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give me novacaine - (maxim & lux)

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MessageSujet: give me novacaine - (maxim & lux) give me novacaine - (maxim & lux)  EmptyVen 31 Oct - 6:52

Sur le goudron humide, se reflétaient des tâches de lumière diffuse provenant d’un lampadaire défectueux. Happée par le calme que conférait la nuit, elle tenait entre ses longs doigts le reste d’une cigarette qui se consumait lentement et qu’elle portait frénétiquement à ses lèvres, comme pour y trouver le courage nécessaire à ses plans. Elle espérait remplir ses poumons d’une dose de bravoure et d’un soupçon d’audace grâce aux volutes grisâtres qui embrumaient son tableau de bord. Les phares coupés, le moteur éteint et froid, elle attendait, masquée par l’obscurité, le moment opportun pour agir et lancer l’offensive. Son plan élaboré en quelques minutes dans les tréfonds de sa cave, était on ne peut plus bancal et malhabile. Les chances de réussite flirtaient avec le zéro pointé, mais Lux, croyait en un infime espoir qui n’existait que dans ses songes les plus profonds. Sur sa cuisse, négligemment posé, un ridicule morceau de papier jauni et rongé aux extrémités faisait état d’une liste interminable de produits, dont le commun des mortels ignorait l’existence. Médicaments prescrits aux cancéreux, aux schizophrènes, mélange savant de benzodiazépines, de neuroleptiques et d’analgésiques, au total une vingtaine de noms aux effets divers et variés qu’elle désirait avoir en sa possession sans être titulaire d’une précieuse ordonnance. Le vol de médicaments, au même titre que le trafic de drogues, ou l’homicide volontaire, était sévèrement puni par la loi. Pourtant, elle estimait n’avoir plus rien à perdre et consentait librement à prendre ce risque majeur. Depuis bientôt trois ans, elle passait la majorité de son temps-libre à faire des recherches toujours plus poussées, sur les causes des maladies dites incurables. Elle avait passé en revue toutes les guérisons miraculeuses, les substances plus ou moins controversées auxquelles des pseudo-sorciers attribuaient des propriétés bénéfiques, elle avait passé l’été dans une bibliothèque poussiéreuse en vain. Ses recherches ne menaient à rien, ses expériences échouaient les unes après les autres, et le temps, lui, passait sans l’attendre, sans l’entendre. Son visage à faire pâlir de jalousie les pires toxicomanes de San Francisco n’était qu’une armure qui l’a protégeait de l’horreur du monde, sa nonchalance maladive n’était qu’un moyen prétendument efficace pour ne pas se détourner de ses objectifs. Lux avançait à vive allure vers ses espérances élevées, sans se retourner, sans accorder un seul regard aux médisants qui l’a talonnait, elle consacrait sa vie à la recherche fantasque d’une formule magique. Celle qui, un jour, soignerait tous les maux dont la Terre est en proie. Un jour, peut-être, aurait t’elle le mérite et l’honneur de contempler la médaille aux reflets dorés d’un prix Nobel à son nom. Le profil d’Alfred Nobel fondu dans un cercle d’or, juste entre ses mains. Mais, l’objet de ses désirs, nécessitait une prise de risques notable. C’était une équation à trois inconnues, où, quand, et comment ? Par où sortir d’ici dans la plus grande discrétion possible sans commettre un deuxième meurtre ? Quand, se jeter dans le grand bain ? Et, comment pénétrer dans l’enceinte de l’hopital, s’infiltrer dans la réserve du service pharmacologique sans se faire attraper ? Prenant une ultime inspiration, elle claquait, dans un bruit violent et sourd, la portière anthracite de sa Mustang d’une autre époque. Avec une détermination sans faille, elle se précipitait vers l’entrée principale du gigantesque bâtiment. L’hopital de San Francisco avait des plans semblables à ceux d’un labyrinthe et elle manquait de déglutir en constatant le nombre impensable de directions possibles. Des flèches colorées indiquaient les différents services, psychiatrie au troisième, neurologie au huitième, ..., si bien qu’elle fut contrainte de recommencer sa lecture au moins trois fois avant de trouver le Saint-Graal. La pharmacie, comme il l’appelait, permettait au personnel de l’hopital de se fournir des médicaments indispensables à la santé de leurs patients. Evidemment, les stocks devaient être savamment contrôlés par des secrétaires et des outils informatiques, mais elle savait d’ores et déjà, que le jeu en valait la chandelle, qu’importe s’il fallait être fou pour mener à bien une telle opération, tout était à gagner, rien à perdre. Minimisant mentalement les risques inconsidérés qu’elle s’apprêtait à prendre, elle tentait de se convaincre qu’il valait mieux braquer un hôpital qu’une banque, et qu’au moins, dans l’hypothèse où elle serait blessée durant son périple, elle était au bon endroit pour recevoir des soins. Elle n’allait pas mourir, du moins, pas cette nuit. Les couloirs blancs étaient éclairés de néons aveuglants, typiques des hôpitaux, et une odeur de sépulcre planait dans l’atmosphère. Des infirmières en blouses pastels avançaient d’un pas morne, le regard éteint, les traits redessinés par la fatigue, personne ne lui prêtait une quelconque attention. Lux n’était qu’un fantôme longiligne qui se confondait dans ce paysage de désolation, qui, loin de redonner goût à la vie, conduisait tout droit vers le trépas. Frôlant les murs jaunâtres, elle cherchait à se faire la plus discrète possible alors que son accoutrement atypique jurait irrévocablement dans le paysage. Une veste en cuir cintrée et ayant visiblement un passif, un jean sombre légèrement déchiré par endroit et une paire de godillots à l’apparence rugueuse. Lux était entourée de flèches lumineuses qui indiquaient : -danger, n’approchez pas, pauvres mortels.- et ça marchait. Repérant les portes de la pharmacie, miraculeusement restées ouvertes, son jour de chance ! Elle fonça vers sa cible sans se poser la moindre question et ouvrit la fermeture éclair de son sac à dos. L’endroit était semblable au Paradis pour la chimiste qu’elle était, les yeux écarquillés, comme une gosse devant un sapin de Noël tout illuminé, elle inspectait le divers tiroirs afin de saisir rapidement l’organisation et le rangement de l’endroit. Hors de question de s’attarder ici. Accroupie, elle passait en revue les centaines d’étagères à la recherche des produits figurants sur sa liste, mais à cette allure là, elle en aurait pour la nuit. Aussi; elle décida de se planquer derrière la porte et d’attendre sagement que quelqu’un entre, quelqu’un qui connaissait bien les lieux et qu’elle aurait le bonheur de séquestrer une petite dizaine de minutes. « Tu tentes quoi que ce soit, je t’enfonce cette seringue dans le bras. » lançait t’elle menaçante en claquant la porte, alors qu’un individu venait d’entrer sereinement dans la réserve. La seringue en question ne contenait rien de bien méchant, mais il n’était pas censé le savoir, donc le subterfuge était on ne peut plus parfait. « J’ai besoin de ça. » exigeait t’elle en lui refourguant sa précieuse liste entre les mains. Elle le détailla brièvement, il était jeune, à peu près son âge, en plein dans les études visiblement. Peut-être étudiait t’il à Berkeley ? Elle n’en savait rien, puisque par principe, elle ne sortait pas de la maison des Gammas. Le monde extérieur l’exaspérait et elle en avait assez d’être polluée en permanence par les mêmes ragots concernant une prétendue élite. « Reste pas planté là, plus vite tu trouves, plus vite ce sera terminé. » Il avait plutôt intérêt à collaborer parce qu’elle était prête à employer la force. Les armes ne manquaient pas ici, doublées de ses connaissances en médecines, chimie et mathématiques elle était certaine de pouvoir faire exploser un truc. « C’est pour la bonne cause. » murmura t’elle finalement en agitant la-dite seringue et en le bousculant vers l’allée centrale de la pièce. Il devait la prendre pour une barge. Il n’avait pas complètement tort.


(mise en page + lecture ce soir :plop: )
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MessageSujet: Re: give me novacaine - (maxim & lux) give me novacaine - (maxim & lux)  EmptyLun 24 Nov - 18:09

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