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The Ghost from the Past • PV Cameron

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MessageSujet: The Ghost from the Past • PV Cameron The Ghost from the Past • PV Cameron EmptyVen 1 Juil - 4:25



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CAMOWAN « Go ahead and burn it down, I'm drunk and so is everyone else in this devil town. They wont let me turn around to get one last look at my baby while she's still around, while she's still around. Go ahead and build it up again, this cities just cemeteries enhanced forgotten men, my only hopes to see you and even if I never do while she's still around, while she's still around. And I know what you're thinking that won't stop this drinking, it's the least I can do 'cause this life is anything but certain when they close the final curtain you'll get a glimpse of the truth 'cause you're still around, while she's still around, while she's still around. Go ahead and burn it down, I'm drunk and so is everyone else in this devil town. » STILL AROUND • 3OH3


    « Ôh! Elle te va comme un gant! ». La mielleuse voix d'Aubrey me parvenait aux oreilles aussi clairement que si elle se tenait assise sur le tabouret en face de moi, pourtant, la grande brune à l'allure de lutin sautillait plusieurs mètres plus loin, derrière un portant de pantalon en lin blanc, les bras chargés d'une dizaine de jean Citezen. Sa joie endémique me fit lever les yeux au ciel, cette femme enfant arrivait à s'enthousiasmer devant tout et n'importe quoi. Cependant, j'en convenais, la robe bleue rayée qui m'arrivait juste au dessus du genou dont j'étais affublée semblait avoir été conçue pour mon unique usage. A ma grande stupéfaction, je m'étais laissée entraîner un peu plus tôt dans la journée pour une virée shopping, l'été approchait et mon ancienne colocataire m'avait prié de la rejoindre avec tant d'insistance que lui répondre par la négative n'aurait pu être une option, pouvait-on d'ailleurs dire non à un bambin qui réclame une crème glacée? C'était donc de bon coeur ou un sentiment qui s'en approchait, que je me tenais stoïque, devant un immense miroir avec le sourire ravi de la cliente parfaitement satisfaite. Ces temps ci, le soleil radieux affectait mon humeur et toutes les tensions accumulées au cours des derniers mois s'étaient comme qui dirait, volatilisées. La Rowan négligée, à l'allure sauvageonne mais cool avait fait place à une copie encore plus minutieuse qui aimait marier les couleurs et oser le grigri tape à l'oeil tel la cerise sur le gâteau. Je tourbillonnait vivement sur moi même, bien que les pans de la robe ne voletaient pas autour de moi en raison de la coupe étroite qui me serrait les cuisses. Puis, je recroisais à nouveau le regard joyeux de la plus extravertie des Thêtas. « Allez, je la prend! ». Son sourire, lui occupant déjà la moitié de son visage angulaire, se prolongea jusqu'aux oreilles, signe de son contentement. C'est en me défaisant de ma future acquisition que je notais le prix de cette petite merveille, l'étiquette jusqu'alors invisible me sauta aux yeux comme un surligner jaune fluo déposé sur une pancarte noire. Un petit sourire rusé se dessina sur mes lèvres, sagement, je haussais les épaules, pour le moment, tout mes achats étaient généreusement affranchis par Mr et Mme O'Cannel premier du nom, nouveaux riches et propriétaires des casinos Luxe&Lust, je n'allais donc pas tourner le dos à cette fortune considérable qui me souriait gentiment. De nouveau dans le short Maje qui paraissait ne plus me quitter ces jours-ci, je me sentais à nouveau Rowan la banale, la fille ordinaire, aimable, serviable et qui n'ose pas dire non, ne jamais sous estimer le pouvoir d'un vêtement. La petite sortie boutique n'était pas si inutile après tout, je savais désormais qu'il manquait une touche de piment à mon quotidien et que mon amabilité me faisait défaut. Plusieurs petits couinements me sortirent de ma torpeur, mes prunelles se promenèrent d'un bout à l'autre de la scène qui surplombait mon champ de vision, quand elles trouvèrent l'origine des cris animaliers. Aubrey, au front de la file d'attente, essayer désespérément d'attirer mon attention avant que la caissière impatiente ne la renvoie tout au bout de la queue. Je lui jetais un regard amusé, avant de saisir trois paires de lunettes déposées sur un comptoir blanc lustré, et attraper deux chemises que je n'avais même pas essayé. Je posais le tout devant la vendeuse mécontente et répondit au regard affolé de mon amie par une moue capricieuse façon Bêta. J'avais envie de me glisser dans la peau d'un tout autre personnage aujourd'hui, comme la veille ainsi que le jour qui précédait la veille et retrouvais le caractère imprévisible que j'avais autrefois. D'après les traits crispés d'Aubrey qui lui donnait un air abasourdi, j'accomplissais parfaitement ma mission. Une fois les talons tournés, et les portes coulissantes passées, j'eus droit à un coup de coude desservi dans les côtes qui me fît lâcher les petits dragibus que j'apportais à ma bouche. Je contemplais le gâchis, soupir exaspéré et main sur la hanche exprimant mon agacement. « Mme LaGourmande fait des folies aujourd'hui. ». La tirade était lancée gaiement à la cantonade et je ne pus réprimer mon sourire naissant, ces taquineries gratuites m'avaient beaucoup manqué, l'absence de la fillette au sourire espiègle commençait à se faire ressentir depuis que j'avais quitter la maison de confrérie Thêta et je comptais bien rattraper le temps perdu, au moment où j'allais répliquer avec la même fougue, une ombre happa mes paroles promptement me laissant muette comme une tombe. Lui, je l'aurai reconnu d'entre mille, ce goût vestimentaire unique, ces cheveux soyeux rejetés négligemment en arrière, cet air arrogant et ce regard méprisant qui vous brulez vif. Soudain, la vie ne me paraissait plus si rose, le soleil rayonnant avait fait place à une quantité de nuages gris impressionnante, les ruelles sures s'étaient obscurcies et les visages radieux qui flottaient autour de moi quelques secondes auparavant étaient devenus flous. C'était comme ouvrir un vieux carton du grenier, poser de nouveau les yeux sur des tas de breloques oubliées, clés qui donnent accès à des souvenirs enfouis si profondément dans notre mémoire qu'ils nous paraissaient même pas les avoir vécus un jour. Totalement ébranlée, je ne savais plus distinguer le rêve de la réalité, peut être étais-je au fond de mon lit, l'esprit torturé par un effroyable cauchemar, ou peut être les fantômes de mon passé ou plutôt le fantôme, m'avait finalement rattrapé. La simple vue de sa silhouette avait suffit à broyer le verrou que j'avais mis des années à sceller, j'avais réussi à tout oublier, comme une thérapie chez les alcooliques anonymes, j'avais suivi les douze étapes et chaque jour, non pas le besoin de boire mais le besoin de dire cette foutue vérité, de dénoncer ce que j'avais fait mourrait à petits feux. Seulement, à cet instant, tous ces effort fournis avaient été futiles. What comes around back around, comme le chantait si brillamment Timberlake.
    « Rowan..Rowan! Tu vas bien? ». Absorbée par sa présence, j'en avais complètement oublier celle de Aubrey qui me regardait avec anxiété. La jeune Hammersmith se faisait du soucis pour moi alors que je ne méritais aucune compassion, ni aucune gentillesse, mes démons m'avaient rattrapé et l'abominable vérité s'annonçait aussi clair que de l'eau de roche, derrière mes airs de princesse Aurore, j'étais un monstre. Tout s'éclairait soudainement, mon caractère solitaire, mon humeur lunatique, le sang qui bouillonnait dans mes veines. Puis à nouveau, le calme plat, je me remis instantanément de mes émotions et affichais une mine impassible le temps que quelques mots se forment et viennent se placer de telle sorte à constituer une phrase cohérente. « Rien..Je viens de me souvenir que j'avais rendez-vous chez le coiffeur, tu sais chez Orlando Pita..». Hum hum... Le mensonge était colossale, mais pourtant il ne sonnait pas tellement faux, je voyais à nouveau déjà poindre l'enthousiasme débordant de Aubrey avec lequel j'avais tant de mal à me dépêtrer mais avant qu'elle ne put me percer les tympans, je levais la main et la stoppais dans son élan. « Écoute, je suis désolée Aubrey mais je dois y aller maintenant, je t'appelle ce soir. ». Mensonge numéro deux, bien que mentir n'était plus dans mes habitudes, cela me semblait être le seul échappatoire et sans un regard en arrière, je partis précipitamment dans la direction inverse. Une fois la Thêta semée, je ralentis ma course et cherchais des yeux avec frénésie la cause de tout cet engouement, le fléau de ma vie, Cameron Nathen Jonas Bush-Adams, un long nom en soit, totalement à la hauteur du personnage. Malheureusement, à mon grand regret ou bien bonheur, je ne savais même plus à quel saint je devais me vouer, mes pupilles balayèrent la grande place sans que je n'aperçoive l'individu en question. Peut être avais-je rêvé ou peut être l'avais-je confondu avec un autre, mais mes souvenirs refoulés m'arrivaient à présent comme une claque en pleine face auquel il existait un seul et unique remède, le temps. Dorénavant, tout ce que l'on pouvait obtenir de Mlle O'Cannel était un regard mauvais, méfiant, comme si l'on m'avait poussé et enfermé dans une cage afin de me jeter des cacahuètes par dessus le marché. Découragée, je détournais le regard de la place centrale avant qu'il ne tombe sur mon pire cauchemar, tout sourire, il était là, les yeux rivés sur ma silhouette, un sourire dévoilant ses dents Colgate max white comme si il était réellement content de me voir. Incapable d'esquisser le moindre mouvement, je restais silencieuse pendant plusieurs secondes, mon regard plongé dans le sien. Captivée par ce visage familier, j'avais toutefois l'impression de me tenir devant un autre homme, un inconnu, après plusieurs années écoulées, je me demandais à quel genre de Cameron je pouvais bien avoir à faire. A la suite de ce microfilm au ralentit, les zooms, le noir et blanc, et tout le tralala qui s'ensuit, le jeune acteur m'apostropha d'un signe de tête me faisant signe d'approcher. A contre coeur, je m'exécutais, la curiosité me poussait à m'avancer jusqu'à sa table, devant son diabolo menthe, il avait l'air d'un enfant qui venait de fêter son anniversaire et recevait le cadeau suprême tant attendu. Le regard froid, je tirais la chaise annexe, affichant explicitement mon mécontentement et engageais la conversation sans ne plus tarder. « Cameron, que me vaut se plaisir. ». Ce n'était même pas une question, plutôt une envie de lui faire comprendre que sa présence n'était pas désirée même si, je le savais très bien au fond de moi même, il s'en contrefichait royalement. Sur mes gardes, je me tenais droite, les bras croisés déposés sur la table traduisant mon envie de non communication et de mettre fin à cette entrevue le plus rapidement possible. L'exaspération me gagna bien vite, ne voyant pas la réponse venir, je rivais mes yeux vers lui, le toisant férocement, lui, son petit air satisfait et son apparence bon chic bon genre. Serrant les dents comme jamais, j'insistais. « Je suppose que si nos routes se croisent aujourd'hui ce n'est pas par hasard. ». Ignore moi encore une fois et tu vas prendre cher, seule pensée que j'avais à l'esprit, le simple fait d'être venu me rencontrer méritait pour lui les pires supplices et il le savait très bien. J'avais peut être un caractère assez peace and love mais qui venait chercher la bête ne serait pas déçu du spectacle. La tension était palpable, je ne le lâchais plus du regard, avide de sa réponse, je voulais connaître le mystère de sa grande apparition et le renvoyer tout droit d'où il venait, aux enfers.
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MessageSujet: Re: The Ghost from the Past • PV Cameron The Ghost from the Past • PV Cameron EmptyVen 1 Juil - 17:45



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CAMOWAN “ Tout ce que je voulais, c’était l’atteindre, voir briller des putains de larmes dans ses yeux, qu’elle crie, qu’elle hurle, qu’elle fasse une crise. Elle s’est levée posément, s’est mise à me caresser les cheveux et m’a démontré par a + b l’être minable que je suis... Et je l’ai laissée ”




« Et pourtannnnt il faut viiiiiiiiiiiiiiiiiiiivre ou survivreeeeee… ». M’époumonant dans la douche, cette merveilleuse chanson de ce français Balavoine me restait dans la tête alors que je me shampooinais. J’usais de toutes mes cordes vocales, à dix heures du matin, chose qui devait probablement fatiguer bon nombre de mes confrères alphas mais pas moi. La pêche dès le réveil, l’envie de sauter partout et de rire de n’importe quoi, c’était tout à fait moi ça, un Cameron par excellence. Me fatiguer ? Il en fallait beaucoup. Depuis tout petit, j’étais constitué d’une joie de vivre débordante qui avait bien souvent fatigué, voir même emmerdé mes parents. Non seulement j’étais un gamin hyperactif mais en plus j’étais un enfant surdoué. Ouais je les cumulais, au plus grand désarroi de mes parents qui n’avaient jamais su gérer ça. Comprendre leur fils n’avait jamais été une de leur préoccupation favorite. Papa procureur et maman traductrice, ils en avaient du boulot pour en plus s’occuper de bébé Cameron qui est plus que usant à toujours poser tout plein de question. Ca ne les a pas empêché de donner naissance à ma petite sœur, décédée aujourd’hui, pourtant. Je me passais les mains sur le visage, frottant ces vilains souvenirs que je m’efforçais à ne plus faire apparaître, mais qui au détour d’un matin pluvieux, d’une humeur maussade, se faufilaient dans ma cervelle pour me rappeler à quelle point ma vie n’était pas toujours aussi euphorique que je le laissais prévoir. Ces petits moments de nostalgie ne duraient jamais bien longtemps. Il y avait bien une chose que mon père m’avait appris, ne jamais montrer ses faiblesses. Toujours se montrer digne et combattant. Fier et sur de soi. Si tu montres tes faiblesses, tu es mort m’avait dit mon cher paternel. Et mourir à vingt-deux ans serait vraiment dommage. Ma joie de vivre était ma force, je souriais pour me détourner de ce qui pouvait me blesser. De l’hypocrisie ? Non, quand j’avais quelque chose à dire, je ne me contentais pas de sourire, je pouvais aussi foncer dans le tas, que ça plaise ou non. J’étais d’ordinaire cool mais il ne fallait pas trop m’en demander. Un mot mal placé, une injure à mon égard et le sang ne faisait qu’un tour dans mes veines et à ce moment-là, tu avais plutôt intérêt à savoir courir vite, très vite. « … sans problèmes, sans blesser tous ceux qui l’aiment, être heureux, malheuuuureux ! ». Je fermai la pomme de douche, ouvrant la porte de la cabine. Ma main cherchant à tatons une serviette accrochée à côté moi, je l’enroulai autour de ma taille une fois celle-ci bien prise en main. Le miroir me renvoyait l’image d’un Cameron complètement crevé par les précédentes presque nuits blanches qui avaient ponctuées ma vie d’étudiant. Pourtant, je ne m’étais encore jamais senti aussi en fort que ce matin. « Cameron sors d’ici tout de suite putain, ça fait une heure que t’es enfermé là-dedans et à tous les coups t’as vidé le ballon d’eau chaude ! Et arrête de chanter, tu me les brises ». Je soupirai. La rabat-joie de service venait de se levée. Calypso, ma sublime colocataire au caractère de chien. J’avais connu un bon nombre de nanas casse-couilles, mais elle, elle battait tous les records. Madame, je fais la gueule all the time, madame je n’ai pas le droit de danser, de chanter, d’être heureux tout ça parce que ça nuit à son petit malheur personnel. En quelques semaines de colocation, je n’avais encore jamais eu l’occasion d’entendre son rire. Si au début, cela m’avait fortement intrigué, aujourd’hui, je n’en avais plus rien à cirer. Elle m’avait envoyé bouler deux ou trois fois, je voulais bien être sympa, mais masochiste non merci. Un dernier sourire à mon reflet et j’ouvrai la porte en grand, me postant devant Calypso, un énorme sourire aux lèvres. Elle détestait ça, je le savais. Plus elle détestait, plus je le faisais. « Pour que je te casse les couilles, il faudrait déjà que tu en es chère coloc ». Et hop dans ta gueule, rentre sous ta douche et fous moi la paix. Je passais à côté d’elle pour me diriger vers ma chambre. Jean, bermuda, bermuda, jean, tel était mon grand dilemme de la matinée. Le soleil semblait radieux, hop j’optais pour un bermuda beige et un tee-shirt blanc orné de diverses inscriptions. Mes DC shoes à mes pieds, ma casquette sur la tête et ma planche de skate sous le bras, je sortais de l’appartement, claquant la porte au passage. Allez encore un truc qui allait énerver un peu plus Calypso, décidemment la journée s’annonçait plus que bonne.

Le soleil s’incrustant dans mes pupilles marronnées, les doux rayons que je sentais sur mon visage me faisait plisser les yeux. Lunettes de soleil sur le nez, j’étais fin prêt à affronter le monde sur ma planche de skate. Passion que je tenais depuis que j’avais l’âge de dix ans. Je préférais largement me promener en skate qu’en voiture, bien que cette invention à quatre roues soit très commode quelques fois, comme lorsque le ciel n’en fait qu’à sa tête et décide de renverser sur notre tête ses perles de chagrins salés qu’il conserve pour lui jusqu’à qu’il ne le puisse plus. Ces journées ensoleillées avaient le don de me mettre de bonne humeur pour au moins trois mois. J’avais comme l’impression qu’on venait de me greffer des ailes, déambulant désormais dans les rues de San Francisco à bord de mon engin de compétition. Un, deux coups de pieds sur le bétons pour prendre un peu plus de vitesse et je me laissais glisser au gré du vent. J’exaspérais les petites vieilles qui me menaçaient avec leur sac à main, m’infligeant leur célèbre réplique « les planches à roulettes, ce n’est pas sur les trottoirs ! ». Skateboard on dit, mamie, skateboard. Des passants râlaient, d’autres s’écartaient, certains répondaient à mes sourires, d’autres encore tournaient la tête. Moi, je continuais mon chemin, ne me préoccupant que de la destination. Les bras tendus comme si j’étais en avion, quelques fois je devais passer pour un grand gamin, mais un grand gamin qui gérait sur un skate. Si je fermais les yeux quelques secondes, je pouvais même imaginer que j’étais dans l’espace, sur mon vaisseau spatial et j’étais le roi de l’univers. Je ré-ouvrai les yeux juste à temps, quelques secondes plus tard et j’embrassais un poteau. Petit virement sur la droite, je me faufilai à travers la foule, un coup à droite, un coup à gauche, un saut sur le bord du trottoir et il ne me manquait pas beaucoup de mètres pour arriver à ma destination. « Putain mec j’ai cru que t’allais jamais arriver ». Je récupérai ma planche sous le bras avant d’entrer dans le fast food où j’avais rendez-vous avec l’un de mes meilleurs amis, Camille. Un alpha aussi déluré que moi, avec qui je m’étais immédiatement bien entendu. Mes yeux cherchèrent une horloge. Douze heures trente. Pas si en retard que cela, j’ai déjà fait pire. Cameron et la ponctualité, deux mots complètement incompatibles. Les montres, non seulement je n’en possédais aucunes, mais en plus pour cela, c’était le genre de gadget qui ne servait strictement à rien. Enfin si, à être à l’heure mais les personnes qui me connaissaient avaient pris le coup. Si ils me voulaient au rendez-vous à dix sept heures, ils me fixaient rendez-vous à seize heures pour être sur que je sois à l’heure quand les rendez-vous étaient importants. Oui je les avais tous grillés mais quand j’avais appris ça, un soir où l’alcool était devenu notre meilleur ami et qu’il s’était joyeusement infiltré dans notre sang, j’en avais ri toute la soirée. Je reconnaissais être un véritable casse couilles quand je m’y mettais. « Je suis pas si en retard que ça si ? Si. Ah bon, sorry man, la prochaine fois je serais un peu plus en avance promis ». Je croisai le regard de mon meilleur ami qui n’en pipait mots. Cameron, ou l’art de faire des promesses dont il sait qu’il ne saura les tenir.

Deux heures plus tard, de nouveau parcourant la ville à bord de mon bolide, l’estomac rempli, le portefeuille lui souffrant un peu, je m’autorisais un dernier crochet devant les vitrines des dernières DC shoes qui me narguaient avec leur prix exorbitant derrière cette foutue vitrine. Papa et maman Bush-Adams avait encore une fois oublié de remplir mon compte en banque qui commençait doucement à s’appauvrir. Tel un enfant devant la vitrine des plus beaux jouets dont même en rêve il ne pourrait avoir, je ne quittais pas cette vitrine des yeux. Je les voulais ces chaussures. J’étais prêt à faire n’importe quoi pour les avoir. Même à faire un caprice. Un grand gosse, vingt-deux ans mais huit ans d’âge mental. Après cinq longues minutes de torture et de contemplation, je décidai d’aller me poser à la terrasse d’un café. Un diabolo menthe, ma boisson préféré depuis que j’avais cinq ans et que je n’avais pas rebu depuis des années. A l’époque, mes diabolos menthe, je les buvais avec Rowan. Aujourd’hui, ils avaient disparu de ma vie comme j’en avais chassé Rowan. Je n’ai jamais cru à tous ces trucs de destin, d’âme sœur, à tous ces signes superstitieux dont la moitié de la population est fan. Pourtant en levant les yeux, la place pouvait être bondée d’un millier de personnes, je l’aurai même reconnu de dos, les cheveux courts, des kilos en moins et dans le noir. Un visage comme cela, ça ne s’oubliait pas. Surtout ce visage-ci. Des semaines que je la savais dans les parages, des semaines que je faisais tout pour la fuir et pour l’éviter. Aujourd’hui, était-ce vraiment le jour pour une confrontation ? L’abcès devait-il être crevé une bonne fois pour toutes ? Elle me fixait, elle aussi m’avait reconnu. C’était maintenant ou jamais Cam, soit t’as des couilles, soit t’en as pas. Et au nom de ma petite sœur, j’en avais. Signe de tête, qu’elle vienne me voir. J’avais deux ou trois petites choses à lui dire à celle-là aussi. Allez un sourire pour qu’elle approche. Quelle foutue vie et foutue coincidence quand même. Il suffisait que je boive une malheureuse boisson pour que mon passé me rattrape. Et quel passé. « Cameron, que me vaut se plaisir ». J’étais prêt à m’étouffer avec ma gorgée de diabolo. Pour moi ce n’était pas un plaisir, loin de là. Cette femme avait le don pour faire surgir tous mes maux et mon caractère de merde que je pouvais avoir quelques fois. Elle n’avait rien de bon pour moi, elle ne me rappelait rien de bon. Elle avait tué ma sœur et jamais je ne lui pardonnerai. « Je suppose que si nos routes se croisent aujourd'hui ce n'est pas par hasard ». Je n’avais donné de réponse à sa première phrase. Une réponse n’aurait rien apporté à part des insultes. Et franchement, au bout de quelques secondes de retrouvailles, ça le faisait quand même moyen. Enfin retrouvailles, c’était un grand mot. Si j’avais pu m’en passer, je l’aurai bien fait volontiers. « Ah si pour moi c’est complètement par hasard, parce que tu vois ta gueule de salope, je m’en serais bien passé aujourd’hui ». La diplomatie, ça n’avait jamais été mon truc apparemment. Je n’étais pas du tout du genre à tourner autour du pot, que ça plaise ou non. Et je me doutais que mes paroles n’allaient pas plaire à la blonde, mais si elle n’avait pas décidé de venir me pourrir l’air aujourd’hui, peut-être aurais-je tenté d’être sympathique cinq minutes. Non en fait, que ça soit aujourd’hui ou demain, ça aurait été pareil. « Alors ça va dans ta vie ? J’espère que la mort de ma sœur n’a pas trop troublé ta gentille petite routine. Ca aurait été dommage ». Et voilà, le sujet qui fâche venait d’être lancé. Ma bonne humeur ainsi que ma zen attitude venaient brusquement de s’envoler, laissant place au Cameron grande gueule sans scrupules. Mes yeux dans les siens, comme si je tentais de faire sortir des lasers de mes pupilles pour lui brûler les siennes. J’étais certain qu’avec un peu de bonne volonté, je pourrais arriver à les faire sortir, ces lasers.
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MessageSujet: Re: The Ghost from the Past • PV Cameron The Ghost from the Past • PV Cameron EmptyDim 3 Juil - 22:22



The Ghost from the Past • PV Cameron 336098tumblrlkcabx2AJ91qzhxwqo1500
CAMOWAN « Valérie s'ennuyait dans les bras de Nicolas mais Nicolas, celui-là ne le savait pas. Isabelle a attendu, attendu mais Patrick n'est jamais reparu. Les histoires d'A, les histoires d'amour, les histoires d'amour finissent mal, les histoires d'amour finissent mal en généraaaal. Michel aimait Gérard et Gérard le lui rendait si bien qu'à la fin ça ne rendait rien. Evelyne toute sa vie attendit que le monsieur en gris lui sourit. Gilbert partit en voyage juste au moment de son mariage, Hector est mort en faisant une fugue, il allait retrouver Gertrude. Simone et Tom s'engueulaient dès que vingt et une heures sonnaient, les histoires d'amour finissent mal en général. __ »





    J'avais beau avoir l'allure de la fille qui n'en avait que faire, celle qui ne savait pas qu'elle jour on était, qui oubliait les dates d'anniversaire et capable de rassurer un mourant sur son lit de mort avec une petite phrase haute en couleur du genre « ce n'est pas bien grave. », je n'oublierai jamais cette dantesque nuit à Vegas, allégation de mon véritable départ pour cette brave Californie. Ma vie était parfaite, je vivais au pays du rêve, la tête dans les nuages, rien ne m'importais. Plongée dans les tourbillons des folles nuits de bamboche, hors du temps et hors de l'espace, je grandissais dans ma bulle, élevée sur un piédestal par mes petits camarades trop occupés à être aveugler par mes petits jeux puériles, je passais du beau temps, the teenage dream babyyy. Je rangeais qui je voulais à ma botte, figure emblématique du lycée, j'étais la fille la plus zieutée et celle dont la mesquinerie n'avait pas de prix. Plus impitoyable j'étais, plus l'adoration que l'on me portait, amplifiait, m'encourageant à être d'autant plus mauvaise et fielleuse. La Rowan Jesse d'aujourd'hui n'avait désormais plus rien à voir avec la capricieuse d'antan, définitivement dissemblable, mais retournons en à la belle époque. A chaque Prom Queen digne de ce nom, il fallait un roi, ce roi apparut sous les traits d'un certain Cameron Nathen Jonas, meilleur ami d'enfance, jumeau, petit ami, amant, les adjectifs ne manquaient pas pour qualifier ce gamin à l'intelligence hautement supérieur à la moyenne et beau comme un dieu. L'altère égo de mademoiselle O'Cannel, lui aussi était l'un des évènements incontournable de Vegas, comme une attraction, il les attirer toutes et possédait une telle présence charismatique que je n'aurais pas été étonnée si sa petite tête d'ange apparaissait un jour sur le célèbre billet vert. Inséparables tels le yin et le yang, robin des bois et petit Jean, Kad Merad et Olivier ou encore Oui-Oui et Mirou, notre amour inconsidérable l'un pour l'autre engendrait la jalousie de tous pour notre plus grand plaisir s'il vous plaît. Nous nous connaissions par coeur, dépendions l'un de l'autre comme Winnie l'ourson dépendait de son pot de miel, et nous brodions fil après fil cette grande histoire d'amour épique, que nous pensions alors éternelle non que nous ayons l'âme romanesque, mais il existait une telle osmose entre nos deux personnes que se séparer un jour, s'éloigner l'un de l'autre était une pensée non envisageable. Officiellement ensemble, il en valait de soit que notre petit couple ne passerait pas inaperçu et que la nouvelle se répandrait comme une traînée de poudre. Vint alors l'air de notre apogée, divinisés par le saint peuple, lorsque nous nous retrouvions enlacés dans les bras l'un de l'autre, plus rien n'existait autour de nous, et Cameron était devenu la personne que j'affectionnais le plus au monde, il était moi, j'étais lui, rien ne pouvait détruire une passion aussi suprême. Erreur. Doucement bercés par nos exquises chimères, nous l'avions hélas pas vu venir, comme l'autruche qui se met à voler, nous avions prit notre envol ce soir là dans le petit bijou de Cameron, une lincoln MKR, 415 chevaux ça ne pardonne guère. Nous en étions arrivés là, le duo du siècle devenu deux âmes en peine, la mort de Danna me pesais lourd sur la conscience, même la chipie que j'étais à l'époque en avait été ébranlée. Certes mon tempérament égoïste avait guidé mes pas jusqu'à présent, j'avais rarement été blessée, on pouvait même user du mot jamais, derrière ma solide carapace, édifiée après des années de dures labeur, que je le voulais ou non, j'avais le coeur fragile et un malheur aussi épouvantable provoqué un tant soit peu de compassion. Face à Cameron, il ne m'étais pas venu à l'esprit un seul instant de masquer mes sentiments à son égard ou la commisération et la pitié que je ressentais à l'issue de cette virée nocturne. Pourtant, j'avais dû m'y soumettre, son courroux était tel que pour lui, je n'existais plus. Du jour au lendemain, il m'avait rayé de sa vie, la brosse qui essuie la craie du tableau lisse, de nouveau vierge, nos chemins se séparaient. Ma fierté m'interdisait de revenir à lui, de le supplier pour qu'il me pardonne d'une faute que je n'avais pas commise, même si il m'avait insinué le doute à l'époque, peut être avais-je merdé avec les freins et je nous avais guidé vers une mort certaine. La culpabilité s'écoulait dans mes veines, toujours plus acide et me brûlant à petits feux, j'avais frôlé la dépression et il en était responsable. Qui aurait pu bien croire que nous pouvions nous infliger tant de souffrances, la réponse était personne. Je n'étais pas l'unique coupable dans l'affaire, j'avais ma part de responsabilités, j'étais la petite bestiole qui avait voulu faire la fête jusqu'au bout de la nuit dans ♪ un tourbillon d'un vent de foliiie ♪. En ce qui concernait les révisions de la prodigieuse automobile, il ne fallait pas m'en blâmer, je n'étais pas garagiste et si Cameron n'était pas foutu d'amener sa voiture au contrôle technique qu'il aille se pendre. Sa réaction violente avait été compréhensible au début, la perte d'un être cher amenait ses victimes à chercher un fautif mais à la longue, ce petit tribunal improvisé ne m'amusait plus, seul résultait un goût amer que je m'étais empressée de faire disparaître avec un morceau de sucre. Le secret de mes petites émotions était donc resté dans les âmes et dans les coeurs.

    « Ah si pour moi c’est complètement par hasard, parce que tu vois ta gueule de salope, je m’en serais bien passé aujourd’hui ». Estomaquée, je savais qu'il ne me portait pas dans son coeur mais je ne m'attendais pas à une telle agressivité de sa part. Malgré une année passée, j'avais la vague impression que nous nous étions quittés la veille, l'accident fraîchement survenue et les nerfs au bord de l'explosion. Monsieur avait cependant de la chance, je n'avais pas envie de me donner en spectacle et perdre mes esprits, j'avais déjà assez donné lors de mon excursion au merced lake avec Keyllan et avais sagement décidé d'expédier les scènes de ménages au placard. Je restais silencieuse quelques instants avant de déclarer d'un air théâtrale. « Ne te lamente pas sur ton sort, moi aujourd'hui j'ai vu un fantôme, VDM. ». Il cherchait le conflit, conflit il y aura. Ma vie avait était chamboulée une fois et je n'allais pas resté passible, attendant calmement que mon abonnement miséreux se renouvelle. Dissimulant mes sensations à la perfection, je me tenais nonchalamment sur ma chaise à jouer avec une paille en plastique comme si je venais rencontrer un ami avec lequel j'avais pour habitude de déjeuner ici. Je ne serais pas tendre et si mon attitude était blessante, elle n'était rien plus qu'une meilleure copie de la sienne. Ô qu'il le savait que être impitoyable pouvait s'avérer pour moi comme une seconde nature, j'en avais fait mes preuves au lycée et tout le monde se gardait bien de rivaliser avec une petite teigne de mon envergure. Pourtant, il avait choisit de s'aventurer sur ce terrain dangereux, seems like the bitch is back. Pendant que je me confortais dans mes idées, la voix sarcastique de mon camarade me ramena brusquement à la réalité. « Alors ça va dans ta vie ? J’espère que la mort de ma sœur n’a pas trop troublé ta gentille petite routine. Ca aurait été dommage ». Je reçus ses paroles comme un ballon de foot projetait à la vitesse la lumière venant terminer sa course au creux de mon estomac. Sentant mes dents se desserrer et trahir mon émoi, je me repris bien vite lui accordant un regard mauvais avant de répliquer avec antipathie. « Ça se passait bien jusqu'à ce que tu te pointes figure toi. J'aimais énormément Danna, sa mort n'allait pas me laissait de marbre c'est évident. ». Je soutins son regard haineux, depuis la collision avec l'arbre, le sujet Danna était un sujet tabou et nous l'abordions pour la première fois devant son diabolo menthe à la terrasse d'un café, chose dont je ne m'épargnais pas de faire remarquer. « Tu n'as pas trouvé mieux comme endroit pour évoquer le sujet, commande steak-frite tant que tu y es. ». Déclarais-je froidement. Et oui, voilà, ma mauvaise humeur prenait le dessus, Rowan-têtue-bornée in action, je ne mâcherais pas mes mots et m'assurerais que ce petit moment convivial soit pour lui un véritable enfer. Le revoir, je n'arrivais pas à le supporter, je resongeais à nos étreintes brulantes, nos baisers passionnés et ardents. Je n'arrivais pas à effacer ces moments passés ensemble, ni ces mots violents crachés à la figure quand notre relation s'était cassée la gueule par terre. Je l'avais aimé bon sang, mais l'ivresse s'était transformée en une haine intense que je subissais au quotidien. Je relevais ma tête nauséeuse, contemplant ses traits comme pour la première fois, je redécouvrais le visage qui m'avais tant obséder à l'époque de mes années folles, loin de l'adolescent qui m'avait conquise, Cameron était maintenant un homme à la beauté du diable, fascinant, il captait les regards comme une boule de disco exposée en plein soleil. Avec subtilité, j'essayais d'éveiller en lui une compassion, radier le voile déposer sur ses iris chocolat une bonne fois pour toute. Je pris une voix solennelle, dénuée d'émotion, le traversant de mon regard perçant. « Malgré tout ce temps, tu n'as toujours pas pris le recul nécessaire, j'en suis navrée pour toi. ». Je continuais à le regarder avec attention, promenant mes prunelles herbe verdoyante sur sa petite personne attendant une réaction qui s'annonçait explosive. Je l'avouais, je le cherchais, un peu masochiste sur les bords, je voulais qu'il craque, qu'il déchaîne vents et marées, qu'il extériorise ses démons et annonce après sa crise son mea culpa. Rêveuse? Moi jamais. « Je le répète encore une fois, je n'ai rien à faire dans tout ça. Les freins, ce n'était pas moi! ...Tu ne peux t'en prendre qu'à toi même. ». Lâchais-je sans cérémonies. Les dés étaient jetés. Les mains jointes et posées sur la table, j'attendais la sentence exemplaire comme une condamnée d'office. Je ne pouvais repêcher mes mots, ils avaient filé malgré moi, toute la peine que j'avais subit ré-émergée, et la seule manière de retenir mes larmes salées était de prendre la forme d'un gros rocher sur lequel les sentiments des autres se répercutaient sans une quelconque réciprocité, tout droit expédiés vers d'autres cieux. Je m'étais lavée de toute culpabilité en quelque seconde, fière de mon petit effet, je demeurais dans un silence électrique, le calme avant la tempête, attendant la riposte cinglante de mon adversaire.
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MessageSujet: Re: The Ghost from the Past • PV Cameron The Ghost from the Past • PV Cameron EmptyDim 10 Juil - 13:56



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CAMOWAN “ Les filles c'est comme ça, même si elles sont plutôt moches, même si elles sont plutôt connes, chaque fois qu'elles font quelque chose de chouette on tombe à moitié amoureux d'elles et alors on sait plus où on est. Les filles. Bordel. Elles peuvent vous rendre dingue. Comme rien. Vraiment. ”




FLASHBACK ON


« Promets moi que tu m’aimeras toujours ». Tendrement enlacés sur un banc du lycée, mes yeux se perdaient dans les prunelles vertes de ma jolie petite amie. Ensemble depuis près de deux ans, mais soudés comme les deux doigts de la main depuis que nous portions des couches culottes, il était impensable de nous voir séparés un jour. C’était Cameron et Rowan, pas Cameron sans Rowan ni Rowan sans Cameron. Nous étions surnommés les siamois, jamais l’un sans l’autre, ou à de très rares occasions. Même cursus scolaire, toujours dans les mêmes classes, assis l’un à côté de l’autre, il leur était impossible de nous séparer. Mon enfance avait évolué aux côtés du sien, main dans la main, jouet par jouet, bêtises par bêtises. Nos parents désespéraient de nous voir si unis. Si l’un des deux était pris pour une bêtise, l’autre se sacrifiait et vice et versa. Dire que nous avions un lien fusionnel n’était qu’un pléonasme. « Promis, on restera toujours aussi soudés que Tic et Tac, le ying et le yang et le M&M’s rouge et le M&M’s jaune ». Un petit sourire et j’entrecroisai mes doigts dans ceux de Rowan. Un sentiment de plénitude m’avait envahi. Ici, à cette minute, rien ne pouvait nous arriver. Nous étions tous les deux et à deux nous sommes toujours plus fort. Le monde pouvait alors s’écrouler, la terre s’arrêter de tourner, une météore pouvait nous tomber dessus, rien ne m’importait, puisque je me trouvais avec Rowan. Notre amour dépassait tout et nous protégeait de tout. Comme une énorme carapace qui nous suivrait tout le temps. Je ne pensais pas qu’il était alors possible d’aimer autant. Comment les gens faisaient-ils pour tout donner à l’autre sans avoir peur qu’un jour cet autre se barre avec tout votre amour, votre cœur, vos tripes et votre cerveau. Comment être sur que la personne aimée ressentira ces sentiments aussi fort à votre égard pour toujours ? Et l’amour, qu’est-ce que c’est d’abord ? Deux, trois baisers, le cœur qui bat un peu trop fort dans la poitrine et un sourire niais ? Qu’est-ce qui nous pousse à vouloir se reconnaître dans l’autre. L’amour, l’amour, l’amour. Quelle bête invention. Stupide invention que des milliers de personnes suivent, moi le premier. Mes sentiments pour Rowan étaient réels, complètement démesuré par rapport à la capacité de mon cœur à suivre des pulsations normales et pourtant je ne m’étais jamais senti aussi bien. Je ne la sentais pas cette épée de damoclès qui pointait au-dessus de ma tête. Tous les amoureux ont une épée de damoclès au-dessus de leur tête, mais ils ne s’en rendent pas compte. Parce qu’il est dangereux d’aimer, qu’on peut se rétamer la gueule à n’importe quel moment et qu’une fois ce moment arrivé, on a mal à en crever. Les sentiments nous prennent à la gorge, le cœur ne bat plus et vous n’êtes plus qu’une loque accrochée à la vie qui attend sa sentence. Mais la sentence ne tombe jamais, et c’est ce qui fait si mal. Vous restez cet être méprisable rempant de solitude et titubant de sentiments trop encombrants. Ils vous bouffent le cerveau jusqu’à en devenir fou. On pense sans doute ne jamais se relever d’une chute si mortelle, qu’on ne peut pas plus toucher le fond qu’à ce moment précis et qu’il nous sera impossible de remonter cette descente aux enfers et puis un matin on se réveille et tout le poids de la culpabilité, des sentiments oppressants, du mal-être a disparu. C’est comme une seconde vie. Le réveil est doux, harmonieux, les nuits ne sont plus hantées de vieux démons qui vous pétrifient les yeux. La vie semble à nouveau belle, les oiseaux se remettent à chanter sous votre fenêtre et vous vous surprenez à sourire, rire, aimer. Jusqu’à la nouvelle chute.

FLASHBACK OFF


La nouvelle chute s’était imposée en cette belle après-midi, sans que je n’ai rien demandé. Et quelle chute. La journée avait si bien commencé et il avait fallu qu’une blonde gâche tout. Rowan, ex petire amie, ex femme de ma vie, ex meilleure amie, ex âme sœur, ex tout. Je me serais bien passé de cette rencontre inopportune malheureusement. La voir réveillait tellement de mauvais souvenirs, de mauvais sentiments. La haine se mélangeant au mépris s’emparait de tout mon être qui ne demandait qu’à lui pourrir sa belle gueule de blonde. Comment était-ce possible de passer d’un amour fou et inconditionnel à une haine infinie ? C’était la question que je me posais souvent, quand la nostalgie m’emportait dans des recoins de ma vie que je m’efforçais d’oublier. Mais comment rayer totalement celle qui fut autrefois toute ma raison de vivre. Comment la replacer au simple rang d’inconnu alors que nous nous aimions comme de fous, prêt à parcourir le bout du monde ensemble, prêt à avoir des enfants, une jolie maison avec un joli jardin et un voyage de noce en Inde. Comment faire comme si je ne le connaissais pas alors que tout mon corps se raidissait rien qu’en ayant l’impression de la reconnaître dans une femme dans la rue, portant sa démarche, un de ses vêtements ou un de ses traits du visage. La zapper totalement m’était impossible. Tout me ramenait forcément à elle. Un objet, une photo, un lieu. Elle me hantait, quoique je dise, quoique je fasse pour me détacher complètement d’elle. Rien que le souvenir de Dana me ramenait directement à Rowan. Et dieu sait que j’aurai préféré ne jamais avoir à penser à Rowan au travers de ma petite sœur décédée. Un bon nombre de fois mon cerveau avait revisionné ce fameux soir où tout était parti en vrille. Comme un château de cartes qui s’écroulent sous le faible poids de la construction, ma vie s’était écroulée un samedi soir, quand Dana, ma cadette de cinq ans, avait perdu la vie. A cause de moi, à cause de Rowan, seul Dieu le sait. Mais la culpabilité à oublier et le deuil est tellement plus facile à faire quand la faute est rejeté sur une autre victime. S’extraire de toutes responsabilités, tout rejouer sur l’être aimé, à qui l’on avait juré de ne jamais faire de mal et de toujours être présent, c’était ce que j’avais choisi de faire. Mon comportement pouvait être jugé de lâche, après tout je n’en avais rien à faire, ni du jugement des autres, ni de celui de Rowan. Ma petite sœur s’en était allée parmi les anges, c’était tout ce dont je voulais me rappeler, tout ce qui me restait en mémoire. C’était de sa faute, de sa faute à elle, entièrement de sa faute, sa faute, sa faute, sa faute. Cette phrase avait bien souvent hanté ms nuits peu après l’accident de voiture que nous avions vécu et qui avait offert à ma petite sœur une nuit éternelle. J’en avais cauchemardé des nuits entières, me tenant éveillé pour ne pas m’assoupir et m’enfoncer dans l’abîme de la nuit noire qui m’effrayait. Beaucoup de mon entourage m’avait conseillé d’avoir consulter un psychologue. Et puis quoi encore. La seule source de mon mal être était celle à sortir définitivement de ma vie, chose que j’avais fait. Plus de Rowan, plus de problèmes. De mon oxygène, elle était alors passée au poison qui contaminait tout mon sang et dont je me serais très bien passé. Get out Rowan, tu n’es plus la bienvenue dans ma vie et tu n’es qu’une indésirable dans mon cœur.

« Ne te lamente pas sur ton sort, moi aujourd'hui j'ai vu un fantôme, VDM ». Rowan avait le don de faire ressortir en moi autant les bons côtés que les mauvais. Et depuis quelques mois, elle faisait surtout ressurgir tous les mauvais. Ma haine se réveillait, mes poils de bras se hérissaient rien qu’à l’évocation de son prénom. Qu’elle aille moisir en enfer, mais qu’elle ne me gâche plus la vie. Je la détestais, de tout mon être. Aussi loin que mes souvenirs pouvaient rattraper le temps, il ne me semblait pas que j’eus déjà méprisé une personne à ce point-là. La thêta pouvait avoir l’honneur d’être la seule à me mettre ainsi, enfin si l’on pouvait appeler ça de l’honneur. Les hostilités avaient été lancées et comme je n’en attendais pas moins de la jeune femme, elle avait bien attrapé le train en marche et ne semblait pas vouloir se laisser. Great, j’adorais jouer. « Ma pauvre chérie, comme je te plains. Moi hier, je suis allé sur la tombe de ma sœur, chacun ses occupations ». Mon cynisme m’empêchait d’éprouver la moindre compassion à ses folles aventures d’étudiante. J’avais plus pitié d’elle qu’autre chose. Mes yeux plantés dans les siens, aucun sourire n’avait essayé de se scotcher sur mon visage. Les bras croisés sur ma poitrine, avachi dans ma chaise, je n’essayais même pas de faire le moindre effort pour Rowan. Pour ma part, elle ne le méritait tout simplement pas. « Ça se passait bien jusqu'à ce que tu te pointes figure toi. J'aimais énormément Danna, sa mort n'allait pas me laissait de marbre c'est évident ». Décidément chacune de ses paroles avaient le don de me mettre hors de moi. Qu’elle ferme sa grande bouche, mon dieu mais qu’elle la ferme. Un rire nerveux avait menacé de sortir de mon gosier à l’occasion des dernières paroles qu’avait sorti la jeune femme. Si elle pouvait arrêter de se foutre de ma gueule ouvertement ça m’arrangerait fortement. J’aurai souhaiter qu’elle se taise à jamais et qu’elle ne recroise plus jamais ma route, mais mes vœux n’étaient pas souvent exaucés ces derniers temps et Rowan se retrouvait devant moi, et une dure bataille semblait être lancée. « Jusqu’à que JE me pointe ? Tu te fous de ma gueule j’espère. Ca fait quinze minutes que je suis tranquillement assis là jusqu’à que toi et ta gueule de merde se ramène dans mon champ de vision. Et arrête avec tes remarques désobligeantes sur la mort de ma sœur, je n’en crois pas un mot. Tu n’en as jamais rien eu à foutre, seule ta petite vie compte pour toi alors ne dis jamais ce genre de choses sur ma sœur devant moi ». Mon cœur saignait encore ma petite sœur disparue et son évocation était des plus douloureuses. Et en parler avec Rowan finissait alors de m’achever. Mais hors de question de lui montrer la moindre faille, faiblesse. Un roc puissant et fort, tel était celui que je me montrais devant Rowan. Le Cameron exécrable, ne mâchant pas ses mots et lui jetant au visage toute mon amertume et ma haine de la voir ainsi devant moi. J’étais un tout autre Cameron devant elle, partie de moi dont je n’étais pas très fier. Elle me provoquait, il fallait alors que je réponde. “La règle du jeu était de ne rien changer, et ce que l’on pouvait appeler taquinerie lorsque que on était gamin devait à présent s’appeler perversion”. Elle me testait, je répliquais. Je l’insultais, elle me méprisait. C’était un jeu sans fin, sans gagnant et pourtant nous étions persuadés d’avoir toujours le dernier mot, jusqu’à que l’autre ne surenchérisse. « Non je n’ai pas trouvé mieux, t’aurais sans doute préféré qu’on en parle autour d’un café chez moi ? Désolé, ce genre de privilège n’est réservé qu’à mes amis, il ne me semble pas que tu en fasses parti, malheureusement ». Ou plutôt heureusement. Ma patience commençait doucement à s’évaporer. Qu’elle ne continue pas de trop me chercher, parce qu’elle allait véritablement finir par me trouver. Et trouver un Cameron n’était jamais chose bonne. « Malgré tout ce temps, tu n'as toujours pas pris le recul nécessaire, j'en suis navrée pour toi. Je le répète encore une fois, je n'ai rien à faire dans tout ça. Les freins, ce n'était pas moi ! ...Tu ne peux t'en prendre qu'à toi-même ». Un combat de regard s’était lancé. Les sourcils froncés, je tentais bien que mal de contrôler l’élan de haine qui commençait doucement à me faire trembler. Mais sa dernière phrase fut celle de trop. Je sentais les gens nous regarder, à la table voisine. Et provoquer un esclandre en pleine place publique ne me semblait pas être la meilleure idée. C’est furieux que je me levai d’un bond de ma chaise, laissant de la monnaie au serveur pour mon diabolo menthe et attrapant le bras de Rowan au passage, la forçant à se lever à et me suivre. Quelques secondes plus tard nous nous trouvions dans une petite ruelle déserte qui menait à un cul de sac. Endroit parfait. Je la poussais contre le mur d’une maison, le regard plus haineux que jamais. Me contrôler à ce moment précis ? Impossible. « Tu te prends pour qui sérieusement ?! Sale trainée, comment oses-tu affirmer que je ne peux m’en prendre qu’à moi-même. Tu ne manques pas de culot ! On a eu cet accident APRES que je t’ai prêté ma voiture, alors ne me dis pas de m’en prendre qu’à moi-même. Ferme ta gueule déjà, parce que je te jure que si tu dis encore une connerie de ce genre, j’explose ton joli petit visage sur ce mur, femme ou pas femme ». Je m’écartais d’elle, reprenant mon souffle dégoulinant de colère. Rowan savait si bien me faire péter les plombs en moins de cinq minutes et dieu que je la détestais pour ça. Elle avait une emprise sur moi que personne d’autres ne pouvait avoir, me connaissant mieux que quiconque. Elle savait appuyer là où ça faisait mal, comme je savais le faire avec elle. Je m’asseyais alors par terre, le dos contre un mur en face d’elle. « Danna te considérait plus que comme une simple amie, et toi t’en as rien eu à foutre ». La tête tournée sur le côté, les bras croisés sur mes genoux, mon regard ne s’attardait plus sur Rowan, je n’en avais tout simplement ni l’envie, ni la force. Elle savait si bien me détruire. Good game blondie, je te déteste encore plus.
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MessageSujet: Re: The Ghost from the Past • PV Cameron The Ghost from the Past • PV Cameron EmptyDim 17 Juil - 13:21



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CAMOWAN « Am I alone in your heart? Have I hope with your heart? She's such a teaser, she's such a star, give me a reason or gimme a chance. Am I alone in your heart, am I alone? It tears me apart. Am I alone? Doing all I can do, just to be close to you, every time that we meet, I skip a heartbeat. Always up for a laugh, she's a pain in the arse, every time that we meet, I skip a heartbeat. Give me an evening, or give me a night, I'll show you the time of your life, I'll walk you home safe, from the dark, I'll give you my jacket, I'll give you my heart but she won't come dancing tonight, she's having the time of her life. Am I alone? __ »



Flash back On

    « Cameron! Cameron! Mais attrape le bougre d’idiot ! ». Je riais aux éclats face aux tentatives désespérées de mon âme sœur à saisir le petit diablotin qui vaquait dans tous les sens possibles. Brassant le vide de ses bras maigrichons, ce Gonzague par excellence bondissait dans tous les sens à la poursuite de Pépito, un lapin si obèse qu’il ne pouvait même plus rentrer dans sa cage. Les mains posées sur mon ventre, je me tordais de rire dans toutes les directions, victime de violentes crispations tellement la situation était hilarante. Je croyais sur le moment mourir de rire, la fourrure blanche de mon lapin qui disparaissait derrière un arbre et Cameron sautant à sa suite, évitant l’arbre de peu. J’étais certaine de mettre foulée deux côtes au passage tellement la scène dont j’étais spectatrice était tordante. Je guettais de mes iris verts lichen, Cameron dévalant la grande pente de la colline sur laquelle nous étions perchés, le pressant d’attraper le fuyard, les deux mains jointes en signe de prière. « Mais il s’évade Rowan, il s’évade ! Non mais Rowan, il y a Pépito qui se fait la malle ! ». Ces cris de détresse redoublèrent mon rire sonore, mon lapin adoré était en train de plier bagage et moi je restais planter là, au milieu de l’herbe fraîchement tondue à me marrer comme une baleine. Proie à un immense fou rire, je finis au sol, pliée en deux, tapant du poing sur ce tapis de mousse. « Mais rattrape le ! ». Étouffais-je dans un rire, battant des pieds en l’air voyant Cameron se vautrait lamentablement au sol à une dizaine de mètres. Oh non, le débilos avait dû se prendre les pieds dans une racine, le stoppant net dans sa course et stoppant ainsi tous mes espoirs de revoir mon lapin un jour. Soudain, j’arrêtais de rire, amenant mes jambes en dessous de moi et posant mon menton sur mes genoux. Mes yeux tristes se posèrent sur la silhouette de Cameron qui se relevait tant bien que mal puis ma vision se brouilla. De petites larmes salées roulèrent sur mes joues et allèrent s’écraser sur mon jean Citizen. « Rowan..Tu pleures ? ». Mon copain de toujours vint prendre place à côté de moi, position tailleur, ses jambes étaient tellement grandes qu’il ressemblait comme deux gouttes d’eau à une sauterelle. Je sentis ses doigts glissaient dans mes cheveux blonds dorés, doucement et délicatement, me procurant le réconfort dont j’avais besoin. Le jeune homme me connaissait si bien, comme si il m’avait faite pour reprendre ses mots exacts. Une de ses phrases fétiches, à chaque fois qu’il nous la servait nous rions aux éclats. Malgré tout, le chagrin persistait, j’avais perdu mon fidèle allié, mon seul animal de compagnie que je choyais comme un petit frère imaginaire. Sans lui, la vie paraissait soudainement fade, une séparation déchirante, mon cœur lui aussi pleurait à foison la fuite de Pépito. « Non je m’étouffes de rire figure toi ! ». Lâchais-je entre deux sanglots, le visage enfoui au creux de mes mains lilliputiennes. « Tu l’as laissé s’enfuir Cam, et ça, je ne te le pardonnerai jamais, jamais… JAMAIS ! ». Le coupais-je alors qu’il s’apprêtait à ramener sa fraise. Je le fusillais de mes yeux meurtris, lui interdisant de dire quoique ce soit sous peine de coups de bâton répétés. J’avais déjà repéré l’instrument de torture à quelques centimètres à la ronde, il me suffisait juste de tendre le bras et son destin prendrait un sacré tournant. « Comment va-t-il se débrouiller tout seul ? Enfermé dehors, ce n’est encore qu’un pauvre petit lapinou.. Tu crois qu’il y a des loups dehors ?! ». M’inquiétais-je. Je revoyais déjà le moment où les chiens, meilleurs amis de Rémi sans famille se battaient avec ces bêtes féroces et où Dolce avait malheureusement péri suite à ces blessures. Un nouveau flot de larmes déferla sur mes joues. « Il va lui arrivait la même chose que Dolceeeee ! ». Braillais-je de toutes mes forces. J’étais cette petite fille à qui on avait dérobé son sorbet au citron injustement, demeurant inconsolable. Je posais ma tête sur l’épaule robuste de Cameron, l’inondant de larmes involontairement. Je sentais l’étreinte de ma moitié se resserrer, il formait un blocus protecteur autour de ma petite personne que ni humain ni extraterrestre ne pourrait transpercer. Je pouvais ressentir les battements de son cœur, à travers son t-shirt Iceberg et notais avec surprise que mon rythme cardiaque se calqua au sien. Comme sur une île déserte, nous étions dans notre bulle rose, parfum fruits rouges, tels Robinson Crusoé et Mercredi. Ses lèvres sucrées, par la quantité de sucre qu’il avait engloutit à la vue du candyshop en fin de matinée, se posèrent doucement sur mon front, un baiser aussi mielleux que les paroles qui suivirent. « Chuuuuuuut. Ne pleure pas Roro, je t’en prie, tout ira bien pour lui, il a eu la meilleure dompteuse au monde, tu l’as aussi bien dompté que tu as su dompter mon cœur. Ne pleure pas mon petit rubis, je t’aime. ». Mon affliction s’envola, balayée par la tornade d’amour de Cameron, elle avait déguerpie encore plus vite qu’elle n’était apparue. En ce moment précis, j’étais sûre d’une chose, Cameron était et resterait à jamais l’homme que j’aimais le plus au monde, rien ni personne ne pourra changer les sentiments brûlants que je ressentais à son égard et mon amour passionnel qui n’échappait à aucun regard. Nous formions le couple le plus fusionnel que je n’avais jamais vu, je n’arrivais même plus à me figurer la chance inouïe qui m’avait frappé en pleine tête comme une balle de Baseball des Yankees. Je me penchais alors vers son cou et y déposa un petit baiser, Cameron Nathan Adams-Reeder, you are the only one.

    Flash back Off

    San Francisco et Cameron, centre-ville et Cameron, Diamond Heights Shopping Center et Cameron, il n’y avait aucun doute possible, nous étions bel et bien au même endroit, à se dévisager comme deux parfaits inconnus, à nous reluquer comme si une anomalie s’était glissée à notre insu sur l’aspect apparent que nous dégagions, à nous examinais comme si nous étions de vieux spectres ambulants. Hé toi dis, tu veux ma photo ! Mais l’heure n’était pas aux taquineries de ce genre, ces petites blagounettes que nous partagions appartenaient à présent au passé, nous ne pouvions remonter dans le temps pour aller les extirper et rétablir les liens puissants qui nous liaient à nouveau. Fatale destinée, plus les secondes s’écoulaient, plus nos sentiments régressaient, nous perdions de la distance à chaque instant, nous nous perdions nous. Quoique, nos sentiments régressaient, c’était vite dit, ils se décuplaient plutôt, en une haine intense, extrême, démesurée, violente. Tant de mots péjoratifs pour qualifier ce que nous ressentions à l’heure actuelle. J’étais dévastée par cette tempête d’émotions qui sévissait depuis maintenant un an, alimentait par le courroux de mon ancien cher et tendre, pas un seul infime instant elle n’avait faiblit, miss météo n’était pas encore décidée à annoncer une éclaircie. Je ne m’en portais pas fautive, l’accident m’avait laissé aussi vide que le malheureux corps de Danna, cette petite bouille était comme une sœur pour moi, une personne chère à mon cœur à laquelle jamais je n’aurai pu faire le moindre mal. Et voilà qu’elle était partie, qu’elle nous avait quitté brutalement, laissant derrière elle un souvenir cuisant, le souvenir douloureux de sa violente disparition. Jamais je n’aurais renoncé à Cameron, à notre belle histoire pimpante, c’est lui qui m’avait repoussé. Me désignant comme coupable de surcroît, il s’était renfermé sur lui-même telle une huître, m’empêchant de percer les barrières qu’il avait alors dressées. Même à coup de bélier je n’aurais pu parvenir à les ébranler, blessée dans mon amour propre, anéantie par notre conte de fées dont le Capitaine Crochet, Scar, Ursula et tous les méchants de Disney avait pris d’assaut. Je me retrouvais le cul par terre, esseulée et priant pour ne plus respirer. C’est de cette manière que mon antipathie naquit, aussi forte que celle de mon précurseur. Je crus faire un bond en arrière en voyant ce pointait son joli minois sous le soleil californien, qu’était-il venu chercher ici, dans la sun belt. Croyant d’abord à un mirage, une illusion orchestrée par mon esprit tortionnaire, j’avais cligné plusieurs fois des yeux bêtement, une mine d’hébétude totale, me demandant quand la chimère allait s’évaporer. Jamais, après une minute aussi longue que la durée d’une queue pour accéder à un manège au parc Astérix, l’ex amour de ma vie était toujours là, bien confortablement installée sous la coupe de mes prunelles perplexes. Je baptisais des évènements de ce genre l’effet boomerang, vous avez beau le lancer aussi loin que possible, vers un nouveau continent, une nouvelle planète, dans la galaxie, il reviendra toujours vers vous à une vitesse fulgurante. Mon boomerang à moi c’était Cameron, encore plus terrible que tous les autres, en revenant il essayait même de vous frapper de plein fouet. Toutefois, je m’étais rassurée, pensant qu’au cours d’une année entière les personnes changeaient, les états d’esprit évoluaient et les mœurs s’apaisaient. Nous pourrions peut être avoir une discussion mature, nous avions grandi et il était grand temps de dévoiler sa main comme au poker. Hélas, je me trompais sur toute la ligne. Le Cameron colérique n’avait pas changé d’un pouce, ses yeux lançaient des éclairs redoutables et il était prêt à m’enfoncer des lames acérées les unes après les autres.

    « Ma pauvre chérie, comme je te plains. Moi hier, je suis allé sur la tombe de ma sœur, chacun ses occupations ». La bouche légèrement entrouverte, j’étais interloquée, Cameron avait coupé court à ma petite riposte tranchante en un claquement de langue. Pas un instant je n’avais imaginé une réplique aussi sombre et aussi terre à terre. Confuse, je gardais mes iris rivés sur son diabolo menthe, ne voulant pas me replonger dans son regard froid, hostile et fielleux. Les dents serrées, sa petite phrase malveillante m’avait touché en plein cœur, organe qui était de toute évidence sa cible. Les mains crispées sur la chaise, je mettais fin au malaise qui m’habitait, préférant refouler les émotions qu’il avait engendré et lui tenir tête coûte que coûte. A l’instant même où je me laisserais terrassée par la vague Cameron, il n’y aurait plus aucun moyen de remonter à la surface, pas de bouée de secours ou de navires en vue pour m’ôter du siphon infernal. C’est donc le cœur étreint que je noyais mon regard dans le sien, aussi glacial qu’un glaçon dans un verre de cognac frapin. « C’est honorable à toi, moi aussi j’y serais volontiers allée si tu ne m’avais pas tu le nom de l’endroit. Tu n’es pas le seul a essayé de faire ton deuil figure toi. ». Peut être mes paroles étaient poignantes mais j’en avais marre de caresser Cameron dans le sens du poil sans rien avoir en retour, seules mes piques le faisait réagir et je choisissais donc de faire avec les moyens du bord. Quand allait-il comprendre que j’avais été aussi touchée que lui, je passais toutes mes saintes journées avec la famille Adams-Reeder, j’avais fini par même m’y inscrire et devenir une membre fidèle. J’avais pris Danna sous mon aile, avais partagé de merveilleux moments avec ce petit ange tombé du ciel, avait-il la berlue ? Je me confinais dans ma bulle emplit de sarcasmes, prête à jongler avec la langue de Molière comme personne, à la yo momma, je possédais une répartie sans faille. « Jusqu’à que JE me pointe ? Tu te fous de ma gueule j’espère. Ca fait quinze minutes que je suis tranquillement assis là jusqu’à que toi et ta gueule de merde se ramène dans mon champ de vision. Et arrête avec tes remarques désobligeantes sur la mort de ma sœur, je n’en crois pas un mot. Tu n’en as jamais rien eu à foutre, seule ta petite vie compte pour toi alors ne dis jamais ce genre de choses sur ma sœur devant moi ». Voilà que le Cameron avait sorti les crocs, emprunt à me dévorer tout cru, ne faire qu’une bouchée de la O’Cannel, je le sentais prêt à bondir de sa chaise et se livrer à un véritable festin. Son ton avait monté d’une octave, plus menaçant que jamais, ma présence le rendait dément, si bien que à travers ses traits déformaient par la colère, je pouvais reconnaître le jeunot de vingt et un an, altéré par la mort de sa sœur cadette, capable de commettre l’inconcevable dans un élan de pure haine. La peur commençait à m’assaillir, craignant qu’il ne soit plus maître de ses émotions et s’emporte violemment d’un instant à l’autre. Je ne le reconnaissais plus, loin du meilleur ami, du confident et de l’amoureux qui déchaîne vents et marées pour capturer le gentil lapin égaré, il avait acquis récemment le statut d’ennemi. S’il y avait bien une seule chose que j’avais retenue de mon enseignement de terminal était qu’il valait mieux avoir Cameron dans son cercle d’ami que comme opposant. Cependant, je n’en démordais pas moins et c’est avec fougue que je lui répondis. « J’étais prête à rebrousser chemin, tellement que ta tête je ne peux plus la sentir. Mais monsieur a eu la brillante idée de me faire venir à sa table, donc monsieur va avoir l’obligeance de me faire savoir ce qu’il voulait. ». Je montais sur mes grands chevaux, tel Hercule sur Pégase, je reprenais mes airs de sale peste bourgeoise précieusement hissée sur son pied d’estale, en mettant plein la vue à la maudite populace. « Ce n’était pas une remarque désobligeante, j’ai vu Danna grandir et s’épanouir tout autant que toi. Qui es-tu pour me juger de la sorte ? Ce n’est pas comme si tu étais irréprochable, le manipulateur des bacs à sable en chef, ta couronne au bal de promo tu ne l’auras pas volé, c’est le moins que l’on puisse dire. ». Regards épineux servis à volontés, je le lorgnais d’un œil mauvais. A ce petit jeu puérile, Rowan always win, et ça fait de jolies rimes. Alliés d’antan, nous formions la paire et étions les maîtres du jeu, tout le monde se couchait dès le premier round, foudroyés par la mégateam. Cette fois-ci, de nouvelles règles avaient été établies, chacun pour sa poire, autorisation de transgresser les limites, notre petit passe-temps avait viré à la bêtise et à la méchanceté, nous étions deux gosses qui se disputaient la console de nitendo comme des forcenés. Il n’y avait aucune issue, nous nous noyions dans nos flots de paroles haineuses et scélérates, pas un pour rattraper l’autre, à ce rythme nous toucherions bientôt le fond et la remontée à l’air libre s’annonçerait des plus difficiles. Quelle ironie, Cameron se complaisait dans ses paroles plus exaspérantes les unes que les autres, telles que je ne réprimais même pas le bâillement qui me saisit. Portant ma main à ma bouche, démonstration de mon ennui et mon impatience. « Non je n’ai pas trouvé mieux, t’aurais sans doute préféré qu’on en parle autour d’un café chez moi ? Désolé, ce genre de privilège n’est réservé qu’à mes amis, il ne me semble pas que tu en fasses parti, malheureusement ». Il fallait toujours qu’il en fasse tout un fromage, essayant de me piquer au vif comme il le pouvait, de m’atteindre en plein cœur et de me laisser agoniser à même le trottoir. Je devais reconnaître que la situation était farfelue, qui l’eut cru ? Mon meilleur ami de longue date, ou du moins ce qu’il en restait, me balançant en pleine figure que amitié il n’y avait plu. Malgré les moments forts partagés ensemble, les conneries à haut risque et tous les souvenirs inoubliables, mon doux interlocuteur me considérait comme une étrangère. Vœu exaucé Cameron. Je n’étais pas encore à l’apogée de ma méchanceté gratuite et le pire arrivée, être exécrable se révélait être comme une seconde nature chez moi. Je lui lançais un regard moqueur, dévoilant un rictus sur mon visage ravageur, je me payais sa tête. « Ça ira, je n’ai pas envie de mettre les pieds dans un terrier à bas prix. Tu parles d’un privilège, ils sont gâtés tes amis dis-moi, la bande de veinards ». Ponctuais-je ravie de mon petit numéro. Je m’adossais sur ma chaise de fortune, prenant un air satisfait ainsi que mes aises en ce milieu urbain qui commençait à m’être familier. Je n’avais que faire de la guillotine qui menaçait de me trancher la tête en un seul mouvement bien précis, j’étais bien trop occupe à faire part de mes sarcasmes au gars arrogant qui se tenait face à moi. A vu d’œil, je pouvais même voir la vapeur qui sortait de ses oreilles tellement il était furax. Paradoxalement, j’étais comme un poisson dans l’eau, tirant sur les cordes de la marionnette au moment opportun, j’avais toujours un coup d’avance et m’emparait de la dame ne saurait trop tarder, il me resterait plus qu’à prononcer les mots savoureux, « Echec et mat. ». Enfin, c’est ce qui me semblait, mais mes calculs étaient à revoir. Tel un clown sortant de sa boîte à jouer, après un duel de regards, Cameron fendit en ma direction et me saisit fermement le bras m’empêchant de me dégager de sa prise. J’apercevais le regard ébahi des piétons, curieux de savoir de quoi il en retournait, pendant que Cameron me traînait dans un coin à l’écart de leurs yeux avides. Une peur panique me saisit, que faisait-il donc bordel ? Se pouvait-il que Gonzague soit un meurtrier ? J’essayais de me dégager mais en vain, mon gardien possédait une sacrée poigne dont je ne pouvais venir à bout. « Lâche moi, tu me fais mal sale bête. ». Intimais-je à mon détenteur. Ce dernier fit la sourde oreille et poursuivis sa course vers une partie de la ville que je ne connaissais pas encore. Je promenais mes prunelles apeurées un peu partout, me mémorisant chaque recoin, chose qui s’avérerait utile en cas de fuite. « Et ton diabolo menthe ? Tu ne veux pas le finir, ta boisson préférée si je me rappelle bien. A moins que tu la déteste elle aussi à présent. ». Le distraire, si j’arrivais à occuper son esprit pendant une fraction de secondes, il pourrait desserrer son étreinte suffisamment pour que je prenne la fuite. Malheureusement, mon plan de dernier recours n’aboutit pas, toujours remorquée comme un sac à patate, nous débouchions dans une ruelle sans issue, isolés du regard de tous. J’ouvrais la bouche pour protester et crier au scandale mais Cameron ravisseur me devança. « Tu te prends pour qui sérieusement ?! Sale trainée, comment oses-tu affirmer que je ne peux m’en prendre qu’à moi-même. Tu ne manques pas de culot ! On a eu cet accident APRES que je t’ai prêté ma voiture, alors ne me dis pas de m’en prendre qu’à moi-même. Ferme ta gueule déjà, parce que je te jure que si tu dis encore une connerie de ce genre, j’explose ton joli petit visage sur ce mur, femme ou pas femme ». La terreur s’immisça au creux de mes entrailles, impossible de respirer, une grimace apparut sur mon visage reflétant la peur et la panique. Les yeux fuyants, je cherchais un gilet de sauvetage quelque part, pouvant me sortir de ce traquenard, je sentais les larmes montaient et se coinçaient dans ma gorge. Une enfant terrifiée, enferme dans un placard n’aurait pu faire plus pitié. Je le suppliais du regard, réclamant silencieusement sa clémence, cherchant l’once d’humanisme qui se cachait en lui. J’allais avouer que je l’avais cherché, que j’étais fautive, que je ne recommencerais plus si il daignait me lâcher. Mais Cameron me libéra avant que je ne commence à l’en prier, soulagée, je reprenais ma respiration lentement, le cœur battant la chamade. « Non mais t’es malade ! ». L’apostrophais-je vivement, Rowan le retour, effet boomerang numéro deux, nous n’étions pas si différent finalement. « Quelle guêpe t’a piqué ? Et tes insultes garde les pour toi à l’avenir, j’ai les oreilles sensibles. Ton Etat totalitaire tu iras l’appliquer dans un autre pays au passage, on n’est pas à Cameronland ici, donc j’ouvrirai ma jolie gueule quand il me plaira. ». Je repris mon souffle, ignorant le sang bouillonnant dans mes veines, je poursuivis d’un ton plus posé mais toujours aussi insolent. « Rien ne prouve que je suis responsable, je t’ai rendu ta voiture en parfait état donc inutile de tergiverser là-dessus. Je n’aurais jamais pensé que tu finirais sur le banc des accusés, des ratés qui n’ont pas trouvé autre solution que d’octroyer un œil au beurre noir à leur femme. ». Je le dévisageais d’un air froid, dénué de compassion. Cameron devait à tout prix consulter, il avait perdu l’esprit et cela en devenait urgent, il était une des personnes pacifistes pour lesquelles je n’aurais pas hésité à mettre ma main à couper, eh bien je l’aurais perdu. Evidemment, j’en faisais des tonnes, comme à mon habitude, je me faisais un malin plaisir à le démolir intérieurement, il ne fallait pas oublier que Cameron était le roi du bluff, même si ce récent épisode me laissait mitigée. Mettant le plus de distance possible entre nous, Cameron alla s’adosser au dos d’une vieille bicoque aux murs écaillés, jusqu’à se faire glisser jusqu’au sol. Sa silhouette s’affaissant sur lui-même, il ressemblait à un petit bonhomme égaré, assis sagement sur un trottoir en attendant une main secourable, et si personne ne venait l’aider ? Malgré mon animosité, je ressentis un pincement au cœur poignant, le Cameron que j’avais aimé et pouvais-je d’ailleurs en parler au passé ? Se retrouvait au bord du précipice, n’arrivant pas à se remettre de la mort de sa sœur. Abattu, il prit un ton plus morne avant de poursuivre la conversation. « Danna te considérait plus que comme une simple amie, et toi t’en as rien eu à foutre ». Je le regardais longuement, à la recherche d’une réponse adéquate qui ne le ferait pas partir au quart de tour comme à son habitude. Le beau ténébreux s’obstinait à penser que j’étais une reine des glaces sans cœur, que désormais mon visage ne dégageait plus sa chaleur habituelle mais une éternelle froideur aussi opaque que le brouillard hivernal. Que j'étais une reine qui avait donné son coeur sans avoir eu la chance de le récupérer et depuis, je faisais payer le triple de la somme due à la personne en question. Je pris la parole d’un ton las, fatiguée de toutes ces sornettes et de me répéter comme un disque rayé. « Ecoute, je vivais de strass et paillette à l’époque, j’avais réussi à mettre toutes les filles du lycée à ma botte et orchestrait mon petit règne de terreur à la perfection. Je suis consciente de l’avoir mis de côté une fois ou deux mais ne l’as-tu jamais fait ? Allez faire le pitre sur ta planche de skateboard avec tes copains pendant que ta petite sœur donner la représentation de Roméo et Juliette ne te posait aucun problème pourtant. ». Nos regards s’entrecroisèrent plus impitoyable que jamais, les reproches n’avaient pas finis de pleuvoir entre nous deux. « Je la portais dans mon cœur, j’ai vu Roméo et Juliette moi. ». Tranchais-je solennellement. La douleur amère qui me persécutait, était incapable de retenir les mots acerbes qui me traversaient l’esprit. Même en le voyant au tapis, j’en rajoutais une couche, même si j’étais meurtris de l’intérieur, à le voir aussi accablé par le chagrin je ne voulais pas me montrais avenante. Cameron m’avait brisé le cœur et je ne saurais si je pouvais lui pardonner un jour.
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MessageSujet: Re: The Ghost from the Past • PV Cameron The Ghost from the Past • PV Cameron EmptyMar 2 Aoû - 1:05



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CAMOWAN “ Certains disent qu'on reconnaît le grand amour lorsqu'on s'aperçoit que le seul être au monde qui pourrait vous consoler est justement celui qui vous a fait mal. ”




FLASHBACK ON


Prostré devant mon miroir devant une dizaine de minutes, je finissais de me raser avant de tenter de peigner mes cheveux complètement désordonnés, au reflet de ma personnalité. La tête en pagaille all the time, le cerveau débordant d’imagination et de conneries, je bataillais autant pour me coiffer que pour rester un tantinet sérieux quand on me le demandait. Mais ce soir, c’était smoking de préférence et belle coiffure. Ce soir avait lieu le bal de fin d’études dans notre lycée et Rowan et moi avions été élu roi et reine du bal. Nous allions être certifiés de notre rang à minuit pile et couronnés par la même occasion. La fin d’une époque sonnait ce soir et c’était avec un vague pincement au cœur que je me résignais à attacher ma cravate. La nostalgie s’infiltrait doucement dans ma tête et les souvenirs passés avec Rowan sur les bancs du lycée me revenaient en mémoire dans la douceur infinie de notre amour. Nous en avions vécu des choses tous les deux entre ces murs de cours. Et ce soir, tout finissait. Je n’avais même pas encore choisi l’université où j’allais étudier, ni quelles études j’allais suivre. Tout ce qui m’importait était la présence de Rowan à mes côtés. J’irais où elle irait et rien ne pourrait nous séparer. Un amour aussi fort que le nôtre n’avait encore jamais été vu autour de nous, si ce n’est à la télé ou dans les dessins animés. Et encore, nous étions plus beaux que la belle et la bête, plus complémentaires que Cendrillon et son prince charmant et plus heureux d’être ensemble que Peter Pan et Wendy. A ce moment précis, je n’étais sur que d’une chose, mon amour pour la jeune femme qui ne s’étiolerait qu’une fois que nous serions morts. Nous avions fait la promesse de toujours nous aimer et ce soir allait être le début d’une nouvelle vie. « Souviens toi de cette nuit, c’est la promesse de l’infini ». Je tenais Rowan aux creux de mes bras et nous dansions tendrement enlacés au milieu des autres étudiants qui, comme nous, profitaient pleinement de leur dernière soirée en tant que lycéen. Ces quelques mots glissés au creux de son oreille avant de prendre délicatement possession de ses lèvres. Ce soir, nous étions enviés par tous, comme bien souvent. Notre couple rayonnait de milles feux et tous les regards étaient alors tournés vers nous. Nous avions ce petit quelque chose en plus qui attirait l’œil. Ce petit quelque chose qu’on pouvait communément appelé amour, bonheur, extase. Un nuage nous enveloppait, nous faisant nous sentir au-dessus de tout et de tout le monde, enfermés dans notre bulle, plus rien n’avait alors d’importance. La terre pouvait bien s’écrouler, des étudiants pouvaient bien mourir à côté de nous, nous ne captions plus rien, si ce n’était que nos regards qui s’étaient alors scotchés l’un à l’autre. « Je ne sais pas si je te l’ai dis, mais tu es ravissante ce soir, encore plus que d’habitude ». Un vaste sourire et je resserais mon étreinte sur Rowan. Le cœur tambourinait dans ma poitrine, les papillons virevoltaient dans mon estomac qui se tordait sous le moindre des sourires de ma petite amie. Quel beau niais je faisais alors. Mais je m’en contrefichais royalement, ma niaiserie était belle et sensuelle. Minuit allait bientôt sonner. Non comme Cendrillon qui devait aller retrouver son carrosse avant qu’elle ne se transforme en citrouille, Rowan et moi allions trouver notre couronne et notre statut de roi et de reine de la soirée. Toute l’assemblée nous regardait alors que nous nous trouvions face à eux, nos couronnes sur la tête. Ils attendaient un discours, un discours que nous devions leur proposer. Qui témoignerait de notre amour. Un discours émouvant et romantique. « Bon, je crois que c’est à moi de commencer à parler. Tout d’abord je voudrais tous vous remercier d’avoir coté pour nous, même si ce n’était pas vraiment étonnant que nous finissions premiers. Tout le monde nous connaît, tout le monde sait à quel point nous sommes faits pour être ensemble et ce soir je voudrais simplement m’adresser à Rowan pour lui redire à quel point je l’aime et à quel point je ne peux vivre sans ses sourires ni sa bonne humeur. Mon amour, tu le sais tout ça mais ce soir me semblait être un soir important pour te remercier du bonheur que tu m’as apporté au quotidien pendant ces quelques années lycée. Notre amour est loin d’être terminé, je t’en fais la promesse. Parce que c’est nous deux à jamais, always and forever ». Sous les acclamations de notre public, je l’embrassais timidement avant de la gratifier d’un sourire. Cette soirée restait un de mes meilleurs souvenirs de mon époque lycée. Une des soirées les plus fortes de notre amour. Avant que tout ne dégringole. Avant que notre amour se transforme en haine. Avant que je perde une partie de mon cœur, par simple fierté et débilité.

FLASHBACK OFF


J’aurai aimé ne pas avoir un caractère de chien quand je m’y mettais. J’aurai aimé pouvoir lui pardonner, comme ça. Ne pas tout rejeter la faute sur elle. J’aurai aimé ne pas être aussi lâche et accepté que finalement, la faute me revenait de droit. J’aurai aimé ne pas prononcer ces fameux mots, ceux qui avaient rejeté ma douce compagne de l’époque. J’aurai aimé être moins débile. Mais j’avais tout fait foiré, comme à mon habitude. Ma fierté m’empêchait de lui demander pardon. Mon inconscient infiltrait dans mon esprit des regrets et des remords que je ne voulais pas identifier. Il ne me restait que de la rancœur pour elle. Complètement aveuglé par une haine qui m’empêchait de respirer correctement quand je la voyais, je m’empêchais alors de passer à autre chose, de tourner la page. Elle me hantait et m’hanterait toujours, jusqu’à que nous crevions l’abcès qui avait été créé à notre rupture, encore une fois par ma faute principalement. Tout cela était au-dessus de mes moyens. C’était comme une force de la nature qui m’emprisonnait de ses gros bras en m’empêchant de me débattre quand l’hypothèse d’un pardon pour Rowan s’immisçait en moi. Les sentiments se mélangeaient, l’esprit s’embrouillait et puis finalement j’en arrivais toujours à la même conclusion, le pardon était à oublier, encore et encore. Je n’en étais pas capable. La seule évocation de son prénom me faisait dresser tel un chat devant une menace qui se présentait face à lui. C’était instinctif, je ne supportais ni la mention de son existence, ni me rappeler qu’elle se trouvait dans la même université que moi. Comment l’oublier si elle ne me lâchait pas la grappe ? Ma vie aurait sans doute été plus simple si nous n’avions pas atterri au même endroit. Dieu que la vie était alors mal faite. Le destin s’acharnait à vouloir nous rassembler, sans écouter la moindre de nos supplications. Elle souhaitait m’éviter autant que moi. Plus rien ne nous liait, ni de nous rapprochait. A la mort de ma sœur, j’avais décidé de faire une croix définitive sur nous, notre ancienne relation à la vue si idyllique et parfaite aux yeux de tous. A croire qu’il ne fallait pas trop croire en le bonheur ni en l’amour. Mais le problème avec le bonheur, c’était qu’on s’y habituait vite. Je n’avais jamais vu venir cette horrible gifle qui m’avait défiguré à vie. L’osmose qui nous entourait n’aurait jamais pu être ébranlé par quoique ce soit, tel que nous étions partis à l’époque. Nous pensions notre amour plus fort que tout, même plus fort que la mort. Quelle naïveté. Le bonheur est seulement fragile et incertain, en équilibre sur un fil qui risque de se rompre à tout jamais. Et le jour où il se rompt, il nous est alors impossible de faire demi-tour, emprisonné dans cette spirale infernale qui nous éloigne de tout et de tout le monde. Nous n’avions su garder nos mains liées au moment de la chute. Et la chute avait été fatale. Plus de Camowan. Plus de nous. Juste elle et moi. Rowan et Cameron. Ou plutôt Rowan sans Cameron et Cameron sans Rowan. Nos beaux projets oubliés dans les abîmes des ténèbres. Envolés en fumée, mes mains n’avaient pas été capables de les emprisonner pour les empêcher de s’éloigner à tout jamais. Et j’avais perdu ainsi Rowan. Par manque de courage, d’abnégation, de force aussi peut-être. Je l’avais laissé s’échapper, prendre son envol sans ma présence à ses côtés. Et si aujourd’hui je ne supportais de me reconnaître entièrement jaloux des fréquentations de mon ex petite amie, je ne pouvais m’en prendre qu’à moi-même. Elle avait toujours eu raison de m’affirmer que rien n’était de sa faute, puisque tout était de la mienne, mais la pilule était trop dure à rejeter. Le pardon, je ne connaissais pas. M’enfermant dans mes préjugés et mes convictions, je ne m’apercevais pas que je passais à côté de la femme de ma vie par simple rancune. Good game Cam, j’étais perdant sur tous les points, mais trop fier pour l’admettre.

« C’est honorable à toi, moi aussi j’y serais volontiers allée si tu ne m’avais pas tu le nom de l’endroit. Tu n’es pas le seul a essayé de faire ton deuil figure toi ». Ping. Pong. Tel un match de tennis, chacun se renvoyait des répliques plus cinglantes les unes que les autres pour tenter de se faire du mal à tour de rôle. Nous étions très fort à ce petit jeu là puisque les coups dans le cœur s’enchainaient à une vitesse folle. Nous nous connaissions parfaitement et sachions où taper pour que cela se répercute fortement et nous fasse le plus de mal possible. Elle connaissait mes pires défauts, mes pires faiblesses, les mots qu’il fallait prononcer pour que je sorte de mes gonds. Et la garce en jouait. Je ne la quittais pas des yeux alors qu’elle n’osait soutenir mon regard. Les sourcils toujours froncés, je tentais tant bien que mal de garder mon calme. Mais garder toute mon assurance et mon sang froid devant celle qui avait gâché ma vie, du moins le pensais-je depuis quelques mois, relevait de la mission impossible. C’était comme demander à Oui-Oui de ne pas secouer ses grelots accrochés à son bonnet. Comme demander au capitaine Crochet de ne pas vouloir tuer Peter Pan. Comme demander au M&M’s jaune de se balader sans son copain le M&M’s rouge. « T’as cas chercher, je ne vois pas ce que tu ferais sur la tombe de ma sœur, tu n’y as pas ta place ». Bim, je ne mesurais pas toujours l’impact de mes mots. Ou si, je les mesurais trop justement et je choisissais spécialement ceux qui frapperont en plein front Rowan. A trop vouloir nous détruire, nous allions finir par plus en souffrir. Mais maintenant que certaines paroles avaient été dites, impossible de faire machine arrière. Le mal avait été fait depuis un moment désormais. Il ne nous restait plus qu’à encaisser, chacun à sa manière. Rowan ne broncherait pas devant moi, je la connaissais. Je ne broncherais pas devant elle non plus, me laissant m’assoupir à mes regrets quand je serais alors loin d’elle, dans un endroit calme où je me serais suffisamment seul pour me laisser morfondre dans la peine qui allait m’enchainer à mes songes les plus noirs, peuplés des paroles froides et cassantes de la jeune femme. « J’avais juste envie de savoir si tu te sentais bien dans ta vie, si les remords et les regrets ne t’étouffaient pas trop tout ça, mais finalement je me suis aperçu que j’en avais strictement rien à faire. Le manipulateur des bacs à sable ? Sérieusement ? Dixit la fille qui voulait et veut toujours je suppose contrôler tout et tout le monde. Madame je pète plus haut que mon cul et j’écrase les gens avec les talons Gucci. Tu es bien pathétique ma pauvre fille pour m’attaquer sur ce terrain là, parce que tu es exactement comme moi, voir même pire. Tu es bien contente toi aussi ce fameux soir d’avoir ce bout de ferraille sur ta chevelure blonde ». Elle désirait vraiment m’attaquer sur ce terrain-là. Elle était tellement risible. A l’époque de notre gloire lycéenne, Rowan aspirait à la même gloire que moi. Crains et adulés par tous, c’était ce à quoi nous avions toujours aspiré. Nous conquérions notre monde tel Cléôpatre et César, en plus moderne et en plus classe. Notre discussion virait à la véritable bêtise, conflit qui ne prendrait jamais. Aucuns de nous deux ne voulait avoir le dernier mot. C’était à celui qui enverrait la plus méchante pique pour que l’autre puisse renchérir par-dessus. Pas d’issue dans ces jeux-là. Si nous pouvions appeler cela un jeu. « La règle du jeu était de ne rien changer, et ce que l’on pouvait appeler taquinerie lorsque que on était gamin devait à présent s’appeler perversion ». Tu me fais mal, je te fais mal. Tu m’humilies, je t’humilie. Lancés dans ce cercle vicieux, nous n’en voyions pas la fin et ne voulions pas en voir. Personne ne lâcherait prise, trop fiers pour cela. S’attaquer à mon argent. Qu’elle était risible et pathétique. Surtout que Rowan me connaissait très bien et savait pertinemment que j’avais assez d’argent pour me débrouiller tout seul dans la vie. Je n’étais peut-être pas un riche héritier, mais je n’étais pas un pauvre mécréant à dormir dans la rue, sous les ponts non plus, loin de là. Le vaste appartement que je partageais avec ma chère et tendre colocataire Calypso pouvait en témoigner. Je préférais ne même pas relever sa petite remarquer sarcastique avant de foncer sur elle pour l’entrainer dans une ruelle sombre, à l’abri des regards, où je pourrais alors déverser toute ma haine sur elle sans se faire dévisager par n’importe qui. « Mon diabolo menthe peut attendre comparé aux deux, trois petites choses que j’ai à te dire ». Sous ses supplications, je lâchais son bras que je tenais fermement depuis quelques instants. La colère m’ayant totalement aveuglé, je n’avais pas fait attention que je la serrais si fort. Bien fait bitch, tu ne mérites que cela de toute manière. « Si tu savais ce que je m’en branle de tes oreilles sensibles. Cameronland, t’as pas trouvé mieux ? Mon état totalitaire est bien mort depuis que j’ai fini le lycée, contrairement à toi, madame je veux tout maitriser à la baguette. Les thêtas n’ont cas bien se tenir non ? ». Roulement de yeux, je me stoppais avant de reprendre la parole. « Je n’ai jamais fini sur le banc des accusés. Je n’y suis pour rien non plus. Va donc me dénoncer au flic pour la mort de ma sœur si tu penses que c’est de ma faute. Merci de m’avoir dévoiler ta véritable nature après ce soir-là. Des enfants avec toi, mon dieu qu’est-ce que j’ai pu être idiot de croire à tous nos projets d’avenir alors que tu n’es même pas capable d’assumer tes propres responsabilités ». Je me sentais alors tout à coup comme à bout de forces. Notre bataille venait de complètement me vider. Trente minutes à s’envoyer les pires horreurs à la figure. Bien que je veuille affirmer le contraire, Rowan ne me laissait pas insensible. Je ne l’avais pas aimé comme un fou sans raisons. Elle avait toujours été le poison coulant dans mes veines qui me rendait accroc à son amour. Et aujourd’hui, se comporter comme de réels inconnus, se balançant une haine infinie au visage me rendait finalement triste et nostalgique du temps où nos rires se mélangeaient à nos baisers. Je tirais ma révérence quelques instants, le temps de m’installer assez loin d’elle et de reprendre mes esprits. J’étais le premier à faiblir devant la grande et redoutable Rowan. Et je me détestais d’être aussi faible. Mais la méchanceté gratuite n’avait jamais été mon fort, même si cela se révélait être une seconde nature ces derniers mois avec celle qui fut l’amour de ma vie. « Je ne te permets pas de remettre ce spectacle sur le tapis. C’est la seule fois que j’ai manqué une de ces représentations alors je crois que tu es mal placée pour me faire la morale là-dessus. Evidemment que tu l’as vu, c’était ma sœur qui t’avait suppliée pendant des heures et des heures pour que tu viennes, parce que ce jour-là, moi je ne pouvais pas venir. Ouais faire le pitre sur mon skateboard comme tu le dis si bien, n’avait pas été une partie de plaisir ce jour-là, puisqu’il s’agissait d’une de mes compétitions. Alors quand on a alzheimer, on se tait encore une fois, merci, au revoir ». Cette discussion me fatiguait au plus haut point. Nous n’aurions jamais le dernier mot et j’en avais assez de débattre avec elle sur des faits qu’elle n’admettrait jamais. Je me relevais pour m’apprêter à partir. Clore la discussion me semblait être la solution la plus appropriée pour ce début stérile sans fin ni intérêt. Le mal avait assez été causé comme cela en à peine quelques minutes. Des deux, je me montrais le plus mature à couper court à toutes ces répliques cinglantes qui jasaient d’une personne à l’autre. Nous pourrions me voir comme un lâche aussi, ou un sans couilles. Mais je me considérais juste comme plus malin. Ne plus rentrer dans son jeu. Mettre fin à tout ça et se dire au revoir, voir à jamais, était la plus sure des solutions. « Allez je te laisse à tes petites utopies de vie bien tranquille sans la moindre once de regrets. J’ai mieux à faire que débattre avec toi pour ce genre de choses. Visiblement tu ne sembles pas assez mature, m’enfin ça ne m’étonne qu’à moitié. Allez j’espère à jamais, continue bien ta soirée, ou pas ». Je me courbais, lui tirant une révérence exagérée et complètement ironique. Je récupérais toutes mes petites affaires, tournais le dos à Rowan et m’éloignais au plus vite d’elle avant de lui laisser le temps de répliquer quelque chose. Ne me restait plus qu’à tenter de zapper cette petite parenthèse rowanienne de ma tête et le tour était joué. Enfin, tout cela était bien plus facile à dire qu’à faire. Oublier une telle rencontre ? Il allait m’en falloir beaucoup. Mais je ne désesperais pas d’y arriver.
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MessageSujet: Re: The Ghost from the Past • PV Cameron The Ghost from the Past • PV Cameron EmptyMar 2 Aoû - 1:06

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MessageSujet: Re: The Ghost from the Past • PV Cameron The Ghost from the Past • PV Cameron EmptyVen 19 Aoû - 19:40

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