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It’s a yes or no, no maybe So just be sure before you give it all to me

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MessageSujet: It’s a yes or no, no maybe So just be sure before you give it all to me It’s a yes or no, no maybe  So just be sure before you give it all to me EmptyVen 28 Fév - 15:37


Il était là. Sa peau se hérissait de son pas dans son dos. Son ouïe programmé depuis des mois à capter le moindre son provenant de William avait prit le plie. Il était là et elle ne savait plus quoi faire. L’espoir de le voir se contenter de ses messages, mails ou vagues conversations semblait vain. Comment mettre de la distance entre elle et lui ? Comment faire face à l’homme qui l’avait vu dans la position la plus vulnérable qu’elle avait pu prendre ? La honte l’encourageait à trouver un prétexte pour s’échapper de nouveau. Jusqu’à maintenant, des sourires, bonjour et politesses d’usages avaient prit place entre eux à chaque fois que le destin les poussait à se croiser au sein de l’université.

Si son cœur s’alourdissait de son absence, son esprit s’embourbait dans un dédale de questionnement. Il lui rappelait inlassablement le mal qu’elle avait vécu, sa vulnérabilité et sa peur. Aussi quand sa chaleur rongea sa peau, Cailin inspira profondément pour lui faire face.

« Bonjour. » Annonça-t-elle dans un souffle souriant, et parfaitement hypocrite.

La salle des professeurs avait déjà été le théâtre de leur précédente dispute. Aujourd’hui, une nouvelle semblait couver. Seul à seul, ils ne pouvaient s’échapper, rien ne l’empêcher d’essayer. Tant de choses avaient changé. Sa tenue en première ! Fini les talons haut perchés, les jupes courtes et les décolletés plongeants. Aujourd’hui, un jean recouvrait son postérieur sans chercher à le mettre en avant. Un pull large camouflait les formes avantageuses de la blonde. Et pour finir, un maquillage discret ne tentait en rien de la valoriser. Le minimum en somme.

William n’avait pas changé. Elégant, carré, blond… et capable d’emballer son cœur en un seul regard. Fuir et vite. Cette photocopieuse en avait déjà vu avec eux dans les parages. Les copies contre sa poitrine lui offraient un point d’appuis non négligeable. Faire face aurait pu lui permettre d’avancer mais Cailin ne s’en sentait pas capable. La pièce exiguë n’offrait pas d’échappatoire. Il fallait avancer vers William, le croiser, l’effleurer et potentiellement le toucher. Watson préférait reculer pour rejoindre la table du fond et faire mine de trier ses copies déjà parfaitement bien classées. Tendue, anxieuse et perturbée, la bêta oublia la logique de ses gestes. Rien de cohérent ne parvenait à éclore dans son esprit et chacun de ses mouvements s’alignait sans la moindre suite logique. Finalement, elle devait sortir maintenant !
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MessageSujet: Re: It’s a yes or no, no maybe So just be sure before you give it all to me It’s a yes or no, no maybe  So just be sure before you give it all to me EmptyLun 3 Mar - 13:21

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Cailin & William



Qu’avais-je bien pu faire de mal ? Entre Cailin et moi, les relations s’amélioraient. Elle avait été là pour moi. J’avais tâché d’être présent pour elle autant qu’elle me l’y autorisait. Pourtant, d’un coup, sans réellement comprendre, j’avais été mis sur le banc de touche. Si j’avais le droit à quelques vagues nouvelles par messages textes ou par mails, je devais le lui demander et insister. Et lorsque nous nous croisions à l’université, elle ne me laissait pas vraiment l’occasion de discuter avec elle. La discussion tournait autour de quelques formes de politesse, comme si nous n’étions rien de plus que deux collègues qui ne connaissent de l’autre que le prénom.

Cette situation me blessait et m’affectait bien plus que je ne l’aurai pensé. Cailin représentait la femme pour qui je serais capable de changer ma vie dans son ensemble si elle le désirait. Et je me haïssais pour cela chaque jour que Dieu fait. Pourquoi devais-je éprouver des sentiments pour elle et pas une autre ? Watson est le summum de la complexité. Elle m’apprécie, puis me fuis, puis me permets de lui faire l’amour, puis me fait comprendre qu’il n’y aura jamais rien, puis se confie à moi et me prête une oreille attentive, puis fais des crises de jalousie, puis me fuis à tout jamais. Clairement, je n’étais pas aidé. Et moi, comme un abruti, je tournais en rond et au lieu de lui dire « Merde ! » comme je l’aurais déjà fait sans hésiter à la personne qui aurait osé me rendre chèvre de la sorte, je me taisais et attendais bien sagement qu’elle m’accorde un minimum d’attention. Ca devait changer et vite. Je devais avoir une discussion avec elle.

- Bonjour.

Je venais de lui répondre même si le ton hypocrite qu’elle avait employé n’était pas passé inaperçu. Je l’observais avec un sourcil à peine arqué. Sa tenue vestimentaire avait changé du tout au tout. Si, avant, Cailin portait son dévolu sur des tenues classes et glamours, sexys mais pas vulgaires, aujourd’hui, elle semblait tout faire pour ne pas se mettre en valeur. Un style qui ne lui ressemblait pas et pourtant, ce jeans lâche et ce pull deux fois trop grand pour elle, la gardaient tellement belle à mes yeux. Mais je n’eus pas le temps de la contempler d’avantage qu’elle me fuyait à nouveau, faisant mine de classer ses copies qui devaient probablement déjà l’être. Je pris donc mon courage à deux mains puis m’approchaient d’elle jusqu’à atterrir dans son dos. J’observais les collègues autour de nous afin de m’assurer que personne ne nous écoutait. Puis je me penchais vers son oreille afin de la questionner dans un chuchotement.

- C’est quoi ton problème à la fin ? Pourquoi tu me fuis ? Arrête de tourner autour du pot et donne-moi une véritable raison. J’en ai assez de jouer la girouette avec toi. Et ne viens surtout pas me dire que ton comportement est tout ce qu’il y a de plus normal.

Je fermais un court instant les yeux puis soupirais. Je déglutissais puis me lançais.

- Tu me manques putain. Tu ne peux pas imaginer.
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MessageSujet: Re: It’s a yes or no, no maybe So just be sure before you give it all to me It’s a yes or no, no maybe  So just be sure before you give it all to me EmptyJeu 6 Mar - 20:56


Chaque muscle se tend à l’extrême. Va-t-en. Le hurlement ne franchi pas l’ombre de sa bouche mais l’expression explose dans l’air. Va-t-en, maintenant. Le souffle coupé retient le propos mais son corps le vomit. Nul besoin de parler pour éprouver. William le voit, le sent et pourtant il approche.

Va-t-en. Va-t-en. Tout en elle hurlait ces simples mots. Va-t-en. Aucun mot ne parvenait à se faire entendre. Mais lui glissait dans son dos, trop près de cette peau froissée de terreur et d’appréhension. Entre le frison et la nausée, l’émotion balançait. De quel côté basculer ? Etait-elle heureuse de le voir ? Préférait-elle le fuir à nouveau ? Oui et oui.  Le murmure à son oreille provoquait trop de d’émoi. Va-t-en !

Tendue à l’extrême, les paroles de William poignardèrent son cœur par trop de rancœur. Il lui en voulait tellement, probablement bien plus qu’elle ne pouvait s’en tenir rigueur à elle-même. Les yeux clos ne pouvaient qu’apercevoir trop de noir. Et le noir demeurait son état d’âme, ses réponses et son lieu de vie. Presque brusquement, son dos se redressait, droit comme un « i » et aussi délicate qu’un pantin malmené par un marionnettiste débutant. Dans le fond, c’était  ce qu’elle était devenue, un pantin entre les mains d’émotions qu’elle ne parvenait plus à maîtriser. Esclave de trop de ses sentiments, la blonde plaquait ses copies contre le torse de William. Sa main alors en contact avec lui sans réellement le sentir pour autant s’amusa à le repousser avec force, trop de force. Qu’il recule, sa présence la troublait.

« Tu me manques aussi. »

Les mots écorchaient ses lèvres. Le souffle la brulait dans une passion retenue, bridée par trop de crainte. Le son sonnait presque trop ironique, presque moqueur. Les propos auraient eut plus de poids si la blonde n’avait pas eut à reculer, à repousser et à maintenir William loin d’elle. Danse, danse, danse… Le pas tournoyait comme dans une valse incitant William à pivoter pour laisser sa cavalière inverser les rôles.  Le regard planté l’un dans l’autre, le menton haut à distance, ils reprenaient leurs habituelles valses qui leur avait fait tourner la tête. Pourtant, cette fois-ci, Cailin ne provoquait pas, ne cherchait plus à se laisser dompter. L’écart entre eux semblait vital pour elle. Ce regard lui imposait de ne pas faire un pas de plus. Va-t-en ! Tout aurait laissé penser qu’elle souhaitait voir William tourner les talons et s’éclipser. Mais les frissons contre son échine, le rouge sur ses joues et les pincements de son cœur ne cherchaient qu’ à faire fuir une seule chose : la peur. Alors que l’ensemble de son être tentait de faire disparaître la crainte et l’angoisse, Cailin parvenait à obtenir la paix avec elle uniquement dans la solitude et l’isolement.

Que faire lorsque la honte salit la moindre parcelle de son être ? Que faire lorsque l’angoisse s’immisce dans le plus anodin des instants que l’existence pouvait offrir ? Que faire lorsque l’homme que l’on avait laissé entrer dans sa vie cristallisait l’ensemble des maux que l’on éprouvait ? Que faire oui ? Que dire ? Rien, aucune solution ne lui sautait aux yeux. Aussi, l’unique comportement qu’elle adoptait se réduisait à essayer tout et son contraire en espérant prononcer la formule magique qui la libérerait de sa prison de sueurs froides.

« Arrête d’agir comme un petit ami possessive et intrusif ! Dois-je te rappeler que nous ne sommes qu’ami ? » C’était bien mieux ainsi. Après tant d’épreuves, Cailin ne souhaitait aucune relation sérieuse. Personne n’aurait plus jamais le droit à son cœur, jamais plus sa confiance ne pourrait se céder aveuglement. « Nos discussions ont été fortement agréables, potentiellement renouvelables mais absolument pas d’actualité pour le moment. »

La discussion représentait d’autres moments plus intimes qu’elle ne prendrait pas la peine d’évoquer en public. La peur régnait en maître et agitait Cailin dans des mascarades pathétiques. Pourtant, cette distance qu’elle imposait à William lui paraissait absolument nécessaire pour se reconstruire. A quoi bon se jeter corps et âme dans une relation perdue d’avance ? Elle ne tiendrait pas la route et William avait besoin d’une femme capable de répondre à ses besoins physiques. Ce petit détail changeait beaucoup de choses.
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MessageSujet: Re: It’s a yes or no, no maybe So just be sure before you give it all to me It’s a yes or no, no maybe  So just be sure before you give it all to me EmptyMar 11 Mar - 11:58

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Cailin & William




Il est clair que Cailin ne souhaitait pas me voir. C’est comme si ma présence l’insupportait, comme si désormais, elle me haïssait. Pourtant, j’avais beau retourner encore et encore la situation dans ma tête, je ne comprenais pas où j’avais pu merder. Au contraire, je trouvais avoir changé en sa présence. A ses côtés, je devenais un homme plus sérieux et plus mature. Pourtant, j’avais visiblement fait quelque chose qui n’allait pas et c’est la raison pour laquelle j’insistais autant. Car même si elle ne prononçait pas les mots, je pouvais sentir dans ses yeux son désir de me voir quitter les lieux au plus vite. Mais je ne comptais pas partir sans savoir ce que j’avais bien pu faire de mal. En effet, il n’y a rien de plus agaçant de se voir jeter la pierre sans aucune explication.

Finalement, elle plaqua ses copies contre mon torse et me repoussa avec force tout en m’expliquant que moi aussi, je lui manquais. Un exemple parfait d’un paradoxe Cailinesque. J’en avais assez de cela car je n’arrivais pas à me placer face à cette situation. J’étais incapable de savoir quel statut je pouvais bien avoir à ses yeux. Au lieu de me fuir, elle se contentait de faire un pas en avant, puis deux en arrière. Seulement, à chaque fois, son pas en avant faisait naître en moi un espoir non dissimulé.

En attendant, je me voyais contraint à respecter une certaine distance entre nous deux. Et si je l’acceptais, ce n’était pas par peur, malgré son regard insistant, mais tout bonnement pour ne pas la frustrer plus qu’elle ne l’était déjà. Si rester à quelques pas d’elle et ne jamais franchir cette ligne imaginaire pouvait l’aider à m’expliquer enfin le problème de cette histoire, je comptais bien la respecter. Enfin, les paroles tombèrent et me firent froncer les sourcils. Comme ça le petit ami possessif et intrusif ? Quel culot ! Surtout venant de sa part. Et comme je ne suis pas le genre d’hommes à manquer de répartie et à se laisser marcher sur les pieds, je répondais rapidement :

- Oui, j’ai bien compris que nous n’étions pas ensemble. Tu ne cesses de me le répéter à longueur de temps. Mais sache que si je ne dois pas jouer le petit ami possessif et intrusif, toi, ne joues pas la petite amie jalouse lorsqu’une femme me tourne autour.

Comment ne pas le remarquer ? Cela se voyait comme le nez au milieu de la figure. Je continuais de fixer Cailin dans les yeux avec un sérieux et un mécontentement non feints.

- Mais sache que je ne veux pas que nous soyons amis. De toute façon, nous ne le sommes pas, tu veux seulement te donner bonne conscience pour ne pas avoir l’impression de me rejeter totalement. Donc non, je ne veux pas être ton ami Cailin. Absolument pas.

Je tournais la tête vers le dernier professeur qui venait de quitter la salle, nous laissant seuls, tous les deux. J’en profitais pour mettre les pieds dans le plat. Probablement allais-je le regretter, mais j’avais besoin d’en avoir le cœur net. J’avais besoin d’avancer. Qui pourrait me le reprocher ? Cailin jouait avec moi sans même s’en rendre compte. Elle disait ne pas vouloir de moi et quelque chose dans son comportement semblait vouloir prouver le contraire. J’en avais assez car en attendant, mes sentiments pour elle ne faisaient que s’accroître.

- Mais tu n’as pas répondu à ma question. Tu refuses de me dire ce que j’ai fait de mal. Mais le plus énervant dans cette histoire, Cailin, c’est que tu me repousses pour mieux me faire espérer juste après. Tu ne veux rien avoir à faire avec moi, alors tu dois t’y tenir. Finis les messages, les discussions banales, les crises de jalousie et autre signe d’intérêt.

Pas une seule seconde je n’avais fais un pas vers elle, même si j’en brûlais d’envie. Je me contentais de baisser les yeux quelques secondes avant de les reposer dans les siens.

- Je ne sais pas pourquoi tu n’as pas confiance en moi. Je pensais t’avoir prouvé que jamais je ne te ferais du mal. Je sais que je te plais. Et tu sais que… je t’aime.

Jamais je n’avais prononcé ces quelques mots à son égard même si mes yeux avaient souvent parlé à la place de mes lèvres. Ca me coûtait de me dévoiler de la sorte, mais j’avais besoin que tout soit clair entre nous.

- Dis-moi que tu ne m’aimes pas, Cailin. Dis le moi et je te promets que tu n’entendras plus parler de moi. Mais ne me fais plus espérer. Alors si tu ne ressens rien, libère-moi. J’ai besoin d’avancer. Pourtant, je n’y arrive pas. Je n’y arriverais pas si je continue à te côtoyer car chaque jour que Dieu fait, tu me manques davantage et je me rends compte que je t’aime trop pour te laisser t’éloigner sans la moindre explication. Tu me dois bien ça, par respect pour moi. Tu me dois bien une réponse parce que pour toi, je serais capable de tout, de changer de vie dans le moindre détail. Je pourrais tout envoyer en l’air si tu me le demandais.


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MessageSujet: Re: It’s a yes or no, no maybe So just be sure before you give it all to me It’s a yes or no, no maybe  So just be sure before you give it all to me EmptyMer 12 Mar - 19:24

Pour lui, elle aurait voulu escalader les plus hautes montagnes mais elle était du genre à s’effrayer devant la plus petite des marches. Pour lui, elle aurait souhaitée se battre contre ses démons mais elle s’enfuyait devant la première ombre qui passait. Comment atteindre les sommets en étant estropiée ? Comment se battre pour son couple la peur au ventre ? Malade de trop de blessures et d’abandon, Cailin ne tenait plus la route mais une certitude restait ancrée au fond de son cœur. L’amour ne sert pas de remède. Et la voilà face à lui à lorgner ses copies à présent contre sa poitrine. Ils avaient le droit d’être heureux. Ils avaient le droit de marcher main dans la main. Il avait le droit.

Ses propos coulaient, empoisonnaient son esprit dans des réflexions qu’elle avait préféré fuir. Sa douleur l’aveuglait depuis trop longtemps. Centrée sur les fondations en ruine d’une existence qu’elle ne pourrait plus retrouver, elle crachait sur celles à porté de cœur. Ce doucereux venin s’attaquait à cette chose brillante qui lui faisait face. William souffrait aussi, du même poison mais d’autres questions. Cailin ne savait plus comment réagir. Ses yeux s’ouvraient face à la réalité. Une réalité qui la heurta bien plus violemment qu’elle ne pouvait le supporter. Cette déclaration la crispa de terreur. Le choc entraina une réaction atypique. Elle avait cru si fort qu’il ne serait toujours qu’un amant, un ami, un confident qu’elle avait étouffé toutes formes d’émotions pour lui. Les réveiller aussi vivement enflammait ses pires instincts.

« NON ! »

Secouer la tête, serrer ses copies, respirer plus fort, plus vite et paniquer n’apportaient aucune solution salvatrice. Sa réaction s’amplifiait comme un écho interminable dans les recoins de son esprit. Non ! Impossible non ! Il ne pouvait vomir ces quelques mots ainsi ! L’amour ne se jetait pas à la figure d’autrui. Ils avaient un accord ! Ils l’avaient passé ici ou presque ! Juste du sexe en somme et rien de plus. Jamais Cailin ne s’était aventurée à le laisser penser qu’elle serait un jour disponible pour autre chose. Pourquoi venir la pousser à prendre une décision aujourd’hui ? L’amour ne se prouvait pas derrière des ultimatums. L’amour ne pouvait se présenter derrière une armure de questions comme si la suite ne serait plus qu’une guerre. Il n’avait pas le droit de la pousser ainsi, de la sortir de la tiédeur rassurante de son isolement.

« L’amour ne fait pas tout. Tu le sais autant que moi, William. Ca m’est égal si je t’aime ou pas. Je ne veux plus tout ça : une vie de couple et de l’amour ou une maison et une famille. J’ai assez perdu dans ce genre de relation et aujourd’hui, je veux autre chose. De mon côté, je ne suis pas apte à changer pour toi. Alors ne me redit plus jamais ça. Et si je peux me permettre un dernier conseil en tant qu’amie, ne change jamais toute ta vie par amour, parce que l’amour ne serait jamais toute ta vie dans les moindres détails. Un beau jour, tu pourrais te réveiller dans une vie que tu ne reconnais pas et seul. »

Un sourire triste s’offrit à lui, une forme de dernier au revoir. Après tout, il avait été clair. Il ne souhaitait pas garder son amitié. Il ne cherchait pas de relation de complaisance. De son côté, la journaliste se refusait à reprendre une vie sentimentale. Chacun devait donc suivre sa route. Les sentiers se séparaient pour les laisser dos à dos. Dans le fond, tout ce qu’espérait Cailin s’était de ne pas être noté sur la liste rouge mais sur du joli papier doré. Après tout, elle tenait à lui et l’image qu’elle avait d’elle la touchait plus qu’elle ne souhaitait l’admettre. Attristée, la blonde inspira profondément. Inutile de rester là à se blesser plus encore. Toutes les douleurs qu’elle avait pu ressentir dernièrement auraient pu l’habituer et lui permettre de se forger les armes nécessaires pour se battre. Malheureusement, Cailin ne possédait qu’un visage fier et droit pour lutter contre le déferlement d’émotions qui lui tiraillait l’ensemble du corps. Bordel, tout aurait été plus simple sans peur et sans douleur. Mais l’amour restait prisonnier dans sa poitrine, bloqué et interdit de franchir les limites confinées de l’ombre dans laquelle Cailin l’avait tapi.
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MessageSujet: Re: It’s a yes or no, no maybe So just be sure before you give it all to me It’s a yes or no, no maybe  So just be sure before you give it all to me EmptyJeu 20 Mar - 12:12

It’s a yes or no, no maybe So just be sure before you give it all to me
Cailin & William




J’avais besoin de savoir, d’être sûr qu’avant de partir, si je ne faisais pas une erreur monumentale en ne lui avouant pas mes sentiments. Et Dieu sait que ça me coûte. J’ai toujours gardé chacun de mes ressentis pour moi. Je suis le genre d’homme qui accumule et qui ne parle jamais de lui. Aujourd’hui, je faisais un travail important sur moi-même afin de tenter ma chance. Elle ne pouvait savoir à quel point mes sentiments pour elle étaient si forts. Elle occupait chacune de mes pensées. Lorsque je la croisais au détour d’un couloir, mon cœur loupait inévitablement un battement. Quand je lui parlais, je sentais une boule dans mon estomac qui me donnait la sensation d’être heureux. J’aurais tout fait pour qu’elle me donne une chance mais tout ceci semblait peine perdue. Je m’étais fait des illusions, comme le dernier des abrutis.

- J’ai également perdu beaucoup par amour. Mais aujourd’hui, je suis prêt à prendre le risque de tout perdre à nouveau.

Mon histoire avec Alice avait laissé des séquelles importantes. Jusqu’à aujourd’hui, je m’étais enfermé dans un célibat choisi pour ne pas avoir à souffrir à nouveau. Cependant, avec Cailin, je venais de comprendre que si je ne prenais pas le risque d’être détruit, je pourrais passer à côté d’un bonheur certain. Cependant, la jeune femme venait de prendre une décision pour nous deux. Ses paroles me blessèrent au plus haut point. Elle, elle n’était pas apte à changer pour moi. J’en déduisais donc que je n’avais été qu’un amusement. Rien de sérieux. Là où je m’étais fait de faux espoirs, persuadé que quelque chose se passait entre nous, je m’étais trompé. Complètement trompé. J’étais à la fois gêné, honteux et énervé. Je me plaçais un instant dos à Cailin et fermais les yeux afin de retrouver un peu de contenance. Une larme traitresse coula le long de ma joue. Je la chassais du revers de ma main. Et si, d’habitude, j’aurais pris un visage parfaitement neutre avant de me retourner, cette fois-ci, je m’en fichais de devoir cacher mes émotions. Je fis volte face pour me replacer devant Cailin et plantais mon regard dans le sien.

- J’ai vraiment été un abruti de première pour croire que quelque chose se passait entre nous alors que ce n’est visiblement pas le cas. Le plus amusant, c’est qu’on pourrait penser que je me prends en pleine figure ce que je fais toujours aux femmes. Pourtant c’est faux, car j’ai toujours eu la décence de leur dire que je n’attendais rien de plus. Et ne me dis pas que de ton côté, c’était clair qu’il ne devait y avoir que du sexe. Car quand deux personnes ne sont qu’amantes, on ne cherche pas à se soutenir dans les moments difficiles, on ne fait pas preuve de jalousie, ni de tendresse. Et tout ça, ça m’a fait espérer.

Oui, je lui en voulais car j’avais l’impression de n’avoir été qu’un pantin, qu’un jouet qu’on utilise et qu’on finit par jeter. Cailin m’avait fait espérer, probablement sans s’en rendre compte. Mais comment expliquer que notre entourage, lorsqu’ils nous voyaient tous les deux, avaient cette impression que nous étions bien plus que des amis ?

- Au moins, je sais à quoi m’en tenir aujourd’hui. Et comme tu viens de répondre à ma question implicitement, tu n’auras plus de souci à faire, tu ne me reverras plus. Tu n’auras plus besoin de te cacher pour m’éviter, je le ferais pour nous deux et avec un peu de chance, je finirais par retourner au Royaume-Uni.

Pas une seule seconde je n’avais quitté son regard. Et pour l’une des premières fois, on pouvait lire les sentiments que je ressentais dans mes yeux : une sincérité déconcertante, un énervement effacé par une forte déception et de la tristesse. Pourtant, on pouvait voir que je tentais de garder la tête haute, même si ça semblait trop difficilement pour le moment. Si ça avait pu changer quelque chose, j’aurais été capable de perdre toute dignité pour me mettre à genoux devant elle et l’implorer de m’accepter dans sa vie comme compagnon. Mais elle avait pris sa décision. Je n’allais pas non plus la forcer.

- Au revoir, Watson.

Je fis de nouveau volte-face pour sortir de la salle de professeurs. Et une fois la porte refermée, je laissais ce trou béant dans mon estomac rejeter toute cette douleur. Une nouvelle larme coula le long de ma joue. C’était la deuxième fois que je pleurais par amour. Deux fois de trop dans une vie. Et je continuais ma route vers l’extérieur de l’université, non sans taper dans une poubelle sous l’énervement.

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MessageSujet: Re: It’s a yes or no, no maybe So just be sure before you give it all to me It’s a yes or no, no maybe  So just be sure before you give it all to me EmptyJeu 20 Mar - 23:53


Ses reproches devenaient trop douloureux. Lentement, les émotions la submergeaient. Chacune hurlait un ordre différent, noyant son esprit dans une incessante cacophonie. Au dessus de tout ses sentiments en pagaille, la peur la tenaillait pour mieux broyer les entrailles. Paralysée, Cailin n’osait plus respirer. Bien sûr qu’elle avait pensé à tout ça. A ce qu’il penserait si elle l’évitait. Mais jamais l’idée qu’il puisse se déclarer de la sorte ne l’avait traversée. Que faire à présent ? Le voir ainsi s’éloigner devenait impensable. Sa poitrine se retrouvait chauffée à vif, brulée de l’intérieure. Non ! C’était la seule chose qui lui permettait de tenir encore le coup. Il ne pouvait pas la lâcher, pas maintenant.

Mais il avait franchi cette porte. Le vide la poignarda de plein fouet. Pour une fois, l’espace d’une seconde, le vacarme présent dans son esprit hurla à l’unisson. Non. Non, elle ne pouvait laisser une telle chose se produire. Qu’aurait-elle s’il quittait sa vie ? Elle n’avait plus d’enfant, plus de mari, plus de fortune, plus de santé…
Aussitôt, son pas s’enclencha sans bien réfléchir. Muée par un instinct primaire, la Bêta se rua vers le couloir. L’un des professeurs la heurta sans pour autant qu’elle ne s’excuse. Où était William ? Ses orbes clairs se perdaient dans le couloir se posant sur chaque tête pour en identifier une précise. Rien à faire. Où était-il ? Bousculant les étudiants, sans prendre la peine de les regarder, Cailin eut l’impression de se battre contre le monde.

« William. » Souffla-t-elle en manquant de se tordre une cheville.

Maudit talon compensé ! Bien sûr qu’elle savait courir avec des talons, mais uniquement des talons aiguilles. Alors à la guerre comme à la guerre ! Autant faire vite avant que William ne disparaisse de son champ de vision. Le bras d’un malheureux étudiant d’attrapé et Cailin retirait ses pompes. Grace au soutien de l’inconnu, la blonde gagna quelques précieuses secondes. Inutile de les perdre en récupérant ses baskets compensées. Maintenant à disposition pour  un sprint, la journaliste dévala les escaliers à toute vitesse. La cours de retrouvée et elle plaignit une malheureuse poubelle que William venait de corriger. Pas le temps de s'appitoyer sur une poubelle. Cailin avait un autre objectif qui ne tolérait aucun écart. Le souffle lui manquait. Sa poitrine la brulait. William était un rapide, uniquement pour la course, que l’on se rassure. Aussi, Cailin tenta le tout pour le tout. Tel un rugbyman, la blonde bondit pour mieux s’accrocher au dos de William et grimper dessus. La version Cailin en mode Koala pouvait surprendre les plus puristes. Pourtant, ses jambes nouaient la taille du professeur alors que ses bras se maintenaient sur les épaules. Sa respiration s’engouffrait dans sa nuque sans qu’elle ne parvienne à dire un mot autre mot que…

« Reste. »

Les doigts se cramponnaient à lui dans la force du désespoir. Bien sûr qu’elle ne pouvait lui dire ce qu’il attendait. Bien sûr qu’elle ne pouvait se mettre en couple à l’heure actuelle. Bien sûr qu’elle tenait trop à lui pour le laisser filer. Quand elle aurait reprit son souffle, peut être qu’elle parviendrait à tout lui expliquer. Pour l’heure, elle ne semblait pas prête de se déloger. Non. Ici, elle était certaine qu’il ne la laisserait pas.
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MessageSujet: Re: It’s a yes or no, no maybe So just be sure before you give it all to me It’s a yes or no, no maybe  So just be sure before you give it all to me EmptyJeu 27 Mar - 23:35

It’s a yes or no, no maybe So just be sure before you give it all to me
Cailin & William




La souffrance. Un sentiment que je m’efforçais de fuir durant tant d’années. Je n’étais pas un homme heureux, car je restais solitaire et d’apparence insensible afin d’éviter de souffrir en donnant ma confiance ou bien mon amour à autrui. Et à chaque fois que je faisais une entorse à cette règle, à chaque fois que je me tentais tout de même à faire preuve de sentiments, on m’achevait. J’en avais assez. Et chaque gifle que je me prenais dans la figure me donnait davantage l’envie d’être le dernier des connards pour m’assurer que plus jamais personne ne s’approchera de moi. En attendant, je laissais ma colère s’exprimer contre cette pauvre poubelle, attirant ainsi les regards. Mais comme d’habitude, personne n’osa s’approcher. On m’observa avec surprise, curiosité et peur. Le lion venait de sortir de sa cage, mieux valait éviter tout contact avec lui.

Soudain, je sentis un poids sur mon dos. Un poids léger pour un humain, mais avec l’élan qu’on lui avait donné, la puissance m’avait contraint à faire un pas en avant pour ne pas tomber sur le sol, la tête la première. Une femme venait de s’accrocher à moi. Ses jambes venaient de s’enrouler autour de ma taille tandis que ses mains restaient cramponner à mes épaules. Un souffle vint s’abattre dans ma nuque. Cailin. J’aurai pu reconnaître son parfum entre mille. Je me figeais, sans chercher à la repousser ou bien à lui montrer de l’affection. C’est comme si je venais de me changer en statue de marbre.

- Reste.

Mes yeux se fermèrent et une larme coula le long de ma joue. Elle ne pouvait pas me dire de rester pour me repousser juste après. Elle n’avait pas le droit de se jouer de moi de la sorte après avoir mis les choses au clair avec elle. Je n’avais même plus la force de crier, plus la force d’entrouvrir les lèvres pour laisser les mots déferler au gré de mes pensées. Je me contentais de rester là, immobile, la gardant agrippée à moi de longues minutes. Si les étudiants et les membres du personnel passant dans le coin s’étaient retournés sous cette animation, ils finirent par se lasser en ne nous voyant plus bouger. Pourtant, la curiosité devant se lire sur de nombreux visages. Ce n’était plus un secret pour personne. Depuis que l’on nous avait vus au bal de fin d’année ensemble, tout le monde s’imaginait que quelque chose se passait entre nous. La sonnerie retentit et peu à peu, les couloirs se vidèrent. Le silence s’installa. Finalement j’incitais Cailin à descendre de son perchoir. Je fis donc volteface pour planter mon regard rougis par les larmes dans le sien.

- T’as pas le droit… t’as pas le droit d’agir comme ça avec moi. Tu peux pas me dire de rester et me repousser ensuite. Pas après tout ce que je viens de te dire…

Je parlais désormais avec calme. La colère semblait s’être évanouie dans le timbre de ma voix. Cependant, la tristesse l’avait remplacée. Mes yeux s’abaissèrent un instant. Cailin Watson venait de rendre l’insensible William Clives vulnérable. Pouvait-elle en être fière pour autant ?

- Sois clair, une bonne fois pour toute. S’il te plaît.


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MessageSujet: Re: It’s a yes or no, no maybe So just be sure before you give it all to me It’s a yes or no, no maybe  So just be sure before you give it all to me EmptyVen 28 Mar - 20:39


Leur échange virait au drame, une pièce de théâtre que de nombreux étudiants auraient souhaités contempler. L’appel des cours ne fut pas suffisamment attirant pour certains. Pas de chance. S’étaler en public ne pouvait être une option pour la journaliste. Pourtant, Cailin savait que William avait raison et qu’une explication s’imposait. Lui demander de rester avait été un geste particulièrement égoïste. Aurait-elle dû le laisser filer sans qu’il ne remarque qu’elle tenait à lui ?

Doucement, ses pieds rejoignirent le sol. Si le geste était lent, la réflexion, elle, s’agitait vivement. A trop penser, le principal se meure. Quoi de plus important à l’instant que l’émotion ? Rien, si ce n’était de préserver un peu encore son propre cœur et l’avenir de William. Tellement d’actes manqués et de mots oubliés dans cette affaire, tellement de sentiments gâchés. Sa main hésita à effleurer sa joue pour l’apaiser mais le geste avorta. Inutile de lui faire plus mal encore, inutile de prendre le risque d’être repoussé. De toute façon, elle ne savait plus quoi faire, quoi penser ou quoi dire. En revanche, elle savait une chose ce qu’il croyait d’elle.

« Ne penses pas que j’ai juste joué. J’ai beaucoup joué, c’est vrai. Mais j’ai quitté mon fia… mon ex fiancé pour toi, juste avant qu’il qu’il ne me laisse pour morte. J’ai pas seulement perdu ma famille ce jour là. J’ai littéralement été détruite. Je ne suis plus la femme que tu connaissais avant. Je ne sais même pas ce que je suis, ce que je veux, ce que je ressens. J’ai besoin de temps pour me reconstruire. Mais je ne te le réclame pas, ce temps. Je trouve juste injuste que tu me demandes de me remettre en selle quelques semaines après que ma vie ait été détruite alors que tu as mis des années pour le faire, toi. Je ne te demande pas d’être dévoué, de m’attendre ou… »

Cailin haussa les épaules fatiguée. Que dire après tout ? Oui, elle le voulait pour elle. Mais elle savait qu’ils iraient droit dans le mur si elle n’était pas capable de prendre soin d’elle, elle-même et qu’elle craignait d’avancer la moindre parcelle d’émotion de peur des conséquences. Ils finiraient par se haïr, se détester, se faire du mal et peut être que tout serait à nouveau particulièrement douloureux pour elle. Se remettrait-elle ? S’en sortirait-elle vivante ?

« Je sais pas. J’aurais voulu que ça se passe autrement, surtout pour toi. »
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