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A long time ago, we used to be friends. ~ jake&emerson

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MessageSujet: A long time ago, we used to be friends. ~ jake&emerson A long time ago, we used to be friends. ~ jake&emerson EmptyVen 13 Juin - 2:17


Ça faisait longtemps qu'elle n'avait pas passé un été ici, chez elle, aux Etats-Unis. Ça faisait longtemps que le mot "été" ne rimait plus avec douceur de vivre, amusement, insouciance, ni même soleil et plage. Ce serait une année de plus à fêter le triste anniversaire de la mort de Benjamin. Une année de plus sans son petit frère. On dit que le temps guérit les blessures, qu'il apaise les plaies, au bout de tant d'années, on aurait pu croire que c'était vrai et à la voir, on aurait très bien pu dire d'Emerson qu'elle allait mieux, qu'elle avait l'air heureuse. Pourtant, certains jours paraissaient encore insurmontables. Certains jours, elle n'avait qu'une envie, celle de rester au fin fond de son lit, roulée en boule, et de ne plus jamais en sortir. Certains jours, les souvenirs revenaient et se rejouaient devant ses yeux, sans même qu'elle s'y attende, sans même qu'elle s'y prépare, comme une grosse claque qu'elle n'aurait pas vu venir ou un coup de poing dans le ventre, un de ceux qui vous coupent la respiration et qui vous donne envie de vous affaler sur le sol tant la douleur est intense et brutale. Certains jours, elle se sentait encore glisser dans cet espèce de trou béant qui était pourtant presque refermé sous ses pieds. Il y avait toujours cette infime ouverture par laquelle elle craignait de glisser. Cette infime ouverture qui, peut-être, ne se refermerait jamais complètement. Chaque été se rejouait la même chanson dans sa tête: les cris de Pandora dans l'eau, le corps inanimé de Benjamin, l'odeur stérile de l'hôpital, les journées passées dans le noir. Emerson s'en souvenait comme si c'était hier. Pourtant, cette année elle avait décidé que les choses seraient différentes. Loin d'elle l'idée d'ignorer le triste anniversaire, mais pour une fois, elle n'avait pas envie de survivre à l'été, juste de le vivre et le vivre pleinement. Revenir aux Etats-Unis c'était choisir de recommencer à zéro, prendre un nouveau départ, et ça incluait surmonter les choses d'un point de vue différent. Elle se sentait plus forte que ces dernières années. Elle n'était plus cette petite chose fragile, complètement brisée et perdue. L'envie de se battre et de profiter de la vie lui était revenue à nouveau et elle était bien déterminée à saisir les occasions qui se présenteraient à elle pour profiter de l'été et retrouver un semblant de bonheur. Ça n'allait pas être facile, elle s'en doutait, mais elle était aussi prête à faire des efforts et c'était déjà énorme pour elle.

Rien de mieux pour fêter la fin des examens et la réussite d'un semestre que de sortir boire un verre. Emerson avait accepté de se joindre à un petit groupe d'étudiants qu'elle connaissait de par les cours qu'elle suivait, ils avaient prévu de se rendre dans un bar de San Francisco et d'arroser leur réussite. Puisqu'elle ne vivait pas sur le campus, il était convenu de rejoindre les autres directement là bas au début de soirée. Elle n'était certainement pas de ces filles prêtes en avance, en fait Emerson était même tout l'inverse. Ce n'était pas tant qu'elle mettait beaucoup de temps à se préparer, mais plutôt qu'elle s'y prenait toujours à la dernière minute. Ça avait le don d'en agacer plus d'un, elle y compris. Ce soir ne dérogeait donc pas à la règle. Il était déjà vingt heures trente quand elle ajouta la touche finale à son maquillage de soirée. Elle avait fait un effort de tenue: une robe, des paillettes sur les paupières et de parfaites boucles blondes tombant en cascade sur ses épaules. Elle était plutôt mignonne, même si elle y trouvait forcément quelque chose à redire, d'ailleurs elle ne s'attarda pas devant son miroir. Elle mourrait surtout d'envie de boire une bonne bière, après tout, elle l'avait bien mérité!

Ses plans pour l'été n'étaient pas encore complètement fixés, mais ce soir elle voulait vraiment profiter de San Francisco! La ville n'était pas encore vidée de ses étudiants qui partiraient sans doute bientôt aux quatre coins du globe profiter de leur temps libre jusqu'à Septembre. L'ambiance du centre était tout à fait charmante, les terrasses des restaurants et des cafés ne désemplissaient pas et les rues étaient tout aussi bondées de monde. En fendant la foule qui s'était formée sur un trottoir, Emerson ne pu retenir un sourire. Elle était de bonne humeur et elle se sentait bien. Vraiment bien. Sur le chemin pour rejoindre ses camarades de classe, elle passa devant un bar où des grandes discussions s'animaient et de la musique s'échappait. Elle n'y jeta qu'un très furtif coup d'oeil et pourtant ça avait été suffisant pour que son regard se pose sur un homme qu'elle avait cru reconnaitre. La jolie blonde s'était ainsi stoppée dans son élan, tant pis pour ceux qui l'attendaient, ils pouvaient bien faire sans elle encore quelques minutes, elle n'était plus à ça près. Il fallait qu'elle en ait le coeur net. Elle pénétra donc dans le bar et se dirigea vers une table où le-dit homme était assis, seul. Elle se racla la gorge aussi élégamment que possible pour attirer son attention. "Jake?" Wow. C'était la deuxième fois qu'elle le croisait à San Francisco depuis son retour aux Etats-Unis. Elle avait découvert par hasard qu'ils étudiaient tous les deux à Berkeley et le destin avait à nouveau permis à leurs chemins de se croiser. Ils ne s'étaient pas revus depuis leurs premières retrouvailles, chacun avait été occupé et puis Emerson n'avait pas su comment le recontacter. Il lui avait manqué, vraiment, mais il lui rappelait à la fois une époque de sa vie très difficile et des souvenirs précieux qui l'avaient mis sur la voie de la guérison. C'était compliqué en soi. Le revoir ce soir lui faisait au moins autant d'effet qu'il y a quelques mois en arrière, sur le campus de l'université. Le revoir dans un bar qui plus est, était quelque peu étrange. La toute première fois où elle lui avait adressé la parole avait été dans un bar, au détail près qu'elle était perdue dans les rues de Londres et qu'il était le barman. "Tu… tu es seul?" Elle fixa la chaise vide. "Ou peut-être que tu attends quelqu'un?" Elle-même ignorait pourquoi, mais elle avait une folle envie de s'asseoir avec lui et de parler. Au diable les camarades de classe avec qui elle devait sortir, de toute façon elle ne les connaissait pas tant que ça, ce n'était pas des amis, ils comprendraient qu'elle ait plus important à faire. Ou peut-être pas, mais tant pis. "Tu vas bien?" Il avait un air quelque peu étrange. Elle ne savait pas trop comment l'interpréter. Bon ou mauvais? De son côté, Emerson se sentait terriblement bien, terriblement mieux. Son coeur s'était réchauffé à la vue de ce visage qui lui était si familier. Elle se revoyait quelques années en arrière, faire les quatre cent coups avec Jake, et elle se sentait tellement vivante avec lui. Bon sang! Ce que ça lui manquait!
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MessageSujet: Re: A long time ago, we used to be friends. ~ jake&emerson A long time ago, we used to be friends. ~ jake&emerson EmptyMar 1 Juil - 20:29

Il n'en pouvait plus. Il avait cette horrible sensation d'étouffer, alors que l'année touchait à sa fin. Il y avait eu le bal. Il y avait eu les résultats. Il y avait eu les choix et sa préparation pour partir en Grèce. Jake n'avait pas eu une minute à lui. Il était beaucoup sorti. Il avait vu du monde et surtout, il avait entendu Katherine. Depuis plus d'une année, ils menaient ensemble ce double jeu. Ils vivaient certaines expériences. Ils en profitaient autant qu'ils le pouvaient. Cependant, elle n'acceptait plus de le partager. La femme qu'elle était, ne le supportait plus. Elle l'avait croisé plusieurs fois accompagné. Il y avait eu des personnes sans importances. Mais parmi elles, il y avait eu également Jules, Shelley ou Mackenzie. Et Jake n'avait aucune patiente pour lui expliquer chaque relation. Il ne tenait pas à lui dire qu'il y avait sa petite soeur. Il ne voulait pas qu'elle sache qui elle pouvait être, parce que leur relation avait été simple jusqu'ici. Pas d'explication. Pas de conversation. Juste une pointe de plaisir et de désir. C'était tout ce qu'il voulait, tout ce qu'il lui avait promis dès le début. Donc, après s'être fait engueulé pendant une heure au téléphone, il avait besoin de décompresser. Il avait besoin de se recadrer et de se rappeler que rien n'était éternel. Un jour, elle finirait par le lâcher ou par réellement se ranger. Enfin, peut-être que ce jour, il l'attendait comme une libération ou peut-être qu'il le craignait. Car, Katherine représentait un grand potentiel. Elle était fortunée. Elle était toujours là quand il ne voulait contacter personne de proche. Elle était là quand son lit lui semblait trop petit. Elle était là également pour le futur et les portes qu'elle pourrait lui ouvrir. Bien sûr, pour la première fois de sa vie, Jake avait pensé à tout lorsqu'il s'était lancé dans cette relation. Une relation qui n'en était pas une.. C'était juste Katherine. Juste une occupation ou un moyen d'évasion. En aucun cas, il lui devait quoi que se soit. En aucun cas, elle prendrait de l'importance. Il ne le souhaitait pas. C'était une source assurée de problème. Une situation dont il n'en sortirait pas vivant s'il ne posait pas ses limites, s'il ne lui rappelait pas les frontières de leur relation. Celles qui tendent vers leurs propres survies. Assis donc à ce bar, Jake en profitait pour savourer un verre. Pour oublier. Il appréciait faire ça. Sentir la chaleur de l'alcool traverser son être. Se sentir pénétrer par cette puissance, dans chacun de ses organes, chacune de ses veines. C'était à la fois dangereux et savoureux. C'était comme ce regard qu'il croisait à nouveau. Emerson. Elle était magnifique dans cette tenue. Avec cette chevelure blonde, avec ses escarpins sortis pour l'occasion, elle n'avait rien mis de côté. La jeune femme n'avait rien laissé au hasard. Ce n'était pas dans ses habitudes et il le savait, parce qu'il s'y était attaché. A tous ses détails qui ont fait la différence. A toutes ces expressions qui prenaient possession de son visage. Le jeune homme les avait retenues. Il en avait fait un doux souvenir quand les temps étaient durs et que c'était tout ce qu'il lui restait. Le souvenir. La douceur de sa mémoire. Du bon. Du meilleur. Car, elle faisait sans aucun doute de ses plus rencontres dans cette vie, dans cette minuscule existence humaine. Il la voyait donc s'approcher. C'est comme s'il avait pu sentir son parfum à des kilomètres, comme par évidence. Alors, quand elle s'approchait.. Il la regardait. Il la dévorait du regard. Tout en jouant une pincée d'indifférence. « Emerson. Quel bon vent t'amène ? » l'interrogeait-il en utilisant cette question qui valait bien un million. Le genre de question qu'on pose quand on ne sait pas quelle direction choisir. C'était la maladresse australienne. Celle qui avait déjà fait parlé d'elle, tout au long de cette année. Depuis, son arrivée à Berkeley, il en avait vécu des choses. Ils avaient rencontré de nouvelles personnes, retrouvé sa famille et des amis. Un peu comme la lampe magique du génie. A croire que les chemins nous ramenaient tous à cette université. Comme si on devait tous être là. Comme si ses proches devaient être présents pendant cette période, qui allait sans aucun doute marquer sa vie. Il avait donc été comblé de la voir débarquer. Il ne lui avait peut-être pas exprimé. Jake n'était pas doué pour les confidences et toutes ces révélations. Il ne parlait que très peu de lui et de ce qu'il ressentait. Voir jamais. Il se pourrait qu'elle n'en ait jamais connaissance. Peu lui importait, parce que tout ce qui comptait, c'était de profiter de l'instant présent. Savourer chaque moment comme si c'était le dernier, pour n'avoir aucun regret. Pour pouvoir s'en aller paisiblement, sans se dire qu'on a échoué et que notre seule chance nous est passé sous le nez. Il la regardait donc amusé par sa délicatesse. Emerson n'était pas le genre de personne qui appréciait s'imposer. Elle était polie et bien élevée, ce qui lui changeait totalement. Un parfait opposé du Fitzgerald et c'était peut-être là, l'explication à tout. Leurs différences semblaient avoir toujours fait leurs forces. « Non je n'attends personne. J'ai même cru que je dégageais une mauvaise odeur, étant donné que personne n'a cherché à occuper cette place.  » répliquait-il un brin innocent. Jake ne sentait pas mauvais. Certes, il n'avait pas le luxe de s'acheter de belles grosses montres. Il pouvait oublier les voitures de sport. Néanmoins, le bain douche restait sur sa liste de course. Il y avait des priorités. Il y avait des détails qu'il ne souhaitait pas négliger. D'ailleurs, il n'oubliait pas les habitudes et faisait un signe au serveur pour combler la soif de la jeune femme qui venait d'arriver. Il avait toujours été hors de question pour le jeune homme, de la laisser payer quoi que se soit. Ils leur étaient même arrivés de partir d'un grand restaurant sans payer. Du moins, c'est ce qu'il croyait. Il espérait que la jeune femme n'ait jamais laissé l'addition sur la table. Elle en était capable et il savait. Seulement, il ne voulait pas y croire. Leurs jeunesses avaient construit de grands moments, d’inoubliables souvenirs. Et c'était tout ce qui comptait, tout ce qui avait toujours compté. « On fait aller. Ne t'en fait pas. Et toi, comment tu te sens ? Prête pour l'été ? » ajoutait-il en prolongeant cette conversation. Celle qu'il n'avait pas imaginée et pourtant celle qui lui faisait le plus grand bien. Tout en songeant à cette question qu'elle venait de lui poser.. Est-ce que Emerson se tracassait ? Est-ce qu'elle tenait toujours à lui. Il ne lui avait jamais demandé. Il n'avait jamais voulu le savoir. De peur. Par crainte. Il redoutait la vérité et surtout d'apprendre qu'elle ne l'avait jamais aimé, au moins un peu.. Parce que derrière cette façade qu'il affichait, cette forte personnalité, demeurait le doute permanent. Le doute de ne pas être à la hauteur, même quand on montrait que ça ne nous touchait pas. Faire croire qu'on s'en foutait, alors que c'était tout ce qui comptait. 
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