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 |  Sujet: Ghost of love | Weyna Mer 18 Déc - 18:47 | |
| ghost of love Whitney ? Non, impossible. Pourquoi serait-elle ici, à San Francisco ? Elle m’en aurait parlé, non ?! Non. Après tout, notre relation s’était brusquement interrompue le jour où je n’avais plus reçu aucun courrier de la jeune femme, alors même que nous avions pris l’habitude, depuis que j’avais quitté ma dernière famille d’accueil, de lui écrire. Pendant longtemps, je me suis reproché cette distance que j’avais sans le vouloir posé entre nous. Je me suis souvent demandé si les choses auraient pu être autrement. Si je n’avais pas été le gamin fugueur qu’on me connaissait, peut-être que j’aurai pu rester à Londres. Mais bon, les choses ne se passent jamais comme on le voudrait. Aussi, j’avais quitté précipitamment la famille qui m’hébergeait, et Whitney par la même occasion. Nous n’étions pas réellement ensembles, à l’époque. Enfin, disons que nous étions parfaitement incapables l’un comme l’autre de mettre un mot sur notre relation. Mais oui, on peut dire qu’on s’aimait. A notre manière. Moi à lui faire la morale et à l’empêcher d’ouvrir un nouveau paquet de cigarette ou à la protéger contre elle-même et les types bizarres qui lui tournaient autour, mais je n’avais jamais prononcé ces trois petits mots : I love you. Pourquoi ? La peur, sûrement. Ceux que j’ai aimés ont tous disparu. Je n’avais sûrement pas envie qu’il arrive la même chose à Whitney. Tout ça pour dire qu’on ne s’est plus revus depuis un temps qui me parait avoir duré une éternité. Alors comprenez que là, alors que je la vois en train de lire toute seule, devant un livre dont le nom m'échappe complètement, je ne peux m’empêcher d’avoir l’air d’un imbécile, planté en plein milieu de la cour, à la fixer comme un chat devant un oiseau en cage. « Whitney… » murmurai-je en serrant les poings le long de mon corps. Dieu que cette fille m’avait manqué. Je n’avais pas eu beaucoup de tendresse dans la vie, alors je suppose que le fait de rencontrer une personne que je pourrais aimer aussi intensément sans avoir à me poser des questions concernant sa couleur de peau ou ce qu’elle pensait de moi, avait joué pour nous deux. Pourquoi sa couleur de peau ? Parce que je me méfierai toujours des blanches. Je sais, c’est stupide, mais ça me réussit pas, j’y peux rien. Quoiqu’il en soit, j’avais mis plusieurs minutes avant de réaliser qu'elle en avait terminé de sa lecture, puisqu'elle s’éloignait. Sans dire que je l’aimais encore comme au premier jour, j’avais mal au cœur rien que de penser qu’elle puisse à nouveau disparaître sans me donner la chance de comprendre ce qui s’était passé pour qu’un jour, elle rompt tout contact. Ce pour quoi, je venais de me lancer à sa poursuite, le cœur battant. Ce n’est qu’une fois à quelques mètres de distance, que je ralentis l’allure. Seuls mes doigts ont l’audace d’effleurer son épaule. Moi, je demeure stoïque, immobile, et muet d’admiration. « Bonjour Whitney. » Elle n’avait pas changé. Toujours aussi belle. Son style vestimentaire en revanche, s’était amélioré, pour peu que je m’en souvienne. « Je ne savais pas que tu étais ici. » Je ne savais pas non plus comment commencer cette discussion. Comment faire pour éviter qu’elle ne fuit, à nouveau.
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| | Sujet: Re: Ghost of love | Weyna Jeu 16 Jan - 16:48 | |
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Ghost of love
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Cela faisait maintenant une semaine que j'avais fait ma rentrée à Berkeley. C'était un laps de temps assez court qui pourtant m'avait semblé durer une éternité. Était-ce le changement climatique auquel j'avais du mal à m'habituer ? Il est vrai que de mon Londres embrumé à ma nouvelle ville d'accueil, il y avait une différence de degrés non négligeable. J'avais dû troquer mon parapluie "union jack" contre une paire de lunettes de soleil qui portait tout de même les couleurs de ma patrie. Et même si pour certains l'échange était plus que rentabilisé, j'avais la nostalgie de mon Angleterre natale.Fixant l'astre de feu, je me mis à m'imaginer sur les hauteurs de la colline que j'avais l'habitude de gravir quand je ressentais le besoin de m'évader, d'échapper à ma vie. Du moins juste le temps d'un instant.
Reportant mon esprit sur le moment présent, je fouillai dans mon sac et en sortis un de mes livres préférés : les hauts des Hurlevent. Je me souviens qu'avec Ewen on avait pour habitude de se lire des passages quand le coeur nous en disait et c'est ce qu'il avait fait chaque jour depuis qu'il m'avait retrouvée. J'avais passé la soirée à me relire ce bouquin, histoire d'effacer un tant soit peu cette solitude qui m'habitait depuis que j'avais atterrit sur le sol américain. Mais il faut croire que je devais m'y accoutumer, car ça ne serait pas demain la veille que je le reverrais ou que je me ferrais des amis ( ce que je ne voulais pas le moins du monde ). Ce n'était pas l'acclimatation qui me mettait dans cet état ....C'était le manque de mon meilleur ami.
C'est donc la pensée accaparée par son souvenir que je poursuivis ma lecture du substitut que j'avais trouvé pour manifester sa présence. J'étais arrivée au passage ou Heathcliff retrouve Catherine des années après sa fugue, quand mon portable se mit à vibrer. C'était Ewen qui, comme tous les jours, s'assurer que j'allais bien en cours. Un petit sourire m'échappa avant de lui répondre. "Comme toujours !" C'est donc avec un mélange de gaieté et de tristesse que je rangeai mes affaires.
Même si j'étais déjà sur le campus, l'université était grande et j'étais à l'opposé de ma prochaine leçon. Je pressais donc le pas. En une semaine, j'avais approximativement mémorisé le plan de la faculté, mais il faut croire qu'un mauvais sens de l'orientation mélangé à des données approximatives n'aidait pas vraiment. "Je vais à droite ou à gauche ?" Quand j'allais me décider pour la gauche, je sentis une main me tapoter l'épaule. Ça devait encore être Adam. "Toujours là celui-là !" Quand j'entendu une voix prononcer le prénom de ma défunte sœur. Sans m'attarder davantage, je me retournai vers la personne en question.
C'était un garçon, ou, devrais-je dire un homme d'après son charisme. Il avait de longs cheveux bruns qui lui tombaient sauvagement sur la poitrine. Mille et une questions me vinrent à l'esprit : comment tu m'as appelée ? Qui es-tu ? Comment connais-tu ma soeur ? Mais aucune d'elles ne sortait. Je ne savais qui il était pourtant si Whitney le connaissait j'aurais du le connaitre. Nous n'avions aucun secret l'une pour l'autre. Elle me racontait sa vie dans les moindres détails et je faisais de même. Cela nous guérissait de nos maux et embellissait nos moments de bonheur. Notre complicité était pure, sans artifice. Je ne la jugeai pas et elle non plus. Partageait nos vies nous permettaient de ne faire plus qu'un. Une entité dans deux corps c'est comme ça que je nous qualifierais. Enfin que je nous qualifiais.
Je n'avais pourtant jamais entendu parler du jeune mâle qui me fixait de ses yeux noisette.Quant à l'avoir oublié ? C'était totalement impossible. Son visage était beaucoup trop atypique pour qu'il disparaisse de ma mémoire. "Qui était-il ?" Après avoir pesé le pour et le contre je me décidai enfin à lâcher quelque chose.
-Hey ! Ben moi non plus ! La dernière fois qu'on s'est vu, ça doit remonter à ...
Si je voulais savoir qui il était, je ne pouvais tout simplement pas le lui demander directement. Il aurait su que je n'étais pas Whitney et toute chance de connaitre la nature de leur relation serait partie avec cette question. Non. Il me fallait être plus maligne, quitte à ce que je sois découverte au bout du compte. Il fallait au moins que j'essaie. Le fait de savoir que ma jumelle m'avait caché quelque chose me serrer le cœur et il fallait que je sache ce que c'était; si c'était quelque chose d'important ou seulement un oubli, auquel cas je serais rassuré et pourrait reprendre ma vie ou elle en était. Prêcher le faux pour savoir le vrai me semblait alors la meilleure solution. Je m'improvisais en Sherlock et je comptais sur lui pour m'aider à résoudre cette affaire.
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| | Sujet: Re: Ghost of love | Weyna Ven 17 Jan - 22:56 | |
| ghost of love Elle avait quelque chose, dans son regard, qu’il ne me semblait pas connaître. Mais sans doute Whitney avait-elle changé, depuis tout ce temps. Malgré notre relation d’autrefois, je n’avais pas osé m’approcher à moins d’un mètre, de peu que son parfum ne me rappelle à quel point j’aimais blottir mon visage au creux de son cou. Je me demandais si elle avait pensé à moi, rien qu’un peu. Ce qu’elle avait fait durant tout ce temps. Je n’osais pas non plus la serrer dans mes bras, dieu sait pourtant qu’elle m’avait manqué. Mais elle avait peut-être quelqu’un, depuis. Un petit-ami qui apprécierait sûrement mal que je romps cette distance que je laissais volontairement entre nous. Sa voix aussi était différente. Moins grave que la Whitney dont je me rappelais. Mais peut-être que ce sont mes souvenirs d’elle, qui se sont modifiés avec le temps. « Plus de quatre ans, oui, je sais. » poursuivis-je en continuant de la fixer comme si je n’en croyais toujours pas mes yeux. Des années séparées l’un de l’autre, et pourtant, j’y avais songé jour après jour, en cherchant, en réfléchissant à la faute que j’avais pu commettre. « Pourquoi tu n’as pas répondu à ma dernière lettre ? » Je fais un pas dans sa direction, mais mes jambes sont bien vite rattrapées dans leur élan. « Est-ce que j’ai dit ou fait quelque chose qui t’a déplu ? C’était à cause de cette Française, c’est ça ? » Cette Française qui était dans le groupe avec lequel nous avions l’habitude de traîner, et qui avait eu le béguin pour moi à l’époque. J’avais beau dire à Whitney que cette fille ne représentait rien à mes yeux, qu’elle seule comptait, mais il semblerait qu’elle ne m’ait jamais vraiment cru, puisqu’elle n’avait pas répondu à ma dernière lettre dans laquelle je lui racontais la fois où cette fille, dont je ne me souviens même plus du prénom, avait cherché à m’embrasser au cours d’une soirée. Whitney n’était pas sortie avec le groupe, ce soir-là. Je ne me souviens plus exactement la raison de son absence. Je sais seulement qu’elle m’avait posé beaucoup de questions le lendemain pour savoir comment ça s’était passé, et que moi, sombre idiot et lâche que je suis, j’avais omis de lui parler de cette histoire, jusqu’à mon déménagement, et cette fameuse lettre. Sans doute avait-elle jugé mes excuses trop tardives pour me pardonner.
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| | Sujet: Re: Ghost of love | Weyna Dim 19 Jan - 16:54 | |
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Plus de quatre ans ? C'était donc vers l'époque ou elle nous avez quitté. C'est vrai qu'avant qu'elle soit admise à l'hôpital elle sortait beaucoup. Comme si elle voulait profiter du temps qui lui restait, comme si elle savait que bientôt elle ne serait plus avec nous. Je la couvrais d'ailleurs tout le temps. Non que ça me déplaise bien au contraire, mais elle me disait que c'était pour s'amuser, faire la fête et tout ce qui allait de pair avec l'adolescence et qu'en j'entendais les questions insistantes de l'homme devant moi, je ne pouvais m'empêcher de penser que ce n'était pas ses amis qu'elle allait voir tous les soirs...C'était lui. La colère ne put s'empêcher de me monter aux joues. Elle savait que ça allait mal, qu'elle allait mourir et ne plus jamais nous revoir, mais malgré tout, elle passait quand même toutes ses nuits en sa compagnie au lieu de la nôtre...de la mienne. Et pour couronner le tout, elle m'avait menti.
Il fallait que je me calme ou il allait se douter de quelque chose. Et puis je faisais peut-être des conclusions hâtives peut-être que c'était lui qui était amoureux d'elle et qu'elle le considérait seulement comme un ami. C'est pour ça qu'elle ne m'en avait pas parlé, il n'avait pas plus d'importance que ça à ses yeux.
- Non non, ce n'est pas à cause d'elle ! C'est juste que ma vie est devenue compliquée et te répondre m'était devenue impossible...
Pour le coup ce n'était pas vraiment un mensonge. Même si j'étais prête à tout pour savoir qui il était. Comment savoir son prénom sans le lui demander ? C'était carrément impossible pour le coup. Il fallait que j'essaie de savoir s’il connaissait ses amis. Et peut-être que je le retrouverai sur leurs Facebook ou en le leur demandant tout simplement.Mais non ça ne pouvait pas coller s’il avait Facebook il aurait su que ma soeur n'était plus de ce monde et s'il les connaissait également. Raahh. Je tournais en rond et pourtant il fallait que je dise quelque chose.
- Ça fait longtemps que t'es à Berkeley ? T'y étudies quoi ?
Ben voilà parfait. En connaissant sa filière et sa promotion, j'avancerais surement dans mes recherches. Merci aux tableaux d'affichage d’y inscrire la liste des étudiants en période d'examen. Mais je ne savais si je pouvais attendre jusque-là. Au pire je demanderais gentiment et poliment à quelqu'un de sa classe. Mais pour l'heure il fallait qu'il se livre aux confidences.
- On pourrait en discuter autour d'un café ?
Boire un verre avec une ancienne connaissance ou le moment où ces personnes se remémorent tous leurs moments passés ensemble. Que demande le peuple ?
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| | Sujet: Re: Ghost of love | Weyna Mar 21 Jan - 14:13 | |
| ghost of love Elle semblait furieuse tout à coup. Ses sourcils se sont froncés, même si ce fut bref, et j’ai cru voir ses lèvres trembler sous la colère. Est-ce qu’elle m’en veut ? C’est pourtant toi qui as cessé de m’écrire, du jour au lendemain. J’aurai pu tout t’expliquer. Je t’aurais tout donné. Oui, tout. Parce qu’après cette petite fille qu’un petit garçon métis avait tendrement aimé, il n’y avait plus eu personne à qui je pouvais, ou voulais me confier. Jusqu’à ce que je te rencontre, et que le sourire me revienne. Tu vois, Whitney, j’ai autant de raisons de t’en vouloir. Tu as pris mon cœur, et tu l’as piétiné. Tu n’es pas la première, ceci dit. Ma mère avait fait pareil, avant toi. Voilà pourquoi je ne t’en veux pas. Mais explique-toi, tu ne dis rien… j’aimerai comprendre… « Pourquoi ? » insistai-je sans la quitter des yeux. Elle ne pensait pas que j’allais la laisser s’en tirer à si bon compte, quand même ? J’ai beau n’être pas d’un naturel loquace, et même plutôt taciturne, il n’en restait pas moins qu’elle avait eu une importance capitale dans ma vie. Une telle importance qu’en fait, je n’avais jamais pu l’oublier, quelles que soient les raisons qu’elle invoquerait. « Ca fait… depuis que je t’ai quitté. » Je fronce à nouveau les sourcils. Quelque chose cloche. J’ai du mal à mettre un mot sur ce que je ressens, mais je ressens bien un malaise. Comme si… non, rien. Je dois être fatigué. « L’histoire et la philosophie. Et toi, tu as repris les études ? Je sais que tu me parlais souvent d’arrêter pour te consacrer à un passe temps plus « attrayant ». » la taquinai-je en lui souriant. « Je n’aime toujours pas le café. Mais un thé, je veux bien. » Etrange. Elle savait pourtant que je n’avais jamais apprécié le café. Un oubli passager, sûrement. « Tu connais un peu la ville ? J’y suis depuis pas mal de temps et pourtant, je n’y connais pas grand-chose. Pas même les bars ou les cafés. » admis-je, un peu gêné. Elle devait ne pas avoir oublié à quel point la vie en société me dérangeait. J’étais plus souvent solitaire, réservé, et isolé.
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| | Sujet: Re: Ghost of love | Weyna Sam 1 Fév - 19:19 | |
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Ses réponses se voulaient insistantes et j'avais du mal à l'éviter sous son regard perçant. Ses yeux s'étaient assombris. Ma sœur avait été importante pour lui c'était une évidence. Mais avait-il été important pour elle ? Plus attrayant ? À part la mode rien n'avait jamais intéressé ma sœur et il aurait fallu être aveugle pour ne pas voir que c'était sa passion. Elle passait des journées entières devant sa machine à coudre à se créer de nouveaux vêtements. Elle en faisait d'ailleurs profiter toute la famille. Je me rappelle encore qu'elle enguirlandait souvent Papa sur ses cravates ringardes et mal assortis à sa tenue. C'était bien simple avant de sortir on avait tous le droit à une inspection vestimentaire. "Je ne veux pas que la famille de la future grande prêtresse de la mode s'habille comme des sacs à patates compris ?" C'est ce qu'elle nous répétait tous les jours. A son départ on se regardait tous avant d'éclater d'un fou rire commun. J'avais le droit à de nouvelles créations toutes les semaines. En fait, ce qu'elle créé était pour elle comme pour moi. On allait jusqu'à partager notre garde de robe, il était donc impossible que ce jeune homme la connaisse alors que je ne le connaissais pas. Et pourtant, c'était le cas. - Ben, disons que la raison a pris le pas sur la passion...Si elle ne lui en avait pas parlé, il valait mieux rester dans le mystère...."Merde !" Il n'aimait pas le café. Sachant que ma sœur en raffolé je n'ai pas eu l'idée de pensé à autre chose. Et puis ce n'était qu'une expression, mais si je ne faisais pas plus attention s'en était fini de ma petite enquête. - Café, thé, peu importe tant qu'on rattrape le temps, perdu !Un sourire vint se glisser sur mon visage. Et se forcer a le faire était un supplice. Je n'avais déjà pas l'habitude de sourire devant les gens que j'appréciais donc devant un inconnu bonjour la torture. Malgré tout je le gardai et lui lançant un regard complice je lui sortis l'endroit que ma sœur avait dû préférer sur toute la terre entière excepté la maison et les magasins. - Starbucks ?Elle se trimbalait toujours avec un mug à la main dans les allées du lycée et n'oubliait pas de m'en ramener un également. Elle pouvait paraître totalement désintéressée à propos du sort de personnes quelconques, une véritable garce même, mais quand elle vous avait admis dans son cœur elle aurait pu vous donner sa vie. C'était d'ailleurs ce qu'elle avait fait. Me donner la sienne. Me l'avait-elle donné ou lui avais-je pris ? Je me posais souvent la question, mais je finissais toujours à en revenir à la même conclusion. C'était de ma faute. Ça ne pouvait qu'être de ma faute.
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| | Sujet: Re: Ghost of love | Weyna Mar 18 Fév - 16:37 | |
| ghost of love « Oui, si tant est qu’il puisse être rattrapé. » soufflai-je pour moi-même bien décidé à comprendre ce pour quoi elle avait décidé du jour au lendemain de ne plus me donner aucune nouvelle. « Starbucks, ça me va. Je te suis. »
Pendant que nous nous dirigions vers le fameux « Starbuck », il m’arrive souvent de jeter des petits coups d’œil discrets sur la jeune femme. Mes yeux détaillent sa démarche, son allure, son port de tête, comme si tout ce temps passé sans la voir et lui parler m’avait poussé à la considérer tout autrement. Mais non, je devais me tromper. Elle ne pouvait pas avoir changé à ce point. C’est moi qui délirais. J’avais passé tellement de temps à lui parler et à lui sourire toutes les nuits que l’image que j’en avais gardée avait dû se modeler à la longue. Différente et semblable à la fois. « Qu’est-ce que tu veux boire ? » La question pouvait paraître étrange à ses yeux comme aux miens. J’avais tout d’abord envisagé, lorsque nous nous sommes installés, de lui commander ce qu’elle avait l’habitude de boire et de manger lorsque nous étions ensembles, mais je me disais que sur ce point-là aussi, ses goûts avaient peut-être changé. Or, j’avais l’impression d’avoir une toute autre personne face à moi. A la fois étrangère, et que je connaissais pourtant ou plutôt, que j’ai connu sur le bout des ongles. « Un thé et des donut’s, s’il vous plait. » commandai-je pour ma part en la fixant intensément du regard. Je sais que ce comportement n’a rien de poli, mais je ne pouvais me retenir de l’observer. Elle me fascinait et je me surprenais encore à sourire de l’avoir retrouvé. « Alors, qu’est-ce que tu as fait depuis tout ce temps ? » Je suppose que comme moi, elle devait être un peu gênée sinon intimidée par nos retrouvailles passées tout ce temps. CODE TOXIC GLAM - Spoiler:
Désolé pour la longueur, je ferai mieux la fois prochaine 
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| | Sujet: Re: Ghost of love | Weyna Sam 22 Fév - 21:27 | |
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Le trajet se fit dans le silence. Le ton qu'il avait employé n'était pas anodin, il avait du se passer quelque chose pour qu'il réagisse comme ça. Sentant son regard sur moi j'essayais de contrôler mes pas, d'imiter sa démarche, ses gestes, ses mimiques, mais il fallait avouer que mes souvenirs d'elle étaient flous désormais, tout comme ceux de ma mère. La vie me les avait prises, comment la mémoire pouvait-elle me prendre aussi cela ? Pour m'aider à avancer ? La bonne blague ! Si la vie voulait vraiment m'aider en ce moment même, qu'elle m'envoie plutôt un panneau avec écrit dessus qui était le jeune homme qui marchait à mes côtés. Arrivant au café il me demanda ce que je voulais boire. Entrouvrant la bouche pour prononcer ma boisson préférée je me souviens que je jouais un rôle et qu'il fallait que je commande ce que Whitney prendrait. C'est don d'un air naturel que je lui adressai : - Tu te rappelles plus de ce que je prends ? Je suis un peu déçue...Un Cappuccino s'il vous plait ! Ah et un cheesecake framboise aussi !Je le regardai avec un sourire espiègle. -Heureusement qu'on est tombé l'un sur l'autre ! Depuis que je suis à Berkeley j'ai même pas eu le temps de venir ici, t'imagines !Je pris une lichette de crème fouettée sur le bout de mon index et le mis en bouche. Mon visage se fit un peu gêné avant de laisser place à un sourire éclatant. Finalement, je n'avais pas tout oublié de ses manières de faire avec les garçons. Il ne fallait pas draguer ouvertement, mais bien séduire avec subtilité. C'était du Whitney tout craché. Prenant nos commandes, on s'assit à table. Le voyant sourire je me dis que j'avais réussi mon coup, mais rien n'était gagné bien au contraire tout se jouait maintenant. Il fallait que je pose les bonnes questions, que je réponde aux siennes comme il faut, naturellement, et à la manière de ma sœur. Tout le défi dans lequel je m'étais embarquée commençait bel et bien à présent. - Ben la routine tu sais ! Soirées, soirées, et encore soirées ! Mais, j'ai tout de même réussi à avoir mon bac ! Bon, grâce à ma sœur bien sure, mais ça faut pas le dire...Je posai mon index sur ma bouche comme si c'était un secret, alors que tout le monde savait que je l'aidais et si elle avait été encore là c'est comme ça que ça se serait passé. À tous les coups, elle m'aurait même proposé de faire ses oraux à sa place. J'aurais refusé bien sûr et donc on aurait passé des nuits blanches à étudier, enfin plutôt ELLE aurait passé des nuits blanches à étudier. Une année scolaire ça prend du temps à rattraper. Mais elle aurait réussi, comme d'habitude, elle aurait même eu une mention avec un peu de chance. Mais ça ne s'était pas passé comme ça, en fait rien ne s'était passé puisqu'elle n'était plus là. - Après ça, j'ai essayé de me lancer dans la mode toute seule, mais je me suis rendu compte que c'était peine perdue sans piston et sans diplôme alors me voici en face de toi ! Et toi alors ? Je veux tout savoir !Cette fois c'est moi qui me mis à le regarder intensément. La beauté des yeux ambrés des sœurs Edwards n'était plus à prouver. Ils faisaient leur effet à chaque fois et ça, ma sœur l'avait que trop bien compris. Elle obtenait tout ce qu'elle voulait quand elle le voulait. Reste à savoir si je le faisais exactement comme elle le faisait. Me mettant à douter je pris une bouchée de cheesecake tout en l'écoutant. - T'en veux ?C'était la manie de ma sœur de proposer ce qu'elle avait à tout le monde. Que ce soit "tu veux goûter ?", "tu veux essayer ?" ou "tu veux l'essayer ?"; elle aimait bien partager soit par générosité, ce cas ci était seulement avec ses proches, soit pour en retirer des compliments. Elle adorait être le centre d'attention, tout le contraire de moi en fait... Tendant ma fourchette vers lui, j'attendais de voir s'il l'acceptait ou pas.
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| | Sujet: Re: Ghost of love | Weyna Dim 23 Fév - 23:37 | |
| ghost of love « Je pensais que tu aurais pu avoir changé de goûts, avec le temps. » avouai-je dans un sourire penaud. « Mais je suis heureux de constater que ce ne soit pas le cas. » Moi non plus je n’avais pas le temps de quitter les cours pour m’offrir le luxe d’un coffee avais-je eu envie de lui répondre. Sauf que ce n’était pas entièrement la vérité. Le temps ne manquait pas tant que ça. La motivation, en revanche … Mais peut-être que de la retrouver était un signe du destin, finalement. Peut-être que ce serait l’occasion de reprendre les choses là où nous les avions laissées … Sa façon de lécher son doigt qu’elle avait trempé dans un peu de crème me fit sourire. Peut-être même rougir. Quel idiot j’ai été de croire qu’elle avait changé. Non, pas du tout. Elle savait toujours y faire avec les garçons. La preuve est que, alors que je croyais mon cœur définitivement paré à toute éventualité auprès des femmes, Whitney parvenait encore aujourd’hui à me le faire battre la chamade. « Oui j’imagine, vu que tu es maintenant en faculté. Félicitations ! » Sa sœur. Je m’en souviens. Elle m’en parlait très souvent. « Weyna, c’est ça ? Comment va-t-elle ? Elle aussi est venue étudier à San Francisco ? Vous vivez ensemble ? » Je dois avoir épuisé mon quota de paroles de la journée. « Tu as toujours été une grande styliste, c’est dommage que tu sois obligée d’en passer par tout ça avant de pouvoir réaliser son rêve. » Grande styliste qui sait parfaitement bien se vêtir, évidemment. Je crois d’ailleurs, pour la petite anecdote, que de cette manière que je suis tombé amoureux aussi vite. C’est horrible de dire ça, mais la première fois que j’ai vu Whitney en lingerie, j’ai dû reconnaître, passer le stade de l’homme qui bave devant la beauté d’une sylphide, qu’elle avait de bons goûts. « Moi…j’ai…je suis ici depuis 6 ans déjà et je prépare actuellement mon doctorat d’histoire moderne. » Je ne crois pas lui avoir indiqué à l’époque ce que je voulais faire plus tard, puisque j’en ai toujours aucune idée au jour d’aujourd’hui. « Euh…oui, oui pourquoi pas ? J’en ai jamais goûté… » Et me voilà qui me penche en ouvrant la bouche. C’est ainsi que nous procédions avec Whitney. Comme des amoureux en somme. Quand nous n’étions pas encore plus démonstratifs que ça. Sauf que sur le coup, à peine la fourchette eut-elle franchi mes lèvres que je me rendais compte de mon erreur. Whitney et moi, c’est du passé maintenant. Si ça se trouve, elle aura pris mal mon attitude. « C’est…hum, c’est délicieux. » murmurai-je en baissant les yeux comme pour m’excuser. « Donuts ? » Tant qu’à faire, je pose carrément le plat devant elle pour éviter de me rendre encore plus ridicule. « Et tu as … rencontré quelqu’un ou … » Le timing, Aro. Tout est une question de timing. « Désolé, c’est peut-être indiscret. » Mais je VOULAIS savoir. Tout connaître de sa vie d’aujourd’hui. « Tu aurais dû m’écrire, Whitney. C’est…on n’aurait pas dû se quitter comme ça après tout ce qu’on a vécu ensembles, tu ne crois pas ? » soupirai-je en la fixant intensément. CODE TOXIC GLAM |
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