Sujet: Jessiann&Nicola .Rich kids of San Francisco. Ven 17 Oct - 13:28
Rich kids of San Francisco.
Jessiann&Nicola
Jessiann déclarait qu’elle n’avait nullement l’intention de sortir ce soir. Rattrapant ses cours qu’elle avait manqués car elle avait dû récupérer sa fille à l’école, elle n’était vraiment pas d’humeur à minimiser ses efforts afin d’envisager une sortie. Studieuse comme jamais, la jeune femme préférait le calme serein de la villa somptueuse qu’elle avait achetée en ville plutôt que l’idée de s’imbiber d’alcool à s’en faire tomber ses longues mèches d’or. Le nez plongé dans les bouquins, allongée sur son immense sofa, elle ne cessait de faire des allers-retours entre ses cours de droit et sa page twitter suivit par un nombre impressionnant de folowers. Son compte reflétait ce qui lui manquait le plus. Sa vie à New York, sa renommée, son goût indéniable pour le monde de la mode et la rançon de la gloire. It-girl incontestable, la jeune femme avait dû faire d’incroyables concessions afin de mener une vie loin d’un secret houleux qui pouvait retourner ses habitudes en un rien de temps. Mais au moins, sa disparition ne semblait pas inaperçu puisque New York s’enquérait de savoir où était passée l’héritière lésée par la fuite de son père, suite à des problèmes judiciaires. Jessiann était à San Francisco, callée dans son immense sofa d’un blanc virginale, à tenter de se dire qu’elle se ferait à sa nouvelle vie. Les semaines s’étaient écoulées et plus le temps passait, plus elle commençait à reconquérir son sourire éclatant et ses airs de conquérante. Parce que la jeune femme ne passait jamais inaperçue. Au milieu de la foule, elle savait se mettre en avant et se différencier de toutes ses filles juchées sur leurs talons à la hauteur vertigineuses. Et bien que le prestige de Berkeley ne fût rien face à celui de Yale qu’elle avait intégré à son plus grand plaisir, elle devait dire que l’université regorgeait de visages connus qu’elle chérissait comme jamais et qui la surprenait allègrement. Parce que Jessiann n’était pas seule mais entourée et c’était bien ce qui l’a faisait tenir maintenant qu’elle avait à prendre soin d’une fillette qui n’était même pas la sienne mais qu’elle faisait passer comme telle. Mais ce soir, elle n’arrivait pas à se concentrer. Les néons de son plafond titanesque lui renvoyaient les lumières de sa vie d’antant et Jessiann avait la désagréable impression de devenir bien trop calme. Sa jeunesse s’écaillant au fur et à mesure que ses responsabilités avaient pris de l’ampleur, la jeune femme n’arrivait à se décider entre profiter de sa jeunesse et rester cette reine froide et intouchable qu’elle avait toujours exposée à la face du monde. Son téléphone sur ses genoux, il sonnait alors comme par un enchantement, relié à ses plus profondes pensées. Le nom de Nicola s’y affichait en grosses lettres et un sourire se dessinait sur les lèvres de la belle blonde pendant qu’elle répondait avec une lenteur contrôlée. Deux heures plus tard, la jeune femme arpentait l’immense hall d’entrée d’une maison ouverte pour les héritiers déchus des beaux quartiers qui se retrouvaient cette nuit, à exposer leurs grands airs tout en vidant leur corps de la moindre goutte d’eau au profit d’alcool luxueux mais peu dégustés. Sourire savoureux sur les lèvres, elle destinait ses pas au seul profit de retrouver son amie d’enfance. Elles venaient toutes deux du même monde et Jessiann savait qu’elle pouvait compter sur la jeune femme pour lui faire passer une bonne soirée, comme à l’époque de leurs plus grandes folies. Incarnant le divin à elle seule, elle faisait courir ses doigts sur l’une des bretelles de sa robe rouge somptueuse qui avivait les courbes de son corps et donnait une impression aérienne par le drapée élégant qui s’effeuillait autour de ses hanches. Sortir sans vêtements de créateurs était un pêché capital pour la jeune femme qui avait passé sa vie sur la 5ème avenue entre Chanel et Tiffany. Le regard obsessionnel déposé sur toutes les personnes qui occupaient la pièce, elle s’avançait avec allure vers l’immense bar. Tout semblait d’une opulence désuète mais pour elle, c’était bien le minimum vital afin de passer d’honorer les salles de sa présence. Certaines tables se remplissaient de poudre blanche, étalée devant les héritiers qui créaient le droit à cette drogue précieuse malgré son illégalité. Le nez blanchit par son absorption, ils toisaient la salle d’un regard vitreux mais impérieux. Seigneurs de cette terre érigée pour une nuit, ils baptisaient de leur mépris, l’ensemble de l’espace qui regroupait leur liste entière d’amis sur facebook. Du moins les seuls qui avaient de l’intérêt à leurs yeux. Jessiann arrivait enfin au pool house et accueillait d’un regard nonchalant les hommes qui lorgnaient ses longues jambes dénudés. Mais en un instant, elle passait outre, face au regard inquisiteur de Nicola qui était à quelques mètres d’elle, au bord de la piscine aux dimensions olympiques. J’ai cru que je ne te retrouverais jamais. Je suis contente que tu m’aies appelé, je dépérissais ! Elle placardait ce sourire en coin si énigmatique pendant qu’elle se demandait, qui, hormis l’epsilon face à elle, aurait pu comprendre ce qui lui passait par la tête à chaque moment de sa journée ? Elles venaient du même monde, avait fréquenté les mêmes cercles d’amis, elles savaient tout l’une de l’autre et évidement, étaient conviées même sans connaître une seule personne, aux plus grandes fêtes qui investiguaient le monde de la nuit. Si ce n’était pas à New York, c’était bien sûr ici, qu’elles étaient de suite repérées. Attirées des filles comme elles, c’était le saint Graal pour une soirée reconnue et réussite et à ses côtés, Jessiann savait dès lors qu’elle risquait fort d’en garder de très bons souvenirs …
Sujet: Re: Jessiann&Nicola .Rich kids of San Francisco. Lun 10 Nov - 23:55
Il pleuvait dehors, ce qui se faisait rare pour un mois de novembre à San Francisco, parce que San Francisco faisait partie de ces villes de la Californie où il faisait bon vivre, déjà pour son ambiance et son originalité sur tous les points, mais aussi pour son climat chaud. Nics venait de la Californie, elle était née et avait été élevée en Californie, born and raised in Cali, comme on a l'habitude de dire. Elle venait plus précisément de Los Angeles et elle aimait s'y rendre plusieurs fois par an, à peu près deux-trois fois par mois pour être plus précis. C'était l'endroit où elle se ressourcait, décompressait, se retrouvait, bref, l'endroit qui était incrusté dans sa peau, son sang était Los Angeles pour dire. Et qu'une personne s'amuse a critiquer la Californie du sud et plus précisment Los Angeles devant elle ! Cette dernière passerait un mauvais quart d'heure, pour sur ! Nics ne pu s'empêcher de soupirer en regardant par la vitre. Son souffle régulier traçait un petit cercle de buée sur la matière froide qui la séparait de sa fin de journée. Elle était dans ce bureau d'avocats trois fois par semaine, trois journées entières et la dernière heure se faisait souvent longue, il lui arrivait même souvent de faire des heures supplémentaires quand elle n'avait pas finit ses dossiers ou lorsqu'elle voulait s'avancer sur le travail a faire le lendemain. Ce stage a temps partiel était une aubaine pour elle, elle touchait enfin ce qu'elle aimait, ce qu'elle appréciait, toutes ces heures passées à etudier une matiere prennaient enfin sens dans ce bureau. Coinçant une mèche de cheveux qui lui barait le visage autour de sa petite boule de cheveux trônant sur le haut de son crane, elle poussa de son doigts ses lunettes sur son petit nez aquilin pour les remettre au bon endroit, elle se reconcentra sur son écran d'ordinateur oubliant la pluie qui martelait d'une douce mélodie la vitre de son bureau. Ses doigts effleuraient habillements les touches du clavier une dernière fois avant que la brune soupira de soulagement en s'adossant sur sa chaise de bureau noir en cuir. Un large sourire apparu sur ses lèvres, le sourire du travail accompli. Elle regarda autour d'elle: elle était la dernière du bureau, même la secrétaire avait quitté les lieux depuis une bonne heure déjà. Nics fit craquer ses doigts, avant de regrouper ses dossiers et de les coincer sous son bras, de se lever, d'éteindre la lumière du bureau avec le coude -car soyons d'accord, il nous faudrait un troisième bras, une troisième main- et de se diriger vers l'ascenseur. Elle profita de l'attente de l'ascenseur pour sortir ses clefs de voiture et verifier ses textos sur son iphone. Une soirée était prévue chez une de ses amies d'enfances qui fêtait son retour en Californie après avoir terminés ses études à Harvard. Nics ne disait jamais non à une soiree, elle se devait de garder sa reputation, celle de la jeunesse dorée californienne. La brune vérifia l'heure, fit tomber un dossier dans sa manœuvre, le ramassa en maugréant, soupirant, dit un nom d'oiseau inaudible avant de rentrer dans l'ascenseur. Elle avait juste le temps de rentrer chez elle, de se préparer et de ressortir pour se rendre à la soiree de son amie. Elle réfléchirait sur sa tenue du soir sur le chemin du retour, en espérant qu'elle ne tomberait pas sur les routes en pleine heures de pointes de San Francisco. En arrivant enfin dans le hall d'entrée, elle dit un énième nom d'oiseau en se rappelant qu'il pleuvait dehors. Elle n'avait pas de parapluie et sa voiture était évidemment garée dehors. Shit. Holy crap. Merde. Rangeant son telephone dans son sac, elle empoigna fermemant ses dossiers les coinçant sous son bras, et sortit en courant, arrivée à sa voiture... « Putain de merde ! » évidemment, il fallait bien à un moment que le dit nom d'oiseau soit audible, et cette fois-ci il l'était bien car il avait été crié. S'engouffrant dans sa voiture décapotable qui avait, évidemment, sa capote, elle balanca ses dossiers sur le siège du passager avant, ferma la porte ... « Et bah putain » , quelle vulgarité mademoiselle Weaver-Rhodes !
Elle était vêtue d'une robe moulante légèrement fendue sur le côté, s'arrêtant au-dessus du genou laissant deviner ses formes et courbes avantageuses. Elle avait essayé de dompter ses cheveux tant bien que mal, ils tombaient comme à leur habitude en cascade dans son dos. Elle scruta la foule avant de tomber finalement sur un visage connu: celui de son amie d'enfance qui poussa un cri en voyant Nics. Elle lui sauta littéralement dessus l'encerclant de ses longs bras blanc comme neige. S'en suivit de longs compliments et une interminable discussion qui devait rattraper ces années d'absences passées loin l'une de l'autre. L'hôte dû s'en aller pour acceuillir ses invités laissant Nics assise sur une chaise longue à côté de la piscine exterieure -insistons bien sur le mot exterieur car il y avait aussi une piscine interieure- Mais Nics savait qu'elle ne resterait pas bien longtemps seule car elle faisait partie de ce cercle assez fermé des jeunes filles et jeunes hommes riches de la Californie qui aimaient dépenser leur argent comme bon leur semblait. C'est en passant sa main dans ses longs cheveux qu'elle remarqua sa meilleure amie un peu plus loin. Elle était resplandissante comme à son habitude. Jessiann faisait partie de ces rares personnes qui savaient tout d'elle, dans les moindres recoins, les moindres détails. Elles étaient tellement identiques et pourtant tellement différentes. C'était son double, son reflet dans un miroir, celle qui la faisait rire lorsque tout était noir, celle qui apportait de la gaieté et de la lumière dans la monotonie qui pouvait s'installer. Avec Briséis, elles étaient ce trio infernal de meilleures amies qui se connaissaient depuis des années, se ressemblaient et avaient pourtant des caractères tellement similaires et aux opposés à la fois. Elles étaient sa joie de vivre et rien ne pouvait les séparer les unes des autres, elles s'étaient jurées à la vie à la mort durant leur adolescence, rien que ca ! Nics se leva alors pour accueillir la poupée barbie qui venait de faire triomphalement son entrée dans une soirée dont elle ne connaissait pas personne. Se dirigeant d'un pas enjoué vers son amie, elle la serra dans ses bras comme si elle l'avait pas vu depuis des jours alors qu'elles s'étaient vu la veille au soir. « Je suis contente que t'aie pu venir, je me voyais pas critiquer les gens seule » fit elle dans un sourire mysterieux en lâchant son étreinte. La prenant par la main pour qu'elle la suive « Suis-moi, je vais te faire goûter les soirées californiennes et tu les apprécieras tellement que tu ne voudras plus retourner à New-York !» déclara-t-elle. Elle avait tout à gagner en occupant sa meilleure amie un maximum, la sortant presque tous les soirs: elle ne voulait pas que la blonde reparte sur la côte Est, la séparation serrait bien trop dure à supporter. « Umh au fait, pas trop stresser par la 7S de mes deux ? S'ils osent lancer un de tes secrets, je les crames sur un buchet, pendu comme des cochons » fit elle en commandant deux coupes de champagne au barman.
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Sujet: Re: Jessiann&Nicola .Rich kids of San Francisco. Mar 25 Nov - 18:25
Rich kids of San Francisco.
Jessiann & Nicola
Gardant un oeil sur ses responsabilités et ses envies d'aller fuir ailleurs toute logique à cette nouvelle vie, Jessiann paraissait se détendre au fur et à mesure que son visage s'atardait au centre de cette tumultueuse fête où chaque vice semblait abondamment servit sur des plateaux d'or et d'argent. Regroupant toute la condescendance dont elle était capable, elle avançait parmi le dédale de personnes qui étaient présents dans la salle pour apprécier les charmes de sa divine meilleure amie qui lui réservait un accueil des plus chaleureux. Enlaçant avec bienveillance la jeune femme, elle humait son parfum si familier qui rythmait ses pensées à la lueur de doux souvenirs où elle revoyait chaque épopée menée à ses côtés comme de douces images à chérir coûte que coûte. Embrassant sa joue, elle souriait à ses propos. Jessiann ne semblait que l'ombre d'elle même en ce moment. Ne sachant où était sa place ni ce qu'elle ferait dans ce monde si ce n'était se détruire à petit feu à force de se rendre compte que tout s'échappait de ses mains telles des voluptes de fumée qu'elle aurait soufflées au gré des saisons. Dépassée par le vacarne ambulant d'une tempête médiatique qui n'avait pas laissé de répit à ses pauvres nerfs, elle voguait, consciente qu'il était temps de se resaisir et que pleurer sur son sort de pauvre petite fille riche dont la vie n'avait pas exactement les traits parfaits dont elle aurait imaginé, ne servirait strictement à rien, à part lui faire perdre son précieux temps. Alors elle sortait dorénavant. En arrivant à Berkeley, elle avait imaginé au début qu'elle s'obstiendrait de ce genre de festivités et passerait le plus clair de son temps à veiller sur la petite demoiselle qu'elle avait prit sous son joug afin de pouvoir lui procurer le plus d'amour possible. Car Jess était d'un inconsolable égoïsMe car, à force de s'appitoyer sur son sort, elle en finissait par oublier tout ce qui semblait le plus important et ce qui l'avait poussé à faire ce choix de vie en tirant un trait sur tous ses rêves. Elle ne devait pas oublier la petite Adeline dans l'histoire qui avait été que peu éduquée par sa mère, qui avait toujours vu en Jess, celle qui lui aurait toujours fallut comme figure maternelle et surtout, qui avait manqué cruellement de base dans sa vie sur quoi tenir pour se construire un avenir loin des peurs d'enfants qu'elle n'aurait dû connaître. Brisée par cette réalisation désastreuse de son égocentrisme détestable, la belle blonde gardait le sourire et avançait pas à pas vers un avenir qu'elle se reforgeait à force d'illusions qui la berceraient le temps de cette année scolaire. Ce qu'elle détestait le plus ? N'avoir aucune idée de ce qu'il se passerait pour elle dans un certain nombre d'années, si elle allait rester dans cette université ou pas, si on allait découvrir son secret, si la police finirait par retrouver Adeline. Beaucoup de questions qui restaient en suspens et qui ne lui permettait, évidement pas, de se glorifier une allée rayonnante vers un futur prometteur. Non, tout était flou, la courbe de son destin se brouillait dès qu'elle tentait de l'apercevoir mais, à défaut de pouvoir tout contrôler, elle se fixait la règle de vivre au jour le jour, une nouvelle habitude qui risquait d'être bien difficile à mettre en place mais elle y croyait assez pour se convaincre du contraire. Jess souriait aux premières paroles de son amie. Elle avait bien raison de l'a happer ainsi, lui rappelant leurs mauvaises manies et autres vilénies dont elles étaient capable à deux. Il n'y avait pas un seul moment où Jessiann imaginait sa vie sans Nicola et Briséis à ses côtés et il était donc légitime de se dire que, si elle décidait enfin de quitter son nid, c'était évidement pour rejoindre l'autre paire de talons hauts qui l'a suivait depuis toujours. Je peux te comprendre. Et ce soir, j'ai l'impression qu'on ne sera pas trop de deux ! Qu'elle disait présomptueuse en souriant allègrement de ses manies insupportables. Sa franchise légendaire était une excuse supplémentaire à ses ricanements scrupuleux et lourds de sens. Il était certain que la jeune femme, dans ce genre de moments, en avait blessé plus d'un à vouloir détériorer leur égo au lieu de les abreuver de compliments futiles. Et il était clair que si la belle blonde avait envie de dire quelque chose, elle ne passait pas par quatre chemins et bien évidement, n'employait pas non-plus la flatrerie pour se faire bien voir. D'accord, je te crois, montre moi ça ! Qu'elle disait en soupirant d'un air faussement peu convaincu. Evidement qu'elle l'était. Après tout, depuis que Jessiann avait quitté la demeure familiale, il s'avérait qu'elle était agréablement surprise par le changement spontannée mais plaisant qui s'évertuait dans sa vie mais son regard se cabrait néanmoins sur le visage plus qu'égayer de Nicola. Bien sûr, la bêta savait déjà qu'elle avait beaucoup à rattraper. Alors dis moi, me dis pas que parmi tous ces epsilons en chaleur t'en a pas trouvé un à ton goût... Qu'elle disait en sachant que trop peu sérieuse sur le sujet. La question des hommes restait toujours très difficile à évoquer pour Jess mais elle devait se mettre à la page à défaut de savoir elle-même où elle en était dans sa misérable vie sentimentale. Jessiann éclatait de rire à sa question. C'est vrai qu'elle avait presque oublié ces hommes dans leur accoutrement peu judicieux qui étaient entrés dans l'amphi où on lui avait assigné sa confrérie. Levant les yeux au ciel et prenant la coupe de champagne qu'on lui tenait, elle soupirait de nouveau d'exaspération. Il était hors de question qu'un de ses secrets soient révélés car, si pour les autres étudiants, les répercutions n'étaient que bénines, pour elle, cela pouvait l'envoyer directement derrière les barreaux. Déglutissant discrètement, elle trinquait contre la coupe en cristal de son amie et buvait une gorgée comme pour se revigorer après un long frisson. Oh il n'y a clairement rien à dire sur moi, je suis blanche comme neige ! Hum... Fin en tout cas, je suis nouvelle, ils ne doivent pas me connaître, c'est le meilleur moyen qu'ils ne parlent pas de moi ! Qu'elle disait comme pour se rassurer. Mais ça ne marchait visiblement pas. Je sais très bien que tu es un peu ma marraine la bonne fée ! J'ai pourtant essayé de résilier ce contrat rien à faire ! Qu'elle disait en riant pendant qu'elle buvait encore. La coupe allait se vider puis d'autres arriveraient dans ses mains. Et dans ces moments de joyeuses camaderies, elle se demandait comme la soirée allait finir ...
Sujet: Re: Jessiann&Nicola .Rich kids of San Francisco. Jeu 18 Déc - 1:00
Intelligente. C'est ce putain de mot qui était sorti de la bouche de cet homme. Intelligente. Sa bouche s'était ouverte puis fermée. Sa moustache s'était retroussée. Il l'a dit, il avait osé. Il n’avait pas préparé la petite brune assise en face de lui. Ce mot. Il l'a prononcé, comme ça, de but en blanc, sans crier garde. La mère de Nicola n'y avait pas cru. Elle a ri, lui a ébouriffé les cheveux de sa main remplie de pierres précieuses. Son sourire s'était crispé comme à chaque fois qu'elle cache une gêne naissante. Elle a essayé d'afficher un air complice comme si elle pouvait être complice avec une quelconque personne. Nicola même agée de huit ans ce jour-là le savait bien. Cet affront, ce minuscule mot dit par un vieux péquenot à la science infuse avait repoussé sa mère sur ses tranchées. On pouvait très bien l'imaginer, armure sur le dos, épée en main, se cacher derrière son casque comme elle le faisait si bien avec ce monstrueux sourire qu'elle pensait beau. « Vous devez faire erreur, elle ne peut être intelligente. » Voilà que maintenant elle tapotait le genou de sa fille faisant cliqueter ses bracelets. Tout était parfait chez elle. Son maquillage qu'elle peaufinait chaque matin durant de longues minutes, sa jupe sans aucun plis, sa coiffure exemplaire, tout était parfait, son image était parfaite. Là, elle en prenait un coup. Intelligente. Sa propre fille ne pouvait l'être. Ce mot résonnait dans la tête de sa fille comme une mélodie. Il prenait tout son sens. Intelligente. L'intonation, le nombre de syllabes, la façon dont il avait été prononcé par l'homme, l’enfant analysait tout. Elle restait là, bouche ouverte, immobile. « Je suis certain de mon jugement, cette gosse est intelligente. » Il le répétait, une seconde fois. Le regard interrogateur de la mère se posa sur sa fille. Sa chevelure brune ondulait sous ce geste. Elle fixa longuement sa fille et cette dernière, resta là, immobile, sans voix. Intelligente. Le vieux avait vu au-delà de l'apparence, au-delà de son apparence de petite fille parfaite. Il avait su regarder et lire dans son âme ce que personne n'avait su faire jusqu'à présent. Pas même le sujet en question n'était au courant de ce trait de caractère majeure de sa personnalité. Le sourire parfait de la femme disparu peu à peu. Elle comprenait enfin le sens de ce mot. Intelligente. Comment avait-elle fait pour ne pas le voir, le savoir ? Une légère étincelle brillait maintenant dans son regard. Son esprit analysait tant de choses à la fois. Elle voyait de nouveaux horizons pour son gosse. Pas même son mari n'avait su dire ce mot. Nicola était pour lui une gentille gamine. Bon résultats, sage, une gosse exemplaire polie, une plante qu'on avait bien fait pousser. Lui aussi allait être choqué de ce diagnostic. Intelligente. Et moi, sans voix, la petite comprenait que sa vie changerait maintenant. Et depuis ce jour, tout avait été mis en place pour que son avenir soit aussi riche que celui de ses parents. Ils avaient tiré à profit du fait qu’elle soit intelligente pour la hisser au rang des meilleurs. Tout avait été tracé, elle prendrait la suite de la firme multinationale de Monsieur Weaver et continuerait à la faire fructifier avec tout ce qu’elle aurait appris en économie des gestion des multinationale. Sa mère la voyait déjà écrivaine d’un livre qui étudie les mécanismes des économies actuelles, en train de les signer à une lecture publique dans une grande bibliothèque de Manhattan. Elle aurait fait Harvard, Yale ou serait partie au Royaume-Unis pour entrer à Oxford ou Cambridge. Elle se serrait par la suite mariée à un homme issu d’une famille riche et du fameux Eton College, à côté de Windsor, là où tous les princes, ministres et autres hommes d’affaires avaient passés leurs années de collège. Ils avaient tout prévu et avaient les yeux qui brillaient à l’idée de cette perspective d’avenir. Sauf qu’il n’avait pas prévu que la petite aurait un caractère bien trempée, jeune femme indépendante, elle suivit ses envies et ses rêves : devenir avocat. Et évidemment, à son entrée à Berkeley, les deux mois qui suivirent furent mouvementés. Elle avait tout de même prit un diplôme à double cursus économie, pour ne pas trop décevoir ses parents et surtout son père même si leur relation se détériorait d’années en années. Et, par esprit de contradiction, elle avait trouvé un stage sans utiliser les relations de son père, elle voulait prouver qu’elle était capable de faire seule, sans lui, et de réussir avec ses propres capacités. Et elle en était fière même si la masse de travail qu’elle fournissait depuis maintenant un mois ne lui donnait que très difficilement une minute à elle. Elle en profitait d’ailleurs pour voir sa meilleure amie. Maintenant que Jessiann était à Berkeley, elle ne comptait plus la lacher d’une semelle. Leur amitié avait été mise à rude épreuve par la distance. Cela faisait des années que les deux jeunes femmes se connaissaient, depuis leur plus jeune âge même. Elles s’étaient connu à toutes les étapes importantes de la vie et avaient passé des caps importants ensemble. Nicola savait que la vie de la jeune femme n’était pas des plus calmes et elle s’assurait d’être toujours disponible pour son amie, de jour comme de nuit, et s’assurait aussi de la distraire un maximum pour qu’elle se détende et oublie tous ses problèmes. Cela faisait seulement quelques semaines que Jessiann était là et elles avaient l’impression d’avoir tellement de choses à rattraper. Et puis, il fallait occuper la blonde un maximum pour éviter que cette dernière reparte sur la côte Est, la séparation serait bien trop douloureuse à supporter pour la californienne. « Tu sais bien à quel point je suis difficile, ils n’arrivent pas à la hauteur de mes attentes et quand bien même un m’arrivera à la cheville, il pourra faire mes lacets » fit elle dans un sourire en tendant une coupe de champagne à sa camarade. « A nos retrouvailles ! » fit-elle en trinquant avec elle et en buvant une lampée de ce doux nectar qu’elle appréciait particulièrement. « Je sais qu’on a beaucoup à récupérer mais au moins tâchons de ne pas perdre de temps avec le présent : t’as quelqu’un en vu, je veux dire, un homme. Et me dis pas non, Briséis a un petit peu trop parlée hier soir quand elle est passée chez moi » dit-elle en lui lançant un regard rempli de sous-entendu. « Perso, je préfère oublier cette journée … je les retrouve, je les embroche tous les sept sur un pic et je les fais cuir, sérieusement, où est-ce qu’ils ont trouvé tout ça ? Personne savait que j’avais couché avec cet idiot » dit-elle avec de grands gestes qui prouvaient son énervement. « T’en as bien de la chance, et reste discrète le plus longtemps possible, Berkeley c’est Gossip Girl 2.0 ! » dit-elle en buvant une nouvelle gorgée de champagne. « Tu le résilieras jamais ce contrat, il est gravé dans la roche, enfin, dans l’or. Et puis pourquoi tu voudrais le résilier ? Ca fait seulement quelques semaines que t’es rentrée et t’en as déjà marre de moi ? » fit elle en pinçant le nez de sa meilleure amie tout en rigolant.
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Sujet: Re: Jessiann&Nicola .Rich kids of San Francisco. Lun 29 Déc - 1:14
Rich kids of San Francisco.
Jessiann & Nicola
Jessiann la regardait lui tendre une coupe de champagne aux bulles parsemant sa surface et l'approchait de sa main pour qu'elle y vienne plonger ses lèvres ourlées au creux du nectar aphrodisiaque. Après avoir retrouvée sa meilleure amie, la jeune femme pouvait se détendre et profiter de la nuit qui s'offrait à elle, dans le coeur de San Francisco qui ne semblait ne jamais dormir et offrir ses plus belles décadences à ceux qui le désiraient. Resplendissante dans sa robe haute couture, la demoiselle observait son reflet dans l'une des vitres qui courraient tout le long de la véranda, ouverte pour l'occasion et devait admettre qu'il se faisait rare, les nuits où elle s'octroyait un plaisir fugace, une minute d'attention, un rituel savamment étudié pour laisser tomber tout ce qu'elle gardait en tête et qui s'apparentait plus à du bourrage de crâne et dictatures qu'à des pensées de jeunes étudiantes, ayant la vie devant elle. Ce soir, elle s’obstinerait à garder les rouages de sa vie de mère bloquées pour finir par extérioriser son passé de pécheresse aux allures princières. Nicola pourrait aisément l'aider dans cette lutte soudaine pour la reconquête de son passé qui s'étoilait du bout de ses doigts comme des filaments d'or, emportés par un vent suave et inquisiteur. Gargouille d'une nuit, luttant pour ne pas retourner défendre les trésors d'une cathédrale enfouie, la jeune femme ne redemandait que l'insouciance de ses premiers instants et l'innocence qui l'avait conduite à ne jamais réfléchir à autrui avant de mener à bien, ses actes, tous couronnés de succès jusqu'à présent. Bien parlé ! Qu'elle les assène en levant son verre, ruisselant d'elixir divin, à travers lequel, filtrait les rayons de la lune plénière, entourée d'étoiles aux teintes vives et brûlant la rétine de leur image futuriste. Prenant une gorgée, elle riait aux remarques de l'epsilon et de son amie de toujours pour finalement, grimacer légèrement. Briséïs, la cousine des Da Russo était au courant... Evidement ! Que pensait-elle ? Qu'Alejandro allait tenir sa langue au milieu d'une famille qui se disait tout et ne loupait pas une miette des faits et gestes de chacun ? Elle les connaissait assez bien pour avoir évolué parallèlement à leur schéma de vie. Loin d'être des enfants de coeur, elle savait pertinemment que le contrôle de chacun était primordiale pour garder en leur sein une certaine entité. Et Roman était sûrement le pire des trois. Sur le dos de chacun des membres de sa famille, il dominait comme un tyran, qui tirait à la première occasion sur son frère ou sa cousine s'ils faisaient une erreur de conduite venant à saccager ou ébranler même légèrement, sa réputation et celle de leur famille. Alors bien sûr qu'ils devaient être tous au courant, Briséïs la première. Et si elle n'étais pas informé de tous les détails, on pouvait dire qu'elle n'avait pas tenu longtemps pour offrir à Nicola, un récit édulcoré de ce que pouvait tramer Jessie depuis son retour en ville. Secrète dans sa vie privée, la jeune femme hésitait à dévoiler à Nicola, ses nouvelles actions des jours précédents. Mais ce qui était fait était fait et elle ne pourrait plus revenir en arrière. D'ailleurs, il était certain que l'epsilon face à elle, allait sûrement éclater de rire en entendant ce que la Carpenter aurait à lui dire. Après tout, elle n'était pas sans savoir que Jess détestait la famille Da Russo ou du moins les deux cousins de Briséïs. Hautains, imbus d'eux-même, exécrables et tordus, elle les avaient méprisé autant que l'un avait tenté de la séduire pendant que le second avait pris la suite. Et finalement, elle avait découvert quelques semaines auparavant, en redécouvrant des mois plus tard Alejandro, qu'il n'était en rien comme son frère. Une surprise forte agréable et désopilante. Car à l'instant ou le iota avait dévoilé son jeu et ses plus beaux atouts, Jessiann s'était éteinte. Glace broyée, mur de béton soulevé, il avait enjambé les falaises qu'elle murait devant son palpitant et l'avait embroché en un instant. La haine se transformant en amour. Une famille qu'elle détestait et pourtant, qui venait d'ouvrir son coeur en deux. Fais moi penser à lui dire de se la fermer la prochaine fois... Qu'elle minaude en prenant une nouvelle gorgée de sa boisson, comme pour lui donner le courage qu'il faut face à la mine désorientée de son amie. Ok, tu ne hurles pas compris ?! Qu'elle l'intime de son doigt pointé sur elle, comme un signe de menace qui ne viendrait jamais. Je crois que... Je suis plus ou moins avec Alejandro... Son ton restait mué en un éternel suspens qui prenait fin au moment où elle finissait sa phrase, les yeux se fermant pour ne pas constater l'atroce expression que Nicola allait sûrement écumer sur son visage. ... Da Russo. Voila, les cartes étaient jetés dans le vide et la belle blonde n'avait plus aucun outil pour venir les récupérer et se rétracter de la même manière. Complètement nue devant son amie, elle grimaçait alors en ouvrant de nouveau ses yeux. De toute manière, je crois que je suis repérée. Je me suis approchée de la mauvaise famille, c'est tout moi ça. Le passé de la grosse pomme se retrouve dans la même université et il suffisait de quelques jours pour qu'il vienne me faucher. Voila comment elle débinait sa mauvaise conscience. Elle avait laissé Alejandro lentement s'insinuer dans sa vie, prenant des allures de faucheurs. Et puis, ses bras s'étaient refermés sur elle et à l'instant même où elle avait tenté de résister, de ne pas le laisser la manier comme il le désirait, elle avait su que c'était déjà trop tard. Son animosité avait disparu et ses enclaves aussi. Ainsi, elle avait couché avec lui. Puis recommencer. Et l'avait aimé à l'instant, désiré encore plus et s'était effrayée elle-même de ce constat. Dorénavant la jeune femme était légèrement perdue. Jamais voyons ! Et puis, j'ai l'impression que ce n'est qu'un commencement. N'importe où je vais, ma vie semble être un terrain agréable de rebondissements en tout genre. Je dois attirer les ennuis et les hommes qui pourraient me causer du soucis... Qu'elle dit en levant les yeux au ciel. Effectivement, elle aurait pu trouver mieux entre le cousin de Briséïs et le frère de l'abomination nommé Roman Da Russo. Si on lui avait dit ça quelques années en arrière, elle ne l'aurait jamais cru...
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