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le plus grand des ennuis, c'est d'exister sans vivre (w/reed)

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Nael Silvano Sala
there's no place like berkeley
Nael Silvano Sala
prénom, pseudo : inès
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MessageSujet: le plus grand des ennuis, c'est d'exister sans vivre (w/reed) le plus grand des ennuis, c'est d'exister sans vivre (w/reed) EmptyLun 21 Juil - 12:01

I don’t want to get to the end of my life and find that I lived just the length of it. I want to have lived the width of it as well
. reed chamberlain and nael silvano sala .
On avait offert à Nael deux façons bien différentes d'égayer sa soirée. La première lui avait été proposée quelques heures plus tôt, par téléphone ; un camarade de cours qui l'avait invité à passer son jeudi soir avec lui et quelques autres volontaires, pour une sorte de conférence sur un club qu'il avait l'intention de monter dans l'année. La dite association avait pour noble cause de venir en aide aux étudiants qui ressentaient quelques fragilités dans diverses matières, et la réunion du soir servait à jauger un peu l'enthousiasme que pouvait soulever cette idée, ainsi que les besoin des uns et des autres. La seconde option, c'était une bonne soirée sans doute bien débauchée, chez un certain Joshua inconnu au bataillon, mais qui, selon l'instigatrice de cette sortie, était « vraiment sympa, et avec une bonne playlist ». Nael soupçonnait en fait Reed Chamberlain d'en savoir autant que lui sur ce Joshua - c'est à dire pas grand chose - mais à vrai dire, ceci était bien le cadet de ses soucis. Là où y avait une fête, y avait Nael Silvano Sala, c'était un peu une règle d'or. Et une fois qu'on avait posé cette base, il n'était pas compliqué de comprendre que le bordelais n'avait pas hésité bien longtemps avant d'écarter définitivement la première option proposée. Pas parce qu'il était un surdoué (même s'il était relativement à l'aise partout depuis qu'il n'était plus obligé de suivre un cursus imposé), mais bel et bien parce qu'entre étudier et sortir, y avait même pas à réfléchir. Surtout alors que la rentrée approchait, et que profiter des dernières semaines de liberté apparaissait comme d'autant plus urgent. Fallait bien être un malade tiens, pour assister à cette conférence qui promettait d'être chiante à mourir, ne pouvait s'empêcher de penser Nael. Puis de toute façon, lorsqu'il se figurait avoir un choix à faire, le jeune homme savait bien qu'il se fourvoyait ; officiellement, Reed lui avait proposé cette soirée, officieusement, elle ne tolérerait aucun refus. Sur cette pensée éclairée, l'étudiant garait donc désormais sa voiture, à quelques mètres de l'adresse envoyée par son amie. Il poussa la porte d'entrée, et se fondit dans la masse. Après plusieurs années à San Fransisco, il commençait à connaître du monde et pourtant, il constata avec amusement que Reed avait réussi l’exploit de le traîner dans une soirée où il n’apercevait que deux visages tout au plus, vaguement familiers. Mais bon. Nael n'était pas du genre à être gêné de s'incruster de la sorte ; il n'avait jamais été un timide et savait vite se mettre à l'aise, d'autant plus lorsqu'il avait à l'esprit que tous les convives étaient ici pour la même raison : profiter. Un jeune homme vint finalement à sa rencontre, et lui souhaita la bienvenue avec un verre ; il apparut très vite à Nael que celui-ci était l'hôte, le fameux Joshua. « Oh, tu peux m'en servir un autre ? J'ai repéré mon amie là-bas, je vais aller le lui offrir. » demanda-t-il au cours de la conversation, ayant aperçu la chevelure châtain de son amie à l'autre bout de la pièce. Joshua s'empressa d'accéder à sa requête, et après l'avoir remercié, Nael prit congé du jeune homme. Se frayant un passage parmi les convives, il arriva derrière Reed et lui mit vivement le cocktail sous le nez, tout en lui adressant un faux reproche à l'oreille. « Qu'est-ce que tu fous les mains vides, bois-moi ça ! Tu vas te déshydrater, il fait chaud. » Mais une fois n'est pas coutume, Nael avait parlé un peu trop vite, et ce ne fut qu'après avoir prononcé son entrée en matière qu'il remarqua les mains de son amie - loin d'êtres vides, justement. « Ah, t'en as déjà un...  Ça m'étonnait bien de ta part aussi, de te voir sans alcool. » Un sourire malicieux s'étira sur ses lèvres. Sans pour autant tomber dans le portrait de la fille complètement dépravée qui frôlait le coma éthylique à chaque soirée, il savait bien que l'étudiante n'était pas non plus farouche sur la boisson. Elle savait s'amuser, Reed. Et c'était sans doute pour ça qu'ils s'entendaient aussi bien. Parce qu'ils étaient tous deux de grands enfants faisant du cent à l'heure, avides de profiter de leur jeunesse, avides de profiter de la vie, tout simplement. « J'espère que tu es prête à faire toutes les folies ce soir ma chère Reed. Parce que papoter, papoter, c'est bien sympa mais on a du pain sur la planche. » Il marqua une pause, durant laquelle il s'empressa de porter son verre à ses lèvres. Puis il reprit, développant l'idée qu'il avait derrière la tête, même s'il savait pertinemment que la jeune femme avait tout à fait saisi ce à quoi il faisait allusion. « Après tout, notre petite liste ne va pas se réaliser toute seule. Et je sais pas toi, mais je nous trouve peu productifs en ce moment. » Petite, petite... L'adjectif était en soi, quelque peu relatif. C'était en effet une liste plutôt conséquente qu'avaient dressé là Reed et Nael. Son contenu variait, du classique rêve universel à la connerie déroutante qui ne faisaient marrer qu'eux, mais le but restait le même : il fallait qu'ils accomplissent toutes les choses griffonnées sur leur bout de papier. Oh, ils n'étaient pas les premiers sur le concept ; la « bucket list » était en soit, une idée vieille comme le monde qu'avaient déjà adopté des milliers de personnes. La différence, c'était qu'eux étaient prêts à aller loin. Si l'on était réaliste, il fallait bien avouer que la plupart des projets écrits sur ces listes ne voyaient jamais le jour, soit par manque de temps, par oubli, ou par peur de l'initiateur. Mais tout ça n'était pas dans les intentions de Nael. Lui, il la réaliserait, cette foutue liste. « Alors Chamberlain, c'est quoi le programme ce soir ? » interrogea-t-il l’œil pétillant, trépignant d'impatience à l'idée que grâce à leurs conneries, la soirée s'annonçait une fois de plus mémorable.
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MessageSujet: Re: le plus grand des ennuis, c'est d'exister sans vivre (w/reed) le plus grand des ennuis, c'est d'exister sans vivre (w/reed) EmptyMer 6 Aoû - 23:19

“ I like too many things and get all confused and hung-up running from
one falling star to another till I drop. This is the night, what it does to you.”

- - - - - - - - - - - - - - -
ft. reed chamberlain & nael silvano sala

Quand Joshua, un type qu'elle avait rencontré voilà plusieurs mois au cours d'une soirée trop arrosée pour qu'elle s'en souvienne réellement, lui avait envoyé un message mentionnant une fête donnée chez lui, Reed avait tout d'abord cru à une erreur du destinataire. Mais ledit Joshua l'ayant appelée par son prénom, elle avait fini par se rendre à l'évidence : aucune erreur, Ridley Chamberlain était invitée à la première soirée de la fin d'été. Cet événement sonnait comme le glas d'un été qu'elle avait espéré épique et inoubliable et qui s'était finalement soldé par un échec sur toute la ligne. Pourtant jamais soucieuse de rien, Reed vivait des jours délicats alors qu'une suspicion de grossesse venait noircir d'un nuage sombre le tableau de son existence jusqu'alors idyllique. Mais plutôt que de se laisser abattre par cette perspective, elle adoptait une technique qui avait depuis longtemps fait ses preuves : la politique de l'autruche. Ce qu'elle ne savait pas ne pouvait pas venir lui poser de problème, n'est-ce pas ? Ignorer la potentialité d'une grossesse, c'était la nier totalement, et prétendre que tout ça n'existait pas. De ce fait, forte de cette nouvelle conviction, elle avait décidé de ne rien changer à ses habitudes, de reprendre sa vie à San Francisco exactement là où elle l'avait laissée. Pour cela, rien ne valait une soirée et préférablement en bonne compagnie. Nael, dans ce registre, avait été la première personne à lui venir en tête. Ils partageaient une connexion que beaucoup auraient pu envier, fondée uniquement sur des caractères similaires. Ensemble, ils se rappelaient qu'il n'y avait pas de mal à ne pas vouloir grandir, à rester éternellement coincés dans leur pays imaginaire. Elle ne le forçait pas à la rejoindre, bien entendu, mais le ton employé dans son message était sans appel : elle serait profondément déçue qu'il la laisse tomber. Elle avait besoin, plus que jamais à cet instant précis, de quelqu'un qui lui ressemblait et alimenterait sans peine le manège qu'elle mettait en place pour nier jusqu'à l'hypothèse d'une grossesse non désirée. Fidèle à lui-même, Nael avait accepté, et l'humeur de Reed s'était nettement améliorée. Arrivée à la soirée, le fait de ne connaître personne – pas même l'heureux propriétaire de l'endroit, autrement que dans les souvenirs brumeux d'une discussion alcoolisée – ne l'embarrassa pas le moins du monde. Armée d'un large sourire, aussi sociable qu'à l'accoutumée, elle fit la connaissance de Garry, Charles et Aimee, qui viendraient bientôt grossir les rangs de Berkeley et commençaient tout juste à se familiariser avec l'univers estudiantin qui les attendait durant les années à venir. Nael fit son entrée à peine quelques minutes après qu'elle les eut quittés et elle l'observa aller et venir, faire à son tour la connaissance de Joshua, la chercher du regard sans la trouver. Il finit cependant par la repérer à l'autre bout de la pièce, et elle le gratifia d'un sourire ravi. Il se fraya un chemin jusqu'à elle, deux verres en main. Reed n'eut même pas le temps de lui rétorquer qu'elle avait justement un verre qu'il le réalisa de lui-même. « On ne change pas une équipe qui gagne » se contenta-t-elle de répondre dans un sourire espiègle. Naturellement, elle n'avait pas manqué de corser son cocktail, simplement pour le plaisir de faire un pied de nez à sa potentielle grossesse. Une femme enceinte ne devait pas boire d'alcool ? Tant mieux, puisqu'elle ne se considérait pas comme enceinte. Elle attrapa le deuxième verre. « Mais j'apprécie l'intention, cela dit, ta sollicitude me touche ». Elle avala une gorgée du premier cocktail, puis une gorgée du deuxième. « Je ne t'aurais pas proposé de venir si je n'avais pas été prête, tu t'en doutes. » D'autant plus qu'elle ne lui avait techniquement pas proposé de venir, elle lui avait littéralement forcé la main en faisant jouer la culpabilité de Nael s'il ne se pointait pas, ainsi que le regret de, peut-être, passer à côté d'une excellente soirée. « Je n'y peux rien, j'étais occupée à partir en vacances vois-tu. Tu n'avais qu'à pas partir en Grèce. » Elle avait prononcé ce mot avec une pointe de rancoeur. Tout le monde ne faisait que parler de la Grèce, et elle ferma bien vite son esprit au visage de Nate qui venait inopinément de s'y glisser. Pas de Nate. Ses allées et venues en Europe ne l'intéressaient pas le moins du monde – tentait-elle de se convaincre, sans succès. Quel était le programme de la soirée ? Oh, où aurait été le plaisir de tout planifier en amont, quand ils pouvaient simplement se laisser porter par les événements ? Mais il y avait bien un petit quelque chose dont Reed ne se séparait jamais lorsqu'il s'agissait de passer une soirée en compagnie de Nael. Malicieusement, elle sortit de la poche de son jean un morceau de papier froissé par l'usage et le temps, d'où l'on discernait des tâches sans doute dues à l'alcool qui rendait son écriture presque illisible. Par chance, Reed connaissait ce bout de papier par cœur et elle le tendit à son acolyte, sourire aux lèvres. « Tada. J'ai notre meilleur ami et guide indispensable à toute soirée réussie. » Elle ne lui laissa pas le temps de s'en saisir et se plongea dans la lecture de cette liste qu'ils avaient commencé à construire voilà des mois, y annotant toutes les choses qu'ils tenaient à faire avant de mourir. Et la liste était interminable. Finalement, elle replia le papier et le glissa à nouveau dans sa poche. « Transformer une soirée normale en soirée mousse » finit-elle par annoncer le plus naturellement du monde. C'était l'une des choses qu'elle s'était promis de faire une fois dans sa vie. Et l'endroit se prêtait particulièrement à la réalisation de son souhait. « T'es partant ? »
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Nael Silvano Sala
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MessageSujet: Re: le plus grand des ennuis, c'est d'exister sans vivre (w/reed) le plus grand des ennuis, c'est d'exister sans vivre (w/reed) EmptySam 30 Aoû - 23:39

« Tu sais bien que je me préoccupe toujours de ton bien-être, quel piètre ami ferai-je sinon. » répliqua-t-il avec un amusement grandissant, alors qu'il constatait la vitesse à laquelle Reed s'empressait de faire honneur à ses deux cocktails. Une équipe gagnante, c'était les termes qu'elle avait employés, et il fallait avouer que cela collait parfaitement. « Tout juste. Jusqu'à présent, tu n'as été une partenaire trop trop décevante, je dois bien l'avouer. » Un hochement de tête accompagné d'une moue appréciatrice vinrent souligner ses propos. Il la taquinait, bien entendu ; car « partenaire pas trop trop décevante » était un qualificatif peu représentatif de la réalité lorsqu'il s'agissait de Reed. Ils s'étaient prouvés depuis déjà longtemps qu'aucun des deux n'avaient froid aux yeux, ce qui leur assurait définitivement de toujours passer de bonnes soirées en compagnie de l'autre. Comme Nael venait de le lui faire remarquer, celles-ci s'étaient pourtant faités rares ces derniers temps. Évidemment, avec l'arrivée de la saison estivale et les projets de vacances qui en résultaient, c'était moins évident d'organiser des sorties. Mais ils étaient désormais tous les deux rentrés, et l'étudiant ne pouvait que se réjouir de voir à quel point son amie était aussi déterminée que lui à nier la fin de l'été. « Quelle idée de ne pas partir en Grèce, en même temps. » Il parlait avec un ton léger mais son regard, perçant, scrutait les traits de Reed avec attention. Il ne pensait pas avoir rêvé l'amertume qui semblait avoir suinter du mot « Grèce », lorsqu'elle l'avait prononcé. Sa curiosité naturelle le poussait à chercher le pourquoi du comment, sa raison répondait non avec fermeté. Ma foi, cela ne le regardait pas; la jeune femme ne paraissait pas non plus au bord du suicide, ce qui le dispensait donc de jouer les intrusifs dans sa vie. Et de toute manière, Reed et Nael n'avaient pas une relation qui reposait sur des confidences et bavardages incessants sur chaque petit problème de leur vie respective. Eux ne se confiaient pas, ils jouaient. Eux ne s'épanchaient pas dans de grands discours, ils agissaient. D'où le grand sourire qui s'étira sur les lèvres de Nael, lorsqu'il vit l'étudiante dégainer le fameux bout de papier de sa poche. Une vieille liste de courses qu'on avait oublié d'enlever du jean, était-il possible de penser à sa vue. Un trésor pour Reed et Nael qui, l’œil pétillant, se transformaient en de véritables mômes devant ce qui se révélait être l'objet de tant d'amusement. Le bordelais se pencha au dessus de l'épaule de son amie, parcourant avec elle ce qu'ils avaient rédigé à deux. Quelques annotations étaient déjà raturées (et donc accomplies); relativement peu toutefois, comparé à l'ensemble. C'était une chance qu'ils soient jeunes, parce qu'il allait falloir plus d'un mois pour venir à bout de la liste. « Une soirée mousse. Très bien, on a plus qu'à aller voler une machine dans une boîte de nuit surveillée par des mecs plus baraqués que je ne le serais jamais, pas de problème. » Un brin sarcastique, le sourire de Nael ne pouvait néanmoins tromper personne: il était bel et bien séduit par l'idée de son amie. Il la trouvait légèrement folle, et ne voyait pour l'instant vraiment pas comment ils allaient pouvoir la réaliser. Mais évidemment, c'était bien pour cette raison que le challenge était exaltant. Il balaya la salle du regard, en quête d'un moyen de parvenir à leurs fins  – car un vol en boîte de nuit semblait quand même une belle mission suicide menant tout droit au commissariat; or c'était un lieu dont Nael ne tenait pas spécialement à obtenir la carte de fidélité. Finalement, en voyant à quel point les gens semblaient s'amuser devant leurs yeux, il eut une illumination. « Il a l'air d'être un habitué des soirées, Joshua. Par le plus grand des hasards, penses-tu qu'il pourrait avoir une machine à mousse chez lui ? Ça vaudrait le coup de la trouver, on aurait plus qu'à la remplir et à surprendre tout le monde. Ou alors, s'il en a pas... » Il laissa sa phrase en suspend, le temps de rassembler ses idées dans un esprit qui commençait à surchauffer. « … On se la joue chimiste, et on se débrouille pour fabriquer nous-même notre mousse. Ça doit bien exister un tuto, sur internet.  » Le bordelais se demanda brièvement s'il n'avait pas perdu la tête. L'idée n'était pas mauvaise, mais ni l'un, ni l'autre n'avaient entrepris de faire des études scientifiques. Par conséquent, les bulles, la mousse ou l'eau, Nael n'y connaissait pas grand chose, et les quelques enseignements reçus au lycée lui semblaient désormais très lointains. « Virée garage maintenant, je suppose ? » Ça semblait effectivement être le lieu le plus approprié pour y stocker une hypothétique machine à mousse. Fallait juste espérer que Joshua n'était pas un de ces originaux, qui aimaient dérouter les gens en rangeant des objets là où ils ne sont pas censés être. Reposant son verre vide sur le buffet, Nael se faufila à travers la foule en compagnie de son acolyte et retraversa la porte d'entrée en sens inverse. Le garage était imposant et pourtant, il paraissait ridiculement petit en comparaison de la maison qu'ils venaient de quitter. Après un bref signe de tête à l'adresse de l'autre, les deux étudiants s'approchèrent du bâtiment. Avec satisfaction, Nael constata que la porte coulissante du garage était ouverte, ce qui arrangeait drôlement leurs affaires dans le cas présent. Il se glissa à la suite de la jeune femme dans l’entrebâillement et appuya sur l'interrupteur. La lumière inonda aussitôt une pièce où trônait une voiture rutilante – et luxueuse  –, mais c'étaient les étagères tapissant les murs qui attirait le plus son attention; craquant sous le poids de divers objets, Nael prédit le fait qu'ils allaient bien rigoler. « Hahaha. On peut pas se plaindre, une machine à mousse ça reste imposant. Heureusement que notre objectif n'est pas de faire du bricolage, parce que je ne saurai trouver un clou dans ce foutu bordel. » Il balaya du regard l'étagère la plus proche de la seconde porte (celle qui permettait sans doute d'accéder directement à la maison sans passer par l'extérieur, se fit-il la réflexion), commençant déjà à s'impatienter. Mettre plus de quelques secondes à trouver quelque chose, c'était déjà une épreuve pour Nael Silvano Sala. « Au fait, si quelqu'un nous surprend dans le garage, je te préviens, c'est toi qui trouve une excuse. » Le fait était qu'au lieu de jouer les fouineurs, il aurait été plus simple aux deux étudiants de demander à Joshua s'il avait du matériel pour organiser une soirée mousse. Mais il fallait que cela reste une surprise, un projet savamment concocté par Reed et Nael, afin que l'impact sur les invitées n'en soit que plus savoureux. « Alors, tu trouves ? » finit-il par s'enquérir auprès de Reed, priant pour qu'une délicieuse affirmative lui soit servie en guise de réponse.

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MessageSujet: Re: le plus grand des ennuis, c'est d'exister sans vivre (w/reed) le plus grand des ennuis, c'est d'exister sans vivre (w/reed) EmptyMar 16 Sep - 23:08

« Tu as une drôle de façon de te préoccuper de mon bien-être » souligna-t-elle non sans amusement. « Quel ami digne de ce nom chercherait à me transformer en ivrogne ? » Elle lui adressa un clin d'oeil moqueur avant de siroter une nouvelle gorgée d'un cocktail encore non-identifié, dont il lui semblait qu'il mélangeait divers alcools, et non les moins forts. Elle eut une pensée coupable pour l'enfant qui grandissait en elle, bien vite balayée par la réflexion de Nael. Pas une partenaire trop décevante ? C'était un euphémisme. Elle était une partenaire exceptionnelle même ! Le genre à savoir insuffler un brin de folie à une soirée trop calme, à suggérer des idées jamais très bonnes pour mettre un peu d'animation et laisser un souvenir impérissable aux autres invités. Et lorsqu'elle se trouvait avec Nael ? C'était encore pire. Jamais à court d'idées pour amuser la galerie, ils formaient à eux deux un duo de gosses lâchés en pleine nature. Reed n'était pas une wingwoman, elle était LA wingwoman – à son modeste avis ; sans être indispensable à la fête de façon générale, elle avait au moins toutes les techniques, rodées encore et toujours, pour ne laisser aucun répit à qui que ce soit. Certes, ses idées n'étaient jamais très évoluées, et n'amusaient parfois qu'elle et les rares débridés possédant un sens de l'humour, mais avec Nael, elle était certaine d'avoir au moins un compagnon d'infortune avec lequel mettre en place toutes ces idées. « Je te retourne le compliment. Bien que partenaire exceptionnelle soit plus approprié » nota-t-elle avant d'éclater d'un rire enfantin, à peine embaumé d'alcool. Le sujet de la Grèce lui arracha une grimace qu'elle ne prit pas la peine de dissimuler. Ah, la Grèce, tout le monde n'avait de cesse d'en parler des étoiles plein les yeux. La Grèce par ci, la Grèce par là, comme si elle avait manqué l'événement de toute une vie. De toute évidence, beaucoup de choses s'y étaient passées, des choses qu'elle entendait sans savoir exactement de quoi il en retournait, et naturellement, certaines impliquaient... Nate. Elle ne voulait pas savoir, mais ne pouvait s'empêcher d'y accorder de l'attention. Qu'ils ne se soient pas parlés de l'été ne signifiait pas qu'elle n'avait pas pensé à lui ou même que ses vacances avaient été assez exceptionnelles et mémorables pour qu'elle ne lui accorde pas la moindre pensée. « Ouais, quelle idée. M'enfin, de toute évidence il valait mieux que je n'y sois pas. » répondit-elle, plus pour elle-même que pour Nael. Elle imaginait découvrir sa grossesse sur place. Et qu'en aurait-il été de sa relation avec Nate s'ils avaient passé l'été ensemble ? Peu importe. Elle ne le saurait jamais, et c'était sans doute mieux ainsi. Ses sombres pensées furent bien vite balayées par la fameuse liste qui les guidait depuis bien longtemps, ce bout de papier tout juste bon à être jeté qui contenait dans ses lignes l'un de ses plus précieux trésors. La bucket list, ainsi qu'ils l'appelaient, qui recensait toutes les extravagantes lubies de Reed, ainsi que celles de Nael, toutes ces choses à expérimenter au moins une fois dans leur vie, pour mourir sans regret. Leur mission du soir consisterait donc à faire de cette soirée pour le moins banale une soirée mousse. Bien. Son esprit se mit automatiquement en marche et plusieurs idées lui vinrent à l'esprit, idées qu'elle n'eut pas même le temps d'expliquer tandis que Nael prenait les choses en main. Elle l'observa faire, amusée, le suivit même à la recherche d'une hypothétique machine à faire de la mousse. « Oh, il doit sans doute avoir ça oui, c'est la base de tout fêtard » fit-elle, un brin railleuse. Elle-même n'en possédait pas, et n'en voyait pas l'utilité. Enfin, jusqu'à présent. Elle hocha la tête à l'évocation du garage et tous deux en prirent la direction. Nael semblait bien plus investi dans cette recherche qu'elle-même, qui resta appuyée contre le mur, bras croisés contre la poitrine, sourire aux lèvres. Elle attendait le moment idéal pour suggérer son idée, légèrement plus barrée qu'une machine à mousse. En vérité, la mettre à exécution lui vaudrait le bannissement de la soirée et de devenir persona non grata à toutes les futures soirées organisées par Joshua, mais puisqu'elle ne le connaissait pas personnellement, peu lui importait. Il pouvait bien décréter qu'elle était la fille la plus dingue de San Francisco, Reed ne s'en offusquerait même pas. Oui, elle l'était peut-être, et alors ? Nael s'adressa à elle et elle prit quelques secondes avant de répondre d'un haussement d'épaules. « Tu sais, je crois que tu te compliques la vie, en réalité. Tu manques d'un brin d'imagination. Un défaut que je suis heureusement en mesure de compenser... » Elle décroisa ses bras et se dirigea vers la sortie du garage sans rien dire de plus. Elle entraîna avec lui Nael, et pénétra dans la cuisine, évidemment bondée d'ivrognes cuvant déjà leur alcool, en pleine discussion philosophique. « Bien. Maintenant, on va prendre le produit vaisselle. Ensuite, on trouvera de la lessive. Et tout ce qui est susceptible de faire de la mousse. Et après ça... on sort les grandes eaux. J'ai repéré un tuyau d'arrosage dans le jardin, on le choppe et on inonde le salon... avant d'y mettre tous les produits. Et voilà, on l'aura notre soirée mousse. » C'était un plan totalement dingue et elle en avait parfaitement conscience. Mais voilà, chez Reed, le « dingue » prenait une toute autre dimension et devenait soudain... accessible. Réalisable. Toujours dingue, mais faisable. « T'es partant, Sala ? Il est encore temps de ne pas t'impliquer dans ce plan machiavélique et de préserver ton capital sympathie auprès de notre convive. » Elle, de son côté, s'en foutait royalement.
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Nael Silvano Sala
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Nael Silvano Sala
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MessageSujet: Re: le plus grand des ennuis, c'est d'exister sans vivre (w/reed) le plus grand des ennuis, c'est d'exister sans vivre (w/reed) EmptySam 25 Oct - 0:14

Ça ne faisait même pas une demi-heure qu'ils avaient fait acte de présence dans cette soirée, et voilà que Reed et Nael faisaient déjà comme chez eux en visitant, sans gène aucune, le garage d'un hôte qu'ils pouvaient à peine qualifier de « connaissance ». L'objet de cette intrusion s'avérait être une machine à mousse, le genre de choses imposantes et pas données, qu'on ne trouvait généralement que dans les nightclubs, ou chez les grands fêtards. D'après ce que le jeune homme avait pu saisir de la personnalité de Joshua, il lui semblait bien qu'ils étaient dans le second cas. Mais la quête était bien plus compliquée qu'il ne l'avait cru ; ou peut-être était-il juste un piètre chercheur, peu patient et peu efficace, mais ça, c'était une autre histoire. Lorsque Nael, capitulant déjà après quelques douloureuses minutes de fouille, se tourna vers Reed pour voir où elle-même en était, il eut la surprise de la découvrir tranquillement adossée contre le mur, sourire aux lèvres, et les yeux tout sauf portés sur les étagères du garage. Elle attendit quelques secondes avant de lui en dire plus sur les raisons de son inaction ; ou plutôt, de lui signifier qu'il se compliquait la vie – problème dont elle, n'avait visiblement pas à souffrir. Devant son regard perplexe, elle resta élusive et se contenta de l'inviter à la suivre. La cuisine qu'ils rejoignirent avait des airs de joyeux capharnaüm, et les squatteurs étaient dans un état tel, que leur arrivée dans la pièce passa complètement inaperçue. Souriant face au tableau qu'offraient ces jeunes déjà cuits malgré l'heure peu avancée de la nuit, il se tourna finalement vers Reed, qui lui donna enfin, ses explications. Et sa première réaction, fut de jurer. « T'es sérieuse, tu me laissais chercher comme un con alors que tu avais ça en tête depuis le début ! Tu me le payeras, Chamberlain. » Il secoua la tête d'un air affligé avant de se servir un verre avec la première bouteille d'alcool qui lui tomba sous la main. La « consternation », voilà qui faisait un bon prétexte - s'il en fallait un - pour s’enivrer un peu plus. « Mis à part ça, c'est une idée géniale. Mais à vrai dire, je ne pensais pas que tu voulais bousiller à ce point la maison de ce pauvre Joshua. Ça sera bien la première fois que je me retrouve dans la position du sage de la bande, tiens. » Il était vrai qu'associer « sagesse » et « Sala » dans la même phrase, c'était un peu vouloir à tout prix créer le paradoxe. Et pourtant, il devait bien admettre que sur ce coup-là, Reed faisait fort ; aller jusqu'à inonder une maison, voilà qui s'avérait être sacrément audacieux. « Moi, ne pas prendre part à un plan machiavélique ? Pour qui me prends-tu, voyons ! » Et sur ces belles paroles, il frappa dans ses mains, - faisant au passage, sursauter quelques étudiants proche d'un état comateux – signe qu'il était définitivement prêt à mettre leur plan en route. Il se mit à ouvrir chaque placard de la cuisine, tandis que Reed ramassait les produits vaisselles traînant sur l'évier. Sa main s'immobilisa au-dessus d'une boîte de bicarbonate alimentaire, et une ébauche de sourire vint éclairer son visage. « Hé ! Le bicarbonate, ça fait pas de la grosse mousse mélangé à du vinaigre ? Il me semble bien avoir vu ça, dans une de mes nombreuses revues scientifiques. » déclara-t-il – non sans une pointe d'humour, car Nael n'avait pas lu un article de Science, mais avait appris cette information grâce à sa timeline Twitter, ce qui était tout de même moins impressionnant (mais plus attendu). De ce fait, il s'empara bien évidemment aussi du vinaigre, et ils quittèrent la pièce, après s'être assurés qu’ils n'avaient rien d'autre à ramasser. « Wow ; cette maison est immense. Le mec peut vivre parfaitement à l'aise dans le couloir, lorsque son rez-de-chaussé sera inondé. » railla Nael, en désignant à Reed le corridor hors proportions dans lequel ils s'avançaient désormais. Décidément, l'idée de son amie l'excitait de plus en plus ; bousiller la maison d'un parfait riche, ça avait quand même quelque chose de jouissif. Après avoir testé toutes les portes, ils trouvèrent finalement la prochaine étape de leur périple : la salle de bain, jouxtant la buanderie, ce qui leur permettait de faire à la fois le plein de savon, comme de lessive. Sans se concerter, ils se mirent à retourner la pièce, dégotant tout un tas de flacon « utiles à la cause ». Ça tombait bien, la surface du salon était grande, il allait bien falloir au moins ça pour le rendre mousseux. « Tiens, j'ai une bassine. On fout tout dedans, je commence à avoir les mains pleines. » A peine eut-il associé le geste à la parole que soudain, l'hôte des lieux fit son entrée dans la salle-de-bain. « Qu'est-ce que vous foutez ? » Vif, Nael eut la présence d'esprit de se mettre devant la bassine afin de cacher leur butin. Le bond qu'il avait fait aurait paru incongru pour n'importe qui, mais l'alcool était heureusement là pour leur donner un coup de pouce: il s'était chargé d'embrumer les esprits. « Oh, et bien on cherchait un doliprane parce qu'il y a une personne en bas qui ne se sent vraiment pas bien et qui en réclame, mais on ne trouve pas... » Niveau excuse bidon, on pouvait difficilement faire mieux. Pourtant, il semblait bien que la raison satisfaisait Joshua qui, fronçant les sourcils, se baissa afin de regarder dans les placards. « C'est bizarre, j'en ai des boites et des boites pourtant... » Nael profita de cet instant d’inattention pour faire signe à Reed de s'approcher. « Va en bas avec la bassine, et occupe toi d'installer les tuyaux à l'entrée. Je me charge de lui, et je te rejoins d'ici cinq minutes pour la dernière étape. » lui glissa-t-il avant de lui faire signe de s'enfuir. « Putain, vous êtes vraiment des chercheurs merdiques, vous me retournez toute la salle-de-bain alors qu'ils étaient dans le second tiroir. » Joshua tendait désormais à Nael une boîte de dolipranes dont il n'avait que faire, un sourire vaguement agacé sur les lèvres. En guise de réponse, Nael haussa les épaules tout en dirigeant son regard vers la porte où Reed venait de disparaître, masquant ainsi le fou-rire qui menaçait de pointer. S'il y avait un qui allait avoir besoin de doliprane pour se calmer, c'était bien ce pauvre Joshua.

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MessageSujet: Re: le plus grand des ennuis, c'est d'exister sans vivre (w/reed) le plus grand des ennuis, c'est d'exister sans vivre (w/reed) EmptyMar 11 Nov - 23:34

Reed afficha une moue d'excuse volontairement peu convaincante tandis que son regard se mettait à pétiller de malice. « Tu m'avais l'air tellement investi dans ta mission, je ne pouvais pas te gâcher tout le plaisir » se justifia-t-elle en haussant les épaules, visiblement peu désolée pour la perte de temps. Et puis, son idée battait tous les records en matière d'incongruité et de danger. Ce qu'elle suggérait impliquait de ruiner entièrement la maison d'un Joshua qu'elle ne connaissait pas vraiment mais qui avait eu la délicatesse de l'inviter à sa soirée. Une machine à mousse aurait donc sans doute été la solution la moins destructrice, mais puisque Joshua n'en possédait pas, pas à portée de vue du moins, ils se contenteraient donc de la solution la plus radicale – mais aussi la plus drôle. Rien qu'à imaginer la tête des invités lorsqu'ils verraient la maison entièrement recouverte de mousse, Reed riait de son idée. « Ce n'est vraiment pas contre lui... mais la liste passe au-dessus du reste. Et puis, il ne saura jamais que l'idée vient de nous... » En vérité, il pouvait tout à fait le savoir mais Reed comptait sur le machiavélisme de son ami et sur son propre esprit parfois tordu pour réussir à s'extirper de la pire des situations. Ils croisèrent dans la cuisine quelques étudiants dont l'esprit divaguait déjà sous l'emprise de l'alcool, qui ne leur adressèrent qu'un regard à peine concerné. Même lorsque Nael mentionna le bicarbonate, personne ne sembla relever et ils continuèrent tous à boire tranquillement avant de se lancer dans d'interminables tirades dignes de plus belles cuites. Reed haussa les sourcils. Comment voulait-il qu'elle sache ça. Elle étudiait la musique, pas les sciences physiques – heureusement pour elle et pour le reste du monde, elle aurait été capable de faire exploser Berkeley autrement en mélangeant de façon hasardeuse des liquides divers – mais elle songea alors que Nael n'était pas non plus un expert en la matière. « Si tu fais exploser la maison, je nierai toute responsabilité et implication » se moqua-t-elle, affirmant sans le moindre problème une certaine lâcheté. Oh, Reed assumait la plupart des choses qu'elle faisait, mais celles-ci n'incluaient généralement pas de transformer tout un étage en piscine baignée de mousse. Ce qui, elle en était persuadée, n'avait rien de très légal. Bref, chacun sa peau, si Sala se faisait prendre, elle sauverait ses fesses avant toute autre chose. Chacun pour soi, et dieu pour tous, même si Reed n'était pas croyante. Ils s'embarquèrent dans un immense couloir et elle se mit à rire devant l'étonnement de son ami. Ce n'était pas la première maison de ce genre qu'elle voyait, mais il marquait un point : le corridor à lui seul devait faire la taille du minuscule appartement qu'elle louait à Nottingham. Ce qui n'eut pas pour effet de l'encourager particulièrement à ravager la maison de Joshua, mais n'augmenta en rien ses remords à l'idée de le faire. La bucket list above all, toujours. Ils entrèrent dans la salle de bains après un passage éclair dans une buanderie immense elle aussi, et commencèrent à en inspecter chaque recoin, cherchant tout ce qui pourrait leur être utile. Reed balança savon, gel douche, shampoing, mousse à raser dans la bassine que Nael tenait, avant d'être interrompue par Joshua himself affichant une mine suspicieuse. Et merde jura-t-elle intérieurement. Il ne pouvait pas aller ailleurs, sérieusement ? Qu'est-ce qu'il venait foutre dans la salle de bains ? Sentant leur plan diabolique lui échapper, elle se montra cependant soulagée lorsque Nael prit les choses en main avec brio. Elle récupéra la bassine et s'enfuit de la pièce sans demander son reste, le cœur tambourinant. Rien de tel qu'un peu d'adrénaline pour pimenter une soirée. Suivant les instructions de son ami, elle se dirigea vers l'entrée pour récupérer des tuyaux d'arrosage qu'elle tira avec elle sur plusieurs dizaines de mètres. Si certains fêtards lui jetèrent un regard circonspect, personne ne fit le moindre commentaire, sans doute parce qu'ils étaient tous trop saoûls pour dire quoi que ce soit. Elle s'agenouilla, étudia chacun des produits récupérés et qui se trouvaient à présent dans la bassine. Elle en mit certains de côté, et fit un tas avec ceux qu'elle comptait utiliser, attendant sagement que Nael revienne pour lancer enfin les hostilités. Ce qu'il fit sans tarder. Elle l'accueillit d'un sourire complice. « Franchement, Nael, retourner la salle de bains pour une malheureuse boîte de doliprane... » fit-elle, imitant – mal – le timbre rauque de Joshua. Elle se mit à rire. « Bien, je crois que c'est l'heure du méfait. Tu peux aller tourner le truc pour que le tuyau marche ? » Il s'exécuta sans protester et Reed commença à répandre un peu partout dans l'entrée et le salon, dans un premier temps, liquide vaisselle, lessive et produits trouvés dans la salle de bains. « Mais qu'est-ce qu'elle fabrique... ? » entendit-elle murmurer sur son passage, mais personne ne sembla trouver la situation assez incongrue pour l'empêcher de le faire. Quelques secondes plus tard, elle entendit le bruit caractéristique de l'eau montant dans le tuyau, ce qui ne pouvait signifier qu'une chose : Nael avait actionné l'arrivée d'eau et il était temps de mettre un peu d'ambiance à cette soirée. Il la rejoignit et elle lui tendit l'un des deux tuyaux. « Bon, moi je m'occupe de l'entrée, toi du salon. Essaye de viser surtout le sol, ce serait con qu'on lui casse des statuettes ou que sais-je... » C'est vrai que dans l'absolu, c'était sans aucun doute ce qui pouvait arriver de pire, alors qu'ils s'apprêtaient à inonder une maison simplement pour se divertir. « Et si les flics arrivent... cours. » dit-elle, avant d'appuyer sur la gâchette du tuyau d'arrosage, dont l'eau jaillit furieusement pour se répandre partout autour d'elle.
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Nael Silvano Sala
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MessageSujet: Re: le plus grand des ennuis, c'est d'exister sans vivre (w/reed) le plus grand des ennuis, c'est d'exister sans vivre (w/reed) EmptyJeu 25 Déc - 22:53

Ses dolipranes inutiles en main, Nael songeait qu'il était réellement temps pour lui de fausser compagnie à Joshua, avant qu'il ne l'abreuve de récits interminables sur sa vie – et inutiles, eux aussi. Le gars n'était pas méchant, et sans doute aurait-il fait un peu plus d'efforts pour s'intéresser à ses histoires s'il n'avait rien d'autre à faire. Mais il s'avérait que dans l'absolu, ce n'était pas le cas. Reed l'attendait en bas, en passe de réaliser ce qu'il considérait actuellement comme l'une des plus belles idées de leur liste. Avec une tape amicale sur l'épaule, Nael interrompit le monologue de son interlocuteur, énonçant vaguement la nécessité d'aller soigner le grand malade de la cuisine. Il dévala les escaliers quatre à quatre, rejoignit le salon ; malgré le monde, l'étudiante se dégageait largement du lot, d'une part parce qu'elle tenait un tuyau en main, d'autre part car tout ce qu'ils avaient pu ramasser jonchait le sol autours d'elle, rendant la scène pour le moins surréaliste. « Et toi, tu pourrais laver ton linge ailleurs quand même, je veux bien que tu sois à cheval sur l'hygiène, mais de là à le faire en soirée... » rétorqua-t-il joyeusement, tentant de contrôler un fou-rire naissant. Il acquiesça ensuite, retrouvant un sérieux sans faille alors que Reed lui confiait la tâche d'aller tourner le robinet. Il traversa tranquillement la pièce dans une indifférence totale, tous étant bien trop occupés à s'interroger sur les actions de son acolyte. Suivant le chemin tracé par le tuyau, il finit par remonter jusqu'au robinet extérieur, et sans une once d'hésitation, le tourna d'un geste sec. Il ne s'attarda pas dehors, car le vrai spectacle allait bel et bien se dérouler à l'intérieur. Et il se trouvait qu'il était l'un des deux acteurs principaux. « Mon Dieu, quelle clémence, épargner ses statuettes. » lança-t-il ironiquement en guise de réponse lorsqu'il retrouva Reed au milieu de l'entrée, ses deux tuyaux à la main. Il s'en saisit d'un, et après un signe de tête entendu avec la jeune femme, pénétra à nouveau dans le salon. Les invités semblaient s'être délaissés de leur petite entreprise, et ne se souciaient plus des produits déposés sur le sol de la pièce par les bons soins de Reed. Ils ne réagirent pas plus lorsque Nael actionna le jet, la musique couvrant le bruit de l'eau. Mais alors qu'il s'activait à balayer la pièce avec son tuyau, il commença à entendre les personnes s'agiter autours de lui. « Pas de panique les gars, vous allez adorer. » murmura-t-il, plus pour lui-même que pour répondre aux cris des uns et des autres. En réalité, beaucoup semblaient ne pas adorer du tout, mais – et c'était le plus important –, Nael n'en faisait pas parti. Lui qui voyait la mousse se former à vitesse grand V, ne pouvait plus masquer son excitation ; bien-sûr, sans machine sous la main, les bulles formées ne rivaliseraient jamais avec celles qu'on pouvait voir dans les soirées à thème. Mais le fait qu'ils aient réalisé ça d'eux-même, le fait qu'ils arrosent ainsi la maison d'autrui, tout cela avait un goût bien plus enivrant. « Alors Reed, la construction du jacuzzi, ça avan... Oh bordel ! » ne put-il s'empêcher de lâcher lorsqu'il jeta un coup d’œil à travers le couloir et vit l'amas de mousse formé ; la surface étant plus petite, l'effet devenait saisissant. « Beau travail Chamberlain, tu m'aides à finir le salon ? » demanda-t-il en lui attrapant le bras, sans donc lui laisser trop le choix. L'agitation présente dans la pièce atteignait son paroxysme ; pour son plus grand plaisir, Nael remarqua que certains avaient décidé de mettre de côté leurs questions et commençaient à danser dans la mousse. Hélas, il vit aussi que la plupart restaient plantés à la périphérie du salon, avec une expression de surprise qui ne semblait vouloir quitter leur visage. « Ils sont choqués d'un rien ! Et après ça se dit fétard, mon Dieu...  » Consterné, le jeune homme continuait néanmoins de s'acharner farouchement à rendre la pièce la plus humide et mousseuse possible. S'ils étaient trop coincés pour supporter l'improvisation, qu'à cela ne tienne, Reed et lui-même étaient prêts à s'amuser pour vingt. Et sur cette pensée, il lâcha le tuyau d'eau, marcha à travers la mousse et se dirigea vers les enceintes dont il augmenta le volume. « Reed, si on profitait un peu ? Après tout, elle est un peu pour toi, cette soirée ! » s'écria-t-il, tout en poussant les invités épargnés par leurs méfaits, vers les endroits les plus savonneux de la pièce. Avec une euphorie comparable à celle d'un enfant, Nael s'agitait dans tous les sens, des pans de mousses dans les mains, qu'il faisait joyeusement virevolter autours de lui. Le tout s'accompagnait d’œillades complices avec Reed, qui n'était pas en reste pour apporter enthousiasme et vie à la pièce. Alors qu'ils dansaient depuis quelques minutes parmi la mousse, la musique s'arrêta brutalement. Tournant la tête vers les enceintes et repérant bien vite l'identité du trouble-fête, Nael se fit la réflexion que cette fois-ci, ils ne s'en tireraient pas avec une pirouette façon dolipranes ; Joshua s'avançait vers eux, une expression sur le visage dont on ne savait pas si elle correspondait plus à de la colère, ou à de la panique. Une chose était sûre, l'aimable politesse de l'hôte avait sans l'ombre d'un doute, foutu le camp. « Qu'est-ce que vous avez fait ? » Le bordelais fut tenté de répondre que ma foi, ce qu'ils avaient fait était plutôt visible; mais il n'eut pas le temps d'être insolent puisque Joshua enchaîna bien vite avec une litanie sur leur manque de respect et de savoir-vivre incroyable. Il termina avec quelques insultes des plus agréables, et fit savoir qu'il allait appeler la police sur le champ. « Pas la peine Josh, je l'ai déjà fait il y a dix minutes, ils devraient arriver rapidement. » minauda soudainement l'une des convives, avec l'air particulièrement satisfait des personnes qui viennent d'accomplir leur devoir. Contrairement à son habitude, Nael ne répondit rien, fixant le vide d'un air songeur, dans l'espoir d'y trouver un moyen d'échapper à une nouvelle rencontre avec le poste de police. Il croisa le regard de Reed au moment où la sonnette d'entrée retentit. « Hmm, je suis pas sûre que le fait seul de courir nous sauvera pour le coup... » chuchota-t-il à l'adresse de son acolyte, alors que les policiers entraient, pataugeant dans la marre d'eau formée par la mousse désintégrée. Son regard tomba sur les deux jets d'eau, abandonnés au beau milieu du salon. C'est là qu'il sût comment ils allaient s'en sortir. « Ok Chamberlain, c'est là qu'on va devoir être efficaces. Je propose qu'on prenne les tuyaux, qu'on leur balance de l'eau à la gueule, et avec la diversion, on se rue vers la sortie. C'est faisable, juste une histoire de... bon moment. » Et surtout une très, très grosse affaire de chance.
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