La rentrée universitaire, la gérance de ma société, tout allait au mieux excepté ma vie privée qu était d'un ennui mortel. Et les soirées me paraissaient si longues que je sortais pratiquement chaque soir de libre, à défaut que passer le reste des soirées à travailler au bureau. Je n'avais plus envie de me plonger dans les comptes de l'entreprise ou encore dans les papiers administratifs. Donc j’avais décidé de tut plaque e cette fin d'après-midi pour rentrer chez moi. Laissant le sac de cours tombé au pied du canapé je ne pris même pas la peine de passer à mes locaux. Direction la salle d'eau, un bon bain pour me détendre, deux heures devant moi à me prélasser pour quitter la villa afin d'aller décompresser dans l'un des bars de la ville ou encore une boite de nuit. Certes nous étions sur semaine et alors ? Jusqu'ici j'arrivais à tenir ce rythme mais pour combien de temps ? Peu importe je trainerais jusqu'à ce que je me sente épuisée et ce ne sera ps demain la veille !
22H00. Me voici devant l'une des boites de nuit la plus connue et appréciée des environs. Perchée sur des escarpins noirs vernis, un jeans slim denim bleu et un chemisier col en v des plus provocateurs, me voici donc prête à descendre quelques verres et peut-être même à ne pas rentrer ou très tôt le lendemain matin. Mon humeur était parfois changeante, et donc cela jouait sur le taux de consommation d'alcool. Faisant mon entrée, il y avait sur cette milieu de semaine, pas mal de monde, connus ou inconnus peu m'importait je n’étais pas venu pour faire du copinage mais pour oublier quand les pensées, les souvenirs se font trop présentes à m'en faire souffrir.
Assise au comptoir du bar, je commande un premier mojito, changeant de la bière ou encore de ma boisson fétiche, la vodka ! Les habitudes ne sont elles pas faites pour changer ? Je bus doucement mon verre après avoir ouvert ma veste de cuir noir. Repoussant ensuite ma queue de cheval faite en hauteur à l'arrière de mon crane, me voici donc décompresser peu à peu. L'alcool brûlait le fond de ma gorge, mes souvenirs allaient se brouiller à force que je boirais et cela me soulageais même si m'enivrer n'était pas la bonne solution. J’avais trouvé une sorte d'équilibre pour m'en sortir psychologiquement du moins le pensais-je puisque j'avais l'air de tenir le coup depuis l'abandon de Stephen. Étude et travail les journées,  plan régulier avec William dans le sens où il était le seul à vraiment me réconforter de cette manière et en qui j'avais une confiance aveugle et un profond respect. Sans oublier les soirées attablée à un comptoir de bar.
Ce soir, rien de dérogeait à la règle.En mode « élégant » me voici donc à me délecter de ce verre servi par un séduisant barman à la chevelure bien peignée et luisante -vive le Pento- me donnant le sourire rien qu’avec son regard noisette. Venant à moi, il commença à me faire la discussion, je ne mettais jamais les pieds dans cette boite, à vrai dire c’était la première fois, préférant les lieux comme l’Absinthe bar, plus cosy, plus petit et moins peuplé. Je me laissais séduire peu à peu et cela faisait plaisir comme à toute femme non ? Il revenait à chaque fois qu'un client était servi ou laissait son collègue faire le service le temps de papoter et flirter avec moi...Les verres défilèrent peu à peu et mes idées furent confuses, plus légères et j’étais beaucoup moins froides

La soirée était plutôt calme et sympathique surtout en compagnie de ce barman. Tout allait au mieux, quelques verres descendus, une gorge enflammée par tous cet alcool, une ambiance agréable. Nous flirtions ouvertement et le courant passait plutôt bien. Je souriais, riais même à ces paroles ; je pouvais voir ces deux petites fossettes se creuser à chaque fois qu'il s'adressait à moi. C'était flatteur et tout mignon à la fois. Allait-il faire partie de mes conquêtes d'un soir, Je n'en savais rien et ne prédis rien par avance. Je ne dus pas régler beaucoup de note de consommation le tout m'étant offert par « la maison » ou devrais-je dire par Tim. Mais soudain au moment de s'échanger nos probables numéros de téléphone, mais mon nouvel ami posa son regard autre sur ma personne, alors suivant cette même direction de vision je vis que ce n’était autre que Zayn. Je n'eus pas le temps de dire le moindre mot qu'il coupa net ma conversation et mon flirt par la même occasion. Exaspérée je le regardais, contrariée et dépitée. Non, je n’étais pas contente de son intervention et impulsive et alcoolisée que j’étais, je n'allais pas prendre des pincettes pour m'adresser à mon meilleur ami soit il !
Tournant de trois quart, puis de face vers le beau brun, je tenais à éclairci les choses et ce, maintenant !
« Je peux savoir ce qu’il te prend ? Qu'est ce qui te permet d'agir de la sorte ? »Re-pivotant sur mon siège de bar, je repris un verre que je bus en deux grandes gorgées! Mais la suite de ces propos eurent le don de me faire réagir au quart de tour ! Il se fichait de moi là ?!! me levant d'un bond je vins me poster devant lui, le regard méchant et l'haleine pas très fraîche d'ailleurs. « T'es vraiment qu'un sale con ! »Tout le monde avait entendu parlé du Bal de fin d'année, du fait que Stephen avait engrossé une certaine étudiante de Berkeley et qu'il était parti abandonnant tout le monde, c'est a dire, amis, famille d'ici sans le moindre mot. Nous devions nous marier, merde, ce n'était pas rien, si ?! Avait-il eu peur de la conformité, De se retrouver époux d’un côté et père de l’autre ? La pression redescendit un temps dans mon esprit avant de reprendre mes idées et de bousculer en arrière Zayn pour cette indélicatesse. Comment ne pouvait-il pas ne pas être au courant, Sans oublier que j’étais seule dorénavant, Mavis ayant prit la poudre d'escampette de San Francisco, il avait décidé d'aller vivre ailleurs. J’aurais du tenté de faire au mieux avec lui. A croire que tout le monde me fuyait comme si j'avais la peste. C'était blessant, désolant et surtout triste.
Après cette altercation brève, je repris place au bar faisant signe au barman précédent de me resservir un service. Cette soirée qui avait si bien commencé dans une atmosphère détendue et paisible devenait un vrai cauchemar. Je pensais avoir digérer le fait que Stephen m'avait lâchement abandonné mais ce n'était nullement le cas! Tim de son prénom me resservit à boire osant à peine me regarder. Que dire? Que faire ? Puisque Zayn avait tout gâché ! Cela me faisait penser que je ne portais plus cette bague offerte pur nos fiançailles. Signe que tout était terminé non ?
Je ne lançais pas le moindre regard sur mon ami mais plutôt sur mon verre. Était-ce parce qu'il était avec ses amis qu'il devait venir m’embêter ? Je me méfiais de tout et tout le monde depuis cette histoire. Certains avaient pitié, d'autre compatissaient, a contrario que la plupart parlaient également derrière mon dos, ou me regardaient avec une sensation étrange... personne n'était sincère au final car beaucoup n'appréciaient plus Stephen depuis qu'il avait fait un enfant à une autre...D'ailleurs je n'avais plus de nouvelles de quiconque que même l'idée qu'ils s'étaient retrouvés tous les deux peut-être m'avaient traversé l'esprit. Je me faisais de nouveau du mal que mon verre ne tarda pas à se retrouver vide en un rien de temps. J'étais venue pour décompresser mais maintenant c'était certain je m'enivrais! Accoudée au comptoir du bar, je me frottais le front comme pour me masser le sommet du crane qui semblait bientôt exploser sans oublier cette écart de conduite avec Zayn...Je n'avais pas besoin de cela en plus mais je me sentais contrariée et ce par l'intervention de mon ami qui aurait mieux fait de me laisser tranquille ce soir...avec ce fameux Tim et cet alcool coulant à flot...
Je le sentais encore présent et cela me fit tiquer de manière à en serrer la mâchoire. Je ne posais pas les yeux sur sa personne mais me redressais pour une autre commande au bar...signifiant la même chose, et indiquant de laisser la bouteille tout en retirant un bon billet de la poche arrière de mon pantalon.

Se prenait-il pour mon grand frère ?! Mais merde à la fin ! Pourquoi ne pouvais-je pas vivre comme je l'entendais ! J’aurais mieux fait de me laisser emporter par cette fichue maladie au moins je n’aurais plus eu à me soucier du reste et tout le monde aurait été tranquille! Voila le genre de pensées que je pouvais avoir quand je broyais du noir ou encore qu'on me persécutais de multiples manières. J’étais dans une sale passe et ce soir en particulier. Stephen me manquait, je m’étais sentie seule et désemparée cet été. Le pire de tous et maintenant que je décidais de m'amuser, Zayn venait à casser mes plans. Je ne faisais plus dans le sentimental mais dans la relation physique. Cela m’aidait à me sentir vivante même si me donner dans les bras d'un homme ne me remplissait guère de bonheur. Mais au moins je n’avais cette sensation d’être « isolée » . J'étais accompagnée d'une certaine manière et ce soir, c'était ainsi que j'avais vu les choses ; Ma villa était devenue, trop grande, trop froide, trop amère, trop triste...je ne m’étais pas résolue à jeter les affaires du peintre, entassées et soigneusement rangées dans un carton ou son prénom figurait dessus, près de ceux de Sam, notre défunt fils... il m'aurais fallut encore quelques verres pour noyer totalement mon chagrin...et ne plus penser mais Zayn venait de tout fiche en l'air.
« Mais je fais ce que je veux, je suis majeure et tatouée ! »Dis-je en crispant les dents, les mains jointes sur le comptoir tout en soupirant. Certes, j'y étais allée un peu fort mais étant sur les nerfs ces temps-ci je n'avais pas pu me contenir. Soupirant j'aurai peut-être dû tourner ma langue sept fois dans ma bouche avant de parler. Mais c’était trop tard et l'alcool faisant que mon mal de crane s'intensifiait.je serrais la mâchoire pour me contenir et ne pas me laisser aller à la colère. Oui quand je buvais j’étais une mauvaise personne, je me fichais pas mal de blesser les autres malheureusement...Voila pourquoi je ne disais rien ou presque du moins. Et je n’étais pas tatouée du moins pas encore mais l'idée m'avait traversé l'esprit...
« Et toi t'étais où quand j’avais besoin de toi ?!»Voilà j'avais encore perdue une occasion de me taire... »S'il te plaît Zayn arrête... »ne cessais-je de dire à voix basse. J'allais craquer. Non, non ne t'effondre pas Emy. Pas ici, et pas dans cet état semi-enivré.
Je devais éviter d'aggraver les choses e puis Zayn avait été le seul meilleur ami que je n’avais jamais eu. Prenant mon sac et glissant un billet sur le comptoir, je me levais toujours les traits de mon visage tendus...les yeux rougis par tous mes malheurs et ma façon d’être ce soir, pitoyable, envers Zayn.
« Je ferais mieux de partir. Ça vaudra bien mieux pour tout le monde ! « d'un ton froid et détaché, je me retenais de ne pas sangloter comme une fillette. Je valais mieux que ça, j’étais une femme forte pour avoir tant de fois ressortie la tête hors de l'eau mais il y avait des moments ou je me laissais abattre comme ce soir désormais, ou une simple intervention de Zayn avait suffit à faire peser la balance de l'autre sens. S'il n’était pas venu, s'il ne m’avait pas parlé alors j'aurais fini à boire tranquillement et j'aurais très certainement terminer ma nuit avec Tim , ce barman...ou pas...Mais je n'aurais pas été dans un tel état d'énervement.
Prenant l'une des sorties de cet établissement je ne pus t'empêcher de prendre une grande bouffée d'air avant de sortir un paquet de cigarette de mon sac à main que je m'empressais d'allumer. Il m'arrivait de fumer et bien oui ! Je tirais sur celle-ci, à pleins poumons tout e fermant les yeux. Ciel que c'était soulageant ! Cela m'aidait parfois à calmer mes nerfs...Il n'y avait personne dehors hormis une ou deux personnes, tant l'ambiance à l'intérieur battait son plein. Je fis quelques pas avant de me rendre sur un petit muret dans la pénombre ou l’air frais vint me rafraîchir les idées...quelle conne avais je été. Je n'en revenais pas moi même de m’être aussi mal compotée avec Zayn mais il était arrivé au mauvais moment...Des bruis de pas se firent entendre en ma direction ou je pus apercevoir le beau brun...j'allais sûrement encore me prendre un savon l'ayant un tant soit peu énervé !

J'avais littéralement explosé contre mon meilleur ami. Je savais qu'il était présent pour moi si j'en avais eu besoin mais justement il avait été absent et puis tout avait été si dur pour moi l'été passé que je l’avais passé à travailler ardemment derrière mon bureau afin de monter ma société, de la faire développer, tout en la faisant connaître et de trouver des investisseurs pour un meilleur avenir. J'avais par conséquent couper plus ou moins les liens avec mes proches, ce qui m'avait coûter ma relation d'avec mon frère, la distance d'avec mon père et tout le reste de mes amis au final. Je n’avais même pas pris la peine de les rappeler afin de ne pas leur montrer le chagrin que j'avais après l'abandon de Stephen. Aujourd’hui j'avais pensé remonter la pente, mais il n'en était rien. Oui avait commencé par me manquer, puis avec le temps, je réapprenais à vivre sans lui, j'ai repris mon cursus universitaire, j''ai fini par comprendre qu'il ne reviendrait pas même si je l'avais espéré un temps mais aujourd’hui je le détestais pour tout ce qu'il avait osé me faire subir. J'avais été prise pour une belle idiote, même si je devais le remercier de m’avoir tant soutenu durant ma greffe...un pilier majeure que je 'avais peut-être oublié et trop lié à ma maladie qu'il avait fini par fuir pour se préoccuper que de lui ? Je n 'en savais rien tout comme une tonne de questions qui restaient encore à ce jour sans réponses. Ne pas savoir était bien plus cruel que de savoir. Au moins on savait à quoi s'en tenir mais je restais dans un flou permanent, dans une incompréhension à m'en retourner le cerveau. Voila pourquoi j’étais venue ce soir ici, pour oublier...Mais Zayn avait tout remis en question par sa présence et son intervention.
J’étouffais , le sang bouillait en mes veines, je devais prendre l’air, m’extérioriser et faire que je me reprenne chose que j'avais réussi à faire. Jamais je ne m’étais aller à pleurer telle une gamine, me montrant toujours plus forte que je ne l’étais mais ce soir c'était différent...je n'arrivais plus à contenir toute cette peine, tout ce chagrin .je basculais doucement vers le désespoir , et ce putain de mal être que d'avoir été lâchement abandonné et ce aux yeux de tous. Mais me montrer à pleurer ou encore à me laisser aller n’étant pas une caractéristique chez moi, je vouais donner l'image d'une femme forte, fière et tenace. Mais ce soir, oui ce soir, la pression fut trop forte, mes nerfs se relâchait, mon cœur ne pouvait en subir davantage. Je sentais ce poignard en ma poitrine s’enfoncer, encore et encore, le faisant ainsi saigné au point que plus jamais je ne pourrais aimer un autre homme. Il avait été le père de mon défunt petite garçon, mon fiancé, mon « ex-futur époux » et j’aurais donné ma vie pour lui, mais lui avait fuit...
Remplissant mes poumons de tabac, je tentais de visualiser un point invisible sur l'asphalte alors que mes larmes brouillaient ma vue. Voilà maintenant que le seul ami qui me restait venait de se heurter à moi, à ma mauvaise humeur. Ah m'en souvenir ce fut la première fois qu'on se disputait de la sorte et c'était une sensation atroce. Je détestais ce que je ressentais en ce moment même ; A croire parfois que j’étais maudite, que je ne vivais que pour souffrir sans vraiment connaître le bonheur. Soupirant et fermant un instant les yeux. Il ne comprenait rien et pour cause excepté les ragots rien ni personne ne savait ce que j'avais pu endurer.
La gorge serrée à ses paroles alors qu'il était dorénavant près de moi, ne m'aidèrent en rien à me sentir mieux. Je n'osais même pas le regarder...de peur de m'effondrer comme une loque. Fronçant les sourcils et terminant ma cigarette que je jetais au sol ; je le regardais tout en essuyant ensuite les perles laissant des traces de noirs sur chacune de mes joues. « Je suis toute seule. ET.... »Je devais me confier même si cela me coûtait...Zayn était le meilleur qui soit et qui me restait même s'il n'était pas présent h24 il restait le premier de Tous. Tentant un sourire pour détendre un peu l'atmosphère ou encore pour faire que les choses paraissent plus légères, je repris après une parfonde inspiration sans regarder mon ami par honte de me sentir être une moins que rien.« Je sais que beaucoup le jugeait mais il a été présent pour moi et un vrai tremplin pour ma guérison et je pensais que tout irait en s’améliorant » tout en lâchant un léger rire amer.
«  mais tout s'est écroulé. J'ai été idiote de croire que tout irait mieux entre nous... qu'on prendrait un nouveau départ, il m'a abandonné alors qu'on devait se marier, enfin je le croyais... »je pinçais mes lèvres et laisser couler à flots toutes ses larmes que j'avais tant refoulé. Je pleurais en silence pour ne pas montrer ma faiblesse sans même aller trouver refuge dans mes bras de mon meilleur ami. J’étais devenue parfois pitoyable que je ne me reconnaissais plus mais parfois ne faut il pas toucher le fond pour mieux remonter à la surface ?
Je tremblais tant je me sentais mal ; j’étais mise à nue devant Zayn, ce fut une première dans pareil état de détresse. Nous avions eu un enfant malgré tout mais s'il avait fallu en faire le deuil un petit Sam...Mais malgré tout ça j'avais réellement cru qu'il m'avait aimé plus que de raison, oui cru au point que j'avais fait n'importe quoi pour lui. « Au final je ne dois pas peser bien lourd dans la balance. Je n’aurais pas du faire tant d’effort. »tout en me passant l'index sur le coin de mes yeux rougis. Cette allant à double-sens . Tant pour Stephen et notre relation que mon le fiat de m’être battu contre ce fichu cancer.« La prochaine fois je m’abstiendrais. »Si je devais rechuter de nouveau je ne ferais rien, je me laisserais border par la vie jusqu'à ce que la mort me prenne. Défaitiste, triste, alcoolisée, perdue, et mal dans ma peau.« Allez file , tes potes t'attendent ça évitera encore d’autres rumeurs idiotes à mon sujet. La pauvre brunette , quelle conne d'avoir cru aux contes de fées, Les gens doivent bien rire. »je souhaitais partir et laissé Zayn, aller respirer l'air de l'océan, me jetant dedans jusqu'à ce que la mer ne m'avale entièrement...des idées noires qui jusqu'à présent ne m’avaient jamais atteintes de la sorte. J’étais à bout, j’étais seule, et morte de l'intérieur...aucun regard sur Zayn, le regard dans le vide, je ne faisais plus partie de ce monde ce soir, j’étais ailleurs, j’avais envie d'ailleurs , de partir, loin, loin si loin sur un chemin de non retour...Et puis à qui manquerais-je pensais -je intérieurement , une ou deux personne et après ? Voila quand on broie du noir ce que cela donne. Rien de bien gai, rien de réjouissant une lassitude profonde ce qui avait souvent le don de faire sortir les gens de leurs gongs...peut-être me fallait-il un booste pour reprendre ma vie là ou je l'avais laissé s’arrêter ? Et Zayn était surement celui qui me ferait repartir de plus belle car s'il n'y arriverait pas alors personne ne le pourrait...

Ce soir, je déconnais grandement et même si Zayn n’aurait pas mis fin à mon petit flirt de la soirée, un autre élément en aurait été le déclencheur. J'avançais malgré tout dans mon existence, tel un automate. Entre les cours, ma société, les soirées déchaînées à boire que parfois je me posais la question à savoir si je n’avais pas un souci avec l'alcool. Ma famille s’était éloignée, tout le monde semblait partir de ma vie , père, frère, fiancé, puis la perte d’être chers, mon fils bientôt un an de cela, Shannon u n très ami , bref je broyais du noir c’était indéniable. Je savais parfaire à tromper les autres avec une mine radieuse ou encore une assurance hors norme de ma personne mais ce soir, c’était le trop plein de tout que j'en avais été jusqu'à te balancer des horreurs en plein visage. Tu aurais dû me laisser là ou encre me donner une bonne gifle afin de me remettre les idées en place. Mais personne n'osait clairement s'en prendre à moi, excepté toi peut-être ou encore Charlotte avec son franc parler et sa façon d'être.
La nuit froide, la solitude, l'hiver approchant que je me sentais vide...A quoi bon poursuivre lorsque plus rien nous retiens ? Pourquoi avoir tant combattu pour tout perdre derrière ? J'en voulais parfois à la Terre entière de vivre de tels moments. Certes j'avais des amis, mais ce n’était pas pareil, chacun traçait son chemin puis avec le temps parfois on s'éloigne comme tout le reste d'ailleurs. Il n'y avait jamais eu de juste milieu avec moi, soit ça allait, soit ça n'allait pas...Cette soirée, serait chaotique pour moi...peut-être était ce le trop plein de vodka et de bières qui me faisaient penser ainsi ? Ou bien cela révélait-il réellement le fin fond de mes pensées...Soupirant j’étais las de tout ça. On dit que le temps apaise les blessures mais les cicatrices, elles, restent.Son contact me fit chaud au cœur à l'inverse de me le transpercer. Fermant un instant les yeux je relevais le regard sur lui.le scrutant et me pinçant légèrement les lèvres avant de poursuivre.« Ce n'est pas que ça Zayn, c'est un tout. Tu sais ce que ça fait de se retrouver seule, dans tous les sens du terme ? Je ne vis que pour travailler, pour mes études, toujours à parfaire mes acquis professionnellement je suis incontournable tout me réussi mais personnellement qu'est ce que j’ai ? Je n'ai plus la force de me donner dans une relation et qu'aurai-je à offrir ? »j'avais perdu mon fils à six mois de grossesse, j'étais stérile et quel homme voudrait d'une semi-femme ? Non, je me ne sentais plus entière même si j'aurais aimé vivre simplement comme tout e monde , un jour, plus tard...« Subir tout ça...a peut-être retiré la chance à une autre personne de vivre intensément... »Faisant référence à ma greffe, peut-être aurait elle été plus bénéfique à quelqu'un qui aurait eu plus d'envie de vivre que moi ? Oui, j’avais parfois eu les idées noires, comme cette fois dans ma baignoire ou Stephen avait cru que je voulais me suicider : concours de circonstance...Mais le comportement de Zayn me fit rouvrir les yeux et fit battre intensément le cœur en ma poitrine.« Zayn... »Je déglutis, oui il semblait réellement être en colère et je l’étais aussi contre tout et tout le monde...Malgré sa détermination et ses paroles, je me sentais toujours aussi vide intérieurement...je lui lançais un léger sourire se voulant rassurant mais en vain.« Mais un jour tu partiras toi aussi, tu auras ta vie, une famille, et tu ne dois pas te freiner pour moi. J'arrive encore à me débrouiller... »Oui à me débrouiller à vivre correctement. Sans réfléchir. je bosse dur, pour ne pas penser, je traîne les bars pour ne pas penser, tel un automate pour vivre sans réellement respirer. C'était le mieux que je puisse faire...même si ces temps ci peut-être un peu plus attractif...J'avais rencontré un garçon à part mais jamais cela n'irait plus loin, je ne le souhaitais pas et puis j'étais certaine de ne rien pouvoir lui apporter...Puis cette éteinte me fit un drôle d'effet. Je me laissa à le serrer également, que ça faisait du bien d’être aussi importante aux yeux d'une personne. "Oui et bien tu ferais bien de me lâcher sans quoi j’allais mourir étouffer sur l'instant même. »Une légère touche d'humour pour ne pas me laisser aller à pleurer ou a m’effondrer...Je savais que je venais de lui gâcher la soirée. Inspirant profondément et chassant d'un vif geste de l'index, les larmes naissantes, il décida de quitter les lieux me tira à lui. Mais Zayn avait raison Stephen avait joué un rôle clef dans ma guérison malgré ce que les gens ont pu penser de lui avec cette affaire « Jamie ». Je n'avais jamais réellement parlé de tout ça avec quiconque peut-être était ce le moment ?Glissant ma main dans la sienne, comme pour me donner plus de courage je me lançais, maladroitement dans mes ressentis face à toute cette histoire.« Il l'était et le sera toujours...avant de dire quoi que ce soit je veux que tu m'écoutes d'accord ? »Je tentais de ne pas perdre, le fil, de rester calme et de révéler tout ce que je n’avais osé dire à quiconque.« Quand j'ai su que j’étais malade, j'ai fait sa rencontre et il a été le tremplin dont j'avais besoin, il m'a fait voir une partie de moi, jusque la inconnue. C'est compliqué à expliquer mais il m'a fait du bien par ses paroles, sa présence et il n'a jamais fait mis en avant le fait que j’étais malade. Il ne prenait pas de pincette, et j’avoue que parfois, même souvent ça me manque. »Dis-je tout en riant doucement comme si ces souvenirs me réchauffait le cœur. Toujours en marchant sous le ciel étoilé, le sourire aux lèvres malgré tout.« Après j'ai voulu en faire qu'à ma tête, tomber enceinte contre l'avis de Stephen et au final, je l'ai encore payé...comme si on m'avait puni de mon inconscience mais malgré tout il a toujours été à me soutenir malgré mes décisions. Et quand j'ai rechuté, malgré qu'on était plus ensemble, il toujours pris soin de moi. Et la suite tu l'as connais. On a retenté mais nos routes s'étaient déjà séparées. Au fond je ne lui en veux pas, je lui suis reconnaissante, et je peux comprendre que tu ne le conçoives pas de la sorte, si je te dis qu'il me manque. Car je l'aimais vraiment et combien d'homme aurait supporté cette situation ? Surtout avec une tête de mule comme moi ? « tout en me plaçant devant lui, ou seule la lune nous éclairait. Je fus perdue un moment dans mes pensées avant de me reprendre , emplissant mes poumons d'un air nouveau.« Je ne suis pas infaillible Zayn, je ne suis pas si forte que tu le penses, je fais bonne figure mais c'est pour rassurer les autres, afin qu'on me laisse tranquille. C’est pour ça que j'ai plus u moins distante de tous depuis juin dernier.ma rupture d’avec Stephen, sa paternité, son départ...Il devait avoir ses raisons, ce n’était pas contre moi je le connais trop bien pour ça. C'est aussi peut-être pour ça que je n'arrive pas à franchir le cap. Sans compter que la solitude me guette, je crois que c'est la réelle amie que j'ai depuis bien trop longtemps ...Et puis je me voyais mal à aller frapper aux portes des autres... »incluant donc mes amis bien entendu pur du réconfort. « De quoi aurais-je eu l'air, D'une pauvre fille , pleurant sur son sort ? »Je riais doucement mais le cœur n'y était pas. Avant de prendre mon sérieux et resserrant la main de Zayn dans la mienne.« Je n'ai pas voulu t’embêter, je sais que cela te paraît stupide, mais on a tous notre lot de souci. Alors pour ce soir on va faire un pacte, tu vas me parler de toi, mais pas de non-dits...je veux tout savoir et pas de cachotterie. Au moins je penserais à autre chose que ce barman qui le pauvre doit être déçu de t'avoir vu rappliqué ! »Riant réellement cette fois-ci me moquant gentiment de Zayn mais ayant au final grandement apprécié son intervention. C'était le meilleur qui soit, je l’avais peut-être oublié un peu...Seul un point restait non éclairci me concernant peut-être deux, Je cherchais du réconfort « souvent » auprès des hommes à défaut d'avoir peut-être voulu vraiment mettre fin à mes jours...