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and so, darkness she became. (eden/rowan)

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MessageSujet: and so, darkness she became. (eden/rowan) and so, darkness she became. (eden/rowan)  EmptySam 22 Fév - 19:25

D'entrée elle avait su que ça ne collerait jamais avec Rowan. Trop plate, trop naïve, trop douce, trop romantique, trop gentille, trop sensible, trop fragile. Elle était trop, tout simplement. Trop de tout ce qu'Eden détestait. Elles s'étaient également rencontrées tard, trop tard probablement. A l'heure actuelle, trop de "trop" ponctués leur histoire, transformant ainsi le puissant lien qui les unissait en faiblesse alors qu'il aurait pu former leur plus belle force. Eden et Rowan, deux pièces détachées qu'on avait essayé de rassembler un beau matin, deux ingrédients essentielles d'une recette appelée "famille" qui n'avait malheureusement jamais voulu prendre. Eden et Rowan, une histoire qui s'annonçait plutôt bien. Arrivée au sein de clan Hastings près d'un an après le drame qui avait bousculé sa petite vie tranquille, agissant ainsi telle une tornade dans un horizon pourtant si claire et scintillant, Eden n'aurait pas dit non à la présence rassurante et réconfortante d'une personne de son âge, une soeur se rapprochant ainsi du souvenir encore douloureux qu'elle avait de son double bien aimé. Oui, une Eden aussi douce que gentille, une Eden aussi tolérante qu'aimante était arrivée chez les Hastings un beau jour d'hiver, irradiant ainsi par son perpétuel sourire en dépit des drames qu'elle avait affronté, les coeurs de tous les membres de la famille Hastings. Tous, sauf ceux de Rowan et de sa mère, restées à l'écart de la nouvelle de l'adoption d'Eden. Une nouvelle qu'elles n'apprirent que près de deux ans plus tard. Deux ans trop tard. Ces deux petites années qui font que l'on passe de la haine à l'amour, de l'indifférence à l'affection. Car quand elles apprirent la nouvelle, elles refusèrent tout d'abord de rencontrer Eden, elle aussi restée à l'écart de la nouvelle de cette autre famille qu'avait son père, ce père qu'elle avait elle aussi totalement adopté et qu'elle considérait être désormais l'homme de sa vie, son nouveau héros. De nouveaux mois passèrent, sans rencontre. De nouveaux mois de trop. Puis, quand elles finirent enfin par se rencontrer quelques heures par mois ce fut déjà trop tard. L'adorable petite poupée russe aux airs angélique se transformait déjà en petite diablesse au contact de sa mère qui n'eut cesse de lui rabâcher une propagande bien travaillée sur les mauvais côtés de Rowan, celle qu'elle nommait sans rougir la "petite peste" ou pire, la "honte" de son mari. Ces années ponctuées de "trop" et d'actes manqués passèrent et les mena tout naturellement à une rencontre où les bonnes manières et la courtoisie n'étaient même plus de mise ce midi du 12 février 2014, jour de l'anniversaire des jumelles. Folle de joie d'avoir enfin retrouvée sa tendre moitié, c'est une Eden à la fois apaisée par le fait de fêter enfin un nouvel anniversaire aux côtés de celle qui lui avait tant manqué, mais également torturée par la soudaine rupture avec son petit-ami Epsilon qui présidait la table où une vingtaine d'invités triés sur le volet festoyaient et célébrait joyeusement la naissance des deux anciennes petites princesses de Russie. Tout se déroulait pour le mieux et Eden, comme à son habitude ne pouvait s'empêcher de diriger son petit monde en s'égosillant et en hurlant des ordres aux domestiques se trouvant de part et d'autre de la pièce. Eden fit tinter sa coupe de champagne dans celle de sa soeur en riant aux éclats quand la sonnette retenti. Ses sourcils se froncèrent et elle fit un bref signe au premier membres du personnel se trouvant dans son champs de vision, le priant ainsi de chasser ce visiteur indésirable. Eden curieuse, aventura tout de même des prunelles suspicieuses en direction de la porte. Les pronostics allaient bon train mais l'idée la plus probable qu'elle retenu fut celle de la livraison d'un énième cadeau hors de prix par l'un de ses admirateurs. Comme elle aimait son anniversaire. Ce jour unique où plus que jamais sa céleste personne était à l'honneur et célébrée comme il se devait. Elle méritait même d'avoir un anniversaire tous les jours. Rêveuse, elle redescendit pourtant vite de son petit nuage où elle se voyait déjà flotter délicatement sur une montagne de présent somptueux quand la voix nasillarde de Rowan vint lui irriter les oreilles. Ses yeux lancèrent des éclairs. Son père, se trouvant juste en face de la porte eut également la chance de voir le boulet arriver dans leur demeure pour sa petite visite habituelle. « Entre!  » l'invita-t-il.  Il jeta un regard aussi bienveillant qu'ému à Eden qu'il pensa responsable de la présence de Rowan. Douce naïveté, comme si elle figurait sur la liste des invités. Dare-dare elle leva un petit doigt menaçant vers les cieux, sonnant ainsi tout le monde de se taire et de retrouver très vite la raison. Non elle ne l'avait pas invité et encore moins pour fêter son anniversaire surtout quand on savait que le plus beau cadeau qu'Eden puisse recevoir serait un coup de fil lui apprenant que le chemin de Rowan ne croiserait plus jamais le siens, merci. Elle se leva prestement, congédia sans scrupule le domestique faisant office de portier et se planta devant la porte, barrant le passage à l'invité surprise et coupant court à toute tentative de sa part de prendre part à cette journée de festivité. « Comme tu as surement pu le constater nous avons assez de domestiques, tu peux donc repartir d'où tu viens mais j'apprécie la démarche. » notifia-t-elle avec arrogance. Ah ces moches, ils avaient toujours un sens du service qu'Eden ne leur comprendrait jamais.  « Et puis, c'est une fête de famille alors tu n'as décidément rien à faire là. » ajouta-t-ellle, dédaigneuse. Elle s'apprêtait à tourner les talons quand un fait tout à fait significatif lui revint en mémoire. Elle se rappela alors qu'elle avait d'autres comptes à régler avec elle. En effet, ce matin, les résultats des enchères étaient tombés et il se murmurait que Rowan avait misé et remporté Adriel. L'Adriel d'Eden. Rowan et Adriel. La blague. Non, jamais de la vie. Elle avait sur le champs clapoté vigoureusement sur son clavier téléphonique, mettant ainsi sur le coup ses plus précieux informateurs. Elle avait promis à sa soeur de ne pas faire de scandale ce jour-là et de ne pas chercher à contacter Rowan avant le lendemain. Seulement si le seigneur avait laissé cette petite peste venir jusqu'ici il devait forcément y avoir une raison.  « Ah oui! » l'apostropha-t-elle à nouveau. Profite ma cocotte, c'est pas tous les jours que je te ferai l'honneur de revenir te parler. Deux fois dans une même journée, joue au loto, pensa-t-elle, modeste.  « Il se murmure qu'en bonne douée que tu es tu t'es trompée et que tu as misé sur le mauvais garçon. » commença-t-elle, lui tendant ainsi une perche, un bâton qu'elle avait plutôt intérêt à saisir si elle ne voulait pas que finalement Eden s'en serve pour la battre. « Evidement, tu vas aller sur le champs rectifier ton erreur auprès de je ne sais quelle personne stupide qui organise ce jeu débile et préciser que non, bien évidement tu n'iras pas diner, ou faire quoi que ce soit d'autre avec la personne sur qui tu as misé bien évidement par erreur, c'est clair ?  » ajouta-t-elle avec froideur.  « Je crois que tu ne m'as jamais vraiment vu en colère Rowan donc je vais faire passer cette petite provocation insensée pour de la bêtise et passer à autre chose dans ma grande bonté.  » la menaça-t-elle, méprisante.  « Tu connais le chemin. » la congédia la russe en plantant des prunelles noires dans ses iris brunes. Le ton était donné et Eden était désormais sure d'une chose, rien ne serait jamais "trop" pour faire de la vie de Rowan un véritable enfer sur terre.
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MessageSujet: Re: and so, darkness she became. (eden/rowan) and so, darkness she became. (eden/rowan)  EmptyLun 24 Fév - 23:08

Pour des raisons évidentes, Rowan avait toujours entretenu une relation délicate avec son père. Toujours sur le fil du rasoir, elle n'aurait su dire précisément si elle le détestait plus qu'elle ne l'aimait, ou si les liens du sang la ramenaient inévitablement à lui. Pourtant, sans doute parce qu'elle avait toujours accordé une place indéniable à sa famille, elle ne pouvait s'empêcher de revenir systématiquement à lui. Un père, qui faisait bien plus office de géniteur que de figure paternelle, pour elle qui n'avait jamais connu que les bras chaleureux d'une mère aimante qui, toujours, avait souhaité l'épargner sans y parvenir. Elle ne lui rendait que rarement visite, une habitude qui s'était confirmée avec les années, en dépit de leur proximité géographique. Rowan aurait été bien en peine d'expliquer pourquoi elle plaçait, volontairement, tant de distance entre eux. La peine infligée par le divorce de ses parents était sans doute le moteur de l'éloignement, jusqu'à l'absence la plus totale de relation en-dehors d'événements auxquels ni l'un ni l'autre ne pouvaient échapper. La blessure, encore à vif aussi bien dans son esprit que dans son cœur, semblait se rouvrir davantage chaque fois qu'au détour d'un couloir, son regard se posait sur la silhouette fière d'une sœur qui n'en portait bien que le nom. Si on lui avait posé la question, Rowan n'aurait jamais dit qu'elle détestait Eden. Pour des motifs qui lui échappaient complètement, la haine était un sentiment qu'elle n'avait que rarement connu, et contre lequel elle n'avait jamais rien pu faire. Pour bien des raisons, Eden aurait mérité d'être haïe. Et pour bien davantage de raisons encore, Rowan n'en trouvait pas le courage et lui cherchait, un peu trop régulièrement, des excuses à cette animosité farouche que celle-ci lui vouait. Comment aurait-elle pu ne pas la comprendre, alors même que toutes deux avaient subi de plein fouet, au même moment, l'annonce d'une autre vie ? Leurs rapports étaient à l'image de ceux qu'elle entretenait avec son père, inexistants, et elle avait depuis bien longtemps compris qu'ils ne changeraient sans doute jamais parce qu'on ne pouvait allier la glace et le feu, qu'on ne pouvait réparer ce qui, dès le départ, avait été brisé. Aussi, lorsqu'elle entra dans la vaste demeure de son père, celle occupée par une famille qui n'avait jamais été la sienne, elle ne fut ni surprise de voir sa demi-soeur, ni même agacée par les propos virulents qu'elle lui portait avec autant de virtuosité qu'un pianiste sur les touches. Elle ne s'était cependant pas attendue à la trouver ici, encore moins en compagnie du reste de sa famille, en pleine célébration. Elle devina sans difficulté qu'elle avait choisi le jour précis de son anniversaire, car le hasard avait une drôle de façon de lui mettre des bâtons dans les roues, quoiqu'elle fît. Elle se sentit aussi indésirée qu'un insecte répugnant et laissa Eden déverser le contenu de sa fureur sans rien dire, le regard obstinément tourné vers le mur derrière elle, qui avait au moins le mérite de ne pas vouloir la fusiller. Longtemps, Rowan s'était demandé ce qui pouvait pousser une petite fille à devenir si odieuse, si méprisante, si impérieuse. Sans doute était-ce une blessure, soigneusement masquée par des années d'entraînement. Et puis, face à l'identique animosité que lui vouait sa belle-mère, elle avait compris. C'était peut-être pour cela qu'elle ne blâmait pas Eden, pas plus qu'elle ne la détestait : elle n'avait pas eu le choix, pas vraiment. Lorsque celle-ci eut fini, Rowan acquiesça calmement. Elle aurait pu s'énerver, pu la prendre de haut, ou même l'envoyer sur les roses puisque après tout, dans cette vie, ce n'était pas elle la pièce rapportée, pas elle non plus la domestique, mais elle n'en fit rien. Pas par lâcheté, pas même par peur, simplement par indifférence. L'habitude avait cette façon de vous marquer à vif et de ne plus jamais vous laisser partir, comme une vilaine cicatrice, quelque chose que l'on n'aurait pu tout à fait cacher même si on l'avait voulu. Voilà. Le comportement d'Eden était devenu habituel pour une Rowan qui, à force, avait compris qu'elles n'entretiendraient jamais de bons rapports. « Je vois que la politesse ne t'est toujours pas familière » se contenta-t-elle de rétorquer avec une indifférence non feinte. Aucune trace d'agressivité dans ses propos, seulement un constat simple, et déroutant. « Je n'avais pas compris qu'il me fallait ta permission pour rendre visite à mon père. » Car n'en déplût à sa sœur, Rowan avait tous les droits de se trouver ici, était une fille peut-être même plus légitime que celle qui se trouvait en face d'elle. N'en déplût à Eden, et quand bien même elle tenait tant que cela à le gommer, Rowan était la seule à partager les liens du sang avec cet homme. C'était quelque chose que personne ne pourrait jamais lui enlever, quelque chose qui expliquait pourquoi, en dépit de toute la colère qu'il lui inspirait parfois, elle ne pouvait s'empêcher de venir le voir, même si ce n'était que quelques heures, même s'ils ne parlaient pas vraiment. Pensant qu'elle avait eu le dernier mot, au moins temporairement, et renvoyant ainsi Eden à son orgueil blessé de fille adoptée, elle s'apprêtait à rejoindre son père, à l'emprunter quelques instants à sa nouvelle famille mais elle ne lui en laissa pas le temps. Le sujet dériva sur Adriel, Rowan n'écouta plus qu'à moitié l'acide déversé par sa sœur. Si elle voulait être tout à fait franche, ce n'était pas prémédité, et elle ne savait même pas pourquoi elle avait misé sur lui. Elle ne pensait pas le gagner, n'en avait même jamais eu la moindre intention alors que tout ce qu'elle désirait était de gagner Evan et de partager une soirée romantique avec lui. Le destin se montrait facétieux, et Rowan avait décidé de croire qu'il s'agissait d'un signe, d'une potentielle réconciliation avec Eden. Apparemment pas. Ce qui n'allait pas empêcher la jeune femme d'affirmer ses choix sans lui laisser la moindre chance de protester. Douce, mais pas moins ferme. « Je ne vais rien rectifier du tout. C'était une erreur, effectivement, et je n'avais pas dans l'intention de remporter l'enchère, mais c'est fait et je ne compte pas changer de partenaire. Tu vas devoir te faire à l'idée, pour une fois que le monde ne tourne pas autour de ton petit nombril. » Elle hésita à poursuivre, le fit finalement. « Je ne cherche rien avec Adriel, il ne m'intéresse pas, mais tu vois, j'ai cru pendant une vague seconde qu'il m'aiderait à voir ce qu'on peut trouver de bien en toi. Je commence à penser que ça ne fonctionnera pas et que tu n'as rien de bien en toi, justement. Tu es pourrie jusqu'à la moelle, à croire que tout t'es du. Et pourtant je continue à te trouver des excuses, à me dire que tu es peut-être simplement malheureuse et que tu peines à te faire comprendre. Rappelle-moi d'être moins conciliante, la prochaine fois. » Elle esquissa un pas vers la droite pour se dégager de sa présence. « Maintenant tu vas me laisser voir mon père. » Ce n'était pas une question, mais bien un ordre, prononcé aussi impérieusement que le sien dans une pure imitation de tout ce qui la révulsait chez les Hastings.
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MessageSujet: Re: and so, darkness she became. (eden/rowan) and so, darkness she became. (eden/rowan)  EmptyJeu 27 Fév - 22:36

Ouh, ne me chauffe pas Daugherty, pensa l’hôtesse des lieux, pas forcément enthousiaste à l’idée de voir la guest liste s’agrandir, surtout quand les nouveaux invités en question étaient placés aussi loin dans son estime que ne l’étaient les insectes et autres bestioles en tout genre, autant dire à des années lumières de là. Premièrement elle ne l'aimait pas. Deuxièmement personne ne l'avait invité. Troisièmement elle ne l'aimait pas. « Pas plus que tu ne me l’es. » rétorqua-t-elle sèchement en arquant un sourcil, agacée par le culot dont Rowan faisait preuve en se plantant là, devant elle, le jour de son anniversaire. Comme si ça ne l’horripilait pas déjà assez de la voir les 364 autres jours de l’année il fallait en plus qu'elle se la coltine en ce jour si spécial. Oui, les deux brunes n’étaient d’accord sur rien mais elles pourraient sans aucun doute s’accorder sur ce fait : malgré le lien indéniable qui les unissait, elles étaient restées les deux étrangères qu’elles étaient avant que leurs parents ne décident de leur révéler, bien trop tard, leur précieux  petit secret.  Elles étaient passées à un petit secret près d’une vraie relation qui aurait sans nul doute ressemblée à autre chose que cette indifférence parsemée de mépris. « Je te savais stupide mais pas non plus à ce point, au moins maintenant les choses sont claires. » ajouta-t-elle de son petit air satisfait, absolument sérieuse.  Étant donné qu’Eden vivait également ici, elle n’avait pas forcément envie de vivre avec la peur constante de croiser son abominable dégaine à chaque fois qu’elle traversait un couloir donc oui, elle estimait nécessaire, si ce n’était indispensable d’obtenir au moins son approbation. Approbation qu’elle ne donnerait bien évidemment jamais de son vivant, mais l’espoir faisait vivre. Elle ne prit pas la peine de relever le "mon père" de Rowan qui l’irrita au plus au point. Si cela pouvait lui faire plaisir, si d’ajouter cet insignifiant pronom personnel devant le terme "père" lui permettait de fantasmer sur une relation fictive avec son géniteur, que grand bien lui fasse. Eden ne s’attarda donc pas une seconde de plus sur les fantasmes ridicules d’une gamine en manque d’amour et de figure paternelle car Rowan trouva une nouvelle raison de s’attirer les foudres de la star du jour – et des 364 autres de l’année – quand elle se prit l’âme d’une vaillante conquérante en osant tenir tête à sa reine sur un sujet à propos duquel elle ne tolérait aucune concession. « Pardon ? » demanda Eden, les sourcils froncés, plus que choquée par l’attitude indécente dont faisait preuve Rowan sous son propre toit, en lui donnant ainsi l’occasion de se rattraper. « Je suis prête à fermer les yeux sur ta folie passagère alors un conseil, saisis-la. » déclara Eden, en guise d’ultime avertissement à la petite effrontée se tenant face à elle. Sa patience avait des limites – minces, très minces – et Rowan était sur le point de les faire totalement exploser. Cependant, la téméraire et stupide lambda ne s’adoucit pas et pire, persista et signa ce qui arracha un rire à Eden. Soit elle était sous l’emprise d’une substance illicite, soit elle était encore plus fêlée que la russe ne le pensait.  Eden inspira profondément afin de ne pas emplâtrer  la Daugherty dans ce mur qu’elle prenait tant de plaisir à contempler. « Je suis ravie d’apprendre qu’il ne t’intéresse pas, cela t’évitera d’évidentes désillusions. » la coupa-t-elle, dans un monologue aussi long qu’ennuyeux sur ô combien Eden lui inspirait du mépris. Sentiment partagé. Dis donc, un point commun de plus, soeurette. « On ne joue pas vraiment dans la même cours tu vois. » ajouta-t-elle avec aigreur en la toisant de la pointe de ses pompes usées au bout de ses cheveux fourchus. Qu’il s’agisse d’Adriel ou de son père, Eden sortait les griffes et n’était définitivement pas prête à partager à sa précieuse place de favorite. Pourquoi ? Pourquoi avait-t-il fallu que sur les milliards d’être humains se trouvant sur la planète, Rowan essaie de mettre le grappin sur les deux hommes de la vie de la russe.  Et après c’était elle la mauvaise de l’histoire. « Moi malheureuse ? » reprit-t-elle interloquée. On nageait en plein délire. « Je te remercie de t’inquiéter pour moi mais écoutes tout va bien. Comme tu le constateras quand tu seras décidée à déplacer ton regard du mur, je passe un agréable moment en compagnie des gens que j’aime, de ma famille. » notifia-t-elle, ne prenant même pas la même de la questionner sur son misérable cas et sur le fait qu’elle était seule, plantée devant la porte d’entrée, aussi inutile qu’une plante verte. Alors qu’elle avait déjà largement entamée la patience de la russe, Rowan porta le coup de grâce en abordant une fois de plus leur père. Cette fois-ci s’en était trop. Rien ne pouvait l’atteindre venant d’une personne aussi fade que Rowan, rien, si ce n’était ces deux petits mots, ce petit pronom personnel apposé au côté du nom de l’homme qu’elle aimait le plus au monde, son père. « Ton père un weekend sur trois. Je suis sure qu’il se souvient plus de la date d’anniversaire de la domestique que de la tienne. » lâcha-t-elle, glaciale. Plus que jamais elle luttait pour que ce masque de froideur, son costume de reine des glaces reste bien en place pour ne pas perdre la face devant une Rowan qu’elle méprisait autant qu’elle jalousait. Elle la méprisait pour tout ce qu’elle était et représentait mais elle la jalousait tout autant car la jeune femme possédait quelque chose qu’elle ne pourrait jamais avoir : un lien du sang avec son père. Bien que pour elle les liens du cœur étaient tout aussi forts, puissants et beaux, elle n’aurait jamais cette légitimité qui lui manquait tant. La seule chose que Rowan avait de plus qu’elle. La seule chose qu’elle avait d’ailleurs tout court. « Tu veux le voir ? Est-ce qu’au préalable tu veux que je lui fasse une petite piqure de rappel concernant ta misérable existence ? » questionna-t-elle faussement. Bien évidemment non, non, non et non, jamais elle ne permettrait que Rowan le voit et encore moins le jour de son anniversaire. Plus que jamais, son attitude de petite princesse pourrie gâtée refit surface. Elle se déporta à nouveau sur le côté pour lui barrer à nouveau le passage. « Bon écoute Rowan, je ne vais pas t’infliger l’humiliation d’être reconduite à la porte d’entrée par la sécurité de l’immeuble donc je vais te demander de partir, une dernière fois, au cas où tu n’ai toujours pas compris l’implicite du reste de mes mises en garde. »  annonça la russe, d’un ton menaçant. « Je me prend pour le centre du monde ? Ce n’est pas moi l’égoïste qui vient de pénétrer dans une fête d’anniversaire à laquelle je ne suis aucunement invitée pour voir quelqu’un.  Alors non. Non tu ne le verras pas aujourd’hui. Tu veux vraiment me voir en colère ? Dégage. Dégage de ma maison, tu n’es absolument pas la bienvenue ici et encore moins aujourd’hui. » déclara-t-elle, méprisante, laissant ainsi éclater au grand jour toute la haine que lui inspirais Rowan. La lambda ne voulait plus être conciliante, très bien, Eden ne le serait plus non plus. Elle voulait donner des ordres? Encore mieux, c’était le jeu favoris de la russe. Un jeu qu’elle comptait bien évidemment gagner.
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MessageSujet: Re: and so, darkness she became. (eden/rowan) and so, darkness she became. (eden/rowan)  EmptyDim 9 Mar - 12:47

En dépit de tous les efforts qu'elle mettait à essayer de considérer Eden autrement que comme une inconnue doublée d'une peste pourrie gâtée – une image que cette dernière semblait affectionner tout particulièrement, comme si le fait d'être une garce pouvait la rendre un tant soit peu heureuse – il fallait reconnaître que sa demi-soeur ne lui facilitait absolument pas la tâche. Prenant sur elle, poussant un soupir destiné uniquement à l'empêcher de lui sauter à la gorge comme Eden le faisait à cet instant précis, elle lui répondit avec un calme olympien que Gandhi lui-même aurait pu lui envier. « J'ai autant le droit de le voir que toi. Peut-être même plus. » Elle se garda d'aller au bout de sa pensée, de peur que son interlocutrice n'ait caché derrière son dos un couteau. Si les liens du sang n'étaient pas nécessairement les liens de l'amour, ils ne pouvaient cependant être retirés selon le bon vouloir d'une deuxième fille. Eden n'était arrivée dans sa famille que par un chanceux hasard, ce qu'elle semblait oublier. Si ce n'avait été pour la destruction totale de sa propre famille, son père n'aurait jamais refait sa vie, ne se serait jamais soucié d'adopter une pauvre petite orpheline, et aucune ne serait en train d'avoir une telle discussion. En Epsilon qui se respectait, Eden faisait preuve d'un affligeant égocentrisme, et d'une ingratitude totale. Pas une seule fois n'avait-elle imaginé le mal que son arrivée avait pu causer autour d'elle. Peut-être était-elle la favorite de leur père, c'était même très vraisemblable étant donné le peu de rapports que Rowan entretenait encore avec lui, peut-être aurait-il sauvé la vie de sa fille adoptée plutôt que celle de sa véritable fille si le choix lui avait été donné, mais il n'en restait pas moins que Rowan méritait tout autant, peut-être plus, l'attention d'un père qui avait toute sa vie brillé par son absence. Eden avait le don de réveiller chez elle ses pires instincts, et la douceur dont elle faisait d'ordinaire preuve se teintait d'une pointe de colère et d'agressivité. S'il avait existé un prix de sœur la plus irritante du monde, Eden l'aurait gagné sans aucune concurrence viable. Serait-elle devenue une Eden, elle aussi, si son foyer n'avait pas été brisé en plein vol lorsqu'elle était enfant ? Une sale gosse, méprisante et odieuse, persuadée de pouvoir rester éternellement sur un piédestal qu'elle était la seule à avoir érigé. Réalisait-elle que personne n'était là pour le soutenir et que viendrait le jour où, fatalement, elle devrait en redescendre sans que qui que ce soit ne lui tienne la main ? Forte de cette certitude, Rowan s'enjoignit à taire sa colère pour n'offrir à Eden qu'une large indifférence. « Et tu te sens le besoin de le préciser parce que ? Il ne m'intéresse pas point. Mais crois bien que si j'avais voulu que les choses soient différentes, elles auraient pu l'être. Tu ne joues dans aucune cour, hormis ta cour imaginaire. » Elle eut envie d'ajouter que considérer Adriel comme un trophée n'aiderait sans doute pas Eden à le reconquérir mais son propre instinct de survie l'en empêcha de justesse. Elle ne comprendrait jamais ces personnes qui se sentaient le besoin de s'afficher avec quelqu'un uniquement en fonction de sa côte de popularité, peut-être parce qu'elle-même n'avait jamais eu ce besoin-là. Si elle venait du même monde, celui de l'argent à outrance et des excès, elle s'était toujours refusée à en adopter les codes et restait soigneusement en retrait de tout, une qualité qu'elle devait uniquement à sa mère. Si Adriel avait été un type dans le même genre que Rowan, Eden ne se serait jamais intéressée à lui. Tout n'était qu'apparences, avec ces gens-là, et elle songea qu'elle préférait rester transparente plutôt que de devenir un jour comme eux. Eden savait atteindre un point sensible chez elle, l'absence presque totale d'un père qui avait laissée des dégâts incommensurables dont personne, sinon elle, ne prenait l'entière mesure. Elle avait appris à aimer sa mère, à en faire le centre de sa vie, mais la pointe de regret en elle ne s'était jamais effacée, et certainement pas lorsqu'elle rendait visite à son père, plus par formalité que par réelle envie. Avec le temps, elle en avait fini par le haïr, lui et sa nouvelle vie si parfaite dans laquelle Rowan n'avait aucun rôle à jouer. « Tu sais quoi ? T'as raison. Non, il ne se souvient pas de ma date d'anniversaire, ne prend jamais de mes nouvelles et doit sans doute oublier un jour sur deux qu'il a deux filles. » concéda-t-elle, soudainement plus furieuse contre lui que contre Eden. « C'est bon, j'ai dit ce que tu voulais entendre, tu peux peut-être envisager de me foutre la paix. » Mais elle doutait sérieusement que celle-ci accède à sa demande et retourne bien sagement s'asseoir pour continuer à fêter son anniversaire. Rowan aurait sans doute du partir à cet instant précis, comme le lui demandait sa sœur, mais elle en fut incapable, figée par la haine que lui témoignait Eden. « Je suis égoïste de venir gâcher ton anniversaire ? Excuse-moi, tu préfères que je repasse demain peut-être, pour que je le sois un peu moins ? Tu sais quoi, allons lui demander son avis. S'il veut que je parte, je partirai, s'il veut que je reste, je crains que tu ne doives supporter ma présence. » Sans lui laisser une autre chance de la faire sortir de la maison, elle se dirigea vers le salon en l'ignorant royalement et sentit une vingtaine de paires d'yeux se poser sur elle. Elle fit de son mieux pour ne rien laisser paraître de son angoisse, tout en sachant pertinemment qu'elle n'était là que par défi. Comment aurait-elle pu vouloir rester ici, en présence de tous ces gens, ces inconnus qui la dévisageaient dans un mélange de surprise et de suspicion. Elle croisa le regard bienveillant de son père et sentit son courage remonter en flèche. « Je pense que mon invitation s'est perdue en chemin, vous permettez que je me joigne à vous ? Après tout, son anniversaire ne serait pas parfait sans sa demi-soeur pour le lui souhaiter. » Un silence glaçant s'installa et tous sentirent l'acidité de ses propos. Rowan offrit un masque d'indifférence à la foule tandis qu'elle s'asseyait à côté de son père. Celui-ci sembla hésiter quelques instants, mais elle sut d'avance qu'il ne l'empêcherait pas d'être ici, même si tous, à commencer par elle-même, n'en avaient aucune envie. « Rowan... » commença-t-il d'un ton doux mais elle l'interrompit, glaciale. « Tu me sers un peu de champagne ? » Eden revint dans la pièce, darda un regard noir sur elle. « Il semblerait qu'à part toi, personne ne s'oppose à ma présence. Pourquoi ne viendrais-tu pas t'asseoir pour continuer à fêter l'anniversaire de ta divine personne ? » Et pendant un instant, Rowan ne fut plus elle-même, plus douce, encore moins compréhensive. Pendant un instant, elle se battait à armes égales, aussi glaciale et impérieuse que sa sœur, remettant les choses à leur place. Elles ne jouaient pas dans la même cour, mais venait du même monde. Si elle avait passé son temps à refuser les codes qu'on lui imposait, cette fois-ci, exceptionnellement, elle les embrassait tout entier.
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MessageSujet: Re: and so, darkness she became. (eden/rowan) and so, darkness she became. (eden/rowan)  EmptyMar 13 Mai - 17:45

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