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good morning, sunshine - silver&vitaly

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MessageSujet: good morning, sunshine - silver&vitaly good morning, sunshine - silver&vitaly EmptySam 15 Mar - 23:48



good morning, sunshine.


C'en était presque démesuré. Voilà la pensée qui traversa l'esprit de Vitaly, lorsqu'il prit place dans l'un des fauteuils, se frottant le menton tout en contemplant le vaste appartement dans lequel il se trouvait. Appartement qu'il habitait depuis désormais trois ans. Rien n'était trop grand pour un Gainsborough. Ayant passé plus des deux tiers de sa vie dans un immense manoir, hérité d'un célèbre ancêtre peintre, on pouvait s'étonner que le jeune homme ait encore un minimum le sens des valeurs. Lui qui avait toujours eu tout ce qu'il voulait quand il le désirait, et un compte en banque rempli plus qu'il n'en aurait jamais besoin, il fallait l'avouer, ... et bien, il se surprenait pourtant à considérer son lieu de vie comme un peu trop spacieux, finalement. Certains lui auraient certainement filé une bonne paire de baffes, devant ses préoccupations de pauvre garçon riche. Et pourtant, la richesse de sa famille était bien loin de l'avoir rendu puant comme certains de ses congénères. Non, il faisait simplement là un constat. Désormais qu'il se trouvait seul à occuper l'espace, la réalité le frappait en pleine figure. Il lui fallait un nouveau colocataire. Il fallait dire que les gens avaient défilé au fil des ans, et il s'en était parfois fait de bons amis. La dernière personne cependant avait fini par s'en aller sans demander son reste, ses parents lui ayant coupé les vivres d'un jour à l'autre. Que personne ne paye le loyer n'était pas un problème pour le jeune homme. Mais une présence lui manquait. Voilà comment, à nouveau, il se retrouvait à transmettre l'annonce à une agence immobilière. L'offre était alléchante, et en général, nombreux étaient les candidats. Parfois, le hasard faisait bien les choses... La visite s'était faite sans lui, et il n'avait donc pas rencontré la personne intéressée. Il savait simplement d'elle qu'il s'agissait d'une étudiante de Berkeley, tout comme lui. Apparemment, le logement était à son goût - il aurait été au goût de tout le monde, remarquez... - et elle avait donc signé. Vitaly avait été prévenu dans la soirée, et avait donc convoqué la femme de ménage pour que tout soit au propre à l'arrivée de sa nouvelle colocataire. A vrai dire, bordélique comme il pouvait l'être parfois, tout ne resterait pas nickel longtemps. Mais on lui avait souvent répété dans sa jeunesse que la première impression était la plus importante.

Grognant en se tournant et se retournant dans son lit, insultant les oiseaux qui s'égosillaient gaiement sur son balcon, Vitaly ne semblait pas enclin à se lever. La soirée avait été rude, et il était rentré chez lui seulement deux heures auparavant. Il ouvrit un oeil mal réveillé, jetant un coup d'oeil de chaque côté du lit pour s'assurer qu'il était bien rentré seul. Personne. Parfait. Le jeune homme s'étala en travers de son lit, occupant tout l'espace, prêt à replonger dans les bras de morphée. La sonnerie stridente de l'interphone retentit à peine cinq minutes plus tard. Une pléiade de jurons s'échappa alors qu'il s'enfonçait la tête sous l'oreiller. Mais la personne en bas de l'immeuble ne semblait pas renoncer. Mollement, et de mauvaise humeur qui plus est, il finit par se lever, remarquant qu'il s'était couché sans prendre la peine de retirer son jean. Traînant ses pieds nus jusqu'au hall d'entrée, tanguant légèrement en ayant l'impression d'être encore un peu stone, il finit par arriver au niveau du récepteur de l'interphone. Cliquant mollement sur le bouton permettant d'afficher l'image sur le petit écran accolé au boîtier, ce qu'il vit lui fit l'effet d'une douche froide. Ok, maintenant, il était bel et bien réveillé. Là, sur l'image tressautant en nuances de gris, se tenait une personne au visage familier. Un sourire vint étirer les lèvres du garçon, creusant une fossette sur sa joue gauche, alors qu'il l'observait un instant. Silver Elias-Bell. Tient, tient. Il appuya sur la commande permettant d'ouvrir la porte d'entrée du grand immeuble, l'observant s'engouffrer à l'intérieur. Tout droit dans la gueule du loup. Vitaly ne s'était certainement pas attendu à ça, et il savourait d'avance la réaction qu'aurait la belle brune en voyant avec qui elle devrait partager l'appartement. Leur première rencontre remontait à quelques mois auparavant, lors d'une soirée en boîte organisée par les Omegas bien sûr. Y connaissant pas mal de monde, Vitaly s'y était évidemment pointé. Là, alors qu'il divertissait la galerie comme à son habitude, il avait senti un regard sur lui. Il l'avait alors vue pour la première fois, cette petite brune aux grands yeux bleus, et au visage aux traits parfaitement ciselés. Elle ne semblait pas réellement approuver le comportement que le garçon entretenait, et ce n'était pas la première fois que Vitaly était confronté à ce genre de réaction. Il disait les choses comme il les pensait, sans filtrer ce qui pourrait choquer, ses airs malicieux ayant toujours eu le don de faire passer crème même ses paroles les plus crues. Il s'amusait beaucoup de ce genre de demoiselle, aux airs plutôt sûrs mais qui frémissait dès qu'il était un peu trop suggestif. Voilà comment Vitaly rencontrait Silver, et vice versa. Cependant, ça ne s'était pas arrêté à ce simple échange de regard. Une fois bien alcoolisés, ils s'étaient trouvés un point commun dans la recherche d'aventures, et avaient fini par partir faire les quatre cent coups tous les deux, délaissant les autres derrière eux. Qu'est ce qu'ils avaient pu faire comme conneries, cette soirée là ! Le jeune homme en gardait quelques souvenirs flous qui le faisaient toujours autant sourire en y repensant.

La sonnette de la porte d'entrée de l'appartement retentit alors qu'il venait de passer un tee shirt gris à encolure en V. Il lui aurait bien fait l'honneur de l'accueillir torse nu, mais il préférait tâter le terrain avant de la provoquer. Ouvrant la porte avec un grand sourire narquois, Vitaly prit son temps pour analyser chacune de ses réactions. C'était ce genre de moment qui allait rester gravé dans les annales. Il s'écarta pour la laisser entrer et poser ses valises. Bonjour Silver, j'espère que tu te délecteras de la surprise autant que moi.. Et il ne s'arrêtait pas de sourire, railleur, sachant pertinemment que tout cela l'enchanterait certainement moins que lui. Mais elle apprendrait à l'apprécier. Le défi était lancé.

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MessageSujet: Re: good morning, sunshine - silver&vitaly good morning, sunshine - silver&vitaly EmptyLun 17 Mar - 0:49

good morning sunshine

   

   
Silver&Vitaly
   
   

Je referme le mac que mes parents adoptifs m'ont offert à mon arrivée à Paris. Je viens de trouver une colocation. Je n'arrive pas vraiment à y croire. Je ne supporte pas ces quatre murs entre lesquels je suis cloîtrée depuis mon arrivée à Berkeley. J'étouffe de plus en plus et pire encore, j'entends tout ce qui se passe dans la vie étriquée de mes congénères. Une abomination pour mes oreilles et mon humeur. Car en plus d'être du genre à ne pas supporter vivre en communauté, je suis aussi très solitaire et bosseuse. Alors forcément, le chaos environnant du dortoir des lambdas n'est clairement pas ma tasse de thé. Je trépigne d'impatience à l'idée de quitter ce lieu maudit. Je me délecte déjà du calme d'un lieu où je serais la seule à pouvoir pousser des gémissements si j'en avais envie. Du moins moi et mon colocataire. Après quelques e-mails échangés, nous en avions conclus que je pouvais emménager dans la journée. Drôle d'initiative de la part du propriétaire de ne pas voir la personne avec qu'il allait vivre mais après tout, ça m'allait très bien. J'espérais seulement ne pas tomber sur le plus grand des psychopathes de l'université mais avec ma prudence légendaire, je n'allais sûrement pas vérifier avant mon immersion dans sa vie qui se ferait dans quelques heures. Je fourre les quelques vêtements que j'ai déposé dans la petite armoire face à mon lit, dans un grand sac qui me servait à l'époque pour tous mes déplacements, caméra en main et projets plein la tête. Ce sont des souvenirs qui appartiennent bien trop au passé pour moi. Tout ça me manque. Mes projets de films, mes tournages intempestifs à Londres pendant les vacances, ma vie à Amsterdam et même celle que j'avais débuté à Paris me manquait alors que mes pires cauchemars s'y étaient pourtant produits. Je ne me sentais pas à ma place dans cette université. Rester dans le cadre, être transparente, ne pas montrer son talent à tous et surtout ne pas être reconnu. Je détestais ça. Pire encore lorsqu'on savait que quelques mois auparavant, j'étais en compagnie de Scorsese, Léonardo Dicaprio et Jean Dujardin pour les golden globes du film sur lequel j'avais travaillé pendant plusieurs mois. Autant dire que ma vie n'avait rien de banale à cette époque. Aujourd'hui elle devenait bien trop anodine pour que je ne supporte un tel changement d’atmosphère. Mais je n'avais guère le choix. Les médecins tout comme mon père me l'avaient fait bien comprendre. Alors je dérivais lentement mais longuement dans une vie trop carrée qui ne respectait d'aucune façon mon trop plein d'énergie et d'envies d'évasion. Je faisais pourtant avec et me contraignais à garder pour moi tout ce déferlement de passion qui pouvait se produire à chaque fois que j'avais une idée en tête. Heureusement pour moi, j'avais enfin un lieu pour vivre ce qui promettait une certaine indépendance à mon exotisme. J'enlève la caméra que j'ai posé sur son trépieds afin de filmer par la minuscule fenêtre de ma chambre, les alentours de mon calvaire incessant. Elle est le témoin d'une vie déjà bien remplie. Je la range dans mon sac tout comme je le fais de chaque affaire que j'ai pu laisser trainer dans l'espace lorsqu'on toque à ma porte. Je lève les yeux au ciel et entends des bruits sourds agrémentés de voix masculine très agitées. Non mais c'est pas vrai, ils ne me lâcheront jamais ceux-là ! Sans me presser, j'enfile une veste et porte enfin le gros sac que j'ai refermé en déposant sa lanière sur mon épaule. Je vacille légèrement sous le poid mais avance tout de même vers la porte. Je l'ouvre et découvre trois hommes sur le seuil de ma porte. Les mêmes qui m'ont légèrement irrité à une soirée la veille et qui ne cessent de me soudoyer de toutes les manières possibles. Évidement, ils sont aussi dans l'envie de me faire intégrer une confrérie. Merci bien, je sais exactement ce que je veux dans la vie. Pas besoin que des abrutis dans leur genre viennent essayer de me pousser vers un chemin que je renierais forcément. Certes, j'étais nouvelle, mais loin d'être perdue dans mes choix de vie. Loin de là. Je lève une main qui intime le respect. Qu'ils me laissent tranquille. Sans un regard pour eux, j'avance dans le couloir, le menton levé, impérieuse au plus haut point malgré ma situation dans l'université et avance vers la sortie. Il me faut moins de dix minutes pour que moi et la voiture que mes parents adoptifs et accessoirement grands-parents, m'ont offert, pour que j'arrive à l'adresse que m'a donné le propriétaire. Se sera toujours mieux que l'internat où sans cesse, j'entends frapper à ma porte. Et bien souvent les bruits que j'entends derrière le battant ne donnent clairement pas envie d'ouvrir. Je sonne à l'interphone et un bruit positif m'annonce que le propriétaire m'attends bien. Je monte les quelques marches pour accéder à la porte d'entrée et l'on m'ouvre alors. Homme ou femme ça mettait égale. Tout ce que je savais sur cette personne c'est qu'elle étudiait dans l'université. Je fais un pas vers l'homme qui m'ouvre mais recule de suite, une moue désapprobatrice sur le visage. On y lit la surprise. Non mais je rêve ... Voila que Vitaly m'accorde un grand sourire complice. Je cherche la caméra cachée à défaut de n'être, cette fois-ci, pas derrière elle. En vue de ses paroles, il essaie sûrement de faire croire que ce n'est qu'une coïncidence mais la vie m'a appris depuis bien longtemps que lorsqu'un homme veut quelque chose, il l'obtient toujours. Alors je suis complètement dubitative sur la situation parce que son sourire provocateur lui donne l'allure d'un parfait complice d'une mauvaise action bien entamée. Parce que tu vas me faire croire que tu n'étais pas au courant que c'était moi ta nouvelle colocataire ? A d'autres s'il te plaît. La Silver peu encline aux surprises. Je soupire d'exaspération et pense à faire demi-tour. Mais là, c'est une aubaine et même si c'est une plaisanterie de mauvais goût, l'appartement l'ait beaucoup moins ...

   
   
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MessageSujet: Re: good morning, sunshine - silver&vitaly good morning, sunshine - silver&vitaly EmptyLun 17 Mar - 22:32



good morning, sunshine.


Son visage se décomposait sous le regard d’azur du jeune homme qui la sondait, cherchant à capter les pensées qui se cachaient derrière la courbe froncée de ses sourcils. Un éclat malicieux animait les prunelles de Vitaly, qui l’écoutait lui répondre sans grand enthousiasme. Et il hochait la tête en guise d’approbation, là où son sourire montrait bien qu’il n’en avait clairement rien à foutre. Elle pourrait le maudire autant qu’elle le voulait, voir même l’accuser d’avoir tout prémédité qu’il n’en perdrait pas son aplomb. Je suis flatté que tu penses que toute cette situation est  le fruit de mon ingéniosité, vraiment.  Il fallait absolument qu’il arrête de sourire, il allait commencer à en avoir des crampes au niveau des zygomatiques. Mais tout cela était tellement merveilleux à ses yeux, une coïncidence telle que l’on n’en voit que dans les films. Il se racla la gorge pour s’éclaircir la voix, rendue un peu rocailleuse par le nombre de cigarettes et de joints fumés la veille. A vrai dire, je n’suis au courant que depuis que je t’ai vu là-dessus , dit-il en tapotant le petit écran près du récepteur de l’interphone, qui diffusait une image de la rue en ce moment même. Il la fixa en levant ses mains en l’air, comme pour clâmer son innocence, une moue sur le visage, avant de s’approcher d’un pas vers elle, son regard remontant de ses pieds à sa tête, prenant tout le loisir de l’analyser. La première étape était d’étudier son adversaire. Main sur la hanche, allure fière, expression exaspérée. La parfaite panoplie de la demoiselle prête à lui sauter à la gorge. La proie parfaite pour Vitaly. En effet, quand il en aurait terminé avec elle, éventuellement elle finirait par lui sauter dessus, mais certainement pas dans un accès de colère. Le garçon faillit rire à cette pensée, mais se ressaisit. Ensuite, il se pencha légèrement vers elle avec un air faussement suspicieux. Peut-être bien que c’est toi qui a tout manigancé après tout… C’est bien toi qui a répondu à l’annonce, si je ne m’abuse.  Sans plus de préambules, il lui tourna le dos, avançant de quelques mètres dans son salon, fourrant ses mains dans les poches de son jean d’un air nonchalant, traînant ses pieds nus sur le parquet parfaitement lustré. La pièce était spacieuse, et ce qu’il aimait par-dessus tout était son côté lumineux. Les grandes baies vitrées qui habillaient le plus grand des quatre murs laissaient passer les rayons timides du soleil de mars, et la vue était à couper le souffle. Un peu plus loin à l'hoizon s’étendait la marina, et l’océan à perte de vue, tandis que si l’on se trouvait sur le balcon, on pouvait apercevoir à l’ouest les hauts buildings de San Francisco.

Cette pièce à elle seule aurait fait craquer n’importe quel individu, et il savait pertinemment qu’elle ne tournerait plus les talons désormais. Elle serait déjà partie depuis cinq minutes sinon, et ne serait pas toujours là, avec ses valises près des pieds. Et s'il pouvait paraître un peu trop confiant à ce sujet, c'était tout simplement parce que trois ans auparavant, il s'était trouvé à sa place, émerveillé par cet espace de vie qui devenait le sien. Bien entendu, Vitaly était conscient qu’il devait s’agir d’une véritable torture mentale pour la jeune femme. Renoncer à un appartement de rêve, et devoir repartir dans des recherches tout en étant chargée de regrets, versus accepter de cohabiter avec quelqu’un qu’elle ne semblait pas apprécier le moins du monde. Il se demandait d'ailleurs d'où lui venait tant d'animosité et d'amertume à son égard. Certes, il ne s'était pas comporté en parfait gentleman lors de leur première rencontre, mais ils avaient pourtant terminé la soirée loin des préjugés que l'un avait pu avoir sur l'autre. Certes, lorsqu'il la voyait s'effaroucher d'un rien, il ne pouvait s'empêcher de repartir vers ses premières impressions. Si elle pouvait se libérer un peu d'ici quelques temps, il restait cependant persuadé qu'ils pourraient s'entendre. L'affaire ne semblait pas gagnée pour le moment, mais son côté optimiste évinçait ces pensées négatives. Il n'avait jamais été le genre de mec à se poser dix mille questions, et si c'était ça le genre de personne qu'elle appréciait, alors mademoiselle devrait changer d'avis, sans quoi elle assisterait à du grand Vitaly. En effet, le jeune homme savait se montrer très persuasif lorsqu'il le voulait. Ce qui était le cas en ce moment même. Au delà de sa beauté évidente, sur laquelle n'importe quel type se serait retourné dans la rue avec des yeux tous droits sortis d'un tex avery, c'était cette sorte de timidité qu'elle arborait à chaque parole déplacée qui plaisait au jeune Gainsborough. C'était une discipline qu'il avait pratiqué aussi loin qu'il s'en souvienne. Faisant rougir les aristocrates quarantenaires du haut de ses douze ans, avec son sourire qui faisait tout le boulot à sa place. Glissant une remarque tendancieuse avant de lever son verre de champagne à l'adresse de ses interlocutrices. Et lorsqu'une femme avait le malheur d'afficher un air effaré de sainte nitouche, tout cela devenait encore plus drôle à ses yeux. Il en avait un parfait spécimen face à lui, près de l'encadrement de sa porte d'entrée.

Tu peux entrer, j'vais pas te manger Silver..... pas pour le moment, tout du moins. Il se tourna à nouveau dans sa direction, lui adressant un signe de tête pour l'inciter à entrer. Comment apprivoisait on une Silver ? Peut être que tout ça, la surprise, le désenchantement, c'était mauvais dans la progression de ce processus. Vitaly passa une main dans ses cheveux bruns, sans la quitter des yeux, avant de reprendre la parole en tentant d'être plus sérieux l'espace de quelques minutes. Si tu as besoin d'endroits où ranger des affaires, il y a pas mal de meubles à moitié vides ici. Il balaya la pièce du regard, s'arrêtant une minute sur le mini bar empli d'alcool en tous genres, avant d'atterrir sur la grande colonne regroupant tous ses dvd. Il fallait dire qu'il y en avait une tonne, tant des classiques que des nouveautés, et tout un étage consacré à la collection complète des films de Hitchcock. Tout cela était assez personnel au final, et contrairement à une personne de passage jetant un bref regard aux détails, quelqu'un y habitant aurait tout le loisir d'en apprendre énormément sur lui. Le grand piano à queue qui trônait dans l'un des angles, les ingrédients frais et variés dans son frigo, les vinyles empilés derrière une vitrine, les plantes vertes, ... Trouverait elle tout ça ridicule, venant d'un mec qui ne semblait vivre que dans sa passion pour les filles, les conneries et les soirées ? Une certaine pudeur émergea au fond de lui à cette pensée, et il détourna le regard, se dirigeant vers le côté de la cuisine pour sortir deux verres. J'peux te servir un truc à boire ?


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MessageSujet: Re: good morning, sunshine - silver&vitaly good morning, sunshine - silver&vitaly EmptyJeu 20 Mar - 21:32

good morning sunshine

   

   
Silver&Vitaly
   
   

Je ne peux pas croire une seule seconde qu'il a pu me piéger de cette manière. Maintenant je ne rigole plus. Avais-je d'ailleurs même sourit une seule fois lorsqu'on son visage était apparu derrière la porte ? Non loin de là. Pourtant on ne pouvait pas dire que l'on était en mauvais terme. C'était même le contraire. Nous avions passés une soirée géniale ensemble. Mais je ne supportais pas l'idée qu'il est pu essayer de me piéger ainsi comme ils le faisaient tous. La manière qu'avait les hommes d'avoir ce sourire amusé sur le visage pendant qu'ils se jouaient de vous, comme s'ils pouvaient toujours tout obtenir. Il avait fallut que je passe une bonne soirée avec lui pour qu'il vienne penser qu'il serait facile de me rouler. Il allait vite comprendre que je n'étais pas de ce genre là car même si ma fragilité morale ressortait à travers la gêne que j'avais dès qu'il me lançait des remarques malsaines, je devais dire que j'avais un caractère bien trempé et l'on sait tous que personne du genre solitaire n'a rien à perdre alors se la mettre à dos n'est pas en option. Il se demandait pourquoi je réagissais de cette manière agressive mais j'étais comme ça. Avec tous les hommes. Parce que l'on m'avait déjà mise plus bas que terre et je n'étais pas prête à recommencer l'expérience alors forcément, j'avais décuplé la méfiance que j'avais envers eux et dès qu'ils pouvaient faire quelque chose qui éveillait ma suspicion envers leurs intentions, alors je devenais froide et très peu encline à la discussion. Je me refermais comme une huitre de peur de souffrir et forcément, j'avais toujours raison. Pour tout et le tout alors une explication ne servait à rien dans ces moments d'auto-défense. Si tu crois que je vais avalé ça. Pourtant on ne pouvait pas dire que ne jouait pas bien la comédie mais ce que je ne supportais pas non-plus c'était l'arrogance qui se peignait sur sa mine comme s'il pouvait tout se permettre. Difficile de démêler le vrai du faux et pire encore, je ne supportais pas le fait qu'il puisse jouer de ma rare faiblesse. Car j'étais une femme bien plus forte que nombreuses qui avaient suivit un parcours similaire. Pourtant, malgré que la vie m'avait brisé plus d'une fois et que j'avais recollé les morceaux en les fortifiant au fur et à mesure, il restait une partie de moi concernant la gente masculine qui restait complètement anéantit et qui n'arrivait clairement pas à s'endurcir. Et lui jouait évident de cette faiblesse parce qu'il pouvait se le permettre, par ce qu'il se l'autorisait parce que oui, il était à mon goût et donc, c'était encore pire. Une vraie torture. Ils sont les pires les hommes de cette espèce. Je jette un dernier coup d'oeil à l'appartement de mes rêves et commence à tourner les talons sans un regard pour l'énergumène qui s'est joué de moi. Il ne devait sûrement pas vouloir de colocataire. Un piège dans lequel j'étais tombée tête la première juste parce qu'il avait envie de rigoler. Parce qu'il pensait que, parce que l'on avait passé une super soirée ensemble il me connaissait au point de se permettre toutes les plus belles extravagances ? Idiot. Je pris alors pour trouver un autre endroit semblable à celui-ci car c'est un coup de coeur. Chapeau, on a les mêmes goûts concernant les appartements. Il est parfait, lumineux et offrant une vue imprenable sur la mer. Une maison d'artiste qui m'inspira sûrement maintes et maintes fois si je devais travailler dans le cinéma. Il m'offrait du rêve sur un plateau d'argent pour venir reposer y reposer un couvercle violemment dessus coinçant les doigts attendris par la vue au même instant. Oui, ça pince et ça fait mal. Qu'il est stupide d'avoir cru qu'il pouvait se jouer de moi ainsi. Sauf qu'il joue de nous et sa voix moqueuse cherche la provocation. Évidement, je tombe dans le panneau. Non mais tu plaisantes j'espère ! Tu me prends pour une sociopathe ou quoi ? J'hausse un sourcil haineux envers lui mais son sourire amusé ne peut que me faire ragé. Il est d'une assurance à en couper le souffle. Moi aussi. Quand je ne suis pas devant un homme qui joue avec mes frustrations les plus profondes. Qui est le plus fou, le fou ou celui qui a passé une nuit entière à ses côtés ? Non. S'il met mon manque de considération sur le compte d'une amnésie partielle, je lui rappelle avec plaisir que ma mémoire reste intacte. Pourtant, il s'avance dans la pièce comme si de rien n'était et m'offre l'envie de rester. Il me montre une place pour ranger mes affaires et là je commence à me sentir plus qu'idiote à l'avoir imaginé manigancer contre moi. Que ce soit le cas ou non, il m'offre tout de même une place dans sa vie. Je ne suis clairement pas faîtes pour la vie en communauté lorsqu'on voit à quel point je peux manquer de tact et surtout de reconnaissance envers les gens qui s'ouvrent à moi. Ok, weird. Voila que j'en rajoute une couche lorsque je comprends et réalise que nous allons habité ensemble pour l'année scolaire. Celle-là, je ne l'aurais jamais imaginé. Alors je m'avance et dépose enfin mon sac un peu plus loin en tirant toujours la tronche. Sérieusement, j'ai beau être gêné par son regard ténébreux, ma franchise reste intacte et je sens qu'avec ses manières avec moi et mon habitude à toujours sortir ce que je pense, ça allait sûrement être un très beau spectacle mais soit. Ce sera toujours mieux qu'à l'internat. Silver et la gratitude... Merci... Je ne fais pas attention à sa première remarque pour venir le remercier. Ha ben un minimum tout de même ! J'entends déjà les applaudissements de mon père dans ma tête. C'est bon, la ferme ! Je ne peux m'empêcher de lorgner la pièce avec l'envie de farfouiller partout. Une habitude qui me tient du temps où j'aidais mon paternel avec ses affaires policières. Mais je me contient de faire la liste des problèmes psychologiques de mon nouveau colocataire et me tourne vers lui un brin ailleurs lorsqu'il me propose un verre. Je reviens finalement à la réalité lui me dévisageant comme si je débarquais d'une autre planète. Euuh ... Oui je veux bien. Mon regard est déjà attiré vers la totale des Hitchcock. Ok fine, il me plaît celui-là. Ce sera une vodka bien fraiche s'il te plaît. Parce que Silver elle se croît encore à Amsterdam à s'enfiler les shots avec ses amis. Je comprends enfin mes paroles parce que je me détourne de mon petit trésor découvert pour me tourner brusquement vers Vitaly. Ou une bière... Super, maintenant il va me prendre pour une coincée et en plus une alcoolique les deux ne faisant clairement pas bon ménage montrant bien à quel point je vis pour toutes les contradictions que j'incarne...

   
   
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MessageSujet: Re: good morning, sunshine - silver&vitaly good morning, sunshine - silver&vitaly EmptyDim 23 Mar - 22:26



good morning, sunshine.


Un sourire vint habiller ses lèvres pleines, qui s'étiraient sur ses joues aux mots de la jeune femme. Sans même qu'il ait besoin de commenter, la voilà qui se rétractait toute seule, tandis qu'il l'observait avec plaisir se débattre entre sa spontanéité et ses bonnes manières. C'était un spectacle tout à fait réjouissant qui se livrait devant lui, alors qu'il était de nouveau totalement à l'aise et sûr de lui, tel un pacha venant d'ouvrir la caverne aux merveilles à une jeune ingénue. Vitaly avait toujours eu la conviction que rien ne lui était interdit, et qu'il pouvait tout se permettre, tant qu'il savait adapter son attitude au public qui se tenait face à lui. L'impression d'être invincible, comme si toutes les portes lui étaient ouvertes sans qu'il n'ait jamais besoin d'en enfoncer une seule à coup de pied. Son discours ne changeait pas, il y mettait simplement un peu plus de formes lorsque son auditoire avait un seuil de tolérance plus bas que la moyenne. En quelques minutes, le fin analyste qu'il était avait pu classer Silver dans cette dernière catégorie, sans hésiter, et manque de chance pour la jolie brune, c'était avec celle là qu'il s'amusait le plus. Cependant, petit à petit, elle avait semblé lâcher un peu de lest, mais voilà qu'elle se reprenait sur son choix de boisson comme si elle venait d'avouer à voix haute une pensée des plus intimes et inavouables. Le jeune homme acquiesça d'un bref hochement de tête, ayant clairement l'impression de voir une adolescente prise la main dans le sac en attendant le verdict de son paternel. Bien. C'est que ce qu'il pensait finissait par l'intéresser tout compte fait. Sans tenir compte de sa dernière remarque, il parcourut les quelques mètres qui le séparait du bar, et s'empara d'une des nombreuses bouteille de l'étage réfrigéré pour remplir son verre de vodka. Mademoiselle... Non, il n'irait pas jusqu'à la révérence non plus. Toujours est il que si elle était une amatrice de cette boisson, elle apprécierait sans aucun doute le brevage qu'il venait de lui servir. Le sang russe qui coulait dans les veines de Vitaly y était sans doute pour beaucoup dans ses choix remarquables pour ce qui touchait à cette eau de vie. Il referma la bouteille sans prendre la peine de s'en servir à son tour, encore trop pris par la gueule de bois de la soirée de la veille.

Pas la peine de faire tant de manières. Ici, tu bois ce que tu veux, quand tu le veux. Enfin, à tes risques et périls. Dans ses yeux flambaient une lueur mêlant provocation et malice. Avec l'air d'un félin prêt à sauter sur sa proie. Modulant les expressions qui traversaient son regard à sa guise, le jeune homme tenait là une arme redoutable. Bien des personnes s'y étaient déjà perdues, s'emprisonnant toutes seules dans ses filets. Mais il savait que tout ne serait pas aussi facile avec elle. Quelque part, malgré ses airs de jeune effarouchée, il sentait une certaine résistance. Elle lui avait prouvé qu'elle était pleine de ressources lors de la soirée des omegas, et c'était certainement pour ça qu'il prenait tant de plaisir à jouer avec elle. Ne tenant pas en place, le voilà qui se trouvait à nouveau face aux baies vitrées, avec la furieuse envie de s'extirper à l'extérieur pour sentir la brise marine sur sa peau encore brûlante de la soirée de la veille. S'il pouvait passer toute une journée assommé par l'alcool lorsqu'il faisait des excès, il suffisait qu'il se lève quelques minutes pour être de nouveau prêt à sauter dans tous les sens. C'était dans ces moments qu'il avait le plus de mal à mettre de l'ordre dans ses idées, certainement le prix à payer de son hyperactivité. Et à ce moment précis, il entrait exactement dans cet état fiévreux. Jetant un oeil par dessus son épaule dans la direction de Silver qui avait toujours l'air de prendre ses marques, il lui adressa un signe de tête pour l'inviter à le suivre, alors qu'il ouvrait la porte vitrée pour sortir sur le balcon. C'était une terrasse privée qui encadrait tout l'appartement, accessible de toutes les pièces et permettant de faire le tour de la propriété par l'extérieur, tout en surplombant les alentours. Sortant de la poche arrière de son jean un paquet de cigarettes ainsi qu'un briquet, il en porta une à sa bouche avant de l'allumer, le regard fixé sur la ligne d'horizon, s'y perdant quelques secondes. Des années qu'il contemplait le même paysage, et pourtant il avait l'impression qu'il ne pourrait jamais s'en lasser. Tu fumes ? A tout hasard, il proposa son paquet à la belle, tout en s'adossant à la balustrade sans la quitter des yeux.

Si elle ne l'avait pas épargné au départ, il doutait que l'appartement ait été la seule raison qui l'ait poussée à rester en sa compagnie. Parce que Vitaly avait tellement confiance en lui, qu'il ne doutait pas un seul instant de son charme. Et il l'avait senti avec elle, il y avait quelque chose chez lui qui était susceptible de déjà lui plaire, bien avant même qu'il ne fasse l'effort de lui prouver qu'il pouvait la séduire. Car oui, même s'il semblait plus apte à lui faire péter un plomb en quelques minutes, c'était bien là toute la technique du Gainsborough. Il y avait en général un cap à franchir, et en quelques instants ses répliques et ses regards incorrects devenaient d'attirants atouts. Car c'était bien ce qu'il était, intelligemment incorrect. Et non un gros lourd dont on avait envie de se débarrasser. Bref, au bout des quelques minutes suivant son entrée dans son salon, elle avait même fini par le remercier, acceptant donc de partager sa vie avec lui pendant les mois à venir. Il n'y avait que les sots qui ne changeaient pas d'avis. Vitaly sourit à cette pensée, en tentant de se canaliser pour ne pas commencer à partir dans tous les sens dès le premier jour. Rebroussant à nouveau ses cheveux vers l'arrière tout en tirant sur sa clope, il reprit la parole en pointant son verre du menton. Une vodka et tu rétractes tes griffes, je n'ose même pas imaginer ce qui arrive lorsque tu attaques la deuxième. Arquant un sourcil d'un faux air inquisiteur, son sourire carnassier laissant clairement entrevoir qu'il ne comptait pas abandonner son petit jeu, malgré son comportement accueillant.

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MessageSujet: Re: good morning, sunshine - silver&vitaly good morning, sunshine - silver&vitaly EmptyMer 26 Mar - 23:16

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J'étais idiote de penser que tout pourrait se passer parfaitement avec Vitaly. Beaucoup imaginait la cohabitation comme l'idée que la vie deviendrait bien plus festive. Une nouvelle personne a ajoutée dans ses contacts, une nouvelle personne a apprécié, à connaître. On devenait si proche de cette personne que c'était dur de s'en séparer lorsque tout se finissait. Pour ma part, la cohabitation était juste le moyen de dire adieu au bâtiment des lambdas. Je n'avais aucune envie de créer de nouveaux liens, m'installer sur le canapé, une bière à la main en discutant potins et de sa journée avec la personne qui partagerait aujourd'hui ma vie. Je voulais juste une chambre, une personne discrète à mes côtés, qui ne poserait des questions que si je payais le loyer en retard. Le prix était d'ailleurs assez élevé. Surtout pour le genre de filles que je paraissais être. J'étais loin de ressembler à une bêta ou une epsilon et pourtant j'avais des manières qui prouvait que je n'étais pas totalement cette fille perdue ayant habité presque toute sa vie à Amsterdam. Ma vie était si envahit de secrets et de mouvements que je paraissais un mystère entier. Sur tout, tout le temps. Je pourrais paraître pour la garce la plus froide et cynique avec beaucoup de goût et pourtant cracher sur les privilèges que les gens qui se seraient comporter comme moi auraient aimer posséder. Mais je me disais qu'avec Vitaly comme colocataire, j'allais devoir faire attention. Il suffisait de peu de temps avec les gens pour qu'ils comprennent que j'étais une vraie énigme et décident de fouiller un peu pour comprendre vraiment qui j'étais. Lui ? Je me demandais ce qu'il voulait vraiment. Après tout, je le connaissais pas assez et ne savais absolument pas si les choses allaient bien se passer entre nous mais ce que j'étais sûre néanmoins c'est que ce serait un beau feu d'artifice. De ceux qui explose sans que vous ne vous y attendiez et qui vous fait pourtant sursauter à chaque explosion lumineuse dans le ciel pourtant si calme quelques secondes auparavant. Oui, c'était une bonne métaphore lorsque je nous imaginais tous les deux habiter ensemble. Mais après tout Vitaly que je prenais pour un emmerdeur de service du style oméga ou iota, avait l'air un peu plus intéressant que je ne l'aurais cru lorsque j'observais de plus en plus les moindres détails qui m'entouraient. Posés ci et là, des parcelles de sa vie recueillies au fur et à mesure des années et qui n'attendaient qu'une chose, qu'on les découvre. Ou peut-être pas mais j'étais du genre à ne pouvoir m'en empêcher. J'avais besoin d'avoir le contrôle sur les gens et ne pas les connaître entièrement m'indisposais lorsque je vivais avec eux plus qu'une simple soirée de pure inconscience. Alors je me remémore les paroles de mon père qui me répétait sans cesse que l'aider sur ses enquêtes ne devaient pas prendre le pas sur mes relations autour de moi. Mais j'avais ça dans le sang et si le cinéma ne m'avait pas autant plus, j'aurais étudié la criminologie. Je me tourne finalement vers Vitaly mais ait du mal à capter son regard. Il a ce brin malicieux qui m'agace profondément mais que puis-je faire pour arrêter ces divagantes idées à mon sujet ? Rien j'en ai bien peur. Et le pire c'est que je ne supporte pas le fait qu'il pourrait se jouer de moi. S'amuser à mes dépends à cause d'une faiblesse que je n'arrive pas à combler malgré tout le reste. Je le déteste de m'utiliser ainsi. Pour l'instant, je le vois comme ça. Comme un nuisible qui me prend pour son prochain repas. Mais je n'ai aucune envie de lui montrer que ce sera le cas bien que pour l'instant, l'on sent que je suis légèrement déstabilisée par l'idée que nous allons vivre ensemble et que sans cesse, je devrais rester sur mes gardes avec lui. La poisse. Tu m'excuseras de ne pas vouloir passer dès la première impression pour une pochtrone bien que toi, ça n'a pas l'air de te gêner. Bien sûr, l'idée n'était pas bonne. Je me foutais éperdument que les gens me voient boire. En faîtes, j'avais même pris l'habitude dans les bars de faire des défis pour savoir qui boirait le plus de shots jusqu'à l'écroulement. Je m'en étais toujours bien sortie d'ailleurs, restant fermement prostrée sur ma chaise. Mais aujourd'hui tout était différent. Je n'étais plus dans mon pays. Alors forcément, je tiens mes manières et ne préfère rien montrer de qui je suis et qui j'étais au risque qu'on me blesse. Je le rembarre avec plaisir juste parce qu'il joue encore une fois. Et après tout, n'est-ce pas quand il buvait comme un trou que j'ai fait sa connaissance ? Oh que si alors je me permet d'une manière peu élégante de le lui rappeler. Il me tend mon verre et apprécie la brûlure que me provoque la boisson lorsque j'y porte mes lèvres. Je sens mon corps se réchauffé légèrement et en fermant les yeux, je pourrais presque voir le marché aux fleurs me faire de l'oeil à travers l'immense fenêtre du salon que nous avions avant de devoir revendre la maison. Il me propose alors à fumer et mon regard s'attarde sur lui. Il pourrait montrer mon incompétence à prendre une décision. mon incompétence à savoir quoi dire devant lui et quelle facette de ma personnalité affichée. C'est très frustrant. Pourtant cela n'a rien à voir avec tout ça. Je pèse le pour et le contre parce que oui, avant je fumais. Et bien plus que du tabac. Mais aujourd'hui ma maladie m'empêche de faire beaucoup de choses et bien que je continue l'alcool et à doser bien plus fortement de ce fait, mes médicaments, j'évite dorénavant de fumer. Pourtant c'est très tentant. Surtout dans ce moment alors je préfère répondre évasivement comme ces minettes qui n'ont pas vraiment d'avis préconçus. De temps en temps. Mais non ça ira. J'aurais pu lui rappeler les effets néfastes de la clope pour faire mine d'être une chieuse de première mais ça aurait été trop gros venant de ma bouche pour faire crédible et je n'avais aucune envie qu'il sache qu'il avait une amatrice de shit et autres conneries fumables dans sa demeure. Cela aurait été me donner trop d'importance, me différencier trop des autres et alors là, je n'imaginais pas ce qu'il aurait pu faire. Déjà aujourd'hui, en parfaite inconnue, nouvelle et semblant un tant soit peu empotée, il me faisait de l'oeil alors ensuite je n'imaginais pas. Il semblait imprévisible, tenter le diable ne servirait à rien. Je voulais qu'il me foute une paix royale. Je déteste sa dernière remarque. Comme si j'étais un pauvre petit animal qu'il peut amadouer comme il le sens. Je boue de nouveau me demandant à combien de mètres est la porte et si j'aurais le courage de traverser le salon à grands pas pressés pour lui claquer la porte au nez. Mais non. J'étais bien ici. Je le sentais. Piégée. Pour le savoir il faudrait que tu prennes un verre avec moi. Comme ce n'est pas le cas, tu pourras t'imaginer tout ce que tu veux ça m'est égal. Ben voyons. Je l'imaginais déjà se faire des films. Je lève un sourcil vers lui et m'éloigne encore un peu au cas où il se montrerait trop pressant et m'installe sur le canapé. Il a semblé gêné au même moment où il m'a présenté sa demeure... Alors comme ça tu es un fan d'Hitchcock ? Je pense que ça va pas être si difficile que ça finalement de s'accorder sur les programmes télé. J'avais voulu retourner le jeu contre lui en s'appropriant des détails de sa vie et pourtant je lui montrais clairement dans cette remarque que je m'autorisais à passer des soirées en son entière compagnie. Ça ne sentait pas bon du tout...

 
 
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MessageSujet: Re: good morning, sunshine - silver&vitaly good morning, sunshine - silver&vitaly EmptyLun 31 Mar - 22:00



good morning, sunshine.


Boire ou imaginer ? Ben voyons, il pourrait s'imaginer tout ce qu'il voulait, que cela ne le satisferait toujours pas autant que s'il parvenait à ses fins. Mais c'est qu'elle ne manquait pas de mordant, la petite ! Le jeune homme plaqua une main sur sa poitrine - à lui, je vous rassure -, du côté du cœur, avec un faux air blessé, comme si sa réplique venait de lui faire le même effet que s'il avait reçu une balle. Il s'amusait énormément de cette manière qu'elle avait de l'envoyer bouler, sans doute pour lui montrer qu'il n'avait pas affaire à la première greluche du coin. Vitaly ne faisait pas l'erreur de la sous estimer, c'était bel et bien cela qui rendait le tout très attrayant à ses yeux. Ses yeux étaient rieurs, mais malgré tout il ne ferait pas l'effort de s'envoyer une vodka dans l'immédiat, tenant à rester maître de son corps et de ses pensées. Je te ferai l'honneur de boire un verre en ta compagnie un peu plus tard, on ne se connaît pas assez et dieu sait ce que tu ferais de moi. C'était clairement l'hôpital qui se foutait de la charité. Il le savait. Elle le savait. Parfait. Il finit par écraser sa cigarette, et par refermer la porte de la terrasse derrière lui, tandis qu'elle semblait fuir vers le canapé. Comme un oiseau en cage, qui se savait piégé mais qui pourtant commençait à prendre ses aises. Cela lui décrocha un nouveau sourire, puisque clairement Silver ignorait encore que ce n'était pas lui qui allait lui sauter dessus, mais qu'elle finirait par venir vers lui de son plein gré le moment venu. Ce serait un travail laborieux, il le savait, mais il finirait par obtenir ce qu'il désirait. Il finissait toujours pas avoir ce qu'il voulait. Tout un jeu de manipulation qui remettait tout en question, et dont il tenait toutes les cartes en main. Sa manière de voir les choses pouvait en intriguer plus d'un, mais pour lui, le plus intéressant avant même de gagner le jeu était de jouer toute la partie, avec tous les retournements de situation possibles. Les tactiques mises en place lui apportaient plus de satisfaction encore que la simple victoire. Il serait donc patient. C'était bien un des seuls domaines dans lesquels il disposait de cette vertu, d'ailleurs, lui qui était pourtant de tempérament si versatile en général.

Il commençait à se détourner un peu d'elle, lorsqu'elle reprit la parole, captant à nouveau son attention. Vitaly se tourna dans la direction de la sigma, arquant un sourcil en guise d'interrogation, avant de suivre son regard qui se tournait vers son étalage de films en tout genre. C'est qu'elle avait déjà commencé à faire son petit inventaire des lieux. Voilà qu'elle reprenait l'avantage. Car oui, c'était ainsi que le jeune homme voyait les choses. Qu'elle en apprenne sur lui le déstabilisait intérieurement, il était beaucoup plus facile pour lui de la provoquer si elle ne le voyait pas comme quelqu'un avec qui elle pouvait avoir des points communs. Enfin, c'était toujours comme ça, d'habitude. Il acquiesça d'un hochement de tête, avec un sourire en coin. Tiens, mademoiselle disposerait d'une culture cinématographique ? Il fallait avouer qu'il ne l'avait pas du tout imaginée comme une fille qui pouvait aimer ce genre de film. Sa grande gueule et sa franchise n'épargnèrent d'ailleurs pas à la jeune femme une remarque à ce sujet. J'te voyais plus comme une de ces filles qui trouve ça ringard et qui part en courant dès que c'est en noir et blanc. Tiens, prends ça. Peut être que ça lui passerait l'envie de lui montrer à quel point elle pouvait retourner tout ça contre lui. Mais après tout, il était agréablement surpris. Il ne supportait pas de côtoyer des nanas qui voyaient les gros blockbusters testostéronés comme les films du siècle, et préférait encore rentrer seul que d'aller avec elles au cinéma. Ce n'était pas le côté le plus facile de sa personne, mais au moins, Silver ne serait pas le genre de fille à monopoliser la télévision pour regarder de la merde en boîte. Enfin, ça changerait de son ancienne colocataire. Il lui avait d'ailleurs interdit d'exposer ses précieux blu-rays à côté de son étagère à chef d’œuvres. Oui, c'était ainsi qu'il la nommait mentalement. Oui, il se passerait de le dire à voix haute. Vitaly avait l'impression qu'elle pouvait l'atteindre finalement, mais heureusement pour lui, à chaque fois que sa confiance était légèrement ébranlée, Silver ajoutait une phrase sur laquelle il pouvait rebondir. D'ailleurs, quel est le film que tu préfères ? Pardonne ma méfiance, mais une jolie fille qui prétend aimer Hitchcock... J'ai bien peur que ce ne soit que pour m'amadouer. Je préfère prendre mes précautions. Inverser les rôles avait plutôt eu l'air de fonctionner à son arrivée, et elle était partie au quart de tour lorsqu'il avait sous entendu que c'était elle qui l'avait embobiné. S'attribuer l'innocence d'un agneau, tout en laissant son accent anglais et ses mimiques faire le reste. C'était la base.

Se laissant distraire par un rien, le regard de Vitaly tomba sur un tiroir de bureau mal fermé, et eut une idée. C'était là qu'il fourrait tout et n'importe quoi, d'ailleurs Silver aurait sûrement des surprises si elle explorait un jour cette mine d'or. C'était également là qu'il conservait toutes les photos prises avec son appareil polaroid. Vitaly n'avait jamais aimé attendre, et lorsqu'il photographiait quelque chose, il aimait disposer immédiatement de la photo papier. Cela rendait tout plus spontané. Tout en écoutant la jeune femme, il se dirigea vers le fameux tiroir, et en sortit le-dit appareil. Il était là, bien à sa place, heureusement qu'il avait fait du rangement la veille dans la prévision de son arrivée, sinon il aurait sûrement passé des heures à tout retourner pour le retrouver. Vitaly le prit dans ses mains, et se retourna assez rapidement pour qu'elle n'ait pas eu le temps de dire ouf avant que le flash ne se déclenche déjà, immortalisant le moment. Il avait toujours aimé prendre des photos, ce n'était pas pour le côté artistique, ça, il s'en foutait royalement. En réalité, ce n'était qu'une question de souvenirs. Il ne put s'empêcher de rire en voyant la tête de sa colocataire, tandis que déjà la photo sortait de l'appareil. Il la secoua quelques secondes, sans quitter la belle des yeux. Le Lambda parcourut les quelques mètres qui les séparaient, et lui tendit la photo pour qu'elle y jette un oeil. Malgré la surprise, c'était ce genre de fille qui devait être photogénique même lorsqu'elle mangeait des pâtes à la bolognaise. Tiens, comme ça, d'ici quelques temps, quand je reprendrai une photo, tu pourras comparer. L'avant-après Vitaly. Satisfaite ou remboursée. Quoiqu'on pourrait se passer de l'option "rembourser". Non, il ne comptait pas la laisser tranquille. Il posa l'appareil sur la table basse, lui adressant un sourire charmeur.

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MessageSujet: Re: good morning, sunshine - silver&vitaly good morning, sunshine - silver&vitaly EmptySam 5 Avr - 12:12

good morning sunshine


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Il pensait sûrement pouvoir tout avoir de moi. Je n'en étais pas sûre. Après tout, j'étais tellement confiance dans la méfiance que j'avais envers les hommes qu'il mettait bien difficile de m'accrocher au doute que je pouvais craquer et succomber à son beau regard charmeur. C'était d'ailleurs l'idée qu'il faisait la même chose avec toutes les femmes qui me rassuraient légèrement dans le fait que j'avais totalement raison de l'écarter de ma vie et au plus possible, de mon corps. Mais il n'en démordait pas. Je le sentais dans tout son être, dans tous ces regards déplacés et ses sourires fières. Il avait ouvert le jeu sans que je ne puisse rien faire pour l'en empêcher. En même temps, j'avais accepté le fait que nous allions vivre ensemble. Si ce n'était pas se jeter dans la gueule du loup alors je me demandais bien ce que c'était. Toujours est-il que je mettais mise dans la pire des situations pour le repousser mais peut-être etait-ce une manière pour moi de défier le destin et faire un pied de nez à ce qui semblait irréfutable pour lui. Il allait m'avoir à un moment et j'allais lui prouver qu'il allait clairement dépenser son énergie pour rien. Alors je le laisse faire non sans un certain dédain envers lui parce que je trouve l'idée pitoyable d'essayer de séduire toutes les filles assez biens pour lui. Les hommes. Il fallait vraiment qu'ils calment leurs hormones sérieusement. Peut-être était-ce une manière pour eux de se prouver quelque chose, d'augmenter l'assurance exubérante qu'il plaçait en eux. Oui, ça devait être ça. La séduction permettait à l'être le plus primaire de montrer qu'il avait confiance en soit, qu'il pouvait tout avoir. Son verre qu'il m'offre est comme une délivrance au vue du fait que je sois aussi tendue que lorsque je me retrouve dans la position délicate d'avoir rendue un devoir en retard. Je balance un à ma santé en néerlandais dans ma tête et avale la substance d'un trait. Elle me brûle la gorge et je ferme les yeux avec plaisir. Au moins une chose qui pourrait me rappeler que je n'étais pas totalement perdue sur ce continent. Je lève les yeux au ciel à sa remarque et pourtant ça me touche forcément. Parce qu'encore une fois il me cherche et me pousse dans mes retranchements. Je ne vois pas du tout de quoi tu parles ... Voila comment éluder la question en toute sécurité d'une voix moins contrôlée et avec un accent hollandais des plus volontaires. Mon regard se fige vers lui. Il a peut-être raison. Je n'y avais pas pensé mais boire à ses côtés n'était sûrement pas l'idée la plus brillante que j'avais eu depuis mon arrivée dans l'appartement. Il semblait si engagée à me séduire qu'on n'était sûr de rien alors au début ravi par ce verre, je le posais comme si de rien n'était sur la petite table qui se trouvait à mes côtés. Voila, mine de rien. Pourtant c'est avec un regard triste et un geste résolu que je l'avais déposé. On se reverra ... Et voila que je tente de détourner son attention avec sa panoplie de films, grand chef-d’œuvre de notre siècle. Sourire en coin, je compte bien reprendre l'avantage. Mais ses paroles me laissent perplexe et j'ai bien envie de dire que je retomberais sur les fesses si seulement il n'avait pas mis tant de véracité à me les balancer. Effectivement, il créé l'envie de lui sauter à la gorge puisqu'il touche tout simplement à ce que j'aime le plus dans ma vie mais je préfère ne rien tenter et reste sagement à quelques mètres de lui pour préserver mon espace vital. Je sens la colère monter plus ses paroles sortent. Il se moque de moi avec allégresse et bien que rien ne m'atteignait réellement jusque là, je dois dire qu'il touche une corde sensible et j'ai clairement l'envie de lui balancer mon passé dans le monde du cinéma. Je reste pourtant quoî et tente de garder mon calme face à ses provocations. En même temps quand on sort d'une école de cinéma ça semble allez de soit. Mon regard le transperce à présent parce qu'il m'oblige à reparler de cette période mais au moins, cela explique ceci. J'aurais bien rigolé de ses remarques si je ne l'avais pas sentit supérieur dans ses dires. Comment passer à côté de Psycho et du côté novateur qu'il a créé dans le cinéma moderne ? Moi, avoir vu ce films au moins une bonne dizaine de fois ? Possible. Mais j'aimais lorsque le réalisateur jouait avec le public comme un chat avec sa souris sans vraiment vouloir le montrer. Oh que oui j'en avais parlé de ce film. Mais tu sais, t'as l'air d'être le genre de mecs qui s'arrête sur les films d'époque et qui se crois ainsi parfaitement calé sur le sujet. Tu sais, aujourd'hui aussi, on en a sortit des chefs-d’œuvre. Il suffit de voir Black Swan par exemple. Moi être fan des films étranges mais de toute beauté ? Oh que oui. Avec un sourire je parcourais des doigts, maintenant que je mettais rapprochée, les films qu'il avait entassé près de la télé. Mon sang fourmillait à l'idée de lui en emprunter dès que possible. Je suis plutôt gauche dans mes remarques et ne montre peut-être pas la même assurance que lui mais elles font mouches et se tiennent assez pour montrer que je n'en démordrais pas et compte bien être un adversaire de poids. Surtout concernant ce sujet. Et puis il s'éloigne et malgré ma curiosité je me force à rester attentive à autre chose qu'à son mouvement de recul. Mais c'est enfin lorsque je relève la tête vers lui que je tire une grimace perplexe. Voila qu'il me prend en photo avec un ancien polaroïd. Ok. T'es un taré, tu le sais ça ? J'imaginais déjà le mec qui prenait des photos de toutes les filles qui passaient par ici et les affichait au-dessus de son lit. Tu sais, quand on parle de tableau de chasse dans les films c'est de l'ordre du fictif hein ? Mais non. j'étais sûr que lui se faisait une joie de prendre en photo toutes les demoiselles qui passaient dans son lit. Creepy. Il me tend la photo avec un sourire et n'ose même pas regarder ma tête sur la photo qui apparaît plus nettement maintenant sur le petit carton blanc. L'espoir faire vivre Vitaly. Sache que ça n'arrivera jamais et tant que tu te l'auras pas mis dans la tête, on aura un problème. Mais pourquoi dis-je ça en reculant quelque peu ? Merde alors, crédibilité à deux balles, accent de merde qui rend plus vacillant chacun de mes mots. Alors je détourne l'attention parce qu'il est grand temps. Et si tu me montrais où je vais dormir ?

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MessageSujet: Re: good morning, sunshine - silver&vitaly good morning, sunshine - silver&vitaly EmptyMer 7 Mai - 21:11



good morning, sunshine.


Une moue impressionnée sur les lèvres, Vitaly ne lâchait pas son regard qui semblait chercher à le sonder jusqu'au plus profond de son être. Et il fallait dire qu'il en avait rarement vu de si beau. Je vois que l'étudiante maîtrise son sujet. Encore une manière de la provoquer, après sa remarque sur Psycho. C'était sa façon à lui d'apprendre à la connaître, à voir jusqu'où iraient les répliques acérées qu'elle s'empressait de lui lancer dès lors qu'il la cherchait un peu trop. En revoilà une cinglante sur sa culture à lui qui venait le heurter de plein fouet. J'en ai seulement l'air alors. Remarque courte, ne s'épanchant pas, les apparences pouvaient se révéler trompeuses, et dieu seul savait lequel des deux se tromperaient le plus au sujet de l'autre dans les temps à venir.

Il fallait bien l’avouer, Silver ne le laissait pas indifférent. Entre ses longs cils s’élevant et s’abaissant sur ses prunelles bleues, l’amande de ses yeux, ses lèvres pleines et ses courbes divines, la jeune femme avait en main tous les atouts dignes d’un fantasme ambulant. Le jeune homme ne doutait pas un instant du nombre de têtes qu’elle avait certainement fait tourner sur son passage, et malgré cela elle était loin d’être une fille facile. Sans quoi, ils auraient certainement déjà été en train de faire des folies sous la couette et de retourner tout l’appartement sous leurs ébats. Vitaly secoua la tête pour chasser ses pensées envahissantes, et hocha la tête suite à la requête de sa colocataire. « Suivez-moi, Mademoiselle. » Plus cérémonieux, tu meurs. Le londonien s’engagea dans le couloir, et ouvrit la première porte, lui faisant signe d’y entrer si elle le souhaitait. La chambre était à l’image du salon, spacieuse et très lumineuse. Un lit king size trônait fièrement contre l’un des murs, et la décoration comportait essentiellement diverses vieilles affiches de films exposées aux murs. Sur le bureau étaient déposés plusieurs feuilles volantes ainsi que de nombreux bouquins plus ou moins anciens. Heureusement pour elle, la femme de ménage était passée peu de temps auparavant, rattrapant le joyeux bordel dans lequel Vitaly avait l’habitude d’évoluer, entre vêtements éparpillés et multitudes de photos répandues dans tous les coins. Son passage faisait toujours l’effet d’une tornade, prête à tout renverser sur son passage. Son hyperactivité ne lui laissait pas l’opportunité de se poser et de se retourner le cerveau de mille et une questions, tout était trop rapide, trop intense. Alors, prendre le temps de ranger lui demandait un effort de concentration considérable, et souvent insurmontable. Lui laissant le temps d’observer les lieux, un sourire aux lèvres, il finit par reprendre la parole. « Voilà, c’est là. » Sous-entendu, dors dans mon lit quand ça te chantera, Silver. « A moins peut-être que tu ne préfères avoir ta propre chambre ? » Malgré son regard inquisiteur, la question était rhétorique et les sourcils froncés de la belle ne laissaient pas de place au doute. C’était qu’elle commençait à s’échauffer, la mignonne. Parcourant les quelques mètres qui les séparaient de la seconde porte, il fit mine d’esquisser une révérence. « Après toi, princesse. » Une princesse. Élégante, inaccessible, avec son petit caractère. Voilà qui lui sciait parfaitement, et peut être envisagerait-il de l’utiliser au long terme, quand bien même son ton restait chargé d’ironie. Le jeune homme s’écarta, lui laissant tout le loisir de s’installer à sa guise.

Des fourmillements commençaient à se faire ressentir dans ses mollets, gagnant bientôt ses cuisses, finissant par envahir ses jambes entières. Trop d’inactivité. Il avait besoin de bouger, de partir courir quelques heures. Tiraillé entre son besoin irrépressibles de mouvement, et son envie de rester, de continuer son petit jeu. L’attrait de la nouveauté. C’était comme amener un nouvel animal à la maison, attisant la curiosité des gosses, toute leur attention gravitant autour de l’inconnu. Mais Vitaly ne pouvait lutter contre les pulsions que lui dictait sa maladie. « J’vais sortir un peu, je te laisse prendre tes aises en attendant. » Il se souvint alors qu’il ne lui avait pas encore remis le double des clés, et partit dans la direction du salon sans ajouter un mot de plus. Pour être franc, il ne savait plus vraiment où il les avait rangées, et il commença à farfouiller dans chaque meuble de la cuisine et du salon, jusqu’à s’arrêter net en ouvrant l’un des nombreux tiroirs du secrétaire. Elles étaient là, entre un flacon orange encore presque plein des pilules qu’il ne prenait pas, et un vieil album qu’il n’avait pour ainsi dire jamais ouvert. Regroupant photos de familles et coupures de journaux, résumant ses six premières années, souvenirs douloureux dont il n’avait pas envie de se rappeler. Il leva les yeux, tendant l’oreille pour s’assurer que Silver s’affairait toujours dans sa chambre, et il prit le trousseau de clé, avant de refermer le tiroir d’un coup sec. Indécis, il finit par tourner la petite clé métallique dans la serrure du tiroir, et la fourra dans sa poche. Bien, comme ça, c’était réglé. Ce qui devait rester enfermé le resterait, sans que personne ne tombe dessus par inadvertance. Désormais, il pouvait s’en aller avec l’esprit tranquille. Allant passer une tenue de sport, et s’emparant de son portable ainsi que de ses écouteurs, il regagna la chambre de sa colocataire, s’arrêtant sur le pas de la porte en faisant cliqueter les clés de l’appartement dans sa main. « Tiens, j’pense que ça te sera utile ! » Et il les jeta dans sa direction, avant de faire vagabonder un regard appuyé sur sa silhouette, arborant un sourire charmeur, et de tourner les talons pour partir faire son jogging.

____________________________

Lorsqu'il s'était levé ce matin, il était tout d'abord resté planté trente secondes sur le pas de la porte de sa salle de bain, balayant du regard les étagères sur lesquelles étaient disposés divers produits ne lui appartenant clairement pas. Et puis, ça lui était revenu. Il n'était plus seul désormais. Un bref regard dans la direction du couloir, vérifiant que la porte de la chambre de sa colocataire était toujours fermée. Une impulsion le saisit, et il partit en direction du salon, s'attelant alors à préparer un petit déjeuner convenable sur la table principale. Il avait oublié d'aller en courses, et devrait s'y atteler dans la journée. Ou comment faire les courses pour deux. Cela lui promettait encore bien des surprises, étant donné que les points sur lesquels la sigma et lui s'accordaient semblaient tenir sur les doigts d'une main. Après avoir rapidement cuit quelques pancake, se couvrant de farine dans la précipitation, il disposa la vaisselle nécessaire sur la table, mettant le café à chauffer, avant de porter son regard sur le short qu'il utilisait en guise de pyjama, commençant à épousseter les particules de farine incrustées dans le tissu. Géniales, les tâches blanches sur le boxer ! Si elle le prenait déjà pour un obsédé, elle allait sûrement se méprendre si elle le trouvait ainsi vêtu. Vitaly partit donc à pas de loups balancer le caleçon dans le sac de linge à nettoyer, avant de se remettre à courir dans la direction de la cuisine pour stopper la cafetière qui venait de terminer son travail dans une sonnerie stridente.

La cafetière à la main, se concentrant pour ne rien renverser en servant leurs deux tasses, dans son plus simple appareil.
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