Les yeux dans les yeux, le regard rivé sur elle attendant le moindre signe de sa part, il ne fut pas déçu de la suite. Ses mains réchauffèrent ses joues jusque-là glacées et ses lèvres happèrent les siennes avec une délicatesse non feinte. Il resserra la prise sur ses épaules, crispant ses doigts sur son vêtement l'agrippant pour ne jamais qu'elle s'échappe. Il ouvrit les yeux, reprenant son souffle qu'il avait retenue depuis qu'il avait eu fini de lui parler, la peur au ventre d'avoir imaginer la perdre. Ce n'était pas ce qui se passerait puisqu'elle l'embrassait. Jamais plus il ne pourrait en voir une autre ? Lui, si volage, qui a toujours pensé au sexe avant les sentiments ? Pourrait-il se permettre de changer du jour au lendemain ? C'est ce qu'il ferait pour elle. S'il devait changer cette façon de vivre, il le ferait s'il avait la garantie qu'elle ne lui briserait pas le cœur. « Il en va de même pour toi. » C'était une réaction un peu naïve, non ? Qu'est-ce qui lui prouverait qu'elle n'irait jamais ailleurs une fois qu'il aurait le dos tourné ? Peut-être l'espoir d'un avenir avec elle. Il se laissa manier, pour une fois, ses lèvres contre les siennes il reculait quand elle le poussait jusqu'au canapé et quand ses jambes touchèrent le sofa, il s'y laissa tomber en position assise, elle venant à nouveau à cheval sur lui, reprenant là où ils s'étaient arrêté un peu plus tôt quoi que la situation avait légèrement changé. Une tension s'était installé. Une tension empreinte au désire. Il prit une profonde inspiration, devenant à son tour un peu plus insistant, voir même en prenant les devants puisque ses mains se posèrent dans le creux de ses reins pour la faire basculer sur le côté et en un mouvement, elle était allongée sur le canapé et il se retrouvait au dessus d'elle, leurs lèvres toujours scellées. Est-ce que c'est vraiment ce qu'elle voulait ? Coucher avec lui à l'instant ? Ou bien se faisait-il des illusions et prenait-il ses rêves pour une réalité ? D'autant plus que ses mains venaient se glisser sous le chandail de la duchesse pour caresser ses côtes à même sa peau, constatant que la douceur de son épiderme lui en donnait des frissons. Oui, il la désirait à la limite de l'insupportable. Il la désirait tellement qu'il aurait fallut qu'elle le frappe pour qu'il stop chacun de ses gestes. Sa raison s'en était allée, ses principes s'étaient retrouvés balayer d'un simple geste de la main alors qu'il s'abandonnait à elle. Sûrement il ne le regretterait jamais mais certainement il y aurait toujours ces même doutes, ces même peurs jusqu'à ce qu'elle les efface de son amour pour lui. Depuis le temps qu'il en rêvait au fond de lui, il l'avait trouvé. En espérant qu'une fois de plus, il ne se trompe pas. Voilà son troisième souhait.

Jamais il ne la laissera aller voir d'autres hommes. Il va sans dire que s'il la découvrait avec un autre, pour sûr qu'il rentrerait dans une rage noire et finirait par casser la figure au dit monsieur avant de la larguer ouvertement et simplement. Bon, bien entendu, il y aurait des pots cassés mais il imaginait que sa cousine, Cailin, ramasserait encore les morceaux. Elle avait été là pour lui il y a des années en arrière, pour son premier chagrin d'amour. Le pire. D'ailleurs, il savait bien que sa cousine s'était fortement inquiété pour lui à cet étape de sa vie, le voyant dépérir. C'est d'autant plus grave qu'il était devenu celui qu'il était à cause de ça. Il était un peu tard pour lui de changer sa façon de vivre, dépravé et particulièrement décadante mais il ferait tout pour ne pas entraîner Lennox dans sa chute. Bien sûr qu'il se drogue et qu'il boit en soirée, il n'est d'ailleurs pas rare de le récupérer incapable de marcher. C'est surtout là qu'il faudra qu'il apprenne à se contrôler et à ne pas faire de désastre dans sa vie et dans celle de Lennox maintenant.
Allongés sur le canapé, il n'y avait plus aucune barrière entre eux. Leur seul soucis était de ne jamais se perdre de vue, de ne jamais se quitter et même John ne pourrait rien y changer. Il interrompit le baiser, malgré que celui-ci soit particulièrement délicieux, le temps que son chandail lui fut retirer, retrouvant le réconfort sans même lui laisser le temps d'apprécier les formes de son corps. Bien entendu qu'il était un homme bien batit puisqu'il s'entretenait, mais ce n'était pas la vantardise qui primait à cet instant précis mais la luxure et la sensualité. Au bout de deux petites minutes, il se redressa un peu, la surplombant. Son regard détaillait chacune de ses expressions jusqu'à ce qu'il agrippe le bord de son débardeur. Lentement, il fit remonter le vêtement le long du corps de la belle et, finalement, le jeta au sol, avec son t-shirt précédemment ôté. Il plaqua son torse contre sa poitrine, plaquant également son bassin contre ses hanches, délicatement, se retenant de ses mains de chaque côté de sa tête pour ne pas l'écraser sous son poid. Il avait envie d'elle, et ça lui prenait aux tripes. Mais l'endroit n'était pas vraiment très confortable. Il se leva, lui attrapant la main pour l'emmener jusqu'à sa chambre. De là, il ne la poussa pas sur le lit, non. Il resta debout, face à elle et lui prit ses mains pour les poser sur son pantalon. Athanaël n'était pas feignant pour se déshabiller seul, mais il voulait que ça soit elle qui le fasse comme il voulait également être celui qui la déshabillerait. Chacun donnant à l'autre le temps de faire connaissance avec le corps de l'opposé. C'était important et c'était divin à la fois. Il frôla son cou de ses lèvres et murmura au creux de son oreille. « Je pense que j'ai toujours imaginé cet instant où tu serais à moi réellement et pour de bon... » C'était un peu une déclaration d'amour, non ? Il posa ses mains sur l'une des bretelles de son soutien-gorge qu'il fit glisser sur son épaule, sa jumelle en subissant autant avant qu'il ne dégraffe, habilement et d'une seule main, l'arrière pour que le tissus de dentelle tombe sur le sol et ne dégage sa poitrine à l'air libre. Et pendant qu'il espérait qu'elle le débarasse de son pantalon, il frôla, du bout de ses doigts, la chaire de ses seins déjà tendus à lui.

Le souffle se faisait plus saccadé. La température grimpait à chacun de leur geste, chacune de leur caresse. Il était loin le moment où Athanaël se posait un tas de question. Comme s'il avait tout oublié d'un simple geste comme si plus rien n'avait d'importance, c'était juste ce qu'il partageait qui en avait. Ses mains frôlaient sa peau douce à souhait, ses lèvres se collaient et se décollaient des siennes, ne pouvant plus se passer de ses baisers qui était devenu vital pour lui. Il avait l'impression que, sans ça, il finirait par mourir asphyxié. Comme si c'était devenu son oxygène. Elle l'était devenu en un rien de temps et c'est bien ça qui lui faisait peur. Elle l'avait ensorcelé en un temps record, comme aucune autre n'avait pu le faire. Bien entendu, sa chambre était une véritable pagaille mais il s'en fichait pas mal pour le moment. Il était bien trop envoûté par son regard pour faire attention au ménage qu'il aurait à faire après ça. A demi nue face à lui, il pouvait la regarder pleinement, sans gêne. Elle était magnifique, des courbes si délicieuse, son corps en réagit instantanément. Il aurait pu aisément lui sauter dessus mais il se retiendrait, pour pouvoir profiter de cet instant au maximum. Il chercha son regard, ses lèvres, jouant avec la peau de son cou, glissant la pointe de sa langue le long de sa jugulaire. Il faisait chaud mais qu'importe, il succomberait entre ses bras. Son jean quitta ses hanches et glissa jusqu'à ses chevilles. Il s'en débarassa rapidement avant de lui sourire, s'approchant d'elle alors qu'elle s'était à moitié allongé sur le lit. Elle avait, dans son regard, quelque chose de tellement attirant. Elle appelait aux vices, comment aurait-il pu se retenir ? Il grimpa sur le lit, à son tour, glissant ses jambes entre les siennes, se glissant contre son corps fin. Un de ses bras glissa dans le creux de son dos et il la remonta jusqu'au milieu du lit, sa tête touchant les oreillers. Ses doigts se posèrent sur le rebord de son vêtement du bas, le tirant pour l'en lui débarasser, se retrouvant maintenant tout les deux dans la même tenu, avec un seul et dernier vêtement pour cacher leur désir commun. Barrière à leur union mais qui ne le resterait pas longtemps. Sa bouche glissa le long de sa machoir puis de son cou, suivit la trajectoire de son épaule pour qu'enfin, ses lèvres se loge sur l'un de ses seins. Elles épousèrent son mamelon, puis sur le galbe parfait avant de couler le long de son ventre pour se stopper au niveau de son nombril. Il releva son regard vers elle, un sourire mutin au coin des lèvres. Il n'avait pas envie de lui parler, et de toute façon, tout passait dans son regard. Elle pourrait lire en lui comme dans un livre ouvert. Sa main écarta l'une de ses cuisses qui, docile, suivit son mouvement pour poser sa paume sur son sous-vêtement rendant brûlant son intimité qui se cachait sous le tissu. Il remonta jusqu'à elle pour pouvoir posséder à nouveau ses lèvres, incapable de s'en passer, ses doigts pressant la peau sensible de son intimité, jouant contre comme cherchant à la rendre folle de désir. C'est ça, il voulait la rendre folle de lui. Jusqu'à ce que ça soit insoutenable pour elle.

Il rêvait de ne faire qu'un avec elle, pouvoir la posséder de corps et d'âme. Se dire que tout ça n'était pas qu'un rêve. Il la voulait à lui pour l'éternité et, même à cet instant, il pensait que ça pouvait être le cas. Il ne lui avait peut-être pas encore dit les mots qu'elle désirait entendre mais, peu à peu, il les lui faisait comprendre au travers de chacun de ses baisers, de chacun de ses gestes. Pouvait-il réellement jouer avec elle ? La réponse était non. Ce n'était pas une fille avec laquelle il avait envie de jouer, sinon il l'aurait fait le premier jour, dans cette chambre d'hôtel. Si vraiment il avait voulu se jouer d'elle, il l'aurait glisser dans ce lit pour la faire sienne avant de lui murmurer au creux de l'oreille qu'il n'avait couché avec elle que par pulsion mais il ne l'avait pas fait parce qu'il n'avait pas voulu se jouer d'elle. Il lui avait donné un rendez-vous dans une soirée comme pour ne rien râter de cette relation, pour tout faire dans l'ordre des choses. Et maintenant, ils étaient dans le même lit à s'adonner à un acte ultime. Mais là encore, il ne se jouerait pas d'elle. Son visage se lova dans le creux de son cou alors que les paroles de la belle lui parvint à son oreille comme une douce mélodie. Non vulgaire mais plutôt comme une supplique. Comme si chaque seconde d'attente la faisait souffrir. Il retira sa main de sur son intimité et attrapa les rebord de son sous-vêtement pour lui faire glisser le long de ses cuisses. Une fois débarassé du vêtement gênant, une fois qu'elle fut complètement nue, il en fit de même pour lui. A armes égales, tel Adam et Eve, ils s'apprétaient à croquer dans le fruit défendu. Un regard sur elle, ses yeux plantés dans les siens. « Lennox... Je serais le seul à te prendre désormais. » Sur ses mots, il avança son bassin du sien et, doucement, lentement, il se glissa en elle. Cette douceur dont il faisait preuve n'était que la peur de lui faire mal. Il ne voulait pas risquer de gâcher ce merveilleux moment. Pourtant, il avait envie déjà d'un peu plus de vitesse et d'une pointe de brusquerie. Cependant, malgré sa frustration, il tâcha de ne se mouvoir que très lentement, attendant sa demande pour passer à l'étape supérieure et ça, cette façon de raisonner, ne ressemblait pas à l'Athanaël qu'on connait. Une telle douceur, une telle façon de vivre n'était pas ce qu'il est. Comme quoi, elle seule arrivait à le changer réellement.