the great escape
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paradise city

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MessageSujet: paradise city paradise city EmptyLun 23 Juin - 18:43

Coucher du soleil, chaleur écrasante, ruelles charmantes, lunettes de soleil sur le nez, je vagabondais depuis plusieurs heures déjà. Contrairement à mes appréhensions, Athènes s'avérait être une ville parfaitement acceptable pour passer quelques jours de vacances. Nate savait exactement quoi faire lorsque je n'allais pas bien. Perdu au beau milieu de maisons méditerranéennes typiques, je ne pensais pas à grand chose depuis que j'avais quitté l'hôtel en début d'après midi. J'aimais m'isoler, sentir que personne ne pouvait me déranger, pas même la jungle urbaine qui faisait rage à quelques centaines de mètres. J'avais peut être réussi à trouver le coin le plus tranquille de la capitale, le coin le plus typique aussi, et je ne pouvais m'en échapper. Il s'échappait des cafés et des boutiques qui m'entouraient un parfum de liberté, un sentiment que je n'avais plus éprouvé depuis bien longtemps. Appareil photo autour du cou, je m'étais improvisé photographe le temps d'un après midi et je décidai, après une dernière série de clichés, qu'il était temps d'aller se reposer. Entendez par là « il est temps d'aller boire un peu. » Même à des dizaines de milliers de kilomètres de mon nouveau 'chez-moi' (aka le redoutable San Francisco), je ne perdais pas mes mauvaises habitudes. Je les savais mauvaises, ces habitudes, c'était déjà un premier pas non ? J'avais d'ailleurs rendez-vous avec Maxwell dans quelques minutes à deux pas de l'endroit où je me trouvais. Je connaissais déjà Athènes comme ma poche et il ne me fallut que quelques secondes pour me rendre dans ce charmant café. Je me dirigeai immédiatement vers le bar et demandait au tenancier de me servir ce qu'il avait de plus fort. Pas la peine de faire les choqués, c'est l'heure de l'apéro après tout. Regards autour de moi. L'établissement était déjà bien rempli mais tout semblait calme. Tout semblait loin de l'agitation londonienne ou californienne. Visiblement la capitale grecque dans un monde parallèle où conversations bruyantes et klaxons n'étaient pas. Je remarquais tout de suite plusieurs beaux spécimens de sexe opposés. Même si ça ne m'intéressait pas, je restais un homme après tout. La journée s'était si bien déroulée et voilà que maintenant je me mettais à penser à elle. Ce n'était pas une bonne idée. C'était en tout cas un prétexte pour commander un nouveau verre. Voilà l'effet qu'elle avait sur moi, plusieurs années après les faits, plusieurs années après ce tragique coup de feu. Ça me rendait fou. J'avais tout essayé. Taper 'comment faire un deuil ?' sur Google ? Déjà fait. Non vous ne rêvez pas, je suis passé par une phase de totale déprime, angoisse, un beau cocktail. Et mon arrivée à San Francisco, puis à Athènes avait tout chamboulé. Aspiré par tout ces formulaires administratifs, ces nouveaux paysages, ces nouvelles cultures, j'en avais un peu oublier mon passé, à mon plus grand bonheur. Et je ne tenais pas à ce qu'il resurgisse. Pas aujourd'hui en tout cas. Mais rien n'y faisait. Aucune activité intéressante ne se profilait en guise d'attente. J'en étais déjà au troisième verre et ma pensée se faisait de plus en plus trouble. Par flashs successifs le coup de feu repassait dans ma tête. Je surpris une larme se détacher de mes yeux et je me ressaisis immédiatement. « Laissez moi la bouteille, ça sera plus pratique. » lançais-je au barman qui s'exécuta, presque soulagé d'avoir un futur ivrogne en moi à servir. Plus je buvais, plus je repensais à tout ce sang, à ce visage inerte, à tout ce que je tentais d'oublier depuis des mois. Sauvez moi. Nate n'avait pas remuer ciel et terre pour m'emmener en Grèce, pour que finalement je finisse dans cet état. Je ne pouvais rester une minute de plus. Deux verres plus tard je finis par me lever et rejoindre la sortie. Ma marche était hésitante. Je n'avais pas ouvert la bouche depuis quelques minutes mais j'étais certain que mes paroles le seraient aussi. Je m'étais enfui avec mon verre à la main, laissant deux billets de vingt euros sur le comptoir. Ça suffirait largement. Il y a quelques heures je connaissais le coin comme ma poche, voilà que maintenant j'errais sans réel but. Et ce qui devait arriver arriva, je percutais quelqu'un de plein fouet. Celui ci jura contre moi avant que son regard ne se fige. Max. « T'en as mis du temps pour arriver. » Finalement je m'en sortais pas mal niveau paroles. Le contenu de mon verre était aller se loger par terre au moment du choc. Tant pis, tomber sur mon frère était une nouvelle excuse pour aller remplir de nouveau mon verre. « Maxwell Llewelyn a t-il besoin d'un petit raffraichissant ? » J'étais déjà en train de me diriger vers un nouveau bar prêt à nous accueillir. L'avantage avec Max c'était qu'il ne me prenait pas pour son fils (pas comme un certain Nate). Cependant, si je pensais qu'il allait me laisser faire ce que je voulais sans intervenir, je me trompais.

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MessageSujet: Re: paradise city paradise city EmptyMar 1 Juil - 21:51

Paumé. Littéralement paumé. Quelle idée stupide avait-il eu ce matin en se levant, d’oser arpenter les rues grecques tout seul, comme un grand ? Pourtant, il le savait, il était tout sauf un grand le Max. Incapable de s’orienter dans les couloirs de l’université, même mieux, de son propre appartement à San Francisco de temps à autre – il faut dire que l’appartement en question n’était pas vraiment minuscule – comment arriverait-il à se retrouver dans une ville entière ? Mieux encore, dans une ville étrangère où toutes les rues semblaient similaires et donc indissociables, et bien entendu, tous panneaux d’indication annotés en grec, une langue étrangère, une langue inconnue et un autre alphabet pour couronner le tout, histoire de  lui compliquer l’existence davantage. Arg, quelle idée d’avoir suivi ses frères et sœur à l’autre bout du monde ! Non pas que s’adonner à quelques jours, semaines de vacances lui déplaisait, et que la Grèce ne lui convenait pas mais … merde quoi, il était perdu au milieu de nulle part là, totalement mais totalement perdu, aussi perdu qu’un martien au milieu de terriens, perdu perdu perdu, incapable de se retrouver dans ce labyrinthe géant, loin des petits ricains qui lui servaient de point de repère jusqu’ici ! Enfin, « nulle part », quelques grecques ou allemands, ou belges, ou macédoniens s’avéraient  être également présents, mais la barrière linguistique empêchait Max de les interpeller pour demander son chemin. Mis à part quelques formules de politesse, base que l’université avait bien daigné apprendre aux étudiants avant le voyage, et ‘pipi’ et ‘popo’, ainsi qu’un reste des cours de collège, le petit anglais ignorait tout de la Grèce et de son langage, et ses coutumes, etc. En somme, il tournait en rond depuis une bonne heure, et commençait petit à petit à perdre patience. Ce qui était habituellement un signe précurseur d’une de ses colères incontrôlables. Zen. Oh putain merde, d’autant plus qu’à en juger par l’heure affichée sur son téléphone – téléphone qui menaçait de lâcher à tout moment vu le pourcentage de batterie très faible, évidemment – il avait un rendez-vous avec Adrian, alias Dridri dans moins de cinq minutes. How is that great. Connaissant son frère de surcroît, il profiterait de ce retard pour s’enfiler deux ou trois verres de plus autorisés. Autorisés pour un p’tit abruti qui prenait un malin plaisir à se gâcher la vie en ingurgitant le double de son poids  en alcool dans ses périodes de déprime, c’est-à-dire tout le temps. Autrement dit, Max devait se dépêcher de retrouver au plus vite son chemin avant de méchamment s’énerver contre le premier passant venu mais aussi avant de retrouver son cadet raide-mort sur un trottoir grec. Comment allait-il faire pour prévenir, communiquer avec l’ambulance locale merde ? « Oh toi, le gars ! Oui, toi, toi, toi ! Toi, aider, moi, chemin, aller ici ? » Ouais, c’est maintenant qu’il songe à demander de l’aide le petit Max. Ou du moins, qu’il ose. En anglais, bien évidemment, en espérant que l’inconnu ait quelques bases dans la langue shakespearienne. Et bingo, le mini monsieur à qui il venait enfin de quémander de l’aide s’avérait parler anglais. Que dieu soit loué. Et ce dit mini monsieur lui informa ainsi qu’il n’était qu’à cinq petites minutes de son point de rendez-vous. Oh le boulet. Sans plus attendre, Max accourut alors dans la direction indiquée, sentant son impatience et sa colère se dissiper petit à petit tandis qu’il s’approchait de plus en plus du p’tit frère. P’tit frère qu’il percuta quelques minutes plus tard, sans réellement s’en rendre compte et pesta contre lui, à la sortie du fameux lieu de rendez-vous à en juger par le panneau lumineux affiché au-dessus du bar. Quel boulet vraiment ce Max, quel boulet. Il lâcha un long soupir mi soulagé mi énervé, avant de réaliser une bonne fois pour toute qu’il avait foncé dans Adrian. « T'en as mis du temps pour arriver. » Adrian qui empestait l’alcool même à dix lieues plus loin, et essayait sans aucun doute de faire bonne figure devant son aîné, sachant que ce dernier ne tarderait sûrement pas à lui en coller une dans très peu de temps. Sans passer par la case des réprimandes. Non, il laissait volontiers ce rôle à Nate. Max était plus dans le genre ‘Action Man’, viens là que j’te tape mec pour te raisonner un bon coup ; les leçons de morales ce n’était pas son truc. C’était sa façon de jouer les grands frères protecteurs. « Putain mais merde Adrian, même l’alcool elle-même empeste moins l’alcool que toi ! » s’exclama-t-il, sans pour autant s’énerver totalement, les yeux levés au ciel. Désespérant ce Llewelyn ! Le plus désespérant de tous. Même Gracie n’était pas si désespérante. « Maxwell Llewelyn a t-il besoin d'un petit raffraichissant ? » S’enquit alors Adrian, tout en rebroussant déjà chemin vers le bar, ignorant la remarque de son aîné, essayant sans doute de retrouver sa compagne de toujours, l’amour de sa vie aka la bouteille d’alcool.  Mais sans qu’il ait eu le temps de faire deux pas de plus, Max l’arrêta en lui empoignant violemment le bras. Ah, la colère semblait refaire surface petit à petit. « Je suis sûr que le barman arrivera à faire impasse sur son plus gros gagne-pain de la journée. Viens avec moi. » Rétorqua Max tout en essayant de contrôler sa voix qui tendait à trembloter, marque d’un début d’une crise de colère imminente. Non Max, ne perds pas patience, ne perds surtout pas patience, pas avec Adrian, surtout pas avec lui ; se répéta-t-il maintes et maintes fois alors qu’il tirait son cadet par le bras pour l’emmener … quelque part, dans la direction opposée du bar, le plus loin possible de son démon personnel. Leur démon personnel. Plus Adrian se trouvera loin d’un quelconque bar, plus Max se calmera, moins il sera tenté de détruire la moindre petite chose sur son passage. Dans ces moments ci, tout était lié. Le bien-être de Max s’avérait dépendre du bien-être d’Adrian dans ces moments ci. « Voilà, j’écoute. » Assena-t-il une fois que le bar fut hors de vue des deux frères, après qu’il ait trouvé un endroit – une place ? – où se situait un banc sur lequel il obligea Adrian à s’asseoir. « Je suis tout ouïe. C’est quoi cette fois-ci l’excuse bidon que tu vas me desservir pour justifier … ça ? » Il désigna son frère de la tête aux pieds, mettant l’accent sur son état second, son accoutrement encore correct certes mais à la limite de l’incorrect. Il le toisa quelques secondes, en attente d’une réponse, avant de se rendre compte du ton moral qu’il avait usé. « Enfin non, laisse tomber. Ce n’est pas à moi que tu dois des explications. Je refuse de jouer le rôle du grand frère moralisateur, rabat-joie. » Conclut-il en se prenant la tête dans ses mains, non sans lâcher un soupir d’exaspération. Il ne savait plus comment réagir avec son frère, comment faire pour l’aider, comment le sauver. « Dis-moi juste qu’est-ce qui te ferait oublier l’existence de l’alcool histoire d’une ou deux heures qu’on puisse passer un après-midi tranquille, entre frères ? » Question bête Max. Si Adrian connaissait lui-même la réponse, il y aurait bien longtemps qu’il aurait la main plus légère sur la bouteille non ? Arf, qui ne tente à rien n’a rien. Et puis en fait, Max voulait savoir autre chose : ce qui le ferait plaisir, ce qui lui ferait tant plaisir qu’il ne soit plus ce petit frère déprimé par une histoire d’amour, certes réelle et détruite, mais passée. Passée, datée, terminée. Ce qui le rendrait un peu plus vivant. Parce qu’après tout, c’était à ça que servaient les frères aînés non ? A protéger les cadets de leurs problèmes, à répondre à leurs désirs et besoins pour les rendre plus heureux.
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MessageSujet: Re: paradise city paradise city EmptyDim 31 Aoû - 13:08

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