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« Clic clac. Plus personne ne bouge. Moment suspendu. Bonheur. » ♥ jayaleen.

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MessageSujet: « Clic clac. Plus personne ne bouge. Moment suspendu. Bonheur. » ♥ jayaleen. « Clic clac. Plus personne ne bouge. Moment suspendu. Bonheur. » ♥ jayaleen. EmptyDim 12 Jan - 1:39


«  Si on me presse de dire pourquoi je l’aimais,
je sens que cela ne peut s’exprimer qu’en répondant :
Parce que c’était lui, parce que c’était moi. »

17 000 EME POUR LES PLUS BEAUX :plop: JAYALEEN !



Les yeux rivés sur l’extérieur, Eileen observait à travers la vitre la neige qui tombait délicatement du ciel. La rue était déserte et sur le bitume un léger manteau blanc commençait à se former. Ses pupilles brillaient comme des étoiles et elle affichait un mince sourire. Eileen était comblée, elle était au paroxysme du bonheur, elle baignait dans un océan d’amour, rien n’aurait pu aller à l’encontre de tant de perfection. Elle se souvenait très bien de l’hiver dernier et du chemin qu’elle avait parcouru depuis. Elle était passée de la pseudo-nymphomane du coin, accro à l’adrénaline et aux plaisirs dangereux à une femme épanouie et amoureuse, bien dans sa tête, bien dans son corps. Jayan avait chassé chacun de ses démons un à un, malgré les hauts, malgré les bas, ils étaient toujours revenus l’un vers l’autre. Comme deux aimants, irrévocablement attirés l’un par l’autre. C’était avec une nostalgie certaine qu’elle regardait la poudreuse s’écraser au sol, elle ne regrettait rien de cette année. Absolument rien. Elle avait apprit de ses erreurs, elle avait su saisir sa chance au bon moment. De Vegas au Portugal, elle l’avait aimé. Elle avait aimé quelqu’un pour la première fois. Son palpitant s’emballait dans sa cage thoracique dès lors qu’il était dans les parages. C’était les joies de l’amour réciproque et assumé. Plus fort que tout. Plus fort que les discours médisants des jaloux, que les rumeurs et les bruits de couloirs. C’était le destin. Deux personnes que tout oppose et qui un beau jour, au détour d’une fontaine empruntent le même chemin. Une rencontre fortuite, une discussion à demi-mot, un premier baiser, une première nuit, une échappée belle loin de tout, et peut être un premier -je t’aime- . Jayan était sa belle histoire, son conte de fée des temps modernes, son refuge dans ce monde brutal et trop rapide. Depuis qu’elle était avec lui, la dénommée princesse de Vegas s’était rangée du coté des gens bien. Elle avait fait une croix sur les relations sans lendemains, purement charnelles. Elle avait plus ou moins banni de sa vie la poudre blanche aux propriétés hallucinantes. Plus ou moins parce que la fête et les plaisirs nocturnes faisaient parti d’elle. Parce que lors des fêtes de Noël, elle avait entrainé Zadig dans son trip’ en plein coeur de Vegas. Parfois voir le monde sous l’influence des drogues rend les choses beaucoup plus limpides, néanmoins avant elle considérait la cocaïne comme la solution, comme une méthode radicale d’auto-destruction. Aujourd’hui, ce n’est qu’un moyen supplémentaire de s’amuser occasionnellement , de vivre, de se sentir immortel, de dépasser toutes les limites, de braver les interdits. Malgré tout, elle n’avait pas parlé à Jayan de ce Noël apocalyptique. De ce Noël qu’elle aurait préféré passer à ses cotés plutôt qu’à Vegas. Jorden en bout de table déprimait et ne prononçait pas la moindre parole. Il avait encore son récent divorce avec Marni en travers de la gorge, et surtout il n’encaissait pas le fait que Grégory ait fait un chèque à sept chiffres à la belle blonde pour qu’elle s’éloigne. Wren et Shelley étaient aux abonnés absents, et Christian son oncle détestable semblait être à l’affut du moindre rebondissement, du moindre scandale. Il aurait tué ses propres parents pour revivre une scène comme au Noël dernier avec le coup du cadeau empoisonné de Jorden à Eileen. Une sextape et un bon gros sachet de coke emballés dans un papier rose avec des petits flots inoffensifs. C’est cette ambiance nauséabonde qu’Eileen a du supporter pendant des heures, avec Zadig comme seul appui. Evidemment, ils avaient prit la poudre d’escampette à la première occasion, avaient bu, consommer des substances illicites, tester le moteur de sa nouvelle Ferrari. Noël était une fois de plus placé sous le signe de la dépravation. Bienvenue dans la fabuleuse famille Rosenbach. Un monde requins. De mensonge, d’escroqueries, de manipulation, de perversion. Parmi tout ça, Jayan était une bouffé d’oxygène salvatrice, la lumière au bout du tunnel, son remède miracle, sa potion magique. « J’ai envie de courir pieds nus dans la neige jusqu’à l’épuisement, ou rester ici avec toi pendant des heures. » murmurait t’elle en se retournant vers lui. Il venait d’entrer dans la pièce vêtu de son plus beau costume de soirée. Elégant comme personne, séduisant tout naturellement. Malheureusement, ce soir Eileen et Jayan étaient de sortis et ils étaient impossibles pour eux de faire l’impasse sur ce gala de charité de la plus haute importance. Les ordres venaient de monsieur Grégory Rosenbach en personne et ils étaient clairs. Il fallait faire bonne impression, rendre ses lettres de noblesse au Rosenbach, et se coltiner avec de grands sourires sur le visage tout le gratin de Californie. Jayan ayant tout du gendre idéal aux yeux de Grégory. Et ce dernier avait grâce à on ne sait quelle arguments convaincu Jayan d’y aller avec Eileen. De toute façon, sans lui, elle n’y serait pas allée. Elle aurait prétexté une grippe hyper contagieuse, un beau mensonge vaut parfois toutes les vérités. « Je suis vraiment désolée de te trainer là bas. » soufflait t’elle au creux de l’oreille du jeune homme et pour cause. Rien n’était plus ennuyeux que ces galas guindés réunissant la haute société bourgeoise et ultra capitaliste. Diamants, petits fours, musique d’ascenseur joué par un orchestre philharmonique payé cinq mille dollars les dix minutes, discussions superficielles au possible. Tout ce qu’Eileen détestait. Gamine, elle devait toujours y faire bonne figure, trainée de force par ses parents. Depuis, elle fuyait ces réceptions comme la peste et préférait s’abreuvoir de champagne dans les clubs branchés des capitales mondiales. « Il veut redorer son blason avant d’annoncer officiellement qu’il va investir en Asie et conquérir le secteur des hôtels-casinos là bas. Considère que nous sommes son -cheval de Troie- ou ses -putes- Merci papa. » soupirait t’elle à cran comme jamais. Elle avait clairement l’impression de devoir effectuer le sale boulot, d’être une esclave, d’être exploitée, et curieusement elle culpabilisait à l’idée d’entrainer Jayan dans les manigances de son paternel. « Quoi qu’il en soit, tu es vraiment très beau ce soir. » ajoutait elle en passant ses mains derrière le cou de celui qui avait la place la plus importante dans son coeur. Elle le regardait avec gourmandise, les pupilles pétillantes du bonheur. Ses lèvres vinrent frôler la joue de Jayan avec une douceur exquise, puis elle s’emparait de ses lèvres sans aucune retenue. Eileen portait une robe longue et incroyablement élégante signée Saint Laurent ainsi qu’une paire d’escarpins vertigineux typique de sa garde-robe d’héritière victime de la mode. Autour de son cou une parure de diamants offerte par sa mère à l’occasion des fêtes de fin d’années propulsait des éclats aveuglants au quatre coins de la pièce, et à son poignet elle affichait le cadeau que Jayan lui avait fait durant le bal qui s’était déroulé avant l’été. Ils étaient beaux tout les deux, en parfaite osmose, sur la même longueur d’onde. Ils consumaient leur bonheur naissant, s’enivraient d’amour, planaient sur leur petit nuage acidulé. C’était un rêve duquel ils ne voulaient jamais se réveiller, c’était une histoire qu’ils avaient écrit ensemble et qui enfin commençait à avoir un sens. Main dans la main, ils quittèrent la demeure Rosenbach qui était complètement vide. Wren dinait avec Harper, Jorden prenait quelques jours de vacances supplémentaires dans son penthouse londonien, Shelley n’avait pas un pass d’accès dans cette maison, et Zadig était sans doute entrain de jeter son dévolu sur sa nouvelle proie du moment. Une certaine Mackenzie dont il allait briser les rêves, les espoirs, et le coeur, comme à chaque fois. «  Je suis tellement heureuse quand tu es là. C’est comme si tout le reste disparaissait. S’évaporait. » prononçait t’elle en s’engouffrant avec Jayan à l’arrière de la limousine. Elle donnait l’adresse du lieu de la soirée au chauffeur, qui allait se charger de les conduire à bon port. La tête posée contre son épaule, elle fermait les yeux et s’enivrait de son parfum. Eileen était nostalgique, elle revoyait cette année se jouer à l’intérieur de sa tête tel un film. Elle repensait à ce tatouage complètement dingue qu’ils avaient fait à Vegas, au Spring-Break à la montagne et à la discussion dans le jacuzzi, leur premier bal sur le toit. Ils avaient tellement vécu de choses, tellement de moments hors du temps qu’elle serait incapable de tous les énumérer. Mais, elle était heureuse de l’avoir rencontré, elle était heureuse que le destin ait mis Jayan en travers de sa route et lui ait permis de se frayer un chemin jusqu’à son coeur. Sa main allait chercher la sienne et elle entrelaçait ses doigts aux siens avec beaucoup de tendresse. Ils arrivèrent à destination une bonne demie heure plus tard et ce après avoir traversé la ville happée par la nuit. La réception avait lieu au Clubhouse face à l’océan juste à coté du célèbre terrain de golf, et ils assistèrent à un véritable défilé de voitures de luxe et de limousines. Tout le monde était sur son 31, les petits plats étaient mis dans les grands, et les serveurs parcouraient l’immense salle armés de coupes de champagne hors de prix. « J’ai une proposition à faire. » murmurait t’elle discrètement accrochée au bras de Jayan. Ils avançaient vers la grande salle avec une allure phénoménale, une classe légendaire, voire mythique. Ils avaient tout d’un couple branché, digne de la page 6 du New-York Post. Celui dont on parle, dont tout le monde parle. Qui fait les gros titres. Qui est sur toutes les lèvres. D’ailleurs c’était déjà le cas, à Berkeley. « Je me suis toujours demandé, si je tenais mieux l’alcool que toi. » lançait elle avec un clin d’oeil. Ce n’était ni l’endroit, ni le moment pour boire et atteindre l’ivresse, mais Eileen raffolait des jeux dangereux et des paris risqués. « A défaut de s’amuser, on va profiter royalement de l’open-bar et on s’en va juste avant que la situation nous échappe. » Elle pouffait de rire en déposant un baiser sur ses lèvres, malgré tout, Princesse Rosenbach était très sérieuse. Faire la courbette à des gens fortunés - mais moins qu’elle- pour se faire bien voir, ce n’était définitivement pas sa tasse de thé. Autant prendre les ingrédients à sa disposition, les mélanger, et passer une soirée riche en rebondissements. Après tout, qui vivra verra. Il est temps de lâcher prise, de faire confiance au destin. « A ta santé ! » clamait t’elle en attrapant deux coupes de champagne à la volée. Une pour lui, une pour elle. La première d’une longue série, sans aucun doute. 


Citation :
relecture et corrections demain :plop:
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MessageSujet: Re: « Clic clac. Plus personne ne bouge. Moment suspendu. Bonheur. » ♥ jayaleen. « Clic clac. Plus personne ne bouge. Moment suspendu. Bonheur. » ♥ jayaleen. EmptyDim 2 Fév - 16:47


I can dance and play the part
If that's what you ask .. Give you all i am
Juste derrière elle. Juste à quelques mètres. Jayan se tenait et il ne pouvait s’empêcher de la contempler. Elle était tellement belle. Elle était différente de cette fille qu’il avait sauvée et cela faisait déjà plus d’une année. Plus que cette amitié qui les avait rapprochés. Aujourd’hui, ils avaient décidé d’officialiser. Au Portugal, le jeune homme avait franchi ce pas. Il lui avait proposé de prendre tous les risques à ses côtés. Il lui avait proposé d’avancer. Dans cette chambre d’hôtel, Jayan était simplement bien. Il assumait évidemment ses choix. Il assumait les émotions que la jeune femme pouvait réveiller en lui. Eileen était différente des femmes qu’il avait l’habitude de fréquenter, vers lesquelles, il se retournait naturellement. Elle était plus fragile. Il le savait et ferait le nécessaire pour la préserver. Peu importe s’ils avaient passé les fêtes ensemble ou non. Ils décidaient de débuter leur relation comme bon leur semblait. Un temps, avec leurs proches et les quelques jours qui suivaient, ensemble. Simplement parce qu’il était bon de se manquer, de ressentir ce vide qui confirme les sentiments. Un vide qu’il était bon d’entretenir pour réaliser l’importance de l’autre. Alors, il l’observait. Mémorisant chacune de ses courbes pour s’en souvenir, lorsque son lit serait vide. Jayan était discret. Il l’était en ce début d’année qui annonçait du changement. Loin de la situation qu’il pouvait vivre par le passé, seul et désemparé. Avec la jeune femme, il pouvait se sentir soutenu et utile. Il pouvait se sentir heureux, simplement. Sans avoir à se justifier, sans avoir à être jugé, il allait passé la soirée près d’elle. Jayan allait faire honneur à l’homme qu’il était, celui qui semblait également plaire au père de cette dernière. La preuve était cette soirée où il avait été invité. Un évènement que le père Rosenbach avait organisé pour promouvoir certains projets. Il comptait donc évidemment sur la présence de sa plus belle perle, sa fille. Cette enfant qu’il avait chéri et qu’il voyait grandir, mûrir au près du jeune Barckley. Chaque homme dans la vie d’Eileen avait donc un rôle précis. Ils semblaient tous l’avoir compris et le père Rosenbach ne semblait pas avoir émis d’avis contraire. Alors, Jayan allait continuer d’en profiter. Même si l’avenir restait incertain. Même si on ne pouvait pas parier sur ce qu’il adviendra. Ce qui comptait désormais pour lui, c’était ce qu’il avait et ce qu’il ferait pour en profiter. S’approchant donc de la jeune femme, il souriait. Elle se retournait comme si elle l’avait senti arrivé. Comme si elle l’avait attendu patiemment. « Tu souhaites prendre des risques et j’avoue que tes projets sont intéressants. articulait-il en caressant du bout des doigts, la joue d’Eileen. Mais, tu as fait une promesse à ton père pour cette soirée. Tu ne voudrais pas remettre en doute ta parole ?  » la questionnait-il comme il l’avait l’habitude de le faire. Quand il s’agissait de respecter ses engagements. Jayan était toujours présent, même s’il laissait voir ce petit air démoniaque dans son regard. Il y avait certaines valeurs qu’on ne pouvait pas négliger et celle-ci représentait beaucoup pour lui. Surtout s’il ne souhaitait pas être mis sur le côté dès le début. Car les pères restent des pères et tôt ou tard, il chercherait une faille dans le comportement du petit ami de sa fille. Quand il réalisera qu’elle se détache de tout ce qu’elle avait été pour s’accrocher à cette nouvelle vie, à ce chemin qu’ils empruntaient désormais. Le doute pourrait l’envahir. Est-ce qu’il méritait sa fille ? Est-ce qu’elle n’allait pas être blessée et finir tourmentée ? Jayan ne pouvait rien lui promettre donc, il restait fidèle à lui-même. Bien élevé, attentionné, il allait l’accompagner et rien ne pourrait le contrarier. Encore moins, quand il sentait cette douceur dans leurs échanges. Quand les lèvres d’Eileen s’accrochaient aux siennes. Il prolongeait volontiers ce baiser. Prenant le soin également de la rapprocher de lui. Le jeune homme appréciait cette proximité. Il avait l’impression de sentir les battements de son cœur avec plus de facilité. Il était rassuré de les entendre. Rassuré de savoir que rien n’avait changé. S’il s’écoutait, Jayan l’aurait renfermée dans cette chambre. Il aurait tourné la clé à double tour et l’aurait jeté par la fenêtre. Juste pour s’exiler, pour la retrouver et ne pas devoir la partager. Il aurait pris le soin de lui ôter cette magnifique robe. Il l’aurait couverte de sa chaleur, de ses caresses. Cependant, ce n’était pas possible.. C’était loin de ce qu’ils avaient prévu pour leur soirée. Dommage.. « Ne t’en fais pas. La soirée va être divertissante, je suis certain. Puis, tous les regards vont être tournés vers toi. J’aurai donc de quoi m’occuper pour les dissuader, d’insister. » répondit-il, tout en se détachant d’elle. Il n’y avait, d’ailleurs, plus une minute à perdre. Ils allaient déjà arrivé en retard. Il ne fallait donc pas en abuser, surtout s’ils comptaient s’enfuir de l’évènement sur la pointe des pieds. Oui, oui, Jayan pensait à tout. Il avait de réelles valeurs mais, également de réelles envies. Comme cette principale, qui était de passer du temps avec Eileen. Montant derrière elle dans le véhicule, il l’écoutait s’excuser, s’expliquer. Il semblerait que la jeune femme soit légèrement tracassée, ennuyée par ce gala de charité. Ce qui avait le don de le faire sourire davantage. Il n’y avait pas à être inquiété. Il n’allait pas l’abandonner. Pour cette raison et avec cette envie de la rassurer, il entrelaçait ses doigts aux siens. Elle devait se relaxer. Ils étaient ensemble, rien ne pourrait lui arriver. Même pas l’ennui. Il en faisait la promesse. Laissant entrevoir sur son poignet, le tatouage qu’il partageait, ce mot qui les unissait. Jayan était silencieux dans le véhicule. Il était en réalité à l’aise et heureux. Il n’y avait besoin de rien de plus, rien de moins. Elle était à ses côtés. Egalement, Eileen semblait heureuse. Ils en avaient vécu de choses. Réalisant, qu’ils venaient de loin. Le jeune homme se satisfaisait de ce calme qui faisait du bien. En espérant que la suite s’annonçait aussi agréable. Plus de prise de tête. Plus de jalousie. Mais, surtout et ce à quoi il tenait, plus de mensonge. Jayan avait commis déjà quelques erreurs sur la longueur. Alors, ne lui cachant rien, il en attendait autant de sa part. C’est ce qu’on appelle la vie de couple. C’est ce qu’on appelle également une relation saine. Jayan ne souhaitait plus voir de la poudre blanche sur le nez de sa chère et tendre. Il en était fini de ces conneries. Plus de drogue. Plus d’addiction. Elle valait mieux que ça. Mieux que celle qu’elle avait été. Même si son passé était une image concrète des complications, des insouciances d’une vie. Eileen avait changé et elle lui avait montré par amour. Elle y était arrivée pour lui. Même s’il souhaitait qu’elle l’ait fait pour elle, en premier lieu. Pour se relever et prendre sa vie en main, avant que celle-ci lui échappe, avant qu’il soit trop tard et que son corps n’encaisse plus ses drogues fortes. C’était son pire cauchemar. Jayan en avait déjà rêvé. Il avait été tourmenté l’une de ses nuits, où il était rentré chez lui. Pour les fêtes, Jayan avait passé du temps avec Reagan et il se rappelait cette insomnie. Celle qui l’avait tenu réveillé, parce qu’il y avait songé. Il avait eu cette image de la jeune femme, sans vie et entourée de cette poudre magique. Il s’en rappelait, car cette nuit-là, il avait également retrouvé sa petite sœur. Ils avaient discuté et rigolé. C’était certainement le meilleur souvenir qu’il gardait de ces dernières semaines avec les siens. Regardant donc à nouveau la jeune femme qui était à ses côtés, Jayan fût rassuré. Elle était là et en bonne santé. Ils allaient passer la soirée ensemble et Jayan aurait encore l’opportunité de rencontre le père de cette dernière. Arrivant donc à l’évènement, Jayan se montrait gentlemen et lui tendait le bras. Ils marchaient parmi la foule d’invités quand il entendait ces quelques mots. « Une proposition, tu m’intrigues ! Je t’écoute. » répondit-il assez rapidement. La patience ne faisait pas partie de ses nombreuses qualités. Il n’aimait guère les surprises, non plus. Donc, Jayan était en train d’attendre. Il voulait savoir. Puis, elle l’étonnait. Elle était sérieuse ? Eileen en doutait. Bien sûr que Jayan tenait mieux l’alcool qu’elle. Il en était certain. Rien ne lui faisait croire le contraire et il serait prêt à lui prouver quand ils auront l’opportunité. Cette opportunité que la jeune femme voulait créer pour leur soirée. C’est qu’elle est vicieuse la princesse de Vegas. C’est qu’elle apprécierait réveiller les démons de son petit ami. Jayan n’avait pas eu le temps de répliquer, qu’il se retrouvait avec une coupe de champagne à la main. « A ta santé et que cette soirée soit étonnante sous tous les points. » ajoutait-il avec cet air malicieux dont il était le seul à connaitre le secret. Et les verres se succédaient. A chaque fois que le jeune homme posait sa coupe vide sur le bar, celle-ci se remplissait. Eileen avait souri à ces personnes qui prétendaient la connaitre. Elle avait été polie et surtout disposée à continuer sur sa lancée. Les amoureux allaient profiter de leur soirée comme bon leur semblait, sans se tracasser des conséquences, parce qu’ils n’y en avaient aucune. Ils avaient conclu ce pacte et dès que l’un d’eux ne se sentait plus apte à tenir, à sourire naturellement, il le ferait comprendre à l’autre. Sa main posée délicatement sur la cuisse d’Eileen, Jayan se tenait toujours droit. Il ne comptait plus le nombre de verres qu’il avait pu boire. Il ne pouvait plus s’empêcher de la couvrir de baiser. En effet, toutes les dix minutes, le jeune homme lui volait un rapprochement. Il lui avait déposé dans le creux de sa nuque, quelques baisers. Elle avait également eu droit à plusieurs caresses. « Tout va toujours bien pour toi, princesse ? C’est comme si je consommais de l’eau. affirmait-il en croyant la déstabiliser. Je suis prêt à continuer à ce rythme, pendant de nombreuses heures. » Allait-elle décidé de finalement s’éclipser ? Allait-elle prononcer la première défaite en sa faveur et avec tout son honneur ? Jayan y songeait. Il priait pour qu’elle soit la première à baisser sa garde. Il lui accordait ce regard innocent et patient, qui cachait bien des choses, des émotions que l’alcool réveillait et qu’il s’obligeait à canaliser, coincé dans cette assemblée.
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MessageSujet: Re: « Clic clac. Plus personne ne bouge. Moment suspendu. Bonheur. » ♥ jayaleen. « Clic clac. Plus personne ne bouge. Moment suspendu. Bonheur. » ♥ jayaleen. EmptyJeu 20 Fév - 21:40


« Elle désirait un amour parfait, sinon rien.
Inapte aux compromis, elle ne concevait pas d’aimer
et d’être aimée avec modération.
Toute pensée exiguë lui était étrangère.
L’infini était sa mesure, l’absolu son oxygène. »



Malgré son statut social élevé voir quasi-aristocratique, Eileen n’appréciait guère les soirées mondaines où sa présence n’était malheureusement pas une option. Lorsqu’elle était enfant, elle parvenait à s’extasier devant les lustres en cristal et les robes de princesse des grandes dames;  néanmoins, en grandissant elle a vite compris que tout ceci n’était que -paraitre-, l’affiche publicitaire d’un monde où l’argent est roi. Ainsi, elle prenait soin d’éviter soigneusement ces réceptions nauséabondes. Elle n’aimait pas feindre des sourires factices pendant des heures, serrer des mains afin de faire bonne figure, de faire honneur à son patronyme. Eileen avait la désagréable sensation de mentir, de tricher, de se faire happer sa personnalité par un tourbillon. Il avait essayé, son père, de la faire entrer dans le moule préconçu destiné aux enfants de bonnes familles. De lui montrer le bon chemin. D’avoir une existence parfaite, où rien ne dépasse jamais. Par pur esprit de contradiction et de rébellion, elle avait passé plus de vingt années à agir exactement -comme il ne fallait pas-, à déjouer les codes et les règles préétablies par son monde, à transformer son existence privilégiée en un enfer vif et volcanique. La princesse de Vegas n’avait de princier que le nom et, il avait fini par le comprendre.  Au sommet de la plus haute tour du royaume elle avait découvert toute seule que la chute pouvait être aussi rapide que l’ascension. Eileen était un paradoxe à elle toute seule. Capable de danser un slow en robe Chanel à l’occasion de la soirée la plus importante de l’année, puis, le lendemain, de perdre toute sa dignité misérablement dans un parc recouverte par la neige. On l’aimait pour ça. On prétendait pouvoir la sauver, la délivrer de ses démons, l’aider à retrouver un équilibre. Sauf que, personne avant lui, n’y était parvenu. «  Tu sais, mon père sait pertinemment que ma parole peut changer à tout instant. » soupirait t’elle. Elle n’était pas vraiment fière, mais c’était ainsi qu’agissaient les Rosenbach. Ils prenaient des engagements à un moment pour les abandonner l’instant d’après. Tout pouvait changer d’une seconde à l’autre. Rien n’était joué, rien n’était écrit d’avance. « Surtout lorsque tu passes ta main sur ma joue de cette manière ... ça me donne encore moins envie d’y aller. » poursuivait t'elle en plongeant ses prunelles azurs dans les siennes. Il était beau. Pas seulement ce soir. En permanence. Le matin au réveil lorsque les premiers rayons du soleil venaient effleurer sa peau, le soir éclairé par les lumières multicolores des clubs. Quand il se mettait en colère et quand il riait aux éclats. Mais, c'était encore lorsqu'il était amoureux qu'il était le plus beau. Et, elle le lisait dans ses yeux. Il l'a regardait de cette manière si particulière et si intense que le monde pouvait bien s'écrouler sous ses pieds, elle ne le remarquerait même pas. Elle était littéralement prisonnière de ses yeux. C'était son point d'ancrage; ça partait des yeux et ça allait jusqu'au coeur. Directement, sans déviations, sans obstacles, sans escales. Les mains posées sur sa cravate elle s'amusait à défaire lentement le noeud afin de perdre un maximum de temps. Une princesse doit toujours se faire désirer, et elle estimait très sincèrement que deux heures de retard était une moyenne plutôt convenable. « Et si les regards se tournent vers toi ? J’aurais le droit d’assommer ces prétentieuses à coups de talons aiguilles ? » répliquait t'elle avant de se hisser jusqu'à ses lèvres. Elle l'embrassait avec passion, s'enivrait de son parfum, fermait les yeux pour profiter pleinement de l'ivresse de l'instant. Eileen se surprenait même à être jalouse. Tout ceci était nouveau pour elle, d'habitude, elle ne s'attachait pas. D'habitude ses histoires étaient à usages uniques. Tout était simple et prenait fin en un claquement de doigts. L'arrivée de Jayan dans sa vie avait tout bouleversé. L’égoïste princesse avait laissé place à une personne soucieuse du bonheur de l'homme qu'elle portait dans son coeur. L’indifférence était devenue l’intérêt. La fascination. L’obnubilation. Jayan lui faisait perdre pied, avec lui elle se sentait submergée par ses sentiments, en ivresse permanente. Etourdie et vulnérable. Mais comblée et heureuse. Le bonheur qui s'installait à travers les lignes d'une histoire d’amour réciproque, partagée et vécue à deux. Ensemble. Contre le monde. Contre le destin. Contre la fatalité. Etre plus forts de jour en jour, plus indestructibles, plus inséparables, plus proches, attachés, amoureux, accro, indissociables... et devenir un tout. Finalement, et malgré le peu d’entrain d’Eileen, ils y étaient allés. L’endroit avait tout pour plaire à l’Elite sociale de San Francisco. Le champagne coulait à flot, la vue sur le Golden Gate était imprenable, et des serveurs armés de petits fours semblaient danser entre les convives. C’était un univers qu’elle ne connaissait que trop bien, et tout ces sourires en façade ne servaient qu’à masquer une réalité beaucoup moins glorieuse. Rien ici n’avait plus d’importance que le poids du porte-feuille, c’était l’élément qui déterminait tout. La place de votre table, le nombre de regards qui se retournent sur votre passage, elle le savait parfaitement. C’était pour cette raison, qu’elle lançait ce jeu complètement déplacé. Pour braver les interdits, jouer la carte de la provocation, et prouver à son paternel qu’Eileen Rosenbach n’était pas, et ne serait jamais, une poupée qu’on manipule. Personne n’avait le droit de lui dire ce qu’elle devait faire ou non, où elle devait aller, comment elle devait se comporter en société. Elle se moquait éperdument des investisseurs asiatiques, auxquels elle ne ferait de toutes manières aucune courbettes. Elle était trop fière pour ça, et trop peu intéressée par le sujet. Clairement, Eileen était ici pour une seule et unique raison : il s’appelait Jayan, il se tenait juste à coté d’elle, et déjà il trempait ses lèvres dans un verre de champagne français. « Tu devrais ralentir la cadence ... sinon tu vas perdre lamentablement. » sifflait t’elle en balançant ses cheveux blonds derrière sa nuque. Jayan avait une très bonne descente, et les verres vides se multipliaient devant lui sur le comptoir. Néanmoins, il ne fallait pas la sous-estimer. Eileen avait de l’entrainement, des années d’expériences à écumer les clubs de Las Vegas et les soirées les plus folles de Californie. Le champagne, elle maitrisait, elle le contrôlait relativement bien, ou du moins suffisamment bien pour ne pas se donner en spectacle au bout de trois coupes. En revanche, lorsqu’elle franchissait un certain seuil, la belle pouvait devenir réellement incontrôlable, voir même possédée par la folie. Combien de fois elle avait manqué de se faire virer de boite de nuit à cause de son comportement avant d’être sauvée par son prestigieux nom de famille ? Trop. Beaucoup trop. Néanmoins, ce qui était intéressant ce soir, c’était de flirter avec les interdits. Ils seraient ivres tout les deux secrètement et personne d’autre ne devait le savoir. « De l’eau, sérieusement ? » Jayan prétextait que tout allait incroyablement bien pour lui, mais elle n’en croyait pas un traitre mot. Elle savait qu’il devait déjà commencer à ressentir les premiers effets de l’alcool dans son organisme, sauf qu’il avait sa fierté et qu’il refusait de perdre à ce petit jeu là. « Deux Long Island Iced Tea s’il vous plait. » demandait t’elle au serveur en appuyant ses coudes sur le bras. Ce cocktail était plutôt diabolique dans son genre, pas moins de cinq types d’alcool différents entraient dans sa composition. Rien à voir avec le champagne. Les choses sérieuses pouvaient enfin commencer. « Deux pour lui, et deux pour moi. » se permettait t’elle de préciser avant d’afficher un large sourire complice. L’alcool qu’elle avait déjà ingurgité lui donnait envie d’attraper Jayan par le bras et de s’enfuir à ses cotés. Elle avait juste envie de l’embrasser et de rire aux éclats avec lui, malheureusement les bonnes manières étaient de mises. Ici, tout le monde l’a connaissait et c’était un défilé de personnes -importantes- qui se pressaient au bar pour la saluer. « Toutes mes amitiés à votre père. » avait prit soin d’ajouter un homme dont elle ne se souvenait déjà plus du nom avant de disparaitre parmi la foule. Elle avait du le croiser une ou deux fois à Vegas, mais elle était incapable de mettre un nom sur son visage. Difficilement, elle tentait de faire les comptes dans sa tête, quatre ou cinq coupes de champagne, deux Long Island, une gorgée dans le verre de Jayan. Elle était forcée de l’admettre, ça tournait. Partout autour d’elle. Un sourire semblait être tatoué sur ses lèvres, comme indélébile. Elle riait pour un oui et pour un nom, et manquait de tomber de son tabouret à tout instant. Elle se penchait dangereusement vers Jayan, lui volait des baisers, jouait avec les pans de sa veste et camouflait son visage dans le creux de son cou. « Ne crie pas victoire maintenant...Non, non, non. Il faut que tu te lèves. J’ai vraiment envie de te voir marcher. » Son rire résonnait autour du bar tandis qu’elle poussait gentiment Jayan afin de le forcer à se mettre debout. Elle même, n’était pas sure d’en être capable. Néanmoins, elle était forcée d’admettre que Jayan se débrouillait bien, ou alors, il était un excellent acteur. Après un enchainement d’une dizaine de verres, il parvenait à conserver sa dignité, son charme et sa prestance. Jayan était inégalable, indétrônable et imperturbable. « Maintenant je vais avoir besoin de ton aide. » soufflait t’elle en tendant son bras dans sa direction. Il était temps de partir de cet endroit ennuyeux à souhaits. Elle avait envie de passer du temps avec Jayan, et seulement lui. Sans la foule autour. S’enfermer dans une bulle où le temps est sur pause. Profiter des instants éphémères pour qu’ils demeurent éternels. « Vous pouvez nous appeler un taxi. » articulait t’elle difficilement au barman tout en posant un billet sur le comptoir. Un sourire complice prenait place sur ses lèvres et, après un regard malicieux, Eileen prenait le chemin de la sortie au pas de course. Le jeu ne prenait jamais fin avec la Rosenbach. Elle courait jusqu’à l’extérieur et sentait la brise parcourir son visage. Au loin, on apercevait le Golden Gate et les lumières de la ville qui se reflétaient sur les vagues à la manière de petites étoiles. Essoufflée, elle s’arrêtait finalement et se retournait pour voir s’il était toujours là. S’il parvenait à la suivre. « Alors, quel gout à la défaite monsieur Peerson-Barckley ? Champagne ou vodka ? » ses paroles se terminaient dans un rire cristallin. Eileen se sentait bien. Elle était heureuse. Parce que c’était lui. Son magicien. Il rendait tout plus beau, plus simple, plus fantastique. Peu importait comment allait se dérouler le reste de la soirée, tant qu’il était là. 
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MessageSujet: Re: « Clic clac. Plus personne ne bouge. Moment suspendu. Bonheur. » ♥ jayaleen. « Clic clac. Plus personne ne bouge. Moment suspendu. Bonheur. » ♥ jayaleen. EmptyDim 9 Mar - 0:30

les 10000 de Jayan Charney Parfait-Barckley :plop:
Can't Pretend by Tom Odell on Grooveshark

My arms are tough, but they can be bent.
And I wanna fight, but I can't contend.
Sa main dans la sienne. Il l'écoutait parler. Comme à son habitude, Eileen pouvait se montrer convaincante. Elle pouvait se montrer exigeante. Les règles n'étaient pas faites pour être suivies. Les obligations n'étaient pas faites pour être respectées. La jeune femme avait toujours son idée. Elle avait toujours ce détail qui pouvait renverser la situation, qui pouvait la rendre d'un seul coup, plus intéressante. Jayan se demandait alors, par quelle magie ou ignorance, son père faisait pour garder les yeux fermés. Il espérait réellement qu'elle change, qu'elle soit à l'image de son nom. De son empire, Rosenbach. Une sacrée famille. Un milieu très aisé. Le jeune homme le réalisait. Il comprenait l'importance de leur image. Et il comprenait les réactions de sa chère et tendre. Elle ne supportait pas être renfermée. Elle appréciait davantage sa liberté. Un sentiment qui l'avait toujours guidée. Qui nous guidait tous. A travers les années, à travers les épreuves. Jayan avait toujours pris ses décisions. Il avait écouté l'avis de certains amis mais, il avait toujours été le maître de ses choix. Des directions qu'il assumait clairement, comme cette relation qu'on ne pouvait plus signifier d’aventure. Ils étaient loin de ce qualificatif. Ils étaient loin de se chercher. Eileen et Jayan avaient fini par se trouver. Avec leurs différents tempéraments, ils arrivaient à ne faire qu'un. Il savait également tout ce qui l'avait fait craqué chez elle. Les différences qui avaient pu le charmer. Une fragilité masquée, derrière les démons. Une force détournée en rébellion. Une folie toujours assumée. Fière et déterminée. La jeune femme avait beaucoup de qualités, qu'elle n'en avait même pas idée, tant ses défauts étaient pointés du doigt. Ils étaient critiqués. Sauf que pour le jeune homme, il avait besoin de ce tout. Il avait besoin de ce qu'elle pouvait être. Il avait besoin d'elle dans son entièreté pour l'apprécier, un peu plus chaque jour. Chaque heure qu'il pouvait passer à ses côtés. A la regarder. A l'embrasser. Jayan s'était attaché. Il y tenait réellement et même bien plus qu'il n'aurait pu se l'imaginer. Qui l'aurait cru ? Cendrillon avait trouvé son prince charmant. Même avec l'intervention de ses mauvaises demi-soeurs, elle avait réussi à décrocher son attention. Elle était à ses côtés et personne ne pourrait les séparer. Cette soirée était la leur et ils comptaient en profiter. Jayan comptait savourer chaque seconde. Il n'allait pas l'abandonner. Pas dans cette endroit et pas avec tous ses hommes aux alentours. Le périmètre n'était pas sûr. La princesse Rosenbach pouvait être plus que convoitée. Personne ne pourrait la kidnapper. Personne ne pourrait l'approcher, tant qu'il serait présent, dans ce monde qui n'était pas le sien. Le jeune homme essayait donc, d'être à son image, d'être fidèle à lui-même. Malgré les nombreux regards qui se posaient sur eux. Malgré cette sensation d'être jugé à chaque action. Ils étaient proches. Ils ne cachaient en aucun cas leur proximité, quitte à devoir également se défendre, à faire comprendre qu'ils n'étaient pas intéressés. Ils avaient tout ce qu'ils souhaitaient. Ils n'avaient besoin de rien d'autre. Juste l'un de l'autre. Alors, il l'écoutait s'exprimer. Il avait entendu cette petite jalousie. Ces menaces qu'elle prononçait. C'est qu'elle serait dangereuse. C'est qu'elle serait sauvage. Et le jeune homme ne pouvait plus le nier, il aimait se sentir aimé. Il aimait voir cette étincelle au fond de ses prunelles. Comme un diamant brute. Un bonheur pure. Il était comblé. Entre les lignes, entre les chapitres de leur romance, elle avait toujours été là. Cette lueur. Celle qui annonçait un monde meilleur. Comme un renouveau. Un livre qu'on reprenait à zéro. C'était donc vrai, il fallait connaitre les bas fonds, il fallait connaitre la douleur et le malheur. Pour apprécier et accepter ce bonheur. Sans faille. Sans doute. Jayan continuait de la regarder. Il la trouvait de plus en plus magnifique. Plus le temps passait et plus il l'aimait. Il le savait. Sans avoir eu le courage de lui dire, même dans un demi souffle. Même en commençant une phrase qu'il ne finirait pas. Jayan le savait. Il l'aimait. Il sentait les battements de son coeur s'agiter lorsqu'elle était là, lorsqu'elle le dévorait du regard. Ses mains la réclamaient également lorsqu'elle commençait à s'éloigner, lorsqu'elle voulait savoir si tout ceci était partagé. L'attachement. La jalousie. La peur. La folie. Et quand il marchait dans le flou, quand il ne savait plus, il suffisait d'un baiser pour lui rappeler. Pour lui confirmer cette histoire, cette réciprocité dans leurs sentiments. Tout peut arriver. Tout le monde à le droit d'être sauvé. Eileen devait également le savoir. Le jeune homme lui en était reconnaissant. Elle l'avait guidé vers le fond du tunnel. Il s'y était accroché, comme si elle était la seule main qu'on lui tendait, quand il avait tout perdu. Quand il n'y avait plus d'espoir et que son âme était noire. Ce soir d'hiver, la jeune femme n'avait pas été la seule, désemparée, paumée et désarmée. Derrière cette façade, derrière cette perfection qui se fixait sur les traits de son visage, Jayan était peut-être même au plus bas. Encore plus égaré que cette demoiselle au bord de la fontaine. Celle qui l'avait attiré sans avoir le besoin de l'appeler. Celle qui se tenait toujours à ses côtés avec ce petit air légèrement sadique - menaçant. « Est-ce que tu révélerais le côté dangereux de ta personnalité ? Parce que je ne t'imaginais pas avec une arme blanche aux pieds. Je suis étonné. Surpris de constater cette imagination qui survient quand les sentiments se confrontent.  » Est-ce que Eileen serait protectrice, au point de laisser la violence guider ses pas ? Jayan allait en savoir davantage, après avoir murmurer ses quelques mots à son attention. Comme si tout le monde les épiait. Comme si tout le monde les surveillait. D'ailleurs, cette sensation ne semblait pas être partagée ou peut-être que la jeune femme le gérait d'une autre manière. Peut-être qu'elle aimait jouer avec le feu, donner une leçon supplémentaire à son père, qui devait avoir vent des événements. Il devait suivre cette soirée de loin mais, la garder à l'oeil quand même. Que pensait-il de leur jeu ? Jayan serait intéressé de le savoir. Il était surtout pris dans ses tourments. Le jeune homme ne comptait pas la laisser gagner, par simple prétexte qu'elle serait une femme ou sa chère et tendre. Il n'y avait aucune pitié à avoir pour ce genre de défi, de duel. Il n'y avait pas une seconde à perdre. Il ne devait pas baisser sa garde. C'était leur fierté qui était en jeu mais, également leur personnalité. Derrière ses airs froids et distants, Jayan voulait également lui montrer qu'il pouvait s'amuser, comme il l'avait fait avec Ebony, avec Lily ou encore Adriel et Seth. Même si on ne pouvait plus nier son côté réservé. Celui qui l'aidait à masquer ses défauts et qualités. Celui qui lui servait de bouclier. Une armure qui s'était fissurée au fil du temps. Davantage lorsqu'il l'avait rencontré. Quand, il l'avait emmener danser. Puis, elle l'avait disparue au bord d'une plage, à quelques mètres de la mer. Jayan l'avait laissé tomber. Il n'y voyait plus aucune utilité. Il n'y voyait plus aucun sens. Cette protection le bloquait, lui bloquait la route. Il devait l'ôter pour avancer. L'abandonner pour l'aimer. A cet instant précis, où elle se jouait aussi de lui, où elle espérait avoir le dessus. Il semblerait que Eileen ait de l'espoir et assez d'imagination pour croire qu'il finirait par lâcher l'affaire. « Ce soir, je ne suis pas l'étudiant concentré et sérieux. Je vais te présenter mon moi diabolique et sans limite. ajoutait-il tout en se plongeant dans son regard et avant d'approcher à ses lèvres, son prochain verre. Si tu n'arrives pas à finir le second, garde le au frais. Je m'en ferais un plaisir personnel. » finit-il par confirmer. Amusé par cette tension qui régnait entre eux. Une première. Une limite qu'ils n'avaient jamais franchie. A travers leurs sentiments et leur relation, ils se révélaient. Ils se confiaient. Mais, surtout ils se testaient. La princesse de Vegas prenait à peine le temps de respirer, entre deux gorgées. Elle était sacrément culottée, en pensait que Jayan ne pourrait pas marcher normalement. Alors qu'elle se cachait dans sa nuque pour masquer son état, cette folie qui se respirait à des kilomètres à la ronde. Cette diversion était dangereuse. Masquée, c'était le meilleur moyen de s'enfoncer. Il fallait toujours garder la tête froide. Il fallait garder l'esprit clair, le contenir et ne pas le laisser s'échapper. Sauf qu'il semblerait que la jeune femme soit trop loin déjà pour revenir sur ses pas. « Ne serait-il pas sage de ta part de sortir le drapeau blanc ? Tu risques d'y laisser quelques amis. Cette bataille n'est pas encore finie. » déclarait-il tout en lui ouvrant les bras. Jayan allait garder son calme. Enfin, il aurait voulu s'éloigner de cette manière. Et il n'eut pas le temps de la contenir qu'Eileen était déjà partie. Ses rires attiraient les regards des invités. Sa démarche attirait la curiosité. Néanmoins, cette fois-ci, ce n'était pas la drogue. Ce n'était pas l'alcool. Ce n'était pas l'ennui. Encore moins l'envie d'oublier. Non, ce soir, ce qui la rendait folle et étourdie, c'était l'amour. C'était cette relation. Le couple qu'il formait dans ce taxi. Assis côte à côte. Au chaud et heureux. « Défaite ? Ce n'est pas ce goût amer que tu as le fond de la gorge ? » Il ne la ménageait pas. Jayan ne comptait pas être ce petit ami serviable et parfait. Non, il en était fini de lui. Fini d'être gentil et attentionné. Fini de la préserver. Eileen allait être étonnée et c'est sans plus attendre qu'il s'accrochait à ses lèvres. Après avoir donné leur destination au chauffeur, il en profitait. Il la désirait. Ses mains appréciaient les courbes de son corps. Ses lèvres appréciaient le goût de sa peau. Son coeur appréciaient les battements du sien. Ni plus ni moins. Et quelques baisers plus tard, il sentait le véhicule s'arrêter. Il sentait qu'ils étaient temps pour eux de suivre leur combat, vers des terres inconnues. Payant la course et l'attirant vers lui, Jayan sortait du taxi. Il devait se trouver près de chez lui. Il pensait également que cette maison était la sienne et que ce jardin était le sien. Sans le moindre doute, sans le moindre pressentiment, il agissait naturellement. Le jardin était éclairé légèrement, comme quelques lumières tamisées. Il n'y avait personne pour les déranger et il avait cette idée. Il la laissait s'éloigner pour mieux s'en rapprocher. Faisant d'elle sa prisonnière, le jeune homme l'entourait de ses bras. Il la tenait contre lui avant de la faire basculer dans ce bassin, cette piscine. « Tu n'es pas assez sur tes gardes princesse Rosenbach. Regarde dans quel état est ta robe et surtout tes chaussures. Elles ne pourront plus t'aider à blesser ses vipères qui s'approcheraient un peu trop de l'homme parfait que je suis. » C'est qu'il était modeste, en plus de ça. C'était la cerise sur la gâteau, ce Jayan. C'était la septième merveille du monde. Enfin, c'était surtout l'effet que pouvait avoir l'alcool sur son comportement. C'était surtout les conséquences de ce feu qu'elle avait éveillé en voulant le tester, en voulant savoir jusqu'où se trouvaient ses limites. Il la regardait donc sans parler. Dans cette piscine où un calme parfait venait les rapprocher. Les cheveux mouillés. Son costume collé. Jayan était fou. Cette nuit n'avait rien de glorifiant pour lui. Il était loin d'être l'homme posé qui l'avait fait craqué. Elle était loin d'être cette pauvre fille, légèrement droguée. Ils étaient différents. Ils se retrouvaient. Ils se laissaient vivre. Et surtout, il se livrait. « Tu sais que je t'aime.. J'aime ce côté fragile et diabolique. J'aime quand tu es têtue à ce point.. Au point que tu ne veilles pas admettre ta défaite. » avouait-il tendrement et pour la première fois depuis plusieurs mois.. Juste le temps de souffler ces quelques confidences que les lumières autour d'eux s'allumaient. Où étaient-ils ? A qui appartenait réellement cette piscine ? Les deux tourtereaux n'allaient pas tarder à le savoir, à l'apprendre et pas forcément de la manière la plus plaisante. A moins qu'ils décident de prendre la fuite. A moins que leur folie était toujours là, que l'alcool coulait toujours tranquillement dans leurs veines. Qu'il y en avait encore assez pour les porter et pour faire d'eux, les grands fugitives de cette nuit étoilée.
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MessageSujet: Re: « Clic clac. Plus personne ne bouge. Moment suspendu. Bonheur. » ♥ jayaleen. « Clic clac. Plus personne ne bouge. Moment suspendu. Bonheur. » ♥ jayaleen. EmptyMer 26 Mar - 22:49


« And maybe we are sinners
But lovin' ain't no crime
I'll get you through the check points
I'll drive us through the night. »



Les verres multicolores s’enchainaient, les uns après les autres. C’était une boucle infinie, un cercle vicieux. Sitôt qu’un verre était vide, le serveur s’empressait de le remplir. La soif d’aventures et de sensations fortes d’Eileen et Jayan demandait à être expressément comblée. Champagne français, cocktail maison, les mélanges les plus insolites défilaient sur l’acier chromé du bar. La soirée qui aurait pu être qualifiée -d’élitiste- ou de -mondaine- avant leur arrivée, se transformait en une beuverie sans pareille digne d’un bistrot mal famé des bas quartiers. Sauf qu’Eileen buvait dans un verre en cristal de Baccarat, portait l’équivalent d’une bourse d’études autour du cou et gagnait de la hauteur grâce à ses chaussures de créateur. Les regards qui se tournaient vers eux étaient de plus en plus appuyés. Le taux d’alcoolémie des deux protagonistes ne faisaient qu’augmenter, sous les yeux ébahis des invités triés sur le volet. Beaucoup manquaient d’hurler au scandale face à un tel manque de savoir-vivre. C’était un sacrilège pour eux. Ce n’était qu’une provocation supplémentaire pour elle. L’héritière désabusée du clan Rosenbach. Elle se fichait éperdument de cette bande de millionnaires dont la vie était tellement peu trépidante, qu’ils se sentaient forcés de commenter le moindre de ses faits et gestes. Personne ici n’était digne de son intérêt, exception faite de Jayan, sans qui elle n’aurait même pas pris la peine de faire le déplacement. Les hommes d’affaires faisaient scintiller les diamants de leur Rolex, se pavanaient d’un bout à l’autre de l’immense salle. Ils avaient la sensation d’être au sommet, et elle trouvait cela parfaitement ridicule, parce qu’elle savait que quoi qu’ils fassent, jamais ils n’arrivaient à la cheville de son paternel. Ce n’était pas une question d’argent, de savoir qui conduit la voiture la plus puissante du parking, c’était une question de répartition du pouvoir. Elle possédait ce qu’ils ne pourraient jamais s’acheter : un nom. Aussi, et depuis qu’elle avait pris conscience que neuf lettres pouvaient ouvrir toutes les portes et changer la donne, Eileen n’en faisait qu’à sa tête. Elle suivait ses intuitions, et ses envies aussi primaires que fantasques. Elle prônait la liberté sans limites, et bafouait toutes les règles établies. Elle était la réincarnation d’une folie sans bornes, d’une démesure permanente. Evidemment, ses parents avaient tenté, en vain, de lui inculquer certaines valeurs et grands principes. Sauf, qu’Eileen était née en plein coeur de la capitale mondiale du vice et que cela se ressentait sur sa personnalité. Elle était à l’image de la belle Las Vegas. Inaccessible, désinvolte, incontrôlable, excessive, indomptable et capricieuse. Elle jouait avec la vie et avec le feu, elle s’en brulait souvent les doigts mais n’hésitait pas à recommencer à faire,maintes et maintes fois, les mêmes erreurs, à s’approcher trop près de tentations destructrices et malsaines. Elle nourrissait un goût incompréhensible pour le danger, être au bord du précipice et ne pas tomber, c’était son carburant. D’un extrême à l’autre, elle n’avait jamais saisit les nuances floues de la demi-mesure. Elle dépensait sans compter, jouer sans tricher, célébrait jusqu’à l’aube et, elle se sentait obligée de toucher le fond avant de remonter à la surface. Mais, depuis quelques temps, elle avait découvert qu’elle était également capable d’aimer sans retenue. De l’aimer lui. Jayan. Leur histoire avait eu, au commencement, des allures de mélodrames scabreux; puis petit à petit, elle s’était rendue compte que Jayan n’était pas un énième détracteur, mais son sauveur. Elle s’était surprise à l’aimer. Un peu. Puis beaucoup. Puis immodérément. Elle vivait une passion démesurée, un rêve éveillé, et lorsqu’il était là, plus rien d’autre ne comptait. C’était une flamme brûlante qui jaillissait dans sa poitrine, les battements de son palpitant qui s’emballaient, son corps qui frissonnait. C’était Jayan simplement. Il lui offrait une parenthèse enchantée, bercée par des sentiments plus forts que tout le reste. Des hauts, des bas, mais l’amour toujours présent. Enraciné à jamais. Pourtant, elle n’était pas le genre de fille spécialement prédestinée à l’amour. Eileen était aux antipodes de ces filles qui croient aux princes charmants. Elle en rêvait, mais n’y croyait pas. Elle avait du revoir son jugement après l’avoir rencontré, elle s’était sentie comme la princesse d’un conte pour enfant. Celle qu’on sauve un soir de pluie, qu’on emmène danser, qu’on blesse plus ou moins volontairement, et qu’on retrouve finalement sur une plage brulante à l’autre bout du globe. La nymphomane du quartier avait découvert les effluves et les tourments de l’amour. Elle avait balancé au loin son tableau de chasse noirci de relations éphémères, aussitôt consommée, aussitôt jetées. Les liaisons purement charnelles ne satisfaisaient plus ses attentes. Trop longtemps aveuglée par cette envie de vivre à un rythme effréné, elle retrouvait la vue grâce à lui. Jayan avait été cette lumière au bout du tunnel, celui qui lui avait prouvé qu’il y avait autre chose que le plaisir à l’état pur, qu’il y avait bien plus que ça. Eileen avait découvert qu’elle avait un coeur, et qu’il était capable de battre pour quelqu’un d’autre que sa petite personne. C’était un grand pas en avant, une avancée spectaculaire. Et, maintenant qu’on lui accordait cette parcelle de bonheur brut, elle refusait de la voir disparaitre. « Tu n’as pas idée de ce que je serais capable de faire. J’étais une meurtrière de renom, dans une autre vie. »  Un mince sourire prenait possession de ses lèvres, tandis que sa paume se déposait sur la cuisse de Jayan. Elle le regardait avec une certaine admiration, un respect presque sacré. Peut-être qu’elle l’idolâtrait simplement. Il était différent des autres. Différent d’elle. Jayan avait des valeurs, des principes, et des manières. Même ivre, parce qu’il était, il parvenait à se tenir parfaitement bien, à garder le contrôle. S’il n’avait pas été là, elle aurait déjà flanché depuis longtemps. Elle serait peut-être même déjà entrain de se donner en spectacle à moitié nue sur le comptoir. Jayan était sa bouée de sauvetage, l’épaule essentielle sur laquelle on peut s’appuyer, le mur infranchissable entre le bien et le mal. « Est ce que Jayan Charney Parfait-Barckley veut vraiment me faire croire qu’il est diabolique ? » demandait t’elle avec une provocation certaine. Elle connaissait suffisamment bien Jayan pour savoir qu’il visait la perfection et qu’il prenait soin de toujours se montrer sous son meilleur jour. Elle le testait avec ses jeux sordides et malsains, elle s’impatientait de le voir lâcher prise quelques heures. Il buvait, sans s’accorder le moindre répit. C’était une bataille qu’il entendait gagner, et qu’importe qu’Eileen soit sa principale et unique adversaire. Jayan ne pouvait pas supporter l’échec, elle non plus. Néanmoins, elle était contrainte de déclarer forfait avant de produire une catastrophe digne de sa réputation sulfureuse. L’alcool coulait dans ses veines et embrumait son esprit. Elle s’esclaffait bruyamment, le couvrait de baisers et cachait son visage enfantin dans le col de sa veste Gucci. Elle se sentait tellement bien. A la fois en sécurité, et heureuse, elle touchait du bout du doigt la plénitude. Mais, elle avait le besoin urgent de fuir, de s’échapper, d’écrire les lignes de cette histoire ailleurs. Loin de la foule. Loin des dorures. Loin des discussions plates des gens riches. Elle courait vers l’océan, jusqu’à manquer de souffle. Les lumières du Golden Gate se reflétaient dans ses pupilles cristallines alors qu’elle l’observait approcher à quelques mètres de là. Elle avait la sensation que la nuit lui appartenait, qu’elle était libre de faire les choses les plus folles. Il était là, presque aussi ivre qu’elle, mais tellement plus distingué. « Je ne vois pas du tout de quoi tu parles. D’autant que la nuit est loin d’être terminée. » Eileen Rosenbach était capable de beaucoup de choses, mais certainement pas de reconnaitre à vive voix sa défaite cuisante. Puis, elle partait du principe qu’en tant qu’homme, Jayan avait une longueur d’avance, ou du moins des prédispositions lorsqu’il s’agissait de -tenir- l’alcool. Aussi, elle prenait place dans l’habitacle rassurant du taxi, et les yeux tournés vers l’extérieur, elle faisait mine de bouder férocement. Doucement, il se rapprochait d’elle, dévorait ses lèvres, désirait son corps sculptural. La chaleur se faisait grandissante au fur et à mesure que leurs souffles s’entremêlaient, et que leurs bouches se frôlaient. Le taxi se stoppait alors brutalement, signe qu’ils étaient arrivés à bon port. Le trajet s’était écoulé à une vitesse folle, et elle se demandait pourquoi le temps passait si vite lorsqu’ils étaient ensemble. Elle aurait juste voulu le mettre sur pause, juste une fois. S’accorder le privilège d’une éternité. Elle le suivait, sur un terrain inconnu, sur la route d’une ivresse nocturne, propice à la folie. Elle aurait pu le suivre jusqu’en Enfer, jusqu’à l’autre bout du monde. Ils étaient dans un jardin arboré et luxueux, peuplé de fleurs exotiques, de palmiers qui frôlaient les étoiles. Une demeure magistrale s’étendait devant eux. Ce n’était ni chez elle, ni chez lui, mais qu’importe. L’endroit n’avait aucune importance tant qu’ils étaient ensemble. Ils marchaient lentement au bord d’une piscine gigantesque, qui semblait s’étendre à perte de vue. Ses yeux azurs se baladaient d’un bout à l’autre du jardin, et elle laissait ses pas la guider. Elle n’avait pas remarqué qu’il était resté en retrait, elle ne l’avait pas vu venir derrière elle, la faire prisonnière de ses bras. L’air fut soudainement remplacé par l’eau. C’était comme si on voulait l’a réveiller d’un rêve parfait trop brutalement, comme si elle se noyait doucement. Comme si tout l’alcool ingurgité plus tôt s’évaporait subitement. « T’es complètement fou ! » s’écriait t’elle en remontant à la surface. Ses yeux se plongeaient dans les siens quelques secondes puis, elle éclatait de rire. Elle ramenait ses longues mèches blondes en arrière, et s’accrochait à lui pour ne pas toucher le fond. « J’ai jamais aimé cette robe de toute façon. Elle est trop encombrante. » Elle n’en rajoutait pas plus, et retira le bout de tissu à quatre chiffres qui enveloppait son corps. L’étoffe de soie tomba au fond de la piscine comme une preuve de leur passage et de leur folie assassine. « Parfait-Barckley et princesse Rosenbach, qui tenterait de rivaliser ? Elles risqueraient de mourir noyées. »  Demandait t’elle en l’entrelaçant avec ses jambes désormais nues. Sa peau mouillée effleurait la sienne, elle s’accrochait à lui comme on s’accroche à la vie. Son corps contre le sien, elle se laissait bercer par l’eau, par l’amour et par le bonheur. Le paroxysme du bonheur enfin atteint. Trois mots, sept lettres, qu’elle n’espérait plus mais qu’elle savait réelles. Jayan lui dévoilait enfin ses sentiments, et son coeur battait de plus en plus fort. C’était vrai ? Ce n’était pas un énième rêve ? L’instant était magique, parfait et grandiose. Pas de retours en arrière possible, les mots étaient dits. Il lui ouvrait son coeur le plus naturellement du monde, parce qu’il ne doutait plus, parce qu’elle était la seule. « Tu peux me le répéter ? J’ai rien entendu du tout. » Ajoutait t’elle encore plus joueuse que d’ordinaire avec un brin de provocation bien maitrisé dans la voix. Evidemment, elle n’avait pas raté une miette de cette déclaration passionnée, mais elle voulait que les paroles de Jayan s’inscrivent à jamais dans sa mémoire. Elle voulait pouvoir se souvenir de ce moment pour toujours et se le repasser en boucle. Personne avant lui ne lui avait dit ça. On aimait son allure d’héritière nonchalante, sa folie permanente, la tentation dangereuse qu’elle représentait, son compte en banque et son dressing luxueux, mais pas elle. Jamais on ne l’avait aimé elle, simplement pour ce qu’elle était. « Si tu me dis que tu m’aimes à chaque défaite, j’accepte de perdre plus souvent. Vraiment. » Elle caressait son visage du bout des doigts avant de lui murmurer quelques mots doux au creux de l’oreille, quand soudain, toutes les lumières s’allumaient. C’était la fin du spectacle, le levé de rideaux, ou simplement les véritables propriétaires. Pourquoi était t’elle à moitié nue dans la piscine d’un parfait inconnu ? Etait-ce à cause des effluves de l’alcool ou des effluves de l’amour ? Qu’importe, ils étaient ensemble dans la même galère, pour le meilleur, pour le pire. Ils s’étaient sortis de situations bien pires que celle-ci. Ils étaient invincibles, plus fort que tout. « Je crois qu’on devrait courir. Vraiment très vite. » Elle tentait de rejoindre le bord de la piscine afin de sortir de l’eau mais, l’appel des lèvres de Jayan était bien plus tentant. Le temps était compté, fuir ou en profiter encore un peu ?  
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