Avant que l'année scolaire ne s'achève, j'avais décidé de choisir un endroit. N'importe lequel tant que je ne restais pas en Californie. J'aurai pu partir n'importe où, choisir d'aller au festival Coachella comme j'avais prévu à la base de faire avec des amis mais finalement, je m'étais dis que partir un petit peu ne me ferait très certainement pas de mal. J'avais finalement opté pour le voyage en Grèce, et j'étais certain de pouvoir repartir avec de très jolies photos. Cela pourrait bien m'aider pour mon année à venir. Je voulais me constituer un petit book des photos de voyage que je pouvais faire pour pouvoir le présenter lors d'un travail à rendre l'année prochaine. Je m'y prenais avec un petit peu d'avance mais ce n'était pas plus mal comme çà j'aurai bien plus de temps pour m'amuser l'année prochaine. Fêtard ? Moi ? Pas du tout. Disons que je profitais bien de la vie et que je ne ressentais aucune culpabilité par rapport à toutes les choses que je pouvais bien faire. Depuis que j'étais à l'université, je me sentais comme un poisson dans l'eau, j'avais des amis, je m'amusais bien et je travaillais assez bien en cours. Tout roulait pour moi et je vivais tranquillement ma vie sans me soucier du reste. Si l'on m'avait déjà fais quelques avances, je n'avais guère donner suite, ne voulant pas me poser avec une étudiante. Pour le moment, m'amuser, sortir, embrasser quelques filles, faire quelques petites bêtises, c'est tout ce que je demandais. Le reste, je verrais plus tard. J'étais encore jeune après tout. Depuis le décès de ma meilleure amie, je n'avais plus trop de nouvelles de sa sœur, Catalina, et je n'en demandais pas non plus. J'étais un peu fautif moi aussi mais je ne savais que faire alors qu'elle était partie sans donner signe de vie. J'avais l'impression qu'elle m'avait complètement rayer de sa vie le jour où sa sœur était décédée, alors que, moi, j'étais encore vivant et que j'aurais pu être là pour elle. Cette période avait été difficile, pour elle comme pour moi même sa douleur devait être bien plus lourde que la mienne étant donné qu'elle était sa petite sœur. Je pouvais comprendre qu'elle ait eu besoin d'un petit peu de temps mais de là à complètement m'oublier, je ne pouvais le concevoir. Enfin... nous n'étions que de simples amis, je n'avais jamais été plus, et elle n'avait jamais été plus que çà donc je n'avais pas mon mot à dire.

Pour mes vacances, il me fallait quelques petites choses indispensables, voilà pourquoi je m'étais dirigé dans le centre de la ville afin de faire quelques petites emplettes. Je n'aimais pas trop ce genre de chose mais pour être bien préparé pour la Grèce, il me fallait quelques bermuda, des débardeurs et tout ce qu'il fallait pour que je puisse mettre mon appareil dans l'eau. Je voulais que ces vacances soient inoubliables car ce n'était pas demain la veille que je pourrais repartir pour l'Europe. Pas grande monde était au courant de ma situation, j'étais là grâce à une bourse et mon salaire de DJ, il me servait à vivre un petit peu. J'envoyais aussi un peu d'argent à ma mère qui était toujours à New-York. C'était ma seule famille et j'espère qu'elle était fière de moi. Après avoir trouvé tout ce qu'il me fallait pour mon appareil photo, c'était un peu rêveur que je parti pour aller me chercher quelques vêtements. Écouteurs dans les oreilles, c'est alors que je me fis percuter par une personne. Fronçant les sourcils, dès que je l'entendis parler, je reconnu tout de suite Catalina. Je n'en revenais pas, après tout le temps que nous avions passé à ne pas nous voir, elle me percutait en pleine rue. Je souris quelque peu mais repris ma façade fermée.  « Ce n'est pas grave » lâchais-je un petit peu froid.  « Oui, c'est encore comme ça qu'on me prénomme ! » m'exclamais-je avant de récupérer ce qui était à moi. Je ne l'avais pas revu depuis l'enterrement de sa sœur et cela me faisait tout de même étrange de la voir ici.  « Des emplettes, hun ? » j'aurais très bien pu repartir sans lui adresser la parole, d'ailleurs je ne savais pas quoi lui dire mais bon, j'étais resté là tout en plaçant alors ma main derrière la nuque. J'avais changé, je ne savais pas ce qu'il en était pour elle mais elle était toujours aussi craquante.

J'aurai du être à la fac de New-York mais je n'avais pas eu le temps de me faire transférer. J'avais demandé une seule université lorsque j'étais encore au lycée -la même université que celle que je pensais aimer- avant de me faire larguer. Voilà pourquoi, je n'avais pas voulu laisser tomber et changer d'université en premier lieu. Je ne voulais pas lui faire ce plaisir là, alors que moi aussi, Berkeley me plaisait grandement. Elle devait tout simplement vivre avec le fait que je ne lui obéissais pas au doigt et à l’œil et que malgré notre rupture, je n'allais pas aller me cacher au fond d'un trou. Bien évidemment, elle avait su qu'elle m'avait brisé le cœur, et que cette histoire m'avait tenu très à cœur mais aujourd'hui, j'avais complètement repris du poil de la bête et je ne faisais plus marcher sur les pieds. L'amour et moi ? Cela n'était plus une grande histoire d'amour. Bien au contraire. J'avais tout perdu en l'espace de très peur de temps. Ma copine et ma meilleure amie. Une était encore en vie, l'autre, je ne la verrais plus et j'en avais encore bien mal. Je souffrais encore de son absence, j'avais envie qu'elle soit auprès de moi pour qu'on puisse faire les 400 coups, qu'elle soit là pour qu'on puisse aller faire la fête tous les deux, pour qu'elle puisse m'aider lorsque je pouvais jouer les DJ. Mais non, je n'avais plus personne et elle me manquait horriblement. Je ne pouvais rien faire contre ce manque, je ne pouvais pas croire qu'elle allait revenir puisqu'elle ne reviendrait jamais et je devais me faire à l'idée que je ne la reverrais plus. Depuis le temps... mon cerveau aurait dû se faire à l'idée mais parfois, j'avais l'impression qu'elle était encore là et que j'allais la revoir très prochainement. Je me voilais la face, je le savais. Camryn, en tout cas, je l'espérais était bien là où elle était.

J'avais fais mon petit bout de chemin, essayant de vivre sans sa présence, je ne m'en était bien sorti, du moins, j'essayais de m'en sortir comme je pouvais et je voulais surtout rendre fière ma mère. Elle l'était déjà, je le savais, mais je voulais toujours me surpasser et lui montrer que j'étais reconnaissant pour tout ce qu'elle m'avait appris depuis mon plus jeune âge. Je n'avais pas grandis très entouré, je n'avais pas de frères et sœurs, mais je n'avais jamais manqué de rien et j'avais toujours été très heureux avec ma mère qui m'avait tout donné. Cela m'avait d'abord fais bizarre de partir pour la Californie, d'être de l'autre côté des USA, loin de ma mère, mais finalement, cette distance nous faisait du bien et nous rapprochait encore plus tous les deux. Elle m'avait aidé après ma rupture, elle m'avait aidé après la mort de Camryn, et je lui devais tout ce que j'étais aujourd'hui. Sans elle, je ne serai jamais devenu DJ à mes heures, et je ne serais très certainement pas parti pour la Californie. Dans mes pensées, j'avais finalement était brusquement sorti de celles-ci en me faisant bousculer par une personne. Une personne que je connaissais très bien et que je n'avais pas revu depuis bien longtemps.  « Non... je ne sais pas... Pourquoi pas ! » je ne savais pas quoi lui dire, je ne savais pas comment m'y prendre finalement. Elle était partie sans même me laisser le temps de lui dire en revoir, alors comment me comporter avec elle aujourd'hui ? Je ne savais pas. J'avais encore un goût amer, mais nous n'étions pas si proches que cela. Pourtant, lors du décès de sa sœur... Les choses auraient dues changer. Mais non. Je m'étais réellement retrouvé tout seul.  « Ce que je fais là ? Et bien j'étudie à Berkeley comme je devais le faire depuis le lycée. C'est la seule université que j'ai demandé... Et jy suis venu. Et toi ? T'es partie sans laisser de traces, qu'est ce que tu fais là ? » lui répondis-je avec un léger air hautain. Je ne comprenais pas son comportement. Surtout que c'était elle qui avait décidé de s'enfuir comme une voleuse, et non moi.  « Si quelqu'un devrait te faire des reproches, je pense que c'est plutôt moi qui le devrais et non toi... mais bon » soupirais-je. Je ne savais pas ce qu'il lui prenait mais je n'aimais pas son comportement envers moi.

Je n'aurais jamais pensé croiser Catalina. Surtout pas dans les rues de San Francisco. Elle ne m'avait jamais laissé de ses nouvelles depuis qu'elle était partie précipitamment et je n'aurais jamais pensé qu'elle se serait isolée ici. Cette ville de la Californie n'est pas la première destination à laquelle on pouvait penser en priorité. Moi-même je ne serai pas venu ici si je n'avais pas envoyer mon dossier en même temps que mon ancienne petite amie. Aujourd'hui, alors que j'étais célibataire, j'aurais bien pu demander mon transfert dans une toute autre université mais je m'y sentais assez bien et la ville était plutôt chaleureuse. Il y'avait de bons quartiers et j'avais mon petit groupe d'amis désormais. Je n'avais pas de nouvelles de mon ancienne petite amie, elle était désormais de l'histoire ancienne et même si elle tentait de me recontacter, je ne répondrai certainement pas. Elle avait fini par ne pas venir en Californie et c'était très bien comme çà. Je ne comprendrais jamais comment elle avait pu changer d'avis de la sorte et mettre ce que voulait son père avant ce que nous avions tous les deux. Elle ne devait certainement pas être amoureuse de moi comme moi j'avais pu l'être. Maintenant, elle m'avait donné ce que je n'avais peut-être pas. Je ne me laisserai plus faire en amour et il était hors de question que je retombe amoureux d'une femme. Je préférais vivre au jour le jour et vivre des relations qui ne sont pas trop importantes.

Voir Catalina aurait dû me faire plaisir, je l'aimais bien, c'était tout de même la sœur de ma meilleure amie. Et même si elle était décédée aujourd'hui, sa famille restait tout de même en contact avec la mienne. Je n'avais, cependant, jamais eu de ses nouvelles. Je regrettais le comportement qu'elle avait eu, elle n'aurait jamais du partir comme une voleuse, elle aurait du rester mais elle avait certainement eu besoin de sa liberté. Nous étions tellement différents Catalina et moi que nous arrivions parfois à nous prendre la tête devant sa sœur. Nous avions toujours nos préjugés, nos idées, et nous étions très têtus. Mais, elle était tout de même de très bonne compagnie, comme elle y mettait du sien. Nous n'étions pas du même rang, je le savais, et elle le savait tout aussi bien que moi. Son comportement envers moi pouvait parfois être très désagréable, et elle savait lorsqu'il fallait remettre des barrières, même si ce n'était pas du tout nécessaire. Parfois, j'avais même l'impression qu'elle avait peur que je ne lui vole son sac ! Mais elle était drôle.

Pour le coup, la situation était moins drôle aujourd'hui. Nous étions tous les deux très froids. Moi, le premier. Je n'avais pas envie de lui sauter dans les bras mais de toute manière, je pense qu'elle n'en avait pas envie non plus donc c'était très bien comme çà. Quoiqu'il en soit, elle allait très rapidement se rendre compte que je n'étais plus le même Mason qu'elle avait connu avant qu'elle ne parte de la sorte. Je vivais déjà bien mieux aujourd'hui grâce à mes activités de DJ et ma rupture m'avait aussi rendu un brin différent. Je n'avais plus envie de me prendre la tête dans une relation, je n'avais plus envie de me donner corps et âme pour une personne qui n'en avait rien à faire. Je ne voulais plus de tout çà et j'étais désormais dans un tout autre univers. Être DJ était un de mes rêves, j'étais content de pouvoir vivre de ma passion et de pouvoir en donner un peu à ma mère qui était à présent seule à New-York. Elle me manquait horriblement mais elle comprenait que la distance me faisait du bien. Nous faisait du bien. Elle sortait déjà un peu plus depuis que j'étais à l'université et elle n'avait plus qu'un seul travail. Elle était donc moins fatiguée et déjà un peu plus heureuse. C'était ma seule famille, c'était la première femme de ma vie.  « Depuis Septembre, hun ? Et pourquoi cette soudaine décision ? » m'exprimais-je, toujours avec un air assez détaché. J'étais tout de même content de la voir ici, et de savoir qu'elle étudiait aussi à Berkeley. Elle était arrivée après moi, voilà pourquoi je ne l'avais pas vu avant. J'essayais de ne pas trop lui montrer que j'étais un peu paumé par la tournure que venait de prendre ma journée.  « Non, je ne vois, non. Éclaire moi parce que je trouve que fuir et couper les ponts comme tu l'as fais, c'était une très mauvaise idée » lançais-je, un brin excédé.  « Impulsivité bonjour ! » Je voyais qu'elle ne voulait pas me regarder, qu'elle essayait de me fuir et elle pouvait très bien partir si elle ne voulait pas rester ici, à me parler. Je sais très bien que la mort de sa sœur fut un terrible choc pour elle et qu'elle eut très mal. Mais la vie continue, et même si c'est dur, il ne faut pas fuir nos proches, justement, il faut en profiter au maximum. Je sais de quoi je parle.  « Ce n'était pas la meilleure solution » finis-je par lui dire.

Toute ma vie j'avais toujours été très proche de ma mère, nous avions toujours été assez pauvres et tout ce que je faisais, je le faisais toujours pour elle. Nous étions bien trop fusionnels tous les deux et depuis que j'étais arrivé à Berkeley, j'avais l'impression que beaucoup plus de choses s'offraient à moi. J'aimais ma mère plus que tout, elle était tout ce qu'il me restait et je ne pourrais jamais l'oublier. Elle était ma mère, celle qui m'avait toujours élevé et qui ne s'était jamais plaint d'avoir un enfant. Elle m'avait toujours tout donné même quand elle ne le pouvait pas et aujourd'hui, c'était moi qui lui offrait tout ce dont elle avait besoin et même plus encore lorsque je le pouvais. Heureusement que j'avais le métier de DJ, cela me permettait d'avoir de l'argent et de faire ma vie comme je l'entendais. J'espère réellement devenir DJ par la suite même si je savais que je ne pourrais l'être toute ma vie. Qu'importe, du moment que je faisais ce que je voulais, c'était bien le principal. Je vivais, j'avais la chance d'avoir des gens autour de moi et d'être sur un campus de folie. La vie universitaire était parfois surréaliste, soirées, études, travail, c'était un cocktail détonnant. Et la vie était tout simplement merveilleuse. Bien évidemment New-York me manquait énormément, c'était ma ville natale et je ne pouvais oublier mes racines mais j'espérais vraiment pouvoir payer un billet d'avion rapidement à ma mère pour qu'elle visite la ville et la Californie. Alors que je fus dans mes pensées, Catalina se présenta devant moi. Je ne la pensais pas du tout ici et j'étais véritablement surpris. Je ne savais pas comment me comporter avec elle, surtout en voyant son visage fermé et froid. Je ne comprenais toujours pas pourquoi elle était comme cela avec moi, je ne lui avais rien fais. C'était elle qui était partie comme une voleuse à la mort de sa sœur et j'aurai voulu savoir pourquoi. Mais comment lui dire, comment lui demander, comment parler de sa sœur alors qu'elle me manque atrocement et qu'il est toujours difficile pour moi d'en parler ? Il allait falloir pourtant... Je voulais des explications, je voulais voir la Catalina qui était gentille, qui était tout sauf celle qu'elle voulait bien me montrer à cet instant. Elle n'était pas comme çà, je le savais, mais je n'allais pas la combattre, je n'en avais tout simplement pas l'envie.

Tout le monde agissait différemment lorsqu'un décès arrivait, j'avais ma propre façon d'agir face à un tel événement mais je n'aurai jamais Ô grand jamais laissé la sœur de ma meilleure amie derrière moi, sans nouvelles. Ce n'était pas dans ma façon d'être même si nous n'étions pas si proches que cela tous les deux. J'essayais tant bien que mal de m'intéresser à la conversation mais ce n'était pas facile lorsque j'avais un mur en face de moi. Elle aussi était à Berkeley, nous allions donc nous croiser assez souvent à la rentrée prochaine mais ce qui était étrange c'est que depuis mon arrivée, je ne l'avais absolument pas croisé. Peut-être que nous ne nous croiserions pas si souvent que cela au final et je l'espérais -même si j'avais envie d'avoir de ses nouvelles.  « Je le comprend... mais je ne comprend pas pourquoi tu es partie sans ne rien dire... » d'accord, nous n'étions pas vraiment amis, je ne savais même pas ce que nous pouvions bien être tous les deux mais quand bien même, sa sœur était ma meilleure amie. Elle commençait à m'énerver et je ne savais vraiment pas pourquoi je restais ici, face à elle. J'avais l'impression de n'être qu'un fantôme et j'aurais préféré ne jamais la croiser au final.  « Alors tu ne réfléchis pas aux conséquences dans ces cas-là. Parce que tu penses que je n'avais pas de mal à te voir alors que ta sœur était ma meilleure amie ? Pourtant j'aurais toujours été là pour toi, parce que tu étais la sœur de ma meilleure amie... j'aurais tout de même fais en sorte d'être là, parce que t'étais la sœur de ma meilleure amie... » soufflais-je tout en haussant les épaules. Je trouvais ces excuses un petit peu bidon, et je n'avais vraiment plus envie d'en entendre d'avantage. Je ne trouvais pas cela très agréable d'être laissé de côté après tant de bons moments passés à trois. Alors oui, j'étais peut-être relou là dessus mais l'abandon je ne connaissais que trop bien et même si ce mot était un peu extrême, j'avais vécu toute ma petite vie avec ma mère et ses parents et même si tout cela m'avait suffit, j'avais toujours en quelque sorte souffert de l'absence paternelle, souffert de ce que nous vivions et même si je n'ai jamais été malheureux, et que je ne regrette absolument pas la vie que j'ai eu à New-York, aujourd'hui je faisais en sorte d'en profiter toujours au maximum. Je le regardais, avait posé mon regard sur elle alors que j'étais bien plus grand qu'elle. J'étais toujours le plus grand de toute manière...  « On ne s'est jamais croisés jusque là, qui te dis que nous allons nous croiser à la rentrée ? » lançais-je. C'était à mon tour d'être froid mais il fallait que je me reprenne.  « Si tu fais un effort, je peux bien en faire un... » ajoutais-je avec un léger sourire. Passant alors la main dans mes cheveux, je ne savais pas quoi dire de plus.. cette rencontre venait de me chambouler  « Tu te plais ici ? » lui demandais-je alors.