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"what doesn't kill you makes you stronger" - ♥ jayaleen

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MessageSujet: "what doesn't kill you makes you stronger" - ♥ jayaleen "what doesn't kill you makes you stronger" - ♥ jayaleen EmptyJeu 11 Juil - 22:29



“A kiss is a lovely trick designed by nature to stop speech when words become superfluous.”


Le bruit de ses pas résonnait sur le marbre blanc tandis que son regard se perdait à travers la pièce. Elle connaissait cet endroit par coeur, et pour cause c’était elle qui l’avait décoré selon ses goûts l’an dernier. Elle n’était ni dans une somptueuse suite d’hôtel, ni dans sa luxueuse chambre Epsilonienne, elle était de retour chez elle. Plantée sur le haut d’une colline la demeure surplombait toute la baie de San Francisco, une vue à couper le souffle, un terrain gigantesque, une énorme piscine, c’était son refuge, son petit coin de paradis dont elle avait été privé. Son père lui avait offert cette splendide maison vers la fin de sa première année, il avait espéré que sa princesse prenne enfin ses responsabilités, son indépendance, mais c’était sans compter sur Jorden. Son demi-frère était parvenu à transformer l’éden en enfer, et ce palais n’avait fait qu’accentuer les tensions entre eux. Elle se souvenait des fêtes phénoménales qu’elle avait organisé ici, des vieux amis qu’elle avait emmené ici puis qu’elle avait perdu de vue depuis. Cette maison était un coffre rempli de souvenirs, un coffre dont elle avait finalement récupéré les clés. Son père l’avait fichu à la rue, elle et Jorden pour d’excellentes raisons, à savoir leur comportement détestable, leurs coups bas à longueur de journée, c’était le deal et ils avaient échoués. Néanmoins aujourd’hui les choses semblaient avoir évolué, elle avait fait un pas vers Jorden, il s’était marié, elle était tombée amoureuse, ils n’avaient plus le temps de se faire la guerre pour obtenir cette place au sommet qu’ils convoitaient tant. En revanche, si Gregory lui avait rendu les précieuses clés ce n’était en rien par compassion c’était uniquement une question de sécurité. Les récents événements avaient fait le tour de Frisco, de Californie puis du Nevada. D’abord la mortelle Saint-Valentin, maintenant ça, c’était trop. Trop d’un coup. Il ne pouvait imaginer une seconde qu’il arrive quelque chose à Eileen ou à Jorden, ou même à Wren dans une plus large mesure. Les trois Rosenbach étaient coincés à San Francisco pour l’été et il était primordial qu’ils demeurent en sécurité, bien loin du campus et de sa ribambelle de cadavres. Leur prison pour les deux mois à venir n’avait rien à envier aux châteaux des contes fées, tout n’était qu’abondance de luxe du sol au plafond. Lit king size, vue mer, piscine à débordement, jacuzzis, cave à vin, un temple propice à la débauche, à la fête. Elle déposait son chat par terre tout en se demandant comment Wren réagirait, il était tellement allergique à l’argent, surtout si celui ci provenait des Rosenbach, mais il n’avait pas le choix, il était contraint de se plier aux règles de Gregory. La plupart de ses affaires avaient déjà été déménagé ici, certaines venaient de l’Allée des Grecs, d’autres de Vegas, de quoi tenir deux bons mois. Vêtements de couturier, talons aiguilles, diamants à gogo, photos personnelles où encore ce morceau de papier chiffonné qui avait survécu à la neige. Quelques rêves griffonnés sur le toit de la salle des fêtes un soir de fin décembre, deux regards qui se croisent, qui s’accrochent, qui ne se quittent plus. Une histoire écrite au fil des mois, au fil des saisons, au fil des épreuves. Ils avaient tout surmonté, ils avaient franchis toutes les étapes avec brio. Elle avait fait une croix sur la cocaïne, il avait laissé tombé son coté sombre, de Blackbomb à Vegas elle n’avait jamais cessé de l’aimer. Sur un air de The Scientist elle était tombée amoureuse de la personne qu’il était, du charisme qu’il dégageait et de la puissance de son regard qui la captivait toujours plus. Il avait fait naitre des sentiments plus forts que tout en elle, et il était parvenu à faire renaitre l’espoir. Il lui offrait ce qu’elle recherchait depuis toujours, la sécurité, l’attention, la confiance, le respect. Jayan était le prince charmant de son conte de fée, le président de ses émotions, le roi de coeur. Elle avait de grands projets pour la soirée, désireuse de rattraper à tout prix la fin tragique du bal. Elle voulait le retrouver et sentir sa peau brulante contre la sienne, se noyer dans ses yeux et ne plus quitter ses lèvres, savoir qu’il était là quoi qu’il arrive lui permettait d’aller de l’avant et de chasser ses zones d’ombre. Elle avait grandie, murie, elle n’était plus la même depuis qu’elle l’aimait, la garce insipide avait été remplacé par une délicieuse jeune femme qui croyait de nouveau en ses rêves. Les petits plats dans les grands, ce soir il n’y aurait ni cadavres, ni tragédies, juste eux deux. Eux deux et le destin. Ils n’étaient plus de simples amis, il était loin le temps où Jayan et Eileen étaient deux âmes perdues sillonnant la neige. Ils ne formaient plus qu’un depuis que son nom était devenu indissociable du sien, depuis que son nom était devenu son mot favori, depuis que son visage était devenu une oeuvre d’art qui occupait toutes ses pensées. Aujourd’hui ils étaient un tout, ils s’aidaient mutuellement, franchissaient toutes les épreuves main dans la main, alors qu’importe qu’ils n’aient pas encore mis de nom officiel à leur relation, la vérité éclatait aux yeux de tous, limpide, impossible à contredire. Les rumeurs avaient cessé lors du bal où ils étaient apparus plus proches que jamais, ils ne cachaient plus ce lien qui les unissaient, qui les attirait l’un vers l’autre avec toujours plus d’intensité. Il lui avait fait des promesses, des confidences, et un cadeau symbolique, le premier. Vêtue de sa plus belle robe, elle observait son poignet, les diamants de son bracelet se disputaient la lumière et étincelaient aussi puissamment que les paillettes qui ornaient ses yeux lorsqu’il se tenait face à elle. Une petite étoile venait couronner le tout, l’étoile qui l’a guiderait toujours, qui lui indiquerait la route à emprunter lors de ses moments de perdition, qui lui éviterait de commettre les mêmes erreurs. Elle se souvenait également de cette promesse d’une escapade à deux à l’autre bout du monde, en Europe. - Parce que c’est toi et moi et tous les autres gens - le bal venait contrecarrer leurs projets mais elle positivait car l’avenir était devant eux, car le coupable finirait par être trouvé et quand septembre arriverait elle sauterait dans le premier avion pour le rejoindre. Ils danseraient encore sur tout le répertoire de Coldplay, ils s’embrasseraient encore sous les lumières de la ville, ils observeraient encore le soleil percer au dessus de l’eau comme au premier jour. Le champagne était à la bonne température reposant dans un large seau sur une petite table en extérieur qu’elle avait dressé pour l’occasion. Au bord de la piscine la vue était littéralement féerique, aucun détail n’était laissé au hasard ou au destin, elle avait appris à faire les bons choix sans compter sur l’aide d’une aura ou d’un être surnaturel. Ses cheveux blonds tombaient délicatement sur ses fines épaules tandis qu’un sourire radieux s’imposait sur son visage, dans quelques minutes elle serait avec lui, elle lui ouvrirait les portes de sa maison après avoir ouvert celles de son coeur. Observant le Golden Gate au loin, elle songeait au chemin qu’elle avait parcouru, qu’ils avaient parcouru, un rêve éveillé, un conte de fée dont ils étaient les deux protagonistes. Une belle histoire forcée par le destin, une histoire construite doucement, petit à petit. Faire un pas l’un vers l’autre, poser sa pierre à l’édifice pour construire un empire. Ils avaient le mérite d’avoir fait les choses bien, d’avoir survécu aux rumeurs, aux secrets, jamais elle ne lui avait menti sur ses sentiments, son ressenti. Dès l’instant où il avait pris de l’importance elle lui avait dit jusqu’à cet instant hors du temps à Vegas où trois mots avaient bouleversé la face du monde, de son monde. Elle l’aimait et elle était capable de le crier sur les toits, il avait fait tomber le masque, elle n’avait plus rien à cacher. La sonnette de la porte d’entrée retentit l’a faisant quitter brutalement de ses pensées, elle se précipitait à sa rencontre comme une enfant, ou peut être juste comme une fille éperdument tombée sous le charme. L’amour ça rend con c’est ce que disait Jorden. Il n’avait pas tort, l’amour ça rend con, mais ça rend beau et heureux, comme un shoot interminable, une montée d’adrénaline qui n’en finit plus, une bouffée d’oxygène, le bonheur entre les mains, le bonheur dans ses yeux. Elle ouvre la porte et il est là, beau comme un dieu, il a ramené avec lui sa classe légendaire et son sourire charmeur. Elle se jette dans ses bras tandis que son coeur bat de plus en plus rapidement, elle tient son visage d’apollon entre ses doigts et s’accapare ses lèvres. Elle doit le remercier pour tant de choses, pour tout ce qu’il lui a dit durant le bal, pour ses promesses et ce pas qu’il fait enfin vers elle, pour ce voyage qui aura quand même lieu plus tard, pour cette danse, ses baisers, son cadeau comme un engagement, la seconde étape après le tatouage. « Merci Jayan, pour tout. Je t’avais prévenu que tu n’échapperais pas à de longs remerciements de ma part. » murmure t’elle en riant. Elle attrape sa main, l’attira à l’intérieur de son palais de princesse, un endroit où elle a toujours rêvé de l’emmener, le plus bel endroit de San Francisco. Un endroit à son image, tellement personnel. Sur les murs des photos de Sin City et de sa famille, de ses parents, de sa bouille d’enfant, de Jorden, Wren, de Lily et de June et de l’escapade à Los Angeles. Road trip durant lequel elles avaient rapporté un souvenir qui dormait paisiblement sur l’un des transat, la boule de poil n’avait pas encore de nom, tout comme leur relation d’ailleurs. « Bienvenue chez moi » ajouta t’elle amusée, en ponctuant sa phrase d’un clin d’oeil. Elle marchait en direction de la terrasse, à la lumière des bougies une jolie table pour deux personnes, un peu d’alcool, et tellement de choses à se dire, des minutes qui mériteraient de durer une éternité. Le bouchon de champagne vient frôler le ciel tandis que les bulles tentent de remonter à la surface, les coupes s’entrechoquent et elle vient se poser tout contre lui. « A toi, à moi, à nous, au destin, à l’avenir » les mêmes mots que lors du bal, revivre ce début de soirée parfait mais en changer la fin. Pas de panique, pas de larmes, pas de hurlements, juste deux regards qui se croisent, deux bouches qui se trouvent, deux mains qui se joignent, deux âmes qui se lient et deux coeurs qui battent au même rythme. Le soleil se dissipe derrière le Golden Gate annonçant la fin d’une journée, mais le commencement d’une autre. La fin d’un chapitre, le début d’un autre. Un autre chapitre où elle allait l’aimer.
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MessageSujet: Re: "what doesn't kill you makes you stronger" - ♥ jayaleen "what doesn't kill you makes you stronger" - ♥ jayaleen EmptySam 20 Juil - 20:54

Cause with your hand in my hand and a pocket full of soul.
Chaque respiration a son histoire. Chaque regard a son message, cette émotion qu’il est le seul à refléter, à avouer. Jayan ne pouvait plus le nier. Il n’avait plus envie de le cacher. Eileen comptait énormément. Il tenait à elle. Il suffisait de se souvenir du bal et de leur proximité. Aux yeux de tous, ils s’étaient rapprochés. Il commençait surtout à se l’avouer. Allongé sur son lit, le jeune homme y songeait. Il s’en rappelait comme si c’était hier. Elle était parfaite dans cette robe. Elle était la meilleure dans ce rôle. Sa cavalière. Celle qui ne voulait plus partager, que ce soit avec des attentions, des regards insistants. Jayan devenait possessif et il était désormais difficile de le gérer, de faire comme si rien n’avait changé. Car c’était très loin d’être leur réalité.. Eileen et Jayan n’étaient plus ses amis qui confiaient des promesses sur un bout de papier. Ils n’étaient plus ses âmes égarées, ses personnes abandonnées. Dans leur malheur, ils s’étaient trouvés et finalement c’était la seule chose qu’il fallait retenir. Quand on touche le fond, le sol de ce puits qui nous fait prisonnier. Il existe encore une chance de s’en sortir, une lueur d’espoir qui vient nous réveiller, nous ranimer au moment où on s’y attend le moins. Eileen avait été sa lueur. Ce rayon du soleil qui perçait le ciel quand les nuages se superposaient.  Elle avait été cette personne qui manquait à son quotidien. Cette fragilité, qu’il avait rangée. La jeune femme faisait ressortir tout le meilleur de Jayan. Après avoir supporté le pire, elle lui avait pardonné. Elle lui avait donné cette leçon et balayer ses erreurs. Eileen était un espoir pour lui. Une seconde chance qu’il voulait saisir. Alors, il essayait d’être à la hauteur jour après jour. Même si pour le jeune homme, sentiment rime toujours avec  finalement, avec malheureusement. Il souhaitait y croire une dernière fois. Car au fond de lui, cette flemme s’était rallumée et peut-être que miss Rosenbach pouvait la raviver. Peut-être qu’elle était l’initiatrice de cette renaissance, de ce renouveau auquel il avait dangereusement envie de goutter. Derrière ses traits de perfection se cache un sentimental, un passionné et surtout une fidèle. Il ne veut jamais faire les choses à moitié. C’est d’ailleurs pour cette raison que rien n’avait été officialisé. Il avait peur de faire ce pas en avant, ce pas vers l’avenir. Il craignait de ne pas être à la hauteur, de ne pas la combler. Cette peur de la décevoir n’arrivait pas à le lâcher. Surtout avec le pas qu’il venait de faire sur le côté. S’éloignant de sa trajectoire, de ce qu’il désirait vraiment. Jayan savait que cette soirée serait celle qui révèlerait tous les mystères, tous les secrets. Il était temps de faire le levé de tenture. Il était de temps de faire un choix, de se décider, de se positionner et surtout de ne pas regarder en arrière. Il ne pouvait plus sans cesse éprouver des regrets. Il ne pouvait plus se permettre ce comportement et blesser les seules femmes qui peuvent l’aider à respirer. Camélia et Eileen. Eileen et Camélia. Un baiser. Un geste de trop et une vérité à avouer. Cette fois-ci, il risquait de la perdre. Il savait ce que cela ferait à la jeune femme de savoir ce qu’il s’était passé entre lui et la belle italienne. Rien que d’y penser, ça le torturait. Réaliser encore une fois, qu’il allait la blesser, qu’il allait lui infliger cette douleur. Mais, Jayan ne pouvait pas lui cacher. Il ne pouvait pas faire comme si rien ne c’était passé. Il ne pouvait pas être cet hypocrite près d’elle. Eileen méritait tellement mieux. Et il aurait voulu que les choses ne soient pas aussi compliquées entre eux. Il aurait souhaité un chemin lisse, sans la moindre erreur, la moindre faiblesse. Alors, s’il devait y renoncer, Jayan le ferait. Il n’hésiterait pas une seconde. S’il fallait la quitter pour la savoir comblée, soulagée sans ce poids qu’il peut devenir, il suivrait ce choix. Et même s’il se pensait destiné, s’il pensait pouvoir écrire une belle histoire.. Il y renoncerait. Si son malheur faisait le bonheur d’Eileen, il savait déjà quelle direction il prendrait. Il retrouverait son rôle principal. Celui qui vit à l’opposé, qui ferme les yeux pour ne pas réaliser, qui boit pour oublier. Se relevant de son lit, Jayan se décidait à y aller. Il se regardait une dernière fois dans le miroir et il comprenait, qu’il pouvait la perdre. Ce sentiment lui nouait l’estomac. Cette soirée pouvait être la dernière. Cependant, il devait être honnête et franc. Il devait rester celui qu’elle aimait, celui dont elle était tombée amoureuse. Même s’il réalisait ne pas mériter son attention, sa déclaration et surtout ces trois mots qui avaient annoncé la couleur de ses sentiments. Il voulait la voir. Il avait besoin de lui avouer, de se libérer de ce poids qu’il ne pouvait pas supporter. En espérant que personne n’ait vu ce rapprochement, n’ait entendu cette conversation qu’il avait pu entretenir avec Camélia. Jayan voulait être celui qui lui raconterait tout et cela sans rien transformer. En imaginant déjà les larmes se bousculer dans le regard de sa belle blonde, de sa princesse. Il allait avoir beaucoup de difficultés à tout contenir, à ne rien montrer. Jayan allait lui dire ce qu’il s’était passé et si elle avait des questions, il y répondrait. Néanmoins, il n’allait pas en profiter pour tout lui avouer, pour lui ouvrir aussi son cœur. Ce n’était pas le moment. Jayan n’était pas prêt à la détruire et puis à oser la réparer avec quelques mots, quelques promesses qu’il n’est même pas sûr de tenir. Tourmenté, troublé par les battements de cet organe qu’il croyait mort. Il devait encore y méditer. Il devait encore y réfléchir. Il ne pouvait pas échouer. Il ne pouvait pas s’en cesse l’écorchée, la décevoir et l’éloigner de ce chemin qu’il aimerait tant partager. Ensemble et contre tous. Jayan serait-il prêt un jour à défier les lois de la gravité ? Ces lois qui peuvent vous faire voler et puis retomber. Celles qui peuvent lui faire croire en tout puis, tout lui enlever. Cause I don't wanna lose you now. I'm lookin' right at the other half of me. The biggest scene is set in my heart. There's a space, but now you're home. Show me how to fight for now. Devant cette porte, le jeune homme se tenait. Il appuyait sur le bouton qui annonçait son arrivée, qui lançait le début de leur soirée. Jayan n’était pas impressionné devant cette demeure. Il n’était pas étonné des goûts de sa belle. Elle aimait les jolies choses, les belles chambres, les beaux bijoux, les grandes robes de couturiers. Prenant également à cet instant, une importante respiration, il la voyait lui ouvrir sa porte. Un large sourire prenait possession de son visage. Une émotion communicative. Un sentiment de bien-être qu’il ne pouvait pas nier ou refouler. Il aimait tout simplement ressentir ce bonheur, celui qui contaminait tout son être. « Ce n’était pas nécessaire. Etre avec toi, c’est ce qu’il me suffit. » avouait-il tout en sentant la main de la jeune femme attraper la sienne. Eileen n’avait rien mis de côté. Il le remarquait très rapidement. Tournant son attention, vers les photos qui étaient présentes sur les meubles, il remarquait le visage de Lily. D’ailleurs, aucune des deux n’avaient pris le temps de raconter leur road trip. Peut-être qu’il pourrait lui tirer quelques vers du nez. S’avançant sur la terrasse, il pouvait admirer la vue que lui offrait la demeure. Parfaite, comme d’habitude. La jeune femme avait disposé quelques bougies et très vite, il se sentait chez lui. C’était étrange et unique que ça lui arrive. Il avait beaucoup de mal à s’adapter et là, tout semblait si facile. Attraper sa coupe de champagne, la regarder et porter ce toast. « A nous. A toi..  » lui murmurait-il, tout en s’approchant d’elle et s’accrochant à ses lèvres. Jayan déposait sa coupe sur le côté pour glisser les mains sur son visage, sur la courbe de ses joues. Il amplifiait ce baiser. Il la faisait prisonnière de ses lèvres et réalisait qu’à chaque fois qu’ils étaient proches, cette flamme grandissait. Le jeune homme était trop sentimental, ce soir. Il allait l’étonner et certainement la questionner, l’intriguer. Faisant de son visage, son refuge. De son regard, son repère. De cette soirée, celle qui donnerait un sens à leur futur. Se détachant, lui rendant sa liberté, Jayan plongeait ses prunelles dans les siennes. Il la regardait quelques secondes, sans rien oser dire..  ou presque. « Je suis tellement bien avec toi. Tellement.. Que les mots me manquent souvent. » Déposant un baiser sur le bout de son nez, il s’en éloignait un peu et avec beaucoup de difficultés. Il essayait de s’y faire, si la jeune femme décidait de tout arrêter, une fois qu’elle apprendrait ce qu’il s’était passé dans l’ascenseur de l’université. Il restait plus qu’à Jayan de trouver le bon moment pour débuter sur cette descente dangereuse. Il n’était même pas certain de pouvoir y arriver. Toujours plus doué pour écrire que pour parler, il posait son attention sur l’horizon..
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MessageSujet: Re: "what doesn't kill you makes you stronger" - ♥ jayaleen "what doesn't kill you makes you stronger" - ♥ jayaleen EmptyDim 21 Juil - 20:24



“But how do you expect me to live alone with just me. Cause my world revolves around you, it's so hard for me to breathe. Tell me how i'm supposed to breathe with no air.”


Les derniers rayons du soleil se refletaient sur sa peau dorée tandis que doucement il poursuivait sa chute au dela des collines verdoyantes de San Francisco. Eileen aimait tout particulièrement ces chaudes fins d'après-midi d'été, l'atmosphère était propice aux rêveries et déjà elle s'imaginait un futur plus beau, un futur à deux. Elle observait la ville d'un oeil attentif, tout en se demandant où il pouvait être en ce moment. Lorsqu'il n'était pas à ses cotés, cette question revenait sans cesse des ses pensées car, depuis quelques temps, chaque minute passée loin de lui s'apparentait à une torture. La ville s'assombrissait et la lune remplaçait doucement le soleil, elle se disait que demain serait un autre jour, que demain en ouvrant les paupières la première chose qu'elle verrait serait son visage parfait et encore endormi dans des draps immaculés. Ils étaient à l'aube d'une belle histoire, du moins elle en avait la sensation. Ils étaient plus proches que jamais, en parfaite harmonie, comme si ils étaient destinés à être ensemble depuis le premier jour. Elle espérait obtenir durant cette soirée des réponses à ses questions qui s'entremelaient à l'intérieur de sa tête. Elle ésperait aussi qu'il fasse un nouveau pas vers elle, qu'il brise les derniers centimètres qui les séparaient encore, qu'à deux, ils ne forment plus qu'un. Le bonheur était là juste devant eux, il suffisait de le saisir, de s'accrocher et de ne jamais le laisser s'échapper car il pouvait leur filer entre les doigts à tout moment. Eileen en douce rêveuse qu'elle était, accordait une importance capitale aux petits instants éphemeres et magiques. Ils auraient pu être ici, ou ailleurs. Ils auraient pu être sur une plage de sable blanc au Portugal ou dans un club branché de Lisbonne, elle le savait, ce qui comptait vraiment ce n'était pas l'endroit où ces delicieux moments se produisaient mais bel et bien la personne avec qui ils étaient partagés; avec Jayan, ils avaient un goût d'éternité. Au bord de la piscine la petite table qu'elle avait dressé pour l'occasion n'attendait plus que lui. Quelques bougies étaient savamment disposées et de petites flammes virevoltaient dans l'air, l'atmosphère se voulait feutré et intimiste. Le romantisme était omniprésent, elle n'invitait pas n'importe qui, elle l'invitait lui; celui qui avait fait naitre des sentiments inconnus en elle et à qui elle avait confié son coeur. Elle ne voulait ni se bruler les ailes, ni que les choses se passent trop vites entre eux seulement elle savait qu'il était temps qu'ils donnent un nom à leur histoire. Les non-dits et les zones d'ombres l'effrayaient de plus en plus, elle craignait de toucher les étoiles et d'être aussitôt propulsée dans le vide. Tomber de haut et ne plus pouvoir se relever, être condamnée à aimer une utopie, un songe, une histoire qui n'a jamais débuté et puis devenir folle. Elle aimerait pouvoir rêver continuellement là où tout est simple et limpide et où elle maitrise la situation, autant le début que la fin de l'histoire ; de son conte de fée. Dans la réalité tout ce qui parait simple ne l'est qu'en apparences, car il y aura toujours d'autres épreuves, d'autres morts, et d'autres gens autour d'eux. Il y a des tas de personnes qui se complaireraient à la voir malheureuse et à détruire ce qu'ils ont construit, la roue tourne, et parfois le bonheur change de main, elle a peur de rater l'occasion. Une seconde après et c'est trop tard. Elle avait beau être perdue dans ses pensées elle se redressa imméditament en entendant le mélodieux tintement de la sonnette. Juchée sur ses escarpins startosphériques elle se déhanchait d'un pas de velours jusqu'à la porte pour accueillir son hôte comme il convenait. Il était simplement beau. Son sourire radieux illuminait à lui seul la majestueuse pièce et ses deux yeux rieurs étaient la promesse d'une soirée et d'une nuit magique. Un large sourire prit place sur ses lèvres tandis qu'elle se jetait instinctivement à son cou. Ses mains se joignèrent derrière sa nuque et sa bouche effleurait délicatement la sienne. Elle sentait son souffle se meler au sien et les battements de son coeur se rythmèrent par rapport à ceux de Jayan. Là, tout contre lui, elle se sentait bien. Sur le seuil de la porte d'une maison commune, sur le seuil de la porte qui conduisait à des rêves éternelles et à un futur plus beau. Sa main dans la sienne elle l'attirait à l'intérieur et elle remarquait qu'il s'attardait sur la décoration. Lily sa meilleure amie était présente sur de nombreuses photos, elle riait comme une enfant insouciante, elle profitait pleinement de ce road trip qu'elle avait effectuée toutes les trois quelques semaines plus tôt. Lily et June étaient devenues les deux filles les plus importantes de sa vie, elles n'étaient pas de simples connaissances, elles étaient des amies et de loin les meilleures. Il ne savait rien de cette escapade à Los Angeles mais elle avait bien l'intention de lui en parler car elle n'avait aucun secret pour lui. Le son de sa voix vint alors briser le silence et un sourire indélébile s'imposait sur son visage de poupée. Les mots qu'il prononcait lui allait droit au coeur, et elle ignorait comment le remercier davantage pour tout ce qu'il faisait, pour tout ce qu'il était et pour tout ce qu'il disait. Jayan était son héros, son président, son confident et, elle y croyait dur comme fer, son âme soeur. L'oxygène, l'autre partie d'un tout, celui pour qui elle était prête à faire n'importe quoi et même s'il le voulait décrocher la lune. Elle ne se voyait plus sans lui à ses cotés, elle n'imaginait plus ses lèvres sans les siennes et ses yeux azurs se perdaient lorsqu'il n'était plus là. « Jayan, tu veux passer la nuit ici ? » le questionna t'elle sans la moindre hésitation. Il avait parfaitement le droit de refuser, peut être avait il d'autres projets ailleurs, mais au fond d'elle, elle esperait passer avant le reste. Si elle contribuait à son bonheur, il serait stupide de s'en priver. La jolie blonde ressentait la même chose, son bonheur ne dépendait que d'une seule chose : la présence de Jayan. Elle s'imaginait déjà lui conter son épopée au coeur de la cité des Anges, lui confier ses peurs au sujet de la fin désastreuse du bal de promo. Elle se voyait faire de grands projets avec lui, parler de ces vacances magiques qu'ils comptaient bien vivre une fois l'enquête bouclée et surtout s'approprier son visage, ses lèvres, ses yeux et son corps jusqu'au petit matin. Laisser ses mains effleurer sa peau, et sentir ses bras encerclant son corps, s'endormir tout contre lui, enivrée par son parfum et par l'amour qui planait au dessus d'eux. « Il y a tellement d’autres pièces que je dois te montrer. » ajouta t'elle en riant, un brin charmeuse. Elle l'attirait vers l'extérieur, une lègere brise soufflair faisant virevolter ses longues mèches blondes, elle se sentait bien ici et elle espérait que c'était également son cas. Elle voulait le mettre à l'aise et ne pas faire d'erreurs, car elle le savait : tout ce qui touche à l'amour, aux sentiments ou à la passion est fragile. Dans sa main elle tenait deux coupes d'un très bon champagne français, ils avaient tellement de choses à célébrer. Leur bonheur qui resistait à tout, leur complicité éternelle, le calme après la tempête, les démons qu'ils avaient chassés au loin et les rêves qu'ils avaient accomplis main dans la main. Il était sa plus belle rencontre, celle qui avait chamboulé sa vie, qui avait fait changer son monde, elle ouvrait les yeux et se permettait enfin le bonheur, elle avait elle aussi droit d'être heureuse. Elle levait son verre à eux deux, et puis à l'avenir qu'elle souhaitait rayonnant et captivant. Il déposait sa coupe sur la table et revenait vers elle. Elle était agréablement surprise, plus habituée à faire elle même le premier pas. Jayan avait été bléssé par le passé, son coeur avait été lentement réparé, elle lui avait appris à aimer de nouveau et à prendre des risques, faire tomber les armes et s'ouvrir. Il n'avait plus aucune raison d'être sur la défensive, il ne doutait même plus des sentiments d'Eileen à son égard. Les trois mots prononcés à Vegas étaient sincères et continuaient d'être, elle l'aimait, plus qu'hier, moins que demain et pour encore longtemps. Des sentiments si forts, si puissants et qui chamboulent tout ne peuvent pas disparaitre du jour au lendemain, tout est réel, elle ne joue pas, elle ne bluffe pas et jamais, ô grand jamais elle n'a menti la dessus. Ses mains viennent délicatement se poser sur son visage angélique, et il caresse ses joues avec légéreté. Les yeux demi-clos elle se laissait porter par le contact de ses lèvres contre les siennes et de sa peau contre la sienne. Elle était sa prisionnière pour ce soir et pour tous les autres jours s'il le désirait. Il était sentimental, et bien plus proche que toutes les autres fois. Peut être parce qu'ils n'étaient que deux, peut être parce que la flamme qui brulait en lui était de plus en plus vive. Il l'a regardait comme si elle représentait tout, il en oubliait le reste et elle était hypnotisée, sous le charme. Elle l'avait contaminé, il l'avait envouté. Elle fut presque triste que ce moment ne dure pas plus longtemps mais déjà il se détachait d'elle gardant pour seul contact ses yeux dans les siens. Parfois des regards parlent plus forts que les mots. Il se risquait tout de même à une dernière révélation avant de s'éloigner un peu. Elle en avait le souffle coupé, jamais personne ne lui avait dit des choses si belles, si touchantes, sans dire les trois précieux mots, il s'ouvrait et elle savait ce que cet effort représentait pour lui. Ce n'était pas rien, c'était un grand pas dans leur histoire, un pas pour demain et pour ce futur qu'elle voulait vivre à ses cotés. Son nez fut prit d'assaut par ses lèvres et elle riait comme une enfant, elle l'observait se rapprocher de l'eau, les derniers rayons du soleil s'y refletaient.  « Tu peux tout me dire tu sais ... moi aussi je suis vraiment bien avec toi, on est deux, on forme un tout. C'est peut être parce qu'on s'aime plus que ne le devrait. » Elle affiche de nouveau un sourire, elle se veut rassurante et attentive mais il tourne la tête vers l'horizon et il fait les collines face à eux.  Son regard se perd entre les maisons luxueuses et l'océan à perte de vue, il parait pensif, reveur, songeur comme si il avait quelque chose sur la confiance, en travers de la gorge. Il y avait eu ce regard quelques secondes plus tôt juste avant qu'il s'éloigne, un regard étrange qu'elle n'avait pas saisi, qu'elle ne parvenait pas à comprendre, à analyser. Doucement elle s'avance vers lui, elle pose mains sur son dos et remonte jusqu'à son cou qu'elle vient tendrement caresser avec ses doigts fins. Elle s'approche de plus en plus près et vient y poser ses lèvres tout en douceur, son parfum se mêle alors au sien, et pourtant, elle a l'impression qu'il est ailleurs. « Jayan, j'ai fait quelque chose qu'il ne fallait pas ? » se risque t'elle à demander presque timidement, elle prend des pincettes, elle ne veut pas le brusquer, ni le perdre. « Si il y a quelque chose qui ne va pas tu peux me le dire, je fais tout pour être à la hauteur, à ta hauteur... Je ne veux pas précipiter les choses et te décevoir mais je t'aime sincérement, plus que tout. ». Finit elle par dire afin qu'il lui parle. Elle avait besoin de lui répeter encore et encore ô combien il était important pour elle. Qu'importe qu'il lui dise ces trois précieux mots en retour, il était avec elle, et il était bien avec elle, il l'avait lui même reconnu. Etre deux et ne faire qu'un, ouvrir son coeur et prendre des risques, c'était le jeu. Gagner ou perdre, vivre ou mourir, l'aimer ou l'aimer plus que n'importe qui d'autre, plus que n'importe quoi, plus que tout le reste.  
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MessageSujet: Re: "what doesn't kill you makes you stronger" - ♥ jayaleen "what doesn't kill you makes you stronger" - ♥ jayaleen EmptyLun 5 Aoû - 17:00


Ils n'avaient pas besoin de mots pour se dire qu'ils
s’appréciaient, mais ils n'en avaient pas assez pour
se dire à quel point ils s'aimaient.

L’amour frappe à ta porte sans te prévenir. Il ne te met jamais en garde des conséquences et des risques qu’on peut encourir. Jamais, il ne te préviendra des nuits où tu vas rester éveillé à douter. De ces heures, où tu hésites à te lancer. Jayan aurait voulu être à la hauteur des sentiments d’Eileen. Il aurait souhaité la combler, comme personne. Etre son premier grand amour, celui qu’on n’oublie pas. Celui qui nous emmène loin et nous laisse croire qu’on peut voler, qu’on peut tout affronter. Il aurait voulu partager la même intensité dans ses sentiments. Il aurait aimé qu’elle soit la seule et l’unique dans ses pensées. Sauf, que le retour de Camélia venait tout chambouler et il ne pouvait pas éternellement le nier. Même s’il ne pouvait pas mettre de côté ces huit mois qu’ils venaient de partager. Il ne pouvait pas effacer ce tatouage qui ornait son poignet. Il ne pouvait pas effacer de sa mémoire tous leurs souvenirs. Les deux bals où il avait eu la chance d’être son cavalier. Cette nuit à Vegas qui les avait plus que rapproché. Son sourire dans le jacuzzi au spring-break et cette promesse qu’il lui avait faite. Sans vraiment lui murmurer, lui avouer, le jeune homme s’était promis de la préserver, de ne plus être ce raté qui lui avait hurlé dessus. Il ne pouvait pas faire comme si rien n’avait eu lieu, comme si elle n’avait pas rallumé cette flemme. Mais, il ne pouvait pas lui cacher non plus ce qui s’était passé dans cet ascenseur, les retrouvailles qu’il avait partagés avec la belle italienne. En prenant parfaitement conscience des conséquences que cela pouvait engendrer. Il pouvait la perdre. Il n’était pas dupe. Il pouvait tout détruire et se serait une seconde fois. Certes, ce n’est pas faute de l’avoir prévenue. Car dès le début, il avait essayé de mettre en garde cette princesse aux cheveux d’or. Il avait essayé de lui faire comprendre qu’il était plus doué pour tout gâcher, que pour faire de sa vie un vrai conte de fée. Il avait peur d’avoir dit vrai. Pour la première fois, il craignait de voir tout se briser entre ses mains. Il ne savait pas quelle émotion pouvait lui donner la force de tout confier, de prendre ce risque mais, il devait le faire. Pour être en paix, pour être cet homme parfait qu’il souhaite être, qu’importe les difficultés, les erreurs. Les mensonges n’avaient pas leurs places dans cette relation. Cette histoire ne devait pas être la plus belle pour lui plaire. Quand on se rappelle les débuts, on est loin du compte et c’est ce qui fait la différence dans son cœur. Elle est son complément. Elle est sa bouffée d’oxygène. Eileen fait ressortir le meilleur de son être. Elle est cet espoir qui a réveillé son âme. Elle est cette phrase qui n’a pas besoin de mot. Elle est ces silences qu’il aime partager. Elle est tellement de choses à la fois, que la voir s’en aller, allait le déstabiliser. En voyant encore cet accueil qu’elle lui avait préparé, il ne pouvait pas davantage lui cacher. Les traits de son visage allaient le trahir. Il le savait très bien mais, il ne pouvait pas porter un autre masque. Il ne pouvait pas être un autre homme. Pas avec Eileen. Il ne pouvait pas lui promettre des choses qu’il n’attendrait pas. Sentant ses lèvres, puis sa main, il sentit un soutien l’envahir. Comme à chaque fois, elle le portait à bout de bras. Sans même s’en rendre compte, la jeune femme était devenue un pilier. Elle qui croyait certainement toujours se reposer sur lui, sur cet acquis, cette amitié ou cet amour indéfini. Alors qu’il venait d’arriver et que son regard se posait encore sur toutes les photos présentes dans ces pièces, elle lui faisait cette proposition. Une idée qui ne pouvait que lui plaire. Seulement, est-ce qu’elle le voudrait toujours dans ses draps, une fois qu’elle saura ? Il en doutait et par conséquent, esquivait. Ne lui donnant aucune réponse, si ce n’est qu’un léger sourire sur le coin de ses lèvres, le jeune homme continuait de suivre ses pas. Il sentait son enthousiaste et étrangement, ses muscles se bloquaient. Pas qu’il ne souhaitait pas partager ce bonheur. Bien au contraire ! Juste qu’il n’était pas certain de le mériter.. « Tu as des passages secrets, souterrains dans cette demeure ? Car on dirait qu’elle est immense quand tu en parles. » ajoutait-il tout en essayant de plaisanter. Essayant d’être tout à fait normal.. Réalité qui devenait de plus en plus compliqué à gérer. Néanmoins, c’est naturellement qu’il s’avançait vers elle et qu’il faisait d’Eileen sa prisonnière. Quelques secondes pour l’observer, pour la toucher et lui prouver que certaines choses peuvent être partagées. Même s’il sait parfaitement ce qu’il va arriver, ce qu’il va devoir lui raconter et le regard qu’elle va lui adresser. Jayan voulait prendre en mémoire cet instant unique, celui qui laissait présager un futur paisible. Un futur qui se devait parfait. Même s’il ne trouvait pas les mots pour tout lui dire, pour partager cette histoire qu’il avait entamée. Alors, face à sa réaction, un large sourire se dessinait sur ses lèvres, oubliant presque les confidences qu’il devait lui faire. Il le savait pourtant c’était inévitable. Il préférait lui dire, que lui infliger le bruit de rumeur, le vent de certains ragots qui finalement s’avéraient vrais. A Berkeley, on n’est jamais à l’abri. Il faut parfois prendre certains risques pour ne pas devenir le plus crétin du coin. Pour ne pas se faire passer pour un menteur, pour un sans cœur, qui préfère jouer sur plusieurs tableaux.  « Je me demande encore comment aucun homme n’a pu saisir cette chance d’être à tes côtés. » déclarait-il, tout en s’éloignant d’elle. La regardant du coin l’œil, il prenait une certaine distance. Il prenait une grande bouffée d’air frais. Il aurait souhaité l’emmener, là toute suite. S’il n’y avait pas eu cette interdiction de quitter la ville, il n’aurait pas hésité. Peut-être même qu’il aurait pu lui avouer cette histoire dans l’avion, comme ça, elle n’aurait pas pu s’enfuir. Jayan s’imaginait tout à cet instant. Eileen en pleure. Eileen en colère. Eileen dégoutée et déçue. Surtout quand il l’entendit parler. Elle l’avait découvert. Elle se doutait de quelque chose. En même temps, ça ne pouvait pas l’étonner, depuis le temps qu’ils se fréquentaient. Alors, il lui restait plus qu’à prendre son courage en main et à tout lui raconter. De quelle manière agir ? C’est donc avec respect qu’il se retournait vers elle. De longues secondes de silences lui mettaient la pression. Ses mains légèrement tremblantes, il les dissimulait dans ses poches. Il essayait de ne pas éveiller autant de signes, autant de craintes de pouvoir la perdre. Encore une fois et pour toujours, Jayan était voué à la blesser, à écorcher ce petit cœur qu’elle lui avait confié les yeux fermés. « Tu n’as rien fait. Tu es parfaite, c’est moi le fautif.. A chaque fois. » avouait-il, tout en se rapprochant d’elle. Plongeant sa prunelle dans celle de la jeune femme, il essayait de trouver les mots. Il essayait de se lancer de ce précipice, parce qu’il n’avait pas le choix. Il ne pouvait pas faire comme si rien ne s’était passé, comme si ses lèvres n’avaient pas touchées celles d’une autre. Il ne pouvait pas lui mentir. Pas après tout ce qu’il avait fait pour la reconquérir, pour la récupérer à ses côtés. Une fraction de seconde, il se détachait d’elle pour trouver la force de tout lui avouer, en sachant qu’il allait de nouveau la blesser. Il revient aussi se loger dans son regard, à la recherche d’un espoir.. Voulant croire que rien ne pourrait les séparer, pas même cette faute qu’il avait commise. « J’ai embrassé Camélia. Une semaine, après le bal. C’est arrivé une seule fois. Je l’ai embrassé. Tu devais le savoir. Je suis désolé … »  prononçait-il sincèrement. Avant, de continuer sur sa lancée.. « Je ne te mérite pas et peut-être que je ne te mériterai jamais. Alors, je comprendrais si tout devait s’arrêter ici. Si tu me suppliais de partir pour te laisser, pour qu’on arrive à s’éloigner, à se détacher. Je comprendrais tout. » La gorge sèche, Jayan avait dû mal à la regarder mais, il continuait de parler, sans lui laisser la moindre opportunité de s’exprimer. « Tu sais que je ne suis pas doué pour les histoires d’amour .. Je ne l’ai jamais été. Pourtant, ce n’est pas faute d’y croire, à tes côtés.. » finit-il par lâcher. Devant ce regard dévasté et cette vérité qui venait d’arriver, Eileen prit le temps pour réaliser, pour comprendre. « Je ne voulais pas te blesser ..  Encore une fois. Sincèrement, je suis désolé d’avoir tout gâché. » rajoutait-il, essayant de la ramener près de lui. Qu’importe le temps qu’elle allait encore lui accorder, la patiente dont elle ferait preuve face à cette révélation, à cette vérité. Jayan était un homme tourmenté avec ses sentiments. Entre passé et présent, il avait perdu le fil. Il ne savait plus vers quelle direction se tourner. Ou presque.. Peut-être que Jayan avait fait un choix. Peut-être qu’il avait réalisé, avec laquelle, il se sentait prêt à officialiser. Peut-être que la peur le retenait encore en arrière et c’est certainement cette crainte qui le bloquait, qui ne lui donnait pas la confiance suffisante pour oser parler en nous..  
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MessageSujet: Re: "what doesn't kill you makes you stronger" - ♥ jayaleen "what doesn't kill you makes you stronger" - ♥ jayaleen EmptyMar 6 Aoû - 1:15



“On dit toujours que ce qui ne nous tue pas nous rend plus forts,mais on devrait ajouter que ce qui nous mine quotidiennement finit par nous tuer..”


Elle s’était souvent demandée à quoi pouvait ressembler le paradis. Elle avait songé à un tas de choses; un jardin coloré peuplé de papillons et de fleurs exotiques, une maison sur la plage avec pour seule vue, la mer qui s’étend à perte de vue, d’un bleu limpide, l’odeur de l’iode et une légère brise annonçant la fin de journée et le début d’une nuit étoilée. Jamais elle n’aurait cru que le paradis, le bonheur puisse tenir dans un simple instant, un instant éphémère qui est, puis qui n’est plus. Jamais elle n’aurait cru que son bonheur ne dépendrait pas d’elle, mais de lui. Jayan et ses deux yeux d’un bleu profond plongés dans les siens, sa voix douce comme une mélodie enchanteresse, et puis, non  loin de là son coeur qui bat dans sa poitrine, qui bat en harmonie avec le sien. Elle avait la sensation d’être au sommet du monde, d’être prisonnière d’une bulle de bonheur qui n’exploserait jamais. Elle se sentait pousser des ailes et sur ses lèvres se dessinait un sourire indélébile, elle était bien avec lui. C’était comme si le destin en avait fini de jouer avec eux, ils ne faisaient plus deux pas en avant et trois pas en arrière pour mieux se retrouver ensuite. Le fil sur lequel elle avait tenu en équilibre pendant des mois s’était évaporé. Il n’y avait plus de choix, d’hésitations ou de questions; tout n’était que certitudes. Elle avait la certitude de l’aimer, elle savait qu’il était son pilier, son équilibre, l’autre moitié d’un tout. Depuis qu’elle lui avait ouvert son coeur, elle n’était plus la même mais ce n’était pas seulement elle qui avait changé, c’était son monde, tout le monde qui gravitait autour d’elle. La force des sentiments, de l’amour qui rendait les choses plus belles, poétiques, et simples. Elle avait pris soin de mettre les petits plats dans les grands, pour transformer cette soirée en un instant magique. Un instant qui resterait, qui traverserait le temps, les âges et qui serait plus fort que le temps qui passe ou que le destin. Un souvenir qu’ils garderaient, dont ils reparleraient, un souvenir qui se marierait à la perfection avec les autres. Il restait forcément de la place quelque part entre The Scientist et Las Vegas pour se rappeler à jamais du soleil qui fuyait derrière les collines et des coupes de champagne qui s’entrechoquaient scellant le début d’une belle histoire. D’une histoire d’amour, d’un conte de fée des temps modernes. Eileen était aveuglée par le bonheur qu’elle pensait éternel et par l’amour qu’elle qualifiait volontiers d’indestructible. Elle se laissait bercer par ses illusions et elle s’imaginait déjà passer la nuit entre ses bras, le dévorer du regard et apposer ses lèvres aux siennes. « Elle est suffisamment grande pour nous deux, ne te tracasse pas pour ça. » répondait t’elle en riant avant d’entrelacer ses doigts à ceux de Jayan. Elle était heureuse, en témoignait son rire enfantin et ses yeux pétillants, elle était la prisonnière de ses bras, il était le gardien de son coeur. Elle admirait son sourire radieux, éclatant et lumineux. Le genre de sourire rempli de promesses et d’espoirs, celui là même qui dit - ne t’inquiète pas je suis là, je serais toujours la pour toi. - Le sourire qui ferait pousser des ailes à n’importe quelle jeune femme amoureuse, celui qui ne mentait pas, qui n’était que sincérité; elle aurait pu se noyer dedans parce qu’il lui faisait perdre la tête et qu’il déclenchait des battements puissants à l’intérieur de sa poitrine. Des coeurs à la place des pupilles elle se postait face à lui, sa main tenait toujours fermement celle de celui qu’elle surnommait son Président. « Toi tu l’as saisi cette chance; même si en réalité, c’est moi qui suis chanceuse dans l’histoire. Chanceuse d’être tombée sur quelqu’un comme toi. » Elle le complimentait une nouvelle fois tout en le regardant s’éloigner, elle avait un étrange pressentiment, une sensation désagréable. Elle avait l’impression qu’il n’était pas tout à fait lui même, pas tout à fait à l’aise, qu’il était rongé de l’intérieur. Un court silence s’interposait entre eux, elle refusait pertinemment de le brusquer, de le faire parler de choses qu’il préférait taire. Elle le respectait beaucoup trop pour se montrer invasive ou envahissante envers lui. Néanmoins, elle avait cette crainte qui était omniprésente, elle avait peur d’avoir commis un faux pas, d’avoir prononcé quelque chose qu’il ne fallait pas, ou qu’un événement extérieur l’ai blessé, tourmenté. Elle prenait une longue inspiration afin de trouver les mots justes, de savoir quoi dire, elle jugeait qu’un - je t’aime- serait parfait, que cela lui prouverait qu’il pouvait avoir confiance en elle, qu’il pouvait lui ouvrir son coeur sans crainte, qu’il pouvait même, s’il le voulait lui confier sa vie. Elle en prendrait soin, comme s’il s’agissait de la prunelle de ses yeux, d’un trésor inestimable parce que désormais, il y avait Jayan et tout le reste. Il y avait eux, et les autres. Il y avait sa vie avant Jayan et sa vie maintenant. Elle était contaminée, prise au piège, tombée sous son indiscutable charme. Ce n’était pas un rêve, ni même un conte de fée; c’était la réalité, la vie, et c’était ça qui rendait cette relation, cette histoire magique, unique; car contrairement aux contes pour enfants, elle avait le mérite d’exister. Il se rapprochait doucement d’elle, et elle n’appréciait pas spécialement l’intonation de sa voix, il cherchait ses mots et trifouillait ses poches, il avait tout de l’homme qui allait désamorcer une bombe en ouvrant la bouche. Elle rougissait en l’entendant dire qu’elle était parfaite et son palpitant s’emportait, elle avait peur de la suite. C’était une mise en bouche bien ficelé, comme une façon polie et délicate d’annoncer une mauvaise nouvelle. - épargne mon coeur, je t’en supplie- pensait t’elle très fort, mais elle savait qu’il était trop tard, l’instant magique était passé et au loin elle voyait déjà un nuage gris à l’horizon qui s’approchait pour gâcher tout ce bonheur qui visiblement n’avait rien d’éternel. Il enfonçait ses prunelles dans les siennes, il était sérieux, il était coupable et venait de le reconnaitre. Elle se mordait la lèvre inférieure comme pour se donner du courage, elle n’ajoutais pas un traitre mot, il ne lui en laissait pas l’occasion de toute façon. Elle écoutait, elle encaissait. Premier coup de poignard en plein coeur, puis un deuxième, puis un troisième. Soudainement c’était comme si l’oxygène ne parvenait plus à alimenter ses poumons, comme si son coeur avait cessé de battre, elle restait stoïque, inerte et dans sa tête les paroles de Jayan résonnaient, elles tournaient en boucle. « J’ai embrassé Camélia », « Je l’ai embrassé », «  Je suis désolé ». Elle ne parvenait pas à détourner les yeux, il n’y avait rien de pire au monde que ça : encaisser et résister pour ne pas fondre en larmes comme une fille niaise et trop amoureuse. Camélia, c’était la fille avec qui il avait eu une histoire avant elle, c’était son passé, celui qu’il avait mis des mois à affronter. Aujourd’hui il l’avait trahi, il avait piétiné plus de huit mois d’une histoire vraie et pure pour un fantôme revenu le hanter. Dans le fond, elle se fichait que ce soit Camélia, ça aurait pu être n’importe qu’elle autre fille de l’univers, le résultat aurait était identique, la blessure aurait été toute aussi profonde, son coeur tout autant lacéré, maltraité. Elle ouvrait la bouche pour parler, mais aucun son n’en sorti, elle ne savait pas par où commencer, elle ne parvenait plus à contrôler toutes ces émotions contraires qui s’affrontaient à l’intérieur de son esprit : la colère, la rancoeur, l’amour, la tristesse. Il tentait de la regarder droit dans les yeux mais elle voyait bien la difficulté qu’il avait à le faire, il s’en voulait, il était sincère, mais ce n’était pas suffisant; du moins ça ne l’était plus. Eileen ne pouvait plus se contenter d’un -je suis désolé- et tourner la page, trop de choses étaient en jeu, son coeur et sa santé mentale en dépendaient. Même sa dernière réplique « C’est pas faute de croire aux histoires d’amour à tes côtés. » c’était joli, touchant, ça aurait du avoir un impact, révolutionner la face du monde, mais non. Encore une fois ce n’était que des suppositions, des possibilités, des statistiques et elle voulait du réel. Elle voulait qu’enfin il dévoile tout, qu’il cesse de tout cacher à l’intérieur de lui, il n’avait pas le droit de jouer sur deux tableaux. 1+1=2, toi+moi=nous, toi+moi+elle=rien du tout, Ce n’était pas plus compliqué. Il se rapprochait d’elle et elle détournait son visage, elle l’imaginait avec Camélia dans une douleur innommable. Elle comprenait qu’il attendait une réaction de sa part, un mot, un signe, un geste, n’importe quoi sauf ce silence pesant. Elle fermait doucement ses paupières, reprenait sa respiration une nouvelle fois, elle refusait de pleurer, de verser la moindre petite larme. Intérieurement, elle s’encourageait, il n’y avait plus de pilier sur lequel prendre appui, elle était de nouveau sur ce fil en équilibre au dessus du vide, et il y avait son coeur au fond du précipice couvert d’épines, presque mort. « Tu peux pas ... T’as pas le droit de venir ici comme ça avec ton sourire présidentiel aux lèvres et de me dire ça. Tu te rends pas compte Jayan, t’as même pas idée du mal que ça me fait. Je sais qu’on était pas ensemble, qu’on est pas en couple, mais tu pouvais pas faire ça. On joue pas avec les sentiments des gens, et tu sais que j’ai raison. » Sa voix était un peu faible, elle cherchait ses mots, et elle se répétait mais elle s’en moquait elle avait bien l’intention de le mettre devant le fait accompli, et de lui dire tout ce qu’elle pensait puisque désormais elle n’avait plus rien à perdre. « Moi je t’aurais jamais fais ça, j’aurais et je pourrais encore décrocher la lune pour toi. Je sais pas c’est une histoire de confiance, on a passé un stade ... un stade qui t’empêchait de jouer sur deux tableaux. » Elle ne se laissait pas démonter, elle l’affrontait, elle se rapprochait de lui. Il avait commencé à l’achever, elle terminerait le boulot elle même en se portant le coup fatal, elle ne lui laisserait pas ce plaisir. « Il n’y aucun mot pour définir ce que je ressens en ce moment, je suis perdue, choquée, en colère ... Je devrais t’en vouloir plus que ça, je devrais sans doute te détester et te mettre à la porte mais j’y arrive pas. J’en suis incapable parce que je t’aime, je t’aime encore et malgré tout, envers et contre tous. Mais la vraie question n’est même pas là ... Est ce qu’elle t’aime autant que moi ? » Elle l’affrontait du regard, ancrant ses yeux dans les siens elle attrapait délicatement sa main, elle la serrait très fort dans la sienne, elle n’était pas capable de faire plus, c’était trop tôt, ou trop tard. « Et toi, tu m’aimes ? ça fait parti des choses que tu ne m’as jamais dites et auxquelles je me suis raccrochée, mais répond pas, ça gâcherait tout le mystère que tu as entretenu jusqu’à présent. » Délicatement elle venait poser son index sur ses lèvres, pour qu’il ne parle pas, elle ne voulait pas connaitre la vérité, pas maintenant. Elle sentait des larmes lui monter aux yeux, mais elle résistait, le plus dur était passé, du moins elle l’espérait. Elle esquissait un sourire, et rejetait l’une de ses mèches blondes derrière son épaule. « Tu sais ce qui est drôle ? C’est qu’un homme prétendant vouloir devenir président soit incapable de faire un choix, de prendre une décision, de dire les choses à voix haute et de les rendre réelles. Je vais te simplifier la tâche, c’est un choix et tu as quatre possibilités. Elle, moi, quelqu’un d’autre ou personne. » Elle devenait presque blessante sans s’en rendre compte, mais il était temps qu’ils soient autre chose que Jayan et Eileen, elle ne pouvait plus espérer indéfiniment, croire en un avenir à deux, s’accrocher à des illusions, elle ne pouvait plus se contenter de ça, c’était beaucoup mais plus assez. Elle avait envie de dire -nous-, elle avait envie d’être sa First Lady, la seule. Elle serrait sa main de plus en plus fort, elle avait envie de l’embrasser et de le frapper en même temps, elle n’allait pas tenir encore bien longtemps, mais elle décidait de puiser dans ses dernières forces. « Je me fiche que tu sois désolé, je m’en fiche tellement. J’aurais voulu que tu te rattrapes autrement, je mérites plus qu’un -je suis désolé Eileen d’avoir tout gâché- prouve moi que tu vaux plus que tes actes. Agi, montre moi que j’ai raison de t’aimer toi et pas un autre, prouve moi que j’ai de l’importance pour toi, plus d’importance que le reste ... Sinon ça sert à rien... de continuer. Je refuse d’être l’autre fille, d’être un divertissement, une roue de secours. » Subitement, elle lâchait ses mains et reculait de quelques pas. Parler, l’affronter devenait de plus en plus difficile, sa voix tremblait, et elle craignait sa réaction, et les réponses qu’il pourrait lui offrir. Elle était au bord du précipice et ça aurait été tellement plus simple de sauter dans le vide mais elle ne pouvait pas parce qu’elle l’aimait. Elle l’aimait plus que Las Vegas et les trajets en Porsche, plus que les câlins d’Andrew et les mimiques stupides de Wren, plus que Jorden dans ses bons jours et que ses complots avec June et Lily, plus qu’une virée à Los Angeles et que les bals de Berkeley. Elle l’aimait plus que la neige, plus que les cocktails champagne, et plus que son nom de famille. Plus que tout, plus que sa propre vie si il n’en faisait pas parti. Son monologue touchait à sa fin, elle lui avait vidé son coeur, où du moins ce qu’il en restait. « J’ai plus rien à ajouter, si tu as envie de partir tu le peux, je te retiens pas. Mais je ne te mettrais pas à la porte si tu veux rester. Je suis incapable de te dire de partir, je suis incapable de te dire que je déteste. Par contre je veux pas rester en face de toi, je ne veux pas qu’on se regarde dans le blanc des yeux pendant des minutes qui sembleront durer des heures. Je vais finir par pleurer forcément parce que je ne suis pas une fille forte. Sauf, que j’ai pas envie de pleurer devant toi, je l’ai fait une fois et on sait tout les deux comment ça s’est terminé. » Elle ressassait de mauvais souvenirs avec sa voix fragile, n’importe qui aurait eu envie de la prendre dans les bras de la consoler, n’importe qui aurait vu que non, elle n’allait pas bien et que tout venait de s’écrouler autour d’elle. Son monde, son conte de fée et ses illusions, alors elle reparlait de la neige et de la fontaine, de la cocaïne et de The Scientist, du papier sur le toit et de lui qui avait été insensible, cruel. Remuer le couteau dans la plaie pour lui prouver que là, elle était vraiment à deux doigts de perdre tout espoir et de fondre comme la neige au soleil. Elle le regardait silencieuse, la gorge nouée, les mains tremblantes, les pensées décomposées, le coeur envolé. C’était maintenant qu’elle avait besoin d’un foutu signe du destin, un signe pour lui redonner de l’espoir et de la confiance en elle, pour lui prouver qu’elle avait eu raison d’y croire, qu’ils étaient plus forts que les démons du passé,  plus fort aussi que le karma. La sonnette de la porte d’entrée retentissait, elle n’attendait personne. Elle s’y rendait, d’un pas machinal, robotisé, mécanique, comme si elle n’était plus qu’une coquille vide. Elle ouvrait doucement la porte, craignant de voir qui se trouverait derrière celle-ci, puis elle poussa un soupir de soulagement en voyant le visage sécurisant de son Wren. Il était le meilleur cousin du monde, il était exactement la personne dont elle avait besoin. Sans un mot elle s’écroulait dans ses bras, ses yeux étaient humides et il avait forcément déjà remarqué qu’elle n’allait pas bien. Il la connaissait par coeur, délicatement elle se détachait de son étreinte pour lui faire face. Elle le regardait avec des yeux qui voulaient dire : -Wren va chercher une petite cuillère et ramasse moi, aide moi à me relever s’il te plait. Va chercher les morceaux de mon coeur qui sont éparpillés sur la terrasse et essaye de les recoller parce que je vais pas tenir longtemps avec ce trou béant au milieu de ma poitrine. Dis moi que ça va aller et que je vais m’en remettre, que le coeur c’est comme le foie, comme les queues des lézards, que ça repousse. Dis moi qu’il n'aurait pas osé faire ça, que je suis prisonnière d’un cauchemar et que je vais me réveiller. Dis moi que tout va redevenir comme avant, que j’ai droit aux contes de fées, au bonheur, que j’ai droit d’être heureuse.- Elle tournait le visage vers le jardin où se tenait Jayan, tandis qu’une larme franchissait le seuil de ses yeux bleus avant de rouler le long de sa joue. C’était fini. 
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MessageSujet: Re: "what doesn't kill you makes you stronger" - ♥ jayaleen "what doesn't kill you makes you stronger" - ♥ jayaleen EmptyDim 18 Aoû - 16:56


Falling out of love is hard. Falling for betrayal is worse.
Broken trust and broken hearts. I know..

Il l’aime un peu, beaucoup, passionnément, à la folie … pas du tout. Savoir quel qualificatif utiliser quand on n’est pas à même de le conjuguer, c’est très compliqué. Aimer. On peut en parler avec les souvenirs en évoquant le passé. On peut le mêler à notre présent, quand notre chemin croise celui d’une autre. Cette moitié qu’on ne pensait jamais trouver. Celle qui se fait connaitre dans ces romans, ces films qui débordent de sentiments. On peut l’envisager dans notre futur. On peut s’imaginer, un jour y être contaminé. Dans la chair, dans le sang, jusqu’à nourrir et entretenir nos cœurs et ces vaisseaux qui l’entourent, qui l’aident à battre. Chaque jour, chaque seconde, il cogne contre notre poitrine. Il nous prouve notre existence. Alors, il faut savoir en prendre conscience. Réaliser qu’on peut avancer, qu’on peut apprécier et s’attacher. Voilà, où ils en étaient. Ils étaient liés l’un à l’autre. Depuis quelques mois, ils se fréquentaient. Ils se testaient et surtout ils se guettaient. Savoir qui allait craquer en premier. Savoir qui allait résister. Eileen avait été la première à tout lui avouer, à lever le voile sur ses sentiments. Elle ne semblait plus en douter. La jeune femme avait craqué. Le charme de l’américain ne l’avait pas laissé de marbre et elle était prête à l’assumer. Pour Jayan, la situation était plus complexe. Il n’arrivait pas à faire ce pas en avant. Il n’arrivait pas à agir de la sorte, à s’ouvrir et à prendre ce risque d’être blessé tôt ou tard. En effet, il connaissait déjà les ravages de cet amour. De ce sentiment qui peut donner une raison à notre destiné. Il connaissait les inconvénients de ses sentiments. Penser à une seule et unique personne. Devenir protecteur voir égoïste. Rester sur ses gardes, en pensant que l’autre pouvait commettre une erreur, d’un moment à un autre. Toujours se méfier. Cependant, sans jamais cesser d’y croire, de se voir ensemble envers et contre tous. Vivre dans cette bulle en oubliant que la terre continue de tourner. Se détacher de ses proches, s’en éloigner et peut-être en perdre quelques-uns. Il y a tellement de choses à garder en mémoire. Etre en couple, c’est avancer ensemble en regardant dans la même direction. Encore faut-il avoir les mêmes envies, les mêmes objectifs pour s’en sortir indemne, pour ne jamais remettre cette romance en question. C’est concrètement ce qu’il craignait. La perdre, parce qu’il ne serait pas à la hauteur, parce qu’être en couple n’a jamais fonctionné avec le jeune homme. Il savait qu’en se lançant à corps perdu dans cette histoire, ils prendraient de grands risques. Si on restait positif, il pouvait tout gagner et vivre un grand chapitre dans sa vie. Dans le pire des cas, il pouvait la perdre pour l’éternité. Perdre également leur amitié, leur complicité et cette simplicité qui l’avait aidé à sortir la tête hors de l’eau. Alors la balance vacillait des deux côtés. Etre fou ou être prudent. Etre son amour ou son ami. Etre celui qui la protège ou qui la blesse sans cesse. Comme à cet instant précis où elle avait tout préparé. Eileen voulait que cette soirée soit parfaite. Comme le rapprochement qu’ils avaient eu à ce bal de fin d’année. Malgré le chaos, la peur, il avait été parfait. Un vrai bouclier. Et c’est pour cette raison qu’elle l’avait invité. Même si l’envie de le voir et de l’avoir rien que pour elle, était également la cause de cette soirée, de ce tête à tête. Elle souhaitait aussi aller plus loin. Ce bracelet était le signe auquel elle voulait croire. Il tenait à elle. Sauf, qu’elle était loin de s’imaginer ce qui s’était passé depuis dans la vie du jeune Barckley. La grande Camélia avait signé son retour et elle avait également partagé un baiser avec ce dernier. Est-ce que ça voulait signifier quelque chose pour Eileen et Jayan ? Est-ce que c’était la réponse au silence du beau brun ? Est-ce que cela voulait dire qu’ils ne pourraient jamais avancer ensemble, car il en aime une autre, car il n’arrive pas à l’oublier.. Il y a des actes qu’on ne comprendra jamais. Il y a des choses qu’on préfère garder secret. Mais, pour le jeune homme, il était impossible de le contenir, de le garder et de lui faire croire que tout était beau, tout était magique. Ce n’était pas réellement le cas et il avait beau lui répéter depuis neuf mois, Eileen ne semblait pas prête à y croire sans y avoir goûté. Elle s’en fichait qu’il avait accumulé les échecs. Elle ne le croyait pas quand il lui disait changer avec les sentiments. Pourtant, elle allait devoir apprendre cet acte qu’il avait commis. Il comptait lui avouer, sans rien lui cacher. Deux baisers. Le premier avait été mené par la jeune Da Volpedo. Tandis que le second, il l’avait mené lui-même. Il avait fait ce pas en plus dans cet ascenseur. Il en avait eu envie. Depuis son départ, il n’avait jamais pu faire taire ce désir. Maintenant, tout se compliquait, tout n’était plus là où Camélia l’avait laissé. Jayan n’était plus à son poste. Il avait cessé de l’attendre. Néanmoins, en espérant éternellement qu’il puisse la revoir un jour, la retrouver. Sans pour autant reprendre là, où ils s’étaient arrêtés. Beaucoup de choses avaient changé dans sa vie et surtout une rencontre avait changé les plans du passé. Eileen l’avait sorti de son trou, de ce tunnel dans lequel, il avait fini par se perdre. Il ressentait aussi certains sentiments pour la jeune femme. Il ne pouvait plus le nier et c’est pour cette raison qu’il ne pouvait pas lui mentir, ne rien lui dire. Quand elle soulevait la question, il n’hésitait plus une seule seconde. Il devait tout lui confier, qu’importe les conséquences. Jayan ne pouvait pas être un menteur et encore moins un de ces hommes qui apprécient jouer sur plusieurs tableaux. Même si à une certaine époque, il aimait avoir le choix. A présent, il souhaitait prendre une seule direction. Face à cette intersection, il devait avancer et ce n’est pas en restant dans le silence qu’il y arriverait. Venant à peine de prononcer ses mots, il avait droit à des réactions de la part d’Eileen et c’était bien normal, c’était de loin justifier. Elle pouvait le gifler pour lui faire comprendre la douleur qu’il avait encore réveillée en elle. Elle aurait pu mais, elle ne le faisait pas. Elle restait forte et il réalisait à quel point les blessures qu’il avait pu lui causer, l’avait endurcie. Ce n’est pas ce qu’il aurait souhaité, ce qu’il voulait sincèrement. Il ne voulait pas la changer. Il ne voulait pas éteindre sa fragilité, celle qui les avait réunis et certainement le premier détail qu’il lui avait plu chez elle. Alors, Jayan décidait de la laisser parler. Elle avait bien le droit de vider son sac et de le mettre sur le banc des accusés. Tout en sachant qu’il était coupable, d’avance. Il était responsable de cette situation et de cette seconde grande plaie qu’il venait d’ouvrir dans la chair de la jeune femme. Il était celui qui causait plus de mal que de bien. Est-ce que c’était un message à prendre sérieusement ? Est-ce que Jayan aurait dû partir à cet instant ? Est-ce qu’il devrait tout arrêter pour l’épargner ? Il n’en avait pas la moindre raison mais, il répondait à cette discussion. Il ne cherchait en aucun cas à se justifier, juste à s’expliquer. « Je ne sais pas à quel point Camélia tient à moi. Par contre, je sais tout ce que tu me répètes. Je sais que tu ferais beaucoup pour trouver un nous.  Tu comptes pour moi Eileen. Tu m’as aidé. Tu as réveillé des sentiments en moi. Seulement, ces trois mots que tu rêves d’entendre.. Je n’arrive pas à la prononcer. Je n’arrive pas, car la peur me guette. Et oui. J’ai peur ! Peur de tout perdre et à chaque fois que je fais un pas vers toi, il y a toujours un détail, une force invisible et contre laquelle, je n’arrive pas à me battre, qui me repousse trois pas en arrière. » déclarait-il, en perdant son sang-froid. Le ton de sa voix n’était plus aussi basse, aussi posée. Jayan avouait tout ce qu’il tenait caché. Il avouait ses craintes. Il avouait ses faiblesses. Il n’était qu’un homme. Un être parmi sept millions sur cette planète. Son existence pourrait être simple. Il pourrait être comme tous ces hommes qui acceptent une relation et ne prennent jamais en considération les risques. Il pourrait avoir ce courage. Cependant, le passé, il n’arrive pas à l’oublier et à le mettre de côté. La preuve était que depuis leur rencontre, il l’avait déjà laissé ses traces sur la jeune femme. Il n’avait pas été tendre et craignait l’avenir. Il craignait de la blesser à nouveau et de la changer. Il craignait les sentiments et tout ce qui pouvait y avoir comme conséquence. Le changement. Les désaccords. Les jalousies. Jayan tenait trop à Eileen pour prendre cette décision facilement. Il ne pouvait pas accepter d’être  un nous, sans y être prêt, sans sentir cette force l’envahir. Celle qui lui promet d’être toujours là, toujours fidèle à lui-même quoi qu’il arrive. Il aimerait croire que ses sentiments, cette fois-ci, ne le changeront pas. L’écoutant se décharger de toute cette colère, Eileen n’hésitait pas à lui rappeler qu’un désolé ne pouvait finalement rien changer aux actes qui ont été posés. Evidence et réalité. Se reculant de quelques pas, il la voyait s’éloigner. A cet instant, il fit deux pas en avant. Il ne pouvait pas laisser autant d’espace la tenir à distance. Il ne pouvait pas partir. Il ne pouvait être ce crétin qui avait déjà croisé leur chemin. Même s’il l’écoutait parler, même si elle ne cessait pas de le piquer, de le tester. Lui avouant honnêtement qu’il n’y avait plus rien à dire, qu’elle n’allait pas le retenir. Il fallait se faire une raison. Elle n’allait pas le ménager. Elle n’allait pas lui pardonner et il ne voulait pas qu’elle agisse de cette manière. Eileen avait tous les droits de le mettre dehors, de le supplier de ne plus jamais croiser sa route. Sauf, qu’elle évoquait ces pleurs, ceux qu’il avait déjà causés, les larmes qu’il avait laissé couler. Cette fois-ci, elle ne voulait plus afficher autant de peine, autant de tristesse. Jayan ne voulait pas qu’elle se sente seule dans cette histoire. Pour cette raison, il s’avançait une seconde fois. Sans prendre en considération tout ce qu’elle avait de dire. Il écoutait uniquement ses émotions. Il la faisait prisonnière de ses bras, de cette étreinte. Quelques secondes, il la serrait contre lui et lui avouait : « Tu es forte. N’en doute plus et sache qu’en aucun cas, tu es une roue de secours. Jamais, je ne t’ai considéré comme étant un second plan. Jamais tu n’as été l’autre fille et je suis prêt à faire ce qu’il faut pour te le prouver. En espérant sincèrement que tu reviendras me retrouver. Loin d’ici, quand nous en aurions la possibilité. Je le désire toujours. Je veux que ce soit toi. Là-bas, au Portugal. Chez moi. » avouait-il à voix haut et déposant un baiser sur son front. Marquant une courte pause, après avoir entendu ce soupir. Jayan se retournait et remarquait la présence de Wren, le cousin de cette dernière. Se détachant de la jeune femme, il le regardait. Qu’avait-il entendu, qu’avait-il cru comprendre ? Il n’allait pas tarder à le savoir, à l’apprendre. Néanmoins, il n’y prêtait pas grande attention. Il terminait ce qu’il avait besoin de lui dire. « Et je comprendrais si tu ne me rejoignais pas. » finit-il par avouer. Lui laissant à nouveau cet espace, dont elle avait besoin, celui qu’elle avait désiré en s’éloignant de lui une première fois. Eileen avait besoin de temps et peut-être qu’il l’avait perdue. Peut-être que le destin ne ressemblait pas à ce qu’ils s’étaient imaginés. Ensemble. Heureux et comblés.  

" Ne lâche jamais cette main que tu tiens dans la tienne, même si à ces doigts tremblants il n'y a ni fil rouge ni bague de promesse."
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Edison L. Allen
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MessageSujet: Re: "what doesn't kill you makes you stronger" - ♥ jayaleen "what doesn't kill you makes you stronger" - ♥ jayaleen EmptyMar 27 Aoû - 3:03


    Il en a marre Wren. Marre qu'on le prenne pour un débile profond, pour un niais en puissance, pour un bisounours. Certes il a un côté chevalier servant, il le sait et il en abuse un peu parfois. Mais cela fait parti de sa personnalité, et il ne peut s'en empêcher. Encore une fois, il a fait son bisounours avec une fille, son chevalier servant, et il s'est fait renvoyer bouler en bonne et due forme. Coleen qu'elle s'appelle la demoiselle en question. Elle a beau être la meilleure amie de son cousin, elle ne s'est pas privée pour lui montrer son caractère de cochon, et surtout, elle lui a bien montré à quel point elle ne voulait pas qu'il se mêle de ses affaires. Pourtant, il a bien repéré à quel point elle semblait malade, l'anorexie frôlant aisément avec son corps. Mais non, elle refuse de le dire, de l'avouer, et Wren ne peut pas le confier à Julian, il en a fait la promesse à la béta. Qu'importe, Wren s'apprête à rentrer chez lui, dans la maison qu'il occupe désormais en compagnie de la famille Rosenbach, et il espère pouvoir passer un moment calme. Retrouver Jorden alors que les deux ne peuvent se voir en peinture, cela risque de provoquer quelques remouds dans la maison, mais Wren s'en fiche parce qu'il sera avec sa cousine, Eileen, sa petite princesse, et c'est bien là ce qui compte le plus à ses yeux. Pourtant, avant de passer l'entrée, Wren surprends une conversation houleuse entre sa cousine et ce qui ressemble à Jayan. Dès le départ, il sait qu'il ne va pas apprécier ce face à face, parce qu'il déteste Jayan, vraiment. Il ne peut pas se voir en peinture le petit ami de sa cousine, et elle le sait pertinemment. Sa première pensée est qu'il va foncer dans sa chambre et leur foutre la paix. Pourtant, lorsqu'il passe la porte, bien déterminé à se faire petit, il surprends quelques bribes de mots entre les deux personnes dans le salon et ce qu'il entends ne lui faire guère plaisir. Jayan et Camélia. Camélia et Jayan. Encore une fois. Wren se sent bouillir, mais ce qui déclenche réellement sa colère, c'est le ton qu'emploie sa cousine lorsqu'elle s'adresse à Jayan, un ton empli de tristesse et de désespoir, deux sentiments qui ne devraient jamais trahir dans la voix de sa cousine. Il n'arrive pas à s'en empêcher et il déboule dans le salon, ruminant, fulminant contre Jayan, le regardant avec un air meurtrier collé au visage. « Tu as fait quoi??? » Il n'hurle pas encore, mais la vibration dans sa voix fait écho de sa colère. Le visage de Jayan affiche une mine que Wren ne supporte pas et c'est la goutte d'eau qui fait déborder le vase. Son poing s'abat alors sur le visage du copain de sa cousine, le visage déchiré par la rage.  « Je t'avais prévenu Barckley de ne pas faire souffrir ma cousine ! Je te l'avais dit mais non, comme plein d'enfants pourris gatés, t'as tout foutu en l'air, t'as détruit ma cousine, t'as pas été capable d'en prendre soin alors que c'était la chose la plus importante à faire ! Mais non, tout ce que t'as su faire, c'est la briser ! » Wren le sait, sa cousine va le détester pour ce qu'il a fait. De base, Wren n'est pas bagarreur, et Eileen ne supporte pas qu'il soit violent. Pour lui, c'est pire parce qu'il sait qu'en plus d'avoir été violent, Wren a du décevoir Eileen. Mais qu'importe, pour l'instant, il n'a pas pu contrôler ses pulsions, et il le sait, Eileen va malgré tout s'en mordre les doigts. Rarement la colère s'empare de Wren, mais lorsque cela arrive, cela en devient effrayant, et Eileen y a déjà assisté une fois, avec la peur que cela recommence. Aujourd'hui est un de ces rares jours où cela redémarre. « Si tu penses à reconquérir ma cousine, il faudra me passer sur le corps! Et surtout, t'as intérêt à montrer corps et âmes que tu tiens à  elle comme à la prunelle de tes yeux, et que tu ne veux que son bonheur. Et crois moi sur paroles, tu vas ramer, beaucoup ramer pour y parvenir, jusqu'à ce que j'estime que tu es un minimum digne d'elle. » Il se frotte le poing, le secoue même un coup tant cela le lance. Il ne frappe que rarement les gens Wren, ce n'est pas un bagarreur, ni un colérique, mais lorsqu'on le cherche vraiment, on finit par le trouver. Or aujourd'hui, Jayan l'a vraiment cherché. Il a fait souffrir sa cousine, sa moitié, celle qui fait de lui l'être si aimant qu'il est devenu, alors le frapper semble une juste punition. Pour Wren, c'est presque encore trop faible, au point où la blessure de sa cousine est pire que tout. Lorsqu'il plonge son regard dans celui de sa cousine, qu'il voit toute la détresse du monde qui s'y trouve, il se sent abattu. Il se déteste de ne pas pouvoir lui rendre ce sourire éclatant qui lui va si bien au teint, autant qu'il déteste Jayan de lui avoir ôter si violemment ce sourire. Il en veut aussi à Camélia qui savait pertinemment que Jayan était avec Eileen. Mais la Pelizza Da Volpedo est comme sa cousine, impétueuse, indomptable et qui se fiche des règles. Cela ne l'étonne même pas qu'elle ait commis une telle atrocité, mais tant pis. Il lui fera la remarque quand il la verra, nul doute là-dessus. Dans tous les cas, Wren sait qu'il fera tout pour qu'Eileen ne retombe pas dans les bras du Barckley, du moins pas si facilement, parce que ce serait bien trop simple pour Jayan.  « Non Eileen ce n'est pas négociable. Je t'ai laissé voir par toi-même où mènerait cette relation parce que c'était de ton ressort. Mais tu vois ce que ça a donné?  Le big told you so me brule les lèvres mais par respect pour toi je ne le dirai pas, tu souffres déjà bien assez comme ça ! Maintenant, hors de question que tu ne ressortes avec cet enfoiré… pas avant qu'il n'ait montré patte blanche et qu'il se soit montré digne de toi, quitte à le faire ramper dans la boue, qu'on soit clairs ! Et tu peux faire autant ta Rosenbitch que tu ne le veux, cette fois je serai ferme Eileen, et crois moi, je n'ai pas l'intention de déroger à ma parole. » Il attends fermement que Jayan dégage de la maison, voir même le frappe parce qu'il sait que cela risque d'arriver, mais qu'importe, il espère réellement que Jayan va dégager vite fait bien fait.


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MessageSujet: Re: "what doesn't kill you makes you stronger" - ♥ jayaleen "what doesn't kill you makes you stronger" - ♥ jayaleen EmptyLun 2 Sep - 1:45



“I'd catch a grenade for ya. Throw my hand on a blade for ya .I'd jump in front of a train for ya. You know I'd do anything for ya.”


Le rêve s'evanouissait, le conte de fée s'écroulait, toutes ses illusions et ses espoirs foutaient le camp. Il ne restait rien de ses rêves et de cette relation de couple qui n'a jamais vraiment commencé, sinon des cendres. Des cendres par milliers disposées autour des restes de son coeur. Son coeur malmené trop de fois par le même homme. Il se tenait devant elle et elle avait juste envie de fuir, elle s'était attendue à tout sauf à ce coup de poignard en plein dans son dos. Elle avait été stupide de croire à ses belles paroles, à ses belles promesses, elle avait été aveuglée par l'amour. Aujourd'hui c'était la verité qui lui revenait violemment en plein visage, elle était à terre et il venait de creuser sa tombe. Elle était censée faire quoi, dire quoi ? Tout venait de s'effondrer et elle était tout bonnement incapable de réflechir, incapable de mettre des mots  sur ce qu'elle ressentait. Il n'y avait que la douleur, parmi les rêves envolés. Elle avait envie se jeter sous un train, de s'enfermer dans sa chambre pendant les six prochains mois, et étrangement elle n'avait pas envie de se venger. Elle aurait préferé ne pas l'aimer, ça aurait été moins douloureux, elle aurait rit, elle l'aurait foutu dehors comme un malpropre, elle aurait elle même mis un point final à cette histoire. Mais elle l'aimait trop pour faire toutes ses choses, et elle se disait que si c'était là leurs derniers moments ensemble elle se devait d'en profiter au maximum. Se noyer dans ses yeux comme au premier soir, entendre sa voix délicate resonner une dernière fois dans sa tête, sentir sa main dans la sienne, se faire du mal en faisant comme si. En faisant comme si quelque chose avait pu être possible, comme si ce "nous" qu'elle attendait tant était réel, comme si au lieu de dire "j'ai embrassé Camélia", il avait dit "je t'aime". Elle venait de deverser son venin, de lui dire toutes ses choses qu'elle avait sur le coeur. Les quatres verités de Jayan étalées au grand jour, elle ne prenait même pas la peine d'être délicate ou de prendre des pincettes. Il ne méritait pas ce genre de petites intentions, plus maintenant. Il devait savoir à quel point elle avait mal, à quel point elle contenait tout en elle, elle était devenue une putain de bombe à retardement prête à exploser. Un mélange de colère et de larmes, elle ne le perdait pas seulement, elle perdait aussi tout ce à quoi elle s'était raccrochée au cours des derniers mois. La confiance envolée, le respect bavoué, il ne restait que l'amour. L'amour pas réciproque, l'amour à sens unique. Elle était seule avec ses sentiments pas partagés, jamais partagés. Elle n'avait plus que ses deux yeux bleus pour pleurer et tourner la page. le chapitre. Huit mois d'illusions pour rien, elle sentait stupide d'y avoir cru. Les filles comme elle ne sont pas faites pour les histoires de coeur, pour l'amour niais et pour le bonheur. Le destin a choisi pour eux, Rosenbitch tu redeviendras. Elle lui avait tout balancé et elle avait à présent la gorge nouée et le souffle court. Elle refusait de pleurer, elle refusait de rester face à lui, elle n'avait pas le droit d'être faible, son nom de famille le lui interdisait. Elle était la victime dans l'histoire, elle tentait de réguler sa respiration, de garder son calme, elle ne pouvait pas craquer devant lui. Elle priait le seigneur pour qu'il ne parle pas et qu'il parte de lui même, elle était incapable de lui dire de partir et pourtant elle voulait être seule avec ses malheurs et son coeur brisé. Elle vit qu'il s'appretait à répliquer et elle fut incapable de l'interrompre, elle l'écoutait, parce qu'il y avait encore une infime lueur d'espoir quelque part. Parce qu'il demeurait son président quoi qu'il arrive, parce qu'elle ne pouvait pas faire une croix sur huit mois d'une histoire intense avec ses hauts et ses bas d'un claquement de doigts. Il parlait de ce "nous" qui n'était désormais plus qu'un lointain souvenir, un rêve oublié, enterré. Il pretendait qu'elle comptait à ses yeux. Elle comptait comme une amie rien de plus, rien à voir avec une histoire à vivre à deux. C'était sa façon gentille de lui dire : "balance tes illusions de vie à deux à la poubelle. On sera jamais rien toi et moi. Eileen et Jayan, Jayan et Eileen c'était dans tes rêves, ça se passait seulement dans ta tête. C'était sympa et c'est fini." Il ne parvenait pas à prononcer ces trois foutus mots pour la simple et bonne raison qu'il ne les pensaient pas, il ne les ressentaient pas. Si il y avait des sentiments, elle était prête à parier que ce n'était pas de l'amour. C'était un flirt, un coup d'une nuit dans un palace de Vegas, un conte de fée pourri, deux bals qui ne signifiaient rien. Retour à la case départ. Elle s'était emballée trop vite la petite, elle avait cru en des choses qui n'existaient pas. Elle tombait de haut, de très haut, et sauter du haut du Golden Gate aurait sans doute fait moins mal. Elle buvait ses paroles et ses mains tremblaient, de minutes en minutes, elle était de plus en plus ridicule. Il l'avait trahie et humiliée mais elle se raccrochait à lui, comme un coquillage à son rocher, elle refusait d'admettre la douloureuse verité. Elle l'aimait, lui pas. La peur qu'il ressentait, c'était la peur de devenir un arracheur de coeur, pas la peur de la perdre. Ca c'était quasiment fait, c'était tout comme. Les trois pas en arrière qu'il osait dire, une force invicible qu'il refusait de combattre, le destin. Foutaises, y'avait jamais eu de destin, de The Scientist, et toutes ces conneries, elle n'y croyait plus, elle jonglait dans sa tête entre les larmes et la colère. Il avouait des choses mais elle ne parvenait plus à le croire, à distinguer le vrai, du faux. Il avait fichu un bordel monstrueux à l'intérieur de son âme. Elle se sentait vide, lessivée, épuisée, à bout de souffle, c'était comme si le manque d'oxygène était là juste derrière elle prêt à la happer à tout moment. Elle le regardait d'un regard vide et au bord des larmes, elle serrait sa main avec toujours plus d'intensité pour se donner du courage. " Tu peux finir le travail s'il te plait ? Tu peux me dire que pour toi il n'y aura jamais de "nous", que tu ne te projette pas avec moi. J'ai besoin de te l'entendre dire pour réaliser. Tu me dois bien ça. Tu n'as pas le droit de me maintenir prisonnière de mes illusions, tu ne peux garder mon coeur en captivité. J'ai plus envie de jouer, j'ai plus la force de courir après une cause perdue." murmura t'elle en baissant les yeux, ça devenait trop dur, ce n'était plus supportable, elle venait de pulvériser l'échelle de la douleur. Elle voulait la verité claire et limpide, pas ces belles paroles et ces phrases tout faites. Elle ne voulait pas être reconfortée par son bourreau. Il devait faire un choix, la tuer sur le champs ou jurer de l'aimer. Cette situation ne pouvait pas durer, elle ne pouvait pas être en équilibre sur ce fil invisible, sur le fil du rasoir, quelque part entre la vie et la mort, entre les rêves surfaits et la réalité imparfaite. Son coeur se comprimait à l'intérieur de sa poitrine, plus d'air, seulement le néant. Elle redevenait poussière. Il s'approchait et elle eut instinctivement un mouvement de recul incontrolable. Elle avait peur, pas de lui, mais de la verité, et des prochains mots qui franchiraient le seuil des ses lèvres. Ses bras entouraient son corps frêle, lui prouvant à quel point elle était fragile. Elle ignorait comment elle parvenait à rester encore debout. Elle s'enivrait une dernière fois de son odeur et de la chaleur de son corps contre le sien. Elle imaginait une ultime fois ce "nous" auquel elle avait stupidement crû. Pourquoi se permettait t'il ce rapprochement ? C'était son coup fatal pour la foutre à terre. Jayan le président vendeur de rêves irréalisables. Il était doué, térriblement doué. Elle ne savait pas si elle avait envie de lui hurler "lâche-moi", ou "retiens-moi", alors elle ne disait rien, pas un mot. Elle profitait des dernières secondes au gôut d'éternité, des dernières secondes ensemble. Elle serrait les dents, serrait les poings, elle fermait les yeux le plus fort possible. Prisonnière de ses bras, condamnée à l'aimer malgré tout. Elle écoutait avec attention les derniers mots, les dernières confidences de celui qu'elle avait aimé, qu'elle aimait encore, et qu'elle aimera encore demain. La magie du premier amour, la connerie de l'irréprocité. "Je ne suis pas forte avec toi." murmura t'elle, elle reprenait son souffle, sa voix tremblait, les larmes montaient, elles montaient trop vites, bientôt elle ne pourrait plus les canaliser. Il évoquait alors le Portugal, ce voyage parfait qu'ils avaient prévu de faire ensemble pour se retrouver. Cette épopée qu'ils devaient partager mais qui ne serait pas. Le Portugal était une illusion, une illusion entérrée avec le reste. "Je ne viendrais pas. Je ne peux pas continuer à me faire du mal pour le plaisir." décreta t'elle tandis qu'il déposait un baiser sur son front. Elle ne se sentait pas capable de le rejoindre là bas, elle n'avait même aucune raisons d'y aller. S'ils n'étaient pas ensemble et si aucun avenir n'était possible entre eux, elle n'allait pas s'y rendre pour le plaisir de manquer de mourir à nouveau, pour des parties de jambes en l'air qui signifient rien. Elle allait consacrer son été à son sevrage, se servrer de lui. Trouver un remede contre l'amour qui va, qui vient, et qui peut-être s'en va. Elle s'éloignait de son etreinte, il comprendrait si elle ne venait pas, il allait devoir se faire à cette idée. "J'aurais voulu t'embrasser une dernière fois. Comme au premier jour..." Elle entortillait ses longues mêches blondes autour de son index mais elle fut incapable de finir sa phrase. Elle fut sauvée par la sonnerie de l'entrée, par Wren. Elle avancait doucement vers la porte, dans l'espoir que son cousin la sauve de ce cauchemar. Se reveiller signifait le perdre à jamais, rester endormie signifiait souffrir à jamais. Elle le regarde et ses yeux hurlent : Wren ! achève moi. Elle n'est même pas capable de lui dire bonjour, de faire semblant. Elle qui en temps normal est une très bonne menteuse, se retrouve incroyablement vulnérable. Wren s'avancait vers la terrasse, il avait entendu une partie de la conversation et rapidement il comprit. Il comprit qu'il y avait de l'eau dans le gaz, que Jayan s'était éloigné du droit chemin, qu'il avait eu la chance de tenir un coeur entre ses mains mais qu'il l'avait détruit. La voix de Wren fend l'air Californien, et Eileen détourne les yeux. Maintenant elle a peur. Elle connait Wren mieux que quiconque et elle sait que lorsqu'il s'enerve et que la colère le gagne ce n'est pas à moitié. Les vérités s'enchainent, les paroles sont sèches, des coups de poignard encore et encore. Et elle pleure, voila qu'elle pleure. Une larme roule le long de ses joues roses, puis une deuxième, puis un océan. Wren dit les mots qu'il faut, ceux qui sont justes, ceux qui font mal et qui renvoit à Jayan sa propre image. Celui du briseur de coeurs, du briseur de rêves, du tortionnaire qui a conduit sa victime à l'agonie. Wren ne plaisante pas, la rage monte en lui. Déjà qu'il n'appréciait pas Jayan, là c'est le comble, il serait prêt à lui creuser sa tombe. Il part du principe que la famille c'est sacrée, qu'Eileen est encore plus sacrée que les Rosenbach, intouchable. Jayan encaisse, en prend pour son grade, tandis qu'elle observe la scène impuissante. Elle essuie ses larmes qui sont immédiatement remplacées par des nouvelles. Wren agite son poing, et le coup part. Ca semblait inévitable et pourtant elle ne l'avait pas vu venir. Elle pousse un hurlement, sous le choc. L'homme qu'elle aime est presque à terre, son visage vient d'être martelé avec la puissance de la frappe du Iota. Elle se précipite sur Jayan entrainée par une force invisible, par la puissance des sentiments qui demeurent au fond d'elle. Jayan a été le plus important pendant huit mois, le centre de son monde, l'unique personne dans ses pensées. Elle ne peut pas le regarder se faire battre sans agir. Délicatement, elle attrape son visage entre ses mains, elle est paniquée, chamboulée, et ses réactions ne sont même plus normales. "Jayan tu vas bien ? tu n'as rien ? Je suis désolée." Elle s'excuse à la place de Wren avant de se remettre à trembler comme une feuille au milieu d'une tempête. Elle ne parvient pas à se détacher de lui, et elle sait que l'oublier sera impossible. Mais Wren veille, et la rappele à l'ordre. Elle n'a pas le droit de retomber dans ses bras aussi aisément. Elle s'éloigne à contrecoeur de Jayan, elle recule et chaque pas en arrière accentue sa douleur. Les paroles de Wren sont vraies, tout est vrai. Sous l'effet de la colère, Wren ne prend pas de gants avec sa cousine. Oui, il l'avait prévenu en amont, oui, il lui avait dit de se méfier de Jayan et du jeu de l'amour et du hasard. Elle n'avait pas écouté, elle n'avait rien voulu entendre, et elle en était là aujourd'hui. Debout entre les deux hommes de sa vie, plus de coeur, un océan de larmes, des coups qui fusaient, des poignards qui l'assomaient. "Je veux partir Wren. Je ne veux pas rester là." qu'elle articule avec toute la difficulté du monde. Ses pieds refusent de bouger et elle ne sait pas quoi répondre à son cousin, parce qu'il a raison sur toute la ligne. Elle veux sortir de cette maison et rapidement. C'est le bordel dans sa tête. Rosenbitch était en équilibre sur un fil, la Eileen qu'elle est devenue est tombée au fond du précipice, sans connaitre sa fin heureuse, sans connaitre la premiere personne du pluriel, sans connaitre la conjugaison du verbe aimer au futur.
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MessageSujet: Re: "what doesn't kill you makes you stronger" - ♥ jayaleen "what doesn't kill you makes you stronger" - ♥ jayaleen EmptyMar 10 Sep - 19:51


"Ils n'avaient pas besoin de mots pour se dire qu'ils s'apréciaient,
mais ils n'en avaient pas assez pour se dire à quel point ils s'aimaient.
Il aurait pu partir. Il aurait pu s’enfuir et ne jamais se retrouver face à cette atroce réalité. Il aurait pu faire le vide, s’éloigner et oublier. Jayan aurait pu être ce crétin, ce mec sans cœur et sans sentiment. Sauf, que c’était déroger à ses principes et surtout nier toute forme d’attachement envers la jeune femme. Celle qui lui faisait face et qui se retenait de craquer. Il le voyait. Il la connaissait. Qu’importe ce qu’il pouvait montrer, ce qu’il pouvait paraitre, le jeune homme s’était attaché. Il s’était lié à elle naturellement et sans grande difficulté. Il s’était senti utile à ses côtés, malgré les erreurs qu’il pouvait additionner. Jayan n’était pas parfait. Il le savait et maintenant, elle n’avait plus aucun doute sur ce détail. Il l’avait blessé. Il l’avait retrouvé et à nouveau, il mettait tout en péril pour ce baiser qu’il avait échangé avec Camélia. Il le savait. Il n’aurait pas dû agir de la sorte. Il n’aurait pas dû être aussi proche d’Eileen, au risque de lui faire croire à un avenir commun. Il aurait dû placer des frontières, des limites à ne pas franchir pour la préserver. Seulement, ça n’a pas toujours été facile. Il l’appréciait beaucoup. Il y tenait énormément et pouvait éprouver de grandes difficultés à la considérer comme une simple amie. Le jeune homme ne pouvait pas la considérer comme telle, car la douce idée de la partager savait le rendre fou. L’imaginer blottie dans les bras d’un autre pouvait faire ressortir sa colère, son mécontentement. Il aurait pu cogner la tête de chaque gars qui approchait sa cendrillon. Il le savait et il se violentait pour ne pas laisser l’eau déborder du vase. Il ne devait pas agir de la sorte. Il ne devait pas être égoïste, s’il n’était pas prêt à s’engager. Et c’était toujours le plus compliqué.. Prendre une décision. Se ranger et se promettre d’être fidèle à une seule et unique femme. Ce n’est pas faute d’essayer, parce que Jayan avait vécu quelques relations. Cependant, il avait déjà partagé ses expériences avec Eileen. Il n’était pas infidèle. Enfin, il ne l’avait jamais été. Mais, l’homme qu’il devenait quand il était en couple, rangé, était très différent de celui qu’il était en ce moment. Sans savoir l’expliquer ou l’exprimer, il lui avait raconté. Il avait essayé de lui faire comprendre qu’en officialisant leurs sentiments, elle pouvait le perdre et limite en être dégouté. Pourtant, avec tout ce qu’il avait pu lui faire endurer, la jeune femme ne lâchait pas prise. Elle en rajoutait une couche et c’était compréhensible. Elle souhaitait comprendre. Elle souhaitait savoir à quoi il jouait et surtout s’il allait encore s’amuser longtemps à la tourmenter. Il aurait pu se défendre. Il aurait pu essayer encore une fois de lui expliquer. Trouver les bons mots, sans vraiment avoir les excuses valables. Simplement parce qu’il n’y en avait aucune. S’il avait embrassé Camélia, c’était par envie. Il l’avait tellement éprouvé, ressenti de chose à son égard, qu’il ne pouvait pas trouver une excuse pour cela. On ne trouve pas de justifications face à ses émotions. On ne peut pas s’excuser d’aimer ou de détester. Donc, il décidait de ne pas répliquer, de rien ajouter. Car en toute honnêteté, se serait jeté de l’huile sur le feu. Il ne voulait. Il aurait voulu qu’un simple geste efface ces maux. Un baiser. Une caresse. Néanmoins, cette attitude aurait pu être considérée comme de trop. Donc, tout ce qu’il décidait de faire, c’était de confirmer son invitation. Jayan allait bientôt quitter le continent pour l’Europe et sa proposition tenait toujours. Celle qu’il lui avait murmurée à l’oreille, au bal de fin d’année. Il souhaitait toujours l’avoir près de lui et surtout il souhaitait lui montrer des choses qu’elle n’avait pas encore vu. Jayan avait envie de se dévoiler et le meilleur endroit pour le faire, était celui-là, le Portugal. C’est alors que la jeune femme prononçait sa réponse. Elle ne prenait pas longtemps à se décider et il ne mit pas longtemps à le comprendre. Elle ne viendrait pas et elle avait toutes les raisons possibles. Elle pouvait s’imaginer qu’il n’avait personne d’autre à convié. Un détail totalement faussé. Certes. Mais, le jeune Barckley ne voulait pas y emmener n’importe qui. Il devait donc se faire une raison. C’était seul qu’il quitterait San Francisco et peut-être que ce n’était pas plus mal. Peut-être qu’il arriverait à se retrouver et à revenir en meilleur forme. Sentant les lèvres d’Eileen caresser son front, il fût pris d’un grand frisson. « Je comprends totalement. » se décidait-il à répondre. En même temps, il ne pouvait rien dire de plus. Jayan n’avait pas pour habitude de supplier les filles et ce n’était pas aujourd’hui, que ça allait commencer, surtout pas dans cette ambiance. C’est ensuite, qu’il écoutait à nouveau ses mots. Plongeant son regard dans celui de la jeune femme, il la savait sincère. Elle était tombée amoureuse de lui. Il n’avait pourtant rien fait pour. Est-ce qu’il s’en plaignait ? Sincèrement, non. Car le jeune homme était toujours flatté d’être celui que les femmes voulaient. Qui ne le serait pas ? Néanmoins, cette fois-ci, c’était différent. Avec tout ce qu’on racontait sur Eileen, personne ne s’imaginait la voir aussi attachée, aussi proche d’un garçon. Elle avait quelques relations, des histoires d’un soir comme tout le monde. Elle prenait de la drogue. Elle buvait beaucoup. Puis aujourd’hui, quand on croisait son regard, on la voyait plus forte et surtout en parfaite forme. Ses yeux ne brillaient plus après avoir pris une de ces conneries. Il n’y avait pas de poudre blanche sous son nez ou derrière ses ongles. Cette rencontre l’avait réellement changée. Il en était fière, peut-être parce qu’il l’avait sauvé de ces tourments, de cet enfer dans lequel, elle se perdait. Mettant de côté, le fait qu’il avait pu la blesser et qu’il le faisait encore actuellement. « Je ne souhaite pas te dire au revoir. Donc, je préfère renoncer à ce baiser. » Il aurait également voulu l’embrasser. L’envie ne lui manquait pas mais, par respect, il ne pouvait pas. Il n’était comme ça. Dire adieu à une fille, en posant ses lèvres sur les siennes mais, surtout pas avec elle. Jamais. Il ne pouvait pas s’imaginer son quotidien sans ses sourires, sans ses fous rires. Il aurait tellement souhaité, fait le vœu de ne jamais la blesser. Il était juste trop tard pour y réfléchir, pour y revenir. C’est à cet instant que la présence de Wren se fit ressentir. Il était à quelques mètres d’eux et peut-être qu’il avait tout entendu. En effet, il avait tout écouté et il ne tardait pas à s’exprimer. Une intervention que Jayan ne voyait pas d’un très bon œil et un ton qu’il ne comptait pas laisser passer. « Parce que tu es parfait Rosenbach ! C’est connu. C’est vrai tout le monde en parle. Alors retourne à tes occupations et mêle toi de ce qui te regarde. Quand Eileen aura besoin de toi, elle t’appellera.  » répliquait-il. Merci. Au revoir. Jayan espérait calmer le jeu, avec cet hystérique qui s’était approché et qui avait commencé à hurler. S’il pensait avoir une utilité entre sa cousine et l’epsilon, il se trompait. Et puis, il fallait une seconde de plus pour voir la tension s’amplifier, augmenter dans cette demeure. Wren continuait sur sa lancé. Il criait, comme il savait très bien le faire et c’était tout ce qu’il savait faire. Puis soudain, il sentait ce coup cogner contre sa tête. Wren avait levé la main le premier. Il avait osé et pensait protéger sa cousine, en agissant de la sorte. Très mature. Eileen s’approchait automatiquement. Elle souhaitait prendre de ses nouvelles. C’était gentil mais, il n’avait rien à dire, rien à ajouter. Donc, il la regardait peut-être froidement mais, en même temps, il venait de se ramasser un coup. A quelle réponse s’attendait-elle ? Jayan n’était pas content et elle allait rencontrer une partie de lui qu’elle ne connaissait pas, qu’elle n’avait certainement jamais imaginée. Il se relevait donc et se rapprochait de son cousin. Le jeune Barckley ne lui avait pas fait goûter sa force et il n’en fallait pas plus pour qu’il réplique à ce geste. Un coup et puis un second. Jayan frappait également au visage. Il avait une force énorme dans ce genre de situation. Sa colère se mesurait par la force de ces poings et Wren risquait d’avoir un sacré mal de tête, demain. « Arrête de parler de dignité, quand je sais que tu n’étais pas là, cette nuit où on s’est rencontré. Où était Wren pendant qu’Eileen se fourrait le nez de poudre blanche ? Où tu étais toutes ces nuits où elle ne se rappelait même plus son prénom ?  Je pense qu’on connait chacun la réponse. » déclarait-il, avant de redresser sa veste. Il faisait quelques pas en arrière et leur tournait le dos. Il n’accordait plus aucun geste vers Eileen. Il aurait voulu l’enlacer avant de s’en aller. Il aurait voulu encore discuter. Mais, il n’était certainement plus le bienvenue entre ces murs. Il n’avait plus sa place dans cette maison. Il s’en allait donc le cœur lourd. Car, il avait peut-être perdu une personne importante. Il avait peut-être tout gâché. Il ne pourrait pas la récupérer. Jayan avait fait beaucoup d’erreurs. Il le savait et il n’était pas bête. Seulement, il ne pouvait pas encaisser sans rien dire. Il ne pouvait rester calme quand on venait à lever la main. Wren n’avait pas à se mêler et surtout à agir de cette manière. On récolte ce que l’on sème. C’était vrai et des deux côtés. Remontant dans sa voiture, il posait sa tête contre le volant et soufflait un grand cou. Il avait besoin de faire le vide. Il allumait donc le monteur de sa machine et accélérait. La nuit allait être longue. Jayan allait rouler jusqu’à ne plus avoir d’essence. Il allait voir jusque où ça allait le mener et puis, il verrait. Il aviserait.  " Nous devrions seulement aimer. Pas tomber amoureux. Parce que tout ce qui tombe se brise. "  

merci les filles pour ce rp :plop:
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