Cent vingt-deux tee-shirts, trente-cinq jeans, dix-sept shorts, vingt-quatre jupes et trente-deux robes. C’était le nombre de tenues que j’avais essayées pour me revoir Mathieu. J’allais être en retard mais je ne pouvais pas le revoir sans une tenue correcte. Je ne pouvais tout simplement pas le laisser croire que je me laissais aller. Non pas du tout pas ça de tout.  Je ne l’avais pas revu depuis plus de d’un an. J’avais le cœur au bord de l’implosion, j’avais des frissons dans tous le corps. Je n’arrivais même plus me maquiller tant mes mains tremblaient. Je prenais une grande inspiration afin de terminer de me maquiller j’avais opté. Pour une robe blanche en dentelles légère une différente de celle que j’avais choisis avec Emy. Une beaucoup plus sage mais tout en dévoilant mon côté sauvage. Laissant mon dos à découvert et mes jambes à nues. Mes talons compensés pour rehausser mes fesses et mes jambes fines j’étais parée. J’allais enfin sortir de chez moi toute tremblante entre l’excitation, la peur, le désir, l’amour.  Il était le seul homme que j’aimais finalement moi qui n’avait pas de cœur finalement je l’avais retrouvé avec cet homme. Il était parfait dans son imperfection. Il faisait chaud, j’avais les mains moites. Je transpirais, mes jambes laissait quelques gouttes de sueurs glissaient entre mes cuisses. Je ne pouvais plus respirer. Trop de souvenirs avec cet homme, trop de moments intenses avec lui. Il était fort, beau et intelligent mais il était aussi perdu, incontrôlable et complétement imprévisible.  Je ne pouvais pas qualifier notre relation. Il était l’ami de ma sœur celui qui venait tous les jours chez moi, celui qui l’aidait pour les cours. Le gentil petit garçon, puis il avait grandi et moi aussi. Il devenait un homme bien avant que je devenais une femme. Il était présent quand mon premier petit ami m’avait trompé avec ma mère. Il avait tout fait pour que je me relève dignement. Il m’avait poussé à continuer mes études, à m’investir à ne pas regarder en arrière. D’une amitié fusionnelle c’était transformé en une sorte d’amour. Sans jamais se dire je t’aime. Sans jamais s’avouer les sentiments quoiqu’il est arrivé nous nous retrouvions toujours comme deux pièces d’un puzzle. On pouvait nous tourner dans tous les sens mais on finissait toujours à nous coller à nous rassembler. Nous étions amoureux oh que oui, mais nous avions décidé de laisser la liberté sexuelle entre nous. Car ce n’était que du sexe après tout. Nous étions friands des relations sexuelle et même si entre nous c’était complétement magique, un feu d’artifice puissant. Nous nous disputions comme pas deux. La jalousie que nous avions quand l’un était trop proche d’une autre. Quand il me laissait la nuit pour aller dans les draps d’une autre, quand il regardait son portable et partait soudainement vaquer à ses actions. J’étais complètement folle de cet homme malgré ses années sans lui je m’étais promise de ne pas tomber amoureuse réservant mon cœur pour cette homme cet unique homme. Même s’il battait beaucoup en ce moment entre deux hommes Aiden et Alec, aucun des deux ne m’aimait comme Mathieu m’aimait. Je prenais souvent de ses nouvelles sur son métier et son destin sportif. Il avait murit et devenu champion de monde dans sa discipline chose dont j’étais fière. Nous échangions quelques mois sur skype mais je ne l’avais pas revu depuis des lustres. Pensant même qu’il m’avait oublié pour une fois. Je marchais doucement cherchant du regard le jeune homme mais je ne le trouvais pas. J’étais en retard mais c’était pour la bonne cause. Je savais que dans cette tenue j’allais l’avoir rien que pour moi aujourd’hui, du moins j’espérais. Je sentais des bras musclés contre mon corps mince ; une odeur familière celle de Mathieu. Plus de respirations, haletante. Je ne pouvais plus respirer tant j’étais mélangeais entre la joie et l’émotion. Un sourire indétrônable se faisait sur mon visage. Je me retournais contre lui avant de lui sauter dessus. Ce n’était pas difficile pour lui de me soulever j’étais une plume pour ce corps si musclé. Sa remarque me donnait des frissons dans tout le corps. Oh oui je me suis amusée Mathieu mais tu es le seul. Le seul qui me fais vibrer, le seul pour qui je vivrais éternellement, le seul pour lequel je serais capable de tuer, le seul que je pourrais protéger envers et contre tous. Le serrant contre moi encore plus que d’habitude totalement enroulée contre lui à quelques centimètres du sol. Je fermais mes yeux pour savourer ce moment pour savourer ses mains qui soutenaient mon corps.

Je..Je..

Non je n’allais pas tout de même pas lui dire que je l’aimais. Non il devrait me tuer pour ça. Non je ne pouvais pas lui dire ça maintenant. Gâcher ce moment si merveilleux et idyllique. Non je ne pouvais pas me résoudre qu’à lui, même s’il était tout pour moi. Le seul et l’unique. Je m’approchais de son visage tout en me serrant encore plus contre lui comme une enfant qu’on ne peut pas décoller de son papa :

Je suis heureuse comme jamais de te voir là, contre moi.

Ne le laissant même pas dire un mot je l’embrassais avec toute la tendresse que je pouvais donner à un homme. Une tendresse que lui seul connaissait. Je tremblais contre lui, je n’en pouvais plus j’étais amoureuse de cet homme. Mon cœur allait sortir de mon corps, il allait complètement imploser contre ma robe blanche. Entourant sa nuque je laissais mes doigts caressais son menton gentiment tout en me mordant les lèvres :

Personne ne t’égalera jamais.

J’étais complètement perdue, j’étais tombé amoureuse de lui bien avant d’autres hommes, j’étais raide dingue de lui. Mais son absence avait fait changer les choses, nous nous retrouvions sur des chemins hasardeux de nombreuses fois. Je et il changeait au fur et à mesure, il était devenu, plus fort et plus musclé qu’à son habitude, il était plus tendre. Je me perdais en lui comme on se perdr0ita dans un livre mal fichu. Mal fichu car l’amour était un sentiment qui était empoissonnant pour moi. Plus j’aimais, plus je me détruisais. J’étais comme un lion en cage à qui on tendait un steak pour l’appâter. Je tourner en rond. Et pourtant ça ne me dérangeait pas de me sentir comme ça avec lui, je me sentais importante. Et même si je me sentais étrange dans ses sentiments, j’avais au fond de moi une douce satisfaction. Après ce baiser tant inattendu que voulu. Il y a trois jours je pensais vivre l’amour avec un certain Alec de Marzio. Mais à chaque fois que j’ouvrais mon cœur Mathieu apparaissait pour me prouver que je n’étais qu’à lui et aucun homme ne pouvait l’égaler sur cette terre. Que lui seul pouvait m’aimer, comme il le faisait. Aimer mes qualités comme mes défauts, me laisser une liberté qui aurait pu détruire un couple mais qui nous souder malgré tout. Alors que je lui avouer ce que je ressentais pour lui, il souriait tel un ange tombé du ciel. Il scellait mes paroles dans un baiser tendre qui me faisait comprendre que tout ce que j’avais dit était réciproque. Même si parfois nous doutions, même si parfois nous tombions épris d’autre personnes quand on était réunis on comprenait que tout le reste, que tout ce qu’il y a autour n’est rien comparé à nous. Je souriais à ses paroles qui m’allait droit au cœur, je n’allais pas le contredire, je n’avais rien à dire juste à accuser réception de ses paroles. Ça faisait du bien d’être aimé, ça faisait du bien de redécouvrir le bonheur dans ses bras. Je descendais doucement dans ses bras pour retomber sur la terre ferme, sur la réalité. Il prennait mes mains pour m’amener dans mon sanctuaire les carrousels. Pourquoi, des carrousels ? La musique, les lumières, le fait que tout soit une seule et unique boucle, que tout à un début et une finalité. Que quoiqu’on choisit de prendre on y arrivera toujours au bout, et que tout ça était dans la bulle de notre vie, notre cercle vicieux. Le jeune homme était heureux de me retrouver et ça se sentait par la chaleur de ses mains, sa brillance dans ses yeux, et sa tête d’enfant. Je me mettais face à lui en faisant une courbette, comme dans les vieux films à la française :


Et moi je m’offrirai corps et âme à vous, mon duc.

Avant de rire avec un rire un brin enfantin. Il était plus vieux certes, mais cela ne se voyait pas, il était juste remarquable. Alors que nous marchions vers le carrousel le jeune homme me demandait si j’avais fait des bêtises, je ne pouvais plus compter les hommes que j’avais fréquenté, je ne pouvais pas lui dire qu’il y a une semaine que j’avais eu une overdose avec Xavier, non je ne veux pas gâcher ce moment de plénitude entre lui et moi. Je ne veux pas qu’il me déteste, je veux qu’il soit fier de moi. Mais malheureusement rien de ce que je faisais ne pouvait le rendre fier. C’était donc en raclant un peu ma gorge que je lui disais :

Je vais bien, j’ai fait de bonnes rencontres ici, je vis en collocation avec ma meilleure amie Livia, j’ai rencontré des gens vraiment important pour moi. Ils font partit de moi à présent. Tu quoi ? Tu vas venir étudier ici, tu sais c’est la première fois que nous nous verrons tous les jours alors, tu es préparé à ça ? La géopolitique ça va bien à côté je suis l’assistante d’un professeur d’anthropologie. Et toi pourquoi venir ici ?

Pour moi ? Est-ce qu’il avait fait tout ce voyage pour me revoir moi ? Bien sûr dans mon monologue je n’avais pas parlé d’Aiden et d’Alec, deux hommes qui me faisait perdre la raison bien plus que les autres. Je me collais d’avantage à lui pour me chasser cette idée de la tête, non je ne voulais pas voir dans quel merdier je me mettais. Je voulais respirer un peu et vivre tout simplement.

Tu arrêtes la boxe ?

Lui demandais-je avec sincérité.

Mathieu ne savait pas tout ce qui s’était passer cette année et s’il le savait il m’en voudrait à mort mettant fin à cette relation qui n’en est pas une. Il y a deux jours, jour pour jouer j’avouais à Alec mes sentiments les plus vrais les plus sincères. Je n’avais pas oublier Mathieu mais ses années sans le voir m’autoriser à avoir des peines de cœurs et je ne m’imaginais pas à quel point j’allais avoir mal d’être tombée sous le charme d’un italien comme le Di Marzio. Puis je menais une double vie puisqu’Aengus ma meilleure amie et moi nous étions ensemble pendant l’été, chose secrète que personne ne savait de mon entourage. Depuis notre hospitalisation commune nous avions créer des liens forts et uniques. Il n’était pas question de sexe loin de là tout était dans la manière de montrer à l’une comme à l’autre combien on s’aimait. Ce n’était que des câlins et des embrassades mais au fond de moi mon cœur prenait un coup à chaque fois qu’un homme s’approchait trop près d’elle. J’étais dans un état qui me ressemblais peu j’étais amourachée de quatre personne, ne sachant plus où en donner de la tête. Cette histoire allait mal finir et Mathieu serait au premier rang. Je chassais cette idée de ma tête pour profiter de mon amant au possible. J’étais quelque peu choquée de le voir prendre des études pas que cela me dérangeait j’étais plutôt fière de lui , fière de ce qu’il pouvait accomplir en tant que coach comme qu’en tant qu’étudiant. Je n’avais pas peur de perdre une liberté ou de me sentir en laisse je savais que ça ne serais pas le cas. J’avais juste peur qu’il apprenne pour mon overdose qui sache que tous les efforts qu’il avait pu accomplir avec moi c’était détruit à mon arrivée dans cette ville. Mais est-ce que je devrais le blâmer de m’en vouloir pour quelque chose d’inhumain ? Comment pouvait-on croire au pardon d’autrui quand on était pas capable de se pardonner soit même ? Le jeune homme me caressa la joue tendrement comme s’il lisait une nouvelle fois dans mes pensées et qu’il voulait me chasser de tous ces démons qui avait pris part en moi. C’était les yeux brillants de culpabilité et accompagné d’un sourire mince que je suivais le jeune homme sans un mot au carrousel. Nous passions d’abord dans un centre de tir, j’imprégnais sa main dans la mienne comme pour me faire rappeler qu’il y avait quelqu’un sur terre qui m’aimait pour ce que j’étais et que malgré mes erreurs ne me jugeait pas comme les autres. Je le suivais donc enfantine à ce stand. Il me disait si je lui avais trop manqué, je levais un sourcil surprise de cette question rhétorique bien sûr qu’il m’avait manqué, bien sûr que s'il avait été là je n’aurais pas vécu ses moments difficiles mais on ne change pas le passé. Prenant son bras pour me le ramener contre moi je lui disais très sérieusement :

Vous m’avez trop manqué, puis je ne vous ai pas habitué mon cher à une fille muette après tout non ?

Je concluais mes interrogation en déposant un doux baiser sur ses lèvres, laissant mes paupières peu à peu se perdre dans les méandres sombre. Puis le jeune homme s’aventura sur le stand de tir pour m’offrir un gros lapin en peluche toute excitée je le soutenais comme une cheerleader. Une fois le cadeau obtenu je lui sautais une nouvelle fois au cou. En lui déposant une multitude de baisers. J’étais heureuse, heureuse d’avoir retrouvé la meilleure partie de moi, celle qui me fait vivre et survivre. Il me tendit alors le fusil pour que je tire à mon tour pour obtenir une deuxième peluche. Concentrée comme jamais je le regardais avec défi :


Tu crois vraiment que je vais laisser l’occasion filer ?

Puis d’un coup franc, sec et précis. Je shooter sur les cibles telle une adapte du fusil. Je me retournais en faisant un yes avec mon bras toute contente. Je lui souriais à nouveau quand il me disais qu’il avait prévu une multitude de surprise à mon égard. Je prenais fermement sa main avant de lui demander à l’oreille :

Dis, ce soir c’est chez toi ou chez moi, je ne pourrais pas passer la journée sans te toucher une nouvelle fois.

Lui avais-je demandé dans un clin d’œil très peu innocent. Après tout fallait fêter ses retrouvailles comme il se doit non ?