Aménager chez Daniel pour la deuxième ne lui avait pas parut être une bonne idée sur le moment. La vie de groupe ne la dérangeait que peu. La maison de redressement qui l’avait hébergé durant des années n’avait rien de très intime. Chambre collective et autre réjouissance avaient été monnaie courante. Ce soir, elle avait été seule. Daniel était sorti, Kitty aussi. Au départ, l’angoisse avait tenaillé Cailin avec tant de force qu’elle avait tourné en rond puis réalisé les pires plans pour s’introduire dans ou tel endroit. Bref, elle avait cherché un moyen de s’occuper l’esprit. Lasse de trop d’activité cérébrale, la jeune femme s’était dirigée vers la salle de bain. Une douche lui ferait le plus grand bien.

Une bonne dizaine de minutes plus tard, Cailin coupait soudainement l’arrivée d’eau. Un bruit étrange tendit l’ensemble de ses muscles. Elle connaissait ce son. La porte d’entrée venait de couiner, refusant l’accès à un quelqu’un. D’abord sceptique, la Bêta passa la tête hors de la cabine de douche pour être certaine. Si. Quelqu’un tentait de forcer la serrure. Impossible d’oublier ce petit grattement, cette forme de cliquetis particulier. Elle avait longtemps travaillé pour réussir à forcer une porte sans faire le moindre bruit. Un cambrioleur débutant pourrait paniquer et s’en prendre à elle. Il fallait rapidement qu’elle appelle la police. Un regard paniqué se porta sur son jean sagement plié sur le bord de l’évier. Son téléphone était en bas. Ni une, ni deux, sa main attrapa sa petite culote qu’elle enfila sans prendre le temps de se sécher. S’enroulant dans la serviette, elle avança furtivement jusqu’à l’entrée. L’adrénaline montait à son comble. Son cœur manquait de sortir de sa poitrine.

Toujours dans le noir, elle se faufila telle une ombre. A croire qu’elle avait fait ça toute sa vie. Le numéro de la police de composée et elle entendit quelqu’un lui répondre pile au moment ou la porte s’ouvrait en même temps que la lumière. La jeune femme avait bondit prête à balancer le téléphone à la figure de l’intruse.

« Kitty ?! » S’étrangla-t-elle dans une surprise et un soulagement non feint.

Une main tenait sa serviette enroulée autour de son corps. L’autre tenait le portable contre son oreille.

« Police, quel est le motif de votre appel ? »

« Euh non rien, c’était rien. Une fausse alerte. Ce n’était pas… un voleur. Merci. Bonsoir. »

Incrédule, Cailin laissa son regard se promener sur Kitty. Soudain, elle réalisa la situation. La serviette lui arrivait à mi cuisse. Bien sûr, Cailin avait l’habitude de porter des mini-jupes. Cependant, depuis son agression, elle faisait plus attention à ses tenues. Aussi, elle rejeta le téléphone sur le canapé avant de tirer doucement sur la serviette. La sensation d’être toujours bariolée de coups et d’hématomes ne la quittait plus depuis le jour où elle avait fini presque morte dans sa cuisine. Qu’importe si les bleus s’étaient totalement résorbés.

« Tu… tu m’as fait peur. Je vais monter mettre quelques choses. » Conclue-t- elle au plus vite.

Sans comprendre pourquoi, Cailin senti ses joues rosir. La honte de ne pas être aussi sexy que le laissaient paraître les tenues.

On a beau prévenir avant chaque cocktail, fête ou vernissage : si on boit du champagne, il ne faut rien boire d'autre, le mélange d'alcool avec le champagne peut être fatal pour votre sobriété. Je venais d'en faire les frais, pour la énième fois ! Quelques coupes de ce bon champagne offert durant la cérémonie d'ouverture, on finit avec une petite liqueur sucrée et c'est le drame !  

L'exposition « The Artist is Here» venait de s'installer dans le musée contemporain de San Francisco. Rien de bien exceptionnel, c'était plus pour moi une excuse pour me montrer, me faire voir, et rappeler à certains de mes contacts que j'existais encore. Durant quelques heures je flânais entre les oeuvres mises à l'honneur et leurs artistes présents ce soir là. Ca faisait longtemps que je n'avais pas cotoyé ce monde, et pour être franche ça m'avait manqué, énormément. Parler de ma passion, de moi, mes projets, j'en ai profité ce soir là. Je me passe de vous dire que la joie faisait partie de l'événement, j'annonçais presque mon retour, KEW revenait après quelques bons mois mis de côté. C'est alors avec quelques artistes que je connaissais par le passé, que je discutais de mes prochains projets, j'avais les mêmes conseils à chaque personnes : voir en grand. Viser haut pour percer dans le milieu et enfin me classer parmi les noms. J'étais encouragée ce soir, et ça faisait longtemps que je n'avais pas ressentie autant de gratitude. En plus de ça, tout allait bien pour le moment dans ma vie privée, mise à part le fait que je n'ai toujours pas d'appartement, je logeais chez un grand ami, Dani.

D'ailleurs sans trop le remarquer, la soirée pris fin, et me voilà devant la porte de chez mon hôte. J'avais ses clés, parce qu'il devait rentrer plus tard encore. Je n'étais pas habituée, et à vrai dire j'avais la sensation de réfléchir moins rapidement que mon corps bouger : j'étais ivre. Pas au point de ramper pour arriver chez Dani, mais quand même au stade de galérer quelques minutes à entrer la clé dans la serrure. Après un rude effort, je pousse la porte et c'est là que je tombe sur une petite blonde que je connaissais bien. Son nom pétille sur mes lèvres alors que je le prononce « Cailin ?  » Je fronce doucement les sourcils, c'est la tête que je fais quand je ne comprends pas ce qui se passe. J'aurais pu me poser un tas de questions : sa présence ici, le fait qu'elle appelle la police, si elle allait bien, pourquoi ne pas m'avoir donné de nouvelles depuis son départ ? Mais non

Pourquoi t'es en serviette ?

Je n'avais pas réellement compris ce qu'elle venait de me dire, je referme la porte derrière moi en m'y appuyant. Tous ces efforts venaient de me fatiguer, mes jambes ne savaient même plus tenir mon corps, il me fallait un appuie. Mon bras se tend et je rattrape celui de Cailin, l'attirant doucement vers moi en la suppliant du regard de ne pas partir aussi vite. J'avais assez mal à la tête, mais pour être franche je ne voulais pas me retrouver toute seule après avoir passé une bonne soirée. Ce calme d'un coup, ça ne me plaisait pas. Et puis j'étais contente de la revoir cette blondinette, où elle comptait s'enfuir ainsi ?

Non reste un peu, tu vas partir ? Tu restes pas cette nuit ? On parlera un peu . . . Tu sais ce soir j'ai annoncé mon retour dans le monde du cinéma, mais j'ai pas beaucoup d'acteurs pour tous les projets que je veux faire, j'ai besoin de toi Lin'  . . .

Je fronce les sourcils en faisant une petite moue dont je pourrais avoir honte de redécouvrir dans une video prise à mon insu ;  et je la retiens encore un moment de mes deux mains, je sens sa peau douce et mouillée m'échapper un peu. J'ai peur de lui faire mal à la saisir ainsi, alors mes doigts s'agrippent au tissu de sa serviette. « Je suis pas bourrée promis ! » Je finis cette réplique culte, à me lover dans ses bras, les yeux se fermant déjà. Je peux sentir son parfum, sentir ses mèches encore humides me gifler gentiment la joue, je la fais doucement prisonnière de mes bras, en terminant dans un murmure : « Ne le dis à personne »

Au départ la surprise engendra un mouvement de recul et de crainte de la part de la jeune femme. Kitty était étrange. Ivre. Bien sûr, le degré d’ivresse semblait faible comparé à ce que Cailin avait pu voir auparavant. Lorsque Kitty attrapa son bras, la blonde peina à garder sa serviette bien en place. Elle la remonta doucement en riant jaune, nerveuse.

« Tu as bu… » Laissa filer Cailin d’une voix douce.

Les personnes en état d’ivresse avaient tendance à la rendre nerveuse. Rayan s’était montré odieux, sous son vrai jour, William se transformait en une sorte de dépressif amer et son oncle en voleur doublé d’un pervers. L’alcool faisait ressortir les choses les plus sombres et enfouis aux creux de l’âme humaine. Kitty ressemblait plutôt à une âme en peine, écrasée sous le poids de la solitude. Rien d’effrayant en somme. Les deus femmes se fréquentaient depuis longtemps à présent et la Bêta avait apprit à lui faire confiance. Aussi lorsque Kitty la prit dans ses bras, la journaliste utilisa sa main libre pour lui frotter doucement le dos. Les deux blondes ici présentes avaient besoin de réconfort, de compagnie, d’être rassurée aussi. Cailin avait besoin de se sentir à nouveau jolie, sexy et plus encore aimé. Loin de chercher le grand amour, elle souhaitait retrouver une forme d’intérêt pour elle-même, un intérêt qu’elle ne pouvait lire que dans le regard d’autrui, comme incapable de se valoriser elle-même. Elle se sentait telle que les autres la percevait, ou plutôt tel qu’elle imaginait que les autres la percevaient. Le regard des autres et l’interprétation que nous en faisions s’avéraient cruels !

« Je dirais rien, promis… »

Impossible de laisser Kitty dans cet état. Délicatement Cailin chercha à s’extraire des bras de son amie. Les salissures qu’elle ressentait sur son corps ne cessaient de la complexer. Cette gêne la poussait à vouloir mettre une certaine forme de distance avec son amie tout en espérant que cette dernière ne s’éloigne pas trop.

« Oui, je reste. Ne t’en fais pas.»  Murmura-t-elle dans un sourire.


Délicatement, elle replaça une mèche de cheveux derrière l’oreille de Kitty. La journaliste savait qu’elle n’était pas la seule à désirer parler ce soir. Elle savait aussi qu’elle avait un rôle à jouer, le rôle qu’elle s’était toujours donné devant Kitty, celle de la femme décomplexée, sûre de son physique. Par ce biais, Cailin se jetait dans la gueule du loup. Comme toujours, les personnes qui en font le plus sont aussi celles qui sont le plus fragile et particulièrement sur les sujets qu’ils mettent en avant.

« Je vais juste enfiler quelque chose sur le dos. Je ne voudrais pas attraper froid. En attendant, tu devrais te rafraîchir. Viens. Tu vas me raconter tes projets de cinéma ! »

La voix restait douce, tendre et engageante alors qu’elle lui prenait la main pour l’entraîner dans l’escalier et lui faire monter un étage. Il fallait rejoindre la salle de bain. Cailin pourrait enfiler sa nuisette et Kitty se passer un coup d’eau sur le visage.

Cailin se retournait pour enfiler sa nuisette bleue mêlée de noir. La blonde savait que cette tenue laissait ses yeux ressortir. Son choix n’avait pas été anodin, même si plus personne ne pouvait l’admirer en tenue de nuit. Elle l’avait acheté pour son ex-fiancé, leur un an. Aujourd’hui, elle n’avait plus aucune valeur sentimentale.

« C’est un début ! Je suis sûre que tu trouveras comment faire. »

Lorsqu’elle redressa le nez, Kitty retirait son pantalon, lui rappelant que sa petite culote était trempée. Aucune allusion graveleuse puisqu’elle l’avait enfilée en sortant de douche et sans avoir prit la peine de se sécher. Les talons, la veste … tout ce qui encombrait Kitty venait de finir au sol, loin du rangement méthodique de Cailin. A présent, son amie avait presque oublié sa présence et Cailin jugea bon de s’éclipser avant que son amie ne finisse nue. Mais l’avis de Kitty ne semblait pas identique. Ses doigts avaient retenu le bras de Cailin. D’abord réticence, la journaliste avait ensuite céder afin de ne pas laisser Kitty s’étaler dans la salle de bain. Bien sûr qu’elle s’approchait trop près mais pourquoi reculer ? Dans le fond, Cailin attendait des marques d’affections et d’attention depuis des mois, voir des années. Elle avait réellement besoin de sentir un contact humain, de proximité mais aussi d’être une femme ailleurs que dans les yeux de William. Il fallait qu’elle se prouve qu’elle pouvait encore provoquer du désir. Aussi, lorsque les lèvres de Kitty s’approchèrent, la blonde ne prit pas la peine de lutter, répondant presque timidement au baiser. Le regard perdu chercha une réponse dans celui de Kitty tandis que son bassin cherchait la proximité de lui son interlocutrice. Non. Elle ne supporterait pas de retourner dans le froid de la solitude. Elle devenait trop lourde à porter avec le temps. Ce soir, elles seraient deux à soulever ce poids.

« Tu me trouves jolie ? » Souffla-t-elle pour savoir si ce baiser n’était qu’un dérapage causé par l’alcool ou si Kitty avait réellement eut envie d’elle.

Parfois, l’alcool révélait des choses chez autrui, des choses auxquelles personne n’avait prit le temps de s’attarder. Tremblante, hésitante, un ou deux doigts venaient jouer avec les boucles blondes de Kitty. C’était mal de profiter d’une personne qui avait bu, mal de risquer une amitié aussi importante. Néanmoins, Cailin avait besoin de chaleur humaine, de tendresse et de douceur. Pourquoi le refuser alors que le tout se présentait à elle ? Pourquoi repousser Kitty ? Elle aussi semblait avoir besoin d’affection. Bien sûr, la journaliste tremblait comme une feuille. Ses jambes se ramollissaient. Son cœur bondissait alors qu’un frisson venait dresser les petits cheveux sur sa nuque. Pour une fois, son corps et son esprit s’accordaient sur certains points. Il lui fallait du réconfort et Kitty pouvait lui en apporter. Fini de se cacher et de fuir face à une main tendue. Son amie devait être aussi perdue qu’elle. L’une comme l’autre devait se retrouver et pour Cailin une étreinte ne ferait pas de mal. Ce n’était rien, juste un câlin un peu plus poussé.

Manipuler. Le mot sonnait étrangement mais Cailin comprenait. Les deux jeunes femmes partageaient la même passion pour la peinture. Si Kitty utilisait divers outils pour arriver à ses fins, Calin manipulait son corps pour peindre. De ses doigts, de ses mains, de ses pieds ou qu’importe, elle dessinait diverses figures.

Faire de Kitty sa toile et devenir la sienne lui semblait un bon compromis. Depuis des mois, Cailin cherchait un moyen d’exprimer des émotions dont elle ne comprenait pas toujours le sens. Parfois, il suffisait de revenir aux plus basiques des modes d’expressions.  Du bout de ses doigts, Cailin resta plus pudique, traça sur la pommette de Kitty des lignes invisibles et contempla le regard de son amie.

« Tu voudrais faire de moi une œuvre d’art, alors ? » Taquina doucement Cailin en passant sa main contre la joue de Kitty lorsque celle-ci plongea dans son décolleté. Délicatement, la journaliste redressa son amante, effleurant alors ses lèvres du bout de siennes. Timide mais rassurante, la Bêta ne voudrait pas voir Kitty s’enfuir sur un malentendu. Doucement. C’était ce que semblait vouloir Cailin. Très doucement. La précipitation ne l’ennuyait habituellement pas. Elle savait aussi se montrer passionnée et flamboyante. Mais pas ce soir. Non. Ce soir, Kitty devait sculpter la peau de l’étudiante, effacer les hématomes et gommer des cicatrices que seul son esprit était encore capable de voir. Kitty devait transformer le crapaud que Cailin se sentait être en une princesse charmante.

Maintenant contre la porte, la journaliste poussa un doigt contre les lèvres de Kitty alors que l’artiste tentait de la faire redescendre sur terre.

« Prenons le temps, d’accord. » Souffla Cailin alors qu’une main étrangement sûre d’elle venait à la rencontre de la hanche de Kitty pour l’encourager à rejoindre la chambre. Une marche proche de la danse, roulant du bassin pour mieux éveiller les sens sans en devenir outrageant, se réalisa sans en prendre conscience.

Les lèvres se reprenaient pour mieux s’apprivoiser, mieux détendre une Cailin de plus en plus sensuelle. Cailin offrit alors un long baiser pour finalement venir l’approfondir et céder définitivement à l’érotisme. Elles allaient peindre, tout simplement et Kitty serait sa plus belle toile. Mais le feu augmentait en flèche et la journaliste retrouvait sa curiosité naturelle. Aussi, un désir de sentir la chaleur de la peau de son amante l’encouragea à passer à l’étape suivante. Le mouvement de la poitrine de Kitty plaidait coupable face à cette soudaine montée de chaleur. La voir se gonfler et se gorger attirait inéluctablement le regard de la journaliste. Déjà, une main habile déboutonnait le premier bouton, puis le second sans réussir à lâcher le contact visuel avec Kitty. Un papier cadeau pour un regard aussi émerveillé qu’un gosse devant le sapin de noël rempli de présents. Cet instant constituait l’un des plus importants. Pour la première fois, Cailin effleurerait la peau d’une femme. Bientôt, le troisième bouton suivrait le chemin puis le suivant jusqu’ à ne laissait que deux pans de chemise totalement désunis. Dans un sourire malicieux, Cailin chercha autant l’approbation que le réconfort auprès de Kitty. Nul besoin de la rassurer, juste de se montrer présent. Cette nuit, Cailin ferait peau neuve et le lendemain lui importait peu. Kitty avait gagné sa confiance des années plus tôt et cette fois encore, elle offrait à Cailin la possibilité de se redresser après une chute.  

« Prenons le temps, d’accord. »
Ca peut vous paraître étrange, mais c'est typiquement le genre de réponse que je trouve romantique. Prendre son temps, faire durer la chose le plus longtemps possible, ralentir l'instant pour profiter de chaque seconde, c'était une manière d'apprécier la situation, et je l'appréciais également. Je découvrais avec Cailin, une douceur que je ne connaissais pas, celle d'une femme, d'une amie. Je sens ses doigts rouler contre mon chemisier, je le sens lâcher prise sur mon buste, je me redresse lentement, assise à califourchon sur les cuisses de ma blonde. Je retire mon vêtement maintenant ouvert, je ne la quitte pas des yeux. Je me sens investie de cette mission de diriger notre nuit. Au dessus d'elle, j'ai presque l'impression de dominer, de contrôler ce qui se passe, et ce sentiment me rassure. L'obscurité dérange ma vue, je dois mettre un certain temps à l'observer pour la découvrir, sa silhouette.

Je ris doucement, c'était nerveux. Ma tête se vidait de son alcool, et maintenant c'était de l'envie, du désir, mais aussi un peu de stress, je ne voulais pas être la mauvaise première fois pour ce genre d'expérience, j'étais trop perfectionniste pour ça. Mes doigts dessinèrent ses courbes en remontant de ses cuisses à ses épaules, sur leur passage ils remontèrent la nuisette de 'Lin, pour mieux découvrir encore son corps. Différent du mien, j'aurais pu en être jalouse, comme autre femme pouvant rencontrer Cailin. Mais rien, rien que l'envie, c'était une sensation étrange. Elle n'était pas bien grande face à moi, ses lèvres étaient pulpeuses, un petit visage et de grands yeux clairs. Des hanches joliment marquées à la taille, de la chair bien placée, des formes à faire s'enflammer n'importe quel homme. Sauf que ce soir, tout ça n'était qu'à moi, j'avais la chance de posséder l'espace d'une nuit ce trésor, ce bijou, ce chef-d'oeuvre.

J'irais doucement alors, promis ...

Mon coeur n'était pas de cet avis, il s'emballait dans ma poitrine quand je descendais à nouveau mes lèvres dans son décolleté, n'osant qu'effleurer de mes lèvres sa poitrine presque découverte, venant déposer quelques baisers sur son ventre qui se contracte, autour de son nombril. Imposant un temps de pause entre chaque baiser pour en déguster la réaction de son corps entre chaque. Je remonte, mes mains suivent le mouvement jusqu'à retirer totalement la nuisette de ma journaliste, bout de tissu que je lâche sur le côté, mes lèvres s'attardant entre ses seins, encore pudique je remonte simplement dans son cou, le dévorant plus avidement, mes doigts figés sur l'élastique de sa culotte, attendant une permission. Mon bassin débutant quelques ondulations contre sien, ma cuisse frottait déjà entre ses cuisses, je désirai tellement sentir son corps réagir au mien, la pousser à s'épanouir sous mes mains.

Tu es un délice pour les sens, mais si je continue je vais finir par réellement te dévorer 'Lin . . - murmurai-je avant de rire doucement près de son oreille.

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