqu'à cette porte bleue marine d'une maison froide. Et ça s'était arrêté au moment où le gars vaguement blond avait malmené sa poitrine de ses grandes mains. « Dis, Davis, tu veux pas qu'on fasse une soirée comme avant ? » commença-t-elle, toute bourrée qu'elle était. Elle plongea son regard dans le sien, rit un peu, d'un petit rire de souris, attendrissant même si personne ne savait pourquoi elle l'avait laissé résonner dans la clameur du bar. « S'il te plaît... » elle insistait, encore bien coiffée qu'elle était. La vie était tellement insipide depuis deux années, après son roadtrip tout avait perdu de sa saveur. Lola voulait se persuader qu'elle pouvait ressentir les vibrations d'autrefois et savourer ces instants-là qu'elle prônait tant fut un temps. Fougueuse à l'intérieur, elle s'était voulue corsetée de sagesse mais dès que l'alcool dénouait cet habit-là, elle redevenait la gamine de dix-sept ans, éperduement amoureuse de l'univers, qui disait merde à tout le monde. Elle se pencha maladroitement sur le comptoire, avança un petit bras hésitant, leva un index, héla un serveur. « Tenez, soyez sympa et servez-lui un verre. » ordonna-t-elle en désignant son ami d'un bref coup de menton. « Allez Davis, j'ai une putain d'envie de danser. » elle le regarda, le regard éclairé d'on ne savait quelle pensée magique. « J'ai dit putain ! Tu sais qu'avec mes parents j'essaie de parler mieux... Parce qu'apparemment je parle "comme un charretier" depuis que je suis revenue de roadtrip. Et bah ce soir, je. M'en. Fous. » elle hocha la tête, en approbation de ses propres paroles. « Tiens, écoute : Bordel de merde, j'ai une putain d'envie de faire la fête avec toi. » nouvelle illumination de son visage, trop satisfaite de parler mal au milieu de ce bar-là, complètement ivre qu'elle était. Ivre mais heureuse.
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MessageSujet: Re: davis&lola .Tout seul on va vite, à deux on va loin. davis&lola .Tout seul on va vite, à deux on va loin. EmptyJeu 1 Jan - 18:34

Tout seul on va vite, à deux on va loin.
Davis & Lola



Cette perte de contrôle avait été soudaine, momentanée et inconsciente. Davis s’était retrouvé tel un automate au bord d’un enfer récurrent de vagues colériques qui le fouettaient en plein visage, sans relâche ni pitié. Avilie par le simple déferlement de haine qui se propageait au creux de ses veines, les pupilles de Davis s’étaient rétrécies, ses narines s’étaient dilatées sous l’effet de sa respiration accrue et sa cage thoracique s’était compressée pour que la prochaine inspiration ne soit plus que la libération d’un brasier qui consumerait chaque parcelle de son anatomie. Son corps s’était crispé, ses muscles bandés et le regard était devenu froid, glacial et si autoritaire qu’il aurait pu faire fondre l’antartique et ses alentours. Son poing serré faisait saillir les veines bleutés qui courraient le long de sa membrane pendant qu’il enjambait les quelques mètres de la scène horrifique qui profilait son horizon d’une catastrophe imminente. A quelques mètres de lui, loin de sa vue brouillée par un cauchemar miséreux, Davis assistait, encore spectateur, à une vision écœurante. Lola et ses longues jambes fuselées étaient arrivées dans l’entrepôt désaffecté que Davis avait inauguré de ses soirées poker et autres philanthropies dont il avait le secret. Encadrant sans cesse sa silhouette élégante et fragile d’un doux regard protecteur, il ne l’a lâchait jamais d’une semelle et son attention redoublait lorsqu’elle était présente. Mais ce soir là, Davis avait bu. Plus qu’il ne le faisait d’habitude lorsqu’il était responsable d’une organisation périlleuse. Il avait suffit d’une brève minute, d’un instant qui échappait à son ivresse passagère pour que son amie de toujours, disparaisse dans un recoin reculé de la salle immense, embué par les cocktails de fumée et d’alcools crevant l’atmosphère tamisée. Mais pour l’heure, la boisson avait atteint le cerveau contrit de l’homme et avait gradué négativement son taux d’observation et de concentration. Libéré par le poids d’une surveillance accrue, Davis avait accepté les verres qu’on lui servait auprès du bar de fortune qu’il avait mis à disposition de ses partisans. Cette nuit, ils fêtaient tous l’arrivée de nouveaux arrivants, le départ d’un ami qui avait suivi fidèlement les frasques de Davis et aussi, son envie pressante de se détendre pour la première fois depuis qu’il mettait en œuvre les vestiges d’années folkloriques où tout tournait autour d’une complaisante insouciante. Mais ce bref instant n’avait pas duré. Son regard brillant d’excitation avait galopé à travers les joueurs qui sévissaient autour des tables en fer forgé pendant qu’il cherchait avec appréhension, la chevelure blonde de sa douce et belle Lola. Mais il ne trouvait ni la candeur de son visage, ni la malignité qui lui était propre, accrochée sur sa peau clair. Alors il avait détourné son regard de ses autres occupations pour venir scruter avec plus d’attention chaque recoin de ce hangar à l’instant chaleureux et qui devenait à présent, une prison mentale autour de ses sens hésitants sous les effluves du rhum qu’il venait d’ingurgiter. S’enfonçant dans les recoins insoupçonnés de la salle, Davis l’avait alors vu. Contre un pilier, dans un angle mort, paniquée, frêle et dangereusement impuissante. Davis s’était brutalement arrêté, la rage avait grondé au creux de son ventre et ses muscles avaient hurlé à leur déploiement imminent. Il avait analysé la scène pourtant bien trop lentement car au moment où il agissait, les mains de cet infâme intrus, trépignait d’impatience contre le corps de la jeune Rodehorst. Alors Davis avait enjambé les quelques mètres insupportables qui le séparait de Lola pour poser une main inquisitrice sur l’épaule de ce monstre. Le tirant avec une rage folle et meurtrière, en arrière, il prenait son élan et écrasait sur sa joue rouge, son poing replié, telle une arme butant contre sa cible. L’homme s’écrasait au sol et sans l’once de pitié et de répit dans le regard de l’Agusto, il encadrait le corps de l’homme de ses genoux et frappait, encore et encore, sans jamais s’arrêter, décuplant sans cesse sa force sur le visage de l’imprudent. La haine rongeait ses membres, son instinct était en suspens, sa conscience en arrière-plan. C’était la main de Lola le tirant en arrière qui l’avait réveillé en sursaut de son ardente témérité, éclatée sur le visage boursoufflé de sa victime. Le sang se répandait sur le sol en flaques éparses et grouillantes de sens. Davis ne s’était pas maîtrisé et l’effusion de cette constatation, souillait le sol autour du crane de l’inconnu. Se redressant, il avait attrapé le visage de Lola entre ses mains pour scruter le plus profond de son être et mesurer la gravité de son acte. Il lui avait soufflé quelques mots. Qu’il était là, que c’était finit. Puis, le regard apeuré de la perdre, il l’avait enserré de ses bras, embrassé son front, et à l’instant, fait sortit tout le monde de la salle en écrasant son poing sur la sirène d’alarme. Abandonnant le corps méconnaissable de l’homme, il n’était plus jamais revenu dans cet endroit. Mais Lola elle, n’était plus jamais retournée auprès de lui. Tout avait un prix et il en avait payé les conséquences. (…) Pieds nus ballants contre le bois du tabouret, Lola accrochait de ses longs doigts le verre prostré face à elle. Un instant hésitant, il se retrouvait la seconde d’après, aux côtés de son amie d’enfance. Si le passé avait pu troubler leur relation et émettre une distance au sein de leur amitié, Davis ne l’a laissait pas paraître et s’appropriait le monopole de la jeune femme quand son air semblait hagard, légèrement éperdue et trop vague pour qu’il devine aisément qu’elle n’en était pas à son premier verre. Consterné par cette apparition d’une Lola en proie aux démons de l’alcool, le jeune oméga se demandait ce qui pouvait bien la refaire plonger dans un magma profond, duquel elle s’était extraite avec force et rapidité, quelques mois plus tôt, à la plus grande tristesse de l’homme. Lui en vouloir était un euphémisme mais il ne disait rien. Davis avait bien du mal à en vouloir à ses proches amis. Marre de quoi ? Fronçant les sourcils, il prenait place à ses côtés quand son petit corps s’était tourné en sa direction pour l’observer – presque – attentivement. Minutieux dans la redécouverte de ses traits, Davis passait une des mèches éparpillées autour de son visage candide, derrière son oreille. Ce simple geste lui rappelait de vagues souvenirs, des habitudes qu’il avait prises à ses côtés et qui semblaient appartenir à une époque révolue bien que récente. Deux mois et trois semaines. Qu’il souffle d’un ton qui interdit toute aisance à comprendre ce qu’il pense réellement. Impassible dans ce simple éclairage des faits, il hausse les épaules comme si ça n’avait pas d’importance. Pour lui pourtant, ça en avait eu. Car elle avait été la seconde femme à l’abandonner au bord du précipice où il attirait inconsciemment, les gens qu’il aimait. Le Agusto devrait un jour se rendre compte qu’il était seul face au vide de sa vie, à l’incertitude de son avenir et au traumatisme peu commun de son quotidien. Et toi tu as déjà bien bu… Qu’il dit, fronçant les sourcils et passant un doigt sur la cicatrice ornant sa joue, un geste anodin qu’il exécutait chaque fois que ses pensées s’empourpraient légèrement. Toi t’es belle. Plus quand t’as pas bu. Là t’as les yeux du chat botté. Ca me ferait presque fondre. Me regarde pas comme ça… Qu’il fulmine en ne se retenant pas devant l’émergence d’un rire, grossissant au creux de sa gorge. Lola était éméchée, royalement. Si le jeune Agusto aurait dû lui demander ce qui n’allait pas et ce qui l’a rendait d’humeur si nonchalante quand à ses anciennes bonnes résolutions, il n’en faisait rien. Hésitant sur la conduite à tenir, il divaguait entre sa raison et son cœur et en général, on savait qui gagnait chaque fois car les deux n’avaient aucune cohérence lorsqu’ils se confondaient. La dévisageant intensément, elle le suppliait dorénavant, de lui vider l’esprit, de retrouver les frissons qu’ils avaient partagés lorsqu’elle se glissait encore dans ses nuits décadentes. Un sourire le perdait dans ses rêvasseries. Tu sais que je ne peux rien te refuser. C’est bien malheureux d’ailleurs. Tu abuses trop de mes faiblesses. C’est pas bien ça Lola… Qu’il dit comme s’il grondait une enfant capricieuse et trop hâtive de se lancer dans de nouvelles expériences. On lui servait un verre et il le buvait d’un trait avant de se faire resservir. Vous êtes une vraie délinquante Mlle Rodehorst. Oublie tes parents, ce soir tu es à moi. Qu’il souffle en se levant. Passant alors son bras derrière le dos de la jeune femme, il l’a soulevait du tabouret et déposait ses pieds nus sur ses chaussures, plaquée contre son corps, petite fille chancelante prenant appui sur la confiance immuable qu’elle détenait en son cavalier. Et puis il la soulevait un peu plus et la faisait tournoyer dans cette salle presque vide. Déposant enfin sa partenaire d’un soir sur le sol, il enlevait sa veste, la jetait amusé sur le siège qu’il venait de quitter et se tournait vers le barman. Gardez ma carte bleue et servez nous autant que vous le pouvez. Et montez le son aussi. Davis était riche, beau et légèrement intimidant. Quand il voulait quelque chose il faisait toujours tout pour l’obtenir. Malheureusement il n’avait pas de grands buts dans la vie. Seule son avidité à se complaire de la présence de la jeune femme, nourrissait ses pas à présent. Il se rapprochait de nouveau de la jeune femme avec un sourire joueur. Tu m’as manqué ma douce. Ses mots susurrés au creux de son oreille étaient l’invitation à une nuit entière, dédiée à leur ancienne débauche et complicité d’antan. Claironnant sur l’air de la musique où les basses vibraient à allure régulière, Davis récupérait la main de Lola et la faisait tournoyer sur elle-même pour que son dos vienne se plaquer contre son torse. Là, au milieu des quelques danseurs sous cachets, Davis humait le plaisir de l’interdit, qu’elle lui avait imposé au moment où elle s’était extraite de ses activités peu glorieuses. Toutes sortes d’idées lui venaient à présent. Si Lola avait besoin de se vider la tête, elle était bien tombée. Dis Lola, t’étais plus heureuse à partir du moment où t’as tout lâché ? Profitant de son état second, Davis la questionnait brièvement. La retournant face à lui, il lui tendait un verre plein posé sur le bar et servit à leur attention. Il n’aurait pas dû, c’était inconscient de sa part et pourtant, Davis n’avait pas toute sa raison depuis quelques jours, quelques temps. Peut-être depuis qu’il avait même remarqué qu’il était né sans attache ni point de repère…


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