« Russian  Girls Power»

Anastasia & Solenn

 Aujourd'hui en cette belle journée de Septembre je devais rejoindre mon amie Solenn. Solenn était une jeune blonde russe tout comme moi, bon d'accord beaucoup plus en chair que moi fallait se l'avouer. Comment on s'est rencontré ? Je n'en ai aucune idées, mais le feeling était passé comme ça en un claquement de doigt, le fait qu'on soit toutes les deux russes ? Peut-être ! Au fil des rencontres nous avions commencer à parler et on avait presque la même vie, le viol, l'orphelinat, le fait de ne pas se faire adopter jeune, le fait d'en vouloir à la terre entière. Des fois on se demandait pourquoi on avait vécu tout ça toutes les deux. Elle était la seule à comprendre mes souffrances car elle avait tout vécu comme moi. Du coup les le fait que notre humeur soit changeante on s'en contrefichait, on savait toute les deux quand ça n'allait pas l'une pour l'autre. J'avais des connaissances, des copines, des amies, mais elle faisait partie des rares. Voilà pourquoi on décidait de se prendre un café toutes les deux ce jour, pour pouvoir encore parler et parler, rire de chose pas très drôle, de nos malheurs respectifs. Avec elle je n'avais pas honte de me plaindre, et surtout elle avait le droit de se plaindre avec moi. C'était la seule qui ne m'exaspérait pas avec des problèmes de pacotilles car elle avait les mêmes peurs et les mêmes angoisses que moi. Je décidais de m'habiller de façon un peu hippie car elle et moi allons tester un café dans un quartier que j'affectionnais particulièrement, j'aimais ces gens. Ils étaient toujours heureux, toujours le sourire ils donnaient l'impression que la vie pouvait être paisible malgré nos problèmes, nos peurs, et nos erreurs. J'enfilais un petit jean skinny avec un petit top à franges pour être dans le thème. Il était quinze heure quand j'arrivais devant le café, le sourire aux lèvres je demandais si mon amie et moi pourrions nous mettre sur la terrasse pour profiter des derniers rayons de soleil. La serveuse me disait de me mettre dans le coin gauche de la terrasse de ce fait j'étais dos aux gens, mais face à la devanture du bar remplit de dessins en tout genre, tout ça me calmait un peu. Je fermais un peu mes yeux avant d'entendre la voix de ma blonde préférée. Je la reconnaîtrais entre milles cris, entre milles personnes et entre milles soupirs. Nous étions devenus si proches en si peu de temps. Pourtant je savais qu'elle n'était pas du genre à donner sa confiance, elle m'avait donner la sienne ce qui voulait dire beaucoup pour elle. Je me retournais vers elle dans un large sourire, avant de l'inviter à s'asseoir.« Plutôt bien aujourd'hui, il fait beau et les médicaments me calme du coup niquel, et toi alors t'étais passée où tout ce temps... ? »Lui demandais-je dans une voix douce avant que la serveuse nous servent la carte. Il y avait des bubble tea, boisson que j'aimais plus que tout et surtout qui calait bien, car j'avais un peu faim quand même. Je lui souriais toujours avant de lui poser une question :« Alors l'agence de mannequin ça dit quoi ? »

« Russian  Girls Power»

Anastasia & Solenn

Parfois quand on me demandait qu'est ce que j'avais vécu dans ma vie pour être si froide, si détestable je disais aux gens la simple vérité et je me faisais traiter de menteuse comme une mal propre à croire que je faisais exprès que j'avais inventé toute cette histoire pour me faire plaindre. Franchement qu'elle plaie, du coup à force à cause de remarques comme celle-ci je me refermais ne voulant pas parler plus sur ma vie car finalement c'était bien de la merde et personne n'était assez fort pour accepter la vérité, tout sauf Solenn. qui vivait une vie sensiblement similaire à la mienne . Avec elle je n'avais pas besoin de prendre des gants pour parler elle n'avait pas peur de ce que je pouvais lui avouer et que même si des choses lui faisait peur dans ce monde je pouvais apaiser ses peines de façon irrémédiable. Voilà pourquoi aujourd'hui nous étions assise dans un café, voilà pourquoi nous avions pu devenir amies aussi vite à croire que l'amitié c'était comme la destinée écrit d'avance. Avec elle tout coulait de source comme de la Cristalline. Un sourire large s'était étalé sur mes lèvres quand je l'avais vu arrivée. Elle s'asseyait en face de moi et je voyais à son regard désapprobateur que parler des médicaments n'avait pas été la meilleure de mes idées. Je rougissais face à son regard, pas de honte mais parce que je savais que ça la foutait en rogne à chaque mois mais j'oubliais de me taire à chaque.. Quand elle me demandait si je les avais sur moi je levais les aux ciels en lui tendant ma boîte orange avant de lui dire avec douceur « Ne t'inquiètes pas je suis toujours la même. ».  Je lui demandais alors ce qu'elle était devenue tout ce temps, avec son agence de mannequin et tout le bla la. Et alors qu'elle m'anoncé sa vie palpitante je me retenais de rire chaque fois qu'elle prononcée un mot attendant qu'elle termine sa tirade. C'était peut-être la seule fille qui se plaignait d'être mannequin. Une fois qu'elle terminais je riais de bon cœur avec elle, ayant peine à reprendre ma respiration.  Tant j'avais mal au ventre je lui répondais tout en buvant mon bulbe tea. « Tu m'étonnes, la prochaine fois je t'accompagne si tu veux , pour m'empiffrer au buffet pendant qu'il te mette un pot de peinture sur le visage ». La taquinais-je un peu tout en buvant ma boisson, avant qu'elle surenchérisse qu'elle partait dans une semaine à New-York mes yeux s'écarquillaient de surprise face à sa révélation. Je hochais la tête frénétiquement à la suite de sa phrase «  Bien sûr que je suis partante ! Peut-être que je trouverais un chasseur de tête pour naine ». Riais-je. Je n'étais vraiment pas le type qu'on photographier comme bon nous semblait. Je n'avais pas le physique des magazines. Pourtant je m'en fichais je n'étais pas le genre de fille qui en avait quelque chose de la beauté ni du regard des autres. Alors que nous continuions de boire sous le soleil elle me posait la question fatale. Je raclais ma gorge je savais à quoi elle faisait référence. Ma bêtise avec Adrian. Je raclais ma gorge encore plus sans prononcer un mot, mais son regard insistant me poussait à parler « ..Je... » avais-je du mal à articuler «  Je..n'en peux plus. Je pense à lui à chaque fois, chaque seconde, chaque minutes, j'ai l'impression que je vais mourir. A part ça Baxter mon petit chiot va bien il est propre maintenant,  le summercamp j'ai fait une super crise avec un connard qui était présent. Puis..j'ai rencontré quelqu'un... » ma voix se brisé à cet instant pour reprendre ma respiration.. « Il connaissait ma mère biologique... » lâchais-je légèrement tremblante tout en buvant et en la regardant dans les yeux en me pinçant à la fin de ma gorgée mes lèvres..